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Un poème pour les pole dancers qui ne savent pas dire non | Harry Baker | TEDxExeter

  • 0:14 - 0:16
    Dans les rues de China Town,
  • 0:17 - 0:19
    Trop de lumières crues,
  • 0:20 - 0:22
    D'obscurs mets cuits vapeur.
  • 0:22 - 0:23
    (Rires)
  • 0:25 - 0:27
    J'avais envie de commencer avec un haiku.
  • 0:27 - 0:29
    (Rires)
  • 0:31 - 0:35
    Bonjour, je suis Harry.
    Ravi d'être parmi vous à nouveau.
  • 0:35 - 0:39
    J'ai presque terminé mes études à Bristol.
  • 0:39 - 0:43
    J'aimerais partager avec vous
    quelques vers de cette période de ma vie.
  • 0:43 - 0:48
    Le premier poème est intitulé :
    « Transi amoureux à la Fête des Bleus ».
  • 0:48 - 0:51
    Je le dédicace au génie de Bristol
  • 0:51 - 0:56
    qui a ouvert un kebab nocturne dans un van
    et qui l'a appelé Jason Doner Van.
  • 0:56 - 0:58
    (Rires)
  • 1:04 - 1:08
    Nos regards se sont croisés
    A travers la salle, entrelacés,
  • 1:08 - 1:09
    Son sourire m'a attiré,
  • 1:09 - 1:13
    Aussi surement que le parfum
    De Jason Doner Van quand j'ai faim.
  • 1:13 - 1:16
    La salle, j'ai traversé,
    Avant de percuter.
  • 1:16 - 1:21
    Je danse, maladroit,
    Tel Jason Donovan, un samedi soir.
  • 1:21 - 1:25
    On l'appelle Bex.
    Époustouflante Bex, saisissante Bex.
  • 1:25 - 1:27
    Un seul regard,
    Je suis vertical et hagard.
  • 1:27 - 1:30
    Les poils en érection.
  • 1:30 - 1:32
    Quelle poésie !
  • 1:32 - 1:35
    Voilà Bex,
    Belle Bex, saisissante Bex.
  • 1:35 - 1:37
    Un seul regard et je pense au sexe,
  • 1:37 - 1:38
    Pas à la théorie des ensembles.
  • 1:38 - 1:40
    A ce stade, pas de définition
    d'un ensemble.
  • 1:40 - 1:43
    Même une naïve compréhension
    d'une sélection d'éléments,
  • 1:43 - 1:44
    mène à des paradoxes.
  • 1:44 - 1:47
    L'ensemble de tous les ensembles
    ne peut être un ensemble,
  • 1:47 - 1:49
    sans devoir s'inclure comme ensemble.
  • 1:49 - 1:51
    Qu'elle comprenne la beauté
    de toutes les femmes du monde,
  • 1:51 - 1:53
    mène à une contradiction d'idées.
  • 1:53 - 1:55
    Fut-elle un ensemble,
    elle serait fine-ie.
  • 1:56 - 2:01
    Bex. J'en ai l'estomac noué.
    J'm'enfilerais bien une Beck's.
  • 2:04 - 2:07
    Bex. Ce n'est pas la méthode Coué,
    Elle est aussi séduisante qu'une Beck's.
  • 2:07 - 2:10
    Je veux lui envoyer un sms,
    qui se termine par x.
  • 2:10 - 2:13
    J'ajouterai un émoticon,
    en prétendant que c'est pas con.
  • 2:13 - 2:16
    Quand ses lèvres s'entrouvrent,
  • 2:16 - 2:19
    telles un ascenseur
    enfumé par des boules-puantes,
  • 2:20 - 2:25
    elle me demande :
    « Et si tu te mettais au pole dancing ? »
  • 2:28 - 2:31
    Je lui réponds :
    « Je ne suis pas ce genre de mec. »
  • 2:31 - 2:34
    Elle dit : « Les filles aiment
    que les gars viennent avec. »
  • 2:34 - 2:35
    Je dit : « Tu plaisantes ?
  • 2:35 - 2:38
    Le pole dance ?
    Seul un pervers aime,
  • 2:38 - 2:41
    ou un Est-Européen perturbé,
  • 2:43 - 2:45
    ou les deux ensemble. »
  • 2:45 - 2:47
    C'est bon pour la ligne,
    persiste-t-elle.
  • 2:47 - 2:51
    D'une séance gratuite, tu es digne,
    pour tester ton potentiel.
  • 2:51 - 2:54
    Dans mon esprit,
    non pas LA fitness, mais LA Confidential,
  • 2:54 - 2:56
    l'obscur club masculin d'Ealing,
  • 2:56 - 3:00
    pas le thriller de Kevin Spacey.
  • 3:00 - 3:03
    De toute façon, je réponds :
    « Je n'ai pas de force dans les bras. »
  • 3:04 - 3:07
    Une pote à elle nous interrompt :
    « Montre tes biceps, Bex. »
  • 3:07 - 3:12
    Imaginez Popeye sous stéroïde,
    sur un cliché polaroïd,
  • 3:12 - 3:14
    mais sublime.
  • 3:14 - 3:18
    C'est ma première semaine de cours.
    Sans amis, je ne suis pas sur du velours.
  • 3:18 - 3:22
    C'est ma première semaine de cours.
    Sans amis, je ne suis pas sur du velours.
  • 3:22 - 3:25
    C'est cool qu'une personne
    ait envie de me parler.
  • 3:25 - 3:27
    Surtout que c'est une beauté.
  • 3:27 - 3:30
    Je continue la conversation,
    même si je suis circonspect.
  • 3:30 - 3:34
    Pour peu qu'elle soit raisonnable,
    il y a une réponse sensée à toute question
  • 3:34 - 3:37
    Danseur de pole dancing improbable
    je ferai, mais passons.
  • 3:37 - 3:40
    Je lui demande si elle sera là.
  • 3:40 - 3:45
    Elle me répond :
    « Je m'occuperai de toi. »
  • 3:45 - 3:48
    Je me la joue zen,
    De mes amis, j'imite la façon.
  • 3:48 - 3:50
    C'est sûr, je gouterai à cette session.
  • 3:50 - 3:51
    (Rires)
  • 3:51 - 3:53
    Ne serait-ce que pour y retrouver Bex.
  • 3:53 - 3:57
    Oh Bex, ensorceleuse Bex,
    enchanteresse Bex,
  • 3:57 - 4:02
    J'aurais dû m'attendre
    à ce qui m'attendait, Bex t'es pas tendre.
  • 4:03 - 4:05
    A la séance d'essai, 50 participants.
  • 4:05 - 4:08
    Pas besoin de faire des maths
    depuis longtemps,
  • 4:08 - 4:11
    Pour comprendre que je suis le seul gars.
  • 4:11 - 4:12
    (Rires)
  • 4:12 - 4:15
    Séducteurs sont ses mensonges,
    J'y ai cru comme dans un songe.
  • 4:15 - 4:18
    Telle était précisément son intention,
    Car durant son allocution,
  • 4:18 - 4:21
    l'entraîneur nous appelle à l'unisson :
    Mesdemoiselles.
  • 4:21 - 4:25
    Sans manquer dans ma direction de lancer
    un sourire sensuel.
  • 4:25 - 4:28
    J'ai compris que je vais passer
    les 55 prochaines minutes
  • 4:28 - 4:30
    à tenter de cacher, ...
  • 4:31 - 4:32
    cacher ma honte, tout azimut.
  • 4:32 - 4:34
    (Rires)
  • 4:34 - 4:35
    Chez moi, on peut constater
  • 4:35 - 4:39
    certes ma pomme d'Adam,
    mais pas seulement.
  • 4:39 - 4:41
    Ma maladresse est frappante.
  • 4:41 - 4:44
    Je ne suis pas aidé
  • 4:44 - 4:47
    par des mains moites,
    des genoux flageolants, des bras ballants.
  • 4:47 - 4:50
    Sur mes mollets,
    une marque de brûlure apparaît.
  • 4:50 - 4:53
    Je suis stressé mais n'en montre rien.
    Calme et prêt,
  • 4:53 - 4:54
    pour le pole dance.
  • 4:54 - 4:56
    Je ne pense pas
    que je danse comme un manche.
  • 4:56 - 4:58
    (Rires)
  • 4:58 - 5:01
    Je saute, je me tortille,
    sur le parquet, je m'agenouille
  • 5:01 - 5:06
    Genoux et ego sont mis à mal.
    Ouille ! Aille !
  • 5:06 - 5:08
    Bex s'approche de moi
    avec la leçon qu'elle a promise.
  • 5:08 - 5:11
    Bien que de sa compagnie je sois béat,
  • 5:11 - 5:14
    Elle me dit avec franchise :
    « J'en reviens pas que tu sois là ! »
  • 5:14 - 5:15
    Ça ne m'encourage pas.
  • 5:15 - 5:16
    (Rires)
  • 5:16 - 5:19
    Quand l'entraîneur annonce
    la fin de la session,
  • 5:19 - 5:22
    Mon dernier souffle
    est un soupir de soulagement.
  • 5:22 - 5:25
    Impitoyablement, elle enfonce
    mes dernières illusions.
  • 5:25 - 5:26
    Je n'ai plus de rêve, évidemment.
  • 5:26 - 5:30
    « Je vous invite à participer
    aux prochaines activités :
  • 5:30 - 5:34
    La semaine prochaine, soirée
    avec le club de football américain.
  • 5:34 - 5:38
    Le mois prochain,
    séance photo pour notre calendrier.
  • 5:38 - 5:43
    Et de nous montrer les calendriers
    de filles en lingerie sexy.
  • 5:43 - 5:46
    Du regard, je croise Bex,
    et télégraphe mon message.
  • 5:46 - 5:50
    Ma mère m'a éduqué
    en faveur de l'égalité des sexes.
  • 5:50 - 5:55
    Certe, j'aimerais tant que ce visage
    novembre puisse représenter.
  • 5:55 - 5:56
    (Rires)
  • 5:56 - 6:00
    Pour l'inscription, 20 euros,
    c'est un peu trop.
  • 6:00 - 6:01
    (Rires)
  • 6:02 - 6:05
    Même si on reçoit en cadeau
    un slip à damner un saint.
  • 6:05 - 6:09
    Sur mon chemin,
    vers un resto de l'Union chrétienne,
  • 6:09 - 6:11
    j'exhibe mes jambes nymphéennes,
  • 6:11 - 6:14
    tente de convaincre
    que le pole fitness a une légitimité.
  • 6:14 - 6:16
    Mais en vain.
  • 6:16 - 6:20
    Je suis persuadé,
    que dire non a du bon.
  • 6:20 - 6:23
    Avec un ami, sinon,
    Je m'y rendrai l'année prochaine.
  • 6:23 - 6:24
    Merci.
  • 6:24 - 6:25
    (Applaudissements)
  • 6:30 - 6:31
    J'ai grandi à Londres.
  • 6:31 - 6:34
    Ce qui est bien avec Londres,
    c'est que,
  • 6:34 - 6:38
    où qu'on aille, partout ailleurs,
    tout le monde est super cool.
  • 6:39 - 6:41
    (Rires)
  • 6:41 - 6:43
    Bristol ne fait pas exception.
  • 6:43 - 6:46
    Une autre caractéristique chouette
    à Bristol, comparé à Londres,
  • 6:46 - 6:48
    c'est que la ville est assez proche
    de la plage.
  • 6:48 - 6:51
    C'est un hasard si cette plage
    relativement proche
  • 6:51 - 6:54
    s'appelle Weston-super-Mare.
  • 6:54 - 6:55
    (Rires)
  • 6:55 - 6:59
    Je vois que vous connaissez.
  • 6:59 - 7:01
    Le semestre commence
    en septembre, octobre.
  • 7:01 - 7:03
    Je me réjouissais beaucoup,
  • 7:03 - 7:05
    mais pensais qu'il était préférable
    d'attendre le bon moment.
  • 7:05 - 7:09
    Voici un poème sur ce qui est arrivé
    quand nous y sommes allés.
  • 7:09 - 7:11
    Ça s'appelle :
    « Weston-super-Cauche-Mare ».
  • 7:11 - 7:13
    (Rires)
  • 7:15 - 7:17
    La scène, imaginez !
  • 7:17 - 7:20
    Un groupe d'ados excités.
  • 7:20 - 7:21
    2 de chaque côté,
  • 7:21 - 7:24
    Vous au centre, à mes côtés.
    Je salive de bonheur.

  • 7:24 - 7:25
    Si excités,
  • 7:25 - 7:27
    à ne presque pas pouvoir résister
    et faire pipi,
  • 7:27 - 7:29
    un filet chaud venu avant l'heure.
  • 7:29 - 7:33
    Mais vous tenez bon.
    Le froid glacial vous a envahi.
  • 7:33 - 7:37
    Presque nu comme un ver,
    votre décision vous paraît téméraire.
  • 7:37 - 7:40
    Le climat vous paraissait meilleur
    vu de l'intérieur.
  • 7:40 - 7:43
    De la chaleur du salon,
    impossible de savoir s'il y a du vent.
  • 7:43 - 7:46
    Mais dehors, maintenant,
    Le vent est un bébé ouragan.
  • 7:46 - 7:51
    Voici notre plan initial : sur la plage
    en maillot, un peu de bronzage,
  • 7:51 - 7:54
    course sur le sable blanc,
    les tongs en main,
  • 7:54 - 7:55
    baignade dans les flots accueillants.
  • 7:55 - 7:58
    Une serviette suffira.
    Baignade avant le soleil couchant.
  • 7:58 - 8:02
    L'air chaud nous séchera,
    nous réchauffera.
  • 8:02 - 8:03
    Mais tous vos plans vont à l'eau.
  • 8:03 - 8:06
    Pourquoi n'avez-vous pas
    entendu les signaux ?
  • 8:06 - 8:09
    On est le 25 février,
  • 8:10 - 8:14
    Le soleil pointe un rayon sympa
    depuis des lustres, assurément,
  • 8:14 - 8:17
    Mais ça ne change pas la réalité
    qu'on est en hiver techniquement.
  • 8:17 - 8:20
    Il fait plus froid d'un paletot
    que ce que vous pensiez plus tôt.
  • 8:20 - 8:22
    La serviette sur les épaules,
  • 8:22 - 8:25
    le pantalon de rechange
    sur votre maillot.
  • 8:25 - 8:26
    A peine arrivé,
  • 8:26 - 8:30
    vous vous sentez toujours comme au Pôle
    le froid vous fait greloter.
  • 8:30 - 8:33
    On fait parfois, c’est vrai,
    des choses idiotes.
  • 8:33 - 8:35
    Ne pas se sentir vieux, tel est l'intérêt.
  • 8:35 - 8:38
    J'aurai 20 ans, dans quelques semaines.
  • 8:38 - 8:40
    A titre d'antidote,
    Sur la plage sont tous mes potes.
  • 8:40 - 8:42
    Vanessa, Rebecca, Mandala McGregor,
  • 8:42 - 8:44
    Suzie, Sue, James et nous.
  • 8:44 - 8:46
    Nous sommes tous sur le même bateau,
  • 8:46 - 8:47
    alors, autant rester zen.
  • 8:47 - 8:51
    Weston-super-Mare,
    soit, Weston-super-Gadoue.
  • 8:51 - 8:54
    De mes pas, pas de bruit sourd,
  • 8:54 - 8:57
    mais un bruit de flatulence.
  • 8:57 - 8:59
    Cependant, je m'en balance.
  • 8:59 - 9:02
    Peu me chaut la boue
    jusqu'aux genoux,
  • 9:02 - 9:06
    je tiens à admirer le panorama.
    Je suis un mec comme ça.
  • 9:06 - 9:10
    Côte à côte sur la côte,
    avec Mandy, je décide, pas de faux-fuyant,
  • 9:10 - 9:12
    de ne pas partir sans entrer dans l'océan.
  • 9:12 - 9:13
    Arrêt sur image.
  • 9:13 - 9:16
    Polaroid, nos bouches ouvertes,
    à notre grand dam,
  • 9:16 - 9:18
    surtout, ne pas avaler la gadoue.
  • 9:18 - 9:20
    Pas totalement hippopotame,
  • 9:20 - 9:23
    néanmoins cernés de boue.
  • 9:23 - 9:27
    A demain ne pensons pas.
    Aujourd'hui est bien suffisant.
  • 9:27 - 9:31
    Aujourd'hui, on prend tous les risques.
  • 9:31 - 9:34
    100% de moi croit profondément
  • 9:34 - 9:37
    que s'éclater rime avec créativité,
  • 9:37 - 9:39
    peu importe le lieu et le temps.
  • 9:39 - 9:44
    Je ne parle pas d'ados bourrés,
    nauséeux et vociférants « yoloo ».
  • 9:44 - 9:50
    Mais d'un mec interrogatif :
    « un paquet de Polo est-il laxatif ? »
  • 9:51 - 9:54
    Et suffisamment téméraire pour vérifier.
  • 9:54 - 9:55
    (Rires)
  • 9:55 - 9:57
    Assez laxatif.
  • 9:57 - 9:58
    (Rires)
  • 9:58 - 10:01
    Les conséquences, il faut les envisager,
  • 10:01 - 10:03
    et arriver à la conclusion :
    « Pourquoi pas ? »
  • 10:03 - 10:08
    Telle est la raison de presque remettre
    mon inscription au club de pole dancing,
  • 10:08 - 10:12
    de vouloir essayer mon allocution
    d'allemand en rappant,
  • 10:12 - 10:15
    mais de la réaliser en stripteasant.
  • 10:15 - 10:16
    (Rires)
  • 10:16 - 10:20
    J'ai raté de peu la meilleure cotation,
    en allemand.
  • 10:20 - 10:23
    Voilà pourquoi, sortant de la mer,
    grelotant, nu comme un ver,
  • 10:23 - 10:25
    une toute petite partie de moi,
    se sent comme un roi.
  • 10:25 - 10:29
    A ce moment, une de mes tongs, j'ai perdu,
  • 10:29 - 10:33
    mon maillot est si souillé
    que j'ai dû l'enlever,
  • 10:33 - 10:36
    mon T-shirt et la serviette,
    par les vagues, sont détrempés.
  • 10:36 - 10:39
    Je suis un roi maculé,
    à la recherche d'une baraque à frites.
  • 10:39 - 10:43
    Le garde-côte veille,
    s'assure de ma bonne conduite.
  • 10:43 - 10:46
    Il me déconseille de rester là,
    « Attention aux tessons de bouteilles. »
  • 10:46 - 10:48
    (Rires)
  • 10:51 - 10:54
    Du West Country, quand on a l'accent,
    on peut tout dire.
  • 10:54 - 10:56
    L'avertissement n'est jamais menaçant.
  • 10:56 - 10:57
    (Rires)
  • 10:57 - 11:01
    La plage n'est pas, sans vouloir médire,
    exactement ce que j'imaginais.
  • 11:01 - 11:04
    Ce je ne sais quoi de sinistre et mauvais
    dans une station balnéaire,
  • 11:04 - 11:07
    la nuit, au milieu de l'hiver.
  • 11:07 - 11:10
    C'est le moment de rentrer chez moi,
  • 11:10 - 11:13
    mais pas de train avant trois heures.
  • 11:13 - 11:15
    Dans trois heures, c'est certain,
    je serai mort de froid.
  • 11:15 - 11:16
    (Rires)
  • 11:16 - 11:19
    Vaillamment, je décide de persévérer.
  • 11:19 - 11:21
    Certains rêvent de devenir fortuné,
    d'autres de célébrité,
  • 11:21 - 11:23
    moi, je veux juste chaudement m'habiller.
  • 11:23 - 11:27
    « New Look Femme » m'a éjecté,
    c'est probablement une bonne idée.
  • 11:27 - 11:30
    Hormis la mort,
    il me reste une seule chance.
  • 11:30 - 11:36
    Mon sens inné pour l'élégance,
    pour la branchitude,
  • 11:36 - 11:39
    mon sens moral un peu prude
    aurait pu empêcher ce qui va arriver.
  • 11:39 - 11:43
    Hélas, mon moral est bien bas,
    et tout est fermé.
  • 11:43 - 11:48
    Je me rends chez Carrefour,
    la mode à prix fou,
  • 11:48 - 11:52
    la, la, la, la, na, na, na, na.
  • 11:52 - 11:57
    Il y a des peignoirs et des tongs.
    Exactement ce qu'il me faut.
  • 11:57 - 12:01
    na, na, na, na, na, na, na, na.
  • 12:01 - 12:03
    Je positive !
  • 12:03 - 12:05
    (Rires)
  • 12:05 - 12:08
    De la plage, je suis passionné
    dans la mer, j'adore me baigner.
  • 12:08 - 12:11
    Les aventures m'enflamment,
    car de la liberté je suis fan.
  • 12:11 - 12:14
    J'adore les gens exaltés,
    prêts à tout et spontanés.
  • 12:14 - 12:17
    De la vie je raffole,
    je m'attache à ceux qui l'aiment autant.
  • 12:17 - 12:22
    Que ce soit pour la gloire,
    ou pour conter une belle histoire.
  • 12:22 - 12:25
    On n'est pas né pour rester insignifiant.
  • 12:25 - 12:29
    A chaque coucher de soleil,
    ni remords, ni regrets.
  • 12:29 - 12:32
    Rien de tel que le plaisir,
    s'amuser au plus haut degré.
  • 12:32 - 12:36
    En peignoir, à y réfléchir,
    40% de coolitude en plus.
  • 12:36 - 12:37
    (Rires)
  • 12:37 - 12:41
    Particulièrement, quand en dessous,
    pas de dessous : on est tout nu.
  • 12:41 - 12:42
    (Rires)
  • 12:42 - 12:46
    Imaginez un instant, vos rires fous, et
    le toucher des microfibres molletonnées.
  • 12:46 - 12:47
    (Rires)
  • 12:52 - 12:56
    Combinez ça à la bise,
    et à mon aspiration à la liberté.
  • 12:56 - 13:00
    Telle est ma témérité :
    avec passion, découvrir des surprises.
  • 13:00 - 13:04
    Les conséquences, il faut les envisager,
  • 13:04 - 13:07
    et arriver à la conclusion :
    « Pourquoi pas ? »
  • 13:07 - 13:09
    Merci.
  • 13:09 - 13:10
    (Applaudissements)
Title:
Un poème pour les pole dancers qui ne savent pas dire non | Harry Baker | TEDxExeter
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un évènement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Voici deux poèmes sur la valeur du refus et du « pourquoi pas ».
Les poèmes effleurent les premières semaines à la fac, le pole-dance, la station balnéaire Weston-Super-Mare et l'impression des microfibres sur la peau.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:31

French subtitles

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