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Je ne suis pas un monstre : Schizophrénie | Cecilia McGough | TEDxPSU

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    Bonjour, je m'appelle Cecilia McGough.
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    J'étudie l'astronomie et l'astrophysique,
    ici à l'université de Pennsylvanie,
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    et la fondatrice et présidente
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    du projet Pulsar Search Collaboratory
    de l'université de Pennsylvanie.
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    Au lycée, j'ai eu la chance de faire
    partie de la découverte un pulsar
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    grâce au projet
    Pulsar Search Collaboratory.
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    Un pulsar est une étoile
    à neutrons très dense
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    qui émet
    des radiations électromagnétiques.
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    En gros, imaginez une étoile
    bien plus grande que notre soleil,
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    explosant ses couches externes,
    laissant derrière le noyau dense -
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    ce noyau pourrait être notre pulsar.
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    Cette découverte m'a ouvert des portes,
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    telles que représenter les États-Unis
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    aux International
    Space Olympics en Russie.
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    Aussi, étant une spécialiste des sciences
    et technologies aérospatiales en Virginie,
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    Je sais ce que vous devez vous dire :
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    « Quelle intello ! »
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    « Par ici l'intello ! »
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    Bien, pendant très longtemps,
    cette intello a gardé un secret.
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    Un secret que j'avais trop peur
    de partager avec quiconque.
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    Ce secret est
    que je souffre de schizophrénie.
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    Mais qu'est-ce que la schizophrénie ?
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    Il est important de savoir que la
    schizophrénie est un diagnostic général.
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    NAMI montre tous ces symptômes comme une
    façon de diagnostiquer la schizophrénie,
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    le délire et les hallucinations
    étant les symptômes principaux.
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    Mais il est important de savoir qu'une
    personne peut souffrir de schizophrénie
  • 1:43 - 1:46
    sans avoir de délires ou d'hallucinations.
  • 1:47 - 1:51
    Chaque histoire
    de schizophrénie est unique.
  • 1:52 - 1:56
    Aujourd'hui, je vais vous raconter
    mon histoire avec la schizophrénie.
  • 1:57 - 2:01
    On pense que j'ai souffert
    de schizophrénie toute ma vie.
  • 2:01 - 2:05
    Mais ça s'est manifesté notablement
    lors de ma première année de lycée,
  • 2:05 - 2:08
    et puis, ça s'est accentué à l'université.
  • 2:09 - 2:13
    En février 2014,
    ma première année d'université,
  • 2:13 - 2:15
    ma vie a changé
  • 2:15 - 2:19
    quand j'ai tenté de me suicider.
  • 2:20 - 2:21
    Pourquoi ?
  • 2:21 - 2:24
    Parce que ma vie était devenue
    un cauchemar continu.
  • 2:24 - 2:30
    Les images suivantes ont été éditées
    avec Microsoft artistic effects
  • 2:30 - 2:33
    parce qu'elles sont
    trop évocatrices pour moi.
  • 2:37 - 2:40
    À ce stade, je commençais
    à avoir des hallucinations.
  • 2:41 - 2:46
    Je commençais à voir, entendre et sentir
    des choses qui n'étaient pas réelles.
  • 2:47 - 2:51
    Partout où j'allais,
    j'étais suivie par un clown
  • 2:51 - 2:56
    qui ressemblait à l'adaptation
    de « Ça » de Stephen King.
  • 2:56 - 2:57
    Partout où j'allais,
  • 2:57 - 3:00
    il riait,
    il se moquait de moi, il me poussait,
  • 3:00 - 3:03
    et parfois il me mordait même.
  • 3:04 - 3:06
    J'hallucinais aussi des araignées,
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    des fois de petites araignées.
  • 3:07 - 3:10
    Et ce sont en fait
    les plus gênantes des fois
  • 3:10 - 3:13
    parce qu'il existe réellement
    des petites araignées.
  • 3:13 - 3:16
    Alors, des fois c'est
    le seul moment où il m'est difficile
  • 3:16 - 3:20
    à discerner l'hallucination de la réalité.
  • 3:21 - 3:24
    J'arrive très bien à savoir si j'hallucine
  • 3:24 - 3:27
    et je sais que c'est
    un déséquilibre chimique dans ma tête.
  • 3:27 - 3:30
    Je ne donne pas
    de nom à ces hallucinations.
  • 3:31 - 3:34
    J'hallucine aussi d'araignées géantes.
  • 3:36 - 3:39
    Une en particulier me vient à l'esprit.
  • 3:39 - 3:45
    Elle était grande, la peau épaisse,
    des pattes noires et un corps jaune.
  • 3:45 - 3:50
    Aucune voix n'en est jamais sortie.
    Mais quand elle bougeait ces pattes,
  • 3:50 - 3:54
    le grincement de ses pattes ressemblait
    à des rires de petits enfants.
  • 3:54 - 3:56
    C'était très troublant.
  • 3:57 - 4:03
    Mais ça a commencé à devenir insupportable
    quand j'ai commencé à voir cette fille.
  • 4:03 - 4:06
    Elle ressemblait
    à la fille du film « Le Cercle ».
  • 4:07 - 4:12
    Ce qui était éprouvant, c'est qu'elle
    était capable de se parler à elle-même,
  • 4:12 - 4:15
    et savait exactement
    quoi dire et à quel moment
  • 4:15 - 4:18
    pour alimenter mon manque de confiance.
  • 4:19 - 4:22
    Mais le pire,
    elle avait un couteau avec elle
  • 4:22 - 4:26
    et elle me poignardait des fois au visage.
  • 4:26 - 4:31
    Passer des examens, des quiz, et
    faire les devoirs en général devenaient
  • 4:31 - 4:35
    extrêmement difficiles,
    voire impossibles à l'université
  • 4:35 - 4:40
    Des fois je ne pouvais même plus voir
    la feuille de papier devant moi
  • 4:40 - 4:43
    parce que j'avais trop d'hallucinations.
  • 4:45 - 4:49
    Je ne parle pas souvent si ouvertement
    de mes hallucinations,
  • 4:49 - 4:54
    parce que les gens me regardent effrayés
    quand je leur dis ce que je vois.
  • 4:54 - 4:58
    Mais le fait est que
    je ne suis pas si différente de vous.
  • 4:59 - 5:03
    On voit, entend, sent tous
    des choses quand on rêve.
  • 5:03 - 5:09
    Je ne peux juste pas arrêter mes
    cauchemars, même quand je suis réveillée.
  • 5:11 - 5:17
    Ça fait maintenant plus de quatre ans
    que j'ai des hallucinations intenses.
  • 5:18 - 5:19
    Alors, j'ai appris
  • 5:19 - 5:22
    à faire comme si
    je ne voyais pas ce que je voyais
  • 5:22 - 5:24
    ou à les ignorer.
  • 5:25 - 5:31
    Mais il y a des choses qui déclenchent
    mes hallucinations comme la couleur rouge.
  • 5:31 - 5:33
    Je ne sais pas si vous l'avez remarqué,
  • 5:33 - 5:36
    mais ils ont changé
    le tapis rouge où je me tiens.
  • 5:36 - 5:39
    Ils l'ont changé en noir au lieu du rouge.
  • 5:39 - 5:43
    J'en ris un peu car c'est comme une
    comédie grinçante, parce que, bien sûr,
  • 5:43 - 5:47
    la seule combinaison de couleurs qui
    me dérange, c'est le rouge et le blanc.
  • 5:47 - 5:49
    Quelles sont les couleurs de TED ?
  • 5:49 - 5:50
    (Rires)
  • 5:50 - 5:52
    Sans rire !
  • 5:52 - 5:55
    Mais, ces couleurs me dérangent
  • 5:55 - 5:58
    parce que ce sont les couleurs du clown :
  • 5:58 - 6:01
    les cheveux rouges et la peau blanche.
  • 6:01 - 6:05
    Et je suis capable de l'ignorer
    si je ne le regarde pas,
  • 6:05 - 6:06
    mais je peux savoir
  • 6:06 - 6:10
    où est l'hallucination
    dans mon champ de vision périphérique,
  • 6:10 - 6:13
    à cause des couleurs vives rouge et blanc.
  • 6:15 - 6:17
    Mais vous ne pourrez jamais
    deviner que j'hallucine.
  • 6:17 - 6:20
    Le clown est en fait
    présent dans le public aujourd'hui
  • 6:20 - 6:22
    et vous ne le savez pas.
  • 6:23 - 6:26
    Sur un ton plus léger, qui est impatient
    à l'idée de voir les Oscars ?
  • 6:26 - 6:28
    Levez la main !
  • 6:29 - 6:31
    Je savais que ça vous intéresserait !
  • 6:31 - 6:38
    S'il y avait des nominations pour ceux
    qui agissent normalement dans la vie,
  • 6:38 - 6:43
    les personnes souffrantes de schizophrénie
    seraient sans aucun doute nommés.
  • 6:43 - 6:46
    Quand j'ai commencé à dire la vérité
    à propos de ma schizophrénie,
  • 6:46 - 6:50
    ce fut un choc même pour
    les personnes les plus proches de moi.
  • 6:54 - 6:57
    Ça m'a pris huit mois,
  • 6:58 - 7:01
    huit mois après ma tentative de suicide,
  • 7:01 - 7:05
    pour enfin recevoir le traitement
    dont j'avais besoin.
  • 7:05 - 7:08
    Je n'avais pas encore été diagnostiquée.
  • 7:09 - 7:10
    Et à cause de ça,
  • 7:10 - 7:14
    des conversations comme celle-ci
    m'ont empêchée de demander de l'aide.
  • 7:15 - 7:18
    Je me souviens très bien
    durant cette période
  • 7:18 - 7:20
    au téléphone avec ma mère.
  • 7:20 - 7:21
    Je disais à ma mère :
  • 7:21 - 7:23
    « Maman je suis malade,
  • 7:23 - 7:25
    Je vois des choses
    qui ne sont pas réelles,
  • 7:25 - 7:29
    J'ai besoin de médicaments,
    j'ai besoin de voir un docteur. »
  • 7:30 - 7:31
    Sa réponse ?
  • 7:31 - 7:32
    « Non, non, non.
  • 7:33 - 7:34
    Tu ne dois le dire à personne.
  • 7:34 - 7:36
    Ça sera dans nos antécédents médicaux.
  • 7:36 - 7:39
    Pense à tes sœurs, pense à leur avenir.
  • 7:39 - 7:41
    Les gens vont penser que tu es folle,
  • 7:41 - 7:45
    ils vont penser que tu es dangereuse
    et tu ne pourras pas trouver un emploi. »
  • 7:47 - 7:48
    Ce que je réponds à ça aujourd'hui :
  • 7:48 - 7:54
    « Ne laissez personne vous convaincre
    de ne pas demander une aide médicale.
  • 7:54 - 7:56
    Ça ne vaut pas le coût !
  • 7:56 - 8:01
    C'est votre choix et aussi votre droit. »
  • 8:02 - 8:07
    Demander une aide médicale a été la
    meilleure décision que j'aie jamais prise.
  • 8:07 - 8:10
    Et je suis sûre
    que je ne serais pas ici aujourd'hui
  • 8:10 - 8:13
    si je n'avais pas reçu
    une aide médicale adéquate.
  • 8:16 - 8:18
    Ce fut donc ma première hospitalisation.
  • 8:18 - 8:24
    J'ai été à l’hôpital psychiatrique quatre
    fois au cours des deux dernières années.
  • 8:26 - 8:30
    Mais je n'arrivais toujours pas à
    être franche à propos de ma schizophrénie.
  • 8:30 - 8:35
    jusqu'à ma deuxième hospitalisation,
    parce que la police est intervenue.
  • 8:36 - 8:41
    Un soir, j'ai su
    que je devais retourner à l’hôpital,
  • 8:42 - 8:45
    parce que j'avais besoin
    que mes médicaments soient changés.
  • 8:45 - 8:49
    J'ai donc été admise aux urgences.
  • 8:49 - 8:51
    J'ai parlé aux docteurs,
    ils ont dit :
  • 8:51 - 8:55
    « OK, voyons pour les médicaments,
    vous pouvez rester la nuit. »
  • 8:55 - 8:56
    Tout se passait bien.
  • 8:57 - 9:02
    Après ce bref séjour
    d'une nuit à l'hôpital,
  • 9:02 - 9:06
    je suis retournée à mon dortoir,
    ici à Penn State,
  • 9:06 - 9:09
    et avec des colocataires inquiets,
  • 9:09 - 9:11
    et je comprends leur inquiétude -
  • 9:11 - 9:14
    si j'étais à leur place,
    j'aurais été aussi inquiète -
  • 9:15 - 9:19
    mais aussi le conseiller résident.
  • 9:20 - 9:25
    Nous avons discuté et décidé que j'avais
    besoin d'aller à l’hôpital psychiatrique.
  • 9:25 - 9:30
    Et j'étais d'accord pour y aller,
    je n'étais pas contre,
  • 9:30 - 9:32
    j'étais d'accord pour y aller.
  • 9:33 - 9:36
    Mais ce qui s'est passé en suite
    est inexcusable.
  • 9:37 - 9:40
    Ils ont appelé des agents de police
    dans mon dortoir,
  • 9:40 - 9:44
    devant mes colocataires,
    ils m'ont mise à terre
  • 9:44 - 9:48
    et j'ai dû les convaincre
    de ne pas me mettre de menottes.
  • 9:48 - 9:52
    Ils m'ont ensuite amenée
    jusqu'à la voiture de police
  • 9:52 - 9:54
    qui était garée sur la route
  • 9:54 - 9:59
    juste devant un de nos réfectoires,
  • 9:59 - 10:03
    où des amis passaient et m'ont vue
    dans la voiture de police.
  • 10:04 - 10:08
    A ce stade, quand je suis revenue,
    ce n'était plus un secret.
  • 10:09 - 10:13
    Les gens commençaient à comprendre,
    j'ai donc dû raconter toute l'histoire.
  • 10:14 - 10:17
    J'ai été franche
    à propos de ma schizophrénie
  • 10:17 - 10:19
    dans un blog,
  • 10:19 - 10:22
    mais j'ai posté
    tous mes articles sur Facebook.
  • 10:22 - 10:26
    Et j'étais surprise par
    tous les messages de soutien reçus.
  • 10:26 - 10:28
    Et je me suis aussi rendu compte
  • 10:28 - 10:31
    qu'il y avait beaucoup de gens comme moi.
  • 10:31 - 10:33
    J'étais stupéfaite !
  • 10:33 - 10:38
    Certains de mes amis m'ont avoué
    qu'ils souffraient de schizophrénie.
  • 10:40 - 10:45
    Je me consacre dorénavant à être
    une porte-parole de la santé mentale.
  • 10:45 - 10:49
    Je ne vais pas me morfondre
    sur mon diagnostic.
  • 10:49 - 10:53
    Je préfère l'utiliser
    comme un dénominateur commun,
  • 10:53 - 10:56
    pour aider les gens
    qui souffrent de schizophrénie.
  • 10:57 - 11:03
    Je n'arrêterai pas tant que tous ceux
    qui souffrent de schizophrénie
  • 11:03 - 11:06
    n'ont plus peur de dire ces mots :
  • 11:06 - 11:08
    « Je souffre de schizophrénie. »
  • 11:09 - 11:12
    Parce que ce n'est pas grave
    de souffrir de schizophrénie,
  • 11:12 - 11:14
    Vraiment.
  • 11:15 - 11:21
    Parce que 1,1 % de
    la population mondiale de plus de 18 ans
  • 11:21 - 11:24
    souffrent d'un type de schizophrénie.
  • 11:24 - 11:28
    C'est 51 millions
    de personnes dans le monde
  • 11:28 - 11:34
    et 2,4 millions de personnes
    seulement aux États-Unis.
  • 11:35 - 11:37
    Mais il y un problème.
  • 11:38 - 11:42
    Parce qu'une personne sur dix
    souffrant de schizophrénie
  • 11:42 - 11:45
    se suicide.
  • 11:45 - 11:50
    Quatre sur dix font au moins
    une tentative de suicide.
  • 11:50 - 11:53
    J'en fais partie.
  • 11:54 - 11:58
    On imagine
    qu'il y aurait déjà une association
  • 11:58 - 12:03
    dédiée à aider les étudiants
    qui souffrent de schizophrénie,
  • 12:03 - 12:09
    surtout que la schizophrénie est
    plus propice chez les jeunes adultes -
  • 12:09 - 12:12
    l'âge d'un étudiant moyen.
  • 12:13 - 12:14
    Mais non.
  • 12:14 - 12:18
    Il n'existe pas d'association
    dans tous les États-Unis
  • 12:18 - 12:20
    dédiée à ce problème.
  • 12:20 - 12:23
    Et une association générale
    sur la santé mentale
  • 12:23 - 12:25
    ne suffit pas.
  • 12:25 - 12:27
    Parce que même au sein de
    la communauté de la santé mentale,
  • 12:27 - 12:30
    la schizophrénie est taboue,
  • 12:30 - 12:34
    parce que ça met
    les gens « mal à l'aise ».
  • 12:37 - 12:39
    C'est pourquoi j'ai décidé
  • 12:39 - 12:43
    de fonder l'association
    « Étudiants avec schizophrénie »,
  • 12:43 - 12:49
    où nous aiderons les étudiants et
    leur donnerons ce dont ils ont besoin,
  • 12:49 - 12:51
    pour qu'ils puissent continuer
    à étudier et réussir.
  • 12:51 - 12:55
    Parce qu'on peut réussir
    tout en souffrant de schizophrénie.
  • 12:55 - 12:58
    Nous devons changer
    l'image de la schizophrénie,
  • 12:58 - 13:02
    parce que la représentation
    actuelle est inexacte.
  • 13:03 - 13:08
    Ne laissez personne vous dire que
    vous ne pouvez avoir une maladie mentale
  • 13:08 - 13:11
    et avoir un mental fort.
  • 13:11 - 13:15
    Vous êtes fort, vous êtes courageux,
    vous êtes un battant.
  • 13:16 - 13:20
    Malheureusement, cette association
    arrive trop tard pour certains.
  • 13:22 - 13:25
    Depuis que je suis honnête
    à propos de ma schizophrénie,
  • 13:25 - 13:27
    on me demande d'intervenir
    dans différentes classes
  • 13:27 - 13:29
    ici à l'université,
  • 13:29 - 13:32
    et de parler de mon expérience
    avec la schizophrénie.
  • 13:33 - 13:37
    Une classe m'a particulièrement marquée.
  • 13:38 - 13:40
    Plus tôt ce semestre, une étudiante
  • 13:40 - 13:44
    a avoué à la classe
    qu'elle souffrait de schizophrénie.
  • 13:44 - 13:46
    J'admire son courage.
  • 13:46 - 13:52
    Cependant, quand je suis venue
    parler à cette classe,
  • 13:52 - 13:56
    elle s'était suicidée.
  • 13:57 - 13:59
    Nous sommes arrivés trop tard pour elle.
  • 13:59 - 14:01
    Je suis arrivée trop tard pour elle.
  • 14:03 - 14:07
    Ici dans l'université, nous devons être
    un exemple pour le monde,
  • 14:07 - 14:10
    parce que ça n'arrive pas
    qu'ici à Penn State,
  • 14:10 - 14:12
    ça arrive partout dans le monde.
  • 14:12 - 14:14
    Mais ici à Penn State, nous devons montrer
  • 14:14 - 14:18
    que nous sommes présents
    pour nos étudiants,
  • 14:18 - 14:20
    nous parlons de santé mentale,
  • 14:20 - 14:25
    et nous n'avons pas peur
    de parler de schizophrénie.
  • 14:27 - 14:29
    Je m'appelle Cecilia McGough,
  • 14:30 - 14:31
    je souffre de schizophrénie
  • 14:32 - 14:35
    et je ne suis pas un monstre.
  • 14:35 - 14:37
    Merci.
  • 14:37 - 14:38
    (Applaudissements)
  • 14:38 - 14:40
    (Acclamations)
Title:
Je ne suis pas un monstre : Schizophrénie | Cecilia McGough | TEDxPSU
Description:

Cecilia redéfinit la schizophrénie et aide à redonner confiance aux étudiants à travers l'arrivée de l'association Étudiants avec Schizophrénie.

Cecilia McGough est une astronome, activiste, et auteur en tant que spécialiste de Penn State Schreyer Honors et étudiante en astronomie et astrophysique. Cecilia est la fondatrice et la présidente actuelle du projet Pulsar Search collaboratory de Penn State. Elle a participé aux recherches Puslar depuis décembre 2009, découvrant en équipe un pulsar J1930-1852 avec l'orbite la plus large jamais observée autour d'une étoile à neutrons, elle a participé aux International Space Olympics tenus en Russie, et écrivant en collaboration ses recherches dans le journal d'astrophysique. Cecilia est une activiste pour la santé mentale et combat les stéréotypes négatifs sur la santé mentale. Elle est la fondatrice et la PDG (CEO) de l'association à venir Étudiants avec Schizophrénie qui est l'unique association aux États-unis dédiée à aider les étudiants souffrant de schizophrénie.

Étudiants avec Schizophrénie : http://sites.psu.edu/studentswithschizophrenia/
Je ne suis pas un monstre : SCHIZOPHRÉNIE : http://sites.psu.edu/ceciliamcgough/

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
14:41

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