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L'agriculture sur toit ou le renouveau alimentaire | Mohamed Hage | TEDxUdeM

  • 0:23 - 0:26
    Je suis un agriculteur urbain.
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    Je cultive diverses plantes
    dans la ville de Montréal,
  • 0:29 - 0:31
    sur des toits, figurez-vous !
  • 0:31 - 0:33
    Et j'en suis très, très fier.
  • 0:33 - 0:36
    Ça me donne le sourire tous les matins.
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    Il a longtemps de cela, j'ai eu
    une discussion avec ma tante, au Liban.
  • 0:40 - 0:42
    C'est de là que je viens :
    j'ai grandi au Liban,
  • 0:42 - 0:46
    dans un petit village auto-suffisant.
  • 0:46 - 0:48
    Ce village produit sa propre nourriture,
  • 0:48 - 0:50
    ce qui devient rare de nos jours.
  • 0:50 - 0:52
    Si le boucher
    n'y équarrit pas de vache,
  • 0:52 - 0:54
    on mange juste des légumes ce jour-là.
  • 0:54 - 0:56
    Donc, j'expliquais à ma tante,
  • 0:56 - 0:58
    plein d'enthousiasme,
  • 0:58 - 1:02
    à quel point j'aime mon travail,
    que nous construisons des serres
  • 1:02 - 1:04
    et approvisionnons des gens
    en pleine ville.
  • 1:04 - 1:06
    Elle m'a alors regardé et dit :
  • 1:06 - 1:08
    « Mon ange...
    c'est ce que nous avons toujours fait.
  • 1:08 - 1:10
    Tu n'inventes rien. »
  • 1:10 - 1:14
    Et après réflexion,
    c'est tout à fait vrai.
  • 1:14 - 1:17
    L'agriculture urbaine
    n'a rien de bien révolutionnaire.
  • 1:17 - 1:22
    C'est simplement la réinvention
    d'une très, très vieille pratique.
  • 1:22 - 1:25
    Alors pourquoi vous parler
    d'agriculture urbaine aujourd'hui ?
  • 1:25 - 1:26
    Pourquoi est-ce si important ?
  • 1:26 - 1:29
    Car nous mangeons
    autrement que ma tante.
  • 1:29 - 1:32
    Nous ne mangeons pas
    ce que je mangeais, enfant, au Liban.
  • 1:32 - 1:36
    Ce que nous, citadins,
    mangeons aujourd'hui, vient de très loin.
  • 1:36 - 1:42
    Notre nourriture parcourt environ 2400 km
    avant d'arriver dans notre assiette.
  • 1:42 - 1:46
    Or, faire circuler de la nourriture,
    c'est comme mettre un bébé dans un avion.
  • 1:46 - 1:48
    Ça se passe vraiment très mal.
  • 1:48 - 1:52
    En fait, nos aliments sont emballés,
    puis réemballés,
  • 1:52 - 1:56
    réfrigérés, puis vendus,
    et encore revendus plusieurs fois après.
  • 1:56 - 1:58
    Et avant d'atteindre le consommateur,
  • 1:58 - 2:04
    ils ont perdu toute valeur nutritive,
    tout goût, toute texture et toute odeur.
  • 2:04 - 2:07
    Ce qu'il y a d'intéressant dans tout ça,
  • 2:07 - 2:10
    - alors qu'on parle sans cesse
    de réduction des déchets -
  • 2:10 - 2:12
    c'est qu'à cause de ça,
    l'agriculteur industriel
  • 2:12 - 2:14
    qui observe ses tomates,
  • 2:14 - 2:18
    sait déjà que la moitié n'atteindra
    jamais le consommateur. A cause de ça.
  • 2:18 - 2:22
    Et les cultivars,
    les variétés sélectionnées,
  • 2:22 - 2:25
    en termes d'agriculture industrielle,
    sont choisis
  • 2:25 - 2:28
    pour leur robustesse et leur résistance
    au transport plutôt que leur goût.
  • 2:28 - 2:31
    Il fut un temps où
    l'on pouvait choisir
  • 2:31 - 2:34
    parmi plus de 500 types de tomates
    à faire pousser en serre.
  • 2:34 - 2:36
    Et maintenant, on n'en mange plus
    qu'une douzaine.
  • 2:36 - 2:40
    12 cultivars de tomates.
    Des tomates résistantes,
  • 2:40 - 2:43
    à haut rendement,
    dures comme la pierre,
  • 2:43 - 2:45
    mais plus nécessairement
    aussi goûtues.
  • 2:45 - 2:47
    Si l'on observe
    l'agriculture industrielle,
  • 2:47 - 2:50
    on se rend compte que ses principes
    sont loin d'être optimaux.
  • 2:50 - 2:54
    Ce type de fermes sont de gros
    consommateurs de terres,
  • 2:54 - 2:57
    d'eau, d'énergie, de ressources
  • 2:57 - 2:59
    et ce qui m'a frappé,
  • 2:59 - 3:01
    durant mes recherches
    en cultures hydroponiques
  • 3:01 - 3:03
    c'est qu'elles sont
    une véritable illusion.
  • 3:03 - 3:07
    J'en ai passé du temps,
    à chercher des fermes.
  • 3:07 - 3:09
    Je n'en ai pas trouvé.
    Alors j'en ai conclu
  • 3:09 - 3:12
    que les fermes étaient
    de grandes boîtes noires.
  • 3:12 - 3:14
    Impossible de les trouver,
  • 3:14 - 3:17
    et très difficile d'y entrer,
    dans ces fermes.
  • 3:17 - 3:21
    Ces modes de culture secrets
    ne sont qu'une chimère.
  • 3:21 - 3:24
    Il y a 5 ans, je me suis dit :
  • 3:24 - 3:26
    et si on changeait
    nos façons de faire?
  • 3:26 - 3:29
    Si on cultivait
    de manière plus responsable?
  • 3:29 - 3:32
    Si on créait un lien direct
    entre le producteur
  • 3:32 - 3:33
    et le consommateur?
  • 3:33 - 3:37
    On contournerait l'ensemble du réseau :
    le réseau de distribution,
  • 3:37 - 3:40
    les grossistes, les détaillants
    et les camionneurs,
  • 3:40 - 3:42
    et on irait droit vers
    le consommateur.
  • 3:42 - 3:44
    Ça a un peu commencé comme un rêve.
  • 3:44 - 3:46
    J'ai beaucoup de rêves
  • 3:46 - 3:50
    et peu d'entre eux
    se transforment en projets,
  • 3:50 - 3:52
    mais ce rêve-là, si.
  • 3:52 - 3:55
    Nous avons monté un groupe
    d'ingénieurs et d'architectes,
  • 3:55 - 3:57
    que j'appelle des « super-héros »,
  • 3:57 - 3:59
    pour commencer à travailler,
    il y a 5 ans,
  • 3:59 - 4:02
    sur un nouveau type d'agriculture :
  • 4:02 - 4:05
    « l'Agriculture 2.0 », comme on l'appelle.
  • 4:05 - 4:07
    Nous avons commencé
    par nous demander,
  • 4:07 - 4:09
    en entrant dans le monde
    de l'alimentation,
  • 4:09 - 4:12
    comment produire
    de manière plus responsable.
  • 4:12 - 4:15
    Nous connaissions les défis
    liés à la production vivrière
  • 4:15 - 4:18
    et nous savions que nous devions
    changer de méthodes.
  • 4:18 - 4:22
    Nous avons retenu 4 définitions
    d'agriculture responsable.
  • 4:22 - 4:25
    Premièrement : ne pas
    utiliser de nouvelles terres.
  • 4:25 - 4:28
    Je pense que l'orateur précédent
    a bien réussi à expliquer
  • 4:28 - 4:31
    quels défis présente
    une population qui passe
  • 4:31 - 4:34
    de 7 à 9 milliards d'hommes
    avec moins de terres disponibles.
  • 4:34 - 4:37
    La bonne nouvelle,
    c'est que les toits
  • 4:37 - 4:40
    offrent des espaces de culture
    absolument fantastiques.
  • 4:40 - 4:44
    On pourrait considérer que le toit
    est le sous-vêtement d'un bâtiment.
  • 4:44 - 4:46
    C'est un endroit méconnu,
    une zone de chaleur,
  • 4:46 - 4:48
    qui a besoin d'entretien,
  • 4:48 - 4:50
    qui doit être lavé de temps à autres...
  • 4:50 - 4:52
    Mais on n'aime pas ça,
    les toits et les slips.
  • 4:52 - 4:54
    (Rires)
  • 4:54 - 4:57
    Et pourtant, c'est un endroit
    extrêmement fertile.
  • 4:57 - 5:00
    Dans le bâtiment
    que vous voyez derrière moi,
  • 5:00 - 5:05
    nous recevons de l'énergie gratuite pour
    plus d'un demi-million de dollars par an.
  • 5:05 - 5:07
    De l'énergie solaire, tout simplement.
  • 5:07 - 5:09
    Sans oublier que nous recevons
  • 5:09 - 5:11
    la moitié de notre chauffage
    des voisins du dessous.
  • 5:11 - 5:13
    Ce qu'il y a de bien en ville,
  • 5:13 - 5:15
    ce sont les taux élevés de CO2
  • 5:15 - 5:17
    dont les plantes ont besoin.
  • 5:17 - 5:20
    L'agriculture responsable, ça commence
    sans utiliser de terres
  • 5:20 - 5:24
    et en utilisant de l'eau, une ressource
    limitée, de manière plus responsable.
  • 5:24 - 5:26
    En utilisant de l'eau de pluie et surtout
  • 5:26 - 5:29
    en réutilisant de l'eau
    enrichie en nutriments.
  • 5:29 - 5:31
    L'orateur précédent a, encore une fois,
    bien expliqué
  • 5:31 - 5:35
    le lien qui existe entre les algues bleues et
    l'eau riche en phosphore
  • 5:35 - 5:38
    qui s'infiltre dans les lacs et rivières.
  • 5:38 - 5:40
    Avec un système en boucle fermée,
  • 5:40 - 5:42
    on cultive de manière plus responsable,
  • 5:42 - 5:44
    mais en plus,
    on épargne beaucoup d'argent.
  • 5:44 - 5:48
    L'agriculture responsable c'est :
    pas de pesticides synthétiques,
  • 5:48 - 5:49
    pas d'herbicides, ni de fongicides.
  • 5:49 - 5:51
    C'est facile à faire
  • 5:51 - 5:54
    et on le fait depuis bien avant
    la révolution verte.
  • 5:54 - 5:55
    Ça marche vraiment bien.
  • 5:55 - 5:58
    Il suffit d'avoir des régulateurs
    biologiques, les insectes.
  • 5:58 - 6:01
    Dans notre serre, il y a
    de bons insectes : des coccinelles,
  • 6:01 - 6:06
    qui s'attaquent à de mauvais insectes :
    des pucerons ou des mouches blanches.
  • 6:06 - 6:08
    Et on les voit régulièrement s'accoupler.
  • 6:08 - 6:10
    (Rires)
  • 6:10 - 6:13
    Voilà pourquoi ils aiment
    leurs conditions de vie dans la serre !
  • 6:13 - 6:14
    (Rires)
  • 6:14 - 6:18
    Enfin, l'agriculture responsable, c'est :
    faire pousser de bons aliments.
  • 6:18 - 6:20
    Sélectionner cultivars et variétés
    pour leur goût,
  • 6:20 - 6:23
    pour leurs apports nutritifs,
    leur parfum et leur texture.
  • 6:23 - 6:26
    Des variétés anciennes de tomates,
    du basilic pourpre,
  • 6:26 - 6:28
    des concombres,
    des épinards sauvages...
  • 6:28 - 6:30
    Les possibilités sont infinies.
  • 6:30 - 6:32
    C'est fou, la quantité de choses
  • 6:32 - 6:35
    qu'on peut faire pousser en serre
    et vous amener.
  • 6:35 - 6:36
    Mais ce qu'on trouve en épicerie
  • 6:36 - 6:40
    n'en est qu'une fraction
    résistant très bien au transport.
  • 6:40 - 6:43
    Et en septembre 2010, après avoir défini
    « agriculture responsable »,
  • 6:43 - 6:44
    nous nous y sommes mis.
  • 6:44 - 6:47
    Je vais vous montrer
    quelques diapositives
  • 6:47 - 6:49
    de la construction de notre ferme.
  • 6:49 - 6:52
    Il faut savoir que 4 années
    de développement technique
  • 6:52 - 6:54
    ont précédé cette construction.
  • 6:54 - 6:58
    Nous avons dû développer et déposer
    nos propres brevets,
  • 6:58 - 7:00
    nos systèmes de circulation d'eau,
  • 7:00 - 7:02
    Nos systèmes de polyculture
    permettant de faire pousser
  • 7:02 - 7:04
    différentes plantes dans la même serre,
  • 7:04 - 7:07
    tout en obtenant les mêmes rendements
    qu'en monoculture.
  • 7:07 - 7:10
    Nous avons conçu des techniques
    de circulation d'eau
  • 7:10 - 7:13
    et un programme informatique
    capable de gérer un micro-climat.
  • 7:13 - 7:17
    L'entièreté de nos serres sont donc
    gérées par un logiciel.
  • 7:17 - 7:19
    Mais je vais vous parler
    d'une construction typique.
  • 7:19 - 7:23
    On prend un toit existant,
    on garde la membrane existante,
  • 7:23 - 7:26
    on érige une structure,
    faite d'acier galvanisé,
  • 7:26 - 7:30
    d'aluminium, de verre.
    Tout ça va très vite.
  • 7:30 - 7:33
    On a même monté cette
    structure en moins de 3 semaines
  • 7:33 - 7:37
    et comme vous le voyez, on a utilisé des
    grues pour amener le materiel sur le toit,
  • 7:37 - 7:40
    sur un immeuble de
    2 étages dans ce cas-ci.
  • 7:40 - 7:42
    Sur cette photo,
  • 7:42 - 7:45
    on voit un peu l'intérieur de la serre
  • 7:45 - 7:47
    avant le début des plantations.
  • 7:47 - 7:50
    On y voit nos toiles thermiques,
  • 7:50 - 7:51
    contribuant à nos économies d'énergie.
  • 7:51 - 7:53
    On les déploie durant la nuit
  • 7:53 - 7:56
    pour envelopper la serre et les plantes.
  • 7:56 - 7:58
    Au dessus de notre toile,
    la température
  • 7:58 - 8:01
    peut atteindre les -10°C,
    alors qu'en dessous,
  • 8:01 - 8:04
    on se trouve entre 22 et 23°C.
  • 8:04 - 8:10
    Après la construction,
    dès le 28 février 2011,
  • 8:10 - 8:13
    nous avons semé et
    planté nos premières plantes
  • 8:13 - 8:17
    dans la toute première serre sur toit
    commerciale au monde.
  • 8:17 - 8:20
    (Applaudissements)
  • 8:24 - 8:26
    Nous en sommes très fiers.
  • 8:26 - 8:29
    Je me rappelle que l'équipe
    a bien fêté cette journée
  • 8:29 - 8:31
    et qu'on a ouvert beaucoup
    de bouteilles de champagne
  • 8:31 - 8:33
    qui n'étaient pas locales, elles !
    (Rires)
  • 8:33 - 8:36
    C'étaient de bonnes bouteilles !
    (Rires)
  • 8:36 - 8:38
    Et à peine 2 mois plus tard,
  • 8:38 - 8:40
    ma nièce, Maya,
    a mangé à 8 mois
  • 8:40 - 8:43
    son premier aliment consistant :
    l'une de nos tomates.
  • 8:43 - 8:46
    Une tomate-cerise de Montréal.
    Et elle les adore, nos tomates.
  • 8:46 - 8:47
    C'est ce qui me rend le plus heureux :
  • 8:47 - 8:50
    voir des enfants dévorer des légumes
    comme des bonbons.
  • 8:50 - 8:54
    Aujourd'hui, près d'un an plus tard,
    nous approvisionnons 2 000 personnes
  • 8:54 - 8:57
    avec les légumes récoltés le jour-même.
  • 8:57 - 9:00
    Ces légumes n'ont jamais vu
    l'intérieur d'un frigo
  • 9:00 - 9:04
    et ils ont été cueillis
    en plein centre ville, sur un toit,
  • 9:04 - 9:07
    en utilisant deux fois moins de chauffage
  • 9:07 - 9:09
    et juste un peu d'eau
    et de nutriments.
  • 9:09 - 9:12
    Et grâce au lien direct
    avec nos consommateurs,
  • 9:12 - 9:14
    la distribution se fait
    à des points de collecte
  • 9:14 - 9:18
    tels que des universités et des cafés
    situés sur toute l'île de Montréal.
  • 9:18 - 9:20
    Le processus est si efficace
  • 9:20 - 9:23
    que nous avons juste besoin
    de 15$ de carburant par jour
  • 9:23 - 9:26
    pour nourrir 2 000 personnes.
  • 9:26 - 9:31
    (Applaudissements)
  • 9:33 - 9:35
    Et ce qui nous a vraiment surpris,
  • 9:35 - 9:40
    c'est de voir combien cette petite ferme
    montréalaise pouvait réunir les gens.
  • 9:40 - 9:43
    Dès la phase de construction,
    des gens venaient nous voir
  • 9:43 - 9:45
    et nous demandaient
    s'ils pouvaient entrer.
  • 9:45 - 9:48
    Nous avons reçu des demandes
    d'universités, d'écoles,
  • 9:48 - 9:52
    de synagogues, d'églises...
    Tous voulaient visiter la ferme.
  • 9:52 - 9:55
    C'était formidable à voir.
  • 9:55 - 9:58
    Aujourd'hui, 10 000 personnes
    ont visité la serre
  • 9:58 - 10:01
    et comprennent enfin
    d'où vient la nourriture.
  • 10:01 - 10:03
    10 000 personnes ont rencontré
    un agriculteur.
  • 10:03 - 10:05
    Des enfants ont appris
    comment pousse une tomate,
  • 10:05 - 10:07
    ce que doit goûter un concombre.
  • 10:07 - 10:10
    Ce fut une énorme surprise pour nous,
  • 10:10 - 10:12
    ce fut... comment dire?
  • 10:12 - 10:14
    J'en suis enchanté.
  • 10:14 - 10:17
    Un autre grand moment, c'est d'aller
    à un de nos points de collecte
  • 10:17 - 10:19
    entre 3h et 6h du soir
  • 10:19 - 10:23
    et de voir 30 à 40 clients se précipiter
    pour recevoir leurs paniers de légumes,
  • 10:23 - 10:27
    tout en prenant le temps
    d'échanger des recettes,
  • 10:27 - 10:31
    des numéros de téléphone, des légumes,
    et de vraiment entrer en contact.
  • 10:31 - 10:34
    Je vais vous quitter
    sur ces quelques images.
  • 10:34 - 10:37
    Je crois que tout le monde
    aime les images.
  • 10:37 - 10:41
    Tenez-vous bien,
    la première montre le terrain
  • 10:41 - 10:46
    tel qu'il était avant la construction
    de notre serre, il y a 40 ans.
  • 10:46 - 10:49
    Il y a 40 ans, avant même la construction
    du bâtiment industriel,
  • 10:49 - 10:54
    il y avait une ferme et un agriculteur
    y œuvrait à nourrir des gens.
  • 10:54 - 10:58
    Pendant 37 ans, elle a été remplacée
    par un bâtiment industriel
  • 10:58 - 11:02
    qui a participé au développement d'îlots
    de chaleur et à l'éviction du fermier.
  • 11:02 - 11:06
    La bonne nouvelle,
    c'est que cet endroit
  • 11:06 - 11:08
    est à nouveau une terre fertile.
  • 11:08 - 11:11
    Elle emploie beaucoup de monde
    et en nourrit plus encore,
  • 11:11 - 11:14
    et elle aide à faire de notre monde
    un monde meilleur.
  • 11:14 - 11:16
    Alors imaginez des villes
  • 11:16 - 11:20
    qui alimentent leurs propres habitants.
  • 11:20 - 11:23
    Imaginez des communautés
    réunies autour de leurs fermes.
  • 11:23 - 11:28
    Imaginez connaître votre agriculteur
    et savoir ce que vous mangez.
  • 11:28 - 11:34
    Quand nous avons fêté notre premier
    anniversaire aux Fermes Lufa,
  • 11:34 - 11:35
    (Rires)
  • 11:35 - 11:37
    ce que nous avons choisi de célébrer,
  • 11:37 - 11:40
    ce n'était pas le début
    de la construction de la ferme
  • 11:40 - 11:42
    ni la fin de sa construction,
  • 11:42 - 11:45
    mais plutôt le jour où nous avons planté
    les premières graines.
  • 11:45 - 11:47
    Car ce jour-là,
    et je m'en souviens très bien,
  • 11:47 - 11:50
    nos taux d'émission de CO2
    ont commencé à chuter
  • 11:50 - 11:52
    et notre taux d'humidité
    a commencé à augmenter
  • 11:52 - 11:55
    quand les plantes
    sont entrées dans la serre.
  • 11:55 - 11:58
    C'était le premier « battement de cœur »,
    le premier signe de vie.
  • 11:58 - 12:00
    Alors imaginez des villes pleines de vie.
  • 12:00 - 12:01
    Merci.
  • 12:01 - 12:03
    (Applaudissements)
Title:
L'agriculture sur toit ou le renouveau alimentaire | Mohamed Hage | TEDxUdeM
Description:

Mohamed Hage, passionné d'agriculture et de technologie, est le Président-Fondateur des Fermes Lufa, une entreprise qui a conçu et construit, et à présent, gère, la première serre commerciale sur toit au monde. Elle approvisionne ses consommateurs montréalais en légumes frais, produits localement et de manière responsable.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
12:20
  • Bonsoir,

    je vous renvoie votre traduction car il faut y remplacer les " par « et », et rajouter des espaces.

    Merci de jeter un œil aux recommandations :
    http://www.ted.com/participate/translate/guidelines

    Bonne soirée
    Eric

French subtitles

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