La plus importante conversation que vous aurez avec vos enfants | Jason Reid | TEDxLakeForestCollege
-
0:20 - 0:23C'était le 21 mars 2018.
-
0:24 - 0:28J'étais au Mexique avec ma femme,
pour fêter son anniversaire. -
0:28 - 0:30Nous venions de faire un festin.
-
0:30 - 0:32Nous parlions de notre
chouette vie de famille -
0:32 - 0:35et de la prochaine étape,
vu que les enfants grandissaient. -
0:38 - 0:40Il était 23 h 00
-
0:42 - 0:44quand nous avons eu le sms .
-
0:46 - 0:48Ma femme a crié.
-
0:50 - 0:53J'ai saisi mon téléphone pour le lire,
il finissait par : -
0:53 - 0:55« Désolé. Je vous aime.
-
0:57 - 0:58Au revoir. »
-
0:58 - 1:00J'ai paniqué et appelé la maison.
-
1:00 - 1:04J'ai réveillé ma belle-mère et j'ai crié :
« Trouve Ryan ! » -
1:08 - 1:10Elle a couru dans la maison,
-
1:11 - 1:13et l'a finalement trouvé.
-
1:14 - 1:16Il était dans le grenier.
-
1:16 - 1:19Elle a crié - je l'entendrai toute ma vie,
-
1:19 - 1:22elle a dit : « Jay, il s'est pendu ! »
-
1:26 - 1:28Les heures suivantes ont été mouvementées.
-
1:28 - 1:32Il y a eu des textos et des coups de fil,
des ambulances, la police et des docteurs. -
1:33 - 1:35Ils l'ont ranimé et l'ont emmené
-
1:35 - 1:38à Rady, l'hôpital
pour enfants de San Diego. -
1:39 - 1:40Cela a transformé
-
1:41 - 1:44ce qui devait être
un voyage de trois heures, -
1:44 - 1:46en un cauchemar de quinze heures,
-
1:46 - 1:48tandis que nous essayions
de rentrer sur San Diego. -
1:51 - 1:54Ryan a été dans un coma artificiel
-
1:54 - 1:57les trois jours suivants.
-
1:57 - 1:59L'équipe médicale a été admirable,
-
1:59 - 2:03contrebalançant l'espoir et la réalité,
-
2:03 - 2:06mais finalement, le scanner a montré
que le cerveau était mort. -
2:08 - 2:12Nous avons pu passer
les 36 heures suivantes avec lui, -
2:14 - 2:15pour lui dire au revoir.
-
2:16 - 2:18J'ai d'ailleurs pu regarder
-
2:18 - 2:20notre série favorite,
les trois derniers épisodes, -
2:20 - 2:23avec un écouteur dans mon oreille,
et un dans la sienne. -
2:24 - 2:28La dernière nuit, mon fils aîné a apporté
une bouteille de vin en douce, -
2:28 - 2:30et nous avons porté un toast à Ryan
-
2:30 - 2:33tout en cachant la bouteille
aux infirmières et aux docteurs. -
2:35 - 2:37Le lendemain,
ils sont venus nous chercher, -
2:38 - 2:41et nous ont amenés dans une pièce à part
-
2:41 - 2:43où nous l'avons tous entouré,
-
2:44 - 2:47et ils ont débranché le respirateur.
-
2:51 - 2:55Nous avons regardé pendant que
ce qu'il lui restait de vie se dissipait, -
2:55 - 2:57et que sa peau devenait cendres.
-
3:04 - 3:06Et ils l'ont déclaré mort.
-
3:09 - 3:11Je veux que vous imaginiez
-
3:11 - 3:13un monde
-
3:13 - 3:17où il existe une maladie
qui attaque nos enfants, -
3:17 - 3:21où un demi-million deviennent
si malades qu'ils frôlent la mort, -
3:21 - 3:24et où 5 000 meurent chaque jour.
-
3:24 - 3:27Que feriez-vous en tant que parent
pour protéger vos enfants ? -
3:29 - 3:32Que verrait-on sur CNN 24h/24?
-
3:33 - 3:34De quoi parleraient-ils ?
-
3:34 - 3:37Que verrait-on surgir
sur les réseaux sociaux ? -
3:39 - 3:43Je veux que vous imaginiez
ce monde car il existe. -
3:48 - 3:50Cette maladie, c'est la dépression.
-
3:50 - 3:53C'est la deuxième cause
de décès de nos enfants. -
3:54 - 3:57Trop souvent, elle se termine en suicide.
-
3:57 - 4:00Et la dépression est une maladie
dont on ne parle pas -
4:00 - 4:01comme d'une maladie.
-
4:03 - 4:05Nous ne la traitons pas
comme nous traitons le cancer. -
4:06 - 4:10Nous faisons comme s'il y avait juste
à la chasser pour se sentir bien, -
4:10 - 4:12ou comme si elle n'existait pas.
-
4:12 - 4:14C'est presque comme au Moyen Âge,
-
4:16 - 4:17vous cachez
-
4:17 - 4:20ce qu'il se passe à votre famille
ou à vos amis, -
4:20 - 4:22de peur qu'ils ne vous jugent.
-
4:23 - 4:29Le 26 mars 2018,
cette maladie a pris mon fils. -
4:33 - 4:35Comment trouvez-vous
cette entrée en matière ? -
4:37 - 4:40Vous savez, même dans l'obscurité
il y a de la lumière, -
4:40 - 4:42il y a parfois des choses drôles.
-
4:42 - 4:46Je vais vous en raconter quelques-unes,
et vous pouvez rire si vous le voulez. -
4:48 - 4:49J'étais tellement pressé !
-
4:49 - 4:51Je suis rentré cet après-midi ;
-
4:51 - 4:54je voulais créer une fondation,
changer les choses, -
4:54 - 4:56car c'est le genre de gars que je suis.
-
4:56 - 4:58Donc j'ai dit : « Choisis la vie. »
-
4:58 - 5:00Car tout le monde devrait choisir la vie,
-
5:00 - 5:02et Choisislavie.org était disponible.
-
5:04 - 5:07Donc je l'ai acheté ; je ne savais pas
pourquoi ça coûtait 10 000$, -
5:07 - 5:09je l'ai juste acheté.
-
5:10 - 5:13J'ai fait faire des bracelets
avec « Choisis la vie » dessus -
5:13 - 5:14et c'était parti.
-
5:15 - 5:17La semaine suivante,
un de mes potes m'a dit : -
5:17 - 5:21« Hé Jay, tu sais que c'est le site
anti-avortement des années 80 ?» -
5:21 - 5:23J'étais genre « Oh ! »
-
5:23 - 5:25(Rires)
-
5:25 - 5:28Et c'étaient les premiers
12 000 $ que j'ai dépensés. -
5:28 - 5:30(Rires)
-
5:31 - 5:33Ryan nous a envoyé des textos à tous...
-
5:35 - 5:36à 11 h 03.
-
5:36 - 5:39Il les avait tous pré-écrits,
y compris au petit ami de ma fille. -
5:40 - 5:42Il lui a dit des choses très gentilles ;
il a dit : -
5:44 - 5:49« Si tu n'es pas sympa avec ma sœur,
je reviendrai te hanter, Monsieur. » -
5:50 - 5:54Même moi, je me sens mal pour ce gamin !
-
5:54 - 5:55(Rires)
-
5:55 - 5:58Ma fille, en revanche, trouve ça génial.
-
6:00 - 6:04Ryan s'est renseigné sur tout.
C'était son genre. -
6:04 - 6:06Dans sa lettre de suicide,
-
6:06 - 6:09il a parlé des différentes méthodes
qu'il avait envisagées. -
6:09 - 6:14L'une d'entre elles était de se jeter
par la fenêtre de mon bureau au grenier, -
6:14 - 6:17mais ensuite il a dit : « Tu sais,
je ne pèse que 35 kilos, -
6:18 - 6:21et j'avais peur que
mes habits fassent parachute. » -
6:22 - 6:23C'était Ryan.
-
6:24 - 6:27Si j'étais assis dans le public,
je dirais : -
6:27 - 6:31« Jay, c'est une histoire tragique. »
Et oui, c'est une histoire tragique. -
6:31 - 6:33Mais je penserais :
-
6:33 - 6:37« Ça ne pourrait pas m'arriver.
Je connais mes enfants. » -
6:37 - 6:40Eh bien moi aussi,
je pensais les connaître. -
6:40 - 6:42Laissez-moi vous présenter ma famille :
-
6:43 - 6:47Ma femme Kim, 25 ans de mariage,
-
6:47 - 6:50maman au foyer dévouée à ses enfants ;
-
6:50 - 6:52mon fils de 21 ans, Derek ;
-
6:52 - 6:56ma fille Ashlynn ;
mon fils de 17 ans, Kyle ; -
6:56 - 6:58et Ryan, le cadet.
-
7:04 - 7:08J'ai écrit « The protector bug »
pour Ryan, -
7:08 - 7:11des histoires que je lui inventais
quand il était petit. -
7:12 - 7:15Étant une famille,
les dîners étaient notre truc. -
7:15 - 7:18Nous restions autour de la table
des heures à discuter, -
7:18 - 7:22et des choses amusantes arrivaient,
sans ordinateur ou téléphone, rien. -
7:22 - 7:25Des choses dont j'ai fait un livre
appelé « Dinner Conversations » -
7:25 - 7:28pour inciter les autres familles
à passer plus de temps ensemble. -
7:31 - 7:35J'ai fait des voyages en tête à tête
avec chacun de mes enfants. -
7:37 - 7:39Ryan et moi étions travaillions
sur le voyage à Boston -
7:39 - 7:43qu'il devait faire en juin, et son voyage
de l'année prochaine à Dubaï, -
7:43 - 7:46une semaine avant qu'il ne se suicide.
-
7:49 - 7:50Voici Ryan.
-
7:50 - 7:52C'est comme ça que je me le rappelle :
-
7:53 - 7:55Un gamin heureux
qui ensoleillait une pièce. -
7:55 - 7:59C'est ce qu'il a porté quasi
jusqu'à ses 13 ans. -
8:01 - 8:03À un moment, il a changé.
-
8:04 - 8:0613 ans, je sens qu'il est
un peu plus réservé. -
8:06 - 8:09Je le réalise avec le recul,
je ne l'avais pas vu alors. -
8:10 - 8:12Un peu plus silencieux, plus grincheux.
-
8:12 - 8:16J'ai pensé que c'était juste un autre
ado grincheux, j'en ai quatre ! -
8:17 - 8:19J'ai pensé que c'était juste ça.
-
8:21 - 8:25Après sa mort, j'ai fouillé
sa chambre et ses tiroirs, -
8:25 - 8:29et le tiroir en haut à droite était vide,
à l'exception de deux notes, -
8:29 - 8:31deux post-it.
-
8:31 - 8:34Une note disait : « Voici mon identifiant
et mon mot de passe. » -
8:37 - 8:39L'autre disait : « Raconte mon histoire. »
-
8:46 - 8:48C'est ce que je fais.
-
8:49 - 8:53Donc à votre place, je dirais : « D'accord
Jay, mais que veux-tu que je fasse ?» -
8:53 - 8:56Eh bien, je vais vous donner
quelques conseils. -
8:56 - 8:59Il nous faut d'abord réaliser
que nous vivons dans un monde -
8:59 - 9:02et élevons nos enfants
à la manière de nos parents, -
9:02 - 9:04mais le monde a changé.
-
9:04 - 9:10Le taux de suicide chez les adolescents
a augmenté de 70 % depuis 2006, -
9:10 - 9:12Et Facebook a commencé en 2004.
-
9:12 - 9:15Je ne blâme pas les réseaux sociaux.
-
9:15 - 9:17Je ne veux pas batailler
avec chaque philosophe -
9:17 - 9:21sur les causes et les conséquences,
je ne le ferai pas. -
9:21 - 9:23Je dis juste que le monde a changé,
-
9:23 - 9:25mais nous, non.
-
9:29 - 9:32Nos enfants sont bombardés
par les réseaux sociaux, -
9:32 - 9:35et par tellement plus de stimulus
que nous enfants. -
9:36 - 9:38J'ai été harcelé, enfant.
-
9:39 - 9:42J'étais chétif, j'étais une proie facile.
-
9:42 - 9:43Mais vous savez quoi ?
-
9:43 - 9:46À 15 h chaque jour,
quand la cloche sonnait, -
9:46 - 9:50je rentrais chez moi, dans un lieu sûr,
où j'étais hors de portée des brutes. -
9:51 - 9:55Pour les enfants d'aujourd'hui,
la cloche ne sonne jamais. -
9:57 - 10:02Je suis désolé, mais les brutes
sont avec eux 24h/24. -
10:02 - 10:05Et les gamins populaires
assis ensemble à la cantine ? -
10:05 - 10:08Ils ne sont plus juste à la cantine,
ils sont chez vous, -
10:09 - 10:11et ils continuent à vous exclure.
-
10:12 - 10:14Nous devons comprendre
leurs réseaux sociaux. -
10:14 - 10:18Nous devons comprendre
qui sont leurs soi-disant « amis, » -
10:18 - 10:20qui ils suivent.
-
10:20 - 10:22Nous devons comprendre que pour certains -
-
10:22 - 10:25pas tous les enfants, mais certains -
c'est trop. -
10:25 - 10:28Nous devons nous assurer
que nos enfants comprennent -
10:28 - 10:31que la vie des autres
n'est pas meilleure que la leur, -
10:31 - 10:36et que la vraie fake news est ce post sur
Instagram qu'ils viennent de regarder. -
10:39 - 10:41La seconde chose à contrôler,
c'est le changement. -
10:41 - 10:43Comment était votre enfant
-
10:44 - 10:48il y a trois ans, deux ans, un an,
peu importe la durée ? -
10:48 - 10:50Est-il différent ?
-
10:50 - 10:52Est-il plus réservé ? Plus silencieux ?
-
10:52 - 10:55Est-il plus agressif ?
Avez-vous plus de disputes ? -
10:55 - 10:57Sort-il avec ses amis ?
-
10:57 - 11:00Si vous repérez un changement,
il faut s'en occuper -
11:00 - 11:02et le pousser à communiquer.
-
11:02 - 11:05Et quand vous dites :
« Hé, comment ça va ? » -
11:07 - 11:09et qu'il répond :
« Ça va... Ouais, ça va, » -
11:09 - 11:12mais que vos tripes
vous disent le contraire, -
11:12 - 11:16ne prenez pas « Oui, ça va »
pour une réponse. -
11:16 - 11:19J'ai pris « Oui, ça va » pour une réponse.
-
11:22 - 11:25Il faut les pousser à communiquer,
et une façon d'y arriver, -
11:25 - 11:28c'est d'être accessible
en tant que parent. -
11:28 - 11:30Ryan me voyait probablement comme...
-
11:33 - 11:35Un directeur général,
-
11:35 - 11:36un entrepreneur,
-
11:36 - 11:38un auteur,
-
11:38 - 11:41un triathlète, ceinture noire,
-
11:41 - 11:44qui peut tout réussir - peu importe
le problème, je le résoudrai - -
11:44 - 11:48un homme qui ne s'est jamais plaint,
et surtout, n'a jamais pleuré. -
11:51 - 11:55C'est ce qu'il a vu car c'est l'image
que je lui ai donnée de moi. -
11:55 - 11:59Je pensais en tant que père
que je devais montrer cette image -
11:59 - 12:01(Hoquet)
-
12:01 - 12:02à mon fils.
-
12:04 - 12:06Et que m'a montré Ryan ?
-
12:06 - 12:08La même chose,
-
12:08 - 12:10un gamin qui se prenait en charge,
-
12:10 - 12:14avec de bonnes notes,
toujours souriant, toujours joyeux. -
12:15 - 12:18J'aurais dû me montrer plus vulnérable.
-
12:19 - 12:23J'aurais dû partager avec lui
mes craintes, mes soucis, -
12:24 - 12:25et ce qui m'effrayait,
-
12:25 - 12:29et peut-être, juste peut-être,
il aurait aussi partagé avec moi. -
12:30 - 12:34J'ai tellement passé de temps
à essayer d'être son héros, -
12:37 - 12:39que j'ai failli en tant que père.
-
12:43 - 12:47Vous savez, nous, parents,
voulons le meilleur pour nos enfants. -
12:47 - 12:49Et parfois, nous voulons
qu'ils s'endurcissent, -
12:49 - 12:51et disons des choses comme :
-
12:51 - 12:54« C'est dans les moments difficiles
qu'on voit le courage » -
12:54 - 12:56ou « Tu t'en es pris plein la figure ?
-
12:56 - 12:58N'y pense plus, tout ira bien. »
-
12:59 - 13:01Et vous savez quoi ?
-
13:01 - 13:03Certains vont dire :
« Ils en ont besoin. » -
13:03 - 13:06Et oui, certains ont besoin de ça.
-
13:07 - 13:10Mais pour les enfants qui sont
réellement en dépression, -
13:10 - 13:14pour les enfants qui sont
réellement malades, ça n'aide pas. -
13:14 - 13:17Et oui, j'ai probablement dit
ce genre de phrases. -
13:20 - 13:21Des parents me disent :
-
13:21 - 13:24« Jay, tu veux que j'aille
parler à mes enfants. -
13:24 - 13:27Tu veux que je leur dise : « As-tu
déjà pensé à te faire du mal ? -
13:27 - 13:30As-tu déjà eu des idées suicidaires ? »
-
13:30 - 13:33Je ne peux pas, je ne veux pas
leur mettre cette idée dans la tête. » -
13:34 - 13:39La vérité, c'est que cette idée
est déjà dans leur tête. -
13:40 - 13:42Ne pas en parler, c'est là, le problème.
-
13:42 - 13:47Ne pas parler de suicide avec vos enfants,
ne pas parler de se faire du mal, -
13:47 - 13:50c'est faire l'autruche.
-
13:50 - 13:53La seule façon de les aider,
c'est de les pousser à communiquer. -
13:56 - 14:00Ce que je veux que vous compreniez aussi,
et c'est difficile pour moi, -
14:02 - 14:06c'est que les personnes en dépression,
les enfants qui sont en dépression -
14:06 - 14:09ne voient pas le monde
de la même façon que nous. -
14:12 - 14:14Le jour le plus ensoleillé,
-
14:14 - 14:17quand le soleil brille
et qu'il n'y a aucun nuage, -
14:17 - 14:19Ils voient quand même un ciel gris.
-
14:22 - 14:25Et nous ne saisissons pas ça.
-
14:26 - 14:29Ceux qui n'ont jamais été en dépression
ne le comprendront jamais. -
14:32 - 14:34Mon voyage a commencé
-
14:35 - 14:38le 21 mars au Mexique.
-
14:40 - 14:42Il m'a amené sur cette scène.
-
14:42 - 14:45Et mon prochain projet
-
14:45 - 14:48est un documentaire appelé
« Raconte mon histoire, » -
14:49 - 14:51sur le suicide chez les adolescents,
-
14:51 - 14:56dans l'espoir que ça puisse vous aider
à voir les choses un peu différemment. -
14:57 - 14:59Donc que pouvez-vous faire ?
-
14:59 - 15:01Je veux que vous agissiez maintenant.
-
15:05 - 15:08Vous devez comprendre que le suicide
est à un niveau épidémique -
15:08 - 15:10parmi les adolescents d'aujourd'hui.
-
15:11 - 15:14Vous devez faire attention
à leurs réseaux sociaux. -
15:15 - 15:17Surveillez les changements,
et s'il y en a, -
15:17 - 15:19il faut s'en occuper, parlez-leur.
-
15:19 - 15:22Soyez leurs parents, pas leurs héros.
-
15:24 - 15:27Parlez-leur, faites-leur savoir
qu'ils ont le droit d'être triste. -
15:31 - 15:33Prenez conscience
-
15:33 - 15:35qu'ils voient le monde
d'une façon différente. -
15:37 - 15:41Et si vous êtes inquiet,
faites-les consulter un professionnel. -
15:47 - 15:50un demi-million d'enfants tentent
de se suicider chaque année, -
15:50 - 15:52et 5 000 y parviennent.
-
15:52 - 15:53Nous devons changer ça.
-
15:54 - 15:57Je veux que vous rentriez
et preniez vos enfants dans vos bras. -
15:57 - 16:00Demandez-leur comment ils se sentent,
pas dans leur ventre, -
16:00 - 16:03mais dans leur cœur et dans leur tête.
-
16:03 - 16:06Je veux que vous les poussiez
à communiquer, -
16:07 - 16:09ne vous arrêtez pas au « Oui, ça va »,
-
16:09 - 16:12creusez plus profond.
-
16:14 - 16:15Encore une chose.
-
16:15 - 16:18C'est comme un film de super-héros,
vous pensez que j'ai fini, -
16:18 - 16:20mais je n'ai pas tout à fait fini.
-
16:22 - 16:24Depuis que je fais ça,
les gens demandent : -
16:24 - 16:28« Jay, ça doit vraiment t'apaiser
-
16:28 - 16:31de préparer et effectuer
cette présentation ? » -
16:33 - 16:35La réponse est non.
-
16:36 - 16:38Ces deux derniers mois,
-
16:38 - 16:42j'ai dû revivre la mort de mon fils
au moins un millier de fois. -
16:43 - 16:47Il n'y a rien d'apaisant là-dedans.
-
16:47 - 16:49Donc pourquoi je fais ça ?
-
16:49 - 16:51Je le fais parce que Ryan...
-
16:51 - 16:53(Sanglot)
-
16:54 - 16:56Ryan me l'a demandé.
-
16:58 - 16:59Et je le fais dans l'espoir
-
17:00 - 17:03qu'au moins l'un d'entre vous,
voire beaucoup plus, -
17:03 - 17:06rentrera et aura cette conversation
avec ses enfants, -
17:06 - 17:10qui changera peut-être leur vie
et sauvera quelqu'un. -
17:10 - 17:13Et j'ai besoin de votre aide
-
17:13 - 17:17car je ne peux pas changer ce monde, seul,
-
17:17 - 17:19et ce monde doit changer.
-
17:20 - 17:22Je veux que vous commenciez
cette conversation, -
17:22 - 17:24et diffusiez cette présentation
-
17:24 - 17:27à toutes les personnes
que vous connaissez. -
17:27 - 17:29Merci.
-
17:29 - 17:30(Applaudissements)
- Title:
- La plus importante conversation que vous aurez avec vos enfants | Jason Reid | TEDxLakeForestCollege
- Description:
-
En mars 2018, le fils de Jason, âgé de 14 ans, s'est suicidé dans le grenier de son domicile, pendant que ses parents étaient en vacances. « Ma vie, en apparence parfaite, a éclaté en morceaux. À mes yeux, j'élevais des enfants intelligents, beaux et heureux. Mais ce qui se tramait réellement au plus profond de l'âme de mon fils était bien caché. Il n'y a pas de mode d'emploi pour les parents, en revanche, nous avons les outils pour s'aider l'un l'autre. J'ai pour mission de changer la façon dont les parents communiquent avec leurs enfants. »
Jason Reid est le Co-fondateur de National Services Group, une société nationale qui emploie plus de 2 000 personnes au plus haut de la saison chaque année. Il est également associé chez CEO Coaching International. Jason a écrit sept livres, incluant deux livres pour enfants et un livre sur les conversations familiales. Il est également triathlète Ironman et ceinture noire.
Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx
- Video Language:
- English
- Team:
- closed TED
- Project:
- TEDxTalks
- Duration:
- 17:43