Le mythe de la moyenne | Todd Rose | TEDxSonomaCounty
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0:13 - 0:15Présentatrice : Veuillez accueillir,
à TEDxSonomaCounty, -
0:15 - 0:17Todd Rose.
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0:17 - 0:20(Applaudissements)
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0:24 - 0:28Todd Rose : En 1952,
l'Air Force a un problème. -
0:29 - 0:33Elle a de bons pilotes,
de meilleurs avions, -
0:33 - 0:35mais elle obtient de moins bons résultats.
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0:35 - 0:37Et elle ne sait pas pourquoi.
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0:37 - 0:40Pendant un temps,
les dirigeants blâment les pilotes. -
0:41 - 0:43Ils blâment la technologie.
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0:44 - 0:46Ils blâment même
les instructeurs de vol. -
0:47 - 0:51Alors qu'en fait, le problème,
c'est le cockpit. -
0:51 - 0:52Je vous explique.
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0:54 - 0:56Imaginez que vous êtes
un pilote de chasse. -
0:57 - 0:59Vous êtes aux commandes
d'une machine -
0:59 - 1:03qui dépasse parfois la vitesse du son,
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1:04 - 1:08et la différence
entre le succès et l'échec, -
1:08 - 1:10parfois entre la vie et la mort,
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1:10 - 1:12se calcule en fractions de seconde.
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1:13 - 1:15Si vous êtes un pilote de chasse,
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1:16 - 1:18vous savez que votre performance
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1:18 - 1:24dépend fondamentalement
de l'ajustement de votre cockpit. -
1:25 - 1:28Après tout, à quoi sert
la meilleure technologie du monde -
1:28 - 1:31si vous ne pouvez pas atteindre
les bons instruments -
1:31 - 1:32quand vous en avez besoin ?
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1:33 - 1:36Mais ça représente tout un défi
pour l'Air Force. -
1:37 - 1:40Évidemment, les pilotes
n'ont pas tous la même taille. -
1:42 - 1:44La question est la suivante :
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1:44 - 1:50comment conçoit-on un cockpit
qui convienne à la plupart des gens ? -
1:52 - 1:53Pendant longtemps,
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1:53 - 1:58on a cru qu'on y arriverait
en se basant sur le pilote moyen. -
2:00 - 2:02Cette intuition semblait bonne.
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2:02 - 2:06Si on conçoit une chose
qui convient à une personne moyenne, -
2:07 - 2:09elle devrait convenir à la majorité, non ?
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2:10 - 2:13Ça semble vrai, mais en fait, c'est faux.
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2:14 - 2:15Et il y a 60 ans,
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2:15 - 2:18un chercheur de l'Air Force,
Gilbert Daniels, -
2:18 - 2:21a démontré au monde à quel point
cette intuition est fausse -
2:21 - 2:23et ce qu'elle nous coûtait.
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2:24 - 2:26Voici ce qu'il a fait.
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2:27 - 2:30Il a fait une étude
sur plus de 4 000 pilotes. -
2:31 - 2:35Il les a mesurés sur dix dimensions
-
2:35 - 2:38et il s'est posé
une question très simple : -
2:39 - 2:43combien d'entre eux sont dans la moyenne
dans les dix dimensions ? -
2:44 - 2:45(Rires)
-
2:45 - 2:49On supposait que
ce serait le cas de la plupart. -
2:50 - 2:53Savez-vous combien avaient
une taille moyenne en tout point ? -
2:53 - 2:54Zéro.
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2:55 - 2:56Gilbert Daniels a prouvé
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2:56 - 3:00qu'un pilote de taille moyenne
n'existait pas. -
3:02 - 3:04Il a en fait découvert
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3:05 - 3:11que chacun des pilotes avait
ce qu'on appelle un profil irrégulier. -
3:13 - 3:18Ça veut dire que personne n'est pareil
à un autre dans toutes ses dimensions. -
3:18 - 3:20Et c'est évident.
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3:20 - 3:22Ce n'est pas parce que
vous êtes le plus grand -
3:22 - 3:24que vous êtes le plus lourd
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3:24 - 3:26ou que vous avez
les épaules les plus larges -
3:26 - 3:28ou le torse le plus long.
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3:29 - 3:33Mais le problème est que,
si chaque pilote a un profil irrégulier -
3:34 - 3:36et que vous concevez un cockpit
en fonction de la moyenne, -
3:37 - 3:40vous ne l'avez en fait conçu
pour personne. -
3:41 - 3:44L'Air Force s'est donc aperçue
qu'elle avait un problème. -
3:46 - 3:48Et sa solution a été audacieuse.
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3:49 - 3:51Elle a aboli la moyenne.
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3:52 - 3:53(Rires)
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3:53 - 3:55À partir de ce moment,
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3:55 - 3:57elle a refusé d'acheter
des avions de chasse -
3:58 - 4:02dont le cockpit était conçu
pour un pilote de taille moyenne. -
4:03 - 4:07Elle a plutôt exigé de la part
des constructeurs aériens -
4:08 - 4:12qu'ils conçoivent des cockpits
en fonction des limites de taille. -
4:12 - 4:16Plutôt qu'un cockpit conçu, par exemple,
pour la taille moyenne, -
4:16 - 4:18l'Air Force en voulait un
qui serait adapté -
4:18 - 4:21au plus petit et au plus grand
pilote possible -
4:21 - 4:23selon ce que permettait la technologie.
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4:24 - 4:28Évidemment, les constructeurs aériens,
comme vous vous en doutez, -
4:28 - 4:30ça ne leur plaisait pas.
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4:30 - 4:32Ils ont protesté,
ils ont exercé des pressions -
4:32 - 4:37et ils ont dit que ce serait impossible,
ou du moins extrêmement cher, -
4:38 - 4:39de construire un cockpit adaptable.
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4:40 - 4:44Mais lorsqu'ils ont compris
que l'Air Force ne céderait pas, -
4:45 - 4:47c'est tout à coup devenu possible.
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4:47 - 4:50Et, en fait, ce n'était pas si cher.
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4:50 - 4:53Ils ont fait de grandes avancées
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4:54 - 4:56à partir de solutions simples
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4:56 - 4:59qu'on tient maintenant pour acquises
dans notre vie quotidienne, -
4:59 - 5:00les sièges réglables, par exemple.
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5:02 - 5:03Au bout du compte,
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5:03 - 5:08l'Air Force a non seulement amélioré
la performance de ses pilotes, -
5:09 - 5:12mais elle a aussi incroyablement étendu
son vivier de talents. -
5:13 - 5:17Notre réserve de pilotes de chasse est,
à présent, la plus diverse qui soit. -
5:18 - 5:21Et une grande partie
de nos meilleurs pilotes -
5:21 - 5:24n'aurait jamais pu travailler
dans un cockpit conçu pour la moyenne. -
5:26 - 5:29Cela dit, la majorité d'entre nous
ne s'est jamais assise -
5:29 - 5:33dans le cockpit d'un avion de chasse
de 150 millions de dollars, n'est-ce pas ? -
5:35 - 5:37Mais nous avons tous été assis
dans une classe. -
5:38 - 5:40Et je soutiens--
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5:40 - 5:42(Rires)
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5:42 - 5:45(Applaudissements)
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5:46 - 5:51Je soutiens qu'elles sont
les cockpits de notre économie -
5:51 - 5:55et je crois que nous savons tous
que nous avons quelques problèmes. -
5:56 - 5:59Nous dépensons plus d'argent
que jamais auparavant, -
6:00 - 6:02mais nous obtenons
de moins bons résultats. -
6:03 - 6:07Je parle autant de la baisse des résultats
aux tests de maths et de sciences -
6:07 - 6:10que de l'explosion
des décrochages scolaires. -
6:11 - 6:12Vous savez probablement
-
6:13 - 6:16que plus de 1,2 million d'élèves
abandonnent leurs études -
6:16 - 6:19avant la fin du lycée,
chaque année, aux États-Unis. -
6:20 - 6:22Ce que vous ne savez peut-être pas,
-
6:23 - 6:28c'est qu'au moins 4 % d'entre eux
sont des surdoués. -
6:29 - 6:35Chaque année, nous perdons ainsi
plus de 50 000 de nos meilleurs cerveaux. -
6:37 - 6:39Nous savons donc
que nous avons un problème. -
6:40 - 6:42Mais savons-nous pourquoi ?
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6:44 - 6:46Jusqu'à maintenant,
nous avons blâmé les élèves. -
6:48 - 6:49Nous avons blâmé les enseignants.
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6:50 - 6:52Nous avons même blâmé les parents.
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6:53 - 6:55Mais seulement voilà,
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6:55 - 6:57je repense à l'exemple de l'Air Force
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6:58 - 7:00et je ne peux pas m'empêcher
de me demander : -
7:00 - 7:03à quel point sommes-nous face
à un problème de conception ? -
7:06 - 7:07Voici ce que je veux dire.
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7:07 - 7:13Même si nous sommes l'un des pays
les plus divers de toute l'histoire, -
7:14 - 7:16et même si nous sommes au 21e siècle,
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7:17 - 7:19nous concevons encore
les milieux d'apprentissage, -
7:19 - 7:22et les manuels, pour l'élève moyen.
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7:23 - 7:24Sans blague.
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7:24 - 7:26Nous disons que c'est adapté à leur âge.
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7:26 - 7:28Et nous pensons que c'est suffisant.
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7:29 - 7:30Mais ce ne l'est pas, bien sûr.
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7:31 - 7:32Pensez-y un peu.
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7:32 - 7:35Qu'est-ce que ça signifie
de concevoir pour un élève moyen ? -
7:37 - 7:39Un élève n'est pas unidimensionnel,
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7:40 - 7:41qu'il soit en difficulté ou doué.
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7:42 - 7:45Les élèves varient sur plusieurs
dimensions d'apprentissage, -
7:45 - 7:48tout comme ils varient en taille.
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7:49 - 7:50Voici quelques exemples évidents.
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7:52 - 7:53Et tout comme pour la taille,
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7:55 - 7:57chaque élève, chacun d'entre eux,
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7:58 - 8:00a un profil irrégulier.
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8:01 - 8:03Il a des forces,
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8:04 - 8:06il est moyen dans certains domaines
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8:06 - 8:07et il a des faiblesses.
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8:08 - 8:09Comme nous tous.
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8:09 - 8:11Même les génies ont des faiblesses.
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8:12 - 8:14Mais...
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8:14 - 8:17si l'exemple du pilote de chasse
nous a appris quelque chose, -
8:18 - 8:19c'est ceci.
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8:20 - 8:23Si vous concevez un milieu d'apprentissage
en fonction de la moyenne, -
8:23 - 8:26vous ne l'avez probablement
conçu pour personne. -
8:29 - 8:31Pas surprenant que nous ayons un problème.
-
8:32 - 8:36Puisque nos milieux d'apprentissage
sont conçus selon la moyenne, -
8:36 - 8:39ils ne peuvent absolument pas
répondre à nos attentes, -
8:40 - 8:42soit développer le potentiel de chacun.
-
8:44 - 8:46Mais pensez à ce que ça pourrait
réellement nous coûter. -
8:48 - 8:51Le fait que chaque élève
a un profil irrégulier signifie -
8:52 - 8:55que la moyenne pénalise tout le monde,
-
8:55 - 8:57même les plus doués.
-
8:59 - 9:00Même pour eux,
-
9:01 - 9:06la conception selon la moyenne
anéantit le talent d'au moins deux façons. -
9:07 - 9:11D'abord, elle fait de votre talent
un désavantage. -
9:11 - 9:13Nous connaissons tous
des enfants comme ça. -
9:14 - 9:17Tellement doués dans un domaine
-
9:19 - 9:22que leur environnement d'apprentissage
n'arrive pas à les stimuler. -
9:23 - 9:25Nous savons aussi ce qui leur arrive.
-
9:26 - 9:30Ils s'ennuient, et un nombre alarmant
d'entre eux abandonnent l'école. -
9:32 - 9:36La deuxième façon
dont la moyenne anéantit le talent, -
9:37 - 9:41c'est que vos faiblesses
nous empêchent de voir votre talent -
9:42 - 9:44et surtout de le développer.
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9:45 - 9:47Nous connaissons tous
des enfants comme ça aussi. -
9:48 - 9:53Une enfant douée en sciences, par exemple,
mais sous la moyenne en lecture. -
9:54 - 9:57Puisque les manuels de sciences
présument -
9:57 - 9:59que tous les enfants
sont au niveau en lecture, -
10:00 - 10:01cette enfant est dans le pétrin.
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10:02 - 10:04Pour elle,
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10:04 - 10:07les cours de sciences sont
d'abord et avant tout un test de lecture. -
10:09 - 10:13Et il est peu probable que nous voyions
un jour de quoi elle est capable. -
10:15 - 10:20C'est une chose lorsque la technologie
ne nous permet pas -
10:20 - 10:23de nous baser sur autre chose
que la moyenne. -
10:24 - 10:25Mais c'en est une autre
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10:26 - 10:30lorsque la technologie change,
et que nous pouvons faire mieux, -
10:30 - 10:32mais que nous ne le réalisons pas.
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10:33 - 10:34C'est le cas aujourd'hui.
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10:36 - 10:40Ces dernières année, l'éducation,
comme le reste de la société, -
10:40 - 10:42s'est tournée vers le numérique.
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10:42 - 10:45Si vous ne me croyez pas,
réfléchissez à ça : -
10:45 - 10:49les écoles publiques américaines sont
parmi les plus grands acheteurs d'iPads -
10:49 - 10:50au monde.
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10:51 - 10:54La question n'est donc pas :
« Voulons-nous de la technologie ? » -
10:55 - 10:58Nous l'avons déjà.
Vous l'avez déjà payée. -
10:58 - 11:01La question est plutôt :
« À quoi voulez-vous qu'elle serve ? » -
11:02 - 11:05Et c'est là que ça devient palpitant.
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11:06 - 11:08Nous avons la chance, maintenant,
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11:10 - 11:13d'utiliser la technologie
pour créer des milieux d'apprentissage -
11:13 - 11:14qui seraient assez souples
-
11:15 - 11:19pour réellement développer
le potentiel de chacun. -
11:20 - 11:23Vous vous dites sûrement
que ce serait cher, n'est-ce pas ? -
11:24 - 11:25Pas nécessairement.
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11:26 - 11:27En fait, nous pouvons aller loin,
-
11:28 - 11:33nous pouvons faire de grandes avancées,
à partir de solutions simples -
11:33 - 11:36que nous tenons pour acquises
dans notre vie quotidienne. -
11:36 - 11:38Je parle de choses simples
-
11:38 - 11:42comme de la traduction,
du soutien à la lecture, au vocabulaire, -
11:42 - 11:46même utiliser la machine
pour prononcer un mot -
11:46 - 11:48ou lire un passage pour vous.
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11:48 - 11:49Des choses simples.
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11:50 - 11:52Même si ce sont des choses simples,
-
11:53 - 11:54vous seriez surpris de connaître
-
11:54 - 11:58l'impact qu'elles ont
sur la vie de certains. -
11:59 - 12:02Je l'étais la première fois
que j'en ai été témoin. -
12:04 - 12:07J'observais une classe de CM1,
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12:07 - 12:08il y a quelques années,
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12:09 - 12:11elle participait à une étude
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12:11 - 12:15dans laquelle nous testions l'efficacité
d'un nouveau curriculum d'informatique. -
12:15 - 12:17Je dois tout d'abord dire
-
12:17 - 12:20que ce programme
n'était pas très sophistiqué. -
12:20 - 12:22En fait, il était plutôt basique.
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12:23 - 12:26Par contre, une de ses grandes qualités
-
12:26 - 12:28était de ne pas présumer
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12:28 - 12:32que chaque élève de la classe
était au niveau en lecture. -
12:33 - 12:37Une des choses que je préférais
dans cette classe, -
12:37 - 12:38c'était l'enseignante.
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12:38 - 12:40Parce qu'elle détestait la technologie.
-
12:40 - 12:42Je le sais
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12:42 - 12:45parce que c'est la première chose
qu'elle m'a dite quand je l'ai rencontrée. -
12:45 - 12:47Et ma réponse a été :
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12:47 - 12:52« Pourquoi participer à une étude
qui porte sur la technologie, alors ? » -
12:54 - 12:55Elle m'a expliqué
-
12:56 - 12:58qu'elle était prête à passer cette épreuve
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12:58 - 13:02dans l'espoir que ça puisse aider
un seul élève de sa classe. -
13:03 - 13:04Il s'appelait Billy.
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13:05 - 13:09Et Billy, selon ce qu'elle me disait,
avait un esprit scientifique. -
13:10 - 13:13Mais il était sous la moyenne en lecture.
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13:15 - 13:18Et elle espérait que ça l'aiderait
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13:18 - 13:20alors qu'il apprenait encore à lire.
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13:21 - 13:23Je dois dire que ça m'a rendu nerveux.
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13:24 - 13:27Parce que, comme je le disais,
cette technologie était plutôt basique. -
13:28 - 13:30Et je ne voulais pas la décevoir.
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13:30 - 13:32Vous pouvez donc comprendre
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13:32 - 13:36que j'étais agréablement surpris
lorsque, au milieu de l'étude, -
13:37 - 13:40l'enseignante m'a dit : « Devine quoi ?
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13:40 - 13:43Non seulement
Billy a adopté la technologie, -
13:44 - 13:47mais je commence à voir
du progrès dans ses résultats. » -
13:48 - 13:49C'était une bonne nouvelle.
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13:50 - 13:51Mais rien,
-
13:52 - 13:54rien ne m'avait préparé à ce que j'ai vu
-
13:54 - 13:58lorsque je suis retourné
dans la classe à la fin de l'étude. -
14:00 - 14:03Billy était maintenant
l'enfant le plus brillant de la classe. -
14:04 - 14:05Sans blague.
-
14:05 - 14:07Et tout le monde le savait.
-
14:07 - 14:10En fait, ce que j'ai vu en premier
en entrant dans la classe, -
14:11 - 14:15c'était six ou sept enfants, attroupés
autour du pupitre de Billy, -
14:15 - 14:18lui posant des questions sur un travail.
-
14:18 - 14:20Et bon sang qu'il en avait, des réponses.
-
14:22 - 14:26Tout ce que nous avons fait,
c'est donner à Billy et à ses camarades -
14:28 - 14:30l'équivalent pédagogique
des sièges réglables. -
14:32 - 14:33Et en retour,
-
14:33 - 14:35nous avons eu un aperçu
du talent de Billy. -
14:36 - 14:40Bien sûr, vous pourriez dire : « Ce n'est
qu'un seul enfant dans une seule classe », -
14:41 - 14:42mais d'un autre côté,
-
14:42 - 14:45ce n'est qu'un seul enfant
dans une seule classe. -
14:45 - 14:47Ce n'est pas ça, le but ?
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14:48 - 14:50Développer le potentiel de chacun.
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14:52 - 14:56Jonas Salk était une seule personne
et il a trouvé le remède contre la polio. -
14:58 - 15:00Et si Billy était le prochain Jonas Salk ?
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15:02 - 15:05Et si le remède contre le cancer
était dans son cerveau ? -
15:06 - 15:07Qui sait ?
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15:07 - 15:11Ce que je sais, c'est que nous avons passé
près de perdre son talent -
15:11 - 15:14avant même qu'il finisse l'école primaire.
-
15:14 - 15:17Pas parce qu'il ne comprenait pas
les sciences, -
15:17 - 15:19mais parce qu'il apprenait encore à lire.
-
15:20 - 15:21C'est ce que je veux dire
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15:21 - 15:25quand je dis que des solutions simples
ont un impact majeur sur les gens. -
15:26 - 15:28La vraie question pour moi,
-
15:28 - 15:32c'est comment fournir
ces sièges réglables pédagogiques -
15:32 - 15:35à tous les enfants, le plus vite possible,
-
15:36 - 15:37sans dépenser plus ?
-
15:39 - 15:43Je pense que l'Air Force
nous a donné la recette du succès. -
15:45 - 15:47Et si on abolissait la moyenne
en éducation ? -
15:48 - 15:50Nous savons qu'elle anéantit le talent.
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15:52 - 15:55Et si nous exigions que les entreprises
-
15:55 - 15:58qui vendent le matériel scolaire
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15:59 - 16:02cessent de le concevoir en fonction
des moyennes d'apprentissage -
16:02 - 16:04et qu'elles se basent
plutôt sur les limites ? -
16:04 - 16:06Ce serait audacieux.
-
16:06 - 16:09Ça enverrait un signal clair au marché :
-
16:10 - 16:11les règles ont changé.
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16:12 - 16:13Mais faites-moi confiance,
-
16:14 - 16:15si nous allons de l'avant,
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16:16 - 16:20nous allons non seulement améliorer
les résultats des enfants d'aujourd'hui, -
16:20 - 16:23mais nous allons aussi
étendre notre bassin de talents. -
16:24 - 16:25En ce moment,
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16:25 - 16:28tant d'élèves ne peuvent être aidés
-
16:28 - 16:30parce que nous nous basons sur la moyenne.
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16:32 - 16:34Basons-nous sur les limites
et nous les aiderons, -
16:35 - 16:36et nous aurons accès à leur talent.
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16:37 - 16:39Je vous le dis, je le sais
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16:39 - 16:41parce que j'étais l'un de ces élèves.
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16:41 - 16:45Aujourd'hui, j'enseigne à Harvard.
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16:46 - 16:49Mais j'ai abandonné mes études au lycée.
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16:50 - 16:51Encore mieux.
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16:51 - 16:54J'ai abandonné mes études
avec une moyenne de 0,9. -
16:54 - 16:55(Rires)
-
16:55 - 16:58Pour ceux qui ne le savent pas,
c'est très mauvais. -
16:58 - 17:00(Rires)
-
17:01 - 17:02Alors voilà.
-
17:03 - 17:06J'ai été au plus bas
de notre système d'éducation -
17:08 - 17:10et j'ai été au sommet.
-
17:10 - 17:12Et je suis là pour vous dire
-
17:12 - 17:15que nous gaspillons tellement de talent
à chaque niveau scolaire. -
17:17 - 17:18Et le fait est
-
17:18 - 17:20que pour chaque personne comme moi,
-
17:21 - 17:26il y en a des millions qui travaillent
aussi fort, qui ont les capacités, -
17:27 - 17:29mais qui n'arrivent pas à surmonter
-
17:29 - 17:32les difficultés d'un système conçu
en fonction de la moyenne. -
17:33 - 17:36Et, pour nous, leur talent est perdu
pour toujours. -
17:37 - 17:38Et en fait,
-
17:38 - 17:40on ne peut pas vraiment se le permettre.
-
17:41 - 17:43La bonne nouvelle,
-
17:43 - 17:44c'est que ce n'est plus une fatalité.
-
17:46 - 17:50Je vous le dis, en ce moment,
nous avons une occasion unique -
17:51 - 17:54de repenser fondamentalement
les bases mêmes -
17:54 - 17:56des institutions de perspectives,
-
17:56 - 17:57comme l'éducation,
-
17:57 - 18:01pour qu'elles développent
le potentiel de chaque personne, -
18:01 - 18:03et ainsi d'étendre
notre vivier de talents, -
18:03 - 18:06ce qui nous rendrait plus compétitif
sur le marché mondial. -
18:07 - 18:08Nous pouvons le faire.
-
18:09 - 18:10Nous connaissons la recette.
-
18:10 - 18:12Et il est temps que nous l'exigions.
-
18:12 - 18:13Merci.
-
18:13 - 18:16(Applaudissements)
- Title:
- Le mythe de la moyenne | Todd Rose | TEDxSonomaCounty
- Description:
-
Cette présentation a été faite lors d'un évènement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx.
Ancien élève ayant abandonné ses études au lycée, enseignant maintenant à Harvard, Todd Rose explique comment on peut contribuer à développer le potentiel de chacun, et ce, en changeant notre vision des choses.
L. Todd Rose est cofondateur et président de Project Variability, un organisme dont la mission est de faire progresser le domaine émergent qu'est la science de l'individu et d'en faire bénéficier le monde de l'éducation, du travail et la société. Rose enseigne les neurosciences éducatives au Harvard Graduate School of Education. Il est également l'auteur de Square Peg: My story and what it means for raising visionaries, innovators, and out-of-the-box thinkers.
- Video Language:
- English
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 18:27
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Elisabeth Buffard approved French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Elisabeth Buffard edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Elisabeth Buffard accepted French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Elisabeth Buffard edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Caroline Beaulieu edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Caroline Beaulieu edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Caroline Beaulieu edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty | |
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Caroline Beaulieu edited French subtitles for The myth of average | Todd Rose | TEDxSonomaCounty |