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Comment les plantes communiquent par le biais de leurs racines - Prof. Ariel Novoplansky à TEDx Jaffa

  • 0:19 - 0:22
    Il y a une question très profonde
  • 0:22 - 0:24
    que vous voyez sur l'écran.
  • 0:24 - 0:31
    Si un arbre tombe dans une forêt --
    et que personne n'est là pour l'entendre,
  • 0:31 - 0:33
    est-ce qu'il fait du bruit ?
  • 0:33 - 0:36
    Vous connaissez tous cette question
    et cette question attire
  • 0:36 - 0:40
    l'attention des philosophes
    depuis plus de 300 ans.
  • 0:40 - 0:43
    Mais cette question,
    cette même question, semblerait
  • 0:43 - 0:48
    totalement ridicule
    aux plantes voisines de cet arbre,
  • 0:48 - 0:51
    qui pendant de nombreuses décennies
    ont écouté les messages
  • 0:51 - 0:54
    et les signaux venant de cet arbre mort.
  • 0:54 - 0:56
    Donc aujourd'hui je vais vous parler un peu
  • 0:56 - 1:00
    de la communication entre plantes
  • 1:00 - 1:03
    et de la façon dont les plantes
  • 1:03 - 1:06
    apprennent les unes des autres au sujet
    de leur environnement.
  • 1:06 - 1:09
    Nous savons tous quelque chose
    à propos de cette communication.
  • 1:09 - 1:12
    Les plantes communiquent
    avec les animaux tout le temps.
  • 1:12 - 1:16
    Pas forcément avec des mammifères
    sophistiqués comme nous
  • 1:16 - 1:19
    mais plutôt avec des petites créatures
    comme les insectes
  • 1:19 - 1:22
    et les oiseaux que vous voyez sur l'écran.
  • 1:22 - 1:26
    Elles les attirent en arborant
    des fleurs aux couleurs très vives
  • 1:26 - 1:29
    pour s'assurer d'être pollinisées.
  • 1:29 - 1:31
    Ça fait partie de leur vie sexuelle.
  • 1:31 - 1:34
    C'est un des moyens par lesquels
    elles communiquent.
  • 1:34 - 1:36
    Un autre moyen consiste à --
  • 1:36 - 1:41
    Elles ont besoin de services de transport
    pour leurs graines.
  • 1:41 - 1:43
    Par conséquent, elles produisent
    des fruits aux couleurs vives
  • 1:43 - 1:46
    et mettent quelques petits bonbons à l'intérieur
  • 1:46 - 1:51
    pour que les mammifères
    et autres créatures les emportent
  • 1:51 - 1:53
    vers de nouveaux endroits,
    de nouveaux environnements.
  • 1:53 - 1:56
    C'est de la communication - regardez les couleurs.
  • 1:56 - 1:58
    Ce n'est pas seulement communiquer avec nous.
  • 1:58 - 2:00
    C'est communiquer avec
    de très nombreuses autres créatures.
  • 2:00 - 2:04
    Mais ce sont des moyens très simples
  • 2:04 - 2:07
    auxquels les plantes ont recours
  • 2:07 - 2:12
    en s'appuyant sur
    les services rendus par les animaux.
  • 2:12 - 2:15
    Tout repose sur le fait que
  • 2:15 - 2:17
    ces animaux ont des cerveaux.
  • 2:17 - 2:19
    Ils peuvent décider de choisir des fruits,
  • 2:19 - 2:21
    de visiter une fleur ou pas.
  • 2:21 - 2:24
    C'est exploiter le cerveau de l'animal.
  • 2:24 - 2:27
    Il y a une décision, un moteur là derrière.
  • 2:27 - 2:30
    Pas de la plante - l'animal.
  • 2:30 - 2:35
    Mais dans nos recherches,
    nous essayons de faire autre chose.
  • 2:35 - 2:39
    Nous essayons de savoir
    si les plantes peuvent communiquer
  • 2:39 - 2:43
    entre elles, avec d'autres plantes.
  • 2:43 - 2:46
    Et un bel exemple est le phénomène
  • 2:46 - 2:48
    que nous appelons les arbres qui parlent.
  • 2:48 - 2:53
    Ça ne vient pas de nos propres études,
    mais d'autres études --
  • 2:53 - 2:58
    d'autres études effectuées dans
    d'autres laboratoires dans le monde.
  • 2:58 - 3:01
    Les arbres sont bloqués au même endroit,
    la plupart d'entre eux.
  • 3:01 - 3:03
    Une fois qu'ils ont germé,
    ils sont obligés d'y rester
  • 3:03 - 3:05
    pour le reste de leur vie.
  • 3:05 - 3:07
    Parfois pendant des centaines d'années.
  • 3:07 - 3:09
    Ils ne peuvent pas s'enfuir
  • 3:09 - 3:11
    et ça leur rend la vie très difficile parce que
  • 3:11 - 3:14
    il y a de très nombreuses créatures
    qui sont après eux.
  • 3:14 - 3:17
    Beaucoup d'insectes, de mammifères
    et d'autres créatures
  • 3:17 - 3:20
    peuvent simplement venir
    et leur arracher la tête.
  • 3:20 - 3:23
    Si c'est le cas, ils ne feront rien de bon à ce sujet.
  • 3:23 - 3:26
    Et un moyen - les plantes
    ont de nombreux moyens
  • 3:26 - 3:29
    de se défendre pour
    ne pas se faire grignoter -
  • 3:29 - 3:30
    mais un moyen consiste à émettre
  • 3:30 - 3:34
    ou à accumuler toutes sortes
    de produits chimiques désagréables.
  • 3:34 - 3:36
    Une fois qu'elles ont les produits chimiques,
  • 3:36 - 3:39
    elles dissuadent certains de ces brouteurs,
    ces herbivores -
  • 3:39 - 3:43
    toutes sortes d'animaux
    qui veulent les grignoter.
  • 3:43 - 3:46
    Et, en fait, elles font aussi autre chose.
  • 3:46 - 3:49
    Quand on les grignote,
  • 3:49 - 3:53
    certaines plantes sont capables d'émettre
  • 3:53 - 3:56
    toutes sortes d'odeurs, des matériaux volatils,
  • 3:56 - 4:00
    qui sont porté par l'air et recueillis
    par d'autres parties
  • 4:00 - 4:04
    de la même plante
    et d'autres voisines à proximité.
  • 4:04 - 4:07
    Qui, seulement quand
    elles reçoivent ce message,
  • 4:07 - 4:10
    cette communication d'une autre plante,
  • 4:10 - 4:12
    commencent à produire des toxines,
  • 4:12 - 4:16
    qui dissuadent toute attaque -
    par les insectes dans ce cas précis.
  • 4:16 - 4:20
    Je trouve que c''est
    un comportement assez sophistiqué
  • 4:20 - 4:23
    pour des créatures sans cerveau.
  • 4:23 - 4:26
    De quoi d'autre peuvent-elles parler ?
    (Rires)
  • 4:26 - 4:30
    C'est une chose dont
    nous nous occupons dans notre groupe.
  • 4:30 - 4:34
    Nous demandons expressément
    dans l'un de nos projets :
  • 4:34 - 4:38
    Les plantes peuvent-elles
    écouter les difficultés,
  • 4:38 - 4:41
    les stress que subissent leurs voisines.
  • 4:41 - 4:44
    Et utiliser cette information
  • 4:44 - 4:47
    pour mieux résister et survivre dans l'avenir.
  • 4:47 - 4:50
    Imaginez la situation suivante.
  • 4:50 - 4:53
    Il y a une plante. Il lui arrive
    quelque chose de mauvais -
  • 4:53 - 4:58
    un stress comme la sécheresse
    ou des niveaux élevés de sel -
  • 4:58 - 5:03
    nous savons tous ce que c'est dans ce pays,
    et elle est stressée.
  • 5:03 - 5:06
    Elle va mal. Mais maintenant je demande
  • 5:06 - 5:08
    si une plante voisine, qui est totalement
  • 5:08 - 5:13
    ou apparemment inconsciente
    du stress de l'autre plante,
  • 5:13 - 5:15
    ressentirait l'information,
  • 5:15 - 5:18
    la recevrait et en ferait quelque chose.
  • 5:18 - 5:22
    Je pose la question
    au sujet de la flèche rouge ici.
  • 5:22 - 5:25
    Alors comment pouvons-nous faire ça ?
  • 5:25 - 5:29
    Tout ce qu'il vous faut,
    c'est un tas de graines
  • 5:29 - 5:32
    et un couteau ou une paire de ciseaux.
  • 5:32 - 5:35
    Vous coupez les racines d'une plante,
  • 5:35 - 5:38
    elle régénère immédiatement
    plusieurs autres racines.
  • 5:38 - 5:40
    Et vous pouvez choisir,
    choisir avec soin, ce qui est très facile
  • 5:40 - 5:44
    pour une plante de cinq ans,
    avec seulement deux racines.
  • 5:44 - 5:47
    Et si elles en régénèrent 6,
    vous en enlevez 4,
  • 5:47 - 5:49
    vous leur en laissez deux,
    plus ou moins identiques,
  • 5:49 - 5:51
    et vous les mettez ensemble
    comme ceci :
  • 5:51 - 5:55
    partager un pot en deux.
  • 5:55 - 5:57
    Partager un pot en deux leur permet
  • 5:57 - 6:00
    de communiquer s'ils choisissent de le faire.
  • 6:00 - 6:04
    C'est ce qui permet une voie
    de communication entre les racines.
  • 6:04 - 6:06
    De toute évidence,
    il y a un autre canal de communication.
  • 6:06 - 6:10
    Parmi les feuilles
    qui utilisent le même mécanisme
  • 6:10 - 6:12
    dont nous avons déjà parlé,
  • 6:12 - 6:15
    à travers les éléments [volatiles] dans l'air.
  • 6:15 - 6:17
    Alors que pouvons-nous faire ?
  • 6:17 - 6:20
    Nous faisons subir un stress à
    une racine de l'une des plantes
  • 6:20 - 6:22
    et nous demandons -
    bien sûr, nous savons qu'elle
  • 6:22 - 6:25
    va mal réagir - et nous demandons
  • 6:25 - 6:28
    si l'autre va réagir aussi.
  • 6:28 - 6:31
    D'accord ? Que mesure-t-on ?
  • 6:31 - 6:34
    Nous voulons quelque chose
    qui est simple à étudier,
  • 6:34 - 6:38
    simple à mesurer et
    nous voulons une réaction rapide -
  • 6:38 - 6:42
    quelque chose de physiologique,
    facile à déceler.
  • 6:42 - 6:44
    Et une de ces choses est la façon dont
  • 6:44 - 6:47
    les plantes gardent
    leurs feuilles ouvertes ou fermées
  • 6:47 - 6:50
    quand elles sont confrontés
    à un problème.
  • 6:50 - 6:52
    Ce que vous voyez ici,
  • 6:52 - 6:56
    agrandi des milliers de fois sur l'écran,
  • 6:56 - 7:00
    ce sont de petits pores
    que chaque plante a dans ses feuilles
  • 7:00 - 7:02
    par lesquels elle échange des gaz
  • 7:02 - 7:05
    avec son environnement.
  • 7:05 - 7:09
    Ces pores peuvent s'ouvrir,
    ils sont très flexibles.
  • 7:09 - 7:11
    C'est comme des petits volets -
  • 7:11 - 7:14
    ils peuvent se fermer
    et s'ouvrir très rapidement -
  • 7:14 - 7:19
    à travers lesquels elles absorbent du CO2
    et émettent de l'O2, l'oxygène.
  • 7:19 - 7:21
    D'ailleurs, c'est ça qui nous permet de
  • 7:21 - 7:24
    résister, de survivre et
    de vivre sur cette planète.
  • 7:24 - 7:28
    Donc lorsque la plante est heureuse,
    elle ouvre les stomates,
  • 7:28 - 7:31
    Il n'y a pas de perspective
    de stress quelconque,
  • 7:31 - 7:34
    et voilà à quoi ça ressemble -
    des stomates ouverts.
  • 7:34 - 7:37
    Les stomates sont les petits trous.
    Et quand la plante
  • 7:37 - 7:41
    est malheureuse,
    ou s'attend à un problème,
  • 7:41 - 7:45
    par exemple la sécheresse, elle ferme ces petits pores.
  • 7:45 - 7:47
    Et c'est mesurable,
    nous pouvons prendre une photo
  • 7:47 - 7:50
    et le mesurer très facilement.
  • 7:50 - 7:53
    Des plantes heureuses. Nous prenons
    une série de plantes comme ceci :
  • 7:53 - 8:00
    celle à qui on va induire un stress
    et une plante voisine
  • 8:00 - 8:02
    et quand il n'y a pas de stress,
    elles sont heureuses.
  • 8:02 - 8:04
    Belles et heureuses -
    regardez les stomates -
  • 8:04 - 8:07
    ils vous sourient.
  • 8:07 - 8:08
    Ils sont si heureux.
  • 8:08 - 8:12
    Mais que se passe-t-il si
    je soumets à un stress - la sécheresse -
  • 8:12 - 8:15
    une racine de l'une des plantes ?
  • 8:15 - 8:17
    Elle est malheureuse,
    elle ferme ses stomates,
  • 8:17 - 8:20
    les petits trous, les petits pores,
  • 8:20 - 8:23
    mais aussi la voisine -
    qui n'a rien subi,
  • 8:23 - 8:27
    n'a jamais été stressée avant -
    ressent quelque chose.
  • 8:27 - 8:32
    Il y a communication.
    Pourquoi écouter ?
  • 8:32 - 8:34
    Pourquoi une voisine
    non stressée devrait -elle
  • 8:34 - 8:38
    utiliser une telle information ?
    Elle n'était pas stressée !
  • 8:38 - 8:42
    Eh bien, dans de nombreux cas,
    si ma voisin est stressée maintenant,
  • 8:42 - 8:46
    il n'y a de très fortes chances
    que je le sois dans quelques minutes,
  • 8:46 - 8:48
    quelques heures ou quelques jours.
  • 8:48 - 8:50
    Il vaut mieux y être préparée.
  • 8:50 - 8:52
    Se préparer pour l'avenir est une chose
  • 8:52 - 8:55
    extrêmement importante dans l'évolution
  • 8:55 - 8:58
    et dans l'écologie de toute créature.
  • 8:58 - 9:02
    La question plus intéressante
    et plus difficile est
  • 9:02 - 9:04
    pourquoi la voisine stressée
    permettrait-elle
  • 9:04 - 9:08
    ou donnerait-elle
    de telles informations à ses voisines.
  • 9:08 - 9:12
    Après tout, elles peuvent être ses ennemies,
    ses concurrentes.
  • 9:12 - 9:17
    Eh bien, dans de nombreux cas
    les plantes sont extrêmement grandes.
  • 9:17 - 9:21
    Elles peuvent être aussi grandes
    que quelques terrains de football.
  • 9:21 - 9:25
    Elles peuvent peser plusieurs centaines
    de tonnes de biomasse.
  • 9:25 - 9:27
    Elles peuvent être extrêmement volumineuses.
  • 9:27 - 9:31
    Quand une attaque survient dans un coin
    ou un bouquet,
  • 9:31 - 9:33
    il y a une très bonne raison
  • 9:33 - 9:36
    de disperser les informations
    vers le reste de la plante.
  • 9:36 - 9:40
    Certaines d'entre elles peuvent être
    volumineuses par clonage.
  • 9:40 - 9:43
    Elles ont de nombreuses
    parties jumelles étendues
  • 9:43 - 9:47
    comme dans les herbes
    de la pelouse dans votre cour arrière.
  • 9:47 - 9:51
    Ou les fraises que vous mangez.
    Ou les bouleaux.
  • 9:51 - 9:54
    Ce sont tous les clones.
    Ils ont de très nombreux membres
  • 9:54 - 9:56
    qui sont reliés entre eux.
  • 9:56 - 9:59
    Certains d'entre eux sont coupés
    les uns des autres, déconnectés.
  • 9:59 - 10:04
    Alors c'est une bonne idée de disperser
    les nouvelles, la mise en garde.
  • 10:04 - 10:10
    Le stress se produit.
    Donc, si cette logique est coorecte,
  • 10:10 - 10:14
    je m'attends à quelque chose
    d'encore plus complexe.
  • 10:14 - 10:21
    Qu'une plante non soumise à un stress
    puisse partager l'information avec ses voisins.
  • 10:21 - 10:23
    Non seulement la plante stressée
    partagerait, mais aussi
  • 10:23 - 10:26
    la voisine non stressée
    partagerait l'information
  • 10:26 - 10:29
    plus loin, avec plus de voisins. D'accord ?
  • 10:29 - 10:32
    Ce test est simple. Maintenant que
    vous connaissez la méthode,
  • 10:32 - 10:34
    vous pouvez être un chercheur comme moi.
  • 10:34 - 10:36
    Vous prenez ce système,
    dont nous savons déjà
  • 10:36 - 10:39
    ce qu'il s'y passe - la première voisine réagit,
  • 10:39 - 10:41
    il y a communication,
  • 10:41 - 10:42
    et nous ajoutons simplement
    plus de voisines.
  • 10:42 - 10:44
    Et nous posons la même question.
  • 10:44 - 10:47
    Cette information leur serait-elle relayée ?
  • 10:47 - 10:51
    Cette voisine non stressée
    partagerait-elle l'information
  • 10:51 - 10:53
    avec d'autres voisines ?
  • 10:53 - 10:59
    Et c'est après quinze minutes.
    Quinze petites minutes !
  • 10:59 - 11:02
    Trois plantes fermaient leurs stomates.
  • 11:02 - 11:03
    Il y avait donc des relais,
  • 11:03 - 11:06
    il y a partage de la part de plantes stressées.
  • 11:06 - 11:11
    Et en heure seulement,
    les cinq plantes d'affilée,
  • 11:11 - 11:13
    et si je travaillais assez dur,
  • 11:13 - 11:15
    et mon équipe travaillait assez dur,
  • 11:15 - 11:19
    je vous parie que ça arriverait
    jusqu'à la dixième plante aussi.
  • 11:19 - 11:23
    Donc, il y a communication et partage
  • 11:23 - 11:26
    de l'information par
    des individus non stressés ici.
  • 11:26 - 11:31
    Il s'agit de plantes n'ayant
    aucun cerveau - n'oubliez pas ça !
  • 11:31 - 11:35
    Jusque là tout va bien,
    mais nous avons montré
  • 11:35 - 11:39
    la communication
    et le partage de l'information
  • 11:39 - 11:42
    mais nous n'avons pas encore prouvé
    que ça se passait
  • 11:42 - 11:44
    par le biais de la communication
    de la racine.
  • 11:44 - 11:48
    Tout cela a été fait par un système
    de partage des racines, non ?
  • 11:48 - 11:52
    Afin de prouver ou de vérifier si
    c'est par le biais de la racine
  • 11:52 - 11:55
    ou par le biais des pousses,
    les feuilles au-dessus du sol,
  • 11:55 - 12:00
    au moyen de produits chimiques volatils,
    nous devons ajouter une autre série
  • 12:00 - 12:03
    de plantes qui ne partageaient pas
    les racines.
  • 12:03 - 12:06
    En effet, lorsque les plantes
    ne partagent pas les racines,
  • 12:06 - 12:08
    il n'y a pas de communication
    dans ce cas.
  • 12:08 - 12:11
    Ce qui est une preuve directe
    que la communication
  • 12:11 - 12:16
    de tels signaux de stress
    passe par les racines.
  • 12:16 - 12:20
    Mais il y a ici une question
    plus profonde. Après tout
  • 12:20 - 12:27
    les stomates, comme j'ai déjà déclaré,
    travaillent très rapidement.
  • 12:27 - 12:29
    Ils peuvent s'ouvrir et se fermer
    en quelques secondes,
  • 12:29 - 12:32
    en quelques minutes,
    ils peuvent se rouvrir
  • 12:32 - 12:35
    après quelques secondes,
    quelques instants.
  • 12:35 - 12:37
    Et en effet c'est ce qu'ils font
  • 12:37 - 12:42
    après avoir reçu les signaux d'alerte.
  • 12:42 - 12:45
    C'est un peu louche ou ça pourrait l'être,
  • 12:45 - 12:47
    ce n'est peut-être pas si essentiel,
  • 12:47 - 12:50
    ce n'est peut-être pas
    significatif pour la vie réelle.
  • 12:50 - 12:53
    Et la question profonde ici
    est de demander
  • 12:53 - 12:56
    si les plantes apprendrait de leurs expériences passées
  • 12:56 - 13:01
    et réagirait avec
    une plante stressée et s'améliorerait
  • 13:01 - 13:05
    en faisant face et en survivant
    aux épreuves dans l'avenir-
  • 13:05 - 13:07
    dans ce cas, une période de sécheresse.
  • 13:07 - 13:09
    Et la façon de tester ça est très simple.
  • 13:09 - 13:12
    Vous prenez le même système
    que vous connaissez déjà.
  • 13:12 - 13:18
    Une rangée de plantes qui partagent les mêmes
    systèmes racinaires dans des pots de terre :
  • 13:18 - 13:20
    dans un cas vous ne les stressez pas
  • 13:20 - 13:22
    et dans un autre cas, vous les stressez.
  • 13:22 - 13:24
    A quoi appliquons-nous
    un stress et pas de stress ?
  • 13:24 - 13:27
    Une racine d'une plante de la ligne.
    C'est tout !
  • 13:27 - 13:31
    Et puis, nous exposons l'ensemble
    du système à la sécheresse réelle.
  • 13:31 - 13:33
    Et voici le vrai test !
  • 13:33 - 13:38
    Dans la vraie vie, il ne s'agit pas
    que de cligner des pores, pas vrai ?
  • 13:38 - 13:40
    Dans la vraie vie.
  • 13:40 - 13:42
    C'est donc la plante heureuse,
  • 13:42 - 13:46
    qui n'a jamais été exposée
    à sa voisine stressée,
  • 13:46 - 13:48
    et après un mois,
    elle est archi-sèche !
  • 13:48 - 13:52
    Comme on s'y attend
    dans une serre israélienne
  • 13:52 - 13:53
    40 ° C degrés en été.
  • 13:53 - 13:56
    OK, ça ne surprend personne ici.
  • 13:56 - 14:00
    Mais celle-là, cette série, a une des racines
  • 14:00 - 14:02
    de l'une des plantes
    exposées à la sécheresse
  • 14:02 - 14:04
    avant le début de l'expérience,
  • 14:04 - 14:07
    avant le début de l'exposition
    à la sécheresse.
  • 14:07 - 14:12
    Et un mois plus tard,
    voilà à quoi elle ressemble !
  • 14:12 - 14:15
    Ce n'est pas en lui donnant plus d'eau !
  • 14:15 - 14:18
    Ce sont les plantes
    qui ont acquis une expérience,
  • 14:18 - 14:21
    l'expérience de communication,
    de faire face à une voisine
  • 14:21 - 14:25
    qui une fois dans le passé
    a été exposée à la sécheresse,
  • 14:25 - 14:28
    qui utilise l'information
    et la stocke quelque sorte
  • 14:28 - 14:30
    et l'utilise plus tard dans la vie,
  • 14:30 - 14:33
    survit et résister
    à la sécheresse dans l'avenir.
  • 14:33 - 14:36
    Il s'agit d'apprentissage
    et de mémoire
  • 14:36 - 14:39
    de la part de créatures sans cerveau.
  • 14:39 - 14:40
    Et c'est une grande leçon !
  • 14:40 - 14:43
    La leçon vient d'humbles créatures
  • 14:43 - 14:49
    qui n'ont aucun cerveau
    mais peuvent apprendre, mémoriser
  • 14:49 - 14:52
    et utiliser l'information
    sur l'environnement par la suite
  • 14:52 - 14:54
    pour une meilleure survie.
  • 14:54 - 14:57
    Je tiens à remercier
    les membres de mon laboratoire :
  • 14:57 - 15:00
    Dr Omer Falik, qui a supervisé le processus
  • 15:00 - 15:04
    et la plupart des expériences, Ishay Hoffman,
  • 15:04 - 15:08
    Yonat Mordoch, Daniel Ben-Natan Sion,
  • 15:08 - 15:10
    Miri Vanunu et Oron Goldstein ;
  • 15:10 - 15:14
    et le soutien financier généreux
  • 15:14 - 15:16
    de l'Israel Science Foundation.
  • 15:16 - 15:17
    Merci beaucoup!
  • 15:17 - 239:59
    (Applaudissements)
Title:
Comment les plantes communiquent par le biais de leurs racines - Prof. Ariel Novoplansky à TEDx Jaffa
Description:

Le professeur Ariel Novoplansky parle de la façon unique qu'ont les plantes de communiquer par leur racines. A travers un système complexe de communication non-verbale, les plantes sont capables de se prévenir mutuellement de dangers imminents et d'expériences. Avec son équipe de chercheurs, le professeur Novoplansky a cartographié les manières dont les plantes communiquent, un facteur important dans la planification de l'agriculture et il a aussi prouvé que les plantes ont, de la mémoire.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:34

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