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Notre principale histoire ce soir
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est sur la surveillance gouvernementale.
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Et je me rends compte que la plupart des gens
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préféreraient avoir une discussion
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à propos de n'importe quel autre sujet
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y compris : "Est-ce que mon cellulaire
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peut me donner le cancer?"
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et la réponse est : "Probablement".
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ou bien : "Les poissons rouges
souffrent-ils de dépression ?"
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ce à quoi la réponse est :
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"Oui, mais très brièvement".
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Mais le fait est
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qu'il est vital
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que nous ayons cette conversation maintenant
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parce que nous approchons
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d'une date très importante.
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Un grand jour à marquer sur vos calendrier
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alors qu'il est question
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d'un sujet très controversé.
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La réautorisation du "Patriot Act"
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et toutes les dispositions controversées
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que cela implique.
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Au 1er juin ils doivent arriver à un accord
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pour ré-autoriser
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ou terminer ces programmes.
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Oui. Des dispositions controversées
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dans le "Patriot Act"
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vont expirer le 1er juin.
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Donc, entourez tous cette date
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sur vos calendriers
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Et tant que vous y êtes :
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entourez le 2 juin aussi
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parce que c'est l'anniversaire de Justin Long.
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Vous avez tous oublié l'année dernière…
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…et p* ! il a remarqué.
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Ces dernières années,
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vous avez surement beaucoup entendu parler
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de programmes au noms étranges comme :
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X-Keyscore, Muscular, Prism et Mystic.
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Qui, par coïncidence, sont aussi les noms
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des clubs de strip-tease
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les moins populaires en Floride.
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"Bienvenue chez X-Keyscore !"
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"Nos danseurs sont complètement non-censurés
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et mardi, c'est la soirée des ailes de poulet!"
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Mais j'aimerais vous rafraîchir
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la mémoire à propos de certaines choses.
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Et commençons par la partie
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la plus controversée du "Patriot Act"
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qui arrive à échéance:
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la section 215,
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qui, je le sais, sonne comme le nom
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d'un boy-band d’Europe de l'est.
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"Nous sommes la Section 2-15 !"
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"Préparez vous à sentir vos coeurs…
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…palpiter."
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Il y a le beau gosse, le bad-boy,
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celui qui étranglé un cultivateur de pommes de terre
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et celui qui n'a pas de carence en fer.
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Ils sont incroyables.
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Mais le contenu de la vraie section 215
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est en fait encore plus sinistre.
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Cela s'appelle "Section 215"
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surnommée : la réserve d'archives
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qui permet au gouvernement d'exiger l'accès
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aux registres d'entreprises, concernant
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"quoi que ce soit de tangible"
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y compris : livres, registres, papiers
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documents et autres.
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Si ça a l'air vaste, c'est parce que
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ça a été écrit surtout dans ce but.
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La section 215 dit que le gouvernement peut demander
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"quoi que ce soit de tangible" pourvu que
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ce soit "pour une enquête pour
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protéger contre le terrorisme international".
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Ce qui est basiquement un chèque en blanc.
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C'est comme laisser un adolescent emprunter la voiture
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sous la stricte condition qu'il
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l'utilise seulement pour des activités automobiles.
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"Maman, papa, je prends la voiture
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pour une branlette sur un parking de Wendy
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c'est en rapport avec les voitures
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donc je pense être couvert."
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La section 215 est supervisée
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par une cour des services secrets
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appelée la cour FISA,
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et ils l'ont interprété pour dire que
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le gouvernement pouvait simplement collecter
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et archiver les enregistrements téléphoniques de tous les américains.
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Dont la majorité évidemment
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n'a aucune connection avec le terrorisme,
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à moins que tante Cheryl aie terriblement
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mal interprété les activités
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de son club de broderie.
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"C'est une cellule dormante,
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n'est-ce-pas, tante Cheryl ?"
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"Tu seras pendue pour ça, tante Cheryl."
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"Tu est une traîtraisse et une horrible tante !"
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"Pas dans cet ordre !"
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Evidemment, le gouvernement soulignera
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qu'ils ont accès seulement au registres téléphoniques
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et pas aux appels eux-mêmes.
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Ce que les services de renseignement font,
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est vérifier les numéros de téléphone
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et la durée des appels,
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ils ne surveillent pas le nom des gens
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ou le contenu des appels.
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D'accord, mais ce n'est pas très rassurant
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car on on peut extrapoler beaucoup
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à partir de ces informations.
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Si ils savent que vous avez appelé votre ex
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12 fois la nuit dernière entre 1h et 4h du matin
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pour une durée de 15 minutes à chaque fois
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ils peuvent être assez sûrs que
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vous avez laissé quelque messages pathétiques.
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"Je me fous de savoir qui écoute
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cet appel, Vicky."
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"On devrait être ensemble !"
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"Décroche le téléphone, p* !"
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"Je suis un être humain, pas un animal !"
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Le "Patriot Act" a été écrit juste après
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les attentats du 11 septembre
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Et pendant des années, il a
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été étendu et renouvelé
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sans que personne ne s'y intéresse.
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En fait, c'est devenu tellement banal
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que quand il a été étendu en 2011
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un journal l'a annoncé
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à la fin d'un reportage
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sur un voyage à l'étranger du Président.
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Chip Reid. CBS-news.
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Voyageant avec le président
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à Deauville, en France.
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Aussi en France, d'ailleurs,
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le président Obama a signé
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une extension de 4 ans
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du "Patriot Act" anti-terroriste.
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"Aussi en France, d'ailleurs" ?
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"D'ailleurs" ?
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Il a jeté ça comme
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une mère disant à sa fille adulte
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que l'animal de compagnie de son enfance vient de mourir.
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"C'était sympa de te parler, chérie.
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Aussi, d'ailleurs, Mr. Peppers est mort.
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On se revoit à Noël." BANG
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Mais tout ça était avant que le public
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ne soit informé de ce que le gouvernement
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était capable de faire.
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Parce que tout ça s'est terminé en juin 2013,
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Edward Snowden vient d'endosser la
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responsabilité d'une des fuites d'information
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les plus importantes dans l'histoire des USA.
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On a appris que le gouvernement
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a la capacité de traquer
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virtuellement n'importe quel téléphone américain
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et de récupérer des quantités inimaginables
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de données sur internet.
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[…] des révélations que la NSA
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a espionné des chefs d'états.
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Si vous êtes déjà allé au Bahamas,
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la NSA pourrait avoir enregistré vos appels
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et les avoir gardés jusqu'à un mois.
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Toutes ces informations ont été
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exposées par Edward Snowden.
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Et il est encore assez incroyable
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qu'un consultant de 29 ans
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aie été capable de voler des documents top-secret
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à une organisation
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qui a littéralement le mot "sécurité"
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dans son nom.
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Clairement, ça n'était pas génial pour aux.
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parce que seul endroit où il devrait être aussi
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simple pour des employés dans la vingtaine de voler
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est un magasin de casquettes.
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"Mec, t'es sûr que je peut prendre ça ?"
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"Calme-toi, mec, c'est une casquette des Miami Marlins,
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on ne vend pas exactement
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d’œufs Fabergé ici."
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On ne sait toujours pas exactement
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combien de documents
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Edward Snowden a volé
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bien qu'il aie constamment essayé
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de rassurer les gens en disant
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qu'il les avais mis entre de bonnes mains.
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Honnêtement, je ne veut pas être la personne
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qui décide de
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ce qui devrait être public ou pas.
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C'est pourquoi,
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plutôt que de les publier moi-même
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ou les rendre accessibles à n'importe-qui,
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je les fait passer par des journalistes.
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Ça a l'air excellent,
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mais évidemment ce n'est pas infaillible,
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comme nous l'avons compris quand le New York Times
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a publié ce document
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mais a tellement baclé
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la censure de certaines informations
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que certaines personnes ont pu lire
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les informations derrière la bande noire
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qui concernait la surveillance
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d'Al-Qaïda à Mosul.
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Un groupe maintenant connu sous le nom ISIS.
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Donc essentiellement des informations classifiées
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ont été divulguées car personne au Times
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ne sait comment utiliser Microsoft Paint.
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Et vous pouvez penser
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que Snowden a eu tort.
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Ou qu'il l'ait mal fait.
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Mais le fait est que :
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nous avons ces informations maintenant
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et on a plus le luxe
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de plaider l'ignorance.
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Comme vous ne pouvez pas aller à Sea World
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et prétendre que Shamu est heureuse,
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quand on sait
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qu'au moins la moitié de l'eau dans son bassin
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est en fait des larmes de baleine.
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On le sait, maintenant.
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Vous ne pouvez plus ne pas connaître cette information,
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donc vous devrez garder ça en tête.
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Mais le problème est que,
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maintanant, 2 ans plus tard,
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on dirait qu'on a oublié
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d'avoir un débat
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sur le contenu de ce que Snowden a divulgué.
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Un récent rapport de Pew a trouvé que presque
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la moitié des américains disent qu'ils ne sont
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"pas très inquiets"
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ou "pas du tout inquiets"
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par la surveillance gouvernementale,
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ce qui ne serait pas grave
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si c'était une opinion informée.
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Mais je ne suis pas sûr que ce le soit
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car nous avons envoyé une équipe de cameramen
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sur Times Square pour demander à des passants
au hasard
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qui était Edward Snowden et ce qu'il avait fait.
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Et voici les réponses que nous avons obtenues.
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Je n'ai aucune idée de qui est Edward Snowden.
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Je n'ai aucune idée de qui est Edward Snowden.
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J'ai entendu le nom mais j'arrive pas
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exactement à me souvenir.
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Edward Snowden…
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Non. Je connais pas.
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Pour information :
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ça n'a pas été trié sur le volet.
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C'était complètement représentatif
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de tout le monde à qui on a parlé.
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Bien que, il faut dire que,
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certaines personnes se souvenaient de son nom,
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ils ne pouvaient juste pas se souvenir pourquoi.
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Il a vendu des informations.
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Ils a révélé des informations
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qui n'auraient pas dû être révélées.
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Si je me souviens bien,
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les informations qu'il a divulguées étaient
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préjudiciable aux secrets militaires ?
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Et qui gardaient nos soldats
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et notre pays sûr ?
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Il a divulgué des documents sur les
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opérations militaires en Irak.
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Edward Snowden a révélé certains secrets,
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je crois, ou des informations
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sur Wiki… Wikileaks ?
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Edward Snowden a divulgué…
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Ah, il est responsable de Wikileaks ?
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Edward Snowden a révélé beaucoup
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de documents avec Wikileaks… ?
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OK, donc le problème est :
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Edward Snowden n'est pas le gars de Wikileaks.
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Le gars de Wikileaks est Julian Assange,
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et vous ne voulez pas
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qu'on vous confonde avec lui.
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En partie parce qu'il a été beaucoup moins prudent
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que Snowden sur ce qu'il a divulgué et comment;
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et en partie parce qu'il ressemble
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à un sac à sandwich rempli de pâte à biscuit
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portant une perruque de Stevie Nicks
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et ceci est crucial.
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Julian Assange n'est pas un homme sympathique,
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même Benedict Cumberbatch ne pourrait pas
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le rendre sympathique.
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Il est un-Cumberbatch-able,
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c'était supposé être
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physiquement impossible.
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Mais je n'en veut à personne
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pour être désorienté.
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On a travaillé sur ce sujet
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pendant 2 semaines
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et c'est très compliqué à comprendre,
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pas seulement parce qu'il y a tellement
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de programmes compliqués à garder en tête
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mais aussi parce que
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il n'y a pas de réponses faciles ici.
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On veut tous naturellement une parfaite intimité
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et une parfaite sécurité
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mais ces deux choses ne peuvent pas coexister.
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Comme vous ne pouvez pas avoir
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un faucon de compagnie dur à cuire
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et un adorable campagnol de compagnie appelé Herbert.
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Soit vous devez perdre l'un d'entre eux
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-ce que vous ne voulez évidemment pas-
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ou vous devez accepter
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des restrictions raisonnables pour chacun d'entre eux.
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Celà dit, la NSA insiste
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que juste parce qu'ils peuvent faire quelque chose
-
ne veut pas dire qu'ils le font
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et qu'il y a des restrictions
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sur leurs opérations
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comme la cour FISA
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qui doit approuver les demandes
-
de surveillance étrangère.
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Mais
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en 34 ans, cette cour a approuvé
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plus de 35 000 demandes
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et refusé seulement 12.
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Oui. Comme la deuxième femme de Robert Durst,
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la cour FISA est dangereusement acceptante.
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"Ecoute, Robert, je ne vais pas
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te poser trop de questions."
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"Je vais juste t'accorder le bénéfice du
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doute que tu ne mérite clairement pas."
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Au moins dit-lui de moins cligner et roter.
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Les rots sont surement ce qu'il y a de plus
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dérangeant dans cette émission"
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Donc peut-être est-il temps pour nous de parler
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d'où les limites devraient se situer,
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et le meilleur endroit pour commencer
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serait la section 215,
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Non seulement parce que
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c'est le plus facile à comprendre
-
mais aussi parce que tout le monde s'accorde
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à dire qu'elle devrait être réformée.
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Du président à Ted Cruz.
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De l'ACLU et la NRA.
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Jusqu'à l'homme
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qui l'a écrit en premier lieu.
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J'était l'auteur principal
-
du "Patriot Act".
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Je peut dire, que sans restrictions,
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le congrès n'avait jamais l'intention
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d'autoriser l'espionnage en masse
-
quand il a voté la section 215.
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Et aucune lecture juste du texte
-
n'autoriserait ce programme.
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Réfléchissez-y.
-
Il était l'auteur.
-
C'est l'équivalent législatif
-
de Lewis Caroll
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voyant le manège-tasse à Disney Land
-
et disant :
-
"Ça doit être maîtrisé."
-
"Aucune lecture juste de mon texte
-
ne permettrait ça."
-
"Vous avez transformé ma très belle histoire
-
de pédophilie psychédélique
-
en un vomitoire criard."
-
"Ce n'est pas ce que je voulais."
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Et même la NSA a admis
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que le nombre de complots terroristes aux ÉU
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que le programme d'écoute téléphonique
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de la Section 215 a permis d'arrêter
-
est d'une seule.
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Et j'aimerais ajouter
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que le complot en question
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impliquait un chauffeur de taxi à San Diego
-
qui a donné 8500$ à un groupe terroriste.
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Et c'est bien le pire complot terroriste
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que j'aie jamais vu
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en dehors de l'histoire de
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Die Hard : Belle journée pour crever.
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Mais voici le gros problème :
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Si on laisse la Section 215 se faire renouveler
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dans l'état où elle est
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sans avoir un vrai débat public
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on est mal partis.
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Parce que la Section 215
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c'est notre canari dans la mine de charbon.
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Si on ne peut pas trouver de solution à ça
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on n'ira nulle-part.
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Et le débat public jusqu'à présent
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s'est montré absolument pathétique.
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Il y a un an
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un ancien membre du congrès
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parlait du programme 215 aux nouvelles.
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Voyez comment ça a été.
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Cette vaste collection de données
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n'est pas vraiment utile
-
et représente une infraction
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sur la vie privée des gens.
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Je crois qu'il faudrait sérieusement
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considérer interrompre…
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Madame Harman, laissez-moi…
-
Laissez-moi vous interrompre un instant.
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Nous avons des nouvelles qui viennent juste d'arriver de Miami.
-
Restez en ligne si vous voulez bien.
-
À l'instant, à Miami
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Justin Beiber
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a été arrêté pour certaines infractions…
-
Le juge énumère les charges.
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…incluant la résistance à son arrestation
-
et la conduite sous influence.
-
Il est actuellement à la Cour
-
pour contester. Voyons comment ça se déroule.
-
En fait, vous savez quoi?
-
Mauvaises nouvelles, je vais devoir interrompre
-
votre interruption sur les nouvelles de Beiber
-
pour une autre interruption,
-
en lien avec une vidéo sur YouTube
-
d'une tortue faisant l'amour à une sandale en plastique
-
Regardons.
-
HEEH
-
HEEH
-
heh
-
Voilà qui résume bien le ton
-
de ce débat à l'importance cruciale.
-
HEEEH
-
Et là encore :
-
Je n'essaie pas de dire
-
que c'est un débat façile,
-
mais nous devons l'avoir.
-
Je sais que c'est déconcertant,
-
et malheureusement, la personne
-
la plus qualifiée pour parler
-
de ce sujet, c'est Edward Snowden,
-
sauf qu'il se trouve présentement en Russie.
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Donc si vous vouliez lui en parler
-
vous auriez à prendre un vol
-
jusqu'à là bas pour le faire
-
et ce n'est pas un voyage plaisant.
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Et la raison pourquoi je le sais
-
c'est que la semaine dernière je suis allé en Russie
-
pour parler à Edward Snowden.
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Et voici ce qui est arrivé.
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Oui, la semaine dernière j'ai passé 48 heures paranoïaques
-
la semaine dernière à Moscou.
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Probablement le dernier endroit sur Terre
-
où l'on peut trouver
-
un imitateur un peu enrobé de Staline
-
discutant avec un faux Lénine peu convainquant.
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Et après avoir expérimenté
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la fameuse hospitalité Russe,
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je suis allé rencontrer Edward Snowden
-
qui est supposé se montrer ici même
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à midi.
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Cependant, 5 minutes après
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l'heure prévue de l'entrevue,
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il m'est venu une pensée troublante.
-
Je ne sais pas,
-
penses-tu qu'il s'en vient?
-
Ouais, il va venir.
-
Parce que j'ai juste envie de dire :
-
Pourquoi il viendrait ?
-
Quand on y pense bien.
-
Je parie 2000 roubles
-
qu'il vient pas.
-
Même si je sais pas combien ça vaut.
-
Tout ce que j'ai à dire, c'est…
-
…un vol de 10 heures pour une chaise vide?
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Je crois que je vais manger ma chemise.
-
Je crois qu'on pourrait avoir un problème
-
parce que notre producteur russe
-
nous a donné une chambre juste en face
-
des anciens bureaux du KGB
-
où se trouve présentement
-
le Bureau de la Sécurité Fédérale,
-
et on vient de m'informer…
-
qu'ils savent qu'on est là.
-
Donc, erm…
-
Donc c'est cela.
-
Bon, eh bien si le…
-
…si le KGB nous écoute :
-
On va activer l'alarme d'incendie
-
si il ne vient pas.
-
Eh merde!
-
Seigneur.
-
Pardonnez-moi du retard.
-
Oh, non, ne vous en faites pas.
-
Putain de merde.
-
Il est vraiment venu.
-
Edward f*ucking Snowden
-
Le héros et/ou traitre le plus fameux
-
de l'histoire américaine contemporaine.
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Et j'ai pour lui une question
-
pour tester sa loyauté.
-
À quel point les États-Unis vous manquent?
-
Vous savez, mon pays est une chose
-
que j'emmène avec moi partout où je vais.
-
Ce n'est pas juste un endr--
-
C'est bien trop compliqué comme réponse.
-
Contentez-vous de dire : "Oui, énormément,
-
c'est le meilleur pays du monde."
-
Oui, mon pays me manque.
-
Ma maisom me manque.
-
Ma famille me manque.
-
Est-ce que les pizza-pochettes vous manquent?
-
Oui.
-
Les pizza-pochettes ma manquent beaucoup.
-
Ok. Et l'état de la Floride?
-
Laissons ce silence
-
parler de lui-même.
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Les couilles à camion?
-
Est-ce que les couilles à camion vous manquent?
-
Ce ne sais pas ce que c'est.
-
Considérez-vous chanceux, Edward…
-
Pas des couilles à camion ordinaires
-
mais des couilles à camion de patriote.
-
Ça fait 2 balles de liberté
-
dans une bourse d'indépendance.
-
Vous vous y êtes pris d'avance.
-
Eh bien, au moins l'un d'entre nous l'a fait
-
Vous savez, à cause du…
-
du souci de…
-
…ce cauchemar kafkaïen que vous vivez.
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Bon, venons-en aux questions.
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Pourquoi avez-vous fait celà?
-
La NSA possède
-
les plus grandes facultés de surveillance
-
jamais vues dans l'histoire.
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Ce qu'ils vous diront,
-
c'est qu'ils ne les utilisent pas
-
pour commettre des actes malfaisants
-
à l'encontre des citoyens Américains.
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En un sens, c'est vrai,
-
mais le vrai problème est
-
qu'il utilisent ces facultés
-
pour nous rendre vulnérables envers eux
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et ensuite dire :
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"Oui j'ai un fusil sur ta tête,
-
mais je ne vais pas tirer la détente."
-
"Fais-moi confiance."
-
Et à quoi ressemblerait la NSA que vous voudriez?
-
Vous avez postulé là bas,
-
donc vous voyez quelque chose de bien
-
dans cette obscure organisation.
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J'ai travaillé sur des systèmes de surveillance de masse
-
contre des hackers Chinois.
-
J'ai vu que
-
ces choses ont une utilité.
-
Et vous voulez que vos espions
-
soient bons dans ce qu'ils font.
-
Pour être honnête.
-
Oui.
-
Ce que vous ne voulez pas
-
c'est qu'ils espionnent
-
à l'intérieur de leur propre pays.
-
Les espions sont super lorsqu'ils sont de notre côté.
-
Mais nous ne pouvons jamais oublier
-
qu'ils sont incroyablement puissants
-
et aussi incroyablement dangereux
-
Et s'ils sont hors contrôle
-
il peuvent se retourner contre nous.
-
On parle donc de 2 choses différentes :
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La surveillance interne
-
et la surveillance étrangère
-
Parce que la surveillance interne
-
les Américains en ont quelque chose à faire,
-
mais la surveillance étrangère
-
ils n'en ont strictement rien à foutre.
-
Eh bien, l'autre question à se poser, c'est :
-
Quand on parle de surveillance étrangère
-
est-ce qu'on l'applique de manières
-
qui sont bénéfiques--
-
Tout le monde s'en fout.
-
En termes de--
-
Ils n'en ont rien à foutre.
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On a espionné l'UNICEF, le fonds pour les enfants.
-
D'accord.
-
On a espionné des avocats négociant…
-
Qu'est-ce que l'UNICEF faisait?
-
Je veux dire,
-
c'est la question n'est-ce pas ?
-
La question, c'est :
-
Que valent ces projet?
-
Allons-nous être plus en sûreté en espionnant
-
l'UNICAF et des avocats qui parlent
-
du prix des crevettes et des cigarettes aux clous de girofles ?
-
Je ne crois pas que les gens trouveront ça correct.
-
Je ne crois pas qu'ils trouveront ça bien,
-
je crois qu'ils diront qu'ils n'en ont vraiment rien à faire.
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Les Américains se foutent de de la surveillance à l'étranger.
-
Vous devez avoir raison.
-
…ce qui a trait à la surveillance globale.
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Ce dont les gens ne se foutent pas,
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c'est si Snowden a réfléchi
-
aux conséquences de divulguer
-
autant d'informations à la fois.
-
Combien de ces documents
-
avez-vous lu?
-
J'ai évalué chacun des documents
-
qui se trouvent dans l'archive.
-
Vous avez lu chacun d'entre eux?
-
Je comprend ce que j'ai divulgué.
-
Mais il y a une nuance entre
-
comprendre le contenu de ces documents
-
et lire ce qu'il y a dans ces documents.
-
J'anticipais ce genre de préoccupation.
-
Parce que quand on divulgue
-
des milliers de documents de la NSA, la dernière
-
chose qu'on voudrait faire, c'est les lire.
-
Je crois qu'il est juste de se demander
-
"Est-ce que cette personne a fait ce qu'il fallait ?"
-
"A-t-elle fait attention ?"
-
Surtout quand on manipule des informations
-
de ce genre.
-
Pour ma défense,
-
je ne manipule plus rien.
-
Il n'en revient plus qu'aux journalistes
-
et ils prennent des mesures de sécurité
-
extraordinaires pour s'assurer que
-
l'information est divulguée de façon responsable.
-
Mais ces journalistes
-
sont moins aptes techiquement que vous.
-
C'est vrai, mais ils comprennent
-
tout comme vous et moi
-
l'importance que
-
leurs actes peuvent avoir.
-
Donc le New York Times a publié
-
une diapositive mal censurée…
-
…et…
-
il était possible
-
d'y lire que quelque chose
-
de déroulait à Mosul
-
contre Al Qaida.
-
C'est un problème.
-
Eh bien, quelqu'un a merdé.
-
Quelqu'un a merdé.
-
Et ce genre de chose arrive en journalisme.
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En journalisme, il faut accepter
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que certaines erreurs peuvent être commises.
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L'erreur est directement liée à la liberté.
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Je vois.
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Mais vous devez quand-même l'assumer.
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Vous leur avez fait part d'informations
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que vous saviez être sensible.
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et qui pourrait ressortir.
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C'est vrai.
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Si les gens agissent de mauvaise foi…
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On ne parle pas de mauvaise foi mais d'incompétence.
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En effet.
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Mais vous ne serez jamais
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à l'abri du risque tant que vous êtes libre.
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On peut être à l'abri du risque
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que lorsqu'on est en prison.
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Bien que les risques soient importants,
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Snowden lui-même m'a exprimé qu'il croyait
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que l'acte en avait valu la peine.
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Vous avez dit dans vos lettres au Brésil :
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"J'étais motivé par l'idée que
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les citoyens méritent de comprendre
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le système dans lequel ils vivent."
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"Ma plus grande peur était que
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personne n'écouterait mon avertissement."
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"Jamais je n'ai été si heureux
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d'avoir eu aussi tort."
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Comment vous sentiez-vous?
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Au début, j'étais terrifié à l'idée
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qu'on allait en parler pour 3 jours
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et que tout le monde l'oublierait ensuite.
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Mais quand j'ai vu
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autant de gens se lever pour dire :
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"Wow, c'est un gros problème."
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"Nous devons faire quelque chose."
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Ça ma paru comme une victoire.
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Même aux États-Unis?
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Même aux États-Unis,
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et je crois qu'on assiste à quelque chose
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où si l'on demande… aux Américains
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de faire des choix difficiles,
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de réfléchir à des dilemnes complexes,
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de penser à des problèmes difficiles…
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…il vous surprendront.
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D'accord.
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Mais voici le problème :
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J'ai demandé à des Américains
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et j'ai été tès surpris.
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Je ne sais pas qui est Edward Snowden.
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On ne vous a jamais parlé d'Edward Snowden?
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Non.
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Je ne sais pas qui est Edward Snowden.
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Je le connais de nom…
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mais je ne pourrais pas vraiment
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vous dire qui c'est.
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Il, erm…
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Il a vendu des informations à des gens.
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Il a révélé des informations
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qui n'auraient pas dû être révélées.
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Edward Snowden a divulgué des documents
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sur Wikileaks.
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Edward Snowden a révélé un paquet de
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choses secrètes, j'imagine.
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Ou d'infos sur Wikileaks.
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Edward Snowden a divulgué…
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il est en charge de Wikileaks?
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Je suis en charge de Wikileaks.
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Ce n'est pas idéal.
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D'un autre côté:
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J'imagine que vous pourriez revenir
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étant donné que personne ne sais
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qui vous êtes ou ce que vous avez fait.
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On ne peut pas s'attendre à ce que tout le monde
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soit informé de façon homogène.
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Donc l'avez-vous fait pour résoudre quelque chose?
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Je l'ai fait pour donner aux Américains
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une chance de décider pour eux-même
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le genre de gouvernement qu'ils veulent.
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C'est le genre de choix que
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les Américains doivent faire eux-même.
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Celà va sans dire que c'est
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une conversation critique.
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Mais sommes-nous en mesure
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que nous sommes en mesure d'avoir ?
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Car elle est si complexe.
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Nous le la comprenons pas réellement.
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C'est un débat difficile.
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Bien des gens auront même de la difficulté
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à la conceptualiser.
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Le problème est que
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l'internet est énormément complexe
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et qu'une grande partie nous en est cachée.
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Fournisseurs de service, ingénieurs,
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techniciens, numéros de--
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Laissez-moi vous interrompre, Edward.
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Car vous décrivez tout le problème.
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Oui.
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Vous me parlez de tout ça.
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Moi j'y comprend rien.
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C'est comme un informaticien qui viens vous voir.
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et vous faites "Eeh merde!"
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À dire vrai…
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"Ne me montrez rien".
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"Je ne veux pas apprendre."
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"Vous sentez la soupe en boite."
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C'est tout un défi de comprendre
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comment vulgariser
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le genre de chose qui nécessite des années
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de connaissances techniques
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et de faire rentrer ça dans une minute.
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Donc je comprend votre problème.
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Mais le problème est que
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vos actions n'aurons un impact
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que si on arrive à mener ce débat à bien.
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Donc laissez-moi vous aider.
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Vous aviez mentionné dans une entrevue
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que la NSA se passait
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des photos des personnes nues.
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Oui, dans ce domaine
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c'est pas vraiment un problème.
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Aux yeux de la NSA.
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Parce qu'on voit des photos de gens nus
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presque tout le temps.
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Ça.
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C'est ce qui terrifie les gens.
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Parce qu'on a demandé ÇA aux Américains…
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…et voici ce qu'on a eu.
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Le gouvernement ne devrait pas pouvoir
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regarder nos photos de bite.
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Si le gouvernement pouvait regarder
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des photos du pénis de Gordon,
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je verrais ça comme une invasion
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de ma vie privée.
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Oui, si le gouvernement regardait
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des photos de mon pénis, je serais furieux.
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Il ne devraient jamais faire ça.
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Si le gouvernement avait une photo
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de ma bite.
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Si mon mari m'envoyait
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une photo de son pénis
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et que le gouvernement y avait accès,
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je voudrais faire fermer ce programme.
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J'aimerais que le programme des photos
de bite change.
-
Moi aussi, j'aimerais que le programme
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des photos de bite change.
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Ce serait une très bonne chose
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qu'on change ce programme.
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J'aimerais qu'on l'ajuste,
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j'aimerais qu'il soit sujet à des lois
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claires et transparentes
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et qu'on nous les fasse savoir
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pour comprendre à quoi elles servent
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ou pourquoi on les garde.
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(Reporter) Croyez qu'un tel programme
existe?
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Je ne crois pas que ça existe, non.
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Non.
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Si je savais que le gouvernement
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avait une photo de ma bite…
-
…ça me ferait vraiment chier.
-
Eh bien…
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La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas
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de programme nommé "le programme des
photos de bite".
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La mauvaise nouvelle, c'est qu'ils récoltent
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quand même les informations de tout le monde
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incluant vos photos de bite.
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Pensez-vous que le dernier gars
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a envoyé une photo de sa bite récemment?
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N'essayez pas de devinez, j'ai la réponse.
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C'est vrai.
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J'ai envoyé une photo de ma… bite.
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Et je l'ai envoyé à une fille. Récemment.
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C'est la limite le plus important
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pour la plupart des gens.
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"Est-ce qu'ils peuvent voir ma bite?"
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Donc comme nous sommes dans le sujet…
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…regardez dans ce dossier.
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Ceci…
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…est une photo de ma bite.
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Donc nous allons énumérer chaque programme
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de la NSA et vous allez m'expliquer ses capacités
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en lien avec cette photo…
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…de mon pénis.
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702 Surveillance : Peuvent-ils voir ma bite?
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Oui.
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L'amendement à l'acte FISA en 2008
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qui inclus la section 702
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permet la collection de masse
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des communications sur internet
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partant vers ou depuis un point à l'étanger.
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Collection de masse,
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ça inclus mon pénis.
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Vous avez tout compris.
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Ce n'est pas ce que…
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Vous avez compris ?
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Oui.
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Parce que c'est… Oui, enfin bref.
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Donc, si vous avez votre adresse courriel,
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disons GMail, sur un serveur à l'étranger
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ou transféré à l'étranger,
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où dès que l'information traverse
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la frontière des États-Unis…
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…vos saletés se retrouvent dans nos systèmes.
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Donc, pas nécesssaire d'envoyer
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sa bite en Allemagne?
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Non.
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Même si votre destinataire
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se trouve aux États-Unis
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l'échange que vous avez eu
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avec votre femme
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peut aller de New York
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jusqu'à Londres et revenir
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et se retrouver dans nos systèmes.
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Executive Order 12333 : Bite ou pas de bite?
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Oui.
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L'EO 12333, c'est ce que la NSA utilise quand
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quand les autres autorités ne sont pas aussi
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acharnées sur vous qu'ils le voudraient.
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Par exemple--
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Comment vont-ils voir ma bite?
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Tout ce qui m'intéresse, c'est mon pénis.
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Quand vous envoyez vos saletés
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via GMail, par exemple,
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cette information se retrouve sur les
serveurs de Google.
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Google peut déplacer ces données
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entre ses nombreux centres de données
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de manière transparente
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sans que vous le sachiez.
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Vos données pourraient avoir circulé en dehors
-
des frontières américaines
-
Oh non…
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temporairement.
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Quand vos saletés ont été envoyés par GMail
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la NSA en a reçu une copie.
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Prism.
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Prism, c'est avec ça qu'ils accèdent
à vos saletés
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chez Google, avec leur aide.
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Tous les partenaires de Prism
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des compagnies comme Google, Facebook, Yahoo…
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sont mandatées par le gouvernement pour agir
-
un peu comme leur Shérif de surveillance.
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Des Shérifs de bites.
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En effet.
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Erm, Upstream?
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Upstream, c'est avec ça qu'ils interceptent
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vos saletés lorsqu'elles circulent
sur internet.
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Ok, Mystic.
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Si vous parlez de vos saletés à quelqu'un
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au téléphone ?
-
Oui.
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Est-ce qu'ils ont accès au contenu
-
de mon appel
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ou juste la durée ?
-
Ils ont aussi accès au contenu,
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mais seulement pour certains pays.
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Si vous êtes en vacances aux Bahamas?
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Oui.
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Et dernièrement…
Voulez-vous…
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Non, je ne sais même pas…
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…quoi faire avec ça.
-
Gardez ça en lieu sûr.
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C'est une grande responsabilité.
-
Oui, c'est une très grande responsabilité,
-
c'est le principe.
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Est-ce que je devrais--?
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Non, vous ne devriez certainement pas,
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et il est même impensable
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que vous fassiez une chose pareille.
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À vrai dire, c'est tout à fait pensable.
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215 meta-data?
-
Non.
-
Bien.
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Mais…
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Franchement, Ed!
-
Ils pourraient probablement retracer
-
la personne avec qui vous partagez vos photos
-
parce qu'ils peuvent voir
-
les personnes à vous vous envoyez des textos
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et les gens que vous appelez.
-
Si vous appelez
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le centre d'agrandissement du pénis
à 3 heures du matin
-
et que votre appel dure 90 minutes?
-
Ils auraient un rapport contenant
-
votre numéro de téléphone
-
qui appelle ce numéro de téléphone
-
(le centre d'agrandissement du pénis).
-
Ils diraient qu'il ne savent pas
-
que c'est un centre d'agrandissement du pénis
-
mais ils peuvent très bien aller vérifier.
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Edward, si la population des États-Unis
-
comprenait ça…
-
…tout le monde serait horrifié.
-
Je n'avais jamais pensé à le voir
-
du point de vue…
-
…du point de vue de vos saletés.
-
Est-ce que la morale à en tirer serait :
-
"Jusqu'à ce que tout ça
-
soit résolu…
-
…évitez de prendre votre bite en photo.
-
Arrêtez complètement de le faire."?
-
Non, si on fait cela…
-
Attendez, vous êtes en train de me dire "non"?
-
Oui.
-
On devrait continuer de prendre
-
des photos de sa bite?
-
Oui, on ne devrait pas changer nos habitudes
-
parce qu'une agence gouvernementale
quelque part
-
fait des choses malsaines.
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Si l'on sacrifie nos valeurs
-
sous l'effet de la peur, c'est qu'on ne tient
-
pas vraiment à ces valeurs.
-
Voilà une réponse fort inspirante
-
à la question :
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"Pourquoi est-ce que tu m'envoies
-
une photo de ta bite?"
-
"Parce que j'aime l'Amérique !"
-
Et voilà, chers concitoyens.
-
Nous devrions tous être prêts à mener
-
ce débat capital,
-
car le premier Juin,
-
il est impératif que nous ayons un débat
-
adulte et rationnel
-
pour déterminer si notre sûreté nous vaut
-
de vivre dans un pays de Shérifs de bite
-
mandatés par le gouvernement.
-
Et avec ma mission désormais accomplie
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il me restait encore le temps pour
-
une dernière chose.
-
Finalement, félicitations pour l'Oscar
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qu'a remporté Citizenfour.
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Je sais que vous n'avez pas pu vous
présenter à la remise du prix
-
pour des raisons évidentes, donc…
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Je me suis dis qu'on célébrerait ça ensemble.
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Santé.
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Wow, c'est…
-
c'est vraiment quelque chose.
-
Je vous remercie.
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De rien.
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Que pensez-vous de mes chances
-
de m'en retourner sans problème?
-
Si vous n'étiez pas encore sur la liste
-
vous l'êtes désormais.
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Est-ce que, erm…
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Est-ce que c'est… Ça c'était…
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une farce? Ou est-ce que c'est vrai?
-
Non, c'est vraiment vrai.
-
Vous êtes associé à moi désormais.
-
Ok.
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Soyons clair, NSA :
-
Je n'ai jamais rencontré cet homme,
-
donc enlevez-moi de votre p* ! de liste.
-
Je ne veux pas rester coincé en Russie,
-
Je veux rentrer chez moi.
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Et maintenant, pour que vous le sachiez.
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Pour tout vous dire.
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Nous sommes entrés en contact avec la NSA,
-
le Conseil National de Sécurité
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et la Maison Blanche,
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et nous leur avons demandé de nous informer
-
sur les capacitées de détection de photos
-
de bite des programmes dont Snowden
-
nous a parlé.
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Ce qui m'a permis d'écrire quelques
-
courriels bien drôles à ces agences
gouvernementales.
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Ils n'ont pas souhaité me répondre
-
et je les comprend
-
pour toutes les raisons imaginables.