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La menace du bioterrorisme | Patrick Berche | TEDxParis 2013

  • 0:05 - 0:09
    Le 11 septembre 2001
    fut un jour sombre pour l'Amérique.
  • 0:10 - 0:14
    des avions de lignes pilotés
    par des terroristes d'Al-Qaïda
  • 0:14 - 0:19
    s'écrasent sur le Pentagone
    et le World Trade Center,
  • 0:19 - 0:21
    3 000 morts.
  • 0:22 - 0:24
    Mais le cauchemar n'était pas fini.
  • 0:25 - 0:30
    Quelques jours plus tard,
    des lettres comme celles-là
  • 0:30 - 0:36
    étaient envoyées à des journalistes
    et à des hommes politiques, des sénateurs.
  • 0:37 - 0:40
    Ces lettres contenaient
    une fine poudre blanche,
  • 0:40 - 0:47
    qui a été rapidement identifiée
    comme contenant le bacille du charbon,
  • 0:47 - 0:50
    qu'on appelle « l'anthrax »,
  • 0:50 - 0:52
    une bactérie extrêmement dangereuse
  • 0:52 - 0:57
    qui peut entraîner la mort en 24 heures
    par infection pulmonaire.
  • 0:58 - 1:02
    Le résultat a été 28 victimes, 5 morts,
  • 1:03 - 1:07
    et 33 000 personnes qui ont reçu
    de la ciprofloxacine, un antibiotique,
  • 1:07 - 1:08
    à titre préventif.
  • 1:08 - 1:10
    En l’absence de cet antibiotique,
  • 1:10 - 1:14
    on aurait probablement eu
    des centaines de morts.
  • 1:16 - 1:17
    Le coût de l'attaque ?
  • 1:17 - 1:20
    Un milliard de dollars
    pour le gouvernement des États-Unis.
  • 1:22 - 1:25
    Une main anonyme a préparé
    dans un laboratoire,
  • 1:25 - 1:30
    à partir d'une culture, une poudre
    lyophilisée, c'est-à-dire desséchée,
  • 1:30 - 1:33
    et l'a introduit dans des enveloppes.
  • 1:35 - 1:37
    Cela a entraîné un chaos médiatique
  • 1:37 - 1:40
    parce que les maladies
    infectieuses et les épidémies
  • 1:40 - 1:43
    ont une charge extrêmement
    importante dans notre cerveau,
  • 1:43 - 1:48
    et on se souvient des grandes
    épidémies de peste et de variole.
  • 1:48 - 1:52
    Ce chaos médiatique a paralysé
    l'économie américaine,
  • 1:52 - 1:56
    mais a aussi été contagieux,
    si je puis dire, en Europe,
  • 1:56 - 1:59
    parce que, par exemple,
    dans notre pays, en France,
  • 1:59 - 2:03
    non moins de 10 000 lettres
    et colis ont été vérifiées
  • 2:03 - 2:06
    pour l'absence de bacillus anthracis,
    du germe en question,
  • 2:06 - 2:10
    alors qu'il n'y a jamais
    eu d'attaque dans notre pays.
  • 2:10 - 2:13
    Cette poudre avait été militarisée.
  • 2:13 - 2:16
    A l'instar d'une fumée de cigarette,
  • 2:16 - 2:21
    on peut, en associant les bactéries
    à des particules de silicium,
  • 2:21 - 2:23
    dissocier des amas de bactéries
  • 2:23 - 2:26
    et faire des bactéries
    associées à du silicium
  • 2:26 - 2:27
    qui les rend électrostatiques.
  • 2:27 - 2:31
    Ces bactéries peuvent rester
    pendant des semaines dans cette pièce,
  • 2:31 - 2:34
    et il suffit d'en respirer
    pendant quelques minutes
  • 2:35 - 2:39
    pour faire un charbon pulmonaire
    qui est mortel en 24 heures.
  • 2:41 - 2:46
    Il a fallu sept ans environ,
    pour trouver le coupable,
  • 2:47 - 2:49
    ou celui qui est supposé être le coupable.
  • 2:50 - 2:54
    Il s'agissait d'un colonel
    de l'armée américaine,
  • 2:55 - 3:00
    Ivins, spécialiste du vaccin
    contre le charbon.
  • 3:01 - 3:06
    Bruce Ivins, après sept ans d'enquête,
    de façon ironique,
  • 3:06 - 3:09
    a été l'expert de Fort Detrick,
  • 3:09 - 3:12
    qui a expertisé les lettres
  • 3:12 - 3:17
    qu'il avait lui-même envoyées
    en octobre 2001.
  • 3:18 - 3:22
    En juillet 2008, le F.B.I. allait l'arrêter.
  • 3:22 - 3:25
    Il s'est empoisonné, il s'est suicidé.
  • 3:26 - 3:30
    Il est mort, et l'homme
    le plus recherché des États-Unis,
  • 3:30 - 3:34
    24 heures après sa mort
    a été incinéré sans autopsie.
  • 3:34 - 3:38
    Était-il seul ? La question reste posée...
  • 3:38 - 3:42
    Alors cette idée d'utiliser
    des microorganismes pour détruire,
  • 3:42 - 3:47
    comme une arme, est une idée qui vient
    de la Première Guerre mondiale.
  • 3:47 - 3:51
    Après la Première Guerre mondiale,
    en particulier après la Grippe espagnole,
  • 3:51 - 3:55
    qui a fait 50 à 100 millions
    de morts en 1918-1919,
  • 3:55 - 3:59
    certains se sont dits
    que les armes biologiques
  • 3:59 - 4:02
    pouvaient être des armes
    non-conventionnelles
  • 4:02 - 4:04
    à l'instar des armes chimiques.
  • 4:05 - 4:09
    Cette photo représente la rencontre,
    le 27 septembre 1945,
  • 4:09 - 4:13
    entre Douglas MacArthur,
    le proconsul américain,
  • 4:13 - 4:17
    le général en chef des armées
    américaines du Pacifique, et Hirohito.
  • 4:17 - 4:21
    Hirohito l'attendait depuis le 3 septembre
    parce qu'il avait débarqué le 3 septembre,
  • 4:21 - 4:25
    et il était persuadé
    qu'il allait être passé par les armes,
  • 4:25 - 4:28
    parce qu'il était
    le Chef suprême des armées,
  • 4:28 - 4:30
    et il avait cautionné de nombreux crimes
  • 4:30 - 4:34
    faits par l'armée japonaise
    pendant la Deuxième Guerre mondiale,
  • 4:34 - 4:35
    sur le territoire de la Chine,
  • 4:35 - 4:38
    et en particulier le programme
    d'armes biologiques
  • 4:38 - 4:42
    qui va influencer, par la suite,
    l'U.R.S.S. et les États-Unis.
  • 4:43 - 4:50
    Le proconsul lui dit : « Vous
    et votre famille sont amnistiés.
  • 4:50 - 4:52
    Il n'y aura aucune poursuite,
  • 4:52 - 4:57
    à condition que vous transmettiez
    tous mes ordres au peuple japonais. »
  • 4:57 - 5:00
    C'était un fin connaisseur
    de la psychologie du peuple japonais,
  • 5:00 - 5:02
    et aussi un homme pragmatique.
  • 5:03 - 5:06
    Comment diriger un pays
    de 77 millions d'habitants,
  • 5:06 - 5:11
    avec une armée encore équipée
    de 6 millions de soldats,
  • 5:11 - 5:15
    avec 460 000 Américains prêts à débarquer.
  • 5:15 - 5:17
    Et ça a très bien fonctionné.
  • 5:19 - 5:24
    Les Japonais ont donc développé
    un programme d'armement terrifiant,
  • 5:24 - 5:27
    avant la Seconde Guerre mondiale.
  • 5:27 - 5:30
    C'est Shiro Ishi qui deviendra général,
  • 5:30 - 5:36
    c'est un médecin épidémiologiste japonais
    qui a développé ce programme.
  • 5:36 - 5:39
    Et voici la base d'armes biologiques
  • 5:39 - 5:42
    développées à Pingfan
    à côté de Harbin en Mandchourie,
  • 5:42 - 5:45
    et c'est ce qu'on appelle « l'Unité 731 ».
  • 5:45 - 5:48
    Dans cette base,
    près de 10 000 personnes,
  • 5:48 - 5:53
    des prisonniers chinois, russes
    et quelques prisonniers américains
  • 5:53 - 5:57
    ont été testés avec des agents pathogènes.
  • 5:57 - 5:59
    Il n'y a eu aucun survivant.
  • 5:59 - 6:02
    Tout ce qu'on sait de ce qui
    s'est passé dans cette base
  • 6:02 - 6:06
    vient des témoignages des bourreaux
    qui ont témoigné, trente ans plus tard.
  • 6:07 - 6:11
    Et les Japonais ont fait tout une série
    d'attaques sur le territoire chinois
  • 6:11 - 6:14
    en répandant par aérosol -
    ou en contaminant l'eau des puits -
  • 6:14 - 6:18
    des microorganismes : le bacille
    de la peste, le bacille du charbon.
  • 6:18 - 6:22
    Ils donnaient par exemple du bacille
    du charbon avec du chocolat, aux enfants.
  • 6:22 - 6:25
    Et ils ont fait onze attaques
    sur des villes chinoises,
  • 6:25 - 6:29
    déclenchant des épidémies de peste ;
    on estime qu'il y a eu environ
  • 6:29 - 6:32
    plusieurs dizaines de milliers
    de Chinois civils qui sont morts.
  • 6:32 - 6:36
    Ces attaques se sont arrêtées
    en avril 1942, dans le Sud de Shanghai.
  • 6:37 - 6:40
    Deux cent soldats de l'Unité 731
  • 6:40 - 6:44
    ont contaminé avec le bacille du choléra
  • 6:44 - 6:48
    tous les puits de la région,
    mais l'armée japonaise ne le savait pas.
  • 6:48 - 6:54
    Il y a eu 10 000 morts chinois
    et 1 700 morts parmi les soldats japonais.
  • 6:55 - 6:58
    Une arme biologique,
    son devenir est imprévisible.
  • 6:58 - 7:02
    Ça peut se retourner contre l'attaquant,
    c'est donc une très mauvaise arme.
  • 7:03 - 7:08
    En 1945, les Américains
    héritent des secrets des Japonais
  • 7:08 - 7:11
    et leur donnent l'immunité ;
    Shiro Ishi est mort dans son lit ;
  • 7:11 - 7:15
    et une course aux armements
    démentielle commence,
  • 7:15 - 7:18
    l'arme nucléaire évidemment,
    et les armes biologiques,
  • 7:18 - 7:24
    aussi bien aux États-Unis
    qu'en U.R.S.S., jusqu'en 1991.
  • 7:24 - 7:27
    Quelques exemples
    de ce qui a été fait aux États-Unis
  • 7:27 - 7:30
    de façon totalement secrète
    et inconnue de la population
  • 7:30 - 7:32
    et de beaucoup d'hommes politiques :
  • 7:32 - 7:36
    on déversait des aérosols de bactéries,
    certes théoriquement sans danger,
  • 7:36 - 7:39
    sur les villes pour faire des simulations
  • 7:39 - 7:42
    pour savoir combien de personnes
    pouvaient être tuées ou contaminées
  • 7:42 - 7:44
    lors de ces largages aérosol
  • 7:44 - 7:48
    sur New-York, sur San Francisco,
    sur Winnipeg, sur d'autres villes.
  • 7:48 - 7:51
    On faisait aussi ça
    dans le métro de New-York.
  • 7:52 - 7:55
    Et je voudrais vous donner
    un autre exemple de la dérive complète
  • 7:55 - 7:58
    que les militaires pouvaient faire,
  • 7:58 - 8:01
    c'est le projet d'une attaque
    sur l'île de Cuba,
  • 8:01 - 8:02
    qui date de 1961 à 1962.
  • 8:02 - 8:07
    Ce monsieur est Bill Patrick, un militaire
    américain travaillant à Fort Detrick,
  • 8:07 - 8:13
    qui a conçu un cocktail diabolique
    que le président Eisenhower a considéré,
  • 8:13 - 8:16
    juste à la fin de son mandat,
    comme une idée splendide.
  • 8:16 - 8:20
    Il s'agissait de déverser
    sur la population de Cuba, trois germes :
  • 8:20 - 8:23
    un germe qui donne la diarrhée
    au bout de quelques heures,
  • 8:23 - 8:27
    un autre donnant des maux de têtes,
    une encéphalite au bout de quelques jours,
  • 8:27 - 8:30
    et un troisième qui donne une fièvre
    persistante pendant 10 à 20 jours.
  • 8:30 - 8:32
    Ces germes ne sont pas mortels,
  • 8:32 - 8:36
    sauf qu'une partie de la population
    est fragile et peut mourir.
  • 8:36 - 8:39
    La simulation montrait
    que si on avait fait cette attaque,
  • 8:39 - 8:43
    sur 7 millions d'habitants
    à Cuba, il y aurait eu 1 % de morts
  • 8:43 - 8:45
    c'est-à-dire 70 000 morts.
  • 8:45 - 8:49
    Robert Kennedy a refusé
    de faire cette attaque
  • 8:49 - 8:51
    et c'est la Baie des Cochons
    qui a été la suite.
  • 8:51 - 8:55
    Alors Richard Nixon
    est un président très pragmatique.
  • 8:55 - 9:01
    Il est conseillé par Henry Kissinger
    et en 1969, il décide d'arrêter,
  • 9:01 - 9:05
    de façon unilatérale, le programme
    d'armes biologiques des États-Unis,
  • 9:05 - 9:11
    estimant que quand on a
    15 000 têtes nucléaires visant l'U.R.S.S.,
  • 9:11 - 9:13
    les États-Unis sont protégés.
  • 9:13 - 9:17
    Et en 1972, il insiste pour qu'il y ait
  • 9:17 - 9:21
    une convention internationale
    d'interdiction des armes.
  • 9:21 - 9:25
    Cela n'a pas empêché les Soviétiques,
    de façon ultra secrète,
  • 9:25 - 9:28
    de développer un programme,
    à partir de 1972,
  • 9:28 - 9:30
    qu'on appelle « Biopreparat ».
  • 9:30 - 9:34
    Ce programme -- 55 000 personnes
    étaient engagées avec des essais
  • 9:34 - 9:38
    sur l'île Vozrozdenija
    dans la mer d'Aral --
  • 9:38 - 9:43
    a été arrêté en 1992 par Boris Yeltsin.
  • 9:44 - 9:49
    Tout semblait s'apaiser et, en 1995,
    un autre événement important :
  • 9:49 - 9:55
    c'est l'attaque, par la secte Aum,
    du métro de Tokyo, le 20 mars 1995.
  • 9:56 - 10:01
    Il y a eu 5 000 personnes
    qui ont été intoxiquées
  • 10:01 - 10:04
    par ce gaz sarin utilisé pendant
    la Première Guerre mondiale,
  • 10:04 - 10:06
    quelques dizaines de morts,
  • 10:06 - 10:10
    et des blessés qui sont encore
    handicapés aujourd'hui.
  • 10:11 - 10:14
    Ce qui a alerté toutes
    les chancelleries occidentales,
  • 10:14 - 10:20
    c'est que le gourou de cette secte
    millénariste, Shoko Asahara,
  • 10:20 - 10:25
    avait conçu un programme
    rudimentaire d'armes biologiques ;
  • 10:25 - 10:29
    en particulier, il avait fait
    trois attaques, notamment sur Tokyo,
  • 10:29 - 10:32
    déversant des nuages
    pendant plusieurs heures,
  • 10:32 - 10:36
    de l'anthrax; sur la population de Tokyo.
  • 10:37 - 10:39
    Et là, il y a eu quand même
    une interrogation :
  • 10:39 - 10:43
    voilà quelques individus,
    avec quelques moyens,
  • 10:43 - 10:45
    sont capables de faire
    des attaques comme ça.
  • 10:45 - 10:47
    Heureusement, les attaques
    ont été infructueuses
  • 10:47 - 10:49
    parce qu'ils utilisaient
    une bactérie sans virulence.
  • 10:49 - 10:51
    Alors quelles sont
    les craintes pour l'avenir ?
  • 10:51 - 10:54
    Les craintes pour l'avenir viennent
    d'abord de la science.
  • 10:54 - 10:56
    On peut génétiquement
    manipuler les germes.
  • 10:56 - 11:00
    On peut rendre une bactérie
    comme celle de l'anthrax, par exemple,
  • 11:00 - 11:04
    ou le bacille de la peste,
    résistant à tous les antibiotiques.
  • 11:04 - 11:07
    On peut les rendre encore plus virulents
    qu'ils ne le sont éventuellement.
  • 11:07 - 11:10
    On peut aussi synthétiser
    des microorganismes.
  • 11:10 - 11:12
    Par exemple, en 2005,
  • 11:12 - 11:17
    à partir des prélèvements
    pulmonaires de cette femme inuite,
  • 11:17 - 11:22
    conservée dans le permafrost,
    morte en novembre 1918,
  • 11:22 - 11:27
    on a pu séquencer entièrement
    le virus H1N1 de la Grippe espagnole
  • 11:27 - 11:32
    qui a tué, comme je le disais,
    50 à 100 millions de personnes.
  • 11:32 - 11:35
    Et on a pu entièrement
    synthétiser ce virus
  • 11:35 - 11:37
    et en quelque sorte
    le ramener à la vie.
  • 11:37 - 11:39
    Et quand on le teste sur des primates,
  • 11:39 - 11:45
    il est dix mille fois plus virulent
    que le virus H1N1 actuel.
  • 11:45 - 11:49
    Enfin, on peut créer
    de nouveaux agents pathogènes.
  • 11:49 - 11:53
    On peut créer des virus ou des bactéries
    qui n'existent pas dans la Nature
  • 11:53 - 11:56
    ou que la Nature mettrait
    des milliers d'années à fabriquer.
  • 11:56 - 11:59
    On peut créer, en quelques semaines,
    dans un laboratoire,
  • 11:59 - 12:01
    des germes extrêmement dangeureux.
  • 12:01 - 12:06
    Heureusement, c'est quand même
    des technologies difficiles d'accès.
  • 12:06 - 12:12
    Et pour conclure, je dirais qu'il faut
    craindre évidemment le bioterrorisme.
  • 12:12 - 12:17
    Les bioterroristes
    ont l'avantage de l'initiative,
  • 12:17 - 12:20
    c'est-à-dire qu'ils maitrisent
    le temps et l'espace.
  • 12:21 - 12:23
    Ils ont une psychologie
    pour nous incompréhensible.
  • 12:24 - 12:29
    Ils peuvent imaginer des scénarios
    comme celui de l'attaque du 11 septembre
  • 12:29 - 12:33
    ou des scénarios kamikazes
    qu'on a du mal à imaginer.
  • 12:33 - 12:39
    Ils ont en face d'eux un monde occidental
    qui a peur et qui veut se préserver.
  • 12:40 - 12:46
    Heureusement, les armes biologiques,
    quand elles ne sont pas militarisées,
  • 12:46 - 12:48
    sont peu dangereuses.
  • 12:48 - 12:55
    Et la militarisation nécessite
    la complicité d'un état voyou,
  • 12:55 - 12:57
    c'est-à-dire d'un complexe
    militaro-industriel,
  • 12:57 - 12:59
    c'est assez complexe à réaliser.
  • 12:59 - 13:05
    Mais ces armes biologiques feraient
    des dégâts psychologiques énormes.
  • 13:05 - 13:09
    Un cas de variole à Paris :
    tous les aéroports s'arrêtent,
  • 13:09 - 13:14
    toutes les gares s'arrêtent,
    l'activité économique est paralysée
  • 13:14 - 13:19
    pour cette maladie qui tue
    entre 25 et 45 % des gens,
  • 13:19 - 13:23
    et qui est une maladie
    absolument terrible.
  • 13:23 - 13:26
    C'est une des armes biologiques
    que l'on craint le plus.
  • 13:27 - 13:31
    Donc voilà, je n'ai pas une histoire
    très drôle à vous raconter.
  • 13:31 - 13:32
    (Rires)
  • 13:32 - 13:38
    Je voulais quand même conclure
    par une citation de Aldous Huxley en 1931,
  • 13:38 - 13:42
    qui disait : « Qui connait le passé,
    contrôle l'avenir. »
  • 13:42 - 13:44
    Je vous remercie de votre attention.
  • 13:44 - 13:45
    (Applaudissements)
Title:
La menace du bioterrorisme | Patrick Berche | TEDxParis 2013
Description:

Patrick Berche nous entraîne au coeur de l histoire des guerres biologiques au XXe siècle.

Débutant sa carrière à Necker en 1970, le micro-biologiste Patrick Berche a orienté ses recherches sur la génétique de la virulence des bactéries et la microbiologie clinique, avant de prendre la tête d'une unité de recherche à l'INSERM. Doyen de la Faculté de médecine Paris Descartes, il est aussi Chef du service de Microbiologie de l'hôpital Necker-Enfants malades et a participé à de nombreuses missions humanitaires autour du monde. Il est l'auteur de nombreux livres dont « L'histoire secrète des guerres biologiques » (Robert Laffont -- 2009).

Cette présentation a été donnée lors d'un évènement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment des conférences TED. En savoir plus : http://ted.com/tedx

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
13:49

French subtitles

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