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J’étais une enseignante traditionnelle avant la pandémie - Marie | PGO 2021

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    Bonjour à tous, je m'appelle Marie,
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    je suis franco-italienne,
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    je suis diplômée d'un Master 2 en Langues,
    Littératures et Civilisations étrangères,
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    avec comme spécialité l'enseignement.
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    Alors, j'enseigne le français et l'italien
    depuis 10 ans à peu près, maintenant,
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    et depuis un an je suis professeure
    100% en ligne.
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    Mon public est assez vaste, assez large,
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    puisque je donne des cours
    à des personnes de 7 à 77 ans
  • 0:36 - 0:40
    C'est-à-dire aux enfants,
    aux gens qui travaillent,
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    aux retraités, aux étudiants...
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    Bref j'enseigne un petit peu
    à tout type d'apprenants
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    et à des gens qui viennent
    un petit peu de tous les horizons.
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    Alors c'est cette expérience
    professionnelle qui va
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    me permettre aujourd'hui
    de vous proposer cet atelier.
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    Et afin que vous compreniez
    un petit peu mieux
  • 0:59 - 1:03
    le sujet, la thématique de cet atelier,
    je pense qu'il est nécessaire
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    de vous parler un petit peu de moi,
    de mon parcours professionnel
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    et de ce qui m'amène à questionner
    les différentes techniques d'enseignement
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    les stratégies qu'on va devoir appliquer
    dans le contexte actuel de la pandémie
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    Alors, j'ai débuté ma carrière
    comme professeure d'italien
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    en collège et en lycée
    dans l’Éducation Nationale en France.
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    C'est pendant ces années-là
    que j'ai réellement découvert
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    les techniques d'enseignement
    dites classiques, mais aussi
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    les programmes et les connaissances
    attendues dans le monde académique
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    Suite à cette expérience-là, j'ai eu
    l'opportunité de travailler en Chine
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    une opportunité que j'ai choisie
    auprès d'une grosse structure
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    que vous connaissez certainement,
    et qui est celle de l'Alliance Française,
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    en l'occurrence ici c'était à Pékin.
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    Lorsque je suis arrivée en Chine,
    je tiens à en parler, je ne connaissais
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    pas un mot de chinois, et mon
    niveau d'anglais était extrêmement bas.
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    J'en parle parce que c'est ça
    qui m'a obligé à développer
  • 2:09 - 2:14
    des outils pédagogiques différents :
    Je me suis formée rapidement, puisque
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    j'ai enseigné à des collégiens à des
    universitaires, et aussi à des adultes.
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    C'est donc au sein de l'Alliance Française
    que j'ai appris ces nouvelles approches
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    linguistiques et pédagogiques, qui sont
    très différentes des stratégies françaises
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    que j'avais eu l'occasion d'appliquer.
    Et c'est aussi comme ça que j'ai commencé
  • 2:35 - 2:38
    à maîtriser un peu plus
    les outils informatiques
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    qui étaient nouveaux pour moi,
    tel que les TBI
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    les fameux tableaux numériques
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    Mais aussi le fait d'animer
    des classes virtuelles : j'ai commencé
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    donc en 2018 à l'Alliance Française
    qui avait commencé à mettre ça en place.
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    Donc, tout ça pour vous dire que c'est
    cette période d'enseignement en Chine
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    qui m'a demandé de mettre en place
    ces approches, qui étaient très variées
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    Et puis c'est aussi comme ça que j'ai mis
    le doigt dans le numérique, au départ.
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    Suite, à toutes ces expériences, moi j'ai
    eu envie d'en savoir un petit peu plus
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    aussi, sur l'enseignement Outre-Manche.
    J'ai voulu aller voir chez
  • 3:21 - 3:25
    nos copains anglais comment se passait
    l'enseignement.
  • 3:25 - 3:28
    l'année dernière, enfin un petit peu plus,
    y a pas loin de deux ans maintenant
  • 3:28 - 3:34
    Et c'est comme ça que je suis devenue
    professeure free-lance, jusqu'à ce que
  • 3:34 - 3:39
    la pandémie fasse son apparition, et
    qu'elle requière dans ma situation
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    de devenir un professeur 100% en ligne,
    simplement pour pouvoir poursuivre mon métier.
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    Donc je sais bien, ma situation n'a
    absolument rien de particulier, puisqu'en
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    2019, énormément de professeurs ont été
    contraints de commencer
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    à travailler en ligne, alors, qui
    en présentiel, qui à moitié en présentiel,
  • 4:04 - 4:08
    à moitié en distanciel, et qui
    complètement en distanciel...
  • 4:08 - 4:12
    Par ailleurs, le nombre de plateformes
    qui proposent des cours en ligne
  • 4:12 - 4:18
    a tout à fait explosé à cette période là.
    Donc, face à cette nouvelle situation,
  • 4:20 - 4:28
    il a été nécessaire disons, de créer des
    approches pédagogiques, de pouvoir
  • 4:28 - 4:34
    maintenir, quelque part, la curiosité,
    et l'envie, et la motivation
  • 4:34 - 4:38
    des étudiants et des professeurs.
    Parce que dans l'enseignement en ligne,
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    l'interaction, la spontanéité, ne se font
    pas de la même manière que dans
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    l'enseignement en présentiel. Que ce soit
    entre les professeurs et les élèves, ou
  • 4:49 - 4:55
    simplement entre les élèves entre eux :
    le naturel n'est pas le même.
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    Donc c'est important de créer des espaces
    d'échange, de dialogues et d'apprentissage
  • 5:01 - 5:06
    qui soient sains,
    et productifs pour tout le monde.
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    C'est cette situation qui, je pense,
    soulève plusieurs problématiques.
  • 5:14 - 5:19
    J'en arrive à mon point essentiel,
    A l'un de mes points essentiels,
  • 5:19 - 5:28
    C'est-à-dire, qu'est-ce qui est important
    dans cette situation ?
  • 5:28 - 5:34
    Quelle est la question à analyser ?
    Comment on va se positionner
  • 5:34 - 5:41
    face à ces nouvelles approches,
    face à ces technologies ?
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    Comment l'enseignant doit-il se positionner
    par rapport à l'enseignement en ligne ?
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    En fait, ce que j'essaie
    de vous expliquer,
  • 5:53 - 5:56
    c'est quelles habitudes
    vous allez devoir modifier
  • 5:56 - 6:00
    pour pouvoir poursuivre votre enseignement
    de manière relativement sereine.
  • 6:02 - 6:06
    Il y a différentes situations qui peuvent
    causer des soucis
  • 6:06 - 6:12
    dans l'enseignement en ligne. Par
    exemple, vous allez peut-être avoir du mal
  • 6:12 - 6:17
    à maintenir l'attention de votre
    auditoire, simplement avec votre écran.
  • 6:17 - 6:19
    Dans mon expérience,
    il est beaucoup plus facile
  • 6:19 - 6:25
    de conserver l'attention de votre étudiant
    lorsque vous engagez votre énergie
  • 6:25 - 6:32
    corporelle, physique, vous bougez,
    vous écrivez au tableau, c'est visuel
  • 6:34 - 6:39
    Donc il faut simplement trouver des outils
    des nouveaux outils technologiques
  • 6:39 - 6:45
    pour réveiller un petit peu le cours,
    ce qui se fait normalement naturellement,
  • 6:45 - 6:49
    en ligne il va falloir l'appliquer
    et aller chercher vos outils.
  • 6:50 - 6:56
    Donc bien sûr je pense aux outils
    technologiques, ça peut-être des
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    jeux interactifs, ça peut être des dés
    virtuels à lancer, et on se balade sur
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    un jeu de l'oie que vous aller projeter,
    ça peut être des roues qui tournent
  • 7:08 - 7:15
    avec des questions qui s'affichent...
    Tout ça va permettre de maintenir votre
  • 7:15 - 7:21
    votre élève éveillé et engagé dans
    le cours. Bien évidemment,
  • 7:21 - 7:25
    l'intonation de votre voix va aussi être
    extrêmement importante.
  • 7:25 - 7:31
    Vous allez me dire, "comme en présentiel",
    peut-être encore plus en ligne.
  • 7:31 - 7:35
    Avoir une voix monotone risque
    d'assommer votre étudiant.
  • 7:35 - 7:39
    Une autre situation problématique
    qu'on peut retrouver,
  • 7:39 - 7:43
    c'est le problème de la motivation même
    dans l'apprentissage en ligne.
  • 7:44 - 7:48
    Je peux maintenant, avec un an de recul,
    me permettre de faire une
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    petite comparaison entre la motivation
    en présentiel, et en distanciel.
  • 7:55 - 7:59
    Les étudiants vont souvent avoir plus
    de motivation à venir prendre un cours
  • 7:59 - 8:02
    dans une salle de classe
    avec un professeur en chair et en os,
  • 8:02 - 8:07
    où ils vont retrouver des copains,
    où on va discuter 2 minutes avant le cours
  • 8:09 - 8:15
    plutôt que de se retrouver simplement
    devant son ordinateur où le cours en ligne
  • 8:15 - 8:19
    va peut-être parfois ressembler
    davantage à du télétravail :
  • 8:19 - 8:23
    on était devant son ordinateur,
    on y reste, on clique...
  • 8:23 - 8:29
    Et des fois on a simplement pas envie.
    C'est tout à fait naturel, c'est normal,
  • 8:29 - 8:39
    mais ça va être donc au professeur
    de redynamiser tout ça,
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    de faire savoir à l'étudiant que ce qui va
    arriver dans le cours, ça va être sympa.
  • 8:47 - 8:53
    Donc, selon moi, il est nécessaire
    tout simplement de multiplier,
  • 8:53 - 8:57
    de démultiplier les outils pédagogiques
    dans l'enseignement en ligne.
  • 8:58 - 9:05
    Par ailleurs, vous le savez certainement,
    mais les sites web regorgent littéralement d'activités.
  • 9:06 - 9:10
    Donc il faut s'en servir. Il faut
    absolument les intégrer à nos cours,
  • 9:10 - 9:17
    les adapter au public, au niveau,
    aux passions des uns et des autres,
  • 9:17 - 9:20
    mais il faut les intégrer.
    Ensuite, le professeur va devoir
  • 9:20 - 9:27
    va devoir se positionner en fonction
    des attentes de l'apprenant. Il va devoir
  • 9:27 - 9:33
    se positionner extrêmement rapidement
    pour pouvoir accrocher son élève,
  • 9:33 - 9:38
    raccrocher son élève, et puis,
    si j'ose dire, fidéliser son client.
  • 9:38 - 9:41
    Puisque c'est aussi un petit peu,
    il ne faut pas se mentir, l'objectif.
  • 9:43 - 9:50
    Donc, afin de résoudre peut-être,
    au moins en partie ce problème, je pense
  • 9:50 - 9:55
    qu'il est nécessaire de reconnaître
    le type d'étudiant que vous avez.
  • 9:56 - 10:01
    On peut se poser la question de savoir,
    quel élève type est-ce ?
  • 10:02 - 10:05
    L'objectif de cette question c'est
    de pouvoir adapter son cours
  • 10:05 - 10:08
    et sa stratégie d'enseignement.
  • 10:08 - 10:11
    Moi, je me suis amusée un petit peu
    à créer des catégories,
  • 10:11 - 10:20
    afin d'être justement la plus
    réactive possible, de reconnaître
  • 10:20 - 10:25
    rapidement mon élève. Donc lorsque je
    rencontre un nouvel élève,
  • 10:25 - 10:31
    bien évidemment, je le questionne
    sur ses besoins, sur ses attentes.
  • 10:31 - 10:36
    Et c'est souvent au fil de cette première
    conversation, ou lors des premiers cours,
  • 10:36 - 10:39
    que j'arrive à en apprendre davantage
    sur son caractère.
  • 10:41 - 10:49
    On oublie pas ici que la psychologie de l'élève,
    elle va être fondamentale quand même.
  • 10:49 - 10:56
    La personne qu'on a face à nous
    a un caractère complexe, et parfois,
  • 10:56 - 10:59
    lors de cette première conversation
    il ne va pas nous dire tout de suite
  • 10:59 - 11:03
    réellement ce qu'il veut,
    il va nous donner un objectif général.
  • 11:03 - 11:05
    Ça va être à nous
    de creuser cet objectif général.
  • 11:05 - 11:16
    Donc, lorsque les attentes de l'élève
    deviennent plus claires, sont plus réelles
  • 11:16 - 11:18
    on va affiner notre course.
  • 11:18 - 11:21
    C'est-à-dire qu'on va faire des ajouts,
    on va faire des coupes,
  • 11:21 - 11:25
    voire parfois on va modifier
    complètement l'ensemble.
  • 11:26 - 11:33
    Tout ça toujours dans l'objectif de
    maintenir l'attention de notre étudiant,
  • 11:33 - 11:37
    de garder vive son envie,
    de répondre à ses besoins.
  • 11:37 - 11:41
    Et surtout, espérer qu'il poursuive
    son apprentissage avec nous.
  • 11:42 - 11:49
    Donc, quels sont les types d'étudiants
    récurrents que j'ai pu rencontrer
  • 11:49 - 11:52
    lors de cette dernière année
    d'enseignement en ligne.
  • 11:53 - 12:00
    Je rappelle que là je fais un petit retour
    d'expérience sur comment j'ai vécu ça,
  • 12:00 - 12:02
    et qu'est-ce que j'ai mis, moi, en place.
  • 12:02 - 12:06
    Donc, j'ai mis en place des catégories
    d'étudiants.
  • 12:07 - 12:13
    Bien évidemment, il peut y avoir des
    petites variations, ce sont des catégories
  • 12:13 - 12:15
    un petit peu larges.
  • 12:16 - 12:22
    Donc on a tout d'abord, notre premier
    étudiant, un petit peu l'étudiant studieux
  • 12:24 - 12:31
    qu'on va appeler Arthur, et cet étudiant
    n'est pas là par obligation, mais plutôt
  • 12:31 - 12:40
    par passion, par envie. Il a vraiment une
    envie de découvrir la culture française,
  • 12:40 - 12:46
    d'en savoir plus, mais pour autant c'est
    pas un étudiant qui est pressé par le temps,
  • 12:46 - 12:54
    il n'a pas besoin de connaître
    demain toute la langue française.
  • 12:54 - 12:57
    Donc on est plutôt sur ce que
    j'appellerais de l'apprentissage plaisir.
  • 12:58 - 13:05
    Ensuite, on va avoir l'étudiant motivé.
    Ici on a Bob, qui a besoin de maîtriser la
  • 13:05 - 13:12
    langue plutôt rapidement, mais qui est aussi
    très occupé par sa vie professionnelle.
  • 13:13 - 13:18
    Donc, c'est pas un étudiant qui va
    beaucoup travailler en dehors de ses cours
  • 13:19 - 13:24
    Ici on a plutôt un apprentissage besoin,
    quelqu'un qui a besoin de mises en situation,
  • 13:24 - 13:31
    de varier un petit peu, de diversifier
    les langages et les champs lexicaux,
  • 13:31 - 13:35
    et de pouvoir rapidement les mettre
    en pratique dans son quotidien.
  • 13:37 - 13:44
    Suite à Bob, on a Charles. Alors
    Charles, c'est un étudiant sans volonté.
  • 13:44 - 13:48
    Il n'a pas envie d'apprendre davantage
    le français
  • 13:48 - 13:51
    souvent d'ailleurs il maîtrise déjà un
    petit peu le français.
  • 13:51 - 13:58
    Mais ici on a un élève qui va être plutôt
    contraint d'apprendre.
  • 13:59 - 14:07
    C'est plus difficile, on ne va pas se mentir,
    l'élève qui n'a pas envie, et surtout,
  • 14:07 - 14:11
    c'est un élève qui est dans l'attente
    un petit peu du cours magique,
  • 14:11 - 14:16
    donc ça va demander au professeur beaucoup
    de, beaucoup beaucoup d'implication,
  • 14:16 - 14:22
    mais on y reviendra.
    On reviendra ensuite à Charles, oui.
  • 14:23 - 14:30
    Ensuite on a notre étudiant adulte.
    On a Damien, qui est adulte, jeune adulte,
  • 14:30 - 14:37
    disons, qui doit passer des examens, qui a
    un objectif professionnel lié à cet apprentissage
  • 14:37 - 14:42
    donc qui va se retrouver plutôt dans
    un apprentissage un petit peu scolaire.
  • 14:45 - 14:49
    Ensuite, il y a en tout six catégories,
    on arrive à la fin.
  • 14:49 - 14:57
    Ensuite nous avons l'étudiant adolescent,
    l'étudiant enfant, Éléonore,
  • 14:57 - 15:02
    qui elle est une adolescente, qui a décidé
    de prendre des cours en ligne
  • 15:02 - 15:06
    parce que depuis un an avec la pandémie,
    c'est un petit peu compliqué, les cours
  • 15:06 - 15:12
    sont un petit peu coupés, la progression
    n'est pas claire, et elle, elle a cette
  • 15:12 - 15:18
    volonté de poursuivre son apprentissage,
    de ne pas accumuler de lacunes.
  • 15:18 - 15:22
    Donc on va être ici dans un apprentissage
    également scolaire,
  • 15:22 - 15:28
    mais avec d'autres types d'objectifs
    quand même. Et puis, son petit frère,
  • 15:28 - 15:34
    Édouard, qui a 7 ans, et dont les parents
    souhaitent qu'il redécouvre, ou plutôt
  • 15:34 - 15:39
    qu'il découvre une nouvelle langue, ou
    qu'il retrouve un lien avec ses racines.
  • 15:39 - 15:49
    Donc là, l'objectif, c'est un objectif de
    découverte, plus que d'apprentissage dur.
  • 15:51 - 15:57
    Et enfin, nous arrivons à, non plus
    un étudiant, mais au cours de groupe.
  • 15:58 - 16:05
    Donc, j'aurais pu subdiviser le cours
    de groupe, j'ai choisi de ne pas le faire,
  • 16:05 - 16:12
    pour réduire un petit peu le temps.
    Parce que, aussi, dans le cours de groupe,
  • 16:12 - 16:17
    la plus grosse problématique selon moi,
    c'est le temps de parole, la répartition
  • 16:17 - 16:23
    du temps de parole, c'est le problème
    commun de ces cours de groupe en ligne.
  • 16:23 - 16:33
    Donc on y reviendra, mais voilà, ça me
    permet, tout ça, de créer mes six catégories
  • 16:33 - 16:38
    un petit peu générales, dans lesquelles
    je vais pouvoir aller positionner
  • 16:38 - 16:44
    mes nouveaux élèves.
    Ces catégories d'élève me permettent
  • 16:44 - 16:51
    non seulement de les positionner, mais
    d'adopter le juste comportement face à
  • 16:51 - 16:57
    ces élèves type. Pourquoi ? Pour
    éviter tout simplement l'abandon du cours.
  • 16:57 - 17:01
    J'ai eu l'occasion par le passé de
    m'apercevoir que le taux d'abandon
  • 17:01 - 17:06
    est quand même plus important dans
    l'enseignement en ligne qu'en présentiel.
  • 17:07 - 17:14
    En effet, les cours en ligne sont quand
    même beaucoup plus, il ont démocratisé,
  • 17:14 - 17:19
    le choix du professeur est beaucoup plus
    grand, et la possibilité d'en changer
  • 17:19 - 17:23
    est aussi beaucoup plus facile.
    Donc on gagne et on perd des élèves
  • 17:23 - 17:28
    comme ça, très très rapidement.
    Tout ce que je vous dis là, ça a pour
  • 17:28 - 17:36
    objectif de garder son étudiant, de
    s'adapter à l'enseignement en ligne,
  • 17:36 - 17:44
    et d'être réactif, et aussi, donc, de
    conserver son envie à soi, d'enseignement.
  • 17:46 - 17:54
    Donc, afin de conserver nos étudiants,
    d'éviter ce taux d'abandon fort,
  • 17:54 - 18:01
    il est primordial de les fidéliser,
    en gardant la motivation intacte,
  • 18:01 - 18:04
    et en proposant des cours adaptés
    à ces besoins.
  • 18:05 - 18:10
    Le mot-clé, ici, c'est "besoins".
    Et je vais faire une toute petite pause
  • 18:10 - 18:18
    sur ce mot-clé, parce que si l'élève a des
    attentes, il n'est pas rare que ses besoins,
  • 18:18 - 18:23
    eux, soient un tout petit peu différents.
    Et c'est pour ça qu'il a besoin de son professeur.
  • 18:23 - 18:27
    Il a besoin du professeur pour le guider
    sur la route de l'apprentissage.
  • 18:28 - 18:33
    Notre métier c'est avant tout ça je pense,
    c'est d'aider les étudiants à structurer
  • 18:33 - 18:40
    leur évolution, leur apprentissage.
    Faut pas attendre de l'élève qu'il nous dise
  • 18:40 - 18:46
    ce qu'IL souhaite faire, c'est à nous de
    fixer des objectifs, des étapes, et de
  • 18:46 - 18:51
    l'amener à évoluer dans son apprentissage,
    dans sa connaissance de la langue,
  • 18:51 - 18:58
    peu importe la notion étudiée,
    le processus est le même.
  • 18:59 - 19:05
    Et donc, tout ça, en fonction de ses
    besoins réels, et pas simplement de ses envies.
  • 19:07 - 19:14
    Donc, comment on va savoir quelle méthode,
    quelle méthodologie, quelle pédagogie
  • 19:14 - 19:20
    adapter à tel ou tel élève. Alors là, on
    en revient à mes élèves type :
  • 19:21 - 19:28
    à chacun, on va s'amuser à appliquer
    une pédagogie propre.
  • 19:29 - 19:40
    Ça a aussi pour objectif, pour vous peut-être,
    professeur qui écoutez, de ne pas trop
  • 19:40 - 19:44
    vous ennuyer dans vos cours, de ne pas pas
    vous ennuyer dans une espèce de routine
  • 19:44 - 19:47
    répétitive et rébarbative.
  • 19:49 - 20:00
    Donc, on en arrive à ces petits étudiants,
    auxquels j'applique des méthodologies.
  • 20:00 - 20:06
    Donc, nous reprenons notre petit Arthur,
    avec sa pensée bien structurée,
  • 20:06 - 20:14
    sa motivation d'apprendre, etc. Arthur,
    c'est un étudiant qui étudie beaucoup
  • 20:14 - 20:19
    en dehors des heures de cours : il lit,
    il apprend, il fait des traductions,
  • 20:19 - 20:26
    il écoute de la musique, il regarde des
    films sous-titrés, non sous-titrés, bref,
  • 20:26 - 20:30
    c'est un étudiant avec des objectifs
    clairs, mais comme je le disais,
  • 20:30 - 20:36
    qui n'est pas pressé dans le temps.
    Donc, cet étudiant-là, moi je vais l'aider
  • 20:36 - 20:44
    dans sa méthodologie. Je vais créer avec
    lui un programme, je vais suivre
  • 20:44 - 20:53
    son évolution, je vais la structurer.
    C'est tout ça qui va lui permettre d'évoluer.
  • 20:53 - 20:59
    Je vais également lui proposer des exercices,
    je vais lui proposer tout un tas d'exercices
  • 20:59 - 21:07
    un petit peu variés, que ce soit au niveau
    de la culture, de la langue, de la grammaire,
  • 21:07 - 21:12
    de la prononciation, je vais essayer de
    couvrir un petit peu tout les objectifs,
  • 21:13 - 21:20
    donc ça peut être un texte à rédiger, un
    dialogue à rédiger, c'est assez classique,
  • 21:20 - 21:23
    on est sur de la production écrite.
    Ça peut être de la production orale,
  • 21:23 - 21:30
    je peux demander de m'envoyer un petit
    audio, et puis ça peut aussi être
  • 21:30 - 21:38
    lire en amont du cours, ou alors écouter un
    podcast, ou bien ça peut être n'importe quoi
  • 21:39 - 21:44
    En tout cas, en amont du cours, je lui
    envoie ce document-là, qu'il va commencer
  • 21:44 - 21:47
    à travailler avant notre heure.
  • 21:48 - 21:52
    Parfois, c'est d'ailleurs cet élève-là
    lui-même qui me propose des textes.
  • 21:53 - 21:59
    Ensuite, on avait Bob, qui était notre
    étudiant motivé, qui ne fournissait pas
  • 21:59 - 22:05
    beaucoup de travail en dehors de nos cours
    mais qui est très très enthousiaste.
  • 22:05 - 22:10
    Donc avec Bob, la méthode première à
    appliquer, c'est surtout conserver cet
  • 22:10 - 22:17
    enthousiasme qui peut être parfois très
    fragile : d'une semaine à l'autre, il peut
  • 22:17 - 22:24
    avoir d'autres envies et pouf! on le perd.
    Bref, dans ce cas-là je propose des leçons
  • 22:24 - 22:30
    qui ne sont pas trop rébarbatives, d'un
    cours à l'autre. Parfois ce sont les élèves
  • 22:30 - 22:34
    eux-mêmes qui proposent des activités,
    et je suis toujours ravie de suivre
  • 22:34 - 22:40
    leurs propositions. J'essaye donc avec Bob
    d'alterner un petit peu les supports :
  • 22:41 - 22:52
    audio, lecture, dialogue, etc, etc. Il y a
    énormément de matériel disponible.
  • 22:52 - 22:57
    Donc à chaque cours on va essayer comme ça
    de trouver un nouveau support,
  • 22:57 - 23:03
    tout en conservant bien évidemment
    les étapes qu'on a fixé en amont, et puis
  • 23:03 - 23:07
    chez moi, suivre simplement la progression
    recommandée par le CECRL.
  • 23:08 - 23:16
    Bien évidemment, si l'apprenant a choisi
    de se concentrer sur un sujet précis,
  • 23:16 - 23:22
    juridique, médical... un grand nombre de
    manuels existent, et c'est ça qui va nous
  • 23:22 - 23:27
    permettre aussi de nous appuyer pour
    coller au plus près de ses besoins.
  • 23:29 - 23:33
    Nous avions ensuite Charles, mais Charles
    nous allons y revenir parce que
  • 23:33 - 23:38
    pour être honnête avec vous c'est
    celui qui me pose le plus de questions.
  • 23:38 - 23:45
    Donc on va tout de suite passer à notre
    étudiant adulte, Damien.
  • 23:46 - 23:49
    Je le rappelle, qui doit passer,
    des examens, qui est très scolaire,
  • 23:49 - 23:55
    qui a un programme précis à suivre,
    et donc, qui ne laisse pas vraiment
  • 23:55 - 23:59
    la place à la créativité.
    Cet élève-là n'a pas besoin
  • 23:59 - 24:03
    de s'amuser pendant le cours,
    c'est pas une priorité ici.
  • 24:03 - 24:08
    Donc, afin d'aider au mieux mon élève, je
    vais lui proposer des cours qui se passent
  • 24:08 - 24:16
    sur des manuels pédagogiques scolaires
    assez classiques, et je concentre
  • 24:16 - 24:20
    mon attention au vu de cette évolution
    sur les lacunes qu'il peut avoir.
  • 24:21 - 24:27
    Je propose par ailleurs des tests,
    que je lui demande de faire, je lui envoie
  • 24:27 - 24:32
    des exercices, et je demande à cet élève
    que les exercices soient rendus avec
  • 24:32 - 24:41
    énormément de régularité. C'est ce qui
    permettra une bonne évolution, c'est ce
  • 24:41 - 24:45
    qui permettra à l'élève aussi de voir
    qu'il évolue. C'est souvent très
  • 24:45 - 24:50
    très important pour les élèves avec
    un objectif précis comme ça de savoir
  • 24:50 - 24:51
    où ils en sont.
  • 24:53 - 25:01
    Nous avions ensuite notre chère petite
    Éléonore, qui rentre donc dans la catégorie
  • 25:01 - 25:08
    des cours adolescents et enfants.
    Pour cette catégorie, ce que je privilégie
  • 25:08 - 25:13
    ce sont les temps courts. Je ne fais
    jamais plus de 30 minutes de cours
  • 25:13 - 25:18
    avec ces élèves-là, simplement parce que
    je pense qu'un enfant ne peut pas se
  • 25:18 - 25:25
    concentrer aussi longtemps dans un cours
    en ligne que dans un cours en présentiel
  • 25:25 - 25:29
    où on va lui demander de bouger, d'aller
    au tableau, de jouer avec un ballon,
  • 25:29 - 25:33
    de chanter des chansons, de tenir la main
    du copain, etc.
  • 25:34 - 25:38
    Donc dans ce type de cours pour les
    adolescents, je vais utiliser des manuels
  • 25:38 - 25:44
    de type classique, parfois ceux qu'eux-mêmes
    utilisent en cours, et puis je vais
  • 25:44 - 25:51
    me concentrer sur ce que eux ont comme
    besoins, les lacunes qu'ils ont : on va
  • 25:51 - 25:55
    essayer de faire des petits exercices
    supplémentaires, approfondir une notion
  • 25:55 - 25:59
    qui n'avait pas été claire, etc.
    Et puis Édouard, avec lui je vais passer
  • 25:59 - 26:03
    plutôt par des jeux, par des chansons,
    je vais utiliser des couleurs,
  • 26:03 - 26:09
    je vais utiliser des flashcards...
    Voilà, ça c'est la méthodologie que
  • 26:09 - 26:13
    je vais utiliser pour les petits.
    Plutôt amusante et ludique.
  • 26:14 - 26:20
    Enfin, nous avons les cours de groupe,
    le problème que je soulevais
  • 26:20 - 26:28
    pour les cours de groupe reste le temps de
    parole, à diviser entre eux. Donc pour
  • 26:28 - 26:37
    pallier ce problème, je propose de faire
    à mes étudiants beaucoup de dialogue.
  • 26:38 - 26:46
    Ça permet aux étudiants de répartir le
    niveau de parole de façon assez équitable.
  • 26:47 - 26:52
    Et dans les classes virtuelles, il y a
    notamment, certainement dans zoom,
  • 26:52 - 27:00
    vous connaissez les classes qu'on peut
    diviser, et où on va pouvoir réintégrer,
  • 27:00 - 27:05
    faire des sous-groupes, et se balader de
    classe en classe pour travailler avec eux
  • 27:05 - 27:07
    de manière plus personnalisée.
  • 27:08 - 27:15
    Et on en revient à mon petit Charles, qui
    est donc l'étudiant sans volonté, et là
  • 27:15 - 27:19
    c'est extrêmement difficile pour moi de
    répondre à cette question,
  • 27:19 - 27:25
    parce que je pense qu'il faut d'abord
    détecter ce qui le passionne réellement,
  • 27:25 - 27:31
    afin de pouvoir adapter le support à ses
    besoins. Mais étant donné que c'est
  • 27:31 - 27:36
    un élève qui n'a pas envie de travailler,
    qui n'a pas envie d'apprendre la langue,
  • 27:36 - 27:41
    souvent c'est déjà un élève qui a déjà un
    certain niveau, ça peut être B1, même,
  • 27:41 - 27:48
    je n'ai pas beaucoup de bonnes idées
    à vous donner, j'en suis bien navrée.
  • 27:48 - 27:52
    Moi ce que je fais c'est que je varie
    énormément les supports, et j'essaye
  • 27:52 - 27:56
    régulièrement de trouver de nouveaux
    supports. Que ce soit de la traduction,
  • 27:56 - 28:00
    que ce soit de la lecture, que ce soit
    un article de journal qui va l'intéresser,
  • 28:00 - 28:04
    lui demander de me dire s'il a regardé un
    film récemment dont il voudrait qu'on
  • 28:04 - 28:09
    parle, dont on pourrait tirer un point de
    grammaire, mais ça reste quand même
  • 28:09 - 28:18
    extrêmement difficile. Enfin, et je vais
    terminer là-dessus, comment fidéliser
  • 28:18 - 28:23
    notre étudiant, et, est-ce possible ?
    C'est une question à laquelle nous avons
  • 28:23 - 28:28
    répondu de manière un petit peu indirecte
    tout à l'heure. Ce qu'il faut garder
  • 28:28 - 28:34
    en mémoire, c'est que nous fournissons un
    service, bien évidemment. Donc, je pense
  • 28:34 - 28:38
    que les élèves font confiance à notre
    expérience, à notre expertise, pour les
  • 28:38 - 28:42
    aider, pour les accompagner au mieux.
    C'est donc important de leur montrer
  • 28:42 - 28:47
    notre sérieux et notre implication.
    Je pense qu'ici le suivi prend tout son
  • 28:47 - 28:51
    sens. Le fait de proposer des devoirs, des
    exercices, des lectures, et de corriger
  • 28:51 - 28:55
    le tout, ça permet d'entretenir des
    échanges réguliers et aussi
  • 28:55 - 29:01
    l'apprentissage entre deux leçons.
    Personnellement, indépendamment des
  • 29:01 - 29:08
    exercices, je crée un dossier qui contient
    toutes les leçons qu'on aura vu ensemble.
  • 29:08 - 29:13
    Ça contient également des liens vers
    les vidéos, les articles, les podcasts que
  • 29:13 - 29:18
    je lui envoie, et ça contient aussi une
    feuille de route avec la progression
  • 29:18 - 29:25
    de l'élève. Ça permet non seulement
    de le rassurer, de lui montrer qu'il est
  • 29:25 - 29:30
    en évolution, qu'il progresse, parce que
    c'est souvent ça aussi qui démotive les
  • 29:30 - 29:36
    élèves, c'est de ne pas voir qu'ils
    avancent. Ils ont l'impression de stagner
  • 29:36 - 29:40
    et ça les stresse. Et puis ça lui permet
    simplement de voir combien de leçons il
  • 29:40 - 29:45
    a payé, combien il lui en reste, et donc
    d'être sécurisé avec moi.
  • 29:45 - 29:48
    C'est une progression qui est visible,
    pour lui.
  • 29:48 - 29:54
    Personnellement, pour attirer un petit peu
    des élèves, moi j'ai fait le choix de
  • 29:54 - 30:00
    proposer des documents en ligne gratuits,
    facilement accessibles à tous pour
  • 30:00 - 30:05
    entretenir et garder la motivation. Donc
    j'ai créé, je vous le montre rapidement,
  • 30:05 - 30:11
    j'ai créé une chaîne YouTube, un compte
    Instagram, sur lesquels je vais
  • 30:11 - 30:16
    transmettre des fiches de révision,
    que je veux ludiques. Je vais faire des
  • 30:16 - 30:19
    vidéos, où je vais reprendre des points de
    grammaire
  • 30:19 - 30:23
    Je me suis rendue compte que tel point de
    grammaire était un petit peu compliqué
  • 30:22 - 30:28
    donc je vais essayer de le reprendre, de
    manière ludique toujours, dans une vidéo.
  • 30:29 - 30:35
    Bien entendu, tout ça ça prend du temps,
    il faut prendre en considération le temps
  • 30:35 - 30:40
    employé par le professeur. Que ce soit
    pour les corrections, pour créer du
  • 30:40 - 30:46
    matériel en ligne c'est extrêmement long,
    mais personnellement ça m'amuse, aussi.
  • 30:48 - 30:54
    Toutes ces techniques, c'est une manière
    de fidéliser votre
  • 30:54 - 31:00
    (bafouille)
    Pas votre patient, votre client, pardon !
  • 31:01 - 31:06
    Donc, une des techniques que j'emploie,
    c'est qu'une partie des exercices que
  • 31:06 - 31:13
    je transmets à mes étudiants contient déjà
    le corrigé. Je me suis amusée à tout
  • 31:13 - 31:17
    corriger avant de lui envoyer, comme ça il
    peut se corriger, et si des questions
  • 31:17 - 31:22
    perdurent, eh bien on peut en parler lors
    du cours suivant. Bien évidemment, tout ce
  • 31:22 - 31:26
    qui est production orale ne peut être
    corrigé que sur mon temps libre.
  • 31:27 - 31:33
    Donc, je termine, mais la connaissance des
    besoins, des attentes, et du caractère,
  • 31:33 - 31:37
    de la psychologie un petit peu de votre
    élève - je sais, on n'est pas
  • 31:37 - 31:41
    psychologue mais quand même, il faut avoir
    un petit peu de finesse là-dedans - permet
  • 31:41 - 31:46
    cette connaissance permet d'adapter les
    outils utilisés. Ça permet de proposer
  • 31:46 - 31:51
    des activités variées, les devoirs, les
    machins, le travail en ligne, les quiz,
  • 31:51 - 31:59
    l'oral... Et ça permet aussi, et ça c'est
    très très important je le répète, mais ça
  • 31:59 - 32:04
    évite l'ennui, en fait, du professeur.
    Les cours trop répétitifs en ligne assis
  • 32:04 - 32:11
    devant votre écran, c'est extrêmement
    épuisant, c'est lassant.
  • 32:11 - 32:17
    Donc, afin d'éviter ça, moi je vous conseille
    d'essayer d'utiliser au maximum toutes ces
  • 32:17 - 32:20
    petites techniques dont j'ai parlé.
    Je vais maintenant passer aux questions,
  • 32:20 - 32:27
    je vois qu'il y en a un certain nombre.
    Donc la première question : "Y a-t-il
  • 32:27 - 32:31
    quelque chose que tu as appris à travers
    l'enseignement en ligne que tu aimerais
  • 32:31 - 32:36
    bien amener dans l'enseignement
    en vis-à-vis ?"
  • 32:37 - 32:42
    Donc, oui. Sincèrement, je pense que
    l'utilisation des outils pédagogiques
  • 32:42 - 32:49
    en ligne est extrêmement importante.
    Je me suis rendue compte que ça permet de
  • 32:49 - 32:54
    transmettre encore d'autres choses, les
    petites vidéos que j'utilisais pas dans
  • 32:54 - 33:03
    mes cours en présentiel maintenant je les
    utilise et ça réveille, les sites web
  • 33:03 - 33:07
    qui regorgent d'activité ça, ça je
    le mettrai en place maintenant dans des
  • 33:07 - 33:13
    classes en présentiel, absolument.
    Très bonne question. Suivante :
  • 33:13 - 33:19
    "Quelle est la meilleure approche que vous
    recommanderiez pour enseigner aux adultes
  • 33:19 - 33:24
    pendant le confinement ?"
    C'est ce que je vous disais tout à l'heure,
  • 33:24 - 33:33
    ça va dépendre de la catégorie,
    les adultes peuvent avoir certains types
  • 33:33 - 33:38
    de besoins, d'attentes, et donc, en
    fonction de ces attentes-là, il va falloir
  • 33:38 - 33:47
    adapter votre matériel pédagogique,
    manuels scolaires ou autres.
  • 33:48 - 33:52
    Ça c'est un petit peu en fonction des
    catégories dont je vous parlais, à vous de
  • 33:52 - 33:59
    percevoir ce qui va être nécessaire.
    Question suivante : "Comment motiver les
  • 33:59 - 34:05
    adultes qui veulent des résultats rapides ?"
    Alors, écoutez, là vous posez une vraie
  • 34:05 - 34:11
    question, c'est un vrai problème que je
    rencontre aussi moi souvent, enfin que je
  • 34:11 - 34:17
    rencontre souvent, et très simplement,
    je vous dirai que je répond à ces adultes
  • 34:17 - 34:22
    que le cours magique n'existe pas. Donc
    les résultats rapides ne peuvent être
  • 34:22 - 34:29
    obtenus que par une implication
    extrêmement régulière, soutenue, et très
  • 34:29 - 34:34
    très soutenue. C'est-à-dire de nombreuses
    heures de cours par semaine, ça veut dire
  • 34:34 - 34:39
    des cours en intensif. C'est la seule
    manière d'accéder rapidement à un niveau
  • 34:39 - 34:47
    de langue supérieur. Une langue ça
    s'apprend, ça se digère. On ne peut pas
  • 34:47 - 34:52
    apprendre une langue du jour au lendemain.
    Ça c'est définitivement pas possible.
  • 34:52 - 34:59
    "As-tu jamais lassé - 'laissé' je suppose -
    un étudiant qui n'a pas envie d'étudier ?'
  • 35:00 - 35:08
    Alors pas encore ! (rire) Pour tout vous
    dire pas encore, mais c'est pas faute
  • 35:08 - 35:14
    d'avoir eu envie de dire "bon, on arrête".
    Malgré tout, mon objectif c'est quand même
  • 35:14 - 35:19
    de transmettre une langue que j'aime, et
    de rendre aussi cette langue intéressante.
  • 35:20 - 35:27
    Donc je vais essayer de trouver les points
    qui vont l'amener à retrouver peut-être
  • 35:27 - 35:31
    de l'engouement pour cette langue,
    pourquoi est-ce qu'il est venu vivre dans
  • 35:31 - 35:38
    ce pays, qu'est-ce qui lui a plus au départ,
    je vais essayer de retrouver les premières
  • 35:38 - 35:41
    petites étincelles qui l'ont amené à ça.
  • 35:42 - 35:46
    Question suivante : "Votre méthode
    rappelle le coaching linguistique
  • 35:46 - 35:50
    vous aidez chaque élève à passer du
    point A au point B, en tenant compte
  • 35:50 - 35:54
    de leur diversité pensez-vous que
    vous êtes moitié coach, moitié prof ?"
  • 35:55 - 36:05
    Alors j'avais jamais pensé à cette question,
    pour être honnête, je n'ai jamais fait de
  • 36:05 - 36:12
    coaching. Aujourd'hui je me propose de
    un retour sur mon expérience, sur ce qui
  • 36:12 - 36:20
    m'a amené à être prof en ligne, et donc
    des questions nouvelles se sont posées,
  • 36:20 - 36:24
    parce que dans l'enseignement, dans
    l’Éducation Nationale, on suit un peu
  • 36:24 - 36:32
    un parcours tout tracé, qu'on réfléchit
    pas trop, donc c'est vrai que je n'ai pas
  • 36:32 - 36:36
    l'impression d'être un coach - et je
    ne sais pas trop ce que ça veut dire,
  • 36:36 - 36:43
    aussi, pour être honnête. Je serais
    tout à fait enclin à motiver d'autres
  • 36:43 - 36:47
    professeurs s'il y a une baisse de moral,
    mais du coaching peut-être...
  • 36:48 - 36:51
    Enfin, peut-être, je ne sais pas.
  • 36:53 - 36:57
    Question suivante : "J'aimerais bien
    en savoir plus sur les flashcards, comment
  • 36:57 - 37:03
    utiliser Anki."
    Alors, les flashcards, moi je les crée
  • 37:03 - 37:07
    avec Canvas. Je n'utilise pas Anki, mais
    je sais que c'est une très bonne application.
  • 37:07 - 37:12
    J'ai d'autres collègues et amis qui
    l'utilisent, malheureusement je ne peux
  • 37:12 - 37:16
    pas vous en dire plus sur Anki, je ne l'ai
    pas utilisé moi-même.
  • 37:18 - 37:23
    "Auriez-vous d'autres tips pour faire parler
    plus les étudiants pour les cours en classe ?"
  • 37:24 - 37:29
    Alors, pour faire parler un étudiant, il
    faut lui poser des questions. Ça fait
  • 37:29 - 37:35
    partie un peu de ce que je dirais être la
    base même. C'est-à-dire, il y a différentes
  • 37:35 - 37:41
    techniques : il y a des sites, qui vous
    proposent - type "Les Experts" - qui vous
  • 37:41 - 37:48
    proposent des petites possibilités de
    questions, avec des listes de questions
  • 37:48 - 37:54
    que vous pouvez choisir. Il y a, lui montrer
    une image, et lui demander de vous parler
  • 37:54 - 37:58
    de cette image. Ça peut être une image
    d'actualité, ça peut être un dessin satirique,
  • 37:58 - 38:05
    ça peut être n'importe quoi. Vous pouvez
    aussi lui proposer d'écouter une chanson,
  • 38:06 - 38:11
    et puis de vous en parler : ça peut être
    une chanson actuelle, genre Angèle,
  • 38:11 - 38:15
    ça peut être une chanson un peu plus
    old school style France Gall.
  • 38:17 - 38:23
    Pour faire parler les étudiants, il y a
    énormément de manières différentes.
  • 38:23 - 38:26
    Après ce qu'il fait prendre en
    considération c'est aussi parfois
  • 38:26 - 38:30
    la nationalité des étudiants. Ça c'est
    vrai que j'en ai pas parlé, mais s'il est
  • 38:30 - 38:36
    vrai que certains étudiants sont
    extrêmement timides, la manière dont
  • 38:36 - 38:41
    ils ont appris ne les a pas habitué
    à s'exprimer, et donc il faut essayer
  • 38:41 - 38:45
    d'aller tirer des fils petit à petit, par
    des questions simples, par des questions
  • 38:45 - 38:49
    plus complexes : ça peut être des
    questions de société aussi, ça peut être,
  • 38:49 - 38:52
    on peut parler de la pandémie, on peut
    parler de politique...
  • 38:52 - 38:56
    Avec ces élèves on peut parler de tout
    puisqu'il ne faut pas oublier qu'on doit
  • 38:56 - 39:00
    aborder un petit peu tous les champs
    lexicaux. Donc à vous de rester neutres
  • 39:00 - 39:04
    dans une certaine mesure, bien évidemment,
    mais quand même, vous pouvez aborder
  • 39:04 - 39:08
    n'importe quel sujet, même des sujets
    un peu plus graves.
  • 39:09 - 39:13
    Avec tact, bien évidemment. J'espère
    que j'ai répondu à votre question.
  • 39:14 - 39:18
    Et enfin : "Qu'est-ce que tu fais pour
    enseigner à quelqu'un qui ne parle aucun
  • 39:18 - 39:23
    mot en français, et qui même en temps
    normal, je suppose, ne parle pas non plus
  • 39:23 - 39:29
    une langue que tu parles ?" (rire)
    Alors, ça c'est ce que j'ai vécu en Chine,
  • 39:29 - 39:37
    quand j'enseignais à des adultes qui
    étaient à zéro. Donc, zéro connaissance
  • 39:37 - 39:42
    du français. Je suis d'abord passée
    par énormément d'images. Beaucoup
  • 39:42 - 39:48
    beaucoup beaucoup. Des gens qui se disent
    bonjour, pour exprimer "bonjour", en mimant...
  • 39:48 - 39:53
    Alors, c'est vrai que c'était pas en ligne
    à cette époque-là, mais c'est ce que
  • 39:53 - 39:58
    je reproduis en ligne aussi. Je mime aussi
    énormément : je fais des, je me lève,
  • 39:58 - 40:03
    j'essaie de montrer ce que j'essaye de
    dire, j'affiche comme je vous disais
  • 40:03 - 40:08
    beaucoup d'images. Les images sont très
    parlantes, elles sont souvent internationales :
  • 40:08 - 40:12
    quelqu'un qui fait ça, c'est rarement
    quelqu'un qui nettoie une vitre
  • 40:12 - 40:16
    quand on commence à apprendre le français,
    donc c'est automatiquement le "bonjour",
  • 40:16 - 40:23
    le "au revoir". Les images permettent de
    commencer une langue.
  • 40:23 - 40:27
    Ensuite, l'apprentissage par cœur de
    quelques phrases, pour se présenter.
  • 40:27 - 40:31
    Quand l'élève a compris qu'on était dans
    la présentation, puisque vous avez utilisé
  • 40:31 - 40:36
    son nom, vous avez utilisé son âge, vous
    avez utilisé son lieu de vie, il va bien
  • 40:36 - 40:42
    repérer les éléments qui se rapportent
    à sa propre vie, vous allez ensuite lui
  • 40:42 - 40:46
    faire apprendre par cœur au départ -
    moi en tout cas c'est ce que je fais -
  • 40:46 - 40:50
    un petit texte de présentation :
    "je m'appelle Machin, j'habite, mon numéro
  • 40:50 - 40:56
    de téléphone c'est, mon adresse c'est,
    j'aime ci, je n'aime pas ça... Et ensuite,
  • 40:56 - 41:01
    petit à petit, on va pouvoir utiliser des
    touts petits dialogue, où il va repérer
  • 41:01 - 41:11
    certains mots qu'il aura vu, le "je", le
    "tu", et par la suite, adapter à ce qu'on
  • 41:11 - 41:14
    a vu un point de grammaire. Par exemple
    le verbe être, pourquoi pas ?
  • 41:14 - 41:18
    Bon, il faut y aller par étapes, il faut y
    aller doucement, il ne faut surtout pas
  • 41:18 - 41:23
    se dire que l'enseignement vite c'est
    un bon enseignement. L'objectif, c'est de
  • 41:23 - 41:30
    respecter les étapes. Il ne faut pas les
    brûler, sinon on se retrouve avec
  • 41:30 - 41:34
    des lacunes pas possible, et on pense
    avoir un niveau B2, alors qu'en fait
  • 41:34 - 41:36
    on ne sait toujours pas dire
    "je m'appelle".
  • 41:40 - 41:45
    Très bien, alors, concernant une autre
    question, "je voulais dire, faire parler
  • 41:45 - 41:48
    davantage les étudiants quand ils sont
    plusieurs sur Zoom".
  • 41:48 - 41:53
    Très bien ! Une classe de vingt,
    personnellement, je vais la diviser
  • 41:53 - 41:59
    en groupes, sur Zoom. Je vais utiliser les
    "rooms" qui sont à disposition, je divise
  • 41:59 - 42:04
    en groupes, et je leur fais faire,
    travailler des sujets, des dialogues à deux,
  • 42:04 - 42:18
    et puis je vais leur faire faire des
    dialogues, je vais aussi leur faire faire
  • 42:18 - 42:24
    des débats - toujours dans des classes
    dégroupées, je pense que c'est
  • 42:24 - 42:29
    ce qu'il y a de plus simple pour répartir
    le temps de travail. Je ne dis pas que
  • 42:29 - 42:34
    j'ai trouvé la méthode géniale, j'ai
    utilisé les outils que j'avais à ma
  • 42:34 - 42:38
    disposition. Et généralement ça fonctionne
    plutôt bien parce que moi ensuite
  • 42:38 - 42:41
    je me balade dans chacune des classes,
    et puis je vois comment la discussion
  • 42:41 - 42:45
    se passe, et je fais en sorte aussi qu'ils
    ne reviennent pas à une autre langue,
  • 42:45 - 42:51
    qui serait souvent l'anglais, entre eux.
    J'essaie de développer, comme ça,
  • 42:51 - 42:56
    différents sujets, en fonction de leurs
    niveaux, bien évidemment. Et de retour
  • 42:56 - 43:01
    en classe, j'essaie un peu de faire des
    plenum, de retrouver un peu ce que chacun
  • 43:01 - 43:06
    s'est dit, quelles sont les idées des uns
    et des autres, et ça ça permet quand même
  • 43:06 - 43:13
    en général d'avoir de bons retours sur
    le temps de parole de chacun.
  • 43:13 - 43:16
    C'est ce que mes étudiants
    m'ont dit en tout cas.
  • 43:17 - 43:21
    "Peut-on utiliser la TPR (Total Physical
    Response) avec des adultes, ou peut-on
  • 43:21 - 43:25
    s'en inspirer ?"
    C'est une bonne question. C'est une bonne
  • 43:25 - 43:35
    question, et je pense sincèrement qu'on
    peut s'en inspirer. Je ne vois pas
  • 43:35 - 43:39
    pourquoi on ne pourrait pas l'adapter
    au public adulte, en tous cas.
  • 43:39 - 43:45
    Je vois que le temps s'écoule, je ne vais
    pas avoir le temps de terminer cette question,
  • 43:45 - 43:51
    et puis sincèrement je n'ai pas vraiment
    appliqué, donc je n'oserais pas non plus
  • 43:51 - 43:55
    vous dire tout et n'importe quoi. Je vous
    parle, encore une fois, de ce que
  • 43:55 - 44:00
    personnellement j'ai appliqué, notamment
    parce que je suis aussi en train de,
  • 44:00 - 44:08
    encore en train de me former sur les
    publics qui ne parlent pas du tout,
  • 44:08 - 44:13
    sur les primo-arrivants. Étant encore en
    formation, je n'ai pas encore décidé
  • 44:13 - 44:18
    d'appliquer les connaissances que je
    découvre.
  • 44:19 - 44:25
    Voilà, le temps s'est écoulé, j'espère,
    j'espère avoir pu répondre relativement
  • 44:25 - 44:32
    bien à vos questions, et je vous souhaite
    une très bonne journée, après-midi, matinée.
  • 44:32 - 44:33
    Au revoir !
Title:
J’étais une enseignante traditionnelle avant la pandémie - Marie | PGO 2021
Description:

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Video Language:
French
Duration:
46:29

French subtitles

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