Sarah Sze : Concevoir une station de métro - Art21 « Exclusif »

(Sarah Sze: Concevoir
une station de métro)

Un dessin d'architecte est
traditionellement un dessin 2-D

qui aide à comprendre
un espace 3-D.

Comme lieu de transit,

je voulais que tous
les accès à la station de métro

reflètent nos déplacements.

C'est la vitesse des mouvements,

dans différents types d'environnements,
ces transitions,

nous en avons l'habitude
et nous les répétons.

C'est vraiment quelque chose
d'incroyable à voir,

d'où vient
une nouvelle station de métro,

d'un forage jusqu'à ça réalisation.

L'extension du métro de la 2nd avenue

est un projet qui fut tout d'abord pensé,
je crois en 1920.

C'est un grand, très grand projet
de construction.

C'est bien de faire partie d'un projet

qui est si en avance sur vous,

de faire partie d'une large organisation.

J'y ai travaillé pendant près de dix ans,

des candidatures à aujourd'hui.

J'ai souvent travaillé pour
des travaux publics,

et MTA et design étaient incroyable.

Ils se mettent entièrement
derrière l'artiste.

Ça fait un gros nombre de carreaux

et la pose est très technique.

Il faut faire des choix,

et je me sentais sous pression.

Je vais la voir tous les jours,

ainsi que peut-être mes petits enfants.

(Rire ) Vous imaginez ?

C'est considérable.

Sarah Sze -Un paysage à l'empreinte bleue

-(Policier) C'est magnifique !

- Merci infiniment

- Je peux prendre une photo
avec vous ?

- Bien sûr !

- Allez, faite du bon boulot.

- Fait du bon boulot, recrue !

(Rires)

Les stations de métro sont à
l'image de la démocratie.

Vous y avez une locale

et globale audience au travers elles.

Je pense qu'il est important

que les valeurs d'une ville
soient aussi une expérience esthètique.

J'étudiais la gravité
pour les différents accès.

C'est le premier que j'ai fait.

Il avait cet sorte de point en perspective

descendant à travers l'espace.

Je réfléchissais beaucoup

aux constructivistes russe,

aux futuristes italiens.

Ils étaient obsédés par

l'expérience de l'accelération du temps,

surtout en transit.

Pour cette entrée,

vous êtes plongé au travers

de la surface de la chaussée
et de la ville,

pour accentuer le jeu

de la plongée à travers la surface,

presque comme à travers l'eau,

j'ai photographié les environs,

et le début de que sera Hudson Yards.

J'ai fait le chemin jusqu'à mon studio.

Il était important selon moi
d'y apposer une touche humaine

pour que la production
ne semble pas être que informatique.

Une chose était compliquée à comprendre
jusqu'à sa réalisation,

c'était comment se verra la station
à ce niveau.

En sortant par là,
et en y entrant,

c'est suffisamment différent,
pour pouvoir dire

ça c'est l'angle sud-ouest

et ça c'est le nord-ouest.

Donc ce sont des indications.

Je voulais des paysages verticaux

qui s'anticipent par la vision de détails,

et qui incite à un moment de vide,

pour revenir ensuite à une densité.

Ça c'est la mezzanine.

C'était très intéressant car

elle fut ajoutée sur plusieurs années.

Ils disaient :
« Ok, on a cette opportunité. »

Et j'ai commencé par trois marches.

J'ai pensé, que je pouvais

y expliquer comment les choses
bougent dans l'espace.

Faite quelque chose de simple.

Un geste-

un morceau de papier-

et regarder, la façon dont l'air
se déplace.

Comme le vent souffle
à l'arrivée d'un train.

En bougeant, on pousse l'air
qui nous entoure.

Pour mes études,

j'ai postulé avec un essai
sur le fait

que je dessinerai toujours des portraits
de gens dans le métro.

Et maintenant j'ai des dessins
sur les murs du métro.

(Rires)