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Pourquoi l'égalité des sexes est bonne pour tous — y compris les hommes

  • 0:01 - 0:04
    Je suis ici pour recruter des hommes
    pour défendre l'égalité des sexes.
  • 0:04 - 0:08
    (Applaudissements)
  • 0:08 - 0:10
    Attendez, attendez. Quoi ?
  • 0:11 - 0:13
    Quel est le rapport
    entre les hommes et l'égalité des sexes ?
  • 0:13 - 0:16
    L'égalité des sexes
    concerne les femmes, non ?
  • 0:16 - 0:20
    Enfin, le mot sexe
    renvoie aux femmes.
  • 0:20 - 0:24
    Aujourd'hui, je vous parle en tant
    qu'homme blanc issu de la classe moyenne.
  • 0:24 - 0:27
    Mais je ne l'ai pas toujours été.
  • 0:27 - 0:32
    Pour moi, tout a commencé
    il y a 30 ans, à l'université.
  • 0:33 - 0:36
    Avec quelques étudiants,
    nous nous sommes réunis un jour
  • 0:36 - 0:39
    et nous nous sommes dit, c'est étrange,
  • 0:39 - 0:43
    il y a de plus en plus d'écrits
    et de recherches sur la théorie féministe
  • 0:43 - 0:44
    mais pas encore de cours dessus.
  • 0:44 - 0:48
    Alors nous avons fait ce que tout
    étudiant fait dans cette situation.
  • 0:48 - 0:50
    Nous avons monté un groupe de travail.
  • 0:50 - 0:53
    Nous lirons un texte, nous en parlerons
  • 0:53 - 0:55
    et nous partagerons un dîner.
  • 0:55 - 0:56
    (Rires)
  • 0:56 - 1:00
    Ainsi, chaque semaine
    se réunissaient 11 femmes et moi.
  • 1:00 - 1:02
    (Rires)
  • 1:02 - 1:06
    Nous lisions des textes sur la théorie
    féministe et nous en discutions.
  • 1:06 - 1:09
    Au cours d'une de ces discussions,
  • 1:09 - 1:13
    j'ai assisté à un échange
    qui a changé ma vie à jamais.
  • 1:14 - 1:16
    C'était une discussion entre deux femmes.
  • 1:17 - 1:21
    L'une était blanche, l'autre était noire.
  • 1:21 - 1:22
    Et la femme blanche a dit —
  • 1:22 - 1:25
    cela va paraître
    très anachronique aujourd'hui —
  • 1:25 - 1:30
    elle a dit : « Toutes les femmes subissent
    la même oppression en tant que femmes.
  • 1:30 - 1:33
    Toutes les femmes
    sont soumises à un patriarcat,
  • 1:33 - 1:39
    et ainsi elles possèdent toutes une sorte
    de solidarité féminine intuitive. »
  • 1:39 - 1:42
    Et la femme noire répondit :
    « Je n'en suis pas si sûre.
  • 1:42 - 1:44
    Laisse-moi te poser une question. »
  • 1:44 - 1:47
    Alors la femme noire demande
    à la femme blanche :
  • 1:47 - 1:51
    « Quand tu te lèves le matin et te
    regardes dans le miroir, que vois-tu ? »
  • 1:51 - 1:54
    La femme blanche dit :
    « Je vois une femme. »
  • 1:54 - 1:57
    Et la femme noire lui dit :
    « Tu vois, c'est ça le problème pour moi.
  • 1:57 - 2:00
    Quand je me réveille le matin,
    et que je me regarde dans le miroir,
  • 2:00 - 2:02
    je vois une femme noire.
  • 2:02 - 2:07
    Pour moi, l'ethnie est visible.
    Mais toi, tu ne la vois pas. »
  • 2:08 - 2:10
    Et là, elle a dit quelque chose
    de vraiment marquant.
  • 2:10 - 2:13
    Elle a dit :
    « Les privilèges fonctionnent ainsi.
  • 2:13 - 2:17
    Les privilèges sont invisibles
    pour ceux qui les possèdent. »
  • 2:17 - 2:20
    Je dirais que pour les personnes blanches
    de cette salle, c'est un luxe
  • 2:20 - 2:24
    de ne pas avoir à penser à sa couleur
    chaque seconde de sa vie.
  • 2:24 - 2:28
    Les privilèges sont invisibles
    pour ceux qui les possèdent.
  • 2:28 - 2:30
    Souvenez-vous,
    j'étais le seul homme de ce groupe,
  • 2:30 - 2:33
    donc après cette discussion,
    je me suis exclamé : « Oh non. »
  • 2:33 - 2:34
    (Rires)
  • 2:34 - 2:37
    Quelqu'un m'a dit :
    « C'est quoi cette réaction ? »
  • 2:37 - 2:41
    J'ai répondu : « Quand je me réveille
    et me regarde dans le miroir,
  • 2:41 - 2:42
    je vois un être humain.
  • 2:42 - 2:45
    Je suis une sorte de personne générique.
  • 2:45 - 2:49
    Je suis un homme blanc de classe moyenne.
    Je n'ai ni ethnie, ni classe, ni sexe.
  • 2:49 - 2:51
    Je suis universellement généralisable. »
  • 2:51 - 2:53
    (Rires)
  • 2:53 - 2:57
    Je pense que c'est là que je suis
    devenu un homme blanc de classe moyenne.
  • 2:57 - 3:01
    La classe, l'ethnie et le sexe ont cessé
    d'être le problème d'autres gens,
  • 3:01 - 3:02
    ils me concernaient.
  • 3:02 - 3:04
    Il me fallait commencer
    à penser à ces sujets.
  • 3:04 - 3:09
    Parce que j'étais privilégié, ils avaient
    été invisibles pour moi pendant longtemps.
  • 3:09 - 3:12
    J'aimerais vous dire
    que cette histoire s'arrête il y a 30 ans
  • 3:12 - 3:13
    dans ce groupe de discussion.
  • 3:13 - 3:17
    Mais ça m'a été rappelé récemment
    à l'université où j'enseigne.
  • 3:17 - 3:21
    J'ai une collègue, et nous enseignons
    tous deux la sociologie du genre
  • 3:21 - 3:23
    en semestres alternés.
  • 3:23 - 3:26
    Elle est conférencière
    invitée pendant mon semestre.
  • 3:26 - 3:28
    Et moi, je le suis pendant son semestre.
  • 3:28 - 3:31
    Donc, j'entre dans sa classe
    pour donner ma conférence,
  • 3:31 - 3:33
    Il y a environ
    300 étudiants dans la salle,
  • 3:33 - 3:37
    et en entrant dans la classe,
    un étudiant lève la tête et dit :
  • 3:37 - 3:41
    « Ah, enfin, une opinion objective. »
  • 3:41 - 3:44
    Durant tout le semestre,
    dès que ma collègue ouvrait la bouche,
  • 3:44 - 3:46
    ce que les étudiants voyaient,
    c'était une femme.
  • 3:46 - 3:48
    En fait, si vous disiez à mes étudiants :
  • 3:48 - 3:52
    « Il y a des inégalités structurelles
    basées sur le sexe aux États-Unis »,
  • 3:52 - 3:56
    ils diraient : « Bien sûr vous dites ça.
    Vous êtes une femme, vous êtes partiale. »
  • 3:56 - 3:58
    Quand je le dis, ils sont :
    « Wow, c'est intéressant.
  • 3:58 - 4:01
    Ça sera à l'examen ?
    Comment on épelle 'structurelle' ? »
  • 4:01 - 4:03
    (Rires)
  • 4:03 - 4:06
    J'espère que vous pouvez bien voir,
  • 4:06 - 4:08
    voici à quoi ressemble l'objectivité.
  • 4:08 - 4:12
    (Rires et applaudissements)
  • 4:12 - 4:15
    La rationalité occidentale désincarnée.
  • 4:15 - 4:18
    (Rires)
  • 4:18 - 4:22
    D'ailleurs, je pense que c'est pour ça
    que les hommes portent des cravates.
  • 4:22 - 4:24
    (Rires)
  • 4:24 - 4:29
    Parce que si vous voulez incarner
    la rationalité occidentale désincarnée,
  • 4:29 - 4:30
    vous avez besoin d'un symbole.
  • 4:30 - 4:35
    Et quel meilleur symbole de la rationalité
    occidentale désincarnée qu'un accessoire
  • 4:35 - 4:40
    qui, d'un côté est un nœud coulant et de
    l'autre pointe vers les organes génitaux?
  • 4:40 - 4:44
    (Rires et applaudissements)
  • 4:46 - 4:50
    C'est la dualité corps-esprit illustrée.
  • 4:52 - 4:56
    Donc, rendre le sexe visible aux hommes
  • 4:56 - 5:01
    est la première étape pour les engager
    à soutenir l'égalité des sexes.
  • 5:01 - 5:03
    Quand les hommes entendent
    parler de l'égalité des sexes,
  • 5:03 - 5:05
    quand ils commencent
    à penser au sujet,
  • 5:05 - 5:08
    ils pensent souvent,
    beaucoup d'hommes pensent
  • 5:08 - 5:14
    que c'est normal, que c'est juste,
    que c'est un impératif éthique.
  • 5:15 - 5:17
    Mais pas tous les hommes.
  • 5:17 - 5:20
    Certains hommes — certains
    sont foudroyés par la révélation
  • 5:20 - 5:22
    et ils disent : « Oh mon Dieu,
    oui, l'égalité des sexes ! »
  • 5:22 - 5:28
    Et aussitôt, ils veulent
    vous expliquer votre propre oppression.
  • 5:28 - 5:32
    Ils voient le soutien à l'égalité
    des sexes comme un appel à la cavalerie :
  • 5:32 - 5:35
    « Merci mesdames d'avoir attiré
    notre attention là-dessus,
  • 5:35 - 5:37
    nous allons nous
    en occuper maintenant. »
  • 5:37 - 5:42
    C'est un syndrome que j'ai appelé
    « auto-satisfaction précoce ».
  • 5:42 - 5:45
    (Rires et applaudissements)
  • 5:46 - 5:50
    Il y a un autre groupe, toutefois, qui
    résiste activement à l'égalité des sexes,
  • 5:50 - 5:56
    qui voit l'égalité des sexes comme
    quelque chose de préjudiciable aux hommes.
  • 5:56 - 6:00
    J'ai été invité à une émission télé,
    face à quatre hommes blancs.
  • 6:00 - 6:03
    C'est le début du livre que j'ai écrit :
    « Des hommes blancs en colère ».
  • 6:03 - 6:05
    Ces quatre hommes blancs en colère
  • 6:05 - 6:09
    croyaient que, eux,
    les hommes blancs d'Amérique,
  • 6:09 - 6:14
    étaient victimes de discrimination
    inversée dans le travail.
  • 6:14 - 6:15
    Ils ont raconté leurs histoires :
  • 6:15 - 6:18
    comment ils étaient qualifiés
    pour le job, la promotion,
  • 6:18 - 6:21
    comment ils ne l'ont pas eu
    et qu'ils étaient en colère.
  • 6:21 - 6:25
    Je vous raconte ça à cause
    du titre de cette émission.
  • 6:25 - 6:27
    C'était une citation d'un des hommes.
  • 6:27 - 6:29
    Et la citation était :
  • 6:29 - 6:31
    « Une femme noire
    m'a volé mon travail. »
  • 6:32 - 6:34
    Et tous avaient une histoire,
  • 6:34 - 6:36
    qualifiés pour le job,
    pour la promotion,
  • 6:36 - 6:37
    ne l'ont pas eu,
    très en colère.
  • 6:37 - 6:39
    Après, c'était à moi de parler.
  • 6:39 - 6:42
    Et j'ai dit : « Je n'ai
    qu'une question pour vous.
  • 6:42 - 6:44
    Et c'est à propos du titre de l'émission.
  • 6:44 - 6:46
    « Une femme noire
    m'a volé mon travail. »
  • 6:46 - 6:49
    En fait, c'est sur un seul mot du titre.
  • 6:49 - 6:52
    C'est à propos du mot « mon ».
  • 6:52 - 6:55
    D'où vous est venue l'idée
    que c'était votre travail ?
  • 6:55 - 6:59
    Pourquoi le titre n'est-il pas
    « Une femme noire a obtenu LE travail »,
  • 6:59 - 7:01
    ou « Une femme noire
    a obtenu UN travail ».
  • 7:01 - 7:04
    Parce que sans nous confronter
    au sentiment de propriété des hommes,
  • 7:04 - 7:09
    nous ne comprendrons jamais pourquoi
    tant d'hommes résistent à l'égalité.
  • 7:09 - 7:13
    (Applaudissements)
  • 7:15 - 7:18
    Nous les hommes, pensons
    que ceci est un terrain équitable.
  • 7:18 - 7:20
    Dès qu'une loi fait un peu
    pencher la balance :
  • 7:20 - 7:22
    on pense :
    « Oh mon Dieu, l'eau monte.
  • 7:22 - 7:25
    C'est de la discrimination inversée
    contre nous. »
  • 7:25 - 7:26
    (Rires)
  • 7:26 - 7:28
    Laissez-moi être très clair :
  • 7:28 - 7:31
    les hommes blancs
    en Europe et aux États-Unis
  • 7:31 - 7:35
    sont les bénéficiaires du plus important
    programme de discrimination positive
  • 7:35 - 7:36
    dans l'histoire de l'humanité.
  • 7:36 - 7:39
    Il s'appelle « l'Histoire du monde ».
  • 7:39 - 7:43
    (Rires et applaudissements)
  • 7:45 - 7:49
    J'ai énoncé quelques obstacles
    au support des hommes.
  • 7:49 - 7:52
    Mais pourquoi doit-on soutenir
    l'égalité des sexes ?
  • 7:52 - 7:55
    Bien sûr, c'est bien,
    c'est bon, c'est juste.
  • 7:55 - 7:57
    Mais en plus de ça,
  • 7:57 - 8:01
    l'égalité des sexes est aussi
    dans notre intérêt à nous, les hommes.
  • 8:02 - 8:06
    Si vous écoutez ce que les hommes
    disent vouloir de leur vie,
  • 8:06 - 8:12
    l'égalité des sexes est un bon moyen
    pour obtenir la vie qu'on veut vivre.
  • 8:12 - 8:16
    L'égalité des sexes
    est bonne pour les pays.
  • 8:16 - 8:20
    Il se trouve que,
    selon la plupart des études,
  • 8:20 - 8:23
    les pays qui ont le plus d'égalité
    entre les sexes
  • 8:23 - 8:27
    sont également les pays
    qui sont les plus heureux.
  • 8:27 - 8:30
    Et pas seulement
    parce qu'ils sont tous en Europe.
  • 8:30 - 8:31
    (Rires)
  • 8:31 - 8:35
    Même en Europe, les pays qui ont
    le plus d'égalité entre les sexes
  • 8:35 - 8:38
    sont aussi ceux
    qui ont le plus haut niveau de bonheur.
  • 8:38 - 8:41
    C'est aussi bon pour les entreprises.
  • 8:41 - 8:44
    Des recherches menées par Catalyst
    et d'autres ont montré
  • 8:44 - 8:48
    que plus les entreprises
    sont égalitaires,
  • 8:48 - 8:52
    mieux c'est pour les travailleurs.
  • 8:52 - 8:54
    Leur main d’œuvre est plus heureuse.
  • 8:54 - 8:58
    La rotation des emplois est inférieure,
    le taux d'attrition est plus faible.
  • 8:58 - 9:00
    Elles ont plus de facilité à recruter.
  • 9:00 - 9:04
    Le taux de rétention et la satisfaction
    au travail sont plus élevés,
  • 9:04 - 9:06
    les taux de productivité sont plus hauts.
  • 9:06 - 9:08
    La question qu'on me pose souvent
    dans les entreprises est :
  • 9:08 - 9:12
    « Alors, cette égalité des sexes,
    ça va être vraiment cher, hein ? »
  • 9:12 - 9:16
    Et je dis : « Oh non, en fait,
    ce que vous devez commencer à calculer,
  • 9:16 - 9:20
    c'est combien l'inégalité des sexes
    vous coûte déjà.
  • 9:20 - 9:23
    C'est extrêmement coûteux. »
  • 9:23 - 9:26
    Donc, c'est bon pour les affaires.
  • 9:26 - 9:29
    D'autre part, c'est bon pour les hommes.
  • 9:29 - 9:32
    C'est bon pour le genre de vie
    que nous voulons vivre,
  • 9:32 - 9:36
    parce que les jeunes hommes
    ont déjà énormément changé,
  • 9:36 - 9:39
    et ils veulent avoir des vies comblées
  • 9:39 - 9:42
    par des relations profondes
    avec leurs enfants.
  • 9:42 - 9:46
    Ils attendent de leurs partenaires,
    leurs conjointes, leurs épouses,
  • 9:46 - 9:47
    qu'elles travaillent,
  • 9:47 - 9:50
    et qu'elles soient tout aussi engagées
    dans leurs carrières qu'ils le sont.
  • 9:50 - 9:54
    Pour vous donner une idée
    de ce changement —
  • 9:54 - 9:56
    certains d'entre vous
    s'en souviennent peut-être.
  • 9:56 - 10:01
    Quand j'étais plus jeune, il y avait
    une énigme qu'on nous posait.
  • 10:01 - 10:04
    Certains d'entre vous
    vont grimacer en l'entendant.
  • 10:04 - 10:06
    L'énigme commençait ainsi :
  • 10:06 - 10:10
    un homme et son fils
    sont en voiture sur l'autoroute.
  • 10:10 - 10:12
    Il y a un terrible accident,
  • 10:12 - 10:14
    et le père meurt.
  • 10:14 - 10:20
    Le fils est conduit aux urgences,
    et tandis qu'ils l'amènent à l'hôpital,
  • 10:20 - 10:24
    le médecin urgentiste
    voit le garçon et dit :
  • 10:24 - 10:26
    « Oh, je ne peux pas l'opérer,
    c'est mon fils. »
  • 10:26 - 10:28
    Comment est-ce possible ?
  • 10:28 - 10:30
    Nous étions démunis
    devant cette énigme.
  • 10:30 - 10:33
    Il nous était impossible de la résoudre.
  • 10:33 - 10:35
    (Rires)
  • 10:35 - 10:38
    J'ai décidé de faire une petite
    expérience avec mon fils de 16 ans.
  • 10:38 - 10:41
    Il avait invité des amis à la maison
  • 10:41 - 10:44
    pour regarder un match à la télé.
  • 10:44 - 10:46
    Donc, j'ai décidé de leur soumettre
    cette énigme,
  • 10:46 - 10:49
    juste pour voir,
    pour évaluer le niveau de changement.
  • 10:49 - 10:51
    Eh bien, ces garçons de 16 ans,
  • 10:51 - 10:55
    ils se sont immédiatement tournés vers moi
    et ont dit : « C'est sa mère. »
  • 10:55 - 10:57
    Sans problème,
    juste comme ça.
  • 10:57 - 11:00
    Sauf mon fils, qui a dit :
    « Il pourrait avoir deux papas. »
  • 11:00 - 11:05
    (Rires et applaudissements)
  • 11:05 - 11:09
    C'est un indice, un indicateur
    de comment les choses ont changé.
  • 11:09 - 11:15
    Les jeunes hommes aujourd'hui s'attendent
    à pouvoir concilier travail et famille.
  • 11:15 - 11:20
    Ils veulent être des couples
    à doubles carrières.
  • 11:20 - 11:24
    Ils veulent être en mesure de concilier
    travail et famille avec leur partenaire.
  • 11:24 - 11:26
    Ils veulent être des pères impliqués.
  • 11:26 - 11:31
    Alors, il s'avère
    que plus les relations sont égalitaires,
  • 11:31 - 11:35
    plus les deux partenaires sont heureux.
  • 11:35 - 11:39
    Les données des psychologues
    et sociologues sont très claires.
  • 11:39 - 11:45
    Je pense que nous avons les bons chiffres,
    les données, pour prouver aux hommes
  • 11:45 - 11:49
    que l'égalité des sexes n'est pas un jeu
    avec des perdants mais gagnant-gagnant.
  • 11:49 - 11:51
    Voici ce que montrent les données.
  • 11:51 - 11:56
    Quand nous, les hommes, commençons
    le processus d'équilibrage
  • 11:56 - 11:58
    entre travail et vie de famille,
  • 11:58 - 12:01
    nous utilisons souvent deux phrases
    pour décrire ce que nous faisons.
  • 12:01 - 12:04
    Nous filons un coup de main,
    et nous aidons un petit peu.
  • 12:04 - 12:05
    (Rires)
  • 12:05 - 12:07
    Je vais proposer quelque chose
    d'un peu plus radical,
  • 12:07 - 12:09
    en un seul mot : « partager ».
  • 12:09 - 12:11
    (Rires)
  • 12:11 - 12:12
    Voici ce que montrent les données :
  • 12:12 - 12:15
    quand les tâches ménagères
    et l'éducation sont partagées,
  • 12:15 - 12:18
    les enfants réussissent mieux à l'école.
  • 12:18 - 12:20
    Les enfants ont un taux
    d'absentéisme plus faible
  • 12:20 - 12:22
    et de meilleurs taux de réussite.
  • 12:22 - 12:25
    Ils risquent moins d'être
    diagnostiqués hyperactifs,
  • 12:25 - 12:27
    de voir un psychiatre pour enfants,
  • 12:27 - 12:30
    et d'être mis sous médicaments.
  • 12:30 - 12:34
    Donc quand les hommes partagent les tâches
    ménagères et l'éducation des enfants,
  • 12:34 - 12:37
    leurs enfants sont plus heureux
    et en meilleure santé,
  • 12:37 - 12:39
    et c'est ce que veulent les hommes.
  • 12:39 - 12:42
    Quand les tâches ménagères
    et l'éducation sont partagées,
  • 12:42 - 12:45
    les femmes sont plus heureuses.
  • 12:45 - 12:46
    (Rires)
  • 12:46 - 12:48
    Leurs femmes sont aussi
    en meilleure santé.
  • 12:48 - 12:50
    Elles ont moins de chances
    de voir un thérapeute,
  • 12:50 - 12:52
    d'entrer en dépression,
  • 12:52 - 12:54
    d'être sous traitement,
  • 12:54 - 12:56
    plus de chances
    d'aller à la salle de sport,
  • 12:56 - 12:59
    et on constate de plus hauts niveaux
    de satisfaction conjugale.
  • 12:59 - 13:03
    Quand le partage des tâches est équitable,
    les femmes sont plus heureuses,
  • 13:03 - 13:06
    et c'est certainement
    ce que veulent aussi les hommes.
  • 13:07 - 13:09
    Quand le partage
    des tâches est équitable,
  • 13:09 - 13:11
    les hommes sont en meilleure santé.
  • 13:11 - 13:15
    Ils fument moins, boivent moins, prennent
    moins souvent des drogues récréatives.
  • 13:15 - 13:17
    Ils sont moins susceptibles
    d'aller aux urgences,
  • 13:17 - 13:20
    mais plus susceptibles d'aller
    se faire dépister régulièrement.
  • 13:20 - 13:22
    Ils risquent moins
    de voir un thérapeute,
  • 13:22 - 13:24
    d'entrer en dépression,
  • 13:24 - 13:27
    d'être sous traitement médical.
  • 13:27 - 13:29
    Quand le partage des tâches
    est équitable,
  • 13:29 - 13:32
    les hommes sont plus heureux
    et en meilleure santé.
  • 13:32 - 13:35
    Et qui ne voudrait pas ça ?
  • 13:35 - 13:38
    Et pour finir, quand le partage
    des tâches est équitable,
  • 13:38 - 13:40
    les hommes font plus souvent l'amour.
  • 13:40 - 13:41
    (Rires)
  • 13:41 - 13:43
    De ces quatre découvertes fascinantes,
  • 13:43 - 13:47
    laquelle pensez-vous que la revue
    Men's Health a mis en couverture ?
  • 13:47 - 13:49
    (Rires)
  • 13:49 - 13:51
    « Faire le ménage l'excite.
  • 13:51 - 13:53
    (Mais pas quand c'est elle qui le fait.) »
  • 13:53 - 13:55
    (Rires)
  • 13:55 - 13:57
    Je voudrais dire,
  • 13:57 - 14:00
    pour rappeler aux hommes dans le public,
  • 14:00 - 14:04
    que ces données ont été recueillies
    sur une longue période de temps.
  • 14:04 - 14:07
    Je ne veux pas
    que les auditeurs se disent :
  • 14:07 - 14:10
    « D'accord, je pense
    que je vais faire la vaisselle ce soir. »
  • 14:10 - 14:14
    Ces données ont été recueillies
    sur une très longue période de temps.
  • 14:14 - 14:17
    Mais ça montre
    quelque chose d'important.
  • 14:17 - 14:19
    Quand la revue Men's Health
    a mis ce titre en une,
  • 14:19 - 14:23
    ils l'ont aussi appelé,
    vous allez adorer, « Préli-ménage ».
  • 14:23 - 14:28
    Donc, nous avons vu
    des choses vraiment importantes,
  • 14:28 - 14:30
    que l'égalité des sexes
  • 14:30 - 14:33
    est dans l'intérêt des pays,
  • 14:33 - 14:37
    des entreprises, des hommes,
  • 14:37 - 14:39
    de leurs enfants et leurs partenaires,
  • 14:39 - 14:42
    que l'égalité des sexes
    n'est pas une arnaque.
  • 14:42 - 14:43
    Ce n'est pas un gagnant-perdant,
  • 14:43 - 14:46
    mais un gagnant-gagnant
    pour chacun d'entre nous.
  • 14:46 - 14:48
    Et nous savons aussi
  • 14:48 - 14:52
    que nous ne pourrons pas pleinement
    donner leur chance aux femmes et filles
  • 14:52 - 14:55
    sans engager les hommes et les garçons.
  • 14:55 - 14:56
    Nous le savons.
  • 14:57 - 15:02
    Ma position est que nous, les hommes,
    avons besoin des mêmes choses
  • 15:02 - 15:06
    que ce dont les femmes ont besoin
    pour vivre les vies qu'elles veulent,
  • 15:06 - 15:10
    afin de vivre les vies que nous voulons.
  • 15:11 - 15:16
    En 1915, à la veille d'une des plus
    grandes manifestations populaires
  • 15:16 - 15:18
    sur la Cinquième Avenue de New York,
  • 15:18 - 15:21
    un écrivain new-yorkais
    a écrit un article dans un magazine.
  • 15:21 - 15:25
    Le titre de l'article était :
  • 15:25 - 15:27
    « Le féminisme pour les hommes. »
  • 15:27 - 15:30
    Et voici la première ligne
    de cet article :
  • 15:30 - 15:35
    « Le féminisme permettra aux hommes
    d'être libres pour la première fois. »
  • 15:35 - 15:36
    Merci.
  • 15:36 - 15:44
    (Applaudissements)
Title:
Pourquoi l'égalité des sexes est bonne pour tous — y compris les hommes
Speaker:
Michael Kimmel
Description:

Oui, nous savons tous que c'est la chose à faire. Mais avec Michael Kimmel, le traitement égalitaire des hommes et femmes au travail comme à la maison devient surprenant, drôle et concret. Ce n'est pas une arnaque, mais une situation gagnant-gagnant qui engendrera plus de richesse et de bonheur pour chacun d'entre nous.

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
15:58

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