-
Norwegian Wood
-
Allez, donne-le moi.
-
Naoko et Kizuki étaient ensemble
depuis leur naissance.
-
Et comme j'étais le meilleur ami de Kizuki,
j'étais presque toujours avec eux.
-
J'ai perdu.
-
C'est à moi de payer.
-
Après la mort de Kizuki,
je décidais de partir de la ville.
-
Quelque part
où je ne connaîtrais personne.
-
Et où je pourrais oublier
tout ce qui était arrivé.
-
Le mythe d'Andromaque raconte
l'histoire d'un amour inaliénable
-
et de ses conséquences tragiques.
-
L'université de Baseda est en grève.
-
C'est la guerre au Vietnam.
Il y a plus important que les tragédies grecques.
-
Je ne crois pas qu'il y ait au monde sujet
plus important que les tragédies grecques.
-
Mais faites comme vous voulez.
-
Après que j'aie déménagé à Tokyo,
la lecture était tout ce qui comptait.
-
Ma vie s'arrêta et devint vide,
-
comme les marges des pages
qui défilaient devant moi.
-
Cela fera 10 000 yens.
-
Watanabe. Il est déjà 6 heures 30.
-
Au lieu de lire jusqu'au matin,
couche-toi plus tôt.
-
Tu devrais venir
faire du sport avec moi.
-
Nagasawa.
-
C'est vrai que tu as déjà couché
avec plus de 100 femmes ?
-
C'est des conneries.
-
70 peut-être. Pas plus.
-
Une seule me suffirait en ce moment.
-
La prochaine fois, tu viendras avec moi.
-
T'inquiète. Tu verras, c'est facile.
-
Nagasawa, bizarrement,
éveilla mon intérêt.
-
Sa nature complexe et raffinée
me subjuguait.
-
Pardon.
-
La vie est courte.
-
Cela n'a aucun sens
de gaspiller son temps,
-
quand le temps lui-même nous manque.
-
Allons, buvons !
-
Cet homme réussissait à être
un esthète élégant...
-
tout en demeurant un vrai pervers.
-
J'étais assis là bas et...
-
Que fais-tu à Tokyo ?
-
Ce que je fais ?
-
Que dirais-tu de marcher
et de parler un peu ?
-
Est-ce que tout va bien ?
-
Tu es bien silencieuse.
-
Je ne suis pas douée pour parler.
Désolée.
-
Pas de souci,
-
je ne suis pas
un grand parleur non plus.
-
Où sommes-nous ?
-
Sur la place dont nous sommes partis.
Nous avons tourné en rond.
-
Tu es dure !
-
Surpris ?
-
Est-ce que je peux t'appeler ?
Disons, samedi ?
-
Bien sûr !
-
Yankee, barrez-vous d'Okinawa !
-
Honte à la guerre au Vietnam !
-
Y'en a marre du pacte de sécurité !
-
Barrez-vous, barrez-vous !
-
Chaque samedi,
on se retrouvait et on marchait.
-
Nos yeux semblaient procéder à une sorte
de rituel, comme pour calmer nos âmes.
-
Et nous ne parlions
toujours pas du passé.
-
Le nom de Kizuki n'était jamais
mentionné dans nos conversations.
-
Je peux regarder ?
-
Maintenant tu peux.
-
Comme c'est joli !
-
Je peux souffler ?
-
Attends !
-
Juste une seconde, désolé...
-
- Je peux ?
- Vas-y !
-
C'est pour toi.
-
- Pour moi ?
- Oui.
-
Merci.
-
Ce n'est rien.
-
- Je peux l'ouvrir ?
- Bien sûr.
-
Quel anniversaire bizarre.
-
C'est bête d'avoir 20 ans et d'avoir
l'impression de n'être pas du tout prête.
-
Vraiment c'est trop bizarre.
Comme si quelqu'un te poussait dans le dos.
-
Plus que sept mois pour moi.
-
J'essaierai d'être prêt.
-
Chanceux ! Tu as encore 19.
-
Pour moi, les gens devraient
rester bloqués entre 18 et 19.
-
Tes 18 ans finis, tu as 19.
-
Tes 19 ans finis, tu as 18 de nouveau.
-
Si seulement cela pouvait être
comme cela.
-
Si c'était possible,
-
tout serait si facile.
-
C'est ta première fois ?
-
Alors ça veut dire que tu n'as jamais
couché avec Kizuki ?
-
Pourquoi ?
-
Pardon.
-
Je n'aurais pas dû demander.
-
Désolé mais...
-
je dois y aller.
-
Tu m'appelleras ?
-
Quand le logeur de Naoko m'apprit
qu'elle avait déménagé, je fus stupéfait.
-
Je lui écris alors une longue lettre,
à son adresse de Kobe...
-
en espérant qu'elle lui arriverait,
où qu'elle fût.
-
"Peut-être n'aurais-je pas dû agir
de la sorte à ton anniversaire.
-
Jamais de ma vie, je n'ai ressenti
quelque chose de comparable.
-
Réponds-moi.
-
Je veux savoir si je t'ai blessée."
-
Watanabe !
-
Coupe tes poils de nez.
-
T'as l'air horrible.
-
Tu sais que nous sommes
en retard !
-
Je sais. Et alors ?
-
Dépêche-toi !
-
Hazumi savait que Nagasawa
couchait avec d'autres.
-
Mais elle ne s'en plaignait jamais.
-
Elle l'aimait vraiment
et ne lui imposait aucune condition.
-
Alors ? On se trouve quelques filles
pour la nuit ?
-
Ok, allons faire la fête !
-
C'est quoi ton problème ?
-
T'es sérieux ?
-
Sérieux. De toutes les parties du corps,
le coude est le moins sensible.
-
Intéressant.
-
"Sois patient, un jour nous nous reverrons."
-
Désolée d'avoir pris tant de temps
pour répondre.
-
J'avais besoin de temps,
avant de pouvoir t'écrire.
-
Mais je ne suis pas encore
prête à te revoir.
-
De Tokyo, je suis retournée voir mes parents,
puis je suis allée à l'hôpital.
-
Le médecin m'a dit que dans les montagnes
près de Kyoto, il y avait un bon endroit pour moi.
-
Je crois que je vais y aller,
quelque temps...
-
Je te suis très reconnaissante
d'avoir été si proche de moi.
-
Ne t'inquiètes pas,
tu ne m'as pas blessée.
-
Je me suis blessée moi-même.
-
Je le sais."
-
Tu es Watanabe, n'est-ce pas ?
-
Oui, pourquoi ?
-
Est-ce que je peux m'asseoir ?
Ou tu attends quelqu'un ?
-
Je n'attends personne. Assieds-toi.
-
On s'est déjà rencontrés.
-
Euripide.
-
On a passé un semestre dans le même
cours. Tu te souviens pas ?
-
Mais avant les vacances tu avais
les cheveux aux épaules, pas vrai ?
-
Oui, mais cet été j'ai décidé de...
-
De changer un peu.
-
Ça te va très bien.
-
Vraiment, tu trouves ?
-
Dis-moi...
-
Est-ce que tu mens
souvent dans la vie ?
-
J'essaie de le faire le moins possible.
-
Où as-tu eu ce bronzage ?
-
J'ai voyagé à pieds,
deux semaines de suite.
-
- Tout seul ?
- Ouais.
-
Tu voyages toujours tout seul ?
-
Toujours.
-
Donc, tu aimes la solitude ?
-
Personne n'aime être seul à ce point.
-
J'essaie juste de ne pas me forcer
à avoir des amis.
-
Comme ça, je ne suis pas déçu plus tard.
-
Tu devrais écrire là-dessus
dans ton autobiographie.
-
Tu te moques de moi ?
-
J'aime juste ta manière de penser.
-
Je m'appelle Midori.
-
Pourquoi as-tu besoin
de lunettes de soleil ?
-
J'ai les yeux fatigués aujourd'hui.
-
Je n'ai pas assez dormi.
-
Désolée de ne pas avoir pu venir
la dernière fois.
-
Tu as attendu longtemps ?
-
Ce n'est rien.
J'ai beaucoup de temps libre.
-
Vraiment ?
-
J'aimerais pouvoir t'aider à dormir.
-
Tu es trop gentil.
-
Oui, c'est ouvert !
-
Je peux ?
-
- Entre.
- Salut.
-
- C'est pour toi.
- Merci.
-
Je vais les mettre dans l'eau.
-
Il n'est pas trop tôt ?
-
Non, bien sûr que non.
-
C'est une librairie au premier étage ?
-
Depuis au moins cent ans.
-
Je suis vraiment contente
que tu aimes ma cuisine.
-
Très savoureuse. Vraiment.
-
Dis-moi, honnêtement,
tu ne t'y attendais pas ?
-
Avec mon look, je ferais un bien
mauvais chef.
-
Où est ta famille ?
Ils sont partis ?
-
Ma mère est dans la tombe.
-
Ma soeur est partie faire un tour
en voiture avec son fiancé.
-
Mon père...
-
Il est parti en Uruguay,
en juillet dernier.
-
En Uruguay ?
-
Un de ses vieux amis de l'armée
a acheté un terrain fertile.
-
Mon père a soudain décidé
qu'il pourrait refaire sa vie là-bas.
-
Et il a pris l'avion pour l'Uruguay.
-
Et ben...
-
Perdre sa femme
a été un vrai choc pour lui.
-
Avant qu'il ne parte, il a dit :
-
"C'est trop dur pour moi maintenant,
-
"J'aurais préféré vous perdre,
que la perdre elle."
-
Sérieusement ?
-
Nous étions tellement scotchées,
qu'on n'a même pas pu répondre.
-
Tout de même...
-
c'est beau quand deux personnes
s'aiment à ce point, non ?
-
Et vous n'avez plus jamais eu de nouvelles ?
-
Seulement de temps en temps.
Il a envoyé une carte en mars.
-
Il n'y écrivait rien d'intéressant.
-
Et il y avait un singe débile sur la carte.
-
J'imagine qu'il est devenu complètement fou.
-
Avant, je me demandais souvent ce qui
arriverait si je perdais mes parents soudainement.
-
Maintenant que c'est arrivé,
je ne ressens rien.
-
Tu penses qu'ils ne t'aimaient
pas vraiment ?
-
Pas tout à fait.
-
Mais j'aimerais ressentir,
au moins une fois, un amour véritable.
-
Qu'est-ce qu'un amour véritable pour toi ?
-
Par exemple, je te dis :
"Je veux une tartelette aux fraises."
-
Alors, tu te lèves
et tu cours m'en acheter.
-
Puis tu reviens en courant de nouveau,
en haletant.
-
Et là je te dirais :
"Non, je n'en veux plus".
-
Et je jetterais cette putain de tartelette
par la fenêtre.
-
Voilà ce que j'appelle l'amour véritable.
-
Moi, je n'ai pas l'impression que tout cela
ait grand chose à voir avec le vrai amour.
-
Mais si !
-
Je veux que cet homme me réponde :
-
"Désolé, Midori, c'est ma faute.
-
"Je ne suis qu'un con, un imbécile,
un chien sans cervelle.
-
"Je vais te chercher autre chose.
-
"Que veux-tu ?
Une mousse au chocolat ?
-
"Ou un cheese-cake peut-être ?"
-
Et alors ?
-
Alors je l'aimerais.
-
Fatiguée ?
-
Ce n'est pas ça.
-
C'est juste que cela faisait longtemps
que je ne m'étais pas sentie si détendue.
-
En fait...
Je vois quelqu'un en ce moment.
-
Bizarrement, je le savais.
-
Y a-t-il quelqu'un que tu aimes ?
-
Oui...
-
"Le docteur m'a dit qu'il fallait je commence
à fréquenter des gens de l'extérieur.
-
"Mais je ne me souviens que de ton visage.
-
"Il faut aussi que je t'explique
quelque chose.
-
"Je ne pourrais pas te le cacher
de toutes façons.
-
"Cela fait quatre mois que je suis ici.
-
"Et pendant tout ce temps,
j'ai beaucoup pensé à toi.
-
"Je sens les sentiments
que tu as pour moi.
-
"Et j'en suis vraiment heureuse.
-
"Tu sais, si j'ai laissé une blessure
à l'intérieur de toi,
-
"ce n'est pas seulement ta blessure.
C'est aussi la mienne."
-
Marchez tout droit le long du chemin.
-
Le professeur Isida vient à votre rencontre.
-
D'accord. Merci.
-
Vous devez être Watanabe.
Vous pouvez m'appeler Reiko.
-
Enchanté.
-
Vous êtes donc le docteur de Naoko ?
-
Docteur ? Qu'est-ce qui vous fait penser
que je suis docteur.
-
On m'a dit qu'un professeur
venait à ma rencontre.
-
Je vois.
-
J'enseigne la musique ici.
-
Certaines personnes
m'appellent "professeur".
-
Mais en réalité, je ne suis
qu'une patiente parmi d'autres.
-
Je suis ici depuis 7 ans déjà.
-
- Je peux entrer ?
- Je vous en prie.
-
Quel bel endroit !
-
Ma chambre n'a que quatre murs
et une fenêtre.
-
Je vois.
-
Vous dormirez ici, d'accord ?
-
Bien sûr !
-
Naoko et moi avons encore
du travail au jardin.
-
Cela ne vous dérange pas d'attendre ici ?
-
Pas du tout.
-
Je vais étudier mon allemand.
-
J'ai un examen la semaine prochaine.
-
Autre chose...
-
Vous ne pourrez pas rester seul avec Naoko.
C'est interdit.
-
Vous aurez toujours un chaperon.
-
Ce sera moi.
-
Vous devrez vous y habituer.
-
Entendu.
-
- Bon, j'y vais.
- À tout à l'heure.
-
Sympa !
-
Oui, très bonnes pêches !
-
Non, je voulais dire :
"Sympa ta manière de manger ta pêche".
-
Quoi ?
-
Tu dormais ?
-
Non.
-
Ça va ?
-
Nous n'avons pas beaucoup de temps.
-
Normalement je ne suis pas autorisée
à être ici. Mais j'ai fraudé.
-
Bien...
-
Mes cheveux sont horribles,
tu ne trouves pas ?
-
Pas du tout, qu'est-ce que tu dis ?
-
Tu as de très beaux cheveux.
-
Ma mère m'a dit qu'ils étaient horribles.
-
Je voulais tellement te voir.
-
Même pas pour te parler.
-
Juste pour voir ton visage.
-
Depuis combien de temps es-tu là ?
-
Merci d'être venu.
Ça me rend très heureuse.
-
Mais si être ici devient un fardeau,
-
n'hésite pas à me le dire.
-
Je ne serai pas furieuse.
-
Je te le dirai, compte sur moi.
-
Je dois y aller.
-
Watanabe.
Désolée, tu peux sortir un moment ?
-
Est-ce que tu m'aimes ?
-
Je t'aime.
-
Énormément.
-
Lève-toi. Nous devons parler.
-
Tu m'as demandé pourquoi je n'avais
jamais couché avec Kizuki.
-
Ça t'intéresse toujours ?
-
Ce serait probablement mieux
que tu le saches.
-
Oui, probablement.
-
Après tout, les morts ne reviennent pas.
-
Et nous devons continuer à vivre.
-
Je voulais coucher avec Kizuki.
-
Et il le voulait aussi, vraiment.
-
Mais on avait beau essayer,
ça ne marchait pas.
-
C'est comme ça, je ne sais pas pourquoi.
Et je ne comprends toujours pas.
-
Je l'aimais.
-
Mais rien n'y faisait.
-
Je restais sèche et je ne pouvais pas
lui ouvrir mes jambes.
-
Ça me faisait trop mal.
-
Tout ce que je pouvais faire,
-
c'était...
-
de le caresser.
-
Avec mes lèvres...
-
Avec mes doigts...
J'aurais tellement voulu.
-
Je ne peux pas !
-
Je ne veux pas parler de tout ça.
Il n'y a rien que je puisse faire.
-
Je dois en parler parce que de moi-même...
-
je n'arrive pas à comprendre tout ça.
-
Après tout, quand j'ai couché avec toi...
-
j'étais vraiment excitée, tu te souviens.
-
Oui.
-
Ce soir-là, à mon anniversaire,
-
j'ai fondu dès que je t'ai vu.
-
Je voulais que tu me prennes,
-
que tu enlèves ma robe,
que tu me caresses.
-
Jamais de ma vie je n'avais ressenti ça.
-
Pourquoi ?
-
Pourquoi ?
-
Pourquoi est-ce que tout cela m'arrive ?
-
Je veux dire...
-
J'aimais vraiment Kizuki !
-
Essaies-tu de me dire
que tu ne m'aimes pas ?
-
Pardon.
-
Mais il faut que tu comprennes :
-
Kizuki et moi avions une relation
très spéciale.
-
Lui et moi...
-
on était ensemble depuis nos 3 ans.
-
On se disait tout.
-
On se comprenait
toujours l'un et l'autre.
-
Nous avons grandi ensemble, comme ça.
-
On s'est embrassés
la première fois en sixième.
-
Et c'était magnifique.
-
Quand j'ai eu mes premières règles,
-
j'ai couru vers lui
et j'ai pleuré comme un bébé.
-
Nous étions si proches.
-
Après sa mort,
-
j'ai cessé de croire que je pouvais
être avec quelqu'un d'autre.
-
Je ne savais même plus...
-
ce que ça voulait dire...
-
être amoureuse.
-
Naoko !
-
Allez, il est temps de me dire.
-
Qu'est-ce que vous faisiez
tous les deux ?
-
Sortir à cette heure-là, dans la forêt.
-
Et revenir presque nus.
-
Je ne peux pas te le dire.
-
Nous l'avons fait.
-
Mais ça n'a pas marché.
-
Qu'est-ce que tu veux dire ?
-
Watanabe était trop large.
Il n'a pas pu entrer en moi.
-
Cela fait 7 ans depuis la dernière fois.
-
Et j'étais toute serrée.
-
Reiko a fait un rêve
juste avant que tu n'arrives.
-
J'étais dans ton rêve ?
-
Non, pas toi.
Un homme.
-
Tu oublies que nous ne sommes pas
tout à fait normaux ici.
-
Apparemment.
-
Est-ce que tu as envie de moi ?
-
Oui, bien sûr.
-
Es-tu capable d'attendre ?
-
Oui, j'en suis capable.
-
Avant que cela n'arrive,
je veux aller un peu mieux.
-
Tu pourras attendre ?
-
Bien sûr, j'attendrai.
-
Est-ce que c'est dur ?
-
Quoi, mes semelles ?
-
Idiot.
-
Si tu parles de mon érection, alors oui,
bien sûr, ça l'est.
-
Tu peux arrêter de dire "bien sûr"
tout le temps ?
-
D'accord, j'arrête.
-
Ça doit être difficile.
-
Quoi ?
-
Quand tu deviens dur.
-
Je veux dire...
-
Est-ce que ça fait mal ?
-
Parfois, oui.
-
Est-ce que tu veux que je t'aide ?
-
Avec ta main ?
-
Oui.
-
Comme tu es chaud.
-
Tu es douée.
-
Sois un bon garçon et tais-toi.
-
- Tu es là depuis longtemps ?
- Un petit moment.
-
Pourquoi t'es si crevé ?
-
Je suis juste fatigué de mon voyage.
-
Watanabe.
-
Tu sais ce dont j'ai envie,
là, maintenant ?
-
Non, je ne vois pas.
-
Je veux m'allonger
sur un grand lit confortable.
-
Tu t'allonges près de moi,
tu me déshabilles lentement.
-
Très lentement, avec douceur.
-
Je me languis, je me sens bien. Et puis
soudainement je reprends mes esprits :
-
" Arrête, Watanabe ! "
-
"Arrête. Je t'aime bien mais...
-
"je vois quelqu'un d'autre.
Alors arrête, je ne peux pas faire ça."
-
Mais tu n'arrêtes pas et
tu le sors de ton pantalon,
-
ton engin.
-
Si large, si dur...
-
C'est ça que tu veux ?
-
Oui.
-
Dis-moi, est-ce que tous les mecs
qui sont ici se masturbent ?
-
Probablement.
Tu peux parler moins fort ?
-
Quand ils le font, est-ce qu'ils pensent
à des filles ?
-
Je doute que qui que ce soit
-
se masturbe en pensant
au budget du Canal de Suez.
-
Est-ce que tu l'as déjà fait en pensant à moi ?
-
Hé ! Dis-moi !
-
Quand tu n'es pas en cours,
tu passes ton temps ici ?
-
À chaque fois que je te vois,
t'as l'air crevée.
-
- Vraiment ?
- Pourquoi ?
-
Papa, c'est moi, Midori.
-
Comment tu te sens ?
-
Papa, je dois parler à l'infirmière.
-
Je reviens tout de suite, d'accord ?
-
- Tu peux rester avec lui ?
- Oui, bien sûr.
-
Allo ?
-
Mon père est mort.
-
Est-ce que je peux aider ?
-
Je n'ai besoin de rien.
Merci.
-
Je voulais juste que tu le saches.
-
Ne viens pas.
-
Je hais les enterrements.
-
Et je ne veux pas que tu y sois.
-
Je comprends.
-
Tu veux bien m'emmener
voir un film porno ?
-
Oui, bien sûr.
-
Un vraiment cochon.
-
J'en trouverai un.
-
Mon père aurait dû partir en Uruguay.
-
C'est vrai.
-
Tu serais venu me voir ?
-
Oui, bien sûr.
-
On aurait pu avoir
de beaux bébés là-bas.
-
Ça sonne plutôt bien.
-
Tu es trop gentil, Watanabe.
-
Je te rappellerai.
-
Oui.
-
- T'as quoi à ta main ?
- Je me suis coupé au boulot.
-
Je vois.
-
Je l'ai eu.
-
L'examen des Affaires Étrangères ?
-
Félicitations !
-
Tu quittes le Japon ?
-
La première année est ici.
-
Et puis après, à l'étranger.
-
Quels sont tes plans pour Hazumi ?
-
Vous serez séparés des années.
-
Qu'est-ce qu'il se passera pour elle ?
-
C'est son problème, pas le mien.
-
Que veux-tu dire ?
-
Écoute,
-
je ne suis pas prêt de me marier
avec qui que ce soit, elle le sait.
-
Donc...
-
Si Hazumi veut se marier à quelqu'un,
elle peut le faire.
-
Et si elle veut m'attendre,
elle peut aussi.
-
Voilà ce que je veux dire.
-
Tu penses que je suis une merde,
c'est ça ?
-
Oui.
-
La prochaine fois, je viendrai avec elle.
Vous parlerez.
-
Je suis sûre que tu l'aimeras.
-
Perte de temps.
-
Je suis trop pauvre
pour les filles de ton école.
-
Ne sois pas stupide.
Elle est très simple et pas prétentieuse.
-
La cafétéria de mon école propose
trois menus différents : A, B ou C.
-
Le menu A coûte 120 yens, le B, 100 yens
et le C, 80 yens.
-
Quand je prends le menu A, tout le monde
me regarde bizarrement.
-
Tu crois toujours
qu'on pourrait s'entendre ?
-
Rencontre-la.
Tu n'es pas obligée de la baiser.
-
Qu'est-ce que tu racontes ?
-
Il n'est pas question que tu le fasses.
Elle est toujours vierge.
-
Watanabe est déjà amoureux d'une fille.
Mais il n'aime pas en parler.
-
C'est vrai ?
-
Oui. Mais je ne cache rien.
-
C'est juste une situation difficile.
Pas du tout simple à expliquer.
-
Dommage. J'espérais vraiment
qu'on puisse sortir tous les quatre.
-
On aurait pu échanger les partenaires.
-
- Ne sois pas horrible.
- Il n'y a rien d'horrible.
-
Pas vrai ?
-
Une fois, lui et moi,
on a échangé des filles.
-
Watanabe ?
-
Est-ce vrai ?
-
Allez, dis-lui.
-
J'aimerais entendre cette histoire.
Ça m'a l'air très intéressant.
-
- Nous étions ivres...
- C'est bon.
-
Je ne blâme personne.
-
J'ai juste envie de connaître
cette histoire, c'est tout, d'accord ?
-
On était tous les deux
dans un bar de Shibuya.
-
On a rencontré ces filles.
-
Elles venaient d'un collège
et étaient bien soûles également.
-
Enfin bon.
-
Nous sommes allés dans un hôtel
et on a couché ensemble.
-
La chambre de Nagasawa était juste
à côté de la mienne.
-
Pendant la nuit, il a frappé à ma porte
et m'a proposé d'échanger les filles.
-
Je suis donc allé dans sa chambre
et lui dans la mienne.
-
C'était sympa ?
-
Oui...
Enfin, pas spécialement.
-
Alors pourquoi l'as-tu fait ?
-
- C'est moi qui l'ai suggéré.
- Je demande à Watanabe.
-
Pourquoi est-ce que tu l'as fait ?
-
Parfois, t'as vraiment envie de coucher
avec une fille.
-
Tu sais, Watanabe...
-
Je ne connais pas
toutes les circonstances mais...
-
Tout cela n'est pas trop ton style.
-
Tu n'es pas ce genre de personne.
-
Tu le sais, non ?
-
Je le sais, parfois.
-
Alors, pourquoi tu n'arrêtes pas ?
-
Laissez moi résumer...
-
Watanabe est amoureux d'une fille.
-
Mais pour diverses raisons,
ils ne peuvent pas baiser.
-
Donc sexe pour sexe,
autant satisfaire ses besoins ailleurs.
-
Mais si tu l'aimes vraiment,
tu peux bien attendre, Watanabe, non ?
-
Tu as probablement raison.
-
C'est juste un jeu.
-
Cela ne compte pas.
Et personne n'est blessé.
-
Je suis blessée.
-
Pourquoi je ne t'ai jamais suffit ?
-
Ce n'est pas que tu ne me suffis pas.
-
Dis-moi ce que tu penses
de Nagasawa et moi.
-
Quoi que je pense, ça ne change rien.
-
Arrête.
-
Dis-moi juste ce que tu penses,
c'est tout.
-
Si j'étais toi, je le quitterais.
-
Nagasawa...
-
Nagasawa n'est pas quelqu'un
qui rêve d'être heureux.
-
Ni même qui rêve
de rendre un autre heureux.
-
Toi, Hazumi, on a l'impression que tu pourrais
être heureuse avec n'importe qui.
-
Comment t'es-tu retrouvée
avec quelqu'un comme lui ?
-
Ça ne s'explique pas ces choses-là.
-
Ça arrive comme ça.
-
Et il n'y a rien que tu puisses faire.
-
Tu l'aimes à ce point ?
-
Je l'aime.
-
Ce doit être tellement bon.
-
D'aimer quelqu'un
avec tant de certitude.
-
Deux ans après que Nagasawa fût parti
en Allemagne, Hazumi se maria.
-
Deux ans plus tard,
elle s'ouvrit les veines et mourut.
-
Vraiment désolé pour hier.
-
Ce n'est rien.
-
J'ai un peu improvisé avec Hazumi.
-
Sans rire ?
-
Elle m'a dit que tu lui avais conseillé
de me quitter.
-
C'est ce que tu voulais, non ?
-
Watanabe, téléphone pour toi.
-
Désolé, je reviens.
-
Bienvenue.
-
Désolé, je suis en retard.
-
- Qu'est-ce que tu bois ?
- Un "Tom Collins".
-
Whisky soda.
-
Qu'est-il arrivé ?
-
Je me suis blessé au travail.
-
- Où étais-tu ?
- À Nara et Aomori.
-
Les funérailles ont dû être éprouvantes ?
-
Pas vraiment. Nous sommes habituées.
-
Ma soeur et moi avons fait ce qu'il y avait à faire
et continué comme nous le voulions.
-
J'ai décidé d'aller voir mon copain à Nara
et de baiser comme une dingue.
-
Et ça a marché ?
-
Non, on n'a même pas baisé une fois.
-
On est allés à l'hôtel
et j'ai eu mes règles.
-
Pourquoi tu ris ?
J'avais une semaine d'avance.
-
C'était pathétique.
-
Votre whisky.
-
On était tous les deux
sur le point d'exploser.
-
À la fin, on s'est disputés
et je ne l'ai plus revu depuis.
-
Je suis revenue à Tokyo, j'ai traîné
un peu et je suis allée à Aomori.
-
- Tu es déjà allé à Aomori ?
- Jamais.
-
Tu sais, tout le temps où je voyageais,
je n'arrêtais pas de penser à toi.
-
J'imaginais que tu étais à mes côtés.
-
Pourquoi ?
-
Comment cela pourquoi ?
-
Pourquoi est-ce que tu pensais à moi ?
-
Parce que je t'aime bien, idiot !
-
Pour quelles autres raisons ?
-
Tu as un mec.
Pourquoi penser à moi ?
-
Ne sois pas méchant.
-
Watanabe.
-
Tu sais ce dont j'ai envie maintenant ?
-
Je t'en prie !
-
N'oublie pas où nous sommes.
-
Je n'aurais jamais pu rêver
meilleure réponse.
-
Midori ! Réponds !
-
Jamais de la vie.
-
Est-ce que tu vois quelqu'un à Tokyo ?
-
Non.
-
Si tu fréquentes quelqu'un,
dis-le moi tout de suite, d'accord ?
-
Bien sûr.
-
Regarde ça !
-
Reiko ne mange toujours pas.
Elle fume cigarette sur cigarette.
-
L'automne prend fin. Il n'y a plus aucun
travail à faire au jardin.
-
Les oiseaux et les lapins jouent
aux alentours, comme toujours.
-
Tous les jours, on ramasse
des champignons et des noix.
-
On les cuisine avec du riz.
-
C'est tellement bon
qu'on ne s'en lasse toujours pas !
-
Les nouvelles qui me viennent du monde
me troublent la plupart du temps.
-
Mais tes lettres, elles, me relaxent.
-
C'est curieux.
Je me demande pourquoi.
-
À en croire tes lettres, Midori
semble être une personne intéressante.
-
J'ai le sentiment qu'elle doit être
amoureuse de toi.
-
Bon anniversaire.
-
Je souhaite que ta vingtième année
t'apporte plein de bonheur.
-
Il semble que la mienne
finisse tristement.
-
J'espère que tu pourras être heureux
pour nous deux.
-
Reiko et moi avons tricoté
cette écharpe ensemble.
-
La bonne partie est celle de Reiko.
La mauvaise, la mienne.
-
Est-ce que tu viendras me voir
aux premières neiges ?
-
Non.
-
Je ne peux pas.
-
Arrête, je te le demande.
-
Pourquoi tu t'intéresses à moi ?
-
Tu ne devrais pas
t'impliquer dans tout ça.
-
Tu ferais mieux de vivre ta vie.
-
Non.
-
Tu te trompes.
-
Ce n'est pas ce que je pense.
-
Peut-être que tu te mens,
à toi-même ?
-
Quitte-moi.
-
C'est ce que tu aurais dû faire
le jour de mon anniversaire.
-
Ne me touche pas.
-
Tu es fou, ne me touche pas !
-
- Bas les pattes !
- Naoko ! Calme-toi !
-
Va-t-en, ne me touche pas !
-
Calme-toi !
-
Ta présence est une blessure,
tu ne comprends pas ?
-
Tu ne comprends pas ?
-
Calme-toi.
-
Pourquoi ?
-
Je pense quitter le campus
et trouver un appartement.
-
Si je trouve un meilleur emploi,
je devrais pouvoir faire face.
-
Est-ce que tu aimerais y vivre avec moi ?
-
Merci.
-
Je suis heureuse que tu me le proposes.
-
Tu sais, ce n'est pas bon de rester
trop longtemps dans un endroit comme ça.
-
Réfléchis-y.
-
Quoi qu'il en soit, je déménage
le plus vite possible.
-
Dès que tu le veux,
tu peux me rejoindre.
-
Et si je n'arrive jamais plus
à être excitée ?
-
Ce n'est arrivé qu'une fois.
-
Pourquoi ?
-
C'est juste psychologique.
Il faut prendre le temps.
-
Il ne faut pas que tu t'inquiètes.
-
Mais si...
-
si je n'étais plus jamais
capable d'être excitée ?
-
Et que je ne pouvais plus jamais
faire l'amour avec toi ?
-
Est-ce que tu m'aimerais encore ?
-
Je crois que par nature...
-
je suis un grand optimiste.
-
Dès que j'aurai déménagé,
je reviendrai te voir.
-
Pense à tout ce que nous avons dit,
d'accord ?
-
À bientôt.
-
J'étais sûr
que je partirais d'ici avant toi.
-
Tu veux un bon conseil pour l'avenir ?
-
Vas-y.
-
Ne t'apitoie jamais sur toi-même.
-
Il n'y a que les dégénérés
qui s'apitoient sur eux-mêmes.
-
Je m'en souviendrai.
-
"Cela a dû être difficile pour toi
d'attendre la réponse de Naoko.
-
"Mais pour elle aussi,
ce mois a été difficile.
-
"Encore une fois, elle s'est mise
à entendre des voix.
-
"Elle a même du mal à avoir des
conversations un tant soit peu normales.
-
"Elle ne veut pas te voir
dans cet état."
-
Écoute.
-
Je voudrais te parler de quelque chose.
-
J'ai des choses de prévues.
-
Ce ne sera pas très long.
Juste quelques minutes.
-
Je ne veux pas te parler.
Désolée.
-
" Pour être honnête, il devient de plus
en plus difficile de contrôler Naoko.
-
"Je ne peux pas la laisser
seule une minute.
-
"Ses voix se font
de plus en plus fortes.
-
"Elle s'éloigne du monde extérieur,
et se renferme sur elle-même."
-
Kizuki ?
-
Kizuki.
-
Naoko !
-
Kizuki,
-
Contrairement à toi, j'ai choisi la vie.
-
Et j'essaierai de vivre
le mieux que je peux.
-
J'imagine que ça dû être dur pour toi.
-
Mais toi aussi, imagine
comme ça été dur pour moi,
-
quand tu es mort, laissant Naoko seule.
-
Mais je ne l'abandonnerai jamais.
-
Parce que je l'aime.
-
Je vais être plus fort, désormais.
-
Pour moi, il est temps de grandir.
-
On y va ?
-
Après que nous nous soyons vus dans le bar,
je lui ai parlé.
-
Et nous avons rompu.
-
Je t'aime beaucoup.
-
Vraiment beaucoup.
-
Mais je ne peux rien pour le moment.
-
À cause d'elle ?
-
Oui.
-
Dis-moi...
-
Tu as déjà couché avec elle ?
-
Juste une fois.
-
L'année dernière.
-
Tu ne l'as pas revue depuis ?
-
Si, deux autres fois.
Mais il s'est rien passé.
-
Pourquoi ?
-
Elle ne t'aime pas ?
-
C'est dur à dire.
C'est une situation compliquée.
-
Ce que je peux dire,
c'est que je me sens responsable d'elle.
-
Et que je ne peux pas fuir,
juste comme ça.
-
Même si elle ne m'aimait pas.
-
Même si elle ne t'aimait pas ?
-
J'ai besoin de temps.
-
Pardonne-moi.
-
C'est tout ce que je peux dire
pour le moment.
-
D'accord.
-
Je t'attendrai.
-
Parce que je te fais confiance.
-
Mais quand tu reviendras,
reviens pour moi seule.
-
Quand tu me serreras,
sers seulement moi.
-
Tu comprends ce que je veux dire ?
-
Je comprends très bien.
-
Très bien.
-
Tu peux faire de moi ce que tu veux,
mais ne me blesse pas, d'accord ?
-
J'ai déjà connu bien trop de peines.
-
Je veux juste être heureuse.
-
Tu veux bien me serrer ?
-
Naoko mourut.
-
Rien ne peut guérir la perte
d'un être aimé.
-
Aucune vérité, aucune compassion.
-
Aucune force, aucun égard.
-
Rien ne peut guérir cette peine.
-
Tout ce que l'on peut faire,
-
c'est vivre avec
et tenter d'en apprendre quelque chose.
-
Tout en sachant que rien ne pourra
nous aider à affronter le prochain chagrin.
-
Alors c'est ici que tu envisageais
vivre avec Naoko ?
-
Désolé, je dois prendre une douche.
-
Je veux que tu te souviennes
toujours de moi.
-
Je veux que jamais tu n'oublies
que j'étais à tes côtés.
-
Est-ce que tu promets ?
-
Je te le promets.
-
Je ne t'oublierai jamais.
-
Qu'est-ce que tu as prévu de faire ?
-
Je vais aller à Asahikawa.
-
Un ami du lycée a ouvert une école
de musique, là-bas.
-
Et tu ne veux pas voir ton mari et ta fille ?
-
Watanabe.
-
Oui ?
-
Est-ce que tu crois que les gens
tombent amoureux à Asahikawa ?
-
Oui, c'est sûr.
-
Tu trouveras quelqu'un de bien là-bas.
-
J'en suis certain.
-
Tu tomberas de nouveau amoureuse.
-
J'ai une faveur à te demander.
-
Oui, dis-moi.
-
Fais-moi l'amour.
-
Tu es sérieuse ?
-
Oui, je crois que nous devons le faire.
-
Je vais prendre une douche.
-
Es-tu sûre que c'est ce que tu veux ?
-
J'ai finalement retrouvé ce que j'avais
perdu il y a sept ans.
-
Merci.
-
Tu n'as pas besoin de m'accompagner.
Je trouverai mon chemin.
-
Non, j'en ai envie.
-
Vraiment, je t'assure.
-
Asahikawa est une belle ville.
Je viendrai te voir.
-
Sois heureux.
Pour moi et Naoko.
-
Allo ?
-
Midori ? C'est moi.
-
Midori.
-
J'ai besoin de te voir et de te parler.
-
Je veux tout recommencer.
Tout. Depuis le début.
-
Il n'y a rien d'autre que je veuille.
Si ce n'est toi.
-
Je t'aime.
-
Où es-tu ?
-
Quoi ?
-
Où es-tu, là, maintenant ?
-
Où je suis ?
-
Je me le demande.
-
Chaque saison qui passe,
-
je grandis loin de mes fantômes.
-
Kizuki a toujours 17 ans.
-
Naoko, toujours 21.
-
Pour l'éternité.
-
Sous titres : agent capsule
Corrections : fatmaster