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Si vous pouvez vous asseoir en zazen dans un dojo,
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vous n’êtes pas malade.
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Vous n’êtes pas fou.
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Si vous êtes malade, si vous êtes fou,
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vous ne pouvez pas faire zazen dans un dojo.
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En fait, on est accepté dans un dojo.
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On est accepté dans la posture de zazen.
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C’est un don qui nous est fait.
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Une acceptation très précieuse.
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Et ça ne va pas de soi.
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Si on tombe malade,
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si on se casse une jambe, par exemple,
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on ne peut plus rentrer dans un dojo et pratiquer zazen.
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Évidemment, on fait nos propres efforts dans le dojo.
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On fait nos propres efforts pour aller pratiquer le matin.
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Prendre la décision d’y aller.
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On fait nos propres efforts pour oser s’installer avec les autres,
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côte à côte, dans la posture.
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On fait nos propres efforts sur notre propre corps.
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Les jambes, le dos font mal.
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On trouve nos solutions.
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On abandonne.
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On supporte parfois une grande douleur.
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Mais on est accepté dans la posture.
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C’est un grand cadeau dans la vie.
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Je continue à lire le livre « Vrai zen ».
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Le premier livre écrit par Maître Deshimaru quand il est arrivé en Europe.
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Maître Deshimaru dit :
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« Shikantaza est la définition de la bonne attitude de l’esprit. »
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Shikantaza, en japonais,
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ça veut dire « seulement s’asseoir ».
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On va seulement s’asseoir.
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Mais en prenant bien la position.
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En suivant les directives.
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Par exemple, la première phalange.
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Le gras de la première phalange de la main droite.
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Du majeur de la main droite
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qui touche le pli de la 2e phalange de la main gauche.
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Première phalange de la main droite.
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Deuxième phalange de la main gauche.
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Vous vous habituez à ce point.
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Les doigts superposés les uns aux autres.
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Dans le prolongement les uns des autres.
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Les pouces se joignent à l’aplomb des deux majeurs.
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Ça peut varier un peu selon votre morphologie.
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La position des mains ça s’appelle une « mudra ».
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La position des mains en [marche lente] kin-hin, c’est une mudra.
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Celle des mains en zazen est une mudra qui s’appelle Hokkai jo in.
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La mudra de l’universalité.
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On ajuste son corps, ses affaires, son kesa, et on s’assoit.
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Shikantaza [simplement s’asseoir].
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Maître Deshimaru dit : « On doit être concentré sur la posture ».
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On dit « c’est surtout pour les débutants,
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les anciens n’ont pas besoin de se concentrer sur la posture ! »
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Si, c’est très important.
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Les cinq points importants, dit Maître Deshimaru c’est :
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1 - Les lombaires
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La bascule du bassin au niveau de la 5e vertèbre lombaire.
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Pour ça il faut avoir un zafu [coussin] à la bonne hauteur.
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Ça aide au basculement du bassin.
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Les genoux touchent par terre.
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Quand on prend la posture,
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on commence par mettre les genoux par terre.
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Ensuite on ajuste son bassin son zafu.
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On bascule le bassin en avant.
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On redresse la colonne.
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2 - Les pouces.
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Je vous ai parlé des mains.
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Si on met les mains correctement,
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les pouces ont une jolie posture.
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3 - Le menton rentré.
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4 - La langue contre le palais.
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5 - Le regard naturel, posé à 1 mètre sur le sol, à 45 degrés vers le bas.
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Maître Deshimaru dit :
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« Les soutras bouddhiques décrivent »
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« 10 conditions spécifiques de l’esprit pendant zazen ».
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« Depuis l’état infernal, naraka, »
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« jusqu’à l’état de Bouddha. »
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Évidemment, ces dix conditions,
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même un Bouddha peu les expérimenter.
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Ce n’est pas progressif.
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Ce n’est pas « j’en suis arrivé à tel stade, »
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« et puis après je vais arriver à l’autre. »
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N’importe qui peut tomber en enfer.
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N’importe qui peut être un Bouddha ici et maintenant.
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« Ces dix étapes constituent un processus changeant, »
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« mais sans séparation vraiment nette. »
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On peut dire qu’il y a des étapes intermédiaires-supérieures
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et intermédiaires-inférieures.
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1er état : naraka, l’enfer.
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- « C’est bien, le zazen ? »
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- « Non, c’est l’enfer ! »
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« C’est l’état de souffrances éprouvé au commencement de la pratique. »
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« L’esprit est confus, le corps inconfortable. »
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« L’élève est contracté, anxieux, tourmenté, »
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« attendant avec impatience la fin du zazen. »
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« Le corps en posture de zazen hait le zazen, »
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« à cause de la souffrance des genoux, des jambes, des épaules, »
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« de la colonne vertébrale, etc. »
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« Le maître, qui se tient derrière les pratiquants, »
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« reconnaît en chaque posture l’état d’esprit du pratiquant. »
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« L’état de naraka s’accompagne de mouvements de gêne, »
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« causés par la douleur. »
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« Le visage est contracté, crispé, dur. »
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C’est le pire état de zazen.
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2e état : gaki.
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Gaki, ça veut dire l’avidité.
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Maître Deshimaru dit « preta gaki ».
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« Les Pretas sont des trépassés qui sont toujours affamés »
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« et qui ne peuvent manger. »
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« Ils sont conditionnés par le désir et l’avidité. »
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« Pendant le zazen, à cette étape, on est avide de satori, »
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« de paix, »
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« de santé, »
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« on désire les pouvoirs, »
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« l’arrêt des pensées, »
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« l’illumination. »
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À cette étape-là, on ne peut pas supprimer
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la relation aux choses à travers le désir.
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On veut obtenir quelque chose du zazen.
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3e état : l’état animal.
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À cette étape, le pratiquant devient comme un animal
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possédé par les désirs animaux de nourriture de sexe,
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mais aussi parfois par la torpeur le sommeil, l’inertie animale.
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Souvent on voit des gens qui s’assoient en zazen et qui s’endorment.
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Parfois, les gens restent la bouche grande ouverte et bavent.
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Leur respiration devient gênante et bruyante pour les voisins.
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Ensuite vient l’état de asura.
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Les asuras sont des êtres combatifs, toujours en guerre.
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Toujours à se à se quereller.
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À être agressifs.
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Toujours à désirer être supérieur aux autres.
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Comme si on voulait gagner la course.
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Faire mieux que les autres.
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Assurer sa supériorité.
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On pense que son zazen est meilleur que celui des autres.
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On ne veut pas recevoir le kyosaku.
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Le maître reconnaît l’état asura à l’attitude agressive, combative.
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Au faciès contracté et coléreux.
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L’étape suivante : ningen.
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La posture est bonne, humaine et naturelle.
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Elle n’est pas encore lumineuse comme dans les étapes supérieures.
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C’est la posture de l’homme ordinaire, normal.
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L’esprit est surtout occupé par les circonstances de la vie.
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Par les affaires familiales, le métier.
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Il n’est pas coupé des préoccupations de la vie.
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Il n’arrive pas à oublier véritablement
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les préoccupations ordinaires.
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Ensuite viennent les devas.
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Les devas, ce sont les dieux.
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Mais ce n’est pas tout à fait une traduction correcte.
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Ça viendrait plutôt des dieux grecs.
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Les devas sont des êtres brillants, lumineux, radieux.
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Ils ont une existence agréable.
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Tellement agréable, qu’ils tombent dans le narcissisme.
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Cet état est celui des pratiquants qui sont très heureux pendant zazen.
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Très content d’eux-mêmes.
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Ils se complaisent en eux-mêmes.
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Certains d’entre eux prennent cet état pour le satori.
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Mais c’est une grande erreur.
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Ensuite vient l’état de shomon, shravaka.
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Dans cet état on pense avoir le satori.
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Mais en fait c’est un état où on comprend tout le zen,
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toute la philosophie,
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mais de manière dogmatique.
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On pense :
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« Je comprends tout. »
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« Je comprends la vacuité. »
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« Je comprends l’esprit de Bouddha. »
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« Je comprends les soutras. »
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« J’ai le satori. »
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Mais ce n’est qu’une compréhension intellectuelle.
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Une connaissance pour en discuter.
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De la philosophie.
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On a l’impression d’être un Bouddha.
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Mais c’est faux.
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Ça n’est pas encore le vrai satori.
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Ensuite vient l’état de engaku.
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Cet état ressemble à l’état de shomon.
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Il apparaît lorsque l’on a continué zazen très longtemps,
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sans maître, sans étude, en pratiquant solitaire.
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Une pratique dogmatique.
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La posture devient rigide.
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Le pratiquant n’accepte pas les corrections.
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Il pense :
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« Je suis un Bouddha parfait ! »
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L’esprit devient dur, sans compassion.
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Et ainsi, on ne peut plus progresser pour suivre la voie.
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Il y a arrêt.
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Ensuite vers l’état de bodhisattva : bosatsu.
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C’est l’état excellent, correct, selon le bouddhisme mahayana.
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La posture est belle.
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L’esprit, celui d’un Bouddha ayant compris la vacuité.
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C’est en quelque sorte un Bouddha vivant.
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« Les statues de Bouddha ne sont pas décorées » dit Maître Deshimaru.
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« Elles ne portent pas de bijoux. »
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« Par contre, celles des bodhisattvas en portent. »
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Le bodhisattva ne cherche pas le satori pour lui-même,
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mais pour les êtres, pour les autres.
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Il aide à la compréhension de tous les êtres.
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Ils ne sont pas enfermés dans des temples.
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Ils aiment être dans la vie avec tout le monde.
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Pour finir, vient l’état de Bouddha.
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Cette étape est la plus haute.
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L’étape finale, le vrai « ku ».
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La vraie vacuité.
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Hishyrio.
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« Que j’ai décrit dans ce livre. »
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« La posture est accomplie. »
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« L’esprit atteint la complète illumination, la suprême sagesse. »
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Anutara Samyak San Bodai.
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Un des noms du Bouddha en japonais est :
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Hotoke
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Cela veut dire :
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Défaire, dénouer, démêler.
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Débrouiller, laisser aller.
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Se mettre à nu, devenir rien.
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(Je finirai là.)
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C’est tout simple, c’est le premier livre de Maître Deshimaru.
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Il aimait bien répéter les degrés.
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Évidemment, on a tous les degrés en nous.
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Même celui du Bouddha le plus parfait.
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Kaïjo !