-
Fouteurs et fouteuses de trouble,
salut!
-
Mon nom n'est pas important.
-
Dans cette ère post-Snowden,
où les gadgets sont omniprésents,
-
il est clair aux yeux de tous
-
que nous vivons sous
une surveillance permanente.
-
Chaque jour,
un nouvel exemple
-
surgit dans notre fil Facebook
des moyens
-
qu'emploie la NSA
pour nous espionner
-
par le truchement d'une cafetière
ou d'un téléviseur.
-
Une... deux...
-
Smith?
-
6079 Smith W?
-
Oui, vous!
-
Penchez-vous plus bas!
-
Ou des dernières avancées
-
en matière
d'intelligence artificielle
-
permettant à Amazon
de savoir avant nous
-
quels produits nous allons acheter.
-
Boîte-cadeau Lindor Deluxe...
désirez-vous acheter ceci?
-
Oui!
-
Alors que les capacités ahurissantes
des services d'espionnage de l'État
-
et des entreprises technologiques
de surveiller nos comportements,
-
habitudes et communications
-
justifient parfaitement
qu'on s'en inquiète,
-
il est encore plus alarmant
de réaliser
-
que cette constante
cueillette de données
-
ne forme qu'une partie
-
d'un appareil de surveillance
beaucoup plus vaste...
-
lequel fait largement appel
-
aux mêmes bons vieux coups de salaud
-
que les tyrans emploient
pour endiguer la dissidence
-
depuis l'époque où les prolétaires
-
gravaient Alpha Kappa Alpha Beta
sur les murs du Parthénon.
-
Sur cette note...
avant d'entrer dans le vif du sujet,
-
il faut vous dire qu'en
travaillant sur cet épisode,
-
nous avons rencontré
des zones grises juridiques
-
relatives aux
interdictions de publication
-
et aux lois interdisant d'identifier
des informateurs et agents doubles.
-
Cela concerne en particulier
le premier segment,
-
où nous nous penchons
sur l'organisation régionale
-
avant le sommet du G20
à Toronto en 2010,
-
et sur les actions contre
la fracturation menées en 2013
-
sur le territoire Mi’kmaq
d'Elsipogtog,
-
deux exemples d'opérations
de surveillance de masse
-
impliquant des informateurs
ou des agents de police infiltrés.
-
Après mûre réflexion,
-
afin d'éviter de nous mettre,
-
ou de mettre qui que ce soit
dans une situation critique,
-
nous avons décidé de n'employer
que les images
-
de ces agents de l'État qui sont
déjà en accès libre sur Internet...
-
plus quelques clips tirés
de films hollywoodiens ringards
-
pour remplir les espaces vides...
-
Sur ce, maintenant que
les avertissements sont faits...
-
Au cours des 30 prochaines minutes,
vous entendrez différentes personnes
-
raconter leurs expériences directes
-
à se faire chier avec
des délateurs et flics infiltrés,
-
à traverser ce Nouveau Monde
de surveillance numérique,
-
et à foutre un char de Trouble!
-
J'étais impliqué avec
la convergence anticapitaliste
-
à Montréal avant le G20.
-
Plusieurs mois avant le sommet
-
on avait commencé
à se rencontrer et à s'organiser.
-
L'autre élément clé de la mob
était la coordination avec Toronto
-
et les autres villes
du sud de l'Ontario,
-
avec les autres groupes
qui s'organisaient.
-
Je faisais partie du Toronto
Community Mobilization Network.
-
Ce groupe chapeautait
-
toute la logistique
et une partie de l'organisation
-
contre le sommet du G20
à Toronto.
-
J'étais impliqué dans SOAR,
-
Résistance anarchiste
du sud de l'Ontario.
-
Nous travaillions en particulier
sur Get Off the Fence,
-
la manif militante qui a eu lieu
à Toronto en juin 2010.
-
Brenda et Khalid...
-
de leurs vrais noms
Brenda Carey et Bindo Showan...
-
ce que nous n'avons appris
que bien plus tard.
-
Tous deux membres de la
police provinciale de l'Ontario,
-
sont tous les deux arrivés
dans le décor bien avant 2010.
-
Ils se sont infiltrés
dans l'organisation ouverte,
-
mais ont eu un parcours
un peu plus compliqué
-
pour rester dans le mouvement
et se rapprocher de leurs cibles.
-
Les deux ont misé
sur les valeurs politiques
-
qui existent dans ces espaces
-
pour se rapprocher
de certaines personnes,
-
et éviter d'être identifiés.
-
Brenda est celle qui avait
le plus d'expérience,
-
et elle s'est posée en victime.
-
Elle disait avoir fui
une relation abusive,
-
ce qui lui a permis d'éviter
les questions sur son passé,
-
et de rester très vague.
-
Et Khalid a pu opérer
parce que quiconque
-
contestait sa légitimité
était taxé de racisme,
-
et le racisme intériorisé
dans notre groupe a fait en sorte
-
que ce tour de passe-passe
a fonctionné.
-
Ils étaient très fiables
tous les deux!
-
Ils travaillaient fort,
-
prenaient des tâches
et les faisaient à temps.
-
Brenda, en particulier,
voulait toujours prendre les notes.
-
Et nous étions content-e-s
de la laisser faire.
-
C'était parfait, car elle prenait
toutes ces notes
-
sans que ça attire l'attention.
-
La majeure partie de la preuve
étayant le cas de complot
-
consistait en ce qu'ils ont été
en mesure de recueillir
-
au contact des anarchistes,
-
et des militant-e-s
au cours de cette période.
-
Ces notes étaient ensuite examinées,
-
et ils en ont extrait
les éléments
-
qui pourraient être interprétés
comme la préparation d'un crime.
-
C'était plutôt étonnant
de constater
-
la proportion
des renseignements enregistrés
-
qui portaient sur
qui n'aimait pas qui,
-
qui couchait avec qui,
qui avait rompu avec qui.
-
Et qui avait des problèmes
avec la façon dont les choses
-
étaient organisées,
ce genre de choses.
-
Il est devenu évident
que ce genre de trucs
-
étaient pertinents
à la cueillette de renseignements.
-
Une soirée à déconner,
et à boire entre ami-e-s,
-
était présentée comme si...
-
“Nous sommes allés au bar
-
et avons tout noté
ce dont ils ont parlé.”
-
Puis c'était présenté comme
un meeting super détaillé
-
avec un ordre du jour et tout--
-
quelqu'un a évoqué en blague
de se battre avec les flics,
-
et s'était écrit comme si
on prévoyait de péter des flics.
-
Ça n'est pas clair si leur dossier
contre nous était solide.
-
Mais sans toutes ces notes,
-
il n'y aurait certainement
pas eu de matière à poursuite.
-
Le dossier de la Couronne
reposait sur un enregistrement
-
réalisé le 25 juin,
-
soit la veille
de l'action principale.
-
C'était un grand
conseil de porte-parole,
-
et de nombreux groupes d'affinité
étaient représentés.
-
Brenda était présente
avec une enregistreuse.
-
Alors, le soir du 25,
ils sont allés voir un juge
-
et ont obtenu des mandats d'arrêt
pour une vingtaine de personnes,
-
dont je faisais partie.
-
Au final, nous étions 17 contre qui
les accusations ont été maintenues,
-
complot pour entrave
au travail de la police,
-
complot pour voies de fait
sur des policiers,
-
et complot de méfait...
c'est-à-dire tout péter.
-
Je crois qu'il y a eu au moins
sept agents de police
-
qui se sont infiltrés à moyen terme.
-
Certains ont infiltré
le groupe de médics,
-
le groupe d'observation juridique,
ou différents projets médiatiques.
-
Il y en a probablement eu d'autres
qui n'ont jamais été détectés.
-
J'imagine que dans le contexte
de l'opposition aux Olympiques
-
qui se passait en même temps,
-
il y a probablement eu
des infiltrations
-
dans les communautés autochtones.
-
Je suis Lt. Suzanne Patles
de la Mi'Kmaq Warrior Society,
-
du territoire Mi'Kmaq.
-
Il est évident que les services
canadiens de sécurité,
-
et l'État canadien considèrent
les peuples autochtones en général
-
comme une menace
à la sécurité nationale.
-
Ils jugent crucial le développement
des filières gazière et pétrolifère
-
– ce qu'ils appellent
une "infrastructure cruciale" –
-
ils jugent que c'est
ce dont le Canada a besoin
-
pour aller de l'avant
en tant que nation,
-
et considèrent comme une menace
quiconque s'oppose à ces plans.
-
S'ils ne nous donnent pas le veto
sur ces développements
-
et s'ils ignorent la volonté
des autochtones,
-
les peuples autochtones
vont se soulever.
-
Ils vont prendre les rues.
-
Ils vont bloquer les chemins de fer.
-
Ils vont prendre les routes.
-
Ils vont monter des barricades.
-
Ils vont dresser des campements.
-
C'est plus difficile d'infiltrer
les communautés autochtones
-
parce que les liens
y sont vraiment serrés.
-
Et lorsqu'on se parle entre nous,
-
on ne veut pas savoir
ce que tu fais.
-
On veut savoir
où est ta famille.
-
On veut savoir d'où tu viens,
qui tu es.
-
C'est une forme d'organisation
où l'on ne te donne pas
-
tous les renseignements.
-
Nous allons être courtois,
toujours dire bonjour,
-
et tu auras peut-être l'impression
de faire partie de quelque chose,
-
mais dans les faits,
tu es encore à l'extérieur.
-
Nous sommes des guerriers.
-
Nous faisons ça
depuis des centaines d'années,
-
depuis bien avant
l'existence du Canada.
-
Il y a un gars qui est venu.
-
À quatre occasions.
-
Il s'est présenté comme journaliste.
-
Puis comme milicien.
-
Puis il est revenu avec des dons.
-
Puis il est revenu
en tant qu'avocat international.
-
Il apportait des choses
dont on n'avait pas besoin,
-
et que nous n'étions pas
sensés avoir.
-
Que nous n'avions jamais demandé.
-
Il essayait de créer une situation
où la communauté
-
serait criminalisée par les choses
qu'il y apportait.
-
Suite à l'arrestation des gars,
après la descente,
-
des membres de la Warrior Society
sont allés lui dire:
-
“Nous savons que tu es un agent.
-
Tu dois t'en aller.”
-
Les États déploient
des efforts considérables
-
pour infiltrer
les mouvements de résistance
-
et y infiltrer des agents.
-
Comme dans le cas abject
de Mark Kennedy,
-
AKA Mark Stone,
-
qui a été détecté
à Londres en 2010
-
après avoir passé huit ans
infiltré dans les mouvements anars,
-
radicaux et écologistes en Europe,
-
dont six ans passés dans
une relation amoureuse à long terme
-
avec une militante
qu'il était chargé d'espionner.
-
De tels exemples peuvent
nous pousser à la paranoïa,
-
mais ce sont des exceptions.
-
Non seulement ces opérations
sont incroyablement dispendieuses,
-
mais ça prend une espèce
rare de psychopathe,
-
pour mener efficacement
la double vie
-
qu'exige une telle infiltration
à long terme.
-
La plupart des flics ne se fondent
pas aussi facilement dans le décor.
-
Des manches noires,
ça doit être chaud?
-
Ça serait plus "cool"
avec de la drogue...
-
Une méthode beaucoup plus
répandue et bon marché
-
pour recueillir des renseignements
sur les dissidents politiques
-
consiste à utiliser des informateurs
et collaborateurs,
-
communément appelés délateurs,
ou "snitch".
-
Brandon Darby était
un militant texan
-
qui est devenu informateur du FBI
vers la moitié des années 2000.
-
Il s'était tenu à proximité
du milieu militant d'Austin.
-
Pas un militant super actif.
-
Je faisais du travail antifasciste
à l'époque.
-
De l'autodéfense communautaire armée
à partir de 2002.
-
Il était très épris de cette idée.
-
Brandon avait plusieurs attitudes
problématiques dès le début,
-
mais pas parce que
c'était un informateur.
-
Simplement parce que c'était
un gars fucké,
-
comme bien d'autres personnes.
-
Les mouvements et l'implication
politique et sociale
-
attirent souvent des gens abîmés.
-
Il voulait faire quelque chose.
-
Il voulait aussi régler
ses "problèmes de papa".
-
Il voulait régler
ses problèmes personnels en public.
-
Mon nom est Brandon Darby
-
du Common Ground collective,
-
à La Nouvelle-Orléans,
Louisiane.
-
Il ne s'est pas joint au collectif
avant la mi-octobre,
-
après les premiers efforts
de sauvetage.
-
Common Ground
était déjà bien établi
-
quand il s'y est joint.
-
Mais parce que lui et moi
avions fait certaines choses,
-
pris les armes contre
les milices suprémacistes,
-
et contre la police
dans les premiers temps,
-
Malik Rahim, un autre cofondateur
-
de Common Ground
à la Nouvelle-Orléans,
-
lui a donné beaucoup trop
de pouvoir dans l'organisation.
-
Et le pouvoir débridé qu'il avait
s'est avéré toxique.
-
C'était juste malicieux.
-
Nous l'avons expulsé du collectif
parce qu'il était dysfonctionnel.
-
Et je l'étais moi aussi,
-
il faut comprendre que nous étions
plusieurs à souffrir de TSPT.
-
On ne peut pas prendre les armes
-
et voir des morts partout,
-
et juste dire,
"ça va, pas de problème".
-
Nous ne sommes pas
des militaires entraînés.
-
Les gens qui perdent leur maison
n'y sont pas préparés.
-
Ce sont des traumatismes intenses.
-
Nos privilèges
nous ont permis de partir,
-
mais lui,
il a très mal tourné après ça.
-
Mais moi aussi,
-
tout comme bien des gens
qui étaient là pendant des mois.
-
On me demande souvent
la question à un million:
-
quand Brandon Darby
est-il devenu informateur du FBI?
-
Si je devais deviner,
-
je crois que c'est arrivé
entre mars et mai 2006.
-
C'est ce que je déduis
des documents du FBI
-
que j'ai reçu suite à ma demande
d'accès à l'information.
-
Il a commencé par donner
des renseignements gratuitement,
-
puis ils ont offert de le payer
à un moment donné.
-
Il ne l'a jamais fait pour l'argent.
-
C'est un héritier.
-
Il est issu de la classe ouvrière,
mais sa grand-mère a hérité
-
et elle lui donnait de l'argent.
-
Il agissait
par conviction idéologique.
-
Nous lui avons donc donné congé.
-
Mais il s'est faufilé à nouveau
en janvier 2007.
-
Il travaillait activement
pour le FBI à ce point.
-
Certaines choses ont commencé
à se produire
-
qui m'ont rendu perplexe
et m'ont mis mal à l'aise.
-
Je militais avec
l'Action Antiraciste
-
et nous organisions une manif contre
une librairie libertarienne
-
qui vendait des livres nativistes.
-
Des sympathisants
de cette tête de gland Alex Jones.
-
Brandon voulait que nous mettions
le feu à la librairie.
-
Et il insistait.
-
Je lui ai dit que je ne voulais
rien savoir de ça,
-
parce que c'est une idée stupide.
-
Un militant connu d'Austin
du nom de Brandon Darby
-
a avoué être un informateur du FBI
-
dans les 18 mois précédant
la convention républicaine.
-
Même si Darby s'est impliqué
dans différents groupes,
-
il est surtout connu pour être
un des fondateurs
-
du groupe Common Ground Relief
à La Nouvelle-Orléans,
-
qu'il a aidé à démarrer
après l'ouragan Katrina.
-
Son témoignage
au service du gouvernement
-
est attendu ce mois-ci dans
le procès de deux militants texans
-
arrêtés lors
de la convention républicaine
-
et accusés de fabriquer
et posséder des cocktails Molotov.
-
Dans les mois
avant la convention de 2008,
-
l'autre chose qui s'est produite
est qu'il a commencé à insister
-
pour que je me rende là-bas.
-
Et je lui disais,
“dude... ça ne m'intéresse pas.”
-
Alors, il s'est associé
avec d'autres gars,
-
Brad Crowder et David McKay.
-
C'est un de mes plus grands regrets,
-
parce qu'ils étaient nouveaux
et très impressionnés par Brandon.
-
C'est de cette manière qu'il a pu
les mener sur ce chemin.
-
Il faut bien comprendre
-
qu'il a ruiné la vie
de bien des gens
-
en agissant comme informateur
et provocateur,
-
mais aussi simplement en étant
un gars merdique.
-
Brad et David ont fait
de la prison à cause de cela.
-
Brandon a essayé de me pousser
à commettre un délit
-
pour lequel j'aurais fait 40 ans.
-
Un de nos amis à Austin,
-
militant de la cause palestinienne
du nom de Riad Hamad,
-
s'est suicidé à cause
du harcèlement du FBI
-
incité par Brandon Darby.
-
Ce sont les cas principaux,
-
mais il a gravement nui
à des tas de gens,
-
et pendant des années.
-
Vous connaissez peut-être
la Earth Liberation Front.
-
Le procureur général la qualifie
-
d'organisation
terroriste intérieure.
-
C'est selon le FBI l'un des groupes
les plus dangereux au pays.
-
Les actions du "Green Scare"
ont eu lieu de 1997 à 2001.
-
C'était une série
de sabotages économiques,
-
utilisant des incendies contre
-
des entreprises privées
et des cibles gouvernementales.
-
Les agents du FBI qui avaient été
envoyés vers la fin des années 1990
-
pour infiltrer le mouvement,
en particulier en Oregon,
-
avaient complètement échoué.
-
Dix ans plus tard,
-
l'un des conspirateurs de ELF,
-
qui était héroïnomane
de longue date,
-
a succombé à sa dépendance
et à sa paranoïa
-
en se présentant au FBI
en disant,
-
“si vous me donnez 150 000$
et promettez de m'éviter la prison,
-
je vous dirai tout ce que je sais.”
-
Et il est devenu délateur pour eux.
-
Ila porté un micro
un peu partout au pays
-
et essayé de piéger
ses coconspirateurs.
-
Ç'a été la première percée
dans le dossier, c'était majeur.
-
Soudainement, en 2005,
-
a eu lieu la plus importante
arrestation massive de militant-e-s
-
écologistes
et pour la libération animale.
-
Le gouvernement a porté
de nombreuses accusations
-
de complot dans le but
de commettre un incendie criminel
-
et de possession
de dispositifs incendiaires.
-
Ensuite, lentement mais sûrement,
-
ils sont devenus l'un après l'autre
délateur pour le gouvernement.
-
Joyanna Zacher, Nathan Block,
Daniel McGowen,
-
Jonathan Paul et Marius Mason
-
n'ont jamais succombé aux pressions.
-
Nathan Block avait 18 ans
-
quand il a participé aux actions
de sabotage économique,
-
et il risquait la prison à vie
plus 1 115 ans.
-
Et même s'il était le plus jeunes
des accusé-e-s du Green Scare,
-
il n'a jamais même considéré
-
la possibilité
de coopérer avec l'État.
-
Il a fait son temps en prison.
-
Maintenant il est dehors,
il vit sa vie.
-
Même chose pour Daniel McGowan
et Jonathan Paul.
-
Mais au final,
même si ces gens
-
risquaient la vie en prison
plus 1 115 ans,
-
ils ont fait
entre trois et huit ans de prison.
-
Les accusé-e-s n'ayant pas coopéré
ont fait 18 mois de plus
-
que les coaccusé-e-s
qui ont coopéré avec l'État.
-
La taxe pour avoir fait
le choix moral et éthique
-
de pouvoir regarder
les gens en face et dire
-
“Je ne suis pas un délateur,
je ne suis pas un informateur."
-
... la taxe a été
18 mois de plus en prison.
-
Et ils ont été contents de le faire,
-
si c'est ce qu'il fallait pour
retrouver ensuite les communautés
-
et les mouvements pour lesquels
-
ils ont littéralement
risqué leur vie.
-
Près de 70 ans après
sa publication initiale,
-
le roman dystopique
de George Orwell, 1984,
-
est toujours le modèle
de ce à quoi ressemblerait
-
un État policier autoritaire
-
soutenu par un appareil
de surveillance omnipotent.
-
Mais soyons réalistes:
-
qui a besoin de Big Brother
quand on a Facebook et Google?
-
Les méthodes récentes de cueillette
et d'analyse de données,
-
dans une société
où de plus en plus
-
de nos communications dépendent
d'infrastructures privées
-
hyper contrôlées et surveillées,
-
ont créé un cadre de contrôle social
-
qui aurait donné à Orwell
l'envie de vomir.
-
Nous avons eu un avant-goût
du vrai potentiel
-
de cette alliance diabolique
entre le privé et l'État en 2011,
-
lorsque les pays du Golfe
ont mis les bouchées doubles
-
contre le Printemps arabe
au Bahrain.
-
Après qu'une force d'occupation
menée par l'Arabie saoudite
-
eut brutalement écrasé
les soulèvements,
-
la famille royale Bahraini a utilisé
facebook pour lancer
-
une vaste chasse au militant-e-s,
-
en affichant des photos
des manifestations prodémocratie
-
et en demandant aux loyalistes
-
de dénoncer les gens
dans les photos,
-
une campagne de délation de masse
s'étant soldée par plusieurs vagues
-
d'arrestations ciblées
et de disparitions.
-
Oui... le futur est ici, camarades.
(Réactions colériques uniquement...)
-
Le "renseignement électromagnétique"
est un terme provenant
-
des premières instances
d'espionnage des communications,
-
pendant la Guerre froide
entre les É.-U. et la Russie.
-
Les télécommunications,
surtout celles difficiles à décoder
-
ou cachées,
n'étaient pas largement utilisées.
-
Avec la popularisation
des ordinateurs,
-
et avec la capacité de chiffrement
des ordinateurs,
-
de plus en plus,
les gens communiquent et organisent
-
à l'aide de
ces moyens informatiques.
-
La partie de l'appareil
de contrôle social dédié
-
au renseignement électromagnétique
-
et à la cueillette
de données informatiques
-
a simplement explosé.
-
Ont peut penser à deux types
de surveillance
-
menée par ces agences.
-
Elles font
de la surveillance de masse,
-
qui consiste à recueillir
autant de données que possible,
-
les archiver, les analyser
et examiner les métadonnées.
-
Ça concerne des millions,
des milliards de personnes
-
partout dans le monde,
ainsi que leurs communications.
-
Et elles font aussi
de la surveillance ciblée,
-
ce qui est très différent.
-
C'est comme du piratage:
-
chercher les moyens de compromettre
un système de chiffrement
-
pour accéder aux données
que l'on croit avoir protégées.
-
Ce genre d'attaque
est beaucoup plus dispendieux.
-
La surveillance de masse
a pris beaucoup d'importance,
-
parce qu'elle peut être menée
très largement
-
à relativement faible coût.
-
Facebook et les médias sociaux
en général
-
sont un trésor de renseignements
-
pour le gouvernement
et les entreprises.
-
Ces plateformes sont un moyen
d'obtenir instantanément un portrait
-
de vos réseaux,
de vos liens d'amitié,
-
à qui vous avez parlé,
à quels événements vous allez, etc.
-
Et elles facilitent
des attaques plus ciblées.
-
Facebook est probablement
la pire à cet égard.
-
Le gouvernement et les entreprises
peuvent littéralement
-
étudier vos groupes d'amis
et cartographier les liens
-
entre les différents réseaux.
-
Ils emploient ensuite ces infos pour
monter des accusations de complot,
-
des accusations de crime organisé,
-
et pour trouver des maillons faibles
qu'ils peuvent exploiter.
-
Les entreprises privées excellent
à la cueillette de données.
-
Ils ont créé
des infrastructures complexes
-
pour recueillir autant d'info
que possible sur les gens.
-
Pour le profit. Pour la publicité.
-
Google,
dans ses conditions d'utilisation,
-
dit que vous ne pouvez vous attendre
à aucune protection de la vie privée
-
lorsque vous utilisez leurs produits,
y compris Gmail.
-
Ça veut dire que rien
de ce que vous faites
-
sur cette plateforme
ne vous appartient,
-
et qu'ils peuvent
en disposer à leur guise.
-
Essentiellement, ils disent:
"sachez que nous donnons
-
tous vos renseignements
au gouvernement,
-
et nous allons les utiliser
pour vous espionner davantage."
-
Personne ne nie que
c'est la nature du contrat.
-
Facebook a un logiciel
de reconnaissance faciale
-
pour toutes ces photos
que vous publiez.
-
Au Dakota du Nord,
DAPL a utilisé ce logiciel
-
pour émettre des mandats d'arrêt,
-
arrêter des gens
et les accuser de divers crimes
-
à partir des photos et vidéos
que les militant-e-s ont publiées.
-
Des logiciels de prédiction
des manifs ont été développés
-
et sont actuellement utilisés,
-
principalement dans les pays
d'Amérique latine.
-
En surveillant Facebook
et d'autres médias sociaux,
-
ce logiciel peut prévoir
les émeutes et les manifs,
-
ou les soulèvements populaires
qui peuvent survenir
-
... jusqu'à trois jours à l'avance.
-
Nous confrontons maintenant
l'État plus directement,
-
alors, nous pensons en termes
des capacités de l'État,
-
la capacité de l'État à réprimer,
-
et pour le contrôle social
plus généralement.
-
C'est logique.
-
Mais le capitalisme de surveillance
conçoit de nouvelles formes
-
de contrôle social
qui ne dépendent pas de l'État.
-
Elles reposent encore
sur le système carcéral
-
et toutes ces choses
qui existent déjà.
-
Mais elles développent
tout un autre niveau,
-
que l'État essaie d'utiliser
et de rattraper,
-
mais il tire de l'arrière
-
et n'est pas nécessairement
habile en la matière.
-
Un aspect très important de tout ça
est le caractère volontaire
-
de l'adhésion
à ces moyens de contrôle.
-
Chaque personne choisit
d'avoir un compte Facebook,
-
et vous avez l'option
de ne pas en avoir.
-
Mais la manière
dont la société est structurée
-
nous laisse
de moins en moins le choix
-
d'avoir un compte Facebook,
-
ou d'avoir un téléphone cellulaire.
-
Votre téléphone intelligent,
en particulier,
-
est l'une des failles de sécurité
les plus importantes
-
que vous avez
en tant que militant-e-s.
-
Vous y conservez vos photos,
vos contacts,
-
votre calendrier, vos courriels.
-
Tous les aspects de votre vie
se trouvent dans votre téléphone.
-
Les téléphones comportent
deux ordinateurs distincts.
-
Le principal ordinateur
-
peut très bien fonctionner
avec du logiciel libre.
-
Le deuxième ordinateur
est appelé la "bande de base",
-
et c'est lui qui se connecte
aux tours cellulaires.
-
Cette partie du téléphone
utilise du logiciel
-
que nous ne contrôlons pas.
-
Il semble que,
au moins dans certains cas,
-
la tour contrôle le téléphone
par la bande base.
-
Et souvent, celle-ci peut simplement
outrepasser l'unité centrale.
-
Même si vous éteignez le téléphone,
il peut servir à vous localiser.
-
Il peut être utilisé
comme micro ou comme caméra.
-
Et vous n'avez vraiment
aucun moyen de savoir
-
si ces choses se produisent,
-
même si votre téléphone est éteint.
-
Et la tour elle-même
est évidemment contrôlée
-
par les entreprises
de télécommunication,
-
qui collaborent étroitement
avec l'État.
-
Ou, plus directement,
à l'aide de "Stingrays",
-
les dispositifs que
les services de police achètent
-
un peu partout et qui simulent
des fausses tours cellulaires
-
auxquelles les téléphones
se connectent,
-
ce qui leur donne un accès direct.
-
Au 16e siècle,
-
quand Francis Bacon a dit:
-
“La connaissance
apporte le pouvoir”,
-
il parlait des bienfaits présumés
de la méthode scientifique.
-
Mais cet hommage
à l'empirisme scientifique
-
a vite été déformé et détourné
-
par les partisans
de l'autoritarisme.
-
De nos jours, cet adage
est plus susceptible
-
d'être employé comme
décoration de bureau menaçante
-
par un ambitieux membre du Parti
ou d'un service de renseignement
-
pour satisfaire son ego
ou impressionner sa secrétaire.
-
Peut-être en latin...
s'il est sophistiqué.
-
La vérité contenue dans ces mots
opère toutefois dans les deux sens.
-
Il est indubitable que les États
et entreprises de surveillances
-
ont atteint un niveau sans précédent
de connaissances,
-
qu'ils exploitent pour accroître
-
un pouvoir militaire et policier
déjà considérable.
-
Mais il est aussi vrai
que leurs méthodes
-
de cueillette de renseignements
dépendent au moins en partie
-
de notre ignorance
de ce qu'ils font
-
et de notre disposition
à tomber dans le panneau.
-
Améliorer nos connaissances
-
des moyens qu'emploie l'ennemi
pour recueillir des renseignements,
-
et adapter nos tactiques
en conséquence,
-
est une partie importante
du renforcement de notre pouvoir.
-
Un pouvoir qui croît lorsque
nous combattons efficacement
-
leurs systèmes de contrôle social.
-
Il ne faut pas surestimer
les capacités de l'État,
-
ou les capacités des flics.
-
Ne pas les sous-estimer,
mais ne pas les surestimer non plus.
-
Ils savent certaines choses,
mais ils ne savent pas grand-chose.
-
Leur cueillette de renseignements,
à moins que vous soyez la cible,
-
n'est pas très bonne.
-
Chaque bureaucratie mène
sa propre cueillette de données,
-
a sa propre chaîne de commandement,
et les renseignements tendent
-
à rester dans chaque bureaucratie
et à y être pris comme dans un silo.
-
Autant les États et les empires
aiment prétendre
-
qu'ils sont omnipotents et peuvent
faire tout ce qu'ils veulent,
-
ils sont évidemment incapables
de prévenir le chiffrement.
-
Et nous pouvons exploiter cela.
-
Le chiffrement numérique
consiste à utiliser des ordinateurs
-
pour cacher de l'information.
-
L'une des formes élémentaires
de chiffrement
-
consiste à chiffrer des données
stockées en un seul emplacement.
-
Le chiffrement d'un disque local
peut être fait
-
lorsque vous avez
des communications chiffrées.
-
Pour le courriel,
le meilleur moyen que je connais
-
est d'utiliser Thunderbird
avec un module appelé Enigmail.
-
Sur votre téléphone intelligent,
vous pouvez tout faire
-
avec un programme appelé Signal.
-
Vous devez utiliser
des outils que vous comprenez
-
en fonction du niveau de risque.
-
Je peux conduire une voiture
-
sans savoir précisément
comment la machine fonctionne,
-
mais je dois avoir
une compréhension élémentaire.
-
Par contre, si j'utilise la voiture
d'une telle manière
-
que si elle tombe en panne,
-
moi et mes proches sommes jetés
en prison pour 10 ans ou plus,
-
alors, je ferais mieux
de savoir exactement
-
comment la voiture fonctionne.
-
Il faut soutenir des infrastructures
qui sont davantage enracinées
-
dans les relations sociales
que nous voulons voir dans le monde.
-
Ça n'est pas juste
une question de surveillance.
-
C'est un enjeu de contrôle social,
-
qui est un processus plus actif
-
que de simplement découvrir
ce dont les gens parlent.
-
Facebook contrôle les gens.
-
Quand on dit que leur modèle
d'affaires repose sur la publicité,
-
ça signifie qu'ils recueillent
assez d'information sur les gens
-
pour pouvoir contrôler
leurs habitudes.
-
Ça peut être littéralement
d'une personne à l'autre,
-
une version du monde individualisée,
-
pour tenter d'influencer
ce qu'ils font et ce qu'ils disent.
-
Nous avons décidé que ça serait
nos nouvelles normes sociales,
-
et nous avons plongé.
-
La culture de sécurité, à la base,
exige de connaître et de comprendre.
-
Développer des rapports personnels,
face à face,
-
des groupes d'affinité, des amitiés
et liens de camaraderie fiables
-
est probablement la meilleure forme
de culture de sécurité.
-
Des cas comme celui de Brandon Darby
sont sensationnels
-
parce qu'ils sont très rares.
-
C'est tellement dispendieux pour eux
de faire des infiltrations,
-
de mener de grandes
opérations de surveillance.
-
Quand Brenda et Khalid
étaient “en jeu”,
-
c'est comme ça qu'ils appellent ça
quand ils sont au travail,
-
ils ne sont pas les seuls
à être payés,
-
il y a leurs superviseurs
qui attendent dans la voiture.
-
Il y a les autres,
qui tapent leurs notes,
-
qui participent aux débriefings
-
et qui font tout
le travail de bureau.
-
C'est une opération
très dispendieuse.
-
Il n'y a aucune chance
qu'ils puissent se le permettre
-
à moins qu'un événement majeur
leur en donne le prétexte.
-
Ce que nous n'avions pas considéré
-
est le milliard de dollars
du budget de sécurité du G20.
-
On peut donner
toutes sortes d'explications
-
pour notre manque de préparation
à cet égard,
-
mais l'une d'elles est que
nous ne prenons pas assez
-
au sérieux la menace
que nous présentons.
-
Nous avons ce discours
comme quoi nous désirons
-
produire des changements radicaux
et détruire toute forme d'autorité.
-
Mais nous n'agissons
pas nécessairement
-
avec le sérieux
que cette intention mérite.
-
L'un des principaux objectifs
-
de la surveillance
et de l'infiltration
-
est de perturber
nos efforts d'organisation.
-
La police va toujours
essayer de nous tester
-
et envoyer des informateurs
pour voir
-
quels renseignements
ils peuvent dénicher,
-
à cause de nos idées,
de notre décision de nous situer
-
en tant qu'ennemis de la société.
-
C'est le modus operandi de l'État,
-
utiliser des informateurs,
des infiltrateurs
-
et d'autres formes de perturbation
-
pour empêcher l'engagement
social et politique
-
et nuire à nos mouvements.
-
Certains disent parfois que
s'il y a un flic dans votre groupe,
-
ça n'est pas grave
si vous ne faites rien d'illégal.
-
Et dans notre cas, nous faisions
tout à fait des choses illégales.
-
J'ai fait exactement
ce dont j'étais accusé.
-
Mais même sans chercher
à porter des accusations,
-
leur but est de maintenir une sorte
de perturbation constante.
-
Il n'y a qu'une seule règle en ce
qui a trait à parler aux flics:
-
"ne parle jamais
aux ostie de flics".
-
Si vous soupçonnez quelqu'un
d'être un flic ou un informateur,
-
ne l'annoncez pas au mouvement
-
ou au public avant d'en être
absolument certains.
-
Ça n'est pas nécessaire d'accuser
quelqu'un d'être informateur
-
pour vous protéger
et faire avancer stratégiquement
-
vos efforts d'organisation.
-
Je crois que si nous avions un moyen
de parler de ces choses entre nous
-
d'une manière qui ne tienne pas
des ragots,
-
et ne favorise pas les potins,
-
nous aurions compris bien plus tôt
-
que les gens avaient de sérieux
doutes à propos de Khalid.
-
Une pratique où l'on apprend
à mieux se connaître mutuellement
-
et à vérifier réciproquement
nos histoires d'origine,
-
permet de fonder la confiance
-
et de prouver un niveau
de sérieux et d'engagement.
-
Il faut définir
des paramètres explicites
-
pour le rôle de "répondant-e".
-
Lorsqu'on dit:
"je réponds de cette personne
-
“et je sais qu'elle est
qui elle dit qu'elle est.”
-
Et il faut définir des critères
pour "comment" on le sait.
-
On doit rendre explicites
ces discussions difficiles
-
au sujet du rôle de répondant-e.
-
Vérifier consciemment
les histoires d'origine,
-
pas seulement des gens en qui
vous n'avez pas confiance,
-
mais aussi celle des gens avec qui
vous voulez développer la confiance.
-
Si l'on ne fonde pas la confiance
entre nous,
-
c'est la peur qui gagne.
-
Et on ne peut pas
faire la révolution,
-
et créer des espaces libérateurs,
-
on ne peut pas créer des ouvertures
libératrices à partir de la peur.
-
Il faut se tenir à la limite
de notre potentiel
-
et voir ce qui se trouve
de l'autre côté.
-
Et être prêt-e-s
à prendre des risques.
-
Mais il faut le faire
de façon pragmatique.
-
Si nous comprenons le rôle
du renseignement,
-
cela peut nous permettre
d'être un peu plus opaques,
-
d'être un peu moins faciles
à surveiller.
-
Mais aussi de résister un peu mieux
à la répression inévitable,
-
et d'être moins effrayé-e-s
lorsqu'elle se produit.
-
Parce qu'on ne peut pas
empêcher la répression
-
et je ne crois pas
qu'il soit utile d'essayer.
-
Il est utile de se demander
comment atteindre nos objectifs,
-
et comment nous préparer
aux conséquences.
-
Alors que les États
et les entreprises développent
-
des moyens
toujours plus sophistiqués
-
pour surveiller
et contrôler la dissidence,
-
dans une volonté désespérée
de prédire les menaces
-
à leur domination continue,
-
il est crucial que nos mouvements
de résistance développent
-
des stratégies et techniques
efficaces nous permettant
-
de répandre et décentraliser
l'auto-organisation,
-
et des méthodes de communication
pour enrayer leurs capacités
-
de garder une longueur d'avance.
-
Pour conclure,
nous vous rappelons
-
que Trouble est conçu
pour être visionné en groupe
-
et favoriser la discussion
et l'organisation collective.
-
Les anars et autres militant-e-s
de votre région
-
pourraient tirer parti d'une intro
à la culture de sécurité?
-
Envisagez la possibilité
de vous réunir entre camarades
-
pour visionner ce film
et discuter des étapes à suivre
-
pour prémunir vos communautés
-
contre l'infiltration
et la surveillance.
-
Vous aimeriez organiser
des projections de Trouble
-
à l'université, à l'infoshop,
au centre communautaire
-
ou simplement entre ami-e-s?
-
Devenez fouteurs
et fouteuses de Trouble!
-
Pour 10$ par mois,
-
nous vous enverrons
une copie du show en avance
-
avec un kit de projection
comprenant des ressources
-
et des questions
pour animer la discussion.
-
Si vous n'avez pas les moyens
de nous soutenir financièrement,
-
pas de problème!
-
Vous pouvez visionner ou télécharger
toutes nos vidéos gratuitement
-
à partir du site Web:
sub.media/trouble.
-
Si vous avez des suggestions
de thème à traiter,
-
ou voulez simplement
nous contacter,
-
écrivez à trouble@sub.media.
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Nous sommes ravi-e-s
de voir des camarades
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soutenir notre travail en devenant
fouteurs et fouteuses de Trouble,
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et tenons à saluer Justin,
Ram Philly,
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Alex, SIU, Douglas, Jay,
Adam, Joe, Scott, Michael,
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Matt, Filip, Stephen,
Zach et David.
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-
les nouvelles sections locales
de fouteur-euses de Trouble
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à Toronto et Washington DC.
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Cet épisode a été rendu possible
-
grâce à l'aide généreuse de Ryan,
Matthew, Rodrigue et Amélie.
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Maintenant, sortez
et allez foutre le Trouble!