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Conférence de presse: Yanis Varoufakis & Democracy in Europe Movement 25

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    Nous commencons officiellement la conférence de
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    presse de DieM -Mouvement Démocratie en Europe
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    Voici Yanis Varoufakis, que vous connaissez sûrement.
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    Mon nom est Srecko Horvat.
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    Nous sommes uniquement quelques uns des représentants
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    qui ont déjà rejoint le mouvement
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    et vous allez aujourd'hui voir de quoi il s'agit.
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    Nous avons 30minutes pour la conférence de presse
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    ensuite nous devrons continuer avec nos... réunions.
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    Donc, une courte introduction: En 1969,
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    Adorno donna une interview pour Der Spiegel
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    et le journaliste posa la question suivante:
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    "Professeur, il y a deux mois, le monde semblait encore être en ordre."
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    Et vous savez ce qu'Adorno répondit?
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    "Pas pour moi!"
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    Et je pense que c'est la même chose:
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    Peut-être que pour certaines personnes l'UE semble aller bien,
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    Mais pour nous, et surtout venant de l'expérience de Yanis comme ministre des finances grecques,
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    cela ne semble pas "aller bien".
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    L'an dernier, la société allemande pour le language a annoncé
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    que les trois mots les plus populaire de l'année 2015
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    étaient réfugiés,
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    Je suis Charlie
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    et à la troisième place "Grexit" ( nom donné au possible retrait de la Grèce de l'UE )
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    À la dixième place, c'était "Nous pouvons y arriver", qui est, je crois,
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    la phrase de Merkel quant à la crise migratoire.
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    Ce que nous voulons c'est mettre cette phrase " nous pouvons y arriver" en première place.
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    Et c'est pourquoi nous fondons ensemble avec les quatre coins de l'Europe,
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    le Mouvement Démocratie en Europe.
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    Mais je vais te laissez parler et ensuite,
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    nous répondrons aux questions.
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    Je pense que c'est mieux pour la conférence de presse.
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    Laissez moi vous souhaiter la bienvenue pour cette conférence,
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    merci d'être venus.
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    C'est un grand honneur, un privilège, d'être dans le coeur de l'Europe, Berlin.
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    Nous avons choisi Berlin, précisément parce que rien ne peut changer
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    dans une direction progressive sans l'entier accord de l'allemagne
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    dans nos efforts européens.
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    Malheureusement, c'est une conviction de certains d'entre nous,
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    qui construisent DiEM ensemble,
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    que l'union européenne se désintègre et ce, assez rapidement!
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    Quand on parle de la crise européenne,
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    l'échec, l'incroyable échec de l'UE, à la fois en tant qu'union
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    et en tant que membre qui se bat pour résoudre la crise des réfugiés
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    de manière sensible, rationnel et humaniste
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    Avec une possible exception d'Angela Merkel.
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    Le phénomène de renationalisation des ambitions,
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    La nationalisation de l'espoir, le fait que, maintenant, nous avons des gouvernements européens
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    qui adoptent pleinement la mentalité de " pas dans mon jardin"
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    Que ce soit à propos de dettes, de réfugiés, à propos de Schengen
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    à propos de géopolitique, de notre attitude quant au Proche Orient ou à la Lybie,
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    il suffit de mettre ensemble les mots „européen“ et „politique étrangère“ pour finir avec une blague.
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    Ou pire, avec les mots „européen“, „migration“ et „politique“.
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    Pourquoi l'Europe se désintègre-t-elle?
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    La faute dans cette désintégration,
    c'est que, pendant les dernières décennies -les deux, voire trois dernières décennies,
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    nous avons permis un processus de dépolitisation dans les prises de décisions au coeur de l'Europe, dans nos principales institutions europénnes.
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    Et quand on dépolitise un processus de décision politique
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    on finit avec de très mauvaises décisions et une politique économique superficiel.
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    Désormais nous avons cela comme -c'est du moins notre estimation- cercle vicieux établi.
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    Une mauvaise politique mène à de mauvais résultats économiques et à des taux d'intérêts négatifs.
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    Comme les fonds pour la retraite en Allemagne ou la déflation en Espagne.
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    Ces mauvais résultats économiques tendent à rendre les processus de décision
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    bureaucratiques et technocrates et les font tourner de plus en plus vers l'autoritarisme.
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    Ce degré d'autoritarisme grandissant conduit à plus de retrait dans le cadre de la mauvaise politique.
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    Ce qui conduit à plus de résultats négatifs
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    et nous nous retrouvons dans une sorte de cadre de désintégration des années 30.
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    Mélangé à un choc tel que la crise des réfugiés,
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    on assiste à une situation telle que celle que nous affrontons en Europe aujourd'hui.
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    Nous nous sommes donc posés une très simple question:
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    si notre analyse est exacte,
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    si L'UE est en train de se désintégrer
    à cause de sa terrible politique,
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    quelle est la solution?
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    Et bien, nous savons quelle n'est pas la solution:
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    ce n'est pas de nous réfugier derrière nos états nationaux.
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    Ce n'est pas de construire de nouveaux murs,
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    la solution n'est pas „ forteresse allemande“ et „forteresse francaise“, „forteresse grecque“.
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    Ces murs représentent simplement nos échecs dans l'amour de sécurité. Ils ne sont pas la solution.
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    Ce n'est pas non plus une solution d'enfouir nos têtes dans le sable
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    pour prétendre être sur la bonne voie,
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    et que nous avons juste besoin d'adapter un peu notre politique.
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    Donc, si ce ne sont pas là les solutions,
    quelles sont-elles?
  • 6:01 - 6:08
    Notre réponse est de rechercher à démocratiser
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    les institutions de l'UE pour réaliser deux choses:
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    d'abord recadrer les institutions existantes,
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    afin de stabiliser les cinq crises qui désintègrent l'Europe,
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    la dette, le secteur bancaire,
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    les investissments bas partout même en Allemagne,
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    la pauvreté croissante, qui nourrit la misanthropie et le nationalisme
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    et la crise migratoire.
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    Et nous voulons faire cela de manière
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    à relégitimer le pouvoir politique et la politique européenne.
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    Comment?
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    Le système démodé de créer un parti politique dans un état national,
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    faisant des promesses impossibles à tenir une fois au pouvoir,
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    Ce système est fini.
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    J'ai vu beaucoup de puissants ministres des finances
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    être réduit à l'impuissance face au conseil européen et face à l'Eurogroupe.
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    Donc, si nous avons raison et qu'un autre parti politique,
  • 7:15 - 7:19
    une autre organisation à l'échelle nationale ne serait pas une solution,
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    quelle est la seule alternative?
  • 7:21 - 7:25
    La seule alternative est d'essayer quelque chose qui n'a pas encore été essayer.
  • 7:25 - 7:28
    Un mouvement politique qui viendrait des quatre coins de l'Europe,
  • 7:28 - 7:30
    en même temps, par delà les frontières,
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    indépendamment des affiliations à différents partis politiques et qui aurait un seul but:
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    amener les européens autour d'une table métaphorique,
  • 7:41 - 7:44
    d'une table digitale, comme celle-ci ce soir,
  • 7:44 - 7:47
    pour discuter en tant qu'européens de nos problèmes communs
  • 7:47 - 7:51
    et de ce que nous voulons comme solutions communes à ces problèmes.
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    L'espoir étant qu'un consensus émerge et s'exprime à l'échelle municipale, nationale, à l'échelle de l'UE,
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    Maintenant nous attendons de répondre á vos questions.
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    Commencons avec celle-ci:
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    Q: le président de la Turquie, Erdogan,
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    semble avoir menacé aujourd'hui l'Europe en disant que, si la Turquie ne recoit pas d'aides financières,
  • 8:25 - 8:30
    il enverra des masses de réfugiés vers l'europe.
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    Comment est-ce que ce genre de menace mettent les buts que vous voulez atteindre en question?
  • 8:37 - 8:42
    R: Ces menaces, les dangers clairs présents que nous affrontons rehausse notre propos.
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    Il est grand temps que nous traitions ces problèmes ensemble.
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    Pas comme un problème grec,
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    pas comme un problème devant êre réglé
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    en transformant la Grèce ou l'Italie ou la Sicile en un camp de concentration.
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    Mais comme un problème commun à une union large, puissante et riche,
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    qui a spectaculairement échoué ces dernières semaines,
  • 9:09 - 9:14
    ces derniers mois et années à gérer ces problèmes communs -de manière systématique.
  • 9:14 - 9:22
    La raison d'être de ce que nous faisons est d'être capable de regarder Monsieur Adorno dans les yeux,
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    en tant qu'européens avec une politique cohérente et consistante,
  • 9:28 - 9:32
    cohérente entre autre avec un royaume de solidarité au travers de l'Europe,
  • 9:32 - 9:44
    une stabilisation économique et l'arrêt de cette course qui mène l'Europe à la désintégration.
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    Q: Cela n'aide pas lorsque vous essayez de réagir en tant qu'Europe et que vos partenaires externes sont enclin à vous mettre le pistolet sur la tempe.
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    R: L'union fait la force!
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    Si un pistolet nous est pointé sur la tempe,
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    la dernière chose dont nous ayons besoin est une situation où Berlin se retourne contre Athène,
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    Athène contre Paris, Paris contre Bratislava.
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    Q: Vous avez dit vouloir débuter un mouvement dans tous les pays européens à la fois,
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    qu'est-ce qui vous fait croire que vous pouvez réussir
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    ce que tous les mouvements et protestations sociaux ou ATTAC par exemple n'ont pas réussi à faire?
  • 10:30 - 10:32
    R: Absolument rien.
  • 10:32 - 10:39
    Mais c'est le seul moyen pour que je sois éveillé le matin et être énergique à ce qui, je le crois, semble juste.
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    Regardez: 2015 fut une année centrale.
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    Ce fut une année où nous avons échoué en tant qu'Europe à gérer une politique économique
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    qui a condamné de grandes parties de la périphérie à une dépression permanente.
  • 11:03 - 11:05
    Une dépression permanente!
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    Du même coup, les économies en surplus,
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    les économies principales telles que l'Allemagne, les Pays-Bas, etc.
  • 11:12 - 11:18
    firent face à un processus de déflation brûlant,
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    ce qui sape aujourd'hui la confiance des pays principaux quant à la capacité de l'UE
  • 11:24 - 11:29
    et des gouvernements de Berlin, des Pays-Bas etc. de réussir à gérer la situation.
  • 11:35 - 11:40
    Pour la première fois, il existe une possibilité de coalition entre les démocrates.
  • 11:40 - 11:46
    Qu'ils soient des démocrates libéraux, sociaux ou radicaux, des démocrates verts ( écologiques ).
  • 11:47 - 11:53
    2015 a montré à beaucoup de gens que notre système de gouvernement en Europe
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    est inconsistent avec le partage de la prospérité.
  • 11:56 - 12:01
    Maintenant, peut-être que ce que nous allons faire pourrait permettre à cette coalition de prendre forme.
  • 12:01 - 12:05
    Ce que d'autres mouvements n'ont pas réussi à faire.
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    Rappelez-vous que ce que les défenseurs du capitalisme, du marché libre proposent,
  • 12:12 - 12:17
    mettant en avant un point de vue disant que la raison qu'a le capitalisme d'être dynamique,
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    c'est que c'est un processus d'erreur où le marché détermine parmi de nombreux échecs quel est le score de réussite.
  • 12:26 - 12:29
    Peut-être que nous avons besoin d'essayer différents mouvements
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    pour arriver à celui qui permettra à l'Europe de s'intégrer plutôt que de se désintégrer.
  • 12:35 - 12:38
    Peut-être que ce mouvement sera aussi un échec,
  • 12:38 - 12:43
    mais nous devons continuer à essayer jusqu'à ce que le processus d'évolution,
  • 12:43 - 12:48
    le processus historique de l'Europe soit poussé dans la bonne direction,
  • 12:48 - 12:55
    sur le sentier de l'intégration et arrêtant la déconstruction actuelle.
  • 13:02 - 13:07
    Q: Je veux vous questionner sur la terminologie des médias.
  • 13:07 - 13:12
    Les médias -en Allemagne et aux USA utilisent des termes tels que „ ajustements structurels“,
  • 13:12 - 13:19
    Flexibilité de marché du travail, paquets de secours, comme si toute la nation était sauvée, programmes de sauvetage.
  • 13:19 - 13:23
    Noam Chomsky dit que la flexibilité du marché libéral est une autre expression
  • 13:23 - 13:26
    pour quelqu'un qui ne sait pas s'il se réveillera demain avec un job.
  • 13:26 - 13:30
    Je voudrais savoir si votre mouvement reprend ces terminologies
  • 13:30 - 13:35
    et les change pour former une image plus appropriée de ce qui se déroule actuellement.
  • 13:35 - 13:41
    R: Nous devrions tous, chacun de nous, prendre garde au double langage.
  • 13:41 - 13:53
    Et à la facon dont chaque langage est tordu pour cacher ce que dissimulent certaines phrases et tournures politiques.
  • 14:00 - 14:04
    Ne serait-ce pas bien si notre langage était utile dans le contenu d'un dialogue,
  • 14:04 - 14:08
    afin que ce que nous pensons soit transmi ( de manière effective ) à nos interlocuteurs.
  • 14:08 - 14:14
    J'ai un exemple favori de double langage:
  • 14:14 - 14:20
    lors de nos négociations avec la Troika, les termes qu'eux utilisaient pour réduire les retraites était:
  • 14:20 - 14:23
    „ Restauration de justice intergénérationnelle „
  • 14:27 - 14:36
    Q: ( impossible à comprendre)
  • 14:36 - 14:41
    R: Si vous lisez notre manifeste,
  • 14:41 - 14:47
    il est assez clair qu'il s'agit d'un manifeste pour la démocratisation de l'Europe
  • 14:47 - 14:50
    et c'est un appel à tous les démocrates,
  • 14:50 - 14:57
    indépendamment des idéologies, conception de la société et affiliation à des partis politiques.
  • 14:57 - 15:04
    Nous avons tous notre idéologie particulière.
  • 15:04 - 15:13
    Mais DiEM n'est pas moi, pas Srecko, ce n'est aucune des personnes qui seront ce soir à Berlin ( Volksbühne ).
  • 15:13 - 15:16
    C'est chacun de nous, ensemble, et c'est ce manifest.
  • 15:16 - 15:26
    Les termes du manifeste cherchent à embrasser chacun de ceux
  • 15:26 - 15:30
    qui veulent une re-démocratisation replacant les peuples au centre de l'Europe.
  • 15:30 - 15:34
    Q: Vous pensez vraiment que le Centre de gauche et le Centre de droite peuvent en être?
  • 15:34 - 15:36
    R: C'est ce que nous voulons.
  • 15:36 - 15:47
    Vous voyez, certains de mes amis politiques associés/collaborateurs,
  • 15:47 - 15:53
    sont des gens qui seraient, en Grande-Bretagne, décrits comme des nouveaux libéralistes.
  • 15:53 - 15:59
    Des gens qui s'indignent du manque de démocratie,
  • 15:59 - 16:02
    à Bruxelles, Francfort, dans les institutions européènnes,
  • 16:02 - 16:06
    qui font un si mauvais travail dans la gérance des affaires européènnes.
  • 16:06 - 16:08
    Si je peux être ami avec ces personnes,
  • 16:08 - 16:09
    je pense qu'il est parfaitement possible
  • 16:09 - 16:20
    que DiEM parle à tout ceux qui sont d'accord avec la nécessité de re-politiser les décisions,
  • 16:20 - 16:31
    afin d'arrêter la crise économique et la crise de l'autoritarisme excessif, notamment à Bruxelles et Francfort.
  • 16:44 - 16:50
    Q: Re-démocratisation signifie donc de défendre les constitutions des états membres?
  • 16:53 - 16:59
    R: Bien sûr! Nous sommes des démocrates constitutionnels. Mais laissez-moi vous dire ceci:
  • 16:59 - 17:02
    Le moment où nous avons créée une devise commune,
  • 17:02 - 17:08
    nous avons transféré la souveraineté de nos états nationaux dans un trou noir.
  • 17:08 - 17:10
    Nous n'avons pas créée une fédération,
  • 17:10 - 17:17
    si nous l'avions fait, nous aurions transféré notre souveraineté de nos états nationaux à un état fédéral.
  • 17:17 - 17:24
    Et nous aurions besoin d'une constitution pour faire cela, qui recouvrirait les constitutions de nos états nationaux.
  • 17:24 - 17:27
    Nous n'avons pas fait cela. Donc, non, il n'y a pas de souveraineté.
  • 17:27 - 17:29
    Maintenant, il y a juste de l'opacité,
  • 17:29 - 17:30
    de l'autoritarisme,
  • 17:30 - 17:39
    il y a des fonctionnaires que certains d'entre nous connaissent,
  • 17:39 - 17:47
    mais dont la plupart des européens n'ont jamais vu le visage ou entendu le nom et qui prennent des décisions importantes -cruciales, dans leur dos.
  • 17:47 - 17:51
    Et le problème est que la grande majorité des européens,
  • 17:51 - 17:53
    qu'ils soient d'accord avec moi ou pas,
  • 17:53 - 17:57
    ressentent qu'il existe un manque de légitimation.
  • 17:57 - 18:02
    Le problème avec cela étant que dans le contexte d'une spirale de déflation
  • 18:02 - 18:06
    et avec la crise migratoire qui ne sont pas traités ensemble,
  • 18:06 - 18:11
    il existe un danger sèrieux que ce mécontentement pour ce manque de légitimité
  • 18:11 - 18:16
    de même que le mépris des constitutions sans avoir de constitution fédéral global
  • 18:16 - 18:25
    conduise à la désintégration, au nationalisme, à un retour envisagé dans les états nationaux.
  • 18:26 - 18:31
    En d'autres termes, pour faire simple, une version post-moderne des années 1930.
  • 18:31 - 18:32
    Les démocrates doivent faire cesser cela.
  • 18:32 - 18:35
    Nous devons donner aux gens,
  • 18:35 - 18:40
    surtout à ceux qui ne veulent rien entendre de ma part, ou de gens comme moi,
  • 18:40 - 18:47
    l'espoir que l'Europe peut utiliser cette occasion de réclamer des processus démocratiques constitutionnels
  • 18:47 - 18:51
    de telle manière que ceux-ci soient cohérents avec leurs peurs et leurs aspirations.
  • 18:58 - 19:02
    Q: Je me demande pourquoi nous avons besoin de votre mouvement, de ce nouveau mouvement,
  • 19:02 - 19:07
    alors que nous avons d'autres parties politique de gauche qui se battent pour la démocratie
  • 19:07 - 19:12
    et pour plus d'intégration.
  • 19:12 - 19:18
    R: J'espère que vous savez que ce serait un rêve de ne pas avoir à faire cela.
  • 19:18 - 19:22
    Cela serait génial, si les mouvements existants pouvaient avoir fait ce travail!
  • 19:22 - 19:26
    Mais je ne pense pas qu'ils le peuvent et je ne pense pas qu'un mouvement de gauche puisse le faire.
  • 19:26 - 19:31
    Je suis de gauche, je n'en fais pas un secret,
  • 19:31 - 19:35
    mais je me dois d'être brutalement honnête:
  • 19:35 - 19:40
    la gauche a subit une défaite majeure dans la fin des années 1980, au début des années 1990.
  • 19:40 - 19:44
    Nous portons un fardeau de culpabilité énorme.
  • 19:44 - 19:49
    Pour tous les crimes que nous avons effectué en tant que gauchistes
  • 19:50 - 19:52
    -pas en tant qu'individu,
  • 19:52 - 19:56
    mais en tant que culpabilité collective de la gauche au cours du 20ème siècle.
  • 19:56 - 20:01
    La gauche n'a pas eu de succès depuis 1991
  • 20:01 - 20:06
    et surtout après 2008 lors de la grande crise financière,
  • 20:06 - 20:12
    qui fut le déclencheur de la crise de l'euro et de l'UE maintenant.
  • 20:12 - 20:17
    Nous avons échoué en tant que gauche a nous détacher de ce passé,
  • 20:17 - 20:22
    à nous détacher de notre minorité si confinée.
  • 20:22 - 20:25
    Nous avons réussi brièvement en Grèce,
  • 20:25 - 20:30
    mais cela n'a pas été reproduit en Allemagne ou en France.
  • 20:32 - 20:35
    Les problèmes auxquels nous faisons face, exactement comme dans les années 1970,
  • 20:35 - 20:40
    sont des problèmes qui sont existentialistes pour la survie de l'Europe
  • 20:40 - 20:42
    et cela au-delà des limites de la Gauche.
  • 20:42 - 20:46
    C'est pourquoi nous appelons à une large coalition de démocrates
  • 20:46 - 20:53
    libéraux, sociaux, gauchistes, radicaux, verts, qui sont d'accord sur une seule simple idée:
  • 20:53 - 20:55
    que le „peuple“ soit plus central dans une „démocratie“
  • 20:55 - 20:59
    et non pas traité avec mépris par des bureaucrates
  • 20:59 - 21:03
    qui usurpent de leur pouvoir sans que personne ne s'en rende compte.
  • 21:07 - 21:14
    Q: La situation des réfugiés est toujours mentionné comme une menace.
  • 21:14 - 21:21
    Je me demande si vous pouvez le voir, dans votre mouvement, comme quelque chose de positif?
  • 21:21 - 21:28
    Comme un projet commun à l'Europe, une population qui grandit plutôt qu'une simple menace.
  • 21:29 - 21:31
    R: Si vous lisez notre manifeste, il est très clair sur ce point:
  • 21:31 - 21:37
    une des choses que nous avons attaché à l'Europe de nos rêves et à nos aspirations, c'est une Europe ouverte.
  • 21:37 - 21:45
    Une Europe qui comprend que barrières et frontières reflètent l'insécurité
  • 21:45 - 21:50
    et diffusent cette même insécurité au nom de la sécurité ( qu'ils prétendent ainsi garantir )
  • 21:50 - 21:53
    En parlant en tant que Yanis Varoufakis, moi même et non en tant que DiEM,
  • 21:53 - 21:55
    parce que DiEM doit être authentiquement démocratique
  • 21:55 - 21:59
    et nous devons convoquez une session avant que nous ayons une position sur quelque chose.
  • 21:59 - 22:03
    Je vous parle donc maintenant personellement et non en tant que représentant de DiEM.
  • 22:03 - 22:11
    Deux points quant aux réfugiés: D'abord, venant de la philosophie de l'ancienne tradition grècque,
  • 22:11 - 22:15
    lorsque quelqu'un frappe à votre porte au milieu de la nuit,
  • 22:15 - 22:19
    mouillé et affamé, blessé et effrayé,
  • 22:19 - 22:23
    vous ne faites pas d'analyse de coûts et de bénéfices pour deviner si vous devriez ouvrir la porte.
  • 22:23 - 22:25
    Vous l'ouvrez!
  • 22:25 - 22:30
    Et vous vous préoccupez des conséquences de votre choix bien après,
  • 22:30 - 22:35
    après que la personne soit séchée, nourrie, soignée et qu'elle ne soit plus effrayée.
  • 22:35 - 22:41
    Premier point. Deuxièmement: l'Europe doit assumer son histoire.
  • 22:41 - 22:45
    Depuis des centaines d'années, nous avons peuplé la terre.
  • 22:45 - 22:52
    Nous avons exporté des européens en Amérique, en Australie, en Asie, en Afrique.
  • 22:52 - 22:53
    Nous avons colonisé.
  • 22:53 - 22:56
    Nous avons supprimé des tribus et pris le contrôle du monde.
  • 22:57 - 23:01
    C'était bien, cela faisait partie du grand exode européen.
  • 23:02 - 23:06
    Et bien vous savez quoi? Devinez donc!
    La démographie de notre planète est en train de changer
  • 23:06 - 23:12
    et l'Europe sera repeuplé dans une très grande mesure par des gens extèrieurs à l'Europe.
  • 23:12 - 23:13
    Nous ferions mieux d'accepter ce fait.
  • 23:13 - 23:19
    Apprendre à vivre avec cela et apprendre comment en tirer toute l'énergie que nous pourrons.
  • 23:19 - 23:26
    Nous vieillissons l'Europe et nous concentrons sur comment traiter ce problème là.
  • 23:26 - 23:34
    Ce que les politiciens nécessitent pour réussir à faire cette transition dynamique
  • 23:34 - 23:38
    se rapprochent plus des valeurs humanistes et européennes.
  • 23:51 - 23:55
    Q: Pendant la lecture de votre manifeste, j'y ai lu quelques buts à court-terme,
  • 23:55 - 24:03
    comme la transparence et la franchise et quelques autres buts
  • 24:03 - 24:10
    comme une assemblée constitutionnelle venant directement des citoyens de l'Europe.
  • 24:10 - 24:19
    Pourriez-vous expliquer de quelles influences vous disposez pour atteindre ces buts dans un contexte européen?
  • 24:19 - 24:25
    R: Nous n'en avons pour l'instant aucune idée. Nous débutons cette nuit, avant cette nuit, nous n'existons pas.
  • 24:25 - 24:28
    Nous n'avons donc encore aucune influence donc.
  • 24:28 - 24:30
    C'est tout l'intérêt d'un mouvement,
  • 24:31 - 24:34
    vous exposez des principes, des objectifs,
  • 24:34 - 24:38
    vous appelez vos concitoyens des quatre coins de l'Europe à vous rejoindre
  • 24:38 - 24:44
    s'ils pensent qu'il existe un manque quelconque
  • 24:44 - 24:53
    et qu'ils ressentent le besoin de vous rejoindre et de promouvoir collectivement ces objectifs.
  • 24:53 - 25:00
    Notre influence sera absolument proportionnel au nombre de personnes qui rejoindront DiEM
  • 25:00 - 25:04
    et s'engageront activement dans la poursuite de nos objectifs communs.
  • 25:04 - 25:06
    C'est cela, la démocratie.
  • 25:12 - 25:16
    Q: Maintenant on trouve une véritable militarisation à Lesbos.
  • 25:16 - 25:19
    Ma question n'est pas seulement une question européenne,
  • 25:19 - 25:23
    nous avons beaucoup de crises avec les réfugiés, nous avons aussi des crises politiques,
  • 25:23 - 25:24
    Ma question pour vous est :
  • 25:24 - 25:28
    Quelle est votre réponse pour trouver un moyen de sortir de cette situation
  • 25:28 - 25:32
    parce que vous trouvez que ni l'Europe, ni les institutions ne fonctionnent?
  • 25:32 - 25:40
    Je veux entendre de vous quelque chose de plus concret,
  • 25:40 - 25:48
    qui peut retentir ce soir comme un appel pour trouver d'autres chemins que celui de la militarisation,
  • 25:48 - 25:58
    pour trouver une solution politique pour résoudre le problème. Il est vraiment temps d'agir là.
  • 25:59 - 26:00
    R: Précisément!
  • 26:00 - 26:04
    Cet échec que vous décrivez est la raison fondamentale
  • 26:04 - 26:08
    pour laquelle nous croyons que nous nécessitons un nouveau mouvement en Europe,
  • 26:08 - 26:12
    qui offrent aux européens une opportunité de discuter cela en tant qu'Européens,
  • 26:12 - 26:15
    pas en tant que Grecs, Allemands ou Slovaques.
  • 26:17 - 26:23
    Ce n'est pas le moment de formuler la réponse politique intégrale, mais permettez moi ceci:
  • 26:23 - 26:28
    L'été dernier, notre gouvernement en Grèce -puisque vous parlez de Lesbos-
  • 26:28 - 26:38
    fut forcé d'accepter un marché qui apporta à notre gouvernement en faillite 85 billion de plus.
  • 26:38 - 26:42
    Avant cela, nous fûmes forcés en tant que nation à accepter
  • 26:42 - 26:44
    -contre les manifestations de rues de nombreux d'entre nous-
  • 26:44 - 26:47
    130 billion en 2012.
  • 26:47 - 26:50
    En 2010, nous fûmes forcés à accepter un autre billion,
  • 26:50 - 26:54
    tout cela supposémment comme solidarité envers la Grèce
  • 26:54 - 26:57
    -solidarité pour les banquiers plutôt, mais peu importe.
  • 26:57 - 27:04
    Si tous ces billions peuvent être mis de force dans la gorge d'une nation
  • 27:04 - 27:06
    qui ne peut simplement pas se le permettre,
  • 27:06 - 27:09
    certainement est-il possible de trouver un ou deux ( billions)
  • 27:09 - 27:23
    pour résoudre les problémes d'une facon qui ne constitue pas de tremplin vers la militarisation.
  • 27:23 - 27:27
    Le fait que nous nous querellions à propos de quelques centaine de millier d'euros,
  • 27:27 - 27:33
    quand en même temps des centaine de billions de prêts toxiques
  • 27:33 - 27:40
    sont réunis est un autre signe de la désintégration de l'UE.
  • 27:40 - 27:43
    L'Histoire va nous juger vraiment durement.
  • 27:46 - 27:50
    Q: Vous parlez toujours de plus de démocratie.
  • 27:50 - 27:58
    Sommes nous plus démocratique par exemple que le parti communiste de Grèce, qui appelle la Grèce a quitté l'UE?
  • 28:01 - 28:04
    R: Laissez-moi répondre très sincèrement:
  • 28:04 - 28:08
    peut-être que nous n'aurions pas dû créer l'UE comme nous l'avons fait.
  • 28:08 - 28:10
    Je suis convaincu que nous n'aurions pas dû,
  • 28:10 - 28:13
    nous aurions dû soit ne pas la créer, soit la créer différemment,
  • 28:13 - 28:24
    mais une fois créée, la désintégration de l'UE va apporter un écroulement très rapide
  • 28:24 - 28:29
    qui ressemblera terriblement à ce qui est arrivé dans les années 1930
  • 28:31 - 28:35
    Et ce que je réponds à mes amis du parti communiste de Grèce, radicaux de gauche,
  • 28:35 - 28:43
    qui formulent la position que peut-être, la désintègration et le retour aux états nationaux serait la solution,
  • 28:43 - 28:45
    c'est que je leur rappelle que,
  • 28:45 - 28:48
    lorsque nous avons eu une pareille désintégration en 1930,
  • 28:48 - 28:52
    ce ne fut pas l'humanisme et ce ne fut pas la Gauche qui en bénéficièrent.
  • 28:52 - 29:02
    Ce furent les fascistes, les nazistes et l'Europe tomba dans un terrible piège aux coûts humains énormes.
  • 29:02 - 29:06
    Voulons-nous la même chose? Moi en tout cas, certainement pas.
  • 29:07 - 29:09
    Nous avons le temps pour une dernière question.
  • 29:09 - 29:18
    Pour ceux qui sont accrédités, nous les invitons à nous questionner plus tard.
  • 29:18 - 29:26
    Pour ceux qui n'ont pas de tickets maintenant, nous organisons aussi live-streaming.
  • 29:27 - 29:31
    Donc, une dernière question et ensuite nous devrons terminer malheureusement.
  • 29:34 - 29:38
    Q: Comment allez-vous engager des personnes de petits pays dans DiEM,
  • 29:38 - 29:40
    comme la Slovénie par exemple?
  • 29:40 - 29:49
    Y aura -t-il des choses à faire au niveau local ou l'ensemble restera-t-il une sorte d'idée générale?
  • 29:50 - 29:56
    R: Nous sommes de grands croyants des actions locales dans le contexte d'un agenda englobant toute l'Europe.
  • 29:56 - 30:01
    Il y aura donc différents niveaux de participations.
  • 30:01 - 30:06
    Il y aura une application pour les mobiles, il y aura un site internet,
  • 30:06 - 30:14
    de sorte que la plateforme digitale qui est essentielle aujourd'hui pour tout,
  • 30:14 - 30:25
    permettra aux citoyens de Slovénie à Ljubljana de trouver qui autour d'eux est engagé.
  • 30:25 - 30:31
    Notre idée est de passer très rapidement de ces formes de communication digitales
  • 30:31 - 30:38
    à des réunions en mairies, dans les villes, dans les villages,
  • 30:38 - 30:41
    sur des thèmes dont nous déciderons collectivement au travers de l'Europe.
  • 30:41 - 30:44
    Cela nous ménera à de plus gros évènements au fur et à mesure,
  • 30:44 - 30:48
    comme celui que nous avons aujourd'hui.
  • 30:48 - 30:54
    de sorte que la communication digitale prenne la forme de meetings en face-à-face,
  • 30:54 - 30:59
    au niveau local, au niveau national et ce partout en Europe.
  • 31:00 - 31:01
    Merci beaucoup.
  • 31:01 - 31:05
    Yanis, peut-être que tu veux transmettre un dernier message pour conclure.
  • 31:05 - 31:06
    Et bien, le message final,
  • 31:06 - 31:12
    c'est qu'il n'y a absolument aucun doute que ce que nous faisons avec DiEM semble être assez utopique.
  • 31:12 - 31:16
    L'idée de débuter un mouvement européen,
  • 31:16 - 31:19
    qui ne proviennent pas d'un pays particulier,
  • 31:19 - 31:24
    ni d'une base organisée existante,
  • 31:24 - 31:27
    mais venant plutôt d'une „ perspective horizontale“ au travers de l'Europe,
  • 31:27 - 31:36
    afin de changer l'Europe et d'arrêter la descente dans ce trou que la désintégration creuse pour nous,
  • 31:36 - 31:40
    cette idée semble aller chercher loin et il se pourrait bien que cela échoue.
  • 31:40 - 31:43
    Mais quelle est l'alternative?
  • 31:43 - 31:46
    L'alternative est de continuer à prétendre,
  • 31:46 - 31:50
    comme le font les pouvoirs en place de l'UE,
  • 31:50 - 31:53
    qu'ils peuvent maintenir cette UE que nous avons désormais.
  • 31:53 - 31:55
    Ce qu'ils ne peuvent pas faire
  • 31:55 - 31:59
    -cela est plus utopique encore que ce que nous faisons!
  • 31:59 - 32:04
    Et finalement, l'alternative à ce projet utopique,
  • 32:04 - 32:11
    est une horrible folie qui punira sévèrement tout le monde
  • 32:11 - 32:14
    à l'exception de ceux prospérant
  • 32:14 - 32:20
    et réussissant à profiter de la situation -profiter de désastres humains.
  • 32:20 - 32:21
    Merci beaucoup!
Title:
Conférence de presse: Yanis Varoufakis & Democracy in Europe Movement 25
Description:

Le 9 Février 2016, Yanis Varoufakis & Srecko Horvat ont lancé un mouvement nommé " Democracy in Europe Movement 25 (DiEM25) " ( Mouvement de démocratie en Europe ) à Berlin.

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Video Language:
English
Duration:
32:36

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