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Hello les amis nous sommes le jeudi 20
août 2020 et ce soir j'ai le privilège
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d'être avec Jean-Dominique Michel
Salut Jean-Dominique !
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Bonsoir Sylvano !
Maintenant tu es devenu célèbre et
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fameux dans tout l'espace francophone
avec la crise du covid,
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mais racontes-nous avant cette
crise, Jean-Dominique Michel
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qu'est ce qu'il faisait ?
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Je suis anthropologue de la santé.
L'anthropologie, c'est l'étude de
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l'espèce humaine à travers l'espace et
le temps. Une espèce étonnante :
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elle est créative au point d'arriver
à construire des univers de sens et des
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modes d'organisation sociale tous plus
divers les uns que les autres.
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L'anthropologie de la santé c'est
l'étude de la manière dont les
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différentes cultures décrivent ce que
c'est d'être en bonne santé, définissent
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la maladie et puisque les gens tombent
malades à travers l'histoire et le temps
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ce qui convient de faire quand quelqu'un
est tombé malade pour lui permettre de
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retrouver la santé. Donc
traditionnellement on a voyagé à travers
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le monde pour voir comment ça se passait
dans des tribus lointaine. Aujourd'hui
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l'anthropologie de la santé est beaucoup
plus centré sur nos propres pratiques
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sachant que dans nos sociétés existent
bien sûr la biomédecine qui est la
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principale méthode de soin à laquelle la
plupart des gens s'adressent quand ils
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vont mal mais qu'il ya plein d'autres
propositions aussi. Que ce soit des
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médecines ancestrales ou traditionnelles
comme la médecine chinoise, ayurvédique
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ou des propositions très récentes comme
la médecine quantique ou l'épigénétique
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et puis d'observer
comment en fonction de ses convictions
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de sa culture de son origine les gens
recourent à telle ou telle discipline
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selon la difficulté.
C'est extraordinaire. De toute façon je mettrai
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le blog de jean dominique michel dans
dans le descriptif de l'émission
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et je vous conseille franchement d'y
aller et de lire parce que c'est
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passionnant tout ce qu'il écrit.
Alors quand il y a eu cette crise du covid
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au début tu as pensé à quoi ?
Tu as pensé à quelque chose ?
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Tu l'as vu un petit peu de
façon normale ou comment tu as vécu ça ?
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Alors si tu veux pour les spécialistes
de la santé la question des épidémies et
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des possible pandémie est un risque
récurrent
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donc voilà si on a plus de quinze ans on
a tous des exemples en tête de la grippe
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aviaire, de la grippe porcine de
la grippe ceci la grippe cela et à
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chaque fois on redoute le big one, tu
sais c'est le mot qu'on utilise pour
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décrire le tremblement de terre en
Californie à une faille très importante
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et on sait que si un jour il ya un très
gros tremblement terre
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il pourrait y avoir un glissement de
terrain toute une partie de la
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californie dans l'océan évidemment on
espère que ça n'arrivera pas cela dit
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les sismologues savent que ça arrivera
tôt ou tard. Est-ce que c'est dans une
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année ou dans dix mille ans on sait pas.
Donc on est en vigilance par rapport à
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l'activité sismique en californie et les
personnes qui travaillent dans le
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domaine de la santé surtout les
infectiologues voient des départs
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épidémique régulièrement parce que les
virus mutent et puis à chaque fois on se
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dit est ce que ça va être le big one ou
pas ? Alors évidemment que de mon
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point de vue, mais je veux pas avoir
l'air un petit peu cynique ou
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indifférent c'est toujours intéressant
et un nouveau truc en Chine et d'essayer
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assez rapidement de capter l'ordre de
grandeur de l'épidémie et le risque réel
-
que ça fait courir à la population de
découvrir la maladie qui est différente
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à chaque fois et puis j'ai envie de dire avec
ce constat de systèmes de veille qui
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tendent à sur réagir en fonction du
principe de précaution.
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On connaît tous aujourd'hui les prédictions
délirante du professeur Ferguson en
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Angleterre qui se trompe à chaque fois
mais dans des ordres de grandeurs
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monstrueux et pourtant on continue à se
tourner vers lui dès qu'il y a un nouveau
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départ de feu en disant :
« C'est grave docteur ? »
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L'OMS évidemment mais tous les
politiques en général ne veulent pas se
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faire reprocher de ne pas en avoir fait assez
tend lui aussi a sonner le tocsin très vite
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et puis dans un processus de
découverte scientifique classique on
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découvre ce qu'il en est au fur et à
mesure des semaines qui passent et puis
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là on peut avoir une vision plus
raisonnable.
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Et ce qui est particulier mais je
t'apprends rien dans le cas qui nous
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occupe c'est qu'alors même que les
premiers signaux sont arrivés très vite
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qui permettait de se rassurer quant à
l'ordre de grandeur, et se dire :
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c'est un événement épidémique comme ceux
auxquels on est habitué.
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On voit depuis le mois de mars un espèce
de délire collectif s'installer et qui
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traite de manière totalement
exceptionnelle et déraisonnable quelque
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chose qui est de l'ordre de l'habituel
et ce qui évidemment pose
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beaucoup de questions sur ce qui
organisent nos sociétés mais aussi sur
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la mentalité collective qui a autant
perdu de vue ce qu'est une épidémie .
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Et toi est-ce que tu pensais pouvoir un
jour vivre ce que l'on vit actuellement
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avec cette crise du covid ?
Ça dépend de quoi tu parles.
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si jamais c'est l'épidémie elle même
oui parce que c'est ce qu'on vit
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régulièrement. Faut rappeler que selon
qu'on inclut au nom les morts dans les
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ehpad et selon le décompte on est entre
le 9e et le 14e épisode épisode épidémique
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le plus grave depuis l'après guerre.
Donc il y en a eu entre 8 et 13 plus
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graves avant. Et j'ai d'ailleurs eu des
mails de médecin à la retraite qui me
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disaient mais vous vous rendez pas
compte la fameuse grippe de Hong-Kong
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en 68 69, on allongeait les morts dans les
couloirs des hôpitaux c'était absolument
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"aussi pire" comme diraient les québécois
qu'aujourd'hui et donc il y a rien
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d'exceptionnel dans cette épidémie donc
je les dis très vite l'épidémie elle
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même est normale. Par contre ce que je
m'attendais pas à voir et qui continue à
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la fois de m'intéresser et de m'effrayer c'est
cette sur-réaction collective mais qui a
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quand même l'air d'être pilotées par des
intérêts très particuliers.
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pour le dire autrement et je vais à
l'essentiel mais après je suis sûr qu'on
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développera tel ou tel élément. La covid
c'est un business de 100 milliards
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de dollars
et si on l'avait traité comme il ya 30
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ou 40 ans en se disant : « Y'a un pic
épidémique a des gens qui meurent
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c'est surtout des personnes en fin de vie
après ça redescend il y a plus de morts
-
tout va bien on recommence à vivre. »
c'est 100 milliards de
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dollars de raté pour des gens et des
entreprises une industrie qui ne demande
-
qu'à capter cette manne mais qui ont
besoin pour pouvoir la capter,
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d'entretenir une psychose collective
c'est malheureusement ce qu'on voit
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depuis des mois et des mois d'une
manière qui est totalement en décalage
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par rapport à la réalité épidémiologique
et puis d'une manière alors qui est
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aussi totalement dommageable pour la
population. On est plusieurs à l'avoir
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dit très vite mois dès le mois de mars
mais que le risque existait que les
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mesures comprenaient qu'était dont à peu
près aucune ne reposait sur des bases
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scientifiques sérieuses risquait
d'entraîner des conséquences
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dommageables bien pire que ce qu'on
cherchait à éviter
-
et ça c'est quelque chose qu'on constate
aujourd'hui et les recherches sortent
-
qui permettent de documenter cette
intuition qu'on est plusieurs à avoir eu.
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alors pour ce faire il faut quand même
la complicité de deux choses : des
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politiques de chaque pays et des médias.
Comment c'est possible ?
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Alors si tu veux moi j'étudie ces
questions depuis longtemps parce
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qu'elles sont centrales et peut-être
qu'une des manières et plus simple d'en
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parler c'est faire des comparaisons
pourquoi est-ce que ça fait pas 40 ans
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qu'on est passé à des énergies
renouvelables et qu'on ne s'est pas
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sevré de la dépendance aux énergies
fossiles et bien parce que les intérêts
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en jeu sont tels qu'alors même que
cette transition était possible
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qu'elle aurait été bénéfique
il y a des lobbys qui ont verrouillé les
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choses et subventionné les énergies
fossiles en refusant de subventionner
-
les énergies renouvelables : « on va quand
même pas subventionner de l'énergie »
-
mais pendant ce temps ils subventionnaient
l'extraction pétrolière et donc il y a eu
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statu quo jusqu'à aujourd'hui où on
s'aperçoit que ça c'est bien tard pour
-
envisager des changements
donc si tu veux cette configuration de
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pays soi disant démocratique mais qui
dans les faits n'ont pas la liberté des
-
décisions qu'ils prennent et dont les
instances de décision sont totalement
-
infiltrées par les industries concernées
c'est quelque chose qui est générique
-
aujourd'hui. Ça concerne les pesticides
ça concerne l'énergie ça concerne
-
l'armement ça concerne tous les domaines
de la vie. Et dans le domaine médical ce
-
qui est intéressant c'est que les
spécialistes posent ce diagnostic depuis
-
une quinzaine d'années. Et les spécialistes
c'est des centre d'éthique des universités
-
c'est les revues médicales elles mêmes
des rédacteurs en chef et ex rédacteur
-
en chef de toutes les grandes revues
médicales dix depuis des années il y a
-
quelque chose de profondément pourri
dans le système qui pourrit la recherche.
-
La recherche est déjà bidouillée au
départ pour obtenir les résultats souhaités
-
après les magazines et les revues
-
scientifiques ne sont que les caisses de
résonance de marketing qui ne font pas
-
leur travail de trier la qualité des
recherche. On l'a vu récemment avec
-
le Lancet et le NEJM qui ont publié,
excusez mon français, des merdes !
-
Mais c'est pass dans le filtre,
pourquoi, parce qu'au fond ce ne sont
-
plus des revues scientifiques ce sont
des caisses de résonance de marketing de
-
certains intérêts.
Et puis après il y a les instances
-
gouvernementales pays par pays qui sont
complètement infiltrées par les
-
représentants de l'industrie.
Évidemment on te fait le procès autant qu'à moi.
-
Ça fait très complotistes sauf que
c'est la chambre des communes
-
britannique qui le dit c'est le sénat
français qui le dit, c'est l'université
-
d'Oxford qui le dit. On a un problème
pourquoi parce que les gens qui sont
-
aux commandes dans ces différents cercles
sont tous en conflit d'intérêts grave avec
-
l'industrie et donc forcément que
ça biaise tout. Donc le terme qui est
-
retenu techniquement c'est celui de
corruption systémique. Alors ça fâche
-
beaucoup les gens quand on l'utilise
parce qu'ils ont l'impression qu'on les
-
accuse d'être corrompu et c'est pas tout
à fait ça la corruption systémique.
-
La corruption systématique ça veut dire que
si je n'avais pas payé tu m'aurais pas
-
reçu sur ton antenne donc je suis obligé de
te de graisser la patte pour pouvoir
-
obtenir le résultat voulu.
La corruption systémique
-
c'est quand les règles du jeu sont
suffisamment distordue en grande partie
-
par des faits légaux, c'est à dire
que ce n'est pas illégal.
-
Tu vois en France on a beaucoup
relevé que les comités d'experts étaient
-
tous bardés de conflit d'intérêts c'est
pas illégal.
-
Ils le publient sur le site tout citoyen peut
aller voir : Karine Lacombe touche tant,
-
bidulle-truc touche tant, donc c'est
pas interdit mais en attendant nous
-
disent les centres d'éthique des
universités c'est problématique parce
-
que ça en vient comme résultat final à
ce que l'intérêt mercantile de
-
l'industrie prime sur les besoins de la
population dans les décisions qui sont
-
prises. Et ça de nouveau
c'est très amusant parce qu'aujourd'hui
-
ça fait scandale mais tu peux retrouver
les articles du Figaro, du Monde, de
-
Libération, des reportages de TF1,
2 3 4 5 10 ans en arrière où
-
ils le disent ! Parce que c'est une vérité.
Et moi ce qui me frappe beaucoup dans
-
l'époque qu'on vit, c'est que tout d'un coup
c'est comme si en disant : « il y a des
-
narcotrafiquants au Mexique » ce que tout
le monde sait, les gens disent :
-
« Mais comment pouvez-vous dire une chose pareille !
-
Vous êtes complotistes ! Vous croyez aussi
aux extraterrestres ! Comment c'est
-
possible de dire quelque chose d'aussi
scandaleux » alors que tout le monde le sait !
-
C'est su, ça n'est pas caché. Et là on
est dans une fiction extraordinaire
-
effectivement jouée par les autorités, les
médias qui consiste en dépit du bon sens
-
de ce qui est avéré de ce que tout le
monde sait, de faire croire, de créer une
-
fiction qui est fausse et qui laisserait
à croire que les décisions sont prises
-
pour le bien de la population alors
qu'elles ne le sont pas. Et là on est
-
effectivement dans un hiatus alors je
pense que c'est orchestré en partie
-
parce qu'on est dans des logiques
criminologiques. Je fait un petit aparté
-
mais un des plus grands épidémiologiste
au monde, le professeur Gøtzsche,
-
a écrit en 2014
un livre qui s'appelle "Crime organisé,
-
industrie pharmaceutique" où il montre
que les stratégies de l'industrie sont
-
les mêmes que celles de la mafia.
Ce livre en 2014 reçoit le prix de
-
l'association médicale britannique
les médecins ils savent de quoi ils
-
parlent. Et que décrit le professeur
Gøtzsche ? C'est qu'il y a des trucages au
-
niveau des médicaments pour les imposer
que les industries mettent même
-
sur le marché des médicaments
dont ils savent qu'ils n'ont pas l'effet
-
bénéfique et des effets toxiques.
Il y a des morts. C'est découvert à un
-
moment donné.
Les industries pharmaceutiques sont
-
condamnées pénalement. Mais si jamais tu
fais 15 milliards de chiffre d'affaires
-
avec un remède, que tu as 500 millions
d'amende et 1 milliard de dommages et
-
intérêts tu sors avec un bénéfice net de
13,5 milliards et donc ce que prétend le
-
professeur Gøtzsche, ce n'est pas moi qui le dit,
moi je lis ce que disent les spécialistes et
-
je me permet de le faire connaître à mes
risques et périls
-
ce que dit Gøtzsche, c'est qu'au fond
l'industrie aujourd'hui à incorporé
-
cette dimension pénale et les
sanctions comme faisant partie du
-
business model. Comme quand tu payes ton
loyer pour faire tes émissions,
-
l'industrie pharmaceutique, elle met un
milliard de côté pour les amendes
-
qu'elle va récolter, mais ça ne l'empêche
pas d'y aller et Gøtzsche donne 15
-
exemples différents de cette stratégie il
y a eu le Mediator en France il y a eu le
-
Lévothyrox, enfin c'est à répétition et dans le
cas qui nous intéresse sur la grippe
-
h1n1
roche a fait des dizaines de milliards
-
de bénéfices avec un médicament
inefficace qui servait à rien le Tamiflu
-
qu'il a réussi à vendre aux états entiers
en revendant des vaccins je crois que
-
Roselyne Bachelot avait acheté 93.000 doses de vaccin à l'époque, qui ont
-
servi à rien mais tu vois que tout n'est
pas perdu pour tout le monde. Et donc il
-
y a vraiment une dynamique criminologique.
Je sais que mes propos vont à nouveau
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effroyablement choquer mais j'invite
toute personne de bonne foi de bon sens
-
et un tout petit peu capables de se
documenter par elle même d'aller
-
vérifier les sources. Il y en a énormément dans les
articles de blog que je lis. Et de
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nouveau c'est connu comme le loup blanc.
Donc ce qui est étonnant dans le cas de
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figure et qui moi en tout cas m'estomaque
c'est commenti est-ce que des
-
ficelles aussi grosses, comment est-ce que
des manipulations aussi énormes…
-
tu as vu les les études frauduleuses
publiées dans les plus gros canard
-
comment est-ce que ces mecs osent faire
des choses pareilles et comment
-
expliquer qu'en dépit du côté tout à
fait évident des manipulations crasses
-
qu'ils mettent en oeuvre
ils arrivent malgré tout à s'en sortir
-
et à imposer leur agenda ? Là il y a des
questions qui sont fortes mais aussi
-
assez inquiétantes quant à ce qui organise
notre société et qui prend les décisions
-
au sujet de quoi. Alors comment tu
expliques qu'il y a des gens comme toi
-
comme moi comme tous mes abonnés qui
sont totalement éveillés à ça,
-
qui deviennent même tu sais très en
colère face à cette mascarade énorme
-
cette manipulation qui est là qui est sous
leurs yeux il la voient et comment tu
-
expliques qu'une telle dichotomie avec
les gens complètement endormis
-
qui ne voient rien.
Comment c'est possible ?
-
Il y a beaucoup de cogitation à ce sujet
en psychologie sociale.
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Je crois qu'un premier élément de
réponse est de reconnaître que
-
de toute manière l'évolution de nos sociétés
est dictée par un agenda qui n'a pas été
-
choisi démocratiquement.
Si tu prends 1980, les hommes politiques
-
Chirac, Mitterrand, Giscard… qui aurait dit :
« Le monde de 2022 c'est celui que je veux,
-
pour mon pays et pour mes enfants. »
Personne. Personne n'aurait osé.
-
Pourtant c'est ce qui s'impose, année
après année. Donc, là on est plutôt
-
en sciences politiques
mais il est essentiel et urgent
-
de repérer qu'il y a une mise en échec
de la volonté populaire à travers
-
la démocratie représentative qui fait
qu'on en arrive à adopter les mesures
-
que la population ne veux pas, qu'elle ne
souhaite pas, voir qu'elle ne supporte pas
-
mais qui lui sont imposées envers et
contre tout. Alors quels sont
-
les mécanismes les processus c'est une histoire
complex, c'est pas mon domaine d'expertise.
-
Moi tout ce que je peux faire c'est
constater. À d'innombrables reprises,
-
on force la population qui est censée
avoir le pouvoir et pouvoir décider à travers
-
ses élus à des choses qu'elle ne veut pas.
Donc ça c'est le premier élément.
-
Le deuxième c'est que l'efficacité de
cette imprégnation et de cette prise de
-
pouvoir par les lobbys l'industrie est telle,
que personne ne peut s'y opposer
-
sauf à se faire descendre. Je sais
que c'est pas tout à fait ton bord
-
mais Danielle Mitterrand rappelait à un moment donné
que quand son mari a été élu, elle lui a dit :
-
« Alors ça va, tu va appliquer le programme
que tu dit vouloir mettre en oeuvre. »
-
et qu'il lui a répondu : « Non non, tu
comprends pas, moi j'ai un gouvernement,
-
j'ai pas le pouvoir. Je peux pas aller
contre la Banque Mondiale, contre le FMI
-
contre l'Europe, donc voilà, je vais rien
faire de ce que j'ai dit que je ferais
-
je peux pas, j'ai pas les moyens. »
Donc tu vois quand même.
-
Donc ça c'est un élément.
Et puis c'est l'efficacité en fait
-
de cette mainmise
sur les décisions publiques
-
et puis après il y a malheureusement
tout un tout en conditionnement des élites
-
et de la population, à ne pas se rendre compte,
à ne pas réagir, à ne pas mesurer.
-
Alors les élites c'est relativement
facile parce que finalement c'est des gens
-
qui sont un peu comme en religion.
Tu vois quand t'es scientifique aujourd'hui
-
dans un comité scientifique
c'est un peu comme si tu es cardinal
-
à l'église
donc il suffit que tu répètes
-
la même chose que les autres
il y a un esprit de corps et on a
-
beaucoup vu dans la controverse autour
de l'hydroxychloroquine. Tu te souviendras
-
un des grands reproches
de ces scientistes c'était le fait de dire :
-
« Mais Raoult qui fait pas des études
randomisées en double aveugle donc ça
-
vaut rien. » Et Raoult l'a dit tout de suite,
j'ai été vérifiée dans toute la
-
littérature scientifique il a raison :
une étude randomisée en double aveugle
-
n'est pas meilleure pour évaluer un remède
en infectiologie qu'une étude
-
observationnelle comme celle qu'il a faite.
Mais après tu avais tout ce choeur
-
des cardinaux qui disaient : « Non, c'est le
dogme et si on respecte pas le dogme,
-
nous ne savons rien. » Donc là t'as vraiment un effet
de conformisme à l'extrême
-
lié à des avantages, qui fait que les élites
sont devenues… c'est devenu difficile pour elles
-
de réfléchir intelligemment.
Puis après au niveau de la population
-
ben, ça table sur le bénéfice du doute,
sur le fait qu'ils arrivent pas imaginer
-
que les dés puissent être pipés
et puis quand même depuis quelques
-
années le fait qu'on prive de plus en
plus les gens qui se forment
-
des moyens de réfléchir. Quand par exemple
on a retiré la rhétorique des programmes scolaires.
-
La rhétorique c'est ce qui permet
de comprendre comment est organisé
-
le discours de l'autre qui cherche à nous persuader.
Et si tu arrête d'enseigner la rhétorique
-
tu donnes plus aux gens
les moyens d'identifier les manipulations.
-
Actuellement on en train
de retirer toutes les humanités
-
et les sciences humaines
de partout : c'est la seule chose
-
qui ouvre l'esprit. Donc ce qui permet à
scientiste de ne pas devenir un cardinal
-
et de rester un scientifique c'est d'avoir
eu accès à des humanités à de l'art,
-
à de la sociologie, d'avoir voyagé dans
d'autres pays d'avoir eu accès
-
à d'autres choses que son domaine
et aujourd'hui on hyper-spécialise
-
tellement les gens dans des espèces de tunnel
qu'ils en deviennent hyper pointu dans
-
leurs petits domaines de connaissances
mais complètement abrutis sur tout le reste
-
et donc n'arrivent plus à contraster le
savoir qu'ils ont
-
avec une appréhension globale de la réalité.
Et quand tu mélanges tout ça, ben c'est
-
des conditions idéales pour qu'en fait
la population les citoyens
-
et les citoyennes soient privés de tout pouvoir
non seulement d'agir mais même de réagir.
-
C'est à dire qu'à l'école ils fabriquent ça
à partir de l'école. C'est à dire qu'à l'école
-
jusqu'à au bac les programmes deviennent
de plus en plus idiot. Il suffit pas de
-
jeter un oeil à bac de 1923
et d'essayer de le faire
-
vous allez voir la différence.
Et ensuite effectivement on le spécialise
-
dans un domaine, et puis là il reste
spécialiste de son domaine il voit plus rien
-
de ce qui se passe autour.
Oui et tu vois ce qui ce qui m'a passionné
-
dans le covid, c'est que des experts
ont dit mais des énormités
-
des âneries comme moi j'aurais même pas
osé penser dire des trucs pareils.
-
Donc on voit que cette expertise
à force de rétrécissement elle perd même
-
sa validité dans le champ où elle opère.
Tu vois ? C'est à dire que au fond
-
ce qui fait l'expertise c'est d'avoir une
connaissance solide et puis une base qui
-
permet d'avoir des contrepoints des
points d'appui et des garde-fous et ça
-
ça te permet de réfléchir intelligemment.
Mais quand on isole les gens dans des
-
hypers ornières et on leur fait faire ça
toute leur vie c'est à dire que même
-
dans leur domaine de spécialité
ils perdent la compétence donc j'en ai eu
-
17 exemples. Des médecins qui nous
expliquaient ici que tout le monde allait
-
tomber malade parce que personne n'avait
jamais rencontré le coronavirus.
-
Oui, mais il y'en a quatre autres.
On s'aperçoit aujourd'hui qu'il y a
-
une immunité croisés que la moitié des gens
a priori sont déjà immunisées.
-
Donc, tu vois le super virologue de
l'unité de Genève que le président
-
macron vient d'engager pour évaluer la
politique française
-
il a dit une bêtise pareille
au mois de mars.
-
Et parce qu'il est expert tout le monde
écoutait ça comme parole d'évangile
-
et dans l'après-coup on a dit : « oui mais la
science c'est compliqué on peut pas
-
toujours tout savoir d'avance ».
Mais personne ne se pose la question :
-
comment se fait-il que des experts
supposés être des experts,
-
puissent dire de telles bêtises ?
Et ça pour moi c'est quand même la
-
question de fond. Et puis comment
l'expert qui est numéro un mondial
-
dans les maladies infectieuses, Didier Raoult,
n'est pas écouté du tout. Est traité
-
de charlatan ? Je comprends pas.
Ce que j'ai beaucoup observé
-
en fréquentant les scientifiques,
c'est que les meilleurs dans leur domaine
-
sont des gens extraordinairement
ouverts d'esprit
-
humbles, compétents, ils reconnaissent leur ignorance
ils sont relativement libres
-
par rapport aux jeux de pouvoir, bon, Raoult
il est solide, il est très malin, par rapport au pouvoir.
-
On la lui fait pas. Mais toujours est-il qu'il
a préservé une intégrité notamment par
-
rapport à l'industrie pharmaceutique.
Donc les "tout bon" dans leur domaine
-
ils sont de cette nature. Et puis après
tu as les cohortes de suiveurs
-
qui sont beaucoup moins doués qui sont
beaucoup moins géniaux qui sont
-
beaucoup moins compétents mais qui eux au
contraire s'enorgueillissent
-
de leurs pouvoirs, de leur savoir et de leur autorité
et ça ça donne les fanatiques.
-
Tu vois ? Et alors comment on va en sortir
de tout ça ? Bah écoute tant bien que mal
-
ou pas du tout. Comment tu vois toi
les trois prochains mois ?
-
Écoute je n'en sais rien.
J'ai coutume de dire que je suis un
-
pessimiste joyeux. Donc je ne suis pas optimiste
parce j'ai l'impression que la masse critique
-
n'est pas atteinte
que le verrouillage de systèmes de pouvoir
-
est tel qu'aucun contre-pouvoir
ne peut s'opposer à l'heure actuelle,
-
déjà les médias je t'apprends rien
ne jouent absolument plus leur rôle
-
de contre-pouvoir
puis après tu as vu même quand
-
les types comme Raoult, comme Peronne
ou comme moi à mon modeste niveau
-
avons fait tout ce que nous pouvions
pour alerter… pure perte, tu vois.
-
En tout cas en apparence.
Donc moi j'ai l'impression que pour l'instant
-
c'est irrésistible.
Cela dit une question que je me pose
-
c'est au fond d'eux mêmes
dans leur conviction intérieure
-
que pensent vraiment les gens quand tu sais
qu'ils sont moins de 27 ou 22%
-
à faire confiance au gouvernement français
sur les questions sanitaires aujourd'hui
-
il y a plus de 70% des gens qui savent
qu'on peut pas leur faire confiance.
-
Donc sur l'obligation du masque
ils ont l'air d'accord à plus de 60%
-
mais on sait pas réellement
ce qu'il en est de la conviction de chacun.
-
Les choses sont aujourd'hui clivées d'une
manière telle qu'ils ne peut pas y avoir
-
de rassemblement des énergies pour
contester la politique mise en place
-
mais ce n'est pas exclu qu'à un moment
donné il y ait des mouvements de révolte.
-
Soit parce que les gens en ont marre de
porter un masque qui d'abord sert à rien
-
mais qu'en plus c'est totalement
suffoquant et qui est comme
-
une atteinte à l'intégrité corporelle.
Et puis je pense que dans les scénarios
-
futurologiques possibles c'est
probablement l'imposition du vaccin
-
qui risque de générer une réaction.
C'est quand même ce qu'ils ont en tête
-
ils vont faire tout ce qu'ils peuvent
pour y arriver. Mais j'ai l'impression
-
qu'autant les gens peuvent accepter
d'être enfermés chez eux et de porter un masque
-
quand il s'agit des de se faire
injecter un truc dangereux
-
parce-qu'on fait pas un vaccin en six mois
c'est pas vrai, avec une technologie
-
qu'on connaît pas et qui peut être
dangereuse avec des conséquences
-
dont les compagnies vaccinale se sont déjà exonérées
par une impunité qui leur est assurée
-
quelles que soient les conséquences…
-
là on voit que tu as quand même une bombe.
Et alors j'en serais rien
-
peut-être d'ailleurs que le vaccin
sera totalement inoffensif et que
-
et qu'il marchera tout à fait. On sait pas.
Mais moi je pense que les gens à ce moment là
-
quand cette imposition sera avancée
auront une réaction de défense.
-
Est ce qu'elle sera suffisante
pour mettre en échec le plan ? À suivre…
-
Souvent quand on parle de l'OMS
des vaccins de GAVI on pense à la Suisse.
-
Toi t'es en Suisse, comment ça se passe chez vous ?
Quoi donc ? Où vous en êtes ?
-
pour donner des nouvelles de la Suisse.
Le port du masque, les vaccins, la politique ?
-
Si tu veux il y a eu un truc
vraiment intéressant à observer
-
parce que Dieu sait si j'ai été critique
des réponses sanitaires françaises
-
qui à mon avis
alors je partage tout à fait l'analyse de Peronne
-
tout ce qui pouvait être fait
de faux et de mauvais a été fait
-
et la Suisse a une particularité c'est qu'au fond
elle copie systématiquement la France
-
mais en moins pire
donc on a confiné à un moment où c'était
-
probablement pas nécessaire mais on a
semi-confiné. Là, on impose le port du masque
-
dans certains cantons pas dans d'autres
mais uniquement dans les lieux clos
-
en plein air pas. Les derniers développements
ils parle de l'objectif c'est d'atteindre
-
80% de volontaires dans la population
qui soient d'accord de se faire vacciner.
-
Donc tu vois ses des mesures molles,
c'est-à-dire
-
qu'on n'est pas dans une logique
autoritariste comme en France
-
ou pyramidale ou centralisée mais c'est
pas très différent, mais c'est un petit peu
-
moins grave. Et finalement déjà en tant
que citoyen c'est agréable, parce que
-
je préfère ce régime là à celui que vous
avez subi. Et puis d'un autre côté ça a
-
le redoutable effet secondaire
que ça coupe l'herbe sous les pieds
-
de toute réaction.
Vu que c'est pas si grave que ça.
-
Et puis par ailleurs tu le sais
la Suisse est quand même la plaque
-
tournante de toutes les mafias
internationales : fédérations sportives,
-
organisations internationales,
blanchiment d'argent, toutes les corruptions
-
enfin convergent ici et donc
voilà des gens comme Bill Gates sont
-
"cul et chemise" avec le gouvernement mais comme dans tous les pays
-
mais ça c'est la règle du jeu aujourd'hui
et moi ce qui m'époustoufle
-
c'est que ça ne pose pas problème.
Ouais c'est ça qui est dingue !
-
Et attendez, vous pensez vraiment que M. Gates
a de mauvaises intentions ?
-
Mais c'est pas ça la question.
La question c'est qu'un mec aussi riche soit-il
-
n'a pas à dicter la politique sanitaire
des états d'où qu'il vienne.
-
Et là je trouve qu'on est très emberlificoté
c'est à dire que c'est comme si
-
on nous disait : « Mais vous
soupçonnez les gens d'être malhonnête ? »
-
Ils peuvent l'être ou pas je ne sais pas.
Alors que la question c'est pas là.
-
La question c'est celle de la probité et de
la transparence des systèmes de gouvernance.
-
Et là on a un problème évidemment majeurissime.
Mais néanmoins
-
80% de la population volontaire
c'est un truc énorme ça !
-
Mais il n'y a pas d'obligation vaccinale en Suisse
pour l'instant.
-
Et puis comment dirais-je une fois que
tu as suffisamment fait peur aux gens
-
que tu prétends que tu as un vaccin sûr
même s'il l'est pas, tu vois la plupart
-
des gens vont pas se poser de questions
et on dira : « Ouf on l'a échappé belle
-
on n'est pas mort de ce truc terrifiant »
même s'ils ont 40 ans et qu'ils sont pas malades
-
« et puis on me propose quelque chose
-
qui est assuré de me sauver la vie
ou de me protéger
-
donc j'y vais ». Voilà c'est cette espèce de…
Oui je vois. Ce qui est logique.
-
À partir du moment qu'ils ont peur.
-
Aujourd'hui Didier Raoult est passé sur
les antennes françaises sur un média,
-
une longue interview et il a dit :
« Vous les médias traditionnels,
-
vous êtes débordés par les médias
alternatifs dont youtube »
-
et la journaliste a dit « oui ».
C'est un premier signe ça ?
-
Écoute c'est intéressant mais je pense
que ça illustre aussi la raison
-
pour laquelle lesdits médias alternatifs
sont en train d'être surveillés
-
comme jamais auparavant et qu'on voit effectivement
le retour massif de mesures
-
attentatoires aux libertés d'opinion et d'expression
tu en sais quelque chose
-
donc c'est vrai mais après
c'est un peu à une boucle cybernétique
-
c'est-à-dire que plus les médias
trahissent leur mission fondamentale
-
et aujourd'hui c'est juste et épouvantable
plus ils perdent la confiance des gens
-
donc plus les gens se désintéressent
vont chercher ailleurs
-
et puis voilà alors dans un premier temps
ça s'est accompagné beaucoup
-
de critiques rapport au fait que ce qui
circule sur internet n'est pas médié
-
donc les journalistes sont là pour faire
ce travail de discriminer d'équilibrer
-
les points de vue, mais ils ne font plus du tout
de toute manière. Donc c'est devenu
-
uniquement des espèces d'outils
de propagande qui ne respectent plus du tout
-
les valeurs les missions et la charte
déontologique de la profession.
-
Et puis après sur internet on trouve tout
et n'importe quoi des choses bien faites
-
des choses intelligentes des choses
excessives des choses. Mais enfin
-
Que ça soit débordé c'est évident.
Regarde le nombre de spectateurs tu as.
-
Moi mes blogs ont eu neuf millions de
lecteurs tu vois ? "Le Monde" peut aller se rhabiller
-
Et j'en suis d'autant plus fier que
depuis le début je me suis dit
-
je vais faire des papiers qui sont complexes
qui aborde des aspects difficiles
-
qui sont extrêmement documenté j'ai renoncé à
simplifier quoi que ce soit
-
en prenant le pari les gens sont intelligents.
Après il y a des gens qui peuvent ne pas être d'accord
-
avec mes analyses ou ne pas apprécier
ma manière d'écrire mais tu
-
vois ce que je veux dire,
donner du contenu de qualité et en fait
-
c'est ça qui a cartonné et je pense que
c'est vraiment… ça reflète le fait que les gens
-
ont un besoin une soif d'avoir des
informations qui soient solides qui soient fiables
-
qui soit étayées et puis qui soient pas
dans ces raccourcis journalistiques imbéciles
-
qu'on voit en permanence.
Si tu as des doutes
-
sur le port du masque en plein air t'es un "anti-masque".
Ça c'est vraiment la bêtise absolue,
-
c'est le degré zéro de la réflexion.
-
Oui c'est ça. Et les médias sont là
dedans malheureusement. Ils sont dans
-
cette caricature extrêmes et je trouve
au fond très sain que les gens s'en détournent.
-
J'ai même entendu un grand
professeur dire que celui qui est
-
contre le fait qu'il va y avoir
une deuxième vague
-
que celui qui est contre le fait que
le masque protège sont des négationnistes.
-
Comment expliquer, comment on peut en arriver là ?
Tu as fait une émission superbe
-
sur quoi répondre à quelqu'un
qui vous traite de complotiste, mais moi
-
y'a toujours une question
que j'ai pas comprise : c'est quoi être complotiste ?
-
Si on te traite de complotiste,
tu complotes quoi ?
-
Pour moi il y a un peu
deux niveaux à ta réponse.
-
D'abord c'est que il y a des complots.
Il y a des complots en permanence.
-
Tu connais cet adage : il y a deux positions à éviter : de croire que tout est complot
-
et de croire que rien n'est complot. Donc des complots il y en a en permanence.
-
Il y a des pots de vin pour l'attribution
des jeux olympiques il y a des guerres
-
qui sont déclenchés sur des bases
fausses uniquement pour pouvoir
-
aller piquer le pétrole enfin voilà, il y a
des magouilles à plein d'endroits et donc
-
moi, première réponse c'est d'être "aware"
de cette réalité et puis il ne pas l'occulter
-
et donc se poser des questions.
Et puis y'a un autre complotisme
-
alors faut toujours faire attention
de pas trop psychologiser ou psychiatriser
-
mais il n'en reste pas moins que
l'esprit humain est habité par
-
une curiosité naturelle et que
le plus pénible pour lui c'est d'être
-
dans des incohérences qui ne sont pas
compréhensibles sur la base de ce qu'on nous dit.
-
Et un des moyens de se conforter
ou de retrouver du confort c'est
-
d'imaginer des choses qui n'existent pas
mais qui permettent de donner du sens
-
à ces éléments de réalité. Et ça c'est
la vraie dérive complotiste. Tu vois ce que
-
je veux dire ? C'est une manière de
remettre de la cohérence fusse-t-elle fausse.
-
Parce que la cohérence est un
besoin neurologiques fondamental.
-
Et là, bien sûr qu'on arrive dans des choses
qui deviennent délirantes à un certain moment.
-
Mais ce qui est compliqué en l'espèce
c'est que en fait le négationnisme
-
il est du côté de ceux qui
nient la possibilité de tout problème
-
de toute magouille ou de toute
intentionnalité. Parce que c'est pas vrai
-
c'est comme ça nulle part dans la vie.
Donc eux ils retournent le truc
-
mais ces retournements
c'est à la fois très Orwelien
-
et c'est très pervers. Tu vois ? Quand
le gouvernement t'explique qu'on enferme
-
les personnes âgées et dans les EHPAD
pour les protéger et puis qu'en fait
-
ça fait une hécatombe, c'est pervers.
Si tu veux protéger
-
les personnes âgées, tu fais pas ça.
Tu fais autrement.
-
Donc on est en permanence dans ces
renversements et puis après "complotiste"
-
bah, c'est comme n'importe quelle
étiquette si je te traite de "gauchiste"
-
ou de "Trompiste", tout ça veut dire que
par l'étiquette que je te colle
-
je n'ai plus besoin de m'intéresser à ce
que tu dis, je t'ai disqualifié d'emblée.
-
Et c'est là où, tu sais j'ai fait
un petit "tag" sur les réseaux sociaux
-
"ni moutons ni complotistes,
oui au débat, non à l'injure".
-
Quelqu'un qui est convaincu que le port
du masque en plein air peut avoir une utilité,
-
je suis ouvert à discuter avec elle.
-
Je partage pas cette conviction
mais peut-être qu'elle sait des choses
-
que je sais pas et qu'à son contact je vais
pouvoir penser les choses différemment
-
peut-être à l'inverse que je vais pouvoir dire :
« Mais écoute regarde en Hollande
-
et en Scandinavie le font pas, ils n'ont
pas plus de problèmes que nous donc
-
pour moi c'est plutôt la preuve que
c'est une mesure qui est pas nécessaire
-
mais au moins il y a un dialogue qui est possible
et le vrai dialogue c'est quand
-
tu écoutes ce que l'autre a à dire.
Des processus comme ce que tu décris
-
mais qu'on voit aujourd'hui systématisé
dans les médias et chez les politiques
-
c'est vraiment une manière de
fermer le débat avant même qu'il soit ouvert
-
et moi ça me fait peur parce que
historiquement c'est sur cette base là
-
que toutes les pires dérives ont
toujours été construites. Tout à fait.
-
C'est la première marche vers les
dictatures ça. Oui, c'est le fait
-
de ne pas supporter la différence
de ne pas tolérer les points de vue divergents
-
de salir d'emblée la personne que tu as en
face de toi. Et je pense que t'as vécu ça.
-
Moi aussi, j'ai 55 balais, pas né de la dernière pluie,
je n'ai jamais eu des attaques aussi violentes
-
aussi malveillantes et aussi tordues
que cette fois ci. Et on sentait qu'il y avait
-
une espèce de rage, il fallait à tout prix
démolir le bonhomme parce que
-
son message était insupportable.
Et là on est plus dans de la civilité.
-
On n'est plus dans du respect
on n'est plus dans l'humanité.
-
Oui et ça beaucoup me le disent
c'est à dire que beaucoup de médecins
-
beaucoup d'avocats
n'ont pas été habitués
-
à cette violence.
Et cette violence ils ont été
-
tous très choqués.
Personnellement j'ai l'habitude parce-que
-
les de-bunkers je les ai sur le dos
depuis des années et ce qui est marrant
-
c'est que quand ils m'appelaient ils commençaient
toujours par cette phrase : « je suis pas un
-
complotiste » pour s'excuser tu vois déjà
de ce qu'ils allaient me dire
-
parce qu'ils trouvaient que des choses
n'allaient pas dans toute cette gestion
-
de la crise et de l'épidémie.
Mais certains ont lâché prise parce que
-
justement c'est d'une violence inouïe.
Mais vraiment comme tu le dis c'est
-
quelque chose les gens qui nous écoutent
peuvent pas comprendre parce qu'ils
-
n'ont jamais vécu ça.
Oui, c'est une première alarme.
-
Moi j'avais déjà croisé des pervers
narcissique sur ma route à titre personnel
-
donc je connaissais par expérience
-
cette malveillance extrême de quelqu'un
qui cherche à te détruire à tout prix
-
sans aucune considération pour son humanité.
Donc j'avais quelques repères personnels
-
si tu veux. Mais ce qui m'a le plus
frappé alors déjà il y a certaines de ces
-
attaques en ce qui me concerne
je suis sûr qu'elles viennent de l'industrie
-
elles ont été commandités on sait
qu'il y a des boîtes qui font ça
-
qui vont fouiller ton passé sur internet
et puis se renseigner
-
pour pouvoir te salir donc
j'ai eu des choses très bien faites
-
c'était très bien documenté mais
toujours tournées dans le sens
-
de prouver à quel point je suis un sale type
et quelqu'un qui ne connais pas son domaine
-
alors que je suis un très bon expert,
-
désolé d'avoir à le rappeler,
mais vraiment dans cette intention. Cela dit
-
qui m'a le plus frappé dans l'expérience,
c'est le nombre de relais de cette malveillance
-
Je connais des gens qui m'ont dit…
mais j'ai arrêté de lire
-
au bout de deux paragraphe, ça me
donnait la nausée. Tellement c'était méchant.
-
Tu vois ?
Et puis après moi j'ai vu plein de gens
-
y compris des gens que je connais dans
les systèmes de santé des gens qui ont
-
des positions de pouvoir, des gens avec
qui je pensais avoir une bonne relation
-
mutuelle d'estime, des gens avec qui
j'ai bossé sur des projets et qui tout d'un coup
-
relayaient des "posts" mais d'une
malveillances extrême, disant que j'étais
-
un imposteur, un escroc mais tu vois des
trucs hyper grave. Et tout d'un coup
-
tu as un petit notable d'institutions "hop"
qui l'envoie à son réseau. Et là, alors
-
je connais suffisamment la psychologie humaine
pour penser
-
qu'ils doivent être convaincus de l'utilité
de le faire tu vois. Ils se sont pas dit :
-
«On va faire du mal à Jean-Dominique, on sera content»
Il y a quelque chose en eux
-
qui a du adhérer à cette manipulation.
Mais après je trouve époustouflant
-
que le rédacteur en chef d'une revue médicale
un ancien directeur d'hôpital
-
un responsable d'un système sanitaire
poste des monstruosités à mon sujet
-
alors qu'ils me connaissent et qu'ils savent qui je suis
Et là, le processus collectif
-
de lapidation où finalement chacun jette
sa pierre. C'est comme le mobbing
-
dans les cours d'école :
tu as le sale type qui repèrent un mec
-
qui lui revient pas il va contre, puis après
il rameute tout le monde pour que chacun foute
-
son coup de poing. Et là c'est ce qui
m'inquiète un peu, alors bon,
-
de nouveau je suis heureusement
assez philosophe à ce stade de ma vie
-
et suffisamment au fait quand à
ce qui motive les valeurs qui sont les miennes
-
mais je trouve qu'il y a quelque chose
c'est ce que subissent des jeunes qui
-
se suicident pour être pris à partie
sur les réseaux sociaux, tu vois ?
-
C'est ce genre de mécanisme. Et moi ce qui me frappe
c'est qu'il n'y a pas encore
-
semble-t-il dans le collectif une immunité
par rapport à ça. C'est à dire
-
que la responsabilité de chaque
être humain digne de ce nom
-
face à des attaques de cette nature
c'est de dire stop je participe pas à ça.
-
On peut d'accord ou pas avec monsieur Trotta
on peut d'accord ou pas
-
avec monsieur Michel, mais je participe pas
à un truc de cette nature. Et moi ce que j'ai vu
-
au contraire, c'est un peu comme si
beaucoup de monsieur et madame tout le monde
-
embarquaient complètement dans
cette proposition de relance mimétique.
-
Mais après voilà on sait
quand il y a des époques de grande
-
tension collective de grand stress
il y a souvent des exutoires de violence
-
où on prend à partie un pauvre type qui passe par là
ou qui a eu le malheur d'oser ouvrir sa gueule
-
alors tous les autres se taisent
et qu'il y a un déchaînement
-
c'est du lynchage, tu vois. Voilà moi j'ai
souvent lu là dessus, sur les réseaux sociaux.
-
C'est la première fois que je le vis en direct.
Ça fait drôle. Et en même temps…
-
Beaucoup de médecins m'ont dit :
« Je pensais avoir des amis
-
pensaient avoir même
des amis très proches
-
je pensais travailler en confiance
et parce que j'ai eu une attitude différente
-
un raisonnement différent d'eux
ils m'ont lynché. Du jour au lendemain.
-
Ça a été d'une telle violence
que j'avais été choqué. Psychologiquement choqué. »
-
Je l'appelle un peu le virus de la vérité.
C'est là que tu découvre tes vrais amis.
-
Et ça c'est c'est incroyable.
-
Est ce que tu as pu voir dans les pays étrangers,
et t'as fait un petit peu le tour du monde
-
des modèles qui t'ont quand même
un petit peu rendu un peu d'espoir ?
-
Déjà ici ça m'a rendu espoir, je sais pas
ce qu'il en est pour toi, mais moi
-
j'ai reçu, mais littéralement,
des milliers de messages de soutien
-
mais d'une générosité ! Des gens mais
qui écrivent 4, 5, 6, 7 paragraphes où ils parlent d'eux.
-
Qui sont peints dans tellement de bonté
de dire : « Merci si de faire ce que vous faites ! »
-
Tu sais moi au départ mon intention
-
elle était très sanito-génétique.
Je me suis dit : mais c'est tellement anxiogène,
-
c'est tellement traumatique,
qu'il faut absolument donner
-
des éléments de réponse
rassurants pour les gens pour
-
qu'ils puissent se dire : « Oui il faut que je sois prudent,
mais aucune raison de paniquer. »
-
Et j'ai eu, mais littéralement, des milliers
de messages de gens qui m'ont dit :
-
« Mais quand je vous ai lu,
ça a été une bouffée d'oxygène,
-
ça a été une bouée de sauvetage dans le
délire ambiant. Qu'est-ce que ça m'a fait du bien ! »
-
Et beaucoup d'entre eux m'ont dit :
« Vous avez mis des mots sur ce que je savais être juste
-
mais moi je n'avais pas
de vocabulaire pour dire. »
-
Et ça c'est la perversité.
C'est quand on fait croire à une population entière
-
qu'elle a tort.
Alors quel sens très bien ce qui se passe.
-
Donc cette intention, moi c'est aussi
ce qu'a fait que j'étais d'accord
-
de prendre des coups et de me mettre
en avant et de subir des conséquences.
-
Mais cette générosité là des gens,
tu vois, elle est tellement touchante,
-
elle est tellement magnifique.
Et puis après, la…
-
Ça veut aussi dire que si tu n'avais pas été là
si je n'avais pas été là si plein
-
de milliers d'autres comme nous,
n'avaient pas été là, ces gens seraient aujourd'hui
-
dans une détresse psychologique assez forte.
Oui. Et tu sais probablement
-
que les perspectives sont très noires en la matière.
C'est-à-dire qu'il y a déjà une vague
-
en psychiatrie, qui en fait,
est la vrai deuxième vague.
-
Et puis de gens qui ne souffre pas
de maladies psychiatriques classique.
-
C'est pas des personnes bipolaires
ou psychotiques qui tout d'un coup
-
ont une flambée à cause de l'épidémie.
C'est des gens qui ne souffraient de rien
-
auparavant et qui partent en vrille,
tellement le traitement, notamment médiatique,
-
a été violent. Et tu vois un ami
professeur de neuromarketing
-
qui étudie les effets sur le cerveau des
messages publicitaires, me disait
-
qu'il n'en revenaient pas d'imaginer
l'effet sur qui est cette partie
-
du cerveau qui est en vigilance permanente
pour voir si y'a un danger ou pas.
-
Ça t'est déjà arrivé d'être chez toi, y'a une présence
même d'un proche, mais tu savais pas
-
qu'il était là. Puis tout d'un coup
tu fais un monstre sursaut.
-
« Tu m'as fait peur ! » C'est l'amygdale.
Et cette amygdale elle est matraqué
-
depuis des mois et des mois et des mois,
et d'une manière mais totalement délirante !
-
Et j'ai dit très tôt, si on faisait
le même battage médiatique, avec par exemple
-
les crises cardiaques :
« Aujourd'hui 220 infarctus en France !
-
Aujourd'hui 10% d'infarctus en plus ! »
Au bout de trois semaines tout le monde
-
a peur d'avoir un infarctus et puis tout
le monde devient hypocondriaque.
-
Tout vois ce que je veux dire. Tu as vraiment un matraquage
de la panique. Encore une seconde fois
-
j'ai essayé de m'y opposer,
évidemment en pure perte…
-
Et ça évidemment que ça va avoir
des impacts durables. On voit que les taux de suicide
-
explosent, la précarité, parce que là encore
l'effet sur l'économie va être dévastateur.
-
Et donc on est en train
de créer une catastrophe.
-
Moi j'ai utilisé comme métaphore au tout début :
c'est comme si on bombardait les villes
-
pour lutter contre la malaria.
Maintenant on continue sauf qu'il y'a
-
même plus de moustique.
On continue à bombarder ! Et je me dis :
-
mais quelle conscience ont les gouvernants
pour prendre des décisions qui sont
-
aussi traumatisantes sans même se poser la question ?!
Quand on voit des gosses masqués
-
à l'école qu'est ce que ça va faire
sur leur psychisme, sur leurs besoins de sécurité,
-
de confiance ?
On est en train de créer des dégâts monstrueux
-
pour un truc qui est entre la 9e
et la 14ème épidémie la plus grave
-
et qui est éteint depuis le mois de mai.
Il y a plus d'épidémie. Exact. C'est terrible.
-
En Suisse les gosses vont devoir reporter le masque ?
Oui, au dessus de 12 ans.
-
C'est tellement absurde.
Tu sais, j'ai publié le texte d'un psychiatre qui est spécialisé
-
dans les bouffées délirantes.
Il y a des exemples dans l'histoire
-
notamment à Orléans en 68. Et lui dit on est
dans un délire collectif.
-
C'est-à-dire que les directeurs d'école
sont tellement paniqués à l'idée
-
qu'un enfant puisse tomber malade et contaminer
une personne âgée puis qu'elle meure
-
puis que ça soit de sa faute en tant que directrice d'école
on bloque, tout on verrouille tout,
-
on sécurise tout, mais d'une manière mortifère
vraiment dans un délire collectif,
-
mais je pense vraiment au sens
psychiatrique du terme. C'est en tout cas
-
ce que dit ce psychiatre.
En plus, nous en France, on a eu pendant deux mois,
-
presque trois mois, un non-accès
à l'hôpital pour tout ce qui est
-
crise cardiaque, AVC,
traitement des cancers…
-
Là aussi c'est une seconde vague assez
importante.
-
En plus de la psychiatrie.
Je me suis posé des questions sur le confinement,
-
Parce que quand tu regardes
les "textbooks" d'épidémiologie,
-
Y'en a aucun qui recommande un confinement
comme ce qu'on a vécu. Aucun.
-
C'est pas dans les recommandations.
Ils disent que ça peut éventuellement servir
-
au tout début de l'épidémie pour
éteindre l'épidémie dans l'oeuf,
-
mais une fois que le virus un peu circulé,
c'est pire que tout
-
parce qu'il regroupe des gens contagieux
avec des gens pas contagieux etc…
-
Donc j'ai vraiment essayé de voir ce que
la recherche disait et les dernières études
-
qui sont sortis en Angleterre montrent que
deux tiers des morts pendant de
-
confinement ne sont pas morts du covid.
Ils sont morts des causes que tu dis.
-
Et que les conséquences vont être à long
terme.
-
Donc c'est absolument vrai et voilà ça
c'est ce drame dans lequel on a basculé.
-
Pour prendre des précautions
on a causé les dommages sont infiniment pires.
-
Et avec des gouvernants
qui ont tellement basculé
-
dans le déni et leurs systèmes de croyance,
qu'aujourd'hui encore ils sont
-
totalement inaptes à se remettre en question,
à considérer que peut-être c'était
-
pas la chose à faire et donc envers et contre tout,
continuent à affirmer les choses dont on sait
-
aujourd'hui qu'elles sont fausses.
Tu penses qu'ils sont si bêtes de ne pas
-
en avoir conscience, qu'ils se sont trompés ?
Alors non,
-
je pense que… déjà, il y a eu une manchette du journal,
à un moment donné :
-
« Ceux qui ne veulent pas porter des
masques sont souvent
-
narcissique ou psychopathe ». Tu te souviens du truc.
Moi j'ai répondu sur les réseaux sociaux :
-
« Attendez les mecs, les narcissiques
et les psychopathes,
-
en général on les retrouve dans
des positions de pouvoir, à faire peur aux autres
-
et à jouir du pouvoir qu'ils ont
pris de terroriser la population. »
-
À ne pas confondre. Donc je pense qu'une partie
des gens au pouvoir qui sont des sociopathes.
-
Et que malheureusement on a
des filières d'accession au pouvoir
-
qui privilégient des profils problématiques.
-
Ça c'est un constat assez clair.
Puis l'autres truc, ça je le vois ici parce-que
-
nos hommes politique à Genève
c'est pas des méchants.
-
C'est des gens de bonne volonté, mais ce que j'observe,
c'est quand tu t'es trompé
-
pendant longtemps, le coût psychologique
de se rendre compte que tu t'es trompé
-
est tel, que il y a ce processus de déni qui
est très connu des psychologues,
-
qui se met en place et qui font que
envers et contre tout, ils continuent à affirmer
-
que c'est comme ça, mais presque de bonne foi.
Ils se sont convaincus eux-mêmes.
-
C'est fou ça.
Le ministre de la santé à Genève,
-
il a tenu un raisonnement extraordinaire
sur les réseaux sociaux en disant :
-
« Vous vous rendez pas compte, c'est parce qu'on a
pris les mesures qu'on a prises
-
en mars/avril qu'aujourd'hui il n'y a plus
de malades. Et ceux qui nous critiquaient
-
déjà en mars/avril de prendre des
mesures qu'on a prises continuent de nous
-
critiquer de maintenir les mesures alors
que si on les levait ça re-flamberait
-
comme au mois de mars et avril.
Tu vois, c'est complètement faux comme résultat.
-
En suède ils ont pas confiné l'épidémie
s'est éteinte.
-
Nulle part ça ne repart donc la
conviction dans lequel est ce type :
-
« si on est arrivé au résultat dans lequel on
est aujourd'hui c'est grâce à ce qu'on a fait »
-
c'est totalement fallacieux. C'est faux.
C'est pas ça la raison. Mais il en est
-
tellement convaincu et je pense ça
serait tellement coûteux sur un plan personnel
-
d'ouvrir les yeux sur le fait que
non, tout ce qu'il a imposé de a à z
-
était pour l'essentiel pas nécessaire,
que là il y a vraiment un processus
-
psychologique basique qui nous concerne
tous, qui est le déni.
-
Oui, c'est ça, ils sont dans le déni.
Et comment tu vois,
-
tu avais envie de parler de politique internationale,
comment tu vois un petit peu,
-
la politique internationale par
rapport à ce covid. Est ce que tu vois
-
des pays qui te semblent avoir fait de bons
choix et d'autres qui sont vraiment
-
des vecteurs de corruption
Écoute la corruption elle est partout et puis
-
la corruption systémique en particulier.
C'est l'ex ministre de la santé de l'Équateur
-
qui a fait un papier dans le
Lancet pour parler de la corruption
-
qui est qui qui intrinsèque.
L'abus de langage qu'on commet tous
-
c'est de parler de politiques de santé.
On n'a pas de politique de santé.
-
On a une industrie de la maladie. C'est pas du tout pareil.
En occident aujourd'hui 80% des maladies
-
sont chroniques. C'est des maladies de
civilisation qui seraient évitables.
-
C'est le produit de notre alimentation,
-
de la pollution, du stress, du manque
de mouvement, du manque de sommeil.
-
Donc on pourrait réduire de 80% les
maladies dont souffre la population
-
si on la protégeait par rapport aux facteurs
de risque et dans les faits on fait rien,
-
ou à peu près rien. Ça provoque ces dégâts
et puis après on a une médecine
-
très spécialisées, très coûteuse qui vient
réparer les gens endommagés mais pour lesquels
-
on n'a rien fait à niveau collectif
pour éviter les dommages.
-
Donc ça c'est pas une politique de santé
c'est une économie de la maladie.
-
De ce point de vue là, la logique est la même,
worldwide, parce-que c'est les mêmes intérêts
-
qui la configure. Après ce qu'on a observé
d'amusant et d'intéressant dans cette épidémie
-
c'est que les pays pauvres ont
beaucoup mieux réagi, parce qu'ils ont
-
l'habitude de se démerder avec pas grand chose,
parce que dans beaucoup de pays
-
la chloroquine et l'hydroxychloroquine
ils connaissent ça très bien,
-
ils bouffent ça comme des smarties, en tout cas
dans certaines régions ils savent
-
que c'est pas dangereux,
et puis surtout c'est pas des marchés intéressants
-
pour les pharmas. Donc faire paniquer
les États-unis la France et
-
la Suisse, c'est jackpot assuré.
Faire paniquer au Sénégal, ou… tu vois…
-
Là, il y a eu ce renversement et Raoult
l'a dit très tôt. Mais moi je trouve
-
qu'ils nous ont donné des leçons
de pragmatisme et d'intelligence
-
mais avec une perspective un peu inquiétante,
qui est la déliquescence de l'Occident.
-
Si aujourd'hui on est à ce point inapte
à évaluer la gravité d'un phénomène
-
à prendre des réponses
pragmatiques et efficaces
-
et à reconnaître quand, en cours de route
on a pris des mauvaises décisions.
-
C'est juste qu'on est mûr pour l'EHPAD.
Les politiques publiques
-
en Occident sont justes
mais complètement séniles.
-
C'est clair. Et toi en tant que scientifique
quand même reconnu,
-
est-ce que t'a quand même été invité
sur des plateaux télé
-
sur des radios mainstream en Suisse ?
En France beaucoup. Les français ont été très chouette.
-
Juste un ou deux qui m'ont avoiné
qui sont des journalistes scientifiques
-
donc très proches des…
mais le français ont été très chouettes
-
notamment André Bercoff, mais en Suisse
alors même que j'ai dû être invité
-
une cinquantaine de fois à la télévision nationale
entre 2000 et 2017,
-
pour parler de tout et n'importe quoi
mais c'est le propre d'un anthropologue :
-
on m'a fait pas à parler de la mort du pape
Jean Paul II, et de la mise en scène
-
de l'église catholique…
c'est génial… Sancto subito,
-
Sancto subito… putain les mecs, ils
avaient été payés, préparé des pancartes…
-
Un anthropologue, il décode ça.
Par contre quand là c'est mon domaine d'expertise,
-
j'ai été, mais boycotté, non selon
boycotter mais la radio et la télévision
-
ont commencé à dire : « Ouais quand même
ce M. Michel on sait pas d'où il sort,
-
il est douteux,
on va vérifier son CV, on a l'impression
-
qu'il sait pas ce qu'il raconte,
enfin tu vois une entreprise de démolition…
-
Mais qui a été jusqu'au fait
de dire des mensonges à mon sujet
-
à une heure de grande écoute.
En l'occurrence dans mes échanges
-
avec un rédacteur en chef j'avais fait
des captures écrans des mails qu'on avait eu
-
ce qui m'a permis sur mon blog de dire
mais voilà ce que le mec a raconté
-
à l'antenne
et voilà la réalité de notre échange.
-
Ça vous choque pas que le rédacteur en chef
d'un soi-disant prestigieux quotidien
-
se permette de mentir uniquement
pour salir la réputation de quelqu'un ?
-
Donc non, j'ai été confronté à quelque-chose
de très particulier et qui a été systématique.
-
Ah, c'est incroyable !
Il a fait une réaction à ton blog ?
-
Non mais j'ai porté plainte auprès du
conseil Suisse de la presse donc à mon avis
-
il est mal barré. J'ai vraiment pu
documenter le fait qu'il a dit
-
à l'antenne quelque chose de faux
dans l'intention évidente de me nuire
-
et de faire croire aux auditeurs
que j'étais quelqu'un qu'il fallait surtout
-
pas écouter. Mais c'est fou. C'est
incroyable. C'est vraiment incroyable.
-
Oui, mais c'est le monde d'aujourd'hui tu
vois. Moi c'est là où j'hallucine.
-
Tu sais, que j'avais 18 ans
j'ai été aux États-unis,
-
j'ai vu plein de trucs que je connaissais pas
les films qui étaient
-
coupés quatre fois pour de la pub, ou la
même pub qui était martelé tout au long
-
d'un événement sportif ou d'une émission.
Je me disais, ça, Dieu merci, ça n'arrivera jamais
-
chez nous, tu vois. Et puis
25 ans après, on y était.
-
Donc malheureusement c'est le monde d'aujourd'hui
c'est un monde qui ressemble
-
au clip publicitaire de la
campagne présidentielle américaine
-
ou peu importe ce que tu dis l'important c'est
que tu cherches à salir ton adversaire
-
et puis des journalistes alors qui
en tout cas en Suisse ont totalement
-
perdu de vue juste l'équilibre des points
de vue et le devoir de vérité dans lequel ils sont
-
de refléter les choses d'une manière
à peu près conformes à la réalité.
-
Donc ça c'est le monde d'aujourd'hui.
-
Et c'est pareil en Suisse allemande et en
Suisse italienne ? Oui, si tu veux, c'est
-
un tout petit peu différent parce que la Suisse
a une tradition de conformisme, extrême.
-
En France vous adorez vous bouffer le nez
sur les plateaux télé, tout le monde hurle,
-
ça gesticule, personne n'écoute personne
-
et puis c'est ça un bon débat.
En suisse c'est surtout rien dire
-
qui puisse froisser qui que ce soit,
et qui puisse déranger qui que ce soit.
-
Et quiconque crée une entorse à la règle
se fait mal voir par tout le monde.
-
Donc évidemment j'y suis allé assez fort
tu vois, mais en me disant le sujet
-
est tellement important, les enjeux
sont tellement grands et surtout les risques
-
qu'on fait courir à la population avec
une gestion aussi mauvaises sont tels
-
que j'ai le devoir d'ouvrir ma gueule.
Alors du coup je me suis heurté de plein fouet
-
au fait que critiquer les autorités :
« Mais M. Trotta vous n'y pensez pas ! »
-
Finalement c'est un infantilisme,
mais qui prend une autre forme.
-
La première interview que t'as faite,
j'ai dû me pincer deux fois : lui il est
-
Suisse ! Pas possible.
T'as dû choquer là dans le pays.
-
Ça c'est amusant bien sûr que ça a choqué.
Et puis j'ai le plaisir
-
un tout petit peu d'orgueil, je m'en excuse,
mais de voir que quatre mois
-
plus tard tout ce que j'avais dit était
juste. Donc ce que j'ai trouvé
-
intéressant, alors évidemment j'y suis allé assez franco
et ça ma foi c'est un risque que j'ai pris
-
mais que c'est surtout le fait
-
d'avoir dit des choses vraies qui a choqué.
Comme pour Raoult
-
comme pour Peronne,
et dans les centaines de mails que j'ai reçu
-
de médecins, un nombre important
me disait : « on n'ose pas dire
-
ce qu'on pense par peur des conséquences. »
Et moi je pose la question :
-
c'est quoi une démocratie
dans laquelle des médecins n'osent pas dire
-
ce dont ils sont convaincus
en leur âme et conscience.
-
Dans la liberté d'opinion,
quelqu'un peut avoir une autre opinion.
-
Mais c'est quoi un système
où des gens sont terrorisés ?
-
C'est ça. Et c'est quoi un système
ou des médecins sont censurés ?
-
Ou puni pour avoir soigné des gens ou persécuté, etc…
Et alors j'ai effectivement
-
publié sur mon blog pas mal de lettres
que j'ai appelées de "médecins résistants".
-
Une femme médecin à Paris qui s'est battue
mais comme une comme une lionne
-
pour qu'une de ces patientes de 85 ans
soit soignée alors qu'ils avaient décidé
-
de ne pas la soigner, de la laisser mourir,
elle a lutté pendant quatre heures avec la médecin-chef,
-
elle a réussi à arriver à ses fins, et maintenant,
elle fait la joie de ses enfants et petits-enfants.
-
J'ai dû me battre contre mon gouvernement
pour trouver l'hydroxydoroquine
-
parce que j'étais malade du covid.
Et j'ai pu arranger un deal clandestin
-
sur un parking pour obtenir
un médicament qui pouvait me sauver la vie.
-
J'ai dû ruser contre mon gouvernement.
-
On vit dans quel monde ? Médicaments
qui étaient en vente libre, y'a peu de temps.
-
Exactement. Et ce qui continue de me
frapper tu vois c'est que ça a l'air
-
d'être une évidence pour toi,
c'est une évidence pour moi, mais quand j'en parle
-
par exemple à des responsables ici de la santé,
ils voient pas pourquoi c'est un problème pour moi.
-
Ils sont surpris que ça me fâche
ou que ça me choque
-
ou que je trouve ça questionnable.
C'est fou ça. C'est fou mais je crois
-
qu'on a basculé
dans une folie collective.
-
Les gens sont en sidération.
Y'a un clivage qui psychique qui fait que tu penses plus…
-
Alors des fois, ça va dans l'hystérie.
-
J'ai eu des profs de médecine
qui m'ont injurié en me disant
-
que j'étais dangereux.
Hystériques.J'avais envie de leur balancer
-
un sceau d'eau à la figure
pour qu'ils reprennent leurs esprits.
-
Des profs de médecine de l'université.
Ça montre que le cerveau émotionnel
-
il est même chez tout le monde puisque
-
c'est pas parce-que t'es prof d'université
que tu peux pas être dans le même état
-
de panique intérieure. Et il te donnait un des arguments?
Oui. Qu'est-ce qu'il te donnait
-
comme argument ? Pourquoi ils étaient hystériques ?
Ils t'en voulait sur quoi ? Écoute en partie
-
je comprenais parce qu'il disait
qu'il contestait mon affirmation
-
qu'on était dans un ordre de grandeur naturel
pour une épidémie en termes
-
de contagiosité, de dangerosité et de létalité.
Et lui me disait mais vous rendez pas compte !
-
On avait des dizaines et des dizaines de lits
avec des gens en réanimation,
-
c'est jamais arrivé, donc…
et de ce point de vue là il n'avait pas tort.
-
C'est à dire que la réalité clinique,
telle qu'on peut l'observer
-
au pic d'une épidémie c'est différent
de la réalité épidémiologique qui dit que
-
ça n'a pas tué plus que d'habitude.
C'est deux réalités qui sont adjacentes,
-
si tu veux. Mais lui parce qu'il était
tellement angoissé, et puis c'tait un homme
-
de plus de 70 ans, donc je pense qu'au fond
il flippait pour lui-même. Il avait l'impression
-
que la mort rôdait et puis que moi,
au lieu de lutter avec lui contre la mort,
-
j'étais en train de raconter que
mais non, mais non, la mort n'était pas dangereuse.
-
Et puis quelque part il n'a pas supporté.
Donc c'est des arguments
-
qu'il essayait d'avoir, mais j'ai eu beau
lui répéter cinq ou six fois jusqu'au moment
-
où j'étais obligé de le bloquer
des réseaux sociaux tellement il devenait harcelant.
-
De lui expliquer :
je ne conteste pas ce que vous dites
-
mais du point de vue épidémiologique
voilà ce qu'il en est. Mais il avait perdu
-
la compétence de réfléchir ces questions là.
J'espère qu'il te lira et t'écoutera et puis
-
il s'apercevra que, internet ayant de la
mémoire,
-
tu avais raison. Oh, j'ai pas tellement
confiance là dedans. Tu sais ce que
-
Max Planck disait sur les scientifiques ?
Il disait, à très juste titre, et donc lui qui a
-
révolutionné la physique avec la physique
quantique, il disait une nouvelle théorie
-
ne s'impose pas parce que les tenants
des anciennes théories y adhèrent,
-
elle s'impose parce que les tenants
des anciennes théorie finissent par mourir
-
et y'a une nouvelle génération qui arrive
qui n'a pas de préjugés
-
par rapport à la théorie. Et tu vois, j'ai pas
tellement d'espoir de ce côté là.
-
Je pense que les gens aussi braqués ne nous
donneront jamais raison. En tout cas
-
on va continuer à se battre,
ça fait une heure qu'on discute ensemble.
-
Ça passe vite le temps
qu'on discute ensemble.
-
En tout cas Jean-Dominique tu continues.
Abonnez-vous à son blog. Lisez,
-
partagez ses articles, parce-que
franchement, ils sont extrêmement bien faits,
-
et très documenté très sourcés, c'est vraiment
du travail de très grand professionnel
-
et n'hésitez pas à les partager franchement.
Jean-Dominique, merci
-
tu passes sur ma chaine quand tu veux.
Merci à toi, franchement, un moment
-
de qualité. C'est pour ça que le temps passe vite.
Et puis effectivement
-
heureusement que des électrons libres
comme toi et moi osent prendre
-
leurs responsabilités. On m'a beaucoup reproché
de pas être un universitaire. Et à un moment donné,
-
ma femme m'a dit, m'a fait observer :
« Mais si tu étais un prof d'université
-
avec 20 ans de carrière,
tu aurais jamais osé dire ce que t'as dit. »
-
Et c'est là où cette différence,
au contraire il faut la valoriser,
-
écouter tout le monde et de sorte que
les gens puissent se faire leur propre opinion
-
en fonction de ce qui fait sens.
Merci à toi en tout cas.
-
Merci Jean-Dominique merci bye-bye,
au revoir. À bientôt ! Ciao !