< Return to Video

Jackie Chan - Action Comedy

  • 0:01 - 0:02
    --Allô? C’est Jackie à l’appareil
  • 0:05 - 0:08
    Bonjour, je m’appelle Tony avec
    Every Frame a Painting
  • 0:08 - 0:11
    Certains cinéastes réussissent dans
    l’action. D’autres la comédie
  • 0:11 - 0:14
    Mais pour 40 ans, Jackie Chan les a
    mélangées magistralement.
  • 0:14 - 0:19
    À présent, il y a pas mal de films qui
    combinent des scènes drôles
  • 0:19 - 0:22
    avec des scènes de combat. Mais même
    concernant les bons filmes
  • 0:22 - 0:25
    l’action et la comédie semble séparées,
    de réalisations distinctes.
  • 0:25 - 0:27
    Et c’est là où Jackie se distingue
  • 0:27 - 0:29
    Dans son style, l’action EST la comédie
  • 0:30 - 0:32
    Il montre que les principes de film
    s’appliquent
  • 0:32 - 0:36
    Que vous essayez faire de l’humour
    ou de déchirer tout
  • 0:36 - 0:39
    Donc c’est parti. Pour regarder
    les titres des films
  • 0:39 - 0:42
    mentionnés, appuyez sur
    la touche CC dessous.
  • 0:42 - 0:44
    Prêts ? On s’y met
  • 0:46 - 0:49
    Comment Jackie crée-t-il l’action
    qui est également drôle ?
  • 0:49 - 0:52
    D’abord, il se donne lui-même
    à un désavantage
  • 0:52 - 0:54
    Quel que soit le film,
    Jackie commence défavorisé
  • 0:55 - 0:57
    Il est sans chaussures. Il est menotté
  • 0:57 - 0:59
    Il tient une bombe à la bouche
  • 0:59 - 1:02
    Désormais, il doit se frayer un chemin
    vers le sommet
  • 1:03 - 1:05
    Chaque action produit une réaction logique
  • 1:07 - 1:09
    Et si on suit la logique
  • 1:09 - 1:11
    Une blague visuelle se produit
  • 1:11 - 1:13
    Au cinéma, ce style comique vient
    des comédiens silencieux
  • 1:13 - 1:15
    comme Chaplin, Lloyd et Keaton
  • 1:15 - 1:18
    Mais je pense que Jackie l’a condensé
    en une seule ligne
  • 1:18 - 1:21
    --Pitié ! Je ne veux pas d’ennuis
  • 1:21 - 1:23
    En tant qu’outsider,
    la créativité est essentielle.
  • 1:23 - 1:26
    Ce qui nous mène au deuxième point :
    il utilise tout autour de lui
  • 1:26 - 1:28
    Ça c'est l’aspect le plus fameux
    de son style
  • 1:28 - 1:31
    Dans un contexte familier,
    agir de manière inhabituelle
  • 1:31 - 1:34
    Je l’ai vu se battre avec des chaises
  • 1:34 - 1:35
    des robes
  • 1:35 - 1:37
    des baguettes
  • 1:37 - 1:39
    Des claviers
  • 1:39 - 1:40
    Des légos
  • 1:41 - 1:43
    Des frigos
  • 1:43 - 1:46
    Et bien sur :
  • 1:47 - 1:50
    Non seulement cela rend chaque bagarre
    organique et ancrée
  • 1:50 - 1:53
    Mais aussi il nous donne des blagues
    très uniques
  • 1:57 - 1:59
    Numéro 3 : Jackie aime la clarté
  • 1:59 - 2:02
    Il ne fait pas des scènes foncées
    où tout est corrigé en couleur
  • 2:02 - 2:05
    Si son adversaire est habillé en noir,
    il porte du blanc
  • 2:05 - 2:07
    Et si son adversaire porte du blanc,
    il est chic
  • 2:07 - 2:11
    Son cadrage cherche toujours à établir
    la prochaine démarche de combat
  • 2:11 - 2:14
    Ici, même si on suit le cascadeur
  • 2:14 - 2:18
    L’escalier occupe deux tiers du cadre.
    Peu après, on voit pourquoi
  • 2:23 - 2:26
    Pour la clarté, Il évite des mouvements
    de dolly ou de caméra portée
  • 2:26 - 2:32
    Dans films américains, la caméra bouge beaucoup.
    Le mouvement de prise de vue
  • 2:32 - 2:35
    révèle le manque d’expérience de combat des acteurs
  • 2:35 - 2:38
    Au ralenti, on peut voir comment
    le cadreur balance la caméra
  • 2:38 - 2:40
    pour que les coups paraissent plus violent
  • 2:40 - 2:42
    Mais vu que Jackie PEUT se battre
  • 2:47 - 2:52
    --Je ne déplace jamais ma caméra.
    Elle reste stable à grand-angle
  • 2:52 - 2:56
    Je veux que les spectateurs voient
    l’ampleur de mes cascades
  • 2:56 - 2:59
    Quand on filme de cette façon,
    tout se met en place parce que
  • 2:59 - 3:01
    L’action et la réaction sont
    dans le même cadre
  • 3:01 - 3:05
    Remarquez que Jackie, la voiture
    et le mûr sont toujours simultanément visibles.
  • 3:09 - 3:12
    Mais une cascade pareille de
    Rush Hour 3
  • 3:12 - 3:15
    n’inclut jamais tous les éléments
    dans le même plan et il ne marche pas.
  • 3:15 - 3:18
    Le même principe s’applique
    à la comédie
  • 3:19 - 3:20
    Ce plan, du réalisateur Sammo
    Hung, nous fait voir
  • 3:21 - 3:24
    Le coup, le visage du méchant
    et cel de Jackie tout à la fois.
  • 3:24 - 3:27
    Alors regardez ce même gag
    dans Shanghai Kid
  • 3:28 - 3:31
    Ici, l’action et la réaction se
    déroulent dans les plans séparés
  • 3:31 - 3:34
    Ça marche un peu mais pas aussi bien
  • 3:34 - 3:36
    Pourquoi si peu de réalisateurs
    le font ?
  • 3:36 - 3:38
    À cause de numéro 5 : Ils n’ont
    pas assez du temps
  • 3:38 - 3:42
    Jackie est perfectionniste qui est
    prêt à faire autant de prises requises
  • 3:42 - 3:44
    Et à Hong Kong, le studio l’appuie
    sans réserve
  • 3:44 - 3:46
    Ce qui lui donne des mois pour
    tourner une scène de combat
  • 3:46 - 3:52
    --La scène le plus difficile était celle
    oú je jete l’éventail et il revient
  • 3:52 - 3:56
    C’était plus de 120 prises. Les gens me
    disent de ces scènes « C’est incroyable »
  • 3:56 - 4:00
    Ce n’est pas incroyable. Vous en êtes
    capable, c’est une question de patience
  • 4:00 - 4:02
    Quand je revoie ses œuvres,
    ce sont ces petits trucs
  • 4:02 - 4:04
    m’impressionnent le plus.
  • 4:04 - 4:07
    Il n'est pas obligé de les réaliser
    et ils grèvent son budget
  • 4:07 - 4:09
    Mais il les fait quand même
    pour sa volonté
  • 4:09 - 4:11
    C’est ce « aller au-dessus et au-delà »
    que je respect et j’admire
  • 4:12 - 4:14
    Mais dans les ÉU, ce n’est pas permis.
  • 4:14 - 4:16
    vous savez, pour l’argent
  • 4:16 - 4:19
    Ses œuvres américains manquent
    quelque-chose en plus
  • 4:19 - 4:22
    -Et il y a aussi un rythme à
    la performance de ses plans.
  • 4:22 - 4:26
    Même dans leur édition, et Jackie a remarqué
    quelque-chose très intéressante
  • 4:26 - 4:30
    Que l’audience ne se rende compte du
    rythme jusqu’à son absence
  • 4:30 - 4:32
    Ses scènes de combat ont un rythme
    distinct et musical
  • 4:32 - 4:35
    Une synchronisation précise,
    enseignée à ses artistes martiaux
  • 4:35 - 4:37
    -- Prêt, action ! Reste où tu es !
  • 4:37 - 4:40
    Reste où tu es, ne me suis pas !
  • 4:41 - 4:43
    Tu vois ? Tous paraissent bien
  • 4:43 - 4:47
    Même les artistes martiaux
    chevronnés ont du mal avec ça.
  • 4:48 - 4:52
    Dans ses premiers films, on voit qu’il
    apprend cette synchro de Yuan Heping
  • 4:52 - 4:54
    Et c’est assez pareil à l’opéra chinoise
  • 4:54 - 4:57
    Mais dès les années 80, au sein de
    son propre équipe de cascadeurs
  • 5:00 - 5:02
    Il avait quelque-chose d’unique
  • 5:02 - 5:05
    Beaucoup de travailleurs de cinéma américains
    ne comprennent pas cette synchro
  • 5:05 - 5:09
    Et ils le gâchent en découpant chaque coup
  • 5:09 - 5:11
    Mais à Hong Kong, les
    réalisateurs prolongent pleurs plans
  • 5:11 - 5:14
    pour que le public vive au rythme
  • 5:19 - 5:21
    L’aspect le plus important est l’édition
  • 5:22 - 5:24
    La plupart des réalisateurs ne savent pas
    comment monter
  • 5:25 - 5:27
    Même pas le coordinateur des cascades.
  • 5:27 - 5:31
    Les réalisateurs de HK comme Jackie
    et Sammo ont une technique spécifique
  • 5:31 - 5:33
    Dans le premier plan, le coup est
    présente au grand-angle
  • 5:33 - 5:35
    Puis dans le deuxième, un bon gros
    plan est utilisé
  • 5:35 - 5:38
    Mais dans l’assemblage des deux,
    on NE mantient PAS la continuité
  • 5:38 - 5:40
    À la fin du premier plan, le
    coude est ici
  • 5:40 - 5:42
    Au début du deuxième, c’est tout là-bas
  • 5:42 - 5:46
    Ces trois images permettent aux yeux
    du public de saisir le nouveau plan
  • 5:46 - 5:48
    et ça fait toute la différence
  • 5:48 - 5:52
    Je commence d’ici, puis ici.
    Mais les deux ensemble...
  • 5:54 - 5:55
    C’est le pouvoir
  • 5:55 - 5:58
    Autrement dit, si on le montre
    DEUX FOIS, le public le percevra
  • 5:58 - 5:59
    comme un coup plus fort
  • 6:03 - 6:06
    Au contraire, le coup ne se voit pas
    dans l’édition moderne américaine
  • 6:06 - 6:08
    À la fin du premier plan,
    la jambe est ici
  • 6:08 - 6:11
    Au début du deuxième,
    elle est au même endroit, reculant
  • 6:11 - 6:14
    Mais à cause de leur édition
    précise du coup
  • 6:16 - 6:17
    On ne ressent pas le coup
  • 6:17 - 6:20
    Beaucoup de gens pensent que
    c’est à cause de la cote PG-13
  • 6:20 - 6:23
    Mais même les films interdits aux mineurs
    le font
  • 6:23 - 6:25
    Ça en résulte les personnes qui agissent leurs bras
  • 6:25 - 6:29
    au lieu de personnes qui
    se donnent vraiment
  • 6:32 - 6:33
    Aïe
  • 6:33 - 6:35
    Ce qui nous mène à numéro 8 : la douleur
  • 6:35 - 6:39
    Contrairement à certaines étoiles d’action
    qui veulent sembler être invincible
  • 6:41 - 6:44
    Jackie se blesse
  • 6:45 - 6:46
    Beaucoup
  • 6:46 - 6:50
    Le plaisir de son œuvre, c’est que les
    cascades ne sont juste impressionnantes
  • 6:54 - 6:56
    Mais il y a toujours moyen
    de faire une blague
  • 6:56 - 7:00
    La douleur l’humanise.
    Parce que quoique soit son habilité,
  • 7:05 - 7:07
    Il se fait gifler au visage
  • 7:07 - 7:10
    En effet, son visage est peut-être
    son meilleur atout.
  • 7:10 - 7:13
    Souvent c’est juste son regard qui
    fait réussir une blague
  • 7:13 - 7:16
    Comme quand il se bat
    tout en tenant une poule
  • 7:17 - 7:20
    Ou en habillant comme Chun-Li
  • 7:21 - 7:24
    Enfin, dans son style, ses fins donnent
    une satisfaction méritée au public.
  • 7:24 - 7:28
    En se frayant un chemin du bas, il mérite
    le droit d’une fin spectaculaire.
  • 7:34 - 7:38
    Il ne gagne pas seulement étant un meilleur
    combattant, mais parce qu’il n’abandonne pas
  • 7:38 - 7:42
    Cette ténacité donne un élément comique
    et impressionant à ses finals.
  • 7:46 - 7:49
    C’est au contraire de beaucoup de
    ses œuvres américains
  • 7:49 - 7:52
    où les méchants sont vaincus par un coup de feu fortuit
  • 7:56 - 7:58
    VRAIMENT ?
  • 7:58 - 8:01
    Mais surtout, je pense que le style de Jackie prouve que
  • 8:01 - 8:03
    L’action et la comédie ne sont pas si différentes
  • 8:03 - 8:05
    Dans les deux genres, on veut voir les meilleurs acteurs
  • 8:05 - 8:09
    Et je pense que beaucoup des réalisateurs d’action échouent carrément.
  • 8:09 - 8:12
    Ces acteurs sont des artistes talentueux, parmi les meilleurs du monde.
  • 8:12 - 8:14
    Pourquoi les réalisateurs sont si non-qualifiés ?
  • 8:14 - 8:17
    Pourquoi je paie de NE PAS voir l’action ?
  • 8:17 - 8:22
    -Quoique vous produisez, faites votre meilleur parce que le film est immortel
  • 8:22 - 8:26
    « Je ne l’ai pas essayer à cause du manque de temps ou de la pluie »
  • 8:26 - 8:30
    Je lui dis « est-ce que tu dirais ça à chaque spectateur ? Non »
  • 8:31 - 8:34
    Le public s’assoit au théatre et juge le film juste comme bon ou mauvais
  • 8:34 - 8:37
    Exactement, ce travail va durer
  • 8:37 - 8:38
    Sur ce, je te laisserai avec
  • 8:38 - 8:41
    La meilleure scène de mort de l’histoire du cinéma
Title:
Jackie Chan - Action Comedy
Description:

Alex W

more » « less
Video Language:
English
Duration:
09:05

French (Canada) subtitles

Revisions