Les Idées dans l'Économie

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APPRENEZ L'ÉCONOMIE, COMPRENEZ LE MONDE

LES PRINCIPES DE L'ÉCONOMIE

LES IDÉES DANS L'ÉCONOMIE

[Alex] Dans les vidéos précédentes

on a vu que l'accumulation de capital
peut stimuler la convergence économique,

mais l'accumulation
de capital perd de son élan

lorsque les pays deviennent plus riches.

Les pays les plus avancés s'épanouissent

par le développement des idées,
mais de quelle manière ?

Comment avoir plus d'idées
et de meilleures idées ?

Isolée, une bonne idée
peut sembler fortuite.

Elle peut surgir
lorsque vous prenez votre douche

ou la nuit, avant d'aller vous coucher.

Mais en prenant un peu de recul,

on voit que la création de nouvelles idées
sur une plus large échelle

n'est surtout pas fortuite.

Il faut des ingrédients-clés
pour faire naître de nouvelles idées.

Les idées ne sont pas
une aubaine qui tombe du ciel.

Elles poussent dans la terre
des bonnes institutions.

Laissez-moi vous donner
un exemple concret.

Vous ne connaissez
peut-être pas la navette volante,

mais c'était
l'une des plus grandes inventions

de la révolution industrielle.

La navette volante
a amélioré le métier à tisser,

permettant une production
de tissu plus rapide et moins chère,

ainsi, partout dans le monde,

on pouvait se procurer
des vêtements neufs et propres.

Pour la première fois dans l'histoire,

la mode n'était plus
réservée qu'aux richards.

La navette volante
a été inventée par John Kay.

Et qu'a-t-il reçu en échange ?

Les tisserands, pensant que son invention
allait les priver de travail,

ont détruit les nouveaux métiers à tisser

et ont réduit la maison de Kay en cendres.

En dépit d'être l'auteur
de la plus grande invention

qui a lancé la Révolution Industrielle
et amélioré le monde,

Kay s'est réfugié en France
pour sauver sa peau,

où il est mort sans le sou.

Je ne sais pas pour vous,

mais si j'avais vu
ce qui était arrivé à John Kay,

je n'aurais pas eu
le courage de poursuivre mon invention.

Comparons l'histoire de Kay
avec celle d'un grand innovateur

plus contemporain : Steve Jobs.

Il a non seulement gagné beaucoup d'argent
grâce à ses innovations,

mais aussi des prix culturels.

Jobs est devenu une icône à émuler.

Cela nous renvoie
aux institutions et aux motivations.

Les institutions américaines
contemporaines ont créé

un environnement prospère
dans lequel les entrepreneurs

s'épanouissent
et font naître de nouvelles idées.

Si vous avez une bonne idée,
les institutions américaines

savent motiver la poursuite
de sa concrétisation.

Il y a des incubateurs
et des investisseurs de capital-risque

qui peuvent aider
à commencer une entreprise,

des lois qui protègent les idées,

une culture qui idolâtre les innovateurs,

et des marchés
qui récompensent généreusement

les idées qui attirent les consommateurs.

Pour John Key, un monde dans lequel
il profiterait de son travail

était un monde de rêve.

Aux États-Unis,
et presque partout ailleurs,

on crée des idées pour en tirer profit.

Soixante-dix pourcent
de la recherche et du développement

aux États-Unis
sont financés par le secteur privé,

et un pourcentage encore plus élevé l'est

dans des pays comme le Japon.

Si une idée prise isolément

ne semble qu'un coup de chance,

on voit que les idées naîssent
dans les endroits

où l'on a mis en place
les institutions qu'il faut

pour créer et poursuivre
de nouvelles idées.

Dans la prochaine vidéo,

nous étudierons
l'une de ces institutions,

qui est importante pour la production
d'idées : les brevets.

Nous parlerons aussi de la réciprocité

entre protection et partage des idées.

Et quel est rôle des gouvernements
dans la production de nouvelles idées ?

[Narrateur] Testez vos connaissances

en cliquant sur « Practice Questions ».

Mais si vous êtes prêts pour la suite,

cliquez sur la vidéo suivante.

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