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Teorema - Pier Paolo Pasolini ( Film completo ) Subtitles ENG SPA FRE

  • 0:13 - 0:16
    Votre patron
    vous a donné cette usine.
  • 0:16 - 0:18
    Que pensez-vous de son geste ?
  • 0:18 - 0:22
    Le vrai héros dans tout ça,
    c'est votre patron.
  • 0:22 - 0:26
    Ne vous prive-t-il pas de l'espoir
    d'une révolution future ?
  • 0:26 - 0:28
    Est-ce un acte isolé
  • 0:28 - 0:31
    ou correspond-t-il
    à une tendance du monde moderne ?
  • 0:31 - 0:33
    A une tendance du monde moderne.
  • 0:33 - 0:37
    Il semble s'agir d'une nouvelle
    forme de course au pouvoir.
  • 0:37 - 0:40
    N'est-ce pas un premier pas
  • 0:40 - 0:44
    vers une transformation des hommes
    en petits-bourgeois ?
  • 0:44 - 0:52
    La bourgeoisie n'arrivera jamais
    à faire des hommes des bourgeois.
  • 0:52 - 0:55
    Alors, un bourgeois,
    par ce geste,
  • 0:55 - 0:59
    commet donc un erreur ?
  • 0:59 - 1:01
    Je ne peux pas vous répondre.
  • 1:01 - 1:05
    La bourgeoisie change
    de façon révolutionnaire.
  • 1:05 - 1:09
    Si la bourgeoisie faisait
    de l'humanité une bourgeoisie,
  • 1:09 - 1:11
    elle n'aurait plus à triompher
    d'une lutte de classe
  • 1:11 - 1:15
    ni avec l'armée, ni la nation,
    ni l'Eglise confessionnelle.
  • 1:15 - 1:18
    Et sans des alliés naturels,
    elle perdrait la lutte.
  • 1:18 - 1:25
    Vous voilà devant
    des données toutes neuves.
  • 1:25 - 1:42
    Vous devez me répondre...
  • 1:42 - 3:26
    THEOREME
  • 3:26 - 3:30
    Sous-titres : Pierre KALFON
  • 3:30 - 3:47
    Sous-titrage vidéo : C.M.C.
  • 3:47 - 7:50
    "Et Dieu conduisit son peuple
    au désert..."
  • 7:50 - 8:02
    Arrive demain.
  • 8:02 - 12:43
    Mets-nous de la musique.
  • 12:43 - 12:46
    Alors, tu te sens mieux ?
  • 12:46 - 14:52
    Ce n'est rien.
  • 14:52 - 15:01
    Ce n'est pas très confortable.
  • 15:01 - 15:08
    Quelle invasion !
  • 15:08 - 17:58
    C'est ici que je couchais, petit.
  • 17:58 - 22:29
    Excuse-moi...
  • 22:29 - 22:54
    Je suis ici.
  • 22:54 - 24:38
    Excuse-moi...
  • 24:38 - 24:47
    Voilà tes amis.
  • 24:47 - 28:46
    Tu es un vrai sportif.
  • 28:46 - 28:49
    Quelle heure est-il donc ?
  • 28:49 - 28:50
    Je ne sais pas.
  • 28:50 - 28:52
    Quelle importance ?
  • 28:52 - 30:01
    Il est six heures !
  • 30:01 - 30:08
    Il s'agit d'un homme malade,
    comme moi.
  • 30:08 - 30:12
    "Dans un tel état, Ivan Illitch
    trouva une consolation.
  • 30:12 - 30:15
    "Guérassime
    était chargé du nettoyage.
  • 30:15 - 32:03
    "C'était un jeune paysan
    propre, sain..."
  • 32:03 - 32:30
    Merci.
  • 32:30 - 32:32
    Que lis-tu ?
  • 32:32 - 32:34
    "Elle était toute sa vie.
  • 32:34 - 32:40
    "Le tour de bonté serait plus long
    à se reproduire qu'une étoile.
  • 32:40 - 32:43
    "L'Adorable
    qui s'était rendue chez moi
  • 32:43 - 36:16
    "n'est pas revenue
    et ne reviendra jamais."
  • 36:16 - 36:18
    Tu n'es pas comme Guérassime.
  • 36:18 - 36:24
    Avec toi,
    la controverse est difficile.
  • 36:24 - 36:28
    Deux raisons
    m'obligent à te parler.
  • 36:28 - 36:34
    La première,
    c'est mon sens moral.
  • 36:34 - 36:40
    Et puis,
    quelque chose de confus...
  • 36:40 - 38:48
    que je n'entrevois clairement
    qu'en te parlant.
  • 38:48 - 38:53
    Tu m'as séduit, mon Dieu !
    Et je me suis laissé faire.
  • 38:53 - 38:58
    Tu m'as violenté et tu as gagné.
  • 38:58 - 39:01
    Je suis la risée de tous,
  • 39:01 - 39:05
    on se moque de moi.
  • 39:05 - 39:10
    La calomnie hurlait,
    autour de moi :
  • 39:10 - 39:14
    "Dénoncez-le !"
    ...et tu m'as accusé.
  • 39:14 - 39:18
    Mes amis gueulaient ma chute.
  • 39:18 - 39:22
    "Il se laissera sûrement séduire.
    Alors nous vaincrons.
  • 39:22 - 39:54
    "Nous prendrons sur lui
    notre revanche."
  • 39:54 - 39:55
    Comment ?
  • 39:55 - 39:57
    Tu parles ?
  • 39:57 - 40:33
    Je suis content.
  • 40:33 - 40:35
    Je dois m'en aller...
  • 40:35 - 40:44
    demain.
  • 40:44 - 40:47
    Je ne me reconnais plus.
  • 40:47 - 40:50
    Ce qui me faisait l'égal
    des autres n'existe plus.
  • 40:50 - 40:53
    Je leur ressemblais,
    malgré mes défauts.
  • 40:53 - 40:55
    Les miens et ceux de mon monde.
  • 40:55 - 41:00
    Tu m'as soustrait
    à l'ordre naturel des choses.
  • 41:00 - 41:04
    Je ne m'en suis pas rendu compte
    lors de ton séjour.
  • 41:04 - 41:07
    Je m'en aperçois,
    alors que tu t'en vas.
  • 41:07 - 41:12
    En te perdant, je prends
    conscience de ma diversité.
  • 41:12 - 41:15
    Qu'adviendra-t-il de moi ?
  • 41:15 - 41:17
    Ce sera comme vivre tout près
    d'un autre moi-même,
  • 41:17 - 41:20
    qui n'a rien de commun avec moi.
  • 41:20 - 41:23
    Faut-il toucher le fond
    de cette diversité
  • 41:23 - 41:25
    que tu m'as révélée,
  • 41:25 - 41:29
    et qui est ma vraie
    nature angoissée ?
  • 41:29 - 41:31
    Sans le vouloir,
  • 41:31 - 41:39
    ne vais-je pas dresser
    tout et tous contre moi ?
  • 41:39 - 41:43
    Je n'ai jamais eu...
  • 41:43 - 41:49
    d'intérêt pour rien.
  • 41:49 - 41:52
    Je ne parle pas
    d'intérêts majeurs...
  • 41:52 - 41:56
    mais simples, comme ceux
    de mon mari pour son usine,
  • 41:56 - 42:02
    de mon fils pour ses études,
    de ma fille pour la famille.
  • 42:02 - 42:05
    Moi... Rien.
  • 42:05 - 42:09
    J'ignore comment j'ai pu
    supporter un tel vide.
  • 42:09 - 42:13
    S'il existait quelque chose...
  • 42:13 - 42:18
    c'était l'amour instinctif
    d'une vie stérile...
  • 42:18 - 42:22
    comme un jardin
    où personne ne passe plus.
  • 42:22 - 42:28
    Ce vide était en fait
    plein de valeurs erronées
  • 42:28 - 42:33
    et d'un horrible fouillis
    d'idées fausses.
  • 42:33 - 42:35
    Je m'en rends compte
    aujourd'hui.
  • 42:35 - 42:40
    Tu as rempli ma vie
    d'un intérêt total et réel.
  • 42:40 - 42:45
    Ton départ ne détruit rien
    de ce qui était en moi,
  • 42:45 - 42:51
    sauf une réputation
    de bourgeoise chaste.
  • 42:51 - 42:55
    Ce que toi, tu m'as apporté :
  • 42:55 - 42:59
    l'Amour dans le vide de ma vie.
  • 42:59 - 43:04
    Tu le détruis en me laissant.
  • 43:04 - 43:08
    Notre rencontre a fait de moi
    une fille normale.
  • 43:08 - 43:11
    J'ai finalement trouvé
    une solution à ma vie.
  • 43:11 - 43:14
    Avant,
    je ne savais rien des hommes.
  • 43:14 - 43:19
    J'en avais peur,
    je n'aimais que mon père.
  • 43:19 - 43:25
    Maintenant, tu me laisses...
    tu me précipites encore plus loin.
  • 43:25 - 43:28
    Est-ce cela que tu as voulu ?
    La douleur de te perdre
  • 43:28 - 43:31
    provoquera ma rechute,
  • 43:31 - 43:34
    plus horrible
    que le mal qui m'accablait
  • 43:34 - 43:38
    avant la brève guérison
    due à ta présence.
  • 43:38 - 43:42
    Je n'avais jamais décelé ce mal.
    Maintenant, si !
  • 43:42 - 43:47
    Par le bien que tu m'as fait,
    j'ai mesuré mon mal.
  • 43:47 - 43:50
    Comment te remplacer ?
  • 43:50 - 43:54
    Peut-être quelqu'un...
  • 43:54 - 44:33
    je ne pourrais plus vivre.
  • 44:33 - 44:37
    Tu es venu ici pour détruire.
  • 44:37 - 44:43
    En moi,
    cette destruction est totale.
  • 44:43 - 44:48
    Tu as anéanti l'idée
    que je me faisais de moi-même.
  • 44:48 - 44:52
    Je ne trouve rien maintenant...
  • 44:52 - 44:56
    qui puisse me réintégrer
    dans mon identité.
  • 44:56 - 44:59
    Que me proposes-tu ?
  • 44:59 - 45:04
    Un tel scandale est pareil
    à une mort civile :
  • 45:04 - 45:06
    ma totale destruction.
  • 45:06 - 45:10
    Comment peut en arriver là
    un homme formé pour l'ordre,
  • 45:10 - 45:29
    pour l'avenir,
    et surtout pour la possession ?
  • 45:29 - 45:31
    Laisse, je vais la porter.
  • 45:31 - 45:33
    Non, je la porte.
  • 45:33 - 52:52
    Portons-la ensemble, veux-tu ?
  • 52:52 - 56:28
    Tu me donnes un mètre ?
  • 56:28 - 57:27
    C'est servi, Mademoiselle.
  • 57:27 - 57:30
    Je ne peux rien faire.
  • 57:30 - 58:23
    Je suis désolé.
  • 58:23 - 58:25
    Mademoiselle, je vous en prie !
  • 58:25 - 58:31
    Desserrez le poing, Mlle Odetta.
  • 58:31 - 62:31
    Ouvrez votre poing.
  • 62:31 - 62:33
    Quelle horreur !
  • 62:33 - 62:57
    Que je suis con !
  • 62:57 - 62:58
    Tu as faim ?
  • 62:58 - 63:02
    Non, je ne mange pas.
  • 63:02 - 63:07
    Mange quelque chose !
  • 63:07 - 63:09
    Je ne veux pas.
  • 63:09 - 63:14
    Tu ne veux pas manger ?
  • 63:14 - 64:53
    Dis au moins ce que
    tu veux manger... parle !
  • 64:53 - 64:55
    Il faut inventer
    de nouvelles techniques,
  • 64:55 - 64:59
    impossibles à reconnaître,
  • 64:59 - 65:03
    qui ne ressemblent
    à aucune opération existante,
  • 65:03 - 65:08
    pour éviter
    la puérilité du ridicule,
  • 65:08 - 65:11
    se construire un monde propre,
  • 65:11 - 65:16
    sans confrontation possible...
  • 65:16 - 65:20
    pour lequel il n'existe pas
    de mesures de jugement...
  • 65:20 - 65:25
    qui doivent être nouvelles
    comme les techniques.
  • 65:25 - 65:28
    Nul ne doit comprendre
    qu'un auteur ne vaut rien,
  • 65:28 - 65:32
    qu'il est anormal, inférieur,
  • 65:32 - 65:39
    que comme un ver, il se tord
    et s'étire pour survivre.
  • 65:39 - 65:44
    Nul ne doit le prendre
    en péché d'ingénuité.
  • 65:44 - 65:49
    Tout doit paraître parfait,
  • 65:49 - 65:52
    fondé sur des règles inconnues...
  • 65:52 - 65:55
    donc, non mises en doute...
  • 65:55 - 65:58
    comme chez un fou, oui, un fou.
  • 65:58 - 66:04
    Verre sur verre,
    car je ne sais rien corriger...
  • 66:04 - 66:07
    et nul ne doit s'en apercevoir.
  • 66:07 - 66:11
    Un signe sur un verre...
  • 66:11 - 66:15
    corrige sans le salir...
  • 66:15 - 66:20
    un signe peint auparavant
    sur un autre verre.
  • 66:20 - 66:23
    Il ne faut pas qu'on croie...
  • 66:23 - 66:27
    à l'acte d'un incapable,
  • 66:27 - 66:30
    d'un impuissant.
  • 66:30 - 66:35
    Ce choix doit paraître sûr,
  • 66:35 - 66:41
    solide, élevé
    et presque prépondérant.
  • 66:41 - 66:45
    Nul ne doit se douter qu'un signe
    est réussi "par hasard".
  • 66:45 - 66:50
    "Par hasard", c'est horrible.
  • 66:50 - 66:56
    Lorsqu'un signe est réussi,
    par miracle,
  • 66:56 - 67:03
    il faut immédiatement
    le garder, le conserver...
  • 67:03 - 67:07
    Personne ne doit s'en apercevoir.
  • 67:07 - 67:11
    L'auteur est un idiot frissonnant,
  • 67:11 - 67:13
    aussi mesquin que médiocre.
  • 67:13 - 67:16
    Il vit dans le hasard
    et dans le risque,
  • 67:16 - 67:18
    déshonoré comme un enfant.
  • 67:18 - 67:21
    Sa vie se réduit
    à la mélancolie et au ridicule...
  • 67:21 - 67:24
    d'un être qui survit
    dans l'impression...
  • 67:24 - 68:20
    d'avoir perdu quelque chose
    pour toujours.
  • 68:20 - 68:23
    A bas les états.
  • 68:23 - 68:26
    A bas toutes les églises.
  • 68:26 - 68:42
    Vive celui qui peint.
  • 68:42 - 68:45
    Le bleu est son portrait.
  • 68:45 - 68:47
    Mais le bleu ne suffit pas.
  • 68:47 - 68:49
    Le bleu n'est qu'une partie.
  • 68:49 - 68:52
    De quel droit ferais-je
    une telle mutilation ?
  • 68:52 - 68:55
    Quelle idéologie
    pourrait le justifier ?
  • 68:55 - 69:25
    N'étais-je pas sur la bonne voie
    avec mes premiers portraits ?
  • 69:25 - 69:28
    Regardez...
  • 69:28 - 69:31
    ce qu'elle est devenue
    à force de manger des orties.
  • 69:31 - 73:51
    Mon Dieu ! Quel scandale !
  • 73:51 - 80:57
    Désolé, je ne fume pas.
  • 80:57 - 81:01
    Quelle est la route de Milan ?
  • 81:01 - 84:17
    A gauche et tout droit.
  • 84:17 - 84:21
    Qu'arriverait-il si je décidais...
  • 84:21 - 89:13
    de me dépouiller de tout et
    de donner mon usine aux ouvriers ?
  • 89:13 - 91:18
    Allons !
  • 91:18 - 91:23
    N'aie pas peur, je ne viens pas ici
    pour mourir, mais pour pleurer.
  • 91:23 - 91:26
    Mes larmes ne sont pas
    des larmes de douleur.
  • 91:26 - 91:29
    Elles formeront une source,
    qui ne sera pas
  • 91:29 - 91:34
    une source de douleur.
  • 91:34 -
    Allez va... maintenant.
Title:
Teorema - Pier Paolo Pasolini ( Film completo ) Subtitles ENG SPA FRE
Description:

Teorema - 1968 - Pier Paolo Pasolini

Il film si sviluppa intorno alle vicissitudini di una famiglia di un industriale milanese scossa dall'arrivo di un enigmatico ospite, un giovane venticinquenne silenzioso e affascinante.

(Potresti non voler continuare a leggere se non hai ancora visto il film.)

Il visitatore ottiene le grazie della moglie, ha rapporti erotici con la figlia, il figlio, la domestica e con lo stesso capofamiglia.
Il contatto sessuale ed intellettuale con il giovane fa prendere coscienza agli abitanti della casa della vanità della propria esistenza e della propria vera natura.
Quando il misterioso viaggiatore ripartirà tutto sarà cambiato: la madre si concede al primo arrivato, la figlia diventa catatonica, il figlio abbandona la famiglia e si mette a dipingere, il capofamiglia lascia la fabbrica agli operai, si denuda nella stazione di Milano e si perde nel deserto, mentre la serva, una semplice contadina, levita nell'aria come una santa.
(Wiki)

Per approfondimenti : http://www.pasolini.net/cinema_teorema.htm

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Duration:
01:34:10

French subtitles

Revisions