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Le cerveau a-t-il un sexe ? - Catherine Vidal à TEDxParis 2011

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    Le cerveau a-t-il un sexe ?
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    C'est une question bien
    évidemment fondamentale
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    que tout un chacun se pose.
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    Donc, première idée reçue :
    les femmes ont un cerveau
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    plus petit que les hommes,
    donc elles seraient moins intelligentes.
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    Cette idée vient du 19e siècle,
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    à la grande époque
    de la crâniométrie
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    quand les médecins s'intéressaient
    à chercher des liens entre
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    la taille du crâne, le poids
    du cerveau et l'intelligence.
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    Il faut bien dire que pour
    la plupart d'entre eux
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    il était absolument évident
    et naturel que les hommes
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    aient un cerveau plus gros
    que les femmes,
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    les blancs plus gros
    que les noirs
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    et les patrons plus gros
    que les ouvriers.
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    Un grand défenseur de ces thèses
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    est le médecin français Paul Broca
  • 1:00 - 1:04
    qui a mesuré une différence de
    150 grammes entre le poids moyen
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    du cerveau des hommes et des femmes,
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    le poids des hommes c'est 1,350 kg
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    et les femmes 1,200 kg.
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    En 1861, Broca déclarait :
    « On s'est demandé si
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    la petitesse du cerveau de la femme
    ne dépendait pas exclusivement de
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    la petitesse de son corps, pourtant,
    il ne faut pas perdre de vue que
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    la femme est en moyenne un peu
    moins intelligente que l'homme. »
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    Alors, de toute façon,
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    cette question du lien
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    entre taille du cerveau et intelligence
    ne se pose pas, parce qu'en fait,
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    il n'y a aucun rapport
    entre les deux
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    et on le sait grâce à un
    certain nombre d'hommes célèbres,
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    pas de femmes, mais qui ont donné
    leur cerveau à la science.
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    Par exemple, un personnage éminent
    comme Anatole France avait
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    un cerveau qui pesait un kilo,
    Tourgueniev avait un cerveau de 2 kg,
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    quant à Einstein, il avait
    un petit cerveau d'1,250 kg,
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    c'est-à-dire du même ordre de grandeur
    que celui des femmes.
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    Autre idée reçue : les femmes
    sont douées pour faire
  • 2:00 - 2:03
    plusieurs choses à la fois car
    la communication entre
  • 2:03 - 2:06
    les hémisphères de leur cerveau
    est plus développée que chez les hommes.
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    On sait bien, elles sont
    multitâches. Cette idée vient
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    d'une étude publiée en 1982,
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    sur 20 cerveaux
    conservés dans le formol
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    et qui montrait que
    le corps calleux, c'est-à-dire
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    ce qui est entouré de rouge,
    c'est-à-dire un faisceau de fibres
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    qui relient les deux
    hémisphères cérébraux,
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    ce corps calleux était plus épais
    chez les femmes que chez les hommes,
  • 2:27 - 2:31
    d'où peut-être une meilleure
    communication. Or, depuis 1982,
  • 2:31 - 2:35
    beaucoup de choses se sont passées,
    beaucoup de technologies nouvelles
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    sont arrivées et en particulier
    les nouvelles techniques
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    d'imagerie cérébrale comme l'IRM
    qui enfin désormais permettent
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    de réaliser un rêve, c'est-à-dire
    d'étudier un cerveau vivant
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    et non plus un cerveau
    dans le formol.
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    Et si on rassemble l'ensemble
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    des études faites sur le corps
    calleux depuis que l'IRM est arrivé,
  • 2:53 - 2:55
    on s'aperçoit qu'il n'y a pas de différence
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    entre les hommes et les femmes
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    dans l'épaisseur du corps calleux.
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    Encore une autre idée reçue :
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    « Les femmes sont douées
    pour le langage
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    car elles utilisent leurs
    deux hémisphères
  • 3:04 - 3:07
    pour parler. » On cherche aussi
    d'où ça vient :
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    ça vient d'une étude qui a été
    publiée en 1994, qui est
  • 3:11 - 3:15
    une étude en IRM pendant
    un test de langage et
  • 3:15 - 3:18
    qui montrait que les hommes,
    dans ce test, activaient
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    un hémisphère et les femmes
    activaient les deux.
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    Alors, cette étude qui avait
    été réalisée sur 19 hommes
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    et femmes, a intrigué de
    nombreux chercheurs qui ont
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    cherché à reproduire
    ce résultat.
  • 3:29 - 3:32
    Et si maintenant
    on rassemble
  • 3:32 - 3:37
    l'ensemble des études qui ont
    été publiées entre 1995 et 2009
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    avec cette fois-ci, au total,
    700 hommes et femmes testés,
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    on s'aperçoit que statistiquement
    parlant, il n'y a pas de différence
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    entre les hommes et les femmes
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    dans la répartition des aires du langage.
  • 3:49 - 3:52
    Et en fait, lorsqu'un
    grand nombre de sujets
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    est analysé, les différences
    entre les sexes, finalement,
  • 3:55 - 3:57
    disparaissent.
    Nous allons voir pourquoi.
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    Prenons cet exemple, d'une étude
    en IRM, où on a demandé
  • 4:02 - 4:04
    à des sujets de faire un calcul mental
  • 4:04 - 4:07
    qu'ils ont tous aussi bien réussi.
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    On peut donc observer que
    dans le groupe des femmes,
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    il existe en fait une grande variabilité
  • 4:13 - 4:16
    dans la répartition des zones du cerveau
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    qui sont activées pendant ce calcul.
  • 4:18 - 4:20
    Cette variabilité se retrouve également
  • 4:20 - 4:22
    dans le groupe des hommes.
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    Finalement, pour arriver à
    un même score dans le calcul mental,
  • 4:26 - 4:30
    chaque individu a sa propre façon
    d'activer son cerveau,
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    ce qui correspond à
    autant de stratégies différentes
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    pour arriver à faire le calcul mental.
  • 4:37 - 4:41
    Et, en conséquence, la variabilité
    qu'on peut observer
  • 4:41 - 4:44
    entre les individus d'un même
    sexe égale ou dépasse
  • 4:44 - 4:47
    la variabilité
    entre les sexes.
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    Encore une autre idée
    reçue : les différences
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    d'aptitudes mentales entre les sexes
  • 4:53 - 4:55
    auraient une origine biologique.
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    Il existe en effet un certain
    nombre de tests
  • 4:58 - 5:00
    où les femmes sont réputées meilleures.
  • 5:00 - 5:03
    Il s'agit par exemple de tests
    de perception visuelle des détails,
  • 5:03 - 5:06
    où là, dans ce test, il faut reconnaître
  • 5:06 - 5:08
    deux maisons identiques
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    et les femmes sont également meilleures
    dans les tests de fluence verbale,
  • 5:12 - 5:15
    où il faut énoncer un maximum de mots
  • 5:15 - 5:16
    commençant par une même lettre.
  • 5:16 - 5:19
    Tout ça, ce n'est quand même
    pas très compliqué. Bref !
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    Quant aux hommes, ils sont meilleurs,
    ou réputés meilleurs en tous cas,
  • 5:22 - 5:25
    dans des tests de rotation mentale
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    d'un objet dans les trois
    dimensions de l'espace.
  • 5:28 - 5:31
    Ils sont également meilleurs
    pour viser une cible.
  • 5:31 - 5:34
    Donc, réfléchissons à la signification
  • 5:34 - 5:36
    de ces différences de performance.
  • 5:36 - 5:38
    On peut se poser la question :
    sont-elles innées ou sont-elles acquises ?
  • 5:38 - 5:43
    En fait, on notera que
    les différences en question
  • 5:43 - 5:47
    ne sont détectables qu'à partir
    de l'adolescence et que,
  • 5:47 - 5:49
    elles disparaissent avec l'apprentissage.
  • 5:49 - 5:52
    Donc, on peut supposer que l'éducation
  • 5:52 - 5:55
    et la culture jouent un rôle
    important dans l'émergence
  • 5:55 - 5:58
    de ces différences. Il existe aussi
    un facteur important,
  • 5:58 - 6:00
    qui est celui du contexte
  • 6:00 - 6:03
    dans lequel s'effectuent
    les fameux tests.
  • 6:03 - 6:07
    On va reprendre ce fameux
    test, là, de rotation mentale
  • 6:07 - 6:12
    en 3 dimensions, où il faut
    dire si les objets présentés
  • 6:12 - 6:14
    sont les mêmes ou bien
    s'ils sont différents.
  • 6:14 - 6:18
    Si on fait passer le test
    dans une classe
  • 6:18 - 6:22
    et que le professeur annonce
    qu'il s'agit d'un test de géométrie,
  • 6:22 - 6:25
    à ce moment-là, les garçons
    seront un peu meilleurs que les filles
  • 6:25 - 6:28
    Mais si, au préalable,
    le professeur annonce
  • 6:28 - 6:32
    qu'il s'agit d'un test de dessin,
    à ce moment-là, garçons et filles
  • 6:32 - 6:35
    auront les mêmes scores.
    Donc, c'est un résultat intéressant
  • 6:35 - 6:40
    qui montre à quel point l'estime
    de soi et les stéréotypes de genre
  • 6:40 - 6:43
    influencent les résultats des tests.
  • 6:46 - 6:49
    Encore un autre exemple,
    celui des écarts de performance
  • 6:49 - 6:52
    en mathématiques entre les filles
    et les garçons, aux Etats-Unis.
  • 6:52 - 6:57
    Une grande enquête statistique
    portant sur 10 millions d'élèves
  • 6:57 - 7:01
    en 1990 avait montré que,
    en moyenne, les garçons étaient
  • 7:01 - 7:03
    un peu meilleurs que les filles
    dans les tests de maths
  • 7:03 - 7:06
    et certains avaient interprété
    ce résultat en disant que
  • 7:06 - 7:08
    c'était parce que les filles
    n'avaient pas un cerveau
  • 7:08 - 7:11
    fait pour faire des maths.
    Mais la même enquête
  • 7:11 - 7:14
    qui a été commanditée en 2008,
    cette fois-ci montre
  • 7:14 - 7:17
    des scores équivalents pour
    les garçons et pour les filles.
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    Donc, en 20 ans on a eu
    une disparition
  • 7:19 - 7:23
    des différences de performance
    en maths entre les garçons et les filles,
  • 7:23 - 7:26
    ce qui montre bien que c'est l'éducation
  • 7:26 - 7:30
    et non pas la biologie qui explique
    ces différences de scores.
  • 7:30 - 7:32
    Maintenant, on va se poser
    la question :
  • 7:32 - 7:35
    « Comment est-ce que l'éducation
    agit sur le cerveau ? »
  • 7:35 - 7:40
    Notre cerveau humain est constitué
    de 100 milliards de neurones
  • 7:40 - 7:42
    qui sont reliés entre eux grâce
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    à des connexions qui sont au
    nombre d'un million de milliards.
  • 7:47 - 7:52
    Or 90 % de ces connexions
    se fabriquent après la naissance.
  • 7:52 - 7:55
    Et c'est précisément sur
    la façon dont ces connexions
  • 7:55 - 7:59
    vont se faire, ces réseaux
    de neurones vont se fabriquer,
  • 7:59 - 8:03
    que l'éducation et la culture
    vont jouer un rôle très important.
  • 8:03 - 8:06
    Premier exemple : le cerveau
    des pianistes professionnels,
  • 8:06 - 8:09
    c'est aussi valables pour
    les violonistes, je vous rassure,
  • 8:09 - 8:13
    on peut observer en IRM, chez
    ces personnes, un épaississement
  • 8:13 - 8:17
    des régions cérébrales qui
    contrôlent la coordination
  • 8:17 - 8:20
    des doigts ainsi que l'audition.
    En fait, ce phénomène
  • 8:20 - 8:24
    d'épaississement est dû à
    la fabrication de connexions
  • 8:24 - 8:27
    entre les neurones supplémentaires
    et en plus il est proportionnel
  • 8:27 - 8:31
    au temps consacré à
    l'apprentissage du piano
  • 8:31 - 8:33
    pendant l'enfance.
    Et on utilise le terme
  • 8:33 - 8:38
    de plasticité cérébrale pour
    décrire cette capacité du cerveau
  • 8:38 - 8:42
    finalement à se façonner en
    fonction de l'expérience vécue.
  • 8:42 - 8:45
    Autre exemple de plasticité
    cérébrale à l'âge adulte.
  • 8:45 - 8:48
    On prend des jeunes étudiants
    d'une vingtaine d'années
  • 8:48 - 8:51
    et on leur demande d'apprendre
    à jongler avec trois balles.
  • 8:51 - 8:53
    Et en seulement trois mois,
    on retrouve ce phénomène
  • 8:53 - 8:57
    d'épaississement du cortex dans
    les régions qui contrôlent
  • 8:57 - 9:00
    la coordination motrice et
    la vision. Donc, ce qui est
  • 9:00 - 9:02
    intéressant en plus dans
    cette expérience, c'est que
  • 9:02 - 9:05
    si les étudiants cessent de
    s'entraîner à jongler, finalement
  • 9:05 - 9:09
    les régions qui étaient épaissies
    auparavant vont rétrécir.
  • 9:09 - 9:12
    Et alors, encore plus fort,
    on a fait cette expérience
  • 9:12 - 9:15
    chez des personnes un peu plus
    âgées, d'une soixantaine d'années,
  • 9:15 - 9:18
    et on retrouve le même phénomène
    d'épaississement que chez
  • 9:18 - 9:21
    les jeunes. C'est quand même
    assez rassurant, ça montre bien
  • 9:21 - 9:25
    que la plasticité cérébrale
    persiste avec l'âge.
  • 9:26 - 9:28
    Là nous avons un exemple
    absolument extraordinaire
  • 9:28 - 9:31
    de plasticité cérébrale.
    Il s'agit d'un homme
  • 9:31 - 9:34
    de 44 ans, marié, père de 2 enfants,
  • 9:34 - 9:37
    menant une vie professionnelle
    totalement normale,
  • 9:37 - 9:40
    qui souffrait d'une légère faiblesse
    de la jambe. Bon.
  • 9:40 - 9:44
    On lui a donc fait un examen
    IRM et oh, surprise, on s'est
  • 9:44 - 9:48
    rendu compte que son crâne
    était essentiellement rempli
  • 9:48 - 9:52
    de liquide et que le cerveau
    était réduit à une mince couche
  • 9:52 - 9:54
    aplatie sur les parois du crâne.
  • 9:54 - 9:56
    On lui a donc
    posé des questions.
  • 9:56 - 9:59
    Et, en fait, cette personne
    souffrait à la naissance,
  • 9:59 - 10:03
    d'hydrocéphalie, on lui a donc
    posé un drain à la base du crâne
  • 10:03 - 10:07
    pour évacuer le liquide en excès,
    mais le drain s'est bouché
  • 10:07 - 10:11
    et finalement la pression
    du liquide a refoulé
  • 10:11 - 10:14
    le cerveau sur les parois
    du crâne. Et tout ça
  • 10:14 - 10:17
    s'est passé sans entraîner
    aucun trouble dans la vie
  • 10:17 - 10:19
    de ce patient qui ne s'est
    jamais douté de rien.
  • 10:19 - 10:24
    Donc, maintenant que vous savez
    tout sur la plasticité cérébrale,
  • 10:24 - 10:27
    qui fait que la structure
    et le fonctionnement
  • 10:27 - 10:29
    du cerveau se modifient
    en fonction de l'histoire
  • 10:29 - 10:32
    vécue par chacun, vous pouvez
    donc comprendre pourquoi
  • 10:32 - 10:35
    nous avons tous des cerveaux différents,
    indépendamment du sexe.
  • 10:35 - 10:38
    Mais par contre,
    ce que nous avons en commun,
  • 10:38 - 10:41
    c'est ce cortex cérébral
    doué de plasticité
  • 10:41 - 10:43
    et qui s'est tellement développé
    au cours de l'évolution
  • 10:43 - 10:47
    qu'il a dû se plisser pour arriver à tenir
  • 10:47 - 10:49
    à l'intérieur de la boîte crânienne.
  • 10:49 - 10:52
    Vous avez ici représenté,
    à gauche, un vrai cerveau
  • 10:52 - 10:54
    et à droite, c'est un cerveau modélisé
  • 10:54 - 10:59
    avec des moyens informatiques, qu'on
    peut s'amuser à déplier virtuellement.
  • 11:00 - 11:02
    Et je vais vous en faire l'expérience.
  • 11:03 - 11:06
    Voilà, je découvre le cerveau,
  • 11:06 - 11:08
    enfin, le crâne, déjà.
  • 11:09 - 11:11
    J'ouvre la boîte crânienne
  • 11:11 - 11:13
    et je déplie ce cortex cérébral
  • 11:13 - 11:17
    qui mesure 2 m² sur 3 mm d'épaisseur,
  • 11:17 - 11:21
    et c'est grâce à ce cortex cérébral
    que nous tous, hommes et femmes,
  • 11:21 - 11:26
    sommes capables de raisonner,
    de penser, de rêver et d'imaginer
  • 11:26 - 11:27
    finalement l'avenir de l'humanité.
  • 11:27 - 11:29
    Je vous remercie.
  • 11:29 - 11:34
    (Applaudissements)
Title:
Le cerveau a-t-il un sexe ? - Catherine Vidal à TEDxParis 2011
Description:

Catherine Vidal démonte les idées reçues et les préjugés concernant le cerveau pour en revenir à la réalité des faits.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
11:38

French subtitles

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