Francis Collins : Nous voulons de meilleurs médicaments -- maintenant
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0:01 - 0:03Je vais vous demander de lever la main.
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0:03 - 0:07Combien d'entre vous
ont plus de 48 ans ? -
0:07 - 0:10Il semble qu'il y en ait quelques-uns.
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0:10 - 0:12Félicitations,
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0:12 - 0:16parce que si on regarde cette diapo
montrant l'espérance de vie des Américains, -
0:16 - 0:19vous êtes au-delà de la durée de vie moyenne
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0:19 - 0:22de quelqu'un né en 1900.
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0:22 - 0:25Mais regardez ce qui s'est passé
au cours de ce siècle. -
0:25 - 0:27Si vous suivez cette courbe,
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0:27 - 0:30vous verrez qu'elle commence bien bas.
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0:30 - 0:32Ce creux-là, c'est la grippe de 1918.
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0:32 - 0:35Et nous voici en 2010 où
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0:35 - 0:38l'espérance de vie moyenne
d'un enfant né aujourd'hui, 79 ans, -
0:38 - 0:40et nous n'avons pas encore fini.
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0:40 - 0:41Ça, c'est la bonne nouvelle.
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0:41 - 0:43Mais il y a encore du boulot.
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0:43 - 0:44Par exemple, si vous demandez,
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0:44 - 0:47de combien de maladies connaissons-nous
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0:47 - 0:49la base moléculaire exacte ?
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0:49 - 0:53Il s'avère qu'on en est à environ 4000,
ce qui est assez étonnant, -
0:53 - 0:55sachant que la plupart de
ces découvertes moléculaires -
0:55 - 0:58ont eu lieu assez récemment.
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0:58 - 1:01Si on considère tout ce qu'on a appris,
c'est passionnant, -
1:01 - 1:03mais combien de ces 4 000 maladies
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1:03 - 1:05ont maintenant des traitements ?
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1:05 - 1:07Environ 250 seulement.
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1:07 - 1:10C'est donc un immense problème,
un immense fossé auquel nous sommes confrontés. -
1:10 - 1:13On pourrait penser que
ce ne serait pas trop difficile, -
1:13 - 1:14que nous pourrions simplement
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1:14 - 1:17tirer des informations fondamentales,
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1:17 - 1:20que nous apporte la biologie de base
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1:20 - 1:22sur les causes de maladies
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1:22 - 1:25et construire un pont sur ce fossé béant
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1:25 - 1:28pour relier ce que nous avons appris
sur la science fondamentale -
1:28 - 1:29et son application,
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1:29 - 1:32un pont qui ressemblerait peut-être à ça,
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1:32 - 1:36où on trouverait une jolie petite solution
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1:36 - 1:39pour passer d'un côté à l'autre.
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1:39 - 1:42Est-ce que ça ne serait pas bien
si c'était si facile ? -
1:42 - 1:44Malheureusement, ce n'est pas le cas.
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1:44 - 1:46En réalité, essayer de passer
du savoir fondamental -
1:46 - 1:49à son application ressemble plutôt à ça.
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1:49 - 1:51Il n'y a pas de ponts rutilants.
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1:51 - 1:52On prend des paris, en quelque sorte.
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1:52 - 1:54Imaginez un nageur, un bateau à rames,
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1:54 - 1:56un voilier et un remorqueur
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1:56 - 1:58on les lance,
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1:58 - 2:00il se met à pleuvoir, il y a des éclairs,
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2:00 - 2:02et oh mon dieu, il y a des requins dans l'eau
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2:02 - 2:04et le nageur est en difficulté,
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2:04 - 2:05et, oh-oh, le nageur s'est noyé
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2:05 - 2:09le voilier a chaviré,
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2:09 - 2:10le remorqueur a heurté les rochers,
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2:10 - 2:13et avec un peu de chance,
quelqu'un réussit à traverser. -
2:13 - 2:15A quoi est-ce que ça ressemble vraiment ?
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2:15 - 2:17Qu'est-ce que créer une thérapie ?
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2:17 - 2:20Qu'est-ce qu'un médicament ?
Un médicament est fait -
2:20 - 2:22d'une petite molécule composée
d'hydrogène, de carbone, -
2:22 - 2:25d'oxygène, d'azote, et de quelques autres atomes
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2:25 - 2:27tous emboîtés dans une forme,
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2:27 - 2:29et ce sont ces formes
qui déterminent si, en fait, -
2:29 - 2:33un médicament donné va frapper sa cible.
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2:33 - 2:35Est-ce qu'il va atterrir au bon endroit ?
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2:35 - 2:38Regardez cette image -
de nombreuses formes qui dansent pour vous. -
2:38 - 2:40Ce qu'il faut faire, si vous essayez de développer
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2:40 - 2:42un nouveau traitement contre l'autisme
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2:42 - 2:44ou la maladie d'Alzheimer, ou le cancer,
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2:44 - 2:46c'est trouver la bonne forme
dans ce mélange -
2:46 - 2:49qui finira par offrir un avantage
et sera un élément sûr. -
2:49 - 2:52Et quand on regarde ce qui arrive
à cette projection, -
2:52 - 2:53on commence peut-être avec des milliers,
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2:53 - 2:55des dizaines de milliers de composés.
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2:55 - 2:57On passe à travers plusieurs étapes
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2:57 - 2:59qui élimineront bon nombre d'entre eux.
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2:59 - 3:02En fin de compte, on peut peut-être
faire un essai clinique avec 4 ou 5 d'entre eux, -
3:02 - 3:05et si tout va bien, 14 ans après avoir commencé,
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3:05 - 3:07on obtiendra une approbation.
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3:07 - 3:09Et cette unique réussite
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3:09 - 3:11va coûter plus d'un milliard de dollars.
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3:11 - 3:14Il faut donc se pencher sur cette projection
comme le ferait un ingénieur -
3:14 - 3:16et se dire : « Comment faire mieux ? »
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3:16 - 3:18C'est le thème principal
de ce que j'ai à vous dire ce matin. -
3:18 - 3:20Comment pouvons-nous
accélérer les choses ? -
3:20 - 3:23Comment être plus efficace ?
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3:23 - 3:25Eh bien, laissez-moi vous parler
de quelques exemples -
3:25 - 3:27où ça a vraiment marché.
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3:27 - 3:30Celui qui vient de se produire
au cours de ces derniers mois -
3:30 - 3:33est l'approbation d'un médicament
pour la mucoviscidose. -
3:33 - 3:35Mais ça a pris longtemps
pour y arriver. -
3:35 - 3:40Mon groupe en collaboration avec
un autre groupe à Toronto -
3:40 - 3:42a découvert la cause moléculaire
de la mucoviscidose en 1989, -
3:42 - 3:44en découvrant la nature d'une mutation
dans un gène particulier -
3:44 - 3:46du chromosome 7.
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3:46 - 3:48Cette photo que vous voyez là :
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3:48 - 3:50Voilà. C'est le même enfant.
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3:50 - 3:53C'est Danny Bessette, 23 ans plus tard,
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3:53 - 3:55parce que c'est l'année,
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3:55 - 3:57c'est aussi celle où Danny s'est marié,
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3:57 - 4:00où nous avons eu , pour la première fois,
l'approbation de la FDA [Agence du médicament] -
4:00 - 4:04pour un médicament qui cible précisément
le défaut de la mucoviscidose -
4:04 - 4:06en fonction de toute cette compréhension moléculaire.
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4:06 - 4:07Ça, c'est la bonne nouvelle.
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4:07 - 4:11La mauvaise nouvelle c'est que ce médicament
ne traite pas vraiment tous les cas de mucoviscidose -
4:11 - 4:13et il ne marchera pas pour Danny,
nous attendons toujours -
4:13 - 4:15la prochaine génération pour l'aider.
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4:15 - 4:19Mais il a fallu 23 ans pour en arriver là.
C'est trop long. -
4:19 - 4:20Comment accélérer les choses ?
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4:20 - 4:23Une façon d'aller vite est
de profiter de la technologie, -
4:23 - 4:26et nous dépendons
d'une technologie très importante -
4:26 - 4:28pour tout ça, c'est le génome humain,
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4:28 - 4:30la capacité d'observer un chromosome,
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4:30 - 4:33de le disséquer, d'en sortir tout l'ADN,
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4:33 - 4:36et de pouvoir ensuite lire
les lettres du code ADN, -
4:36 - 4:38les A, les C, les G et les T
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4:38 - 4:41qui sont notre mode d'emploi
et celui de tous les êtres vivants, -
4:41 - 4:43et le coût pour le faire,
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4:43 - 4:46qui tournait autour
de centaines de millions de dollars, -
4:46 - 4:48a, au cours des 10 dernières années
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4:48 - 4:50baissé plus rapidement
que la loi de Moore, au point -
4:50 - 4:54d'être inférieur à 10 000 dollars aujourd'hui
pour séquencer votre génome, ou le mien. -
4:54 - 4:58et nous nous rapprochons assez rapidement
du génome à 1 000 dollars. -
4:58 - 4:59C'est passionnant.
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4:59 - 5:03Comment interpréter ça
pour l'appliquer à une maladie ? -
5:03 - 5:05Je veux vous parler d'une autre maladie.
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5:05 - 5:07Elle est assez rare.
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5:07 - 5:10On l'appelle la progéria de Hutchinson-Gilford,
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5:10 - 5:14et c'est la forme la plus radicale
de vieillissement prématuré. -
5:14 - 5:17Environ 1 enfant sur 4 millions,
seulement, est touché -
5:17 - 5:21et d'une manière assez simple, ce qui se passe,
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5:21 - 5:23c'est qu'à cause d'une mutation
dans un gène donné, -
5:23 - 5:26une protéine toxique
pour la cellule est produite -
5:26 - 5:28et provoque un vieillissement
chez ces individus -
5:28 - 5:31environ 7 fois plus rapide que la normale.
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5:31 - 5:34Je vais vous montrer une vidéo
de ce que ça fait à la cellule. -
5:34 - 5:37La cellule normale,
si on la regarde au microscope, -
5:37 - 5:40aurait un noyau au milieu de la cellule,
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5:40 - 5:44aux contours joliment ronds et lisses
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5:44 - 5:46et qui ressemble un peu à ça.
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5:46 - 5:48Une cellule progéria, en revanche,
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5:48 - 5:51à cause de cette protéine toxique
appelée progérine, -
5:51 - 5:53présente des grosseurs et des bosses.
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5:53 - 5:56Donc, ce que nous aimerions faire,
après cette découverte -
5:56 - 5:58faite en 2003
-
5:58 - 6:01c'est trouver un moyen d'essayer de corriger ça.
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6:01 - 6:04Encore une fois, en s'y connaissant un peu
dans les voies moléculaires, -
6:04 - 6:06il était possible de choisir
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6:06 - 6:09l'un de ces très nombreux composés
qui auraient pu être utiles -
6:09 - 6:10et de l'essayer.
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6:10 - 6:13Au cours d'une expérience réalisée
dans une culture cellulaire -
6:13 - 6:15représentée ici dans une animation,
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6:15 - 6:18si on prend ce composé-là,
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6:18 - 6:21et on l'ajoute à cette cellule
atteinte de progéria, -
6:21 - 6:23et qu'on l'observe pour voir
ce qui se passe -
6:23 - 6:26en seulement 72 heures,
cette cellule devient, -
6:26 - 6:28à toutes fins utiles
que nous puissions déterminer, -
6:28 - 6:30une cellule presque normale.
-
6:30 - 6:34C'était passionnant, mais est-ce que
ça marcherait vraiment chez l'être humain ? -
6:34 - 6:38En l'espace de quatre ans seulement,
ça a conduit, -
6:38 - 6:41depuis le moment où le gène a été découvert
au début d'un essai clinique, -
6:41 - 6:44à un test de ce même composé.
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6:44 - 6:45Et les enfants que vous voyez ici
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6:45 - 6:48se sont tous portés volontaires
pour en faire partie, -
6:48 - 6:49ils étaient 28,
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6:49 - 6:53et vous verrez dès qu'on aura l'image,
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6:53 - 6:56qu'ils sont en fait
un groupe remarquable de jeunes -
6:56 - 6:57qui sont tous atteints de cette maladie,
-
6:57 - 7:00et qui se ressemblent pas mal.
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7:00 - 7:01Plutôt que vous en dire plus,
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7:01 - 7:05je vais inviter l'un d'eux,
Sam Berns de Boston, -
7:05 - 7:08qui est ici ce matin,
à monter sur scène -
7:08 - 7:10et nous parler de son expérience
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7:10 - 7:12en tant qu'enfant atteint de progéria.
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7:12 - 7:16Sam a 15 ans. Ses parents,
Scott Berns et Leslie Gordon, -
7:16 - 7:18tous deux médecins,
sont parmi nous ce matin. -
7:18 - 7:21Sam, assieds-toi je t'en prie.
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7:21 - 7:28(Applaudissements)
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7:28 - 7:30Alors Sam, et si tu disais à ces gens
-
7:30 - 7:33ce que c'est que d'être touché
par cette maladie appelée la progéria ? -
7:33 - 7:37Sam Burns : Eh bien, la progéria
me limite à certains égards. -
7:37 - 7:41Je ne peux pas faire de sport
ni d'activités physiques, -
7:41 - 7:44mais j'ai pu m'intéresser à des choses
-
7:44 - 7:47que la progéria, heureusement,
ne limite pas. -
7:47 - 7:50Mais quand il y a quelque chose
que j'ai vraiment envie de faire -
7:50 - 7:53et que la progéria m'en empêche,
comme la fanfare -
7:53 - 7:56ou l'arbitrage, on trouve toujours
une solution pour le faire, -
7:56 - 8:00et ça montre que la progéria
ne contrôle pas ma vie. -
8:00 - 8:02(Applaudissements)
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8:02 - 8:04Francis Collins : Qu'aimerais-tu dire
aux chercheurs -
8:04 - 8:07présents dans l'auditorium
et à ceux qui nous écoutent ? -
8:07 - 8:09Que que leur dirais-tu
de la recherche sur la progéria -
8:09 - 8:11et peut-être aussi d'autres conditions ?
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8:11 - 8:14SB : Eh bien, la recherche sur la progéria
a progressé jusqu'ici -
8:14 - 8:17en moins de 15 ans,
-
8:17 - 8:21ça montre bien la volonté
qu'ont les chercheurs -
8:21 - 8:24pour en arriver jusque là,
et ça nous touche beaucoup, -
8:24 - 8:28moi-même et les autres enfants
atteints de progéria, -
8:28 - 8:30et ça montre que si cette volonté existe,
-
8:30 - 8:33n'importe qui peut guérir
n'importe quelle maladie, -
8:33 - 8:37et j'espère que la progéria
pourra être guérie dans un avenir proche, -
8:37 - 8:41et qu'on pourra ainsi
éliminer ces 4 000 maladies -
8:41 - 8:44dont Francis parlait.
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8:44 - 8:47FC: Excellent. Donc, Sam s'est absenté
de l'école aujourd'hui -
8:47 - 8:52pour être ici, et il - (Applaudissements) -
-
8:52 - 8:57Au fait, il est premier
de sa classe de Seconde -
8:57 - 8:58dans son école à Boston.
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8:58 - 9:00Joignez-vous à moi pour remercier
et souhaiter la bienvenue à Sam. -
9:00 - 9:04SB: Je vous remercie beaucoup.
FC: C'est bien. Bravo, mon pote. -
9:04 - 9:16(Applaudissements)
-
9:17 - 9:19Donc, je voudrais juste rajouter
quelques petites choses -
9:19 - 9:22à propos de cette histoire en particulier,
puis essayer de généraliser : -
9:22 - 9:24comment pouvons-nous multiplier les victoires
-
9:24 - 9:28contre ces maladies, comme le dit Sam,
-
9:28 - 9:30ces 4 000 qui attendent des réponses ?
-
9:30 - 9:32Vous avez sans doute remarqué
que le médicament -
9:32 - 9:35qui est actuellement
en essai clinique pour la progéria -
9:35 - 9:37n'est pas un médicament
qui a été conçu pour ça. -
9:37 - 9:40C'est une maladie si rare
qu'il serait difficile pour une entreprise -
9:40 - 9:43de justifier des dépenses de centaines de millions
de dollars pour produire un seul médicament. -
9:43 - 9:45Ce médicament a été développé pour le cancer.
-
9:45 - 9:48Il ne s'est pas avéré très efficace
contre le cancer, -
9:48 - 9:50mais il a exactement
les bonnes propriétés, la bonne forme, -
9:50 - 9:53pour marcher contre la progéria,
et c'est ce qui est arrivé. -
9:53 - 9:56Ça ne serait pas merveilleux si on pouvait
faire ça plus systématiquement ? -
9:56 - 10:00Est-ce qu'on pourrait, en effet, encourager
toutes les entreprises là-dehors -
10:00 - 10:02qui ont des médicaments
dans leurs congélateurs -
10:02 - 10:04connus pour être sûrs
pour un usage humain -
10:04 - 10:06mais qui n'ont jamais vraiment
été efficaces -
10:06 - 10:09pour les traitements auxquels ils étaient destinés ?
-
10:09 - 10:11Nous découvrons toutes
ces nouvelles voies moléculaires - -
10:11 - 10:14certaines pourraient être
repositionnées ou réorientées, -
10:14 - 10:17appelez ça comme vous voudrez,
vers de nouvelles applications, -
10:17 - 10:20en gros, en apprenant de nouveaux trucs
aux vieux médicaments. -
10:20 - 10:23Ce serait aussi phénoménal qu'appréciable.
-
10:23 - 10:26En ce moment, nous échangeons beaucoup,
entre le NIH et d'autres compagnies -
10:26 - 10:28au sujet de ce projet très prometteur.
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10:28 - 10:30Et on peut en attendre pas mal de choses.
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10:30 - 10:33Il y a pas mal d'histoires de réussite
que l'on pourrait citer, -
10:33 - 10:36qui illustrent les avancées considérables
qui en ont découlé. -
10:36 - 10:38Le premier médicament
pour le VIH / SIDA -
10:38 - 10:40n'a pas été développé pour le VIH / SIDA.
-
10:40 - 10:42Il a été développé pour le cancer.
C'était l'AZT. -
10:42 - 10:44Il n'a pas très bien marché
contre le cancer, mais il est devenu -
10:44 - 10:46le premier antirétroviral efficace,
-
10:46 - 10:49et vous pouvez le voir sur ce tableau,
il y a aussi d'autres exemples. -
10:49 - 10:52Alors, comment peut-on
rendre cet effort plus généralisable ? -
10:52 - 10:55Eh bien, nous devons arriver à un partenariat
-
10:55 - 10:58entre le milieu universitaire,
le gouvernement, le secteur privé, -
10:58 - 11:00et les associations de patients.
-
11:00 - 11:02Au NIH, nous avons créé ce nouveau
-
11:02 - 11:05Centre National pour l'Avancement
des Sciences Translationnelles (NCATS) -
11:05 - 11:08Il vient d'être lancé en décembre dernier,
et c'est l'un de ses objectifs. -
11:08 - 11:10Permettez-moi de vous montrer
ce que l'on pourrait faire d'autre -
11:10 - 11:13Ce serait intéressant
de pouvoir tester un médicament, -
11:13 - 11:15pour voir s'il est sûr et efficace
-
11:15 - 11:17sans avoir à exposer les patients
à des risques, n'est-ce pas ? -
11:17 - 11:20Parce que la première fois,
on est jamais vraiment sûr. -
11:20 - 11:22Comment savons-nous, par exemple,
si les médicaments sont sûrs -
11:22 - 11:25avant de les donner aux gens ?
On les teste sur les animaux. -
11:25 - 11:28Et ce n'est pas tout à fait fiable,
c'est coûteux, -
11:28 - 11:30et c'est chronophage.
-
11:30 - 11:32Supposons qu'on puisse le faire
sur des cellules humaines. -
11:32 - 11:35Vous le savez peut-être déjà,
si vous avez un peu suivi -
11:35 - 11:36la littérature scientifique
-
11:36 - 11:38qu'on peut désormais
prendre une cellule de la peau -
11:38 - 11:41et l'encourager à devenir
une cellule de foie -
11:41 - 11:44ou une cellule cardiaque, rénale ou cérébrale,
pour n'importe lequel d'entre nous. -
11:44 - 11:47Et si on utilisait ces cellules comme test
-
11:47 - 11:50pour savoir si un médicament
va être efficace et sans danger ? -
11:50 - 11:54Ici vous voyez l'image
d'un poumon sur une puce. -
11:54 - 11:57C'est une création
de l'Institut Wyss à Boston, -
11:57 - 12:01et ce qu'ils ont fait ici,
si on peut lancer la petite vidéo, -
12:01 - 12:03c'est prendre les cellules d'un individu,
-
12:03 - 12:06les transformer en cellules
qu'on trouve dans le poumon, -
12:06 - 12:08et déterminer ce qu'il adviendrait
-
12:08 - 12:11si on y ajoutait
divers composés médicamenteux -
12:11 - 12:13pour voir s'ils sont toxiques ou sûrs.
-
12:13 - 12:16On voit que cette puce
arrive même à respirer. -
12:16 - 12:18Elle a un canal d'air.
Elle a un canal de sang. -
12:18 - 12:20Et elle a des cellules
entre les deux -
12:20 - 12:22qui nous permettent de voir
ce qui se passe lorsqu'on ajoute un composé. -
12:22 - 12:24Est-ce que les cellules sont contentes ?
-
12:24 - 12:27On peut utiliser
le même genre de technologie à puce -
12:27 - 12:29pour les reins, les cœurs, les muscles,
-
12:29 - 12:32partout là où on veut voir
si un médicament -
12:32 - 12:34peut devenir un problème,
pour le foie. -
12:34 - 12:37Et finalement, parce qu'on peut
le faire pour l'individu, -
12:37 - 12:39nous pourrions même voir ceci
évoluer jusqu'au point où -
12:39 - 12:43la capacité de développer
et de tester des médicaments -
12:43 - 12:46sera dans une puce,
ce que nous essayons de dire par là c'est que -
12:46 - 12:49l'individualisation du processus
de développement et de test -
12:49 - 12:52de sécurité des médicaments.
-
12:52 - 12:53Alors, résumons.
-
12:53 - 12:56Nous vivons un moment remarquable ici.
-
12:56 - 12:58Pour moi, qui suis à NIH
depuis presque 20 ans, -
12:58 - 13:00nous n'avons jamais été aussi enthousiastes
-
13:00 - 13:03quant du potentiel devant nous.
-
13:03 - 13:05Nous avons fait toutes ces découvertes
-
13:05 - 13:07qui sortent des laboratoires
du monde entier. -
13:07 - 13:10Comment en tirer parti ?
Tout d'abord, nous avons besoin de ressources. -
13:10 - 13:14C'est de la recherche à haut risque,
parfois à coût élevé. -
13:14 - 13:16Les bénéfices seront énormes,
tant en termes de santé -
13:16 - 13:19que de croissance économique.
Nous devons encourager ça. -
13:19 - 13:21Deuxièmement, nous avons besoin
de nouveaux types de partenariats -
13:21 - 13:23entre le milieu universitaire,
le gouvernement, le secteur privé -
13:23 - 13:27et les associations de patients,
tout comme celle que j'ai décrite ici, -
13:27 - 13:30en termes de direction à prendre après
avoir réorienté les nouveaux composés. -
13:30 - 13:33Et troisièmement, c'est peut-être le point
le plus important, nous avons besoin de talent. -
13:33 - 13:36Nous avons besoin que les meilleurs
et les plus brillants, -
13:36 - 13:38dans tout un éventail de disciplines,
nous rejoignent dans cet effort -- -
13:38 - 13:41de tout âge, toutes catégories confondues --
-
13:41 - 13:43parce que c'est le moment !
-
13:43 - 13:47C'est la biologie du 21e siècle
que vous attendiez, -
13:47 - 13:49et nous avons l'opportunité de la prendre
-
13:49 - 13:52et de la transformer
en quelque chose qui, véritablement, -
13:52 - 13:54pourra balayer la maladie.
Voilà mon but. -
13:54 - 13:56J'espère que c'est le vôtre.
-
13:56 - 13:58Je pense que ce sera celui
des poètes et des Muppets, -
13:58 - 14:00et des surfeurs, et des banquiers
-
14:00 - 14:03et de tous ceux qui
nous rejoignent sur cette scène -
14:03 - 14:05et réfléchissent à ce que
nous essayons de faire ici, -
14:05 - 14:06et à pourquoi c'est important.
-
14:06 - 14:08C'est important pour maintenant.
C'est important dès que possible. -
14:08 - 14:12Si vous ne me croyez pas,
demandez à Sam. -
14:12 - 14:13Merci beaucoup à tous.
-
14:13 - 14:18(Applaudissements)
- Title:
- Francis Collins : Nous voulons de meilleurs médicaments -- maintenant
- Speaker:
- Francis Collins
- Description:
-
Aujourd'hui, nous connaissons la cause moléculaire de 4 000 maladies, et nous ne pouvons en traiter que 250. Pourquoi sommes nous si lents ? Le médecin et généticien Francis Collins nous explique en quoi la découverte systématique de médicaments est vitale, même pour les maladies rares et complexes. Il nous propose quelques solutions -- comme apprendre de nouveaux trucs aux vieux médicaments.
- Video Language:
- English
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 14:40
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Elisabeth Buffard commented on French subtitles for We need better drugs -- now | |
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Retired user commented on French subtitles for We need better drugs -- now | |
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Elisabeth Buffard commented on French subtitles for We need better drugs -- now | |
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Elisabeth Buffard edited French subtitles for We need better drugs -- now | |
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