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Le marché secret de la basket et pourquoi il est important

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    Ceci est la Air Jordan 3 Black Cement.
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    Cela pourrait bien être la basket
    la plus importante de l'histoire.
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    Apparue pour la première fois en 1988,
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    c'est la chaussure qui a lancé
    le marketing de Nike tel qu'on le connaît.
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    C'est la chaussure qui a propulsé
    toute la lignée des Air Jordan,
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    et peut-être même sauvé Nike.
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    La Air Jordan 3 Black Cement
    est aux baskets
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    ce que l'Iphone est aux téléphones.
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    Elle a été remise quatre fois en vente.
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    Toutes les célébrités ont été vues avec.
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    Il y a un site pour savoir
    que porter avec.
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    Elles sont sous vos nez
    depuis des dizaines d'années
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    et vous n'avez jamais baissé les yeux.
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    Et en ce moment même,
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    la plupart d'entre vous se disent :
    « Des baskets ? »
  • 0:46 - 0:48
    (Rires)
  • 0:48 - 0:49
    Oui.
  • 0:49 - 0:51
    Oui, des baskets.
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    Quelques détails extraordinaires
    à propos des baskets
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    et des données
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    et de Nike
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    et comment ils sont tous, potentiellement,
    liés au futur du commerce en ligne.
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    En 2011, la dernière fois
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    que la Jordan 3 Black Cement
    a été mise en vente,
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    au prix de 160 dollars,
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    elles se sont vendues
    en quelques minutes.
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    Parce que les gens ont campé
    devant les magasins de chaussures
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    plusieurs jours avant leur mise en vente.
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    Quelques minutes plus tard,
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    des milliers de paires étaient sur eBay
    deux à trois fois plus cher.
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    En fait, il y a plus de 1000 paires
    sur eBay aujourd'hui, quatre ans après.
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    Mais voilà le truc :
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    ça se produit tous les samedis.
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    Chaque semaine, une, deux,
    voire trois paires sortent,
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    et chacune avec sa propre histoire
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    aussi riche et captivante
    que la Jordan 3 Black Cement.
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    Voilà le marché créé par Nike
    pour les amateurs de baskets --
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    pour les collectionneurs de baskets --
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    et pour ma fille.
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    (Rires)
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    C'est un T-shirt « J'aime mon Papa ».
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    Pour les marques, les amateurs de baskets
    sont une grosse part de marché.
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    Ce sont les faiseurs de mode ;
    leur version des fans d'Apple.
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    Parce que qui d'autre va acheter
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    une paire de baskets
    Retour vers le Futur à 8 000$ ?
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    (Rires)
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    Oui, 8 000 dollars.
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    Et devant cette anomalie évidente,
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    les reventes de baskets s'en tirent
    évidemment à bon compte.
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    Trente ans à développer,
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    ce qui a été
    une culture souterraine
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    venant de personnes qui aimaient
    un peu trop les baskets --
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    (Rires)
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    Désormais,
    nous avons des accros aux baskets.
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    Pendant les 12 derniers mois,
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    9 millions de paires de chaussures
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    ont été revendues uniquement
    sur le sol américain,
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    pour un montant de
    1,2 milliard de dollars.
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    Et c'est une estimation prudente --
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    je suis bien placé pour le savoir,
    je suis un amateur de baskets.
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    Voici ma collection.
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    Dans le panthéon des grandes collections,
    la mienne n'a même pas sa place.
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    J'ai 250 paires, mais croyez-moi,
    je suis un petit joueur.
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    Certains en ont des milliers.
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    Je suis un amateur de baskets
    de 37 ans très classique.
  • 3:02 - 3:04
    Je jouais au basket
    alors que Jordan jouait encore,
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    j'ai toujours voulu des Air Jordan,
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    ma mère n'a jamais voulu m'en acheter,
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    dès que j'ai eu de l'argent,
    j'ai acheté des Air Jordan --
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    franchement,
    nous avons tous la même histoire.
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    Mais c'est là que la mienne diverge.
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    Après avoir fondé trois entreprises,
    je suis devenu consultant en stratégie,
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    et j'ai très vite réalisé
  • 3:21 - 3:24
    que je ne connaissais rien
    à propos des données.
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    Mais j'ai appris, parce que je le devais,
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    et j'ai aimé ça.
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    Donc je me mis à utiliser quelques données
    concernant les baskets,
  • 3:32 - 3:34
    juste pour m'amuser un peu avec.
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    Le but était de créer un guide de prix,
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    une vue du marché basée sur les données.
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    Et quatre ans plus tard, on analyse
    plus de 25 millions de transactions,
  • 3:43 - 3:46
    des milliers de baskets sont analysées
    en temps réel.
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    Les amateurs de baskets
    vérifient les prix
  • 3:48 - 3:50
    tout en campant devant les magasins.
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    D'autres utilisent les données
    pour valider leur demande d'assurance.
  • 3:54 - 3:57
    Et les meilleurs banques d'investissement
    du monde
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    utilisent les données de reventes
    pour analyser la vente au détail.
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    Et voilà le meilleur :
  • 4:03 - 4:07
    les amateurs de baskets
    ont leurs propres portefeuilles.
  • 4:07 - 4:08
    (Rires)
  • 4:08 - 4:09
    Les amateurs de baskets peuvent
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    voir évoluer la valeur
    de leur collection,
  • 4:12 - 4:13
    la comparer à d'autres,
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    et avoir accès aux mêmes analyses que vous
  • 4:15 - 4:17
    sur votre compte en ligne de courtage.
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    Donc l'amateur de basket Dan a créé
    sa collection et nous dit qu'il en a 352.
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    On peut voir que ça vaut 103000 dollars --
  • 4:25 - 4:27
    ce qui est franchement modeste.
  • 4:27 - 4:30
    Au niveau de son capital, il peut voir
    le ratio gain-perte par chaussure.
  • 4:30 - 4:33
    Là il a gagné plus de 600 dollars
    grâce à une paire.
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    J'en ai une comme celle-là.
  • 4:36 - 4:37
    (Rires)
  • 4:39 - 4:42
    On a donc un secteur non règlementé
    de 1,2 milliard de dollars
  • 4:42 - 4:45
    qui prospère autant
    dans les rues qu'en ligne,
  • 4:45 - 4:48
    et qui engendre des services financiers
    fondamentaux pour les baskets ?
  • 4:49 - 4:52
    À un moment, je me suis demandé
    ce qui se passait avec ce marché,
  • 4:52 - 4:55
    et deux comparaisons
    me sont venues à l'esprit.
  • 4:55 - 4:58
    Les baskets ressemblent-elles plus
    à des actions ou à des drogues ?
  • 4:58 - 5:00
    (Rires)
  • 5:00 - 5:02
    Un jour, un homme a envoyé
    un email pour signaler
  • 5:02 - 5:06
    qu'il pensait que son fils de 15 ans
    vendait de la drogue
  • 5:06 - 5:09
    et il a découvert plus tard
    qu'il vendait des baskets.
  • 5:09 - 5:10
    (Rires)
  • 5:11 - 5:14
    Et maintenant ils utilisent les données
    pour le faire ensemble.
  • 5:14 - 5:16
    Car les baskets
    sont une possibilité d'investissement
  • 5:16 - 5:17
    unique en son genre.
  • 5:17 - 5:21
    Et je ne parle pas du gamin qui vend
    des baskets plutôt que de la drogue.
  • 5:21 - 5:23
    Qu'en est-il des enfants ?
  • 5:23 - 5:25
    Vous devez avoir 18 ans
    pour jouer en bourse.
  • 5:26 - 5:28
    Je vendais des chewing-gum en 6ème,
  • 5:28 - 5:30
    des sucettes en 3ème,
  • 5:30 - 5:32
    et collectionnais des cartes
    de baseball au lycée.
  • 5:32 - 5:34
    Les cartes ont disparu depuis,
  • 5:34 - 5:37
    et les magasins de bonbons
    sont liés à leur lieu.
  • 5:37 - 5:43
    Pour beaucoup, les baskets sont
    un investissement légal et accessible --
  • 5:43 - 5:47
    un marché boursier démocratisé,
  • 5:47 - 5:49
    mais aussi non règlementé.
  • 5:49 - 5:52
    Et c'est pourquoi l'histoire
    qui vous est la plus familière
  • 5:52 - 5:54
    parle de gens qui s'entretuent
    pour des baskets.
  • 5:55 - 5:58
    Et bien que cela arrive et c'est tragique,
  • 5:58 - 6:02
    ce n'est pas l'épidémie à laquelle
    les médias tentent de vous faire croire.
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    En fait, ce n'est qu'une partie
    d'une plus grande et meilleure histoire.
  • 6:06 - 6:08
    Les baskets sont très semblables
  • 6:08 - 6:11
    aux échanges boursiers
    ainsi qu'au trafic de drogue,
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    mais le plus important c'est surtout
    l'existence d'un acteur central.
  • 6:16 - 6:18
    Quelqu'un crée les règles.
  • 6:19 - 6:23
    Dans le cas présent,
    ce quelqu'un, c'est Nike.
  • 6:23 - 6:26
    Laissez-moi vous le démontrer
    avec des chiffres.
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    Le marché de la revente, comme on le sait,
    est de 1,2 milliard de dollars.
  • 6:29 - 6:32
    Nike, en incluant la marque Jordan,
  • 6:32 - 6:36
    constitue 96 % de toutes les chaussures
    vendues sur le marché secondaire.
  • 6:36 - 6:38
    C'est une domination totale.
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    Les amateurs de baskets
    aiment les Jordan.
  • 6:41 - 6:44
    Et le profit sur le marché secondaire
    équivaut au tiers.
  • 6:44 - 6:49
    Ça signifie que les amateurs de baskets
    ont gagné 380 millions de dollars
  • 6:49 - 6:51
    en vendant des Nike l'an dernier.
  • 6:51 - 6:53
    Revenons sur les ventes une seconde.
  • 6:53 - 6:54
    En début d'année, Sketchers,
  • 6:55 - 6:57
    est devenu le numéro deux
    de la chaussure dans le pays,
  • 6:57 - 7:00
    dépassant Adidas --
    ce n'est pas rien.
  • 7:00 - 7:03
    Et dans les 12 mois,
    en s'arrêtant en juin,
  • 7:03 - 7:07
    les revenus net de Sketchers s'élevaient
    à 209 millions de dollars.
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    Ça signifie que les clients de Nike
  • 7:11 - 7:15
    ont fait presque deux fois plus de
    profits que leur plus proche concurrent.
  • 7:16 - 7:18
    C'est --
  • 7:18 - 7:21
    (Rires)
  • 7:21 - 7:23
    Comment c'est possible ?
  • 7:24 - 7:27
    Ce marché, c'est juste
    de l'offre et de la demande,
  • 7:27 - 7:32
    mais Nike sait très bien manipuler l'offre
    -- éditions limitées --
  • 7:32 - 7:35
    et la distribution de ces baskets
    pour leurs propres bénéfices.
  • 7:35 - 7:37
    Donc c'est juste
    de l'approvisionnement.
  • 7:37 - 7:39
    Tant que l'édition est limitée et de Nike,
  • 7:39 - 7:41
    les amateurs de baskets achèteront.
  • 7:41 - 7:45
    Une paire se vend 8 000 dollars
    parce qu'elle est très rare.
  • 7:45 - 7:48
    Ce n'est en rien différent d'un autre
    marché de collection,
  • 7:48 - 7:51
    sauf que ce n'est pas du tout un marché.
  • 7:52 - 7:54
    C'est une fausse construction
    créée par Nike -- ingénieusement
  • 7:54 - 7:58
    créée par Nike, au sens positif --
    pour vendre plus de chaussures.
  • 7:59 - 8:00
    Et par la même occasion,
  • 8:00 - 8:03
    ça a donné à des dizaines de milliers
    de gens une passion à long terme,
  • 8:03 - 8:05
    moi le premier.
  • 8:05 - 8:09
    Si Nike voulait contrer la revente,
    ils le pourraient dès demain,
  • 8:09 - 8:11
    ils ont juste à sortir plus de chaussures.
  • 8:11 - 8:14
    Mais nous ne le voulons vraiment pas,
    et ils n'y ont aucun intérêt.
  • 8:15 - 8:20
    Car contrairement à Apple, qui vendrait
    un iPhone au premier qui en veut un,
  • 8:20 - 8:23
    Nike ne fait pas son bénéfice
    en vendant des paires à 200$.
  • 8:23 - 8:27
    Ils vendent des millions de paires
    à des millions de gens pour 60$.
  • 8:27 - 8:30
    Et les amateurs de baskets
    sont ceux qui dirigent ce marché,
  • 8:30 - 8:32
    la tendance, la publicité, le cachet,
  • 8:32 - 8:36
    et permettent à Nike de vendre
    des millions de paires à 60$.
  • 8:38 - 8:39
    C'est du marketing.
  • 8:39 - 8:42
    Le genre de marketing
    qu'on n'avait jamais vu auparavant --
  • 8:42 - 8:43
    ce n'est dans aucun manuel.
  • 8:43 - 8:47
    Pendant 15 ans Nike a soutenu
    un marché artificiel de marchandises,
  • 8:47 - 8:52
    avec des cotations
    médiatisées sur Facebook chaque semaine.
  • 8:52 - 8:54
    Devant chaque Footlocker
    le samedi matin à 8h,
  • 8:54 - 8:57
    vous trouverez une file d'attente
    jusqu'en bas de la rue,
  • 8:57 - 9:00
    et parfois ces gamins
    ont attendu là toute la semaine.
  • 9:00 - 9:04
    Vous voyez ces queues démentes qu'on voit
    tous les deux ans devant les Apple store ?
  • 9:04 - 9:09
    Les queues de Nike
    se produisent 104 fois plus souvent.
  • 9:09 - 9:11
    Oui, Nike fixe les règles.
  • 9:11 - 9:14
    Et ils le font en contrôlant
    les réserves et la distribution.
  • 9:14 - 9:18
    Et une fois qu'une paire quitte la chaîne
    de la vente au détail, c'est le Far West.
  • 9:18 - 9:24
    Il y a peu -- s'il y en a -- de marchés
    légaux et non règlementés de cette taille.
  • 9:24 - 9:28
    Donc Nike n'est clairement pas
    une place boursière.
  • 9:28 - 9:31
    En fait, il n'y a pas d'échanges centraux.
  • 9:31 - 9:35
    Dernièrement, j'avais connaissance
    de 48 marchés en ligne.
  • 9:36 - 9:39
    Certains sont des clones d'eBay,
    d'autres des marchés mobiles,
  • 9:39 - 9:42
    et puis vous avez les dépôts-vente,
    les magasins de bricolage,
  • 9:42 - 9:45
    les conventions sur les baskets,
    les sites de revente,
  • 9:45 - 9:47
    et Facebook et Instagram et Twitter --
  • 9:47 - 9:51
    littéralement, partout où les amateurs
    de baskets entrent en contact entre eux,
  • 9:51 - 9:53
    les chaussures seront achetées et vendues.
  • 9:54 - 9:59
    Mais cela veut dire pas de rendement,
    pas de transparence,
  • 9:59 - 10:01
    parfois même pas d'authenticité.
  • 10:02 - 10:04
    Pouvez-vous imaginer qu'on achète
    les actions de la sorte ?
  • 10:05 - 10:07
    Imaginez qu'acheter
    une part des actions d'Apple
  • 10:07 - 10:10
    signifierait chercher à 100 endroits
    en ligne et hors ligne,
  • 10:10 - 10:12
    et qu'à chaque fois
    que vous vous promenez,
  • 10:12 - 10:15
    vous espérez rencontrer quelqu'un
    qui porte des actions Apple ?
  • 10:15 - 10:17
    Sans savoir qui a le meilleur prix,
  • 10:17 - 10:20
    ou même si l'action
    que vous regardiez est bien vraie.
  • 10:20 - 10:22
    Vous vous diriez sûrement :
  • 10:22 - 10:24
    [C'est quoi ce bordel ?]
  • 10:24 - 10:26
    Évidemment ce n'est pas
    comme ça que ça marche.
  • 10:27 - 10:30
    Et si ce n'est pas comme ça
    qu'on doit acheter nos baskets ?
  • 10:31 - 10:32
    Et si l'inverse était vrai,
  • 10:32 - 10:34
    et si on pouvait les acheter
  • 10:34 - 10:36
    de la même manière que des actions ?
  • 10:36 - 10:39
    Et si en plus des baskets,
    ça s'étendait à d'autres produits,
  • 10:39 - 10:41
    les montres, les sacs à main
    et les chaussures pour femmes,
  • 10:41 - 10:45
    et les produits de collection, de saison
    et les produits démarqués ?
  • 10:45 - 10:48
    Et s'il y avait un marché boursier
    pour le commerce ?
  • 10:48 - 10:51
    Un marché boursier pour tout.
  • 10:52 - 10:56
    Et non seulement vous pourriez acheter
    de manière plus efficace et éduquée,
  • 10:56 - 11:00
    mais vous pourriez vous engager
    dans toutes ces transactions complexes
  • 11:00 - 11:01
    comme avec le marché boursier.
  • 11:01 - 11:03
    Tous les outils financiers
  • 11:03 - 11:06
    et bien, peut-être que vous voyez
    déjà la tournure que ça prend.
  • 11:06 - 11:10
    Peut-être vous voulez investir
    dans un marché financier des objets.
  • 11:11 - 11:17
    Car si vous aviez investi dans des
    Air Jordan 3 Black Cement en 2011,
  • 11:17 - 11:20
    vous pourriez soit les porter sur scène,
  • 11:20 - 11:22
    (Rires)
  • 11:22 - 11:25
    ou avoir gagné 162 %
    sur votre argent --
  • 11:26 - 11:29
    le double du S&P
    et 20 % de plus qu'Apple.
  • 11:29 - 11:31
    (Rires)
  • 11:31 - 11:34
    Et c'est pourquoi
    nous parlons de baskets.
  • 11:34 - 11:35
    Merci.
  • 11:35 - 11:38
    (Applaudissements)
Title:
Le marché secret de la basket et pourquoi il est important
Speaker:
Josh Luber
Description:

Josh Luber est un amateurs de baskets, un collectionneur d'éditions rares ou limitées. Avec leur appétit insatiable pour les baskets exclusives, ces adeptes dirigent le marketing et sont à l'origine de battages médiatiques pour les marques qu'ils aiment, en particulier Nike, qui domine largement le marché secondaire des baskets qui représente plusieurs milliards de dollars. L'entreprise de Luber, Campless, collecte des données relatives à ce marché et les analyse pour les collectionneurs et investisseurs. Dans cette conférence, il nous emmène en voyage dans ce marché compliqué et non règlementé et il imagine comment cela pourrait servir de modèle pour une bourse de commerce.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
11:51

French subtitles

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