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PROBLEMA the film *NEW Higher Quality*

  • 0:38 - 0:43
    UN BEAU JOUR
    DU DÉBUT DU 21E SIÈCLE,
  • 0:49 - 0:54
    IL Y EUT UNE RÉUNION
    D'ÊTRES HUMAINS SANS PRÉCÉDENT
  • 1:03 - 1:06
    100 QUESTIONS
  • 1:11 - 1:14
    112 PARTICIPANTS
  • 1:22 - 1:25
    11 200 VUES
  • 1:32 - 1:35
    UN CERCLE
  • 2:07 - 2:11
    Pour moi, la question
    la plus importante aujourd'hui
  • 2:11 - 2:16
    est de savoir comment réussir
    à nous regrouper afin de discuter.
  • 2:16 - 2:20
    Pas une ou deux personnes,
    mais de voir s'il est possible,
  • 2:20 - 2:24
    pour nous tous sur cette planète,
    de nous demander ce qui est important.
  • 2:24 - 2:26
    Pour moi, ce qui est important...
  • 2:27 - 2:30
    Déformez-vous la vérité
    à propos du changement climatique?
  • 2:30 - 2:34
    Pourquoi l'Afrique est-elle
    moins développée que l'Occident?
  • 2:35 - 2:39
    Quel est le juste équilibre
    entre les valeurs juives
  • 2:39 - 2:42
    et les autres valeurs
    dans une démocratie?
  • 2:43 - 2:46
    Pourquoi n'aiment-ils pas
    les Américains?
  • 2:47 - 2:52
    Comment un individu se situe-t-il
    par rapport au groupe au 21e siècle?
  • 3:12 - 3:15
    Cet endroit est très marqué
    par l'histoire.
  • 3:15 - 3:18
    Sur cette place,
    on a brûlé des livres
  • 3:19 - 3:22
    sur des sujets que certains
    ne voulaient pas connaître.
  • 3:22 - 3:27
    C'est peut-être pourquoi nous sommes
    sur la place August-Bebel à Berlin,
  • 3:28 - 3:31
    où des livres ont été brûlés.
  • 3:31 - 3:33
    Les pensées ont été brûlées.
  • 3:33 - 3:36
    La liberté de penser
    a été brûlée ici.
  • 3:46 - 3:50
    LA TABLE DES VOIX LIBRES,
    BEBELPLATZ, BERLIN
  • 4:31 - 4:35
    C'est superbe de voir tous ces visages
    autour de cette table.
  • 4:35 - 4:39
    Nous avons une longue journée
    devant nous, alors commençons.
  • 4:40 - 4:46
    Nous posons aujourd'hui 100 questions
    et commençons à y répondre.
  • 4:46 - 4:51
    Elles ont été choisies parmi
    des milliers envoyées du monde entier.
  • 4:51 - 4:55
    Nous les poserons
    au cours des 9 prochaines heures...
  • 4:55 - 4:59
    Dans huit réunions de 45 minutes
  • 4:59 - 5:02
    pour parler de huit thèmes
    d'importance mondiale.
  • 5:03 - 5:07
    -Chinois.
    -D'ici. Je suis d'ici-même.
  • 5:07 - 5:09
    Avez-vous visité mon pays?
  • 5:09 - 5:11
    Non, malheureusement pas.
  • 5:11 - 5:15
    Nous sommes ensemble, unis,
    pour célébrer nos différences
  • 5:15 - 5:18
    et rassembler
    une multitude de points de vues.
  • 5:18 - 5:20
    Merci d'être ici avec nous,
  • 5:20 - 5:22
    à la Table des Voix Libres.
  • 5:53 - 5:55
    Question numéro 1.
  • 5:55 - 5:58
    Elle vient
    d'une personne anonyme des USA.
  • 5:58 - 6:01
    "Quelle est aujourd'hui
    la plus importante histoire
  • 6:01 - 6:03
    "non couverte par les médias?"
  • 6:10 - 6:13
    Vous pouvez commencer
    à donner vos réponses.
  • 6:16 - 6:19
    Ce dont il faudrait parler
    de nos jours
  • 6:19 - 6:22
    et dont nous ne parlons
    absolument pas,
  • 6:23 - 6:26
    c'est le coût de la vie.
  • 6:27 - 6:30
    Le coût de la vie sur cette planète.
  • 6:30 - 6:34
    Nous allons de crise en crise
  • 6:34 - 6:37
    et nous ne rapportons
    qu'une partie de l'histoire.
  • 6:37 - 6:40
    Quand les canons du combat se taisent,
  • 6:40 - 6:44
    nous oublions le pays
    où l'histoire se déroulait,
  • 6:45 - 6:48
    cette région
    qui a souffert d'un conflit,
  • 6:48 - 6:52
    et nous portons notre attention
    sur une autre histoire.
  • 6:53 - 6:56
    Eh bien, moi, je commencerais
    par le Darfour,
  • 6:57 - 7:01
    l'extermination de populations
  • 7:01 - 7:04
    juste parce qu'elles sont
    d'une autre religion
  • 7:05 - 7:07
    ou d'une autre race.
  • 7:07 - 7:10
    Le monde ne s'intéresse pas à elles
  • 7:10 - 7:14
    parce qu'elles n'ont pas
    de ressources, pas de pétrole...
  • 7:15 - 7:18
    Pour moi, l'histoire la moins couverte
    aujourd'hui
  • 7:18 - 7:22
    est ce qui se cache
    derrière le terrorisme mondial.
  • 7:22 - 7:26
    Nous n'avons aucune idée,
    vraiment aucune idée,
  • 7:27 - 7:29
    de la vérité qui se cache derrière.
  • 7:30 - 7:32
    Qui est en vie? Qui est mort?
  • 7:32 - 7:36
    Qui la fait progresser?
    Qui en sont les instigateurs?
  • 7:37 - 7:41
    Qui l'utilise en sa faveur
    ou en faveur de son groupe?
  • 7:42 - 7:44
    Les enfants
  • 7:45 - 7:48
    qui ont été réduits à l'esclavage.
  • 7:48 - 7:52
    Le trafic des êtres humains.
  • 7:55 - 7:59
    Les millions de gens qui
    traversent les frontières illégalement
  • 7:59 - 8:02
    à la recherche d'une vie meilleure.
  • 8:03 - 8:07
    Je pense que
    l'histoire la moins racontée
  • 8:07 - 8:10
    est l'histoire
    de la jeune fille qui est morte
  • 8:11 - 8:14
    de la malaria il y a dix minutes.
  • 8:15 - 8:18
    Elle est morte
    totalement inutilement,
  • 8:18 - 8:20
    car les médicaments
  • 8:20 - 8:24
    qui auraient pu
    la guérir de la malaria existent,
  • 8:24 - 8:26
    et ils sont abordables.
  • 8:26 - 8:29
    Mais elle n'a pas eu accès
    à ces médicaments.
  • 8:29 - 8:32
    Elle est morte,
  • 8:32 - 8:34
    et à l'instant,
    un autre enfant est mort.
  • 8:34 - 8:38
    Cette histoire n'est pas racontée.
  • 8:39 - 8:41
    Je ne crois pas
    qu'il y ait aujourd'hui
  • 8:41 - 8:45
    une histoire plus importante
    que d'autres qui ne soit pas racontée.
  • 8:45 - 8:49
    Il y a beaucoup d'histoires
    non rapportées à travers le monde.
  • 8:50 - 8:53
    Les bonnes choses
    qui arrivent dans le monde,
  • 8:53 - 8:55
    nous n'en entendons pas parler.
  • 8:55 - 8:58
    Il y a des choses si merveilleuses
    qui se passent.
  • 8:58 - 9:02
    Mais on n'entend parler
    que des mauvaises nouvelles:
  • 9:02 - 9:04
    la mort, la destruction, les guerres,
  • 9:04 - 9:07
    les assassinats,
    les meurtres, les viols.
  • 9:07 - 9:11
    Les problèmes.
    Si vous pressez un journal,
  • 9:11 - 9:14
    on dirait qu'il va saigner.
  • 9:22 - 9:23
    Merci.
  • 9:34 - 9:37
    Question numéro 12 de Judy Twedt,
  • 9:37 - 9:40
    24 ans, Denver, USA...
  • 9:41 - 9:45
    "Devrions-nous avoir le droit
    de choisir où nous vivons?"
  • 9:45 - 9:49
    -Voilà une question intéressante.
    -Je l'aime bien!
  • 9:49 - 9:55
    Nous sommes nés quelque part
    sur la planète Terre, tout simplement.
  • 9:55 - 9:59
    Et si nous ne voulons pas rester là,
    nous allons ailleurs.
  • 9:59 - 10:02
    Mais nous subissons alors
    des discriminations.
  • 10:02 - 10:04
    Je suis arrivé il y a 2 jours,
  • 10:05 - 10:09
    et le 11, je dois repartir parce que
    mon visa ne dure que quatre jours.
  • 10:10 - 10:12
    En tant que Colombien,
  • 10:12 - 10:14
    en tant que citoyen du monde,
  • 10:14 - 10:18
    je n'ai pas le droit
    d'entrer dans ce paradis,
  • 10:19 - 10:21
    le paradis des pays développés,
  • 10:22 - 10:23
    pour plus de quatre jours.
  • 10:24 - 10:28
    Bien sûr que nous devrions pouvoir
    choisir où nous voulons vivre.
  • 10:28 - 10:32
    En ce monde, l'argent peut bouger,
    les biens peuvent bouger.
  • 10:32 - 10:36
    Pourquoi tant d'hystérie
    à propos des gens qui bougent?
  • 10:36 - 10:40
    Par exemple,
    je voulais aller à Dubaï,
  • 10:40 - 10:46
    mais avec mon passeport
    "Convention de Genève 1951",
  • 10:46 - 10:48
    je n'en avais pas le droit.
  • 10:49 - 10:52
    La raison, m'ont-ils dit,
  • 10:52 - 10:57
    était que je n'appartiens
    à aucun pays.
  • 10:57 - 11:00
    Tout le monde veut vivre
    dans un endroit sans guerre,
  • 11:00 - 11:02
    vivre une existence harmonieuse.
  • 11:03 - 11:06
    Mais certains peuvent acheter cela
    et d'autres non.
  • 11:06 - 11:09
    Certains peuvent réclamer ce droit
  • 11:09 - 11:12
    et d'autres ne sont pas
    en mesure de le faire.
  • 11:12 - 11:17
    Oui, nous devrions tous avoir le droit
    de vivre où nous voulons,
  • 11:17 - 11:21
    mais tout le monde devrait aussi
    avoir les moyens de le faire.
  • 11:21 - 11:25
    Parfois, il faut se déplacer
    pour nourrir sa famille.
  • 11:25 - 11:29
    Si on traverse des frontières et
    qu'on n'est pas reconnu par un État,
  • 11:29 - 11:31
    est-on alors dans l'illégalité?
  • 11:31 - 11:33
    Je ne pense pas qu'en temps qu'humain,
  • 11:34 - 11:37
    on puisse
    considérer quelqu'un comme illégal.
  • 11:37 - 11:39
    Les gens qui migrent le font surtout
  • 11:39 - 11:43
    parce qu'ils sont désespérés.
    Ils prennent des risques énormes.
  • 11:44 - 11:47
    Voyez les gens
    qui arrivent aux Îles Canaries.
  • 11:47 - 11:50
    Chaque semaine,
    dans des bateaux de fortune,
  • 11:50 - 11:52
    ils arrivent sur la plage
    par centaines.
  • 11:53 - 11:55
    Ces gens sont absolument désespérés.
  • 11:56 - 12:00
    Sinon ils ne seraient pas partis.
    Ce n'est pas un choix équitable.
  • 12:00 - 12:03
    Ce n'est pas
    choisir où on va vivre, ça.
  • 12:03 - 12:07
    On ne choisit pas de risquer
    neuf chances sur dix de se noyer
  • 12:07 - 12:10
    ou d'être tué avant même d'arriver.
  • 12:10 - 12:12
    Ce n'est pas un choix, ça.
  • 12:13 - 12:15
    On peut aussi se demander
  • 12:15 - 12:21
    si nous devrions avoir le droit
    de rester où nous sommes.
  • 12:21 - 12:26
    C'est une question très urgente
    pour beaucoup de gens sur cette Terre.
  • 12:27 - 12:32
    Les Tibétains,
    et moi-même en tant que Tibétaine,
  • 12:32 - 12:38
    nous n'avons pas ce droit.
  • 12:38 - 12:40
    Oui, nous pouvons vivre
    dans notre pays,
  • 12:41 - 12:44
    mais nous ne pouvons pas
    y faire ce que nous souhaitons.
  • 12:45 - 12:49
    Le jour où le droit
  • 12:49 - 12:52
    atteindra effectivement la possibilité
  • 12:53 - 12:57
    de donner ce droit sans restriction
    à tous les hommes,
  • 12:58 - 13:02
    ce jour-là, l'humanité aura franchi
  • 13:02 - 13:04
    plus qu'une limite.
  • 13:04 - 13:07
    Elle aura atteint un degré d'évolution
  • 13:08 - 13:13
    tout à fait désirable
    par toutes les cultures et nations.
  • 13:14 - 13:16
    C'est important
  • 13:18 - 13:21
    de pouvoir vivre où nous voulons.
  • 13:21 - 13:25
    Et pour chacun, je pense,
    le nid est important.
  • 13:25 - 13:28
    Même les oiseaux
    ont besoin de leur nid.
  • 13:28 - 13:31
    Les humains
    ont besoin de leurs foyers.
  • 14:14 - 14:17
    Question 19,
    de Claire Mackintosh,
  • 14:17 - 14:21
    25 ans, Brisbane, Australie...
  • 14:21 - 14:25
    "À quelles dignités de base
    chacun devrait-il avoir droit,
  • 14:25 - 14:30
    "et pourquoi tant de gens
    en sont-ils encore dépourvus?"
  • 14:31 - 14:34
    La dignité de base
    est la dignité humaine,
  • 14:34 - 14:39
    la fierté, pouvoir porter
    la tête haute et non basse
  • 14:39 - 14:42
    et n'avoir peur de rien!
  • 14:42 - 14:45
    Même si l'on habite
    dans un village isolé
  • 14:45 - 14:49
    quelque part
    dans un pays en voie de développement.
  • 14:49 - 14:51
    On doit pouvoir se tenir droit...
  • 14:51 - 14:54
    Nous laissons tant de gens
    sans ces dignités
  • 14:54 - 14:58
    pour que d'autres
    puissent faire ce qu'ils veulent.
  • 14:58 - 15:00
    Prendre des territoires.
  • 15:01 - 15:03
    Bombarder.
  • 15:04 - 15:07
    Prendre l'eau.
  • 15:08 - 15:10
    Contrôler les esprits.
  • 15:11 - 15:15
    "Tout pour nous-mêmes
    et rien pour les autres."
  • 15:15 - 15:19
    Cela semble avoir été,
    à toutes les époques du monde,
  • 15:19 - 15:24
    l'odieuse maxime
    des maîtres du genre humain.
  • 15:24 - 15:27
    "Tout pour nous-mêmes
    et rien pour les autres."
  • 15:28 - 15:29
    Adam Smith a dit cela,
  • 15:29 - 15:32
    Adam Smith, le père du capitalisme.
  • 15:32 - 15:34
    Il savait que c'était la tendance.
  • 15:34 - 15:37
    Tout pour nous-mêmes
    et rien pour les autres!
  • 15:38 - 15:42
    Je pense que la Déclaration
    universelle des droits de l'Homme
  • 15:42 - 15:47
    devrait être accessible
  • 15:48 - 15:50
    aux gens à travers le monde.
  • 15:50 - 15:52
    Nous ne devrions pas accepter
  • 15:52 - 15:56
    que quelqu'un soit privé
    de ces droits humains de base,
  • 15:56 - 16:02
    le droit de l'Homme à vivre décemment,
  • 16:02 - 16:08
    à avoir accès à la nourriture,
    à un abri et à l'éducation.
  • 16:08 - 16:12
    Il est inacceptable
    que dans le monde d'aujourd'hui,
  • 16:12 - 16:15
    il y ait des enfants
    qui meurent de faim.
  • 16:15 - 16:17
    Il est inacceptable
    que dans le monde d'aujourd'hui,
  • 16:17 - 16:21
    il y ait des enfants
    qui n'aient pas de toit.
  • 16:23 - 16:25
    Pour me préparer à cette question,
  • 16:25 - 16:28
    je suis allé sur Internet,
    sur Wikipédia,
  • 16:28 - 16:31
    et j'ai relu
    la Déclaration universelle
  • 16:31 - 16:33
    des droits de l'homme
    des Nations unies.
  • 16:33 - 16:35
    Et j'ai pleuré.
  • 16:36 - 16:40
    J'ai pleuré. C'est tellement beau.
  • 16:41 - 16:44
    Inscrivons-la dans chaque passeport.
  • 16:45 - 16:51
    Mon père a été exterminé à l'âge
    de 37 ans, ma mère au même âge.
  • 16:51 - 16:57
    Mes sœurs ont été
    exterminées à 12 et 16 ans.
  • 16:57 - 17:01
    J'ai survécu,
    et la vie m'est devenue précieuse.
  • 17:02 - 17:04
    Je suppose
    qu'elle est aussi précieuse
  • 17:04 - 17:06
    pour chaque être humain
    sur cette planète.
  • 17:06 - 17:11
    Et pourtant, elle est souvent volée
    pour de mauvaises raisons...
  • 17:11 - 17:15
    Nous apprenons à nos enfants
    que nos vies sont plus précieuses
  • 17:16 - 17:18
    que celles des autres,
    des étrangers.
  • 17:18 - 17:22
    Les gens avec une peau différente,
    les gens qui ont moins que nous,
  • 17:22 - 17:25
    les gens qui ne parlent pas
    notre langue.
  • 17:25 - 17:28
    Les gens...
  • 17:28 - 17:30
    Les autres. Les autres personnes.
  • 17:31 - 17:35
    Ce qui se passe souvent,
    c'est que ces personnes
  • 17:35 - 17:38
    sont perçues comme "elles"
    et pas comme "nous",
  • 17:38 - 17:42
    et on consacre peu d'attention
    ou d'intérêt
  • 17:42 - 17:45
    à leurs droits fondamentaux
    et à leur dignité.
  • 17:45 - 17:49
    Il faut réfléchir à ce que
    "nous" signifie dans cette question.
  • 17:49 - 17:53
    Qui sommes "nous" et qui sont "eux"?
  • 17:53 - 17:56
    Quand un bébé pleure,
    vous ne pouvez pas distinguer
  • 17:56 - 18:01
    si c'est un garçon ou une fille,
    de quelle nationalité il est,
  • 18:01 - 18:05
    quelle est la religion de sa mère.
  • 18:05 - 18:08
    C'est simplement une voix.
  • 18:08 - 18:12
    N'oubliez pas ceci.
    C'est simplement un son.
  • 18:12 - 18:14
    Nous devons nous en souvenir.
  • 18:14 - 18:18
    Si les gens se voyaient vraiment
    mutuellement comme des frères
  • 18:18 - 18:20
    et pouvaient imaginer que chacun
  • 18:20 - 18:24
    puisse être leur enfant ou parent,
    ce serait différent,
  • 18:24 - 18:27
    si nous pouvions ouvrir si grand
    nos cœurs.
  • 18:30 - 18:36
    Chacun peux obtenir
    la dignité pour soi-même.
  • 18:38 - 18:41
    Mais d'abord,
    chacun doit laisser derrière lui
  • 18:41 - 18:43
    l'oppression auto-imposée
  • 18:43 - 18:45
    de la politique, de l'idéologie,
    de la religion
  • 18:45 - 18:48
    et de la limitation nationaliste.
  • 18:51 - 18:52
    Je viens...
  • 18:54 - 18:56
    Je viens de la jungle
  • 18:57 - 19:01
    où j'ai vécu la plus grande partie
    de ma vie avec des tribus,
  • 19:03 - 19:04
    et où...
  • 19:05 - 19:08
    le concept de liberté
  • 19:10 - 19:15
    a une signification
    bien plus importante qu'ici.
  • 19:16 - 19:19
    Je n'ai jamais connu d'êtres
    plus libres qu'eux,
  • 19:20 - 19:22
    plus libres que ces peuples indigènes.
  • 19:23 - 19:25
    Non, jamais.
  • 19:26 - 19:29
    Croyez-vous que ce projet
    peut faire bouger les choses?
  • 19:29 - 19:31
    J'en ai été convaincu
  • 19:31 - 19:35
    dès que les premiers murmures
    ont commencé,
  • 19:35 - 19:37
    toutes ces voix confondues.
  • 19:38 - 19:40
    Cela m'a donné la chair de poule
  • 19:40 - 19:43
    et j'ai réalisé que tout ceci
    sert à quelque chose.
  • 19:44 - 19:48
    Cela m'a rappelé un peu
    "Les ailes du désir".
  • 19:48 - 19:51
    Il y a ces anges
    qui entendent toutes ces voix.
  • 19:51 - 19:55
    Il y a tout le temps
    cet espèce de murmure constant.
  • 19:55 - 19:58
    Il y avait soudain ce murmure ici,
    mais il était réel.
  • 19:58 - 20:02
    Tous ces gens
    pensaient vraiment tout haut.
  • 20:06 - 20:08
    As-tu vu Bianca?
  • 20:08 - 20:10
    Je crois qu'elle est là-bas.
  • 20:10 - 20:12
    La voilà.
  • 20:13 - 20:15
    Je crois
    qu'elle est arrivée en retard.
  • 20:15 - 20:17
    Je peux vous demander une chose?
  • 20:18 - 20:21
    Ne la bougez pas
    quand je parle car cela...
  • 20:23 - 20:27
    Si vous pouviez le faire avant
    ou quand j'aurai arrêté de parler...
  • 20:28 - 20:31
    Si vous le faites quand je parle,
    ma concentration...
  • 20:31 - 20:34
    Je le fais quand je reçois
    les notes des autres...
  • 21:04 - 21:07
    Question 28 par Andrew,
  • 21:07 - 21:11
    22 ans, Francfort, Allemagne...
  • 21:11 - 21:15
    "Que ferons-nous si tous les Chinois
    veulent une voiture?"
  • 21:16 - 21:18
    Allez-y.
  • 21:22 - 21:25
    Cette question est un peu raciste.
  • 21:27 - 21:28
    Pourquoi pas?
  • 21:32 - 21:36
    Tout le monde a besoin d'une voiture.
  • 21:36 - 21:38
    Pourquoi ne parler que des Chinois?
  • 21:38 - 21:41
    Allez en Amérique,
  • 21:41 - 21:44
    là-bas, chaque famille
    a plus de 3 voitures.
  • 21:44 - 21:47
    Pourquoi les Chinois?
    Tout le monde veut une voiture.
  • 21:47 - 21:50
    Beaucoup d'Italiens,
    de Français et d'Allemands
  • 21:50 - 21:52
    n'ont pas de voiture
    et en veulent une.
  • 21:53 - 21:55
    Et si tous les Indiens
    voulaient une voiture?
  • 21:55 - 21:57
    Et si tous les Africains
    voulaient une voiture?
  • 21:58 - 22:01
    Si tous les Chinois
    voulaient avoir une voiture
  • 22:02 - 22:04
    et voulaient conduire
  • 22:04 - 22:09
    les plus puissantes,
    les plus grosses et les plus rapides,
  • 22:09 - 22:12
    alors le ciel deviendrait tout noir.
  • 22:12 - 22:16
    Pas assez de routes,
    beaucoup d'accidents,
  • 22:16 - 22:19
    pas assez de places de parking,
  • 22:19 - 22:21
    trop de pollution.
  • 22:21 - 22:25
    Et si tous les Chinois
    voulaient une voiture?
  • 22:25 - 22:27
    Alors tous les Allemands
  • 22:27 - 22:29
    devraient travailler
    dans l'industrie automobile,
  • 22:29 - 22:33
    produire des voitures pour les Chinois
    jusqu'à ce qu'ils soient exténués.
  • 22:33 - 22:35
    C'est impossible.
  • 22:36 - 22:38
    La voiture, aujourd'hui,
    dans les pays riches,
  • 22:40 - 22:43
    utilise 2-3% de l'énergie
    dans son réservoir
  • 22:43 - 22:46
    pour mettre le chauffeur en mouvement.
  • 22:47 - 22:52
    Le reste se perd dans le déplacement
    du poids du châssis et du moteur,
  • 22:52 - 22:54
    dans la friction et la chaleur.
  • 22:54 - 22:58
    Nous avons créé
    un tas de véhicules sophistiqués
  • 22:58 - 22:59
    et très mal conçus
  • 23:00 - 23:04
    juste pour déplacer
    une personne d'un endroit à un autre.
  • 23:04 - 23:06
    Le prix du pétrole continuera
  • 23:06 - 23:09
    sa courbe ascendante.
  • 23:10 - 23:13
    Et le chaos économique en Occident
  • 23:14 - 23:18
    ou, pour le moins, la triste et
    inévitable prise de conscience du fait
  • 23:18 - 23:21
    qu'il faut faire quelque chose
  • 23:21 - 23:24
    contre la surconsommation
    de carburants fossiles
  • 23:24 - 23:28
    aux États-Unis et
    dans les autres pays occidentaux,
  • 23:28 - 23:31
    aura un impact
    sur la conscience des gens.
  • 23:31 - 23:35
    La Chine, pendant longtemps,
    était une nation de bicyclettes.
  • 23:36 - 23:39
    C'est encourageant que
    les fabricants automobiles chinois
  • 23:39 - 23:42
    considèrent l'impact écologique
  • 23:42 - 23:44
    et s'efforcent de développer
    des voitures électriques.
  • 23:45 - 23:47
    La Chine a une énorme opportunité
  • 23:48 - 23:50
    et une énorme responsabilité.
  • 23:51 - 23:56
    Elle doit s'industrialiser
    d'une manière favorable à son peuple,
  • 23:57 - 23:59
    à son environnement
  • 24:00 - 24:02
    et au monde.
  • 24:02 - 24:06
    Il est clair que cette question
    concerne moins le peuple chinois
  • 24:06 - 24:11
    qu'une métaphore pour une situation
    qui n'est pas durable.
  • 24:11 - 24:16
    On ne peut pas exiger d'eux ce qu'on
    n'est pas prêt à faire soi-même.
  • 24:16 - 24:20
    Nous devons arrêter
    de répéter les mêmes erreurs,
  • 24:20 - 24:22
    de continuer à vivre ainsi,
  • 24:22 - 24:27
    de vivre nos vies de manière
    aussi irrationnelle et irresponsable.
  • 24:28 - 24:33
    Le problème n'est pas: "Combien
    de gens veulent une voiture?"
  • 24:33 - 24:37
    C'est que la porte
    ouvrant sur les désirs humains
  • 24:37 - 24:40
    est ouverte en permanence.
  • 24:40 - 24:43
    Comment pouvons-nous
    refermer cette porte
  • 24:44 - 24:48
    après l'avoir ouverte à nos désirs
    possessifs et insatiables?
  • 24:57 - 25:00
    -Tout va bien?
    -Bien. Bien.
  • 25:01 - 25:05
    -Comment ça va?
    -Ça va bien. Un petit peu fatigué.
  • 25:06 - 25:07
    -Hé! Oh la la!
    -C'est un peu trop?
  • 25:07 - 25:09
    Oui!
  • 25:11 - 25:14
    C'est tellement cool d'être ici
    et de faire ça.
  • 25:14 - 25:16
    Vraiment?
  • 25:16 - 25:19
    C'est ici que les Nazis
    ont brûlé les livres.
  • 25:19 - 25:25
    Oh, je comprends.
    Cette pile de livres est là pour cela.
  • 25:25 - 25:27
    Mon Dieu, je n'avais pas réalisé ça.
  • 25:30 - 25:34
    Willem. Salut. Combien de questions
    reste-t-il maintenant?
  • 25:34 - 25:38
    -Il y en a eu tant déjà.
    -Tu veux savoir?
  • 25:38 - 25:40
    Je parle...
  • 25:40 - 25:41
    Je parle tellement
  • 25:41 - 25:44
    à propos de tous les problèmes.
  • 25:45 - 25:48
    Je mets le feu partout!
  • 25:49 - 25:51
    Je me débrouille bien?
  • 25:52 - 25:58
    Question 33, de l'auteur new-yorkaise
    Siri Hustvedt,
  • 25:58 - 26:00
    qui demande...
  • 26:01 - 26:05
    Je suis très curieuse de savoir,
    de comprendre
  • 26:05 - 26:11
    comment
    la culture de consommation influence
  • 26:12 - 26:16
    les personnalités,
    les manières de vivre,
  • 26:16 - 26:18
    la manière de penser des gens,
  • 26:18 - 26:22
    intérieurement,
    dans une culture donnée...
  • 26:22 - 26:25
    comment cela devient
    une partie de nous-mêmes,
  • 26:25 - 26:29
    et ce que cela signifie
    d'être capable de résister
  • 26:29 - 26:33
    à cette culture verbale et visuelle...
  • 26:33 - 26:36
    "...qui me semble toujours réduire
  • 26:36 - 26:39
    "et simplifier la réalité
    en quelque chose
  • 26:39 - 26:42
    "qui peut facilement
    être acheté et vendu."
  • 26:49 - 26:51
    Je pense...
  • 27:02 - 27:06
    La culture de consommation...
  • 27:08 - 27:09
    Elle sert à maintenir
  • 27:10 - 27:14
    un désir dans la société,
    dans la communauté,
  • 27:15 - 27:20
    pour qu'il y ait toujours
    quelque chose de nouveau, de mieux...
  • 27:20 - 27:22
    L'Homme n'a besoin de rien.
  • 27:23 - 27:27
    Il n'a besoin que de lui-même.
  • 27:27 - 27:30
    Il a besoin d'amour.
  • 27:31 - 27:33
    Il y a assez de cafetières au monde.
  • 27:34 - 27:36
    Assez de gadgets qui nous entourent.
  • 27:36 - 27:38
    Assez de chaises!
  • 27:38 - 27:40
    Utilisons-en une
    parmi les centaines qu'il y a
  • 27:41 - 27:44
    et employons notre énergie
    supplémentaire à développer
  • 27:45 - 27:46
    des choses vraiment importantes.
  • 27:46 - 27:51
    Tout cela contribue
    à une culture de la prostitution.
  • 27:51 - 27:54
    Nos valeurs ont été prostituées
  • 27:54 - 27:58
    et l'humanité elle-même est juste
    une grosse machine à prostitution.
  • 27:59 - 28:05
    Nous avons créé des monstres.
    Des monstres du développement agraire.
  • 28:06 - 28:11
    Les vaches de McDonald's sont tuées
    sans cérémonie à l'abattage.
  • 28:11 - 28:16
    Personne n'honore ni ne remercie
    l'animal de nous nourrir.
  • 28:17 - 28:21
    Sans cérémonie, la nourriture
    que nous mangeons devient mauvaise.
  • 28:22 - 28:23
    Et vous savez quoi?
  • 28:24 - 28:28
    Les gens qui mangent chez McDonald's
    tombent malade.
  • 28:29 - 28:32
    Qu'attendiez-vous?
    Il n'y a pas de cérémonie!
  • 28:32 - 28:36
    Les gens les plus puissants
    de la planète
  • 28:36 - 28:39
    sont ceux qui savent le mieux
    toucher nos esprits.
  • 28:42 - 28:44
    Ceux qui savent influencer
  • 28:45 - 28:48
    le comportement humain
    et les mouvements sociaux,
  • 28:49 - 28:53
    et la manière dont les sociétés
    se perçoivent elles-mêmes,
  • 28:53 - 28:57
    la manière de marcher, de parler,
    ce qu'on mange, boit etc.
  • 28:58 - 28:59
    C'est une question économique.
  • 29:00 - 29:03
    C'est un modèle qui nous détruit.
  • 29:03 - 29:06
    C'est un modèle qui nous consume.
  • 29:07 - 29:10
    Ce qu'il faudrait vraiment considérer,
  • 29:12 - 29:15
    c'est le libre marché lui même,
  • 29:16 - 29:21
    Il faut voir comment nous pouvons
    vraiment introduire
  • 29:21 - 29:23
    les aspects éthiques.
  • 29:23 - 29:28
    La richesse pour partager,
    pour prendre soin,
  • 29:28 - 29:31
    et pour vivre heureux
    avec soi-même et les autres.
  • 29:31 - 29:36
    Et la plus profonde, la meilleure
    richesse est d'aider les autres.
  • 30:43 - 30:46
    Question 37,
  • 30:46 - 30:49
    de Tom Henze, 30 ans,
    Berlin, Allemagne.
  • 30:49 - 30:56
    "Notre richesse dépend-elle
    de la pauvreté du tiers monde?"
  • 30:57 - 31:01
    L'expression "tiers monde"
    est réellement arrogante.
  • 31:01 - 31:04
    Ce n'est pas un tiers monde,
    c'est aussi un monde
  • 31:05 - 31:07
    qui s'est développé différemment
  • 31:07 - 31:09
    ou qui s'est
    un peu moins développé.
  • 31:09 - 31:13
    Mais ce n'est pas le tiers monde.
    Qui serait alors le premier monde?
  • 31:13 - 31:15
    Quelle est la définition
    du tiers monde?
  • 31:16 - 31:20
    Y a-t-il un premier,
    deuxième et troisième monde?
  • 31:22 - 31:23
    Pas vraiment.
  • 31:24 - 31:26
    Il y a un seul monde...
  • 31:27 - 31:31
    ...qui ne va pas très bien.
    Les humains le déglinguent.
  • 31:32 - 31:38
    Si notre richesse dépend
    de la pauvreté du tiers monde,
  • 31:38 - 31:41
    alors nous faisons face
    à un problème.
  • 31:41 - 31:43
    Ils ont commencé par prendre l'or.
  • 31:43 - 31:46
    L'or n'avait pas la même valeur
  • 31:46 - 31:49
    pour les indigènes
    et pour les capitalistes.
  • 31:49 - 31:53
    L'Afrique a été
    le berceau de l'humanité.
  • 31:53 - 31:57
    Je veux être très claire
    et dire que l'Afrique
  • 31:57 - 32:02
    sera aussi le tombeau du capitalisme.
  • 32:06 - 32:09
    L'Afrique a été pillée...
  • 32:10 - 32:13
    Afrique, pauvre Afrique!
  • 32:14 - 32:18
    Il est impossible
    de parler de l'Afrique sans sentir...
  • 32:19 - 32:22
    sans sentir son cœur vibrer.
  • 32:23 - 32:27
    Ceux qui sont bien nourris
    ne comprennent jamais
  • 32:28 - 32:31
    ce que c'est que la faim.
  • 32:31 - 32:35
    Un chef nigérian a dit: "Si vous ne
    partagez pas vos richesses avec nous,
  • 32:36 - 32:38
    nous partagerons
    notre pauvreté avec vous."
  • 32:38 - 32:42
    Pour une paix globale,
    il faut une distribution équitable.
  • 32:43 - 32:46
    Nous devons aussi comprendre
  • 32:46 - 32:48
    que toutes les ressources
  • 32:48 - 32:51
    sont partagées par tous
  • 32:51 - 32:55
    et qu'elles sont d'abord destinées
    aux gens dans le besoin.
  • 32:55 - 32:58
    La propriété devrait être régie
    par le besoin.
  • 32:58 - 33:03
    Elle existe par le besoin. Si j'ai
    besoin d'un verre d'eau, il est à moi
  • 33:03 - 33:05
    de par la loi de la nécessité.
  • 33:06 - 33:11
    "Équitable" n'est pas un mot qu'on a
    l'habitude d'entendre en économie.
  • 33:12 - 33:16
    Nous devons établir le rapprochement
  • 33:16 - 33:21
    entre la pauvreté des gens,
  • 33:21 - 33:26
    et la richesse de la terre,
    et observer
  • 33:27 - 33:30
    où va cette richesse.
  • 33:31 - 33:35
    Je crois que le propos
    de la mondialisation est en fait
  • 33:35 - 33:39
    de former une famille mondiale,
  • 33:39 - 33:44
    de quitter le mode de compétition
    puérile et hostile
  • 33:44 - 33:48
    et d'aller vers un mode de coopération
    plus mature.
  • 33:48 - 33:52
    C'est arrivé à beaucoup d'espèces
    au cours de l'évolution
  • 33:52 - 33:56
    et c'est maintenant à nous,
    aux humains, de le faire.
  • 33:56 - 33:59
    C'est très simple. Il y a l'option
  • 33:59 - 34:02
    de rejoindre la générosité du divin,
  • 34:02 - 34:06
    qui est le pouvoir de donner.
    Toute vie nous est donnée.
  • 34:06 - 34:09
    Ceux qui donnent sont pardonnés.
  • 34:09 - 34:12
    Si votre vie est centrée
    autour de l'idée de recevoir,
  • 34:13 - 34:16
    vous ferez partie
    de la culture de l'oubli.
  • 34:16 - 34:21
    Nous avons le choix: faire partie
    du "recevoir" et être oubliés,
  • 34:21 - 34:24
    ou être "pour donner"
    et obtenir le pardon.
  • 34:26 - 34:28
    J'adore!
  • 34:28 - 34:30
    C'est génial.
  • 34:30 - 34:34
    -Il l'a dit pour moi. Mon voisin.
    -Répète. Répète.
  • 34:34 - 34:38
    Peux-tu venir t'asseoir
    à ma place et le dire pour moi?
  • 34:39 - 34:44
    J'aimerais bien que nous ayons
    plus d'interaction dans ce processus.
  • 34:45 - 34:50
    Partager me donne de l'énergie.
    Mon cerveau ne peut pas...
  • 34:51 - 34:54
    Te parler, à toi...
  • 34:54 - 34:56
    Te parler!
  • 34:58 - 35:00
    -Bonjour! Comment vas-tu?
    -Bonjour!
  • 35:01 - 35:03
    Tu t'amuses, chéri?
  • 35:04 - 35:05
    -Tu t'amuses?
    -Oui.
  • 35:05 - 35:09
    Parce que tu es si intelligent!
    Tu es un vrai génie.
  • 35:10 - 35:13
    Les réponses te viennent
    si naturellement.
  • 35:14 - 35:16
    Je ne sais pas, je ne sais pas!
  • 35:17 - 35:23
    Nous faisons partie d'une expérience.
    Il s'agit de nous, pas des questions.
  • 35:29 - 35:31
    Vas-y.
  • 35:31 - 35:33
    Merci.
  • 35:35 - 35:38
    Pendant que vous donniez
    vos réponses à la dernière question,
  • 35:38 - 35:41
    je marchais à travers le cercle
  • 35:41 - 35:45
    et je pouvais voir vos visages,
    et entendre vos voix,
  • 35:45 - 35:47
    voir vos expressions.
  • 35:47 - 35:50
    C'était profondément émouvant
    pour moi de voir
  • 35:50 - 35:53
    tout ce que j'ai vu
    pendant que je traversais le cercle.
  • 35:54 - 35:56
    C'est un groupe si varié
    que nous avons ici.
  • 35:57 - 35:59
    Nous sommes nos propres Nations unies!
  • 35:59 - 36:03
    J'ai vu des gens d'Afrique,
    d'Asie, d'Australie,
  • 36:03 - 36:06
    d'Europe et des Amériques.
  • 36:06 - 36:10
    C'est beau que nous soyons tous
    réunis ici, à investir dans le futur.
  • 36:13 - 36:14
    Question 41
  • 36:15 - 36:21
    d'Adrienn Meszaros, 30 ans,
    Budapest, Hongrie.
  • 36:22 - 36:25
    "Y a-t-il une version moderne
    du colonialisme?"
  • 36:26 - 36:27
    Oui.
  • 36:29 - 36:33
    Oui, il y a une version moderne
    du colonialisme, et elle a un nom.
  • 36:33 - 36:35
    Elle s'appelle la dette.
  • 36:35 - 36:41
    Elle est suivie par les mesures
    d'ajustement et de restructuration
  • 36:41 - 36:43
    imposées par la Banque mondiale
  • 36:43 - 36:45
    et le Fonds monétaire international.
  • 36:46 - 36:49
    Une grande part de l'argent qui va
    aux pays en voie de développement
  • 36:49 - 36:53
    est en fait utilisée pour contrôler
    la souveraineté de nos gouvernements,
  • 36:53 - 36:55
    de nos peuples...
  • 36:55 - 36:57
    La BCE et le FMI arrivent et disent:
  • 36:57 - 37:01
    "Si vous voulez rembourser vos dettes,
    et vous le devez,
  • 37:01 - 37:04
    alors il faudra largement augmenter
    vos taux d'intérêts."
  • 37:04 - 37:07
    Ce qui rend plus difficile
    aux entreprises
  • 37:07 - 37:10
    d'emprunter et d'employer des gens.
  • 37:10 - 37:13
    Il faut tout privatiser,
  • 37:13 - 37:16
    ce qui permet aux compagnies
    étrangères et à l’élite locale
  • 37:17 - 37:21
    d'acheter toutes les entreprises
    autrefois publiques.
  • 37:21 - 37:25
    Les États-Unis
    se sont construits seuls,
  • 37:25 - 37:28
    sur l'extermination
    d'un peuple entier.
  • 37:30 - 37:33
    L'Europe s'est construite
  • 37:33 - 37:37
    en extirpant les ressources du Congo,
  • 37:38 - 37:42
    en extirpant l'or
    et les diamants sud-africains.
  • 37:42 - 37:45
    Les esclaves servaient
    à exploiter les matières premières.
  • 37:45 - 37:47
    Aujourd'hui, il s'agit du pétrole,
  • 37:47 - 37:49
    des diamants,
  • 37:49 - 37:52
    de tous les minéraux
    et matières premières.
  • 37:52 - 37:54
    Les pays...
  • 37:55 - 37:58
    Les pays d'Amérique latine
  • 37:58 - 38:02
    continuent de souffrir d'exploitation,
  • 38:03 - 38:05
    l'exploitation de leurs ressources.
  • 38:05 - 38:09
    Toutes ces politiques
    ont été très bénéfiques
  • 38:09 - 38:12
    à une minuscule minorité des gens
    de ces pays.
  • 38:13 - 38:16
    Comme des vampires.
    Ce sont des vampires!
  • 38:16 - 38:21
    Ils utilisent l'énergie,
    la force et la vie des autres
  • 38:21 - 38:25
    pour leur propre
    prospérité économique.
  • 38:25 - 38:29
    C'est du colonialisme économique
    basé sur la globalisation,
  • 38:29 - 38:32
    mais sa structure est presque la même
  • 38:33 - 38:36
    que ce qu'elle était
    il y a quatre ou cinq siècles.
  • 38:36 - 38:40
    C'est mieux que le colonialisme
    parce qu'il n'y a pas besoin d'armée.
  • 38:41 - 38:44
    Il n'y a pas besoin d'administration.
  • 38:44 - 38:47
    Cela ne vous coûte rien
    en tant qu'intervenant,
  • 38:47 - 38:48
    l'État, les autorités...
  • 38:49 - 38:51
    Nous sommes les enfants d'un monde
  • 38:51 - 38:53
    qui a suffisamment pour tous.
  • 38:53 - 38:57
    Mais tant sont affamés
    pendant que peu sont rassasiés.
  • 38:57 - 38:59
    L'un mangera, l'autre souffrira.
  • 38:59 - 39:01
    Ça a toujours été comme cela.
  • 39:01 - 39:05
    Les pauvres doivent le rester pour
    que les riches puissent être riches.
  • 39:05 - 39:07
    C'est un système vraiment idéal
  • 39:08 - 39:11
    parce qu'il n'est pas visible.
  • 39:12 - 39:14
    Le colonialisme, lui, est visible.
  • 39:14 - 39:18
    Les gens pensent que c'est pourri.
    On en a une représentation.
  • 39:18 - 39:20
    Mais la dette est invisible.
  • 39:20 - 39:22
    Cela marche aussi bien.
    C'est même plus efficace.
  • 39:22 - 39:27
    En temps qu'Américaine, je n'aime pas
    être assise ici et en parler,
  • 39:27 - 39:32
    mais il s'agit des bas-fonds
    du vrai monde dans lequel nous vivons.
  • 39:32 - 39:35
    C'est très réel.
    Cela a créé tant de misère.
  • 39:36 - 39:40
    Nous devons savoir
    ce qui se passe dans notre monde
  • 39:40 - 39:41
    pour pouvoir le changer.
  • 39:42 - 39:46
    Il nous faut des formes de vie
    démocratiques
  • 39:46 - 39:49
    et des organisations
  • 39:49 - 39:53
    qui peuvent passer outre
    toutes ces formes
  • 39:53 - 39:57
    d'asservissement impérial et colonial.
  • 39:57 - 40:00
    Voilà la grande question
    du 21e siècle.
  • 40:16 - 40:17
    Question 45,
  • 40:19 - 40:22
    de Katharina, 24 ans, Allemagne.
  • 40:22 - 40:28
    "Pourquoi croyons-nous plus
    en la nationalité qu'en l'humanité?"
  • 40:31 - 40:33
    C'est par le conditionnement
    des esprits
  • 40:34 - 40:37
    que nous sommes formés, formés,
    tout le temps formés,
  • 40:37 - 40:40
    que nous faisons partie
    d'une identité nationale.
  • 40:41 - 40:44
    C'est à cela qu'on le reconnaît.
  • 40:45 - 40:48
    Et dans une nation, cela se divise
  • 40:48 - 40:51
    en identités de plus en plus petites.
  • 40:51 - 40:54
    Et nous avons tous peur.
  • 40:55 - 41:01
    On nous a mis dans un cadre
    pour nous protéger.
  • 41:02 - 41:05
    Nous nous sentons tellement peu
    en sécurité
  • 41:05 - 41:09
    que nous ignorons qui est avec nous
    et qui est contre nous
  • 41:09 - 41:11
    et cela a détruit l'humanité.
  • 41:12 - 41:14
    Laissez-moi vous donner un exemple.
  • 41:14 - 41:17
    Aujourd'hui, en Irak,
  • 41:17 - 41:19
    mon pays,
  • 41:19 - 41:21
    la plupart des gens s'accrochent
  • 41:23 - 41:25
    et font confiance
  • 41:27 - 41:29
    seulement à leur famille
  • 41:31 - 41:34
    ou à leurs voisins
    ou d'autres venant de la même ville.
  • 41:35 - 41:38
    Avant, nous ne demandions pas
    qui une personne était,
  • 41:38 - 41:40
    d'où elle venait,
  • 41:40 - 41:41
    de quelle ville,
  • 41:42 - 41:44
    de quelle tribu ou famille.
  • 41:44 - 41:49
    Nous étions aimables, c'est tout.
  • 41:50 - 41:54
    C'est la sécurité,
    la sécurité psychologique,
  • 41:54 - 41:59
    qui rend les gens capables
    de sentir une extension de leur ego
  • 41:59 - 42:02
    et de respecter la différence.
  • 42:02 - 42:06
    C'est quand les gens se sentent
    effrayés, apeurés, isolés,
  • 42:06 - 42:08
    que l'intolérance grandit.
  • 42:09 - 42:12
    De nos jours, dans les États-nations,
    les gens sont manipulés
  • 42:12 - 42:14
    par les médias de masse
  • 42:14 - 42:18
    pour apprendre à haïr l'autre
    qu'ils n'ont jamais rencontré.
  • 42:19 - 42:24
    Nous habitons un monde qui
    nous a conditionnés à être tribaux,
  • 42:25 - 42:27
    nativistes,
  • 42:28 - 42:29
    et nationalistes.
  • 42:30 - 42:32
    Bien sûr,
    il est important de comprendre
  • 42:32 - 42:35
    que le nationalisme,
    c'est du fanatisme.
  • 42:36 - 42:39
    Je crois qu'en chacun de nous,
  • 42:40 - 42:42
    il y a un dictateur raciste.
  • 42:43 - 42:45
    J'en suis persuadé.
  • 42:46 - 42:49
    Parce que pour nous, la famille
    est plus proche que le clan,
  • 42:51 - 42:54
    le clan est plus proche que la tribu,
  • 42:55 - 42:58
    la tribu est plus proche
    que la nation,
  • 43:00 - 43:04
    la nation est plus proche
    que l'humanité.
  • 43:04 - 43:07
    Je ne crois pas
    au concept de nationalité
  • 43:07 - 43:10
    et de plus en plus d'entre nous,
    au 21e siècle,
  • 43:10 - 43:14
    enfants d'un monde d'opportunités,
    d'une génération future peut-être,
  • 43:14 - 43:16
    vivent dans les couloirs
    entre les nations,
  • 43:16 - 43:20
    entre les cultures et les catégories,
    loin des définitions traditionnelles.
  • 43:20 - 43:23
    Nous ne sommes pas
    affiliés aux nations
  • 43:23 - 43:26
    ou aux ordres traditionnels,
    cela va au-delà.
  • 43:26 - 43:30
    Je crois que,
    jusqu'à un certain point,
  • 43:30 - 43:36
    le concept de nationalité
    commence a s'éroder
  • 43:36 - 43:42
    et que nous devenons une sorte
    de peuple vraiment transnational.
  • 43:43 - 43:47
    Parfois, le pire ennemi
  • 43:48 - 43:51
    est notre propre perception.
  • 43:51 - 43:52
    Merci.
  • 44:54 - 44:58
    Question 48, de Glen,
    Le Cap, Afrique du Sud.
  • 44:59 - 45:03
    "Comment empêcher nos gouvernements
    de faire la guerre?"
  • 45:04 - 45:08
    Je suis originaire d'un pays
    où il n'y a jamais eu la guerre,
  • 45:09 - 45:11
    donc je ne m'y connais pas en guerre,
  • 45:11 - 45:15
    mais je connais la souffrance
    que vous avez endurée.
  • 45:16 - 45:18
    Je viens d'un pays pacifique
  • 45:18 - 45:22
    qui n'a connu que la paix,
  • 45:23 - 45:26
    où personne n'a peur
    qu'on lui tire dessus,
  • 45:26 - 45:30
    où personne ne vous prend pour cible,
  • 45:31 - 45:33
    où personne ne se bat pour les terres.
  • 45:34 - 45:38
    C'est nous qui partons en guerre:
    vous, moi, nous,
  • 45:38 - 45:40
    pas les gouvernements.
  • 45:40 - 45:42
    Les gouvernements
    nous envoient en guerre.
  • 45:43 - 45:45
    C'est nous qui payons le prix,
  • 45:45 - 45:48
    et le prix que nous payons
    n'est pas seulement physique.
  • 45:51 - 45:54
    Le prix que nous payons
    est psychologique.
  • 45:57 - 46:00
    Nous perdons nos principes moraux.
  • 46:00 - 46:02
    Nous nous perdons.
  • 46:02 - 46:06
    C'est vraiment une honte.
  • 46:06 - 46:09
    Les grandes puissances
    devraient avoir honte
  • 46:09 - 46:12
    de tuer ainsi la civilisation.
  • 46:12 - 46:15
    Je suis une survivante
    de la guerre en Bosnie,
  • 46:15 - 46:17
    et pendant trois ans et demi
    de mon enfance,
  • 46:18 - 46:21
    des millions de bombes
    ont explosé dans ma ville.
  • 46:23 - 46:26
    Entendre une bombe exploser
  • 46:26 - 46:31
    est une expérience
    qui ne peut être expliquée ou décrite,
  • 46:31 - 46:34
    parce que vous le sentez
    dans votre corps.
  • 46:34 - 46:36
    Je me souviens de
    la réaction de mon corps
  • 46:36 - 46:40
    à un tel vacarme
    et à une telle destruction.
  • 46:40 - 46:44
    Mon cœur faisait un bond
    à chaque fois, des millions de fois,
  • 46:44 - 46:48
    et parfois, je sentais
    que mon cœur ne pouvait plus tenir,
  • 46:48 - 46:51
    qu'il allait exploser
    en mille morceaux.
  • 46:55 - 46:58
    Les humains ne sont que
    des dommages collatéraux.
  • 46:58 - 47:00
    On ne parle ni de chiffres,
  • 47:00 - 47:03
    ni de vies détruites,
    ni de familles détruites.
  • 47:03 - 47:07
    Juste de dommages collatéraux.
    C'est étourdissant.
  • 47:08 - 47:10
    On est trop loin
    pour voir les visages.
  • 47:11 - 47:13
    La politique a perdu contact
    avec la réalité.
  • 47:14 - 47:17
    La guerre n'est plus
    qu'une question d'argent.
  • 47:19 - 47:23
    Je ne comprends pas
    pourquoi les puissances mondiales
  • 47:23 - 47:27
    continuent à dépenser autant
    pour la mort.
  • 47:27 - 47:31
    Nous avons perdu
    notre sens des responsabilités
  • 47:31 - 47:34
    envers les actes
    de notre gouvernement.
  • 47:36 - 47:39
    Nous nous perdons
    dans notre impuissance,
  • 47:39 - 47:41
    On croit pouvoir tout changer,
  • 47:41 - 47:43
    on sort défiler dans les rues,
  • 47:43 - 47:45
    et quand ça ne marche pas,
  • 47:46 - 47:49
    on rentre chez soi,
    on reprend une vie normale.
  • 47:49 - 47:52
    Mais le cauchemar
    qui nous a fait sortir dans les rues
  • 47:53 - 47:54
    est toujours là,
    toujours aussi impensable.
  • 47:55 - 47:57
    Il n'est pas devenu moins terrible
  • 47:57 - 48:00
    parce qu'il n'y a personne
    dans la rue.
  • 48:00 - 48:04
    Comment arrêter le gouvernement?
    Une question difficile.
  • 48:04 - 48:08
    À mon avis, le seul moyen
    serait de le renverser
  • 48:09 - 48:10
    par une révolution.
  • 48:11 - 48:13
    Bien sûr, de nos jours,
  • 48:13 - 48:16
    la notion de révolution
    est un archaïsme.
  • 48:16 - 48:18
    On ne pense plus en ces termes.
  • 48:18 - 48:20
    Mais c'est la seule façon.
  • 48:23 - 48:25
    Le plus bel acte de protestation,
  • 48:25 - 48:28
    ce que devraient faire
    toutes les femmes du monde,
  • 48:29 - 48:32
    c'est interdire à leurs enfants
  • 48:32 - 48:34
    de devenir soldats,
  • 48:34 - 48:36
    de devenir des tueurs.
  • 48:37 - 48:39
    Je viens d'une région
  • 48:40 - 48:42
    où les gens se haïssent
    et s'entretuent,
  • 48:43 - 48:46
    comme si nous n'étions plus
    que des bêtes
  • 48:47 - 48:49
    et pas des êtres humains.
  • 48:50 - 48:53
    Il y a eu de terribles catastrophes,
  • 48:54 - 48:58
    des forces de destruction massive
    déployées en un instant.
  • 48:58 - 49:02
    Les gouvernements responsables
    doivent êtres destitués.
  • 49:03 - 49:06
    Les chefs d'État
    qui en ont donné l'ordre
  • 49:07 - 49:10
    doivent être poursuivis en justice.
  • 49:10 - 49:13
    C'était la mode
    ces vingt dernières années.
  • 49:14 - 49:15
    Il y a eu le Général Pinochet,
  • 49:16 - 49:19
    et une kyrielle d'autres
    dont les actes ont causé
  • 49:19 - 49:23
    des génocides,
    des disparitions, des morts.
  • 49:23 - 49:27
    Il faut les traîner devant
    la Cour internationale de justice.
  • 49:27 - 49:31
    Le monde que nous bâtissons
    doit être un monde
  • 49:31 - 49:34
    où chaque chef d'État
    a des comptes à rendre
  • 49:34 - 49:36
    et sait qu'il sera jugé
    pour ses actes.
  • 49:39 - 49:42
    C'est ce que je ressens
    en tant qu'être humain.
  • 49:42 - 49:45
    Qu'est-ce que la guerre aujourd'hui?
  • 49:45 - 49:47
    Nous nous entretuons.
  • 49:47 - 49:50
    Il y a un nombre incroyable
    de gens
  • 49:50 - 49:53
    qui voient leur paix disparaître
    à cause de ça.
  • 50:30 - 50:35
    Question 56, de Moise Marabout,
    23 ans,
  • 50:36 - 50:37
    Agadez, Niger.
  • 50:38 - 50:42
    "Pourquoi la paix ne règne-t-elle
    toujours pas au Moyen Orient?"
  • 50:44 - 50:46
    Cette question,
  • 50:46 - 50:50
    c'est une question qui me tient
    à cœur en tant qu'Israélienne.
  • 50:50 - 50:53
    Elle me tient beaucoup à cœur.
  • 50:53 - 50:57
    Tout ce que je peux dire,
    c'est ce que je constate.
  • 50:57 - 50:59
    Il n'y a pas de paix au Moyen Orient
  • 51:00 - 51:03
    à cause de l'orgueil d'Israël.
  • 51:04 - 51:08
    Tant que justice ne sera pas faite,
    il n'y aura pas de paix.
  • 51:08 - 51:11
    La paix n'est pas
    une trêve entre les conflits.
  • 51:11 - 51:15
    C'est un état durable
    qu'on recherche sa vie durant.
  • 51:16 - 51:19
    La seule paix
    qui existe de nos jours
  • 51:19 - 51:21
    est une fausse paix,
  • 51:21 - 51:27
    une paix basée
    sur une absence de confiance.
  • 51:27 - 51:29
    C'est le pétrole.
  • 51:32 - 51:34
    À mon avis, la raison principale
  • 51:34 - 51:38
    c'est qu'il y a des fanatiques
    dans les deux camps.
  • 51:39 - 51:40
    Il faut bien le reconnaître:
  • 51:41 - 51:43
    notre peuple porte en lui
    une profonde angoisse.
  • 51:44 - 51:47
    Nous devrions essayer
    de nous aider mutuellement,
  • 51:48 - 51:50
    faire preuve de compassion,
  • 51:50 - 51:52
    d'amour et de pardon.
  • 51:52 - 51:57
    Nous devrions pouvoir parler
    franchement, les yeux dans les yeux.
  • 51:57 - 52:02
    Au lieu de ça, nous nous retranchons
    derrière un prétendu bon droit.
  • 52:02 - 52:04
    Mais c'est un leurre.
  • 52:04 - 52:08
    Nous croyons que notre histoire
    nous donne tous les droits.
  • 52:08 - 52:11
    Je crois que les Palestiniens
    et les Israéliens
  • 52:12 - 52:14
    aimeraient pouvoir coexister.
  • 52:14 - 52:18
    Toute la dispute autour du
    "J'étais là en premier",
  • 52:18 - 52:19
    tout ça ne rime à rien.
  • 52:20 - 52:23
    Nous sommes tous des visiteurs
    sur cette terre,
  • 52:23 - 52:27
    des étrangers de passage
    sur un sol qui n'est pas le nôtre.
  • 52:27 - 52:32
    Un jour, les Palestiniens
    et les Israéliens vivront égaux,
  • 52:32 - 52:36
    dans le respect et la solidarité.
  • 52:36 - 52:39
    Le monde entier
    sentira l'onde de choc.
  • 52:39 - 52:42
    Ce sera la fin
    de cette opposition idiote
  • 52:42 - 52:44
    mise en place par l'État
  • 52:44 - 52:48
    entre la culture occidentale
    et la culture musulmane.
  • 52:48 - 52:50
    Ce sont des foutaises!
  • 52:50 - 52:53
    Israël et la Palestine
    peuvent prouver
  • 52:53 - 52:56
    que la plus belle culture
    est celle qu'on crée ensemble.
  • 52:57 - 52:59
    Je sais que ça semble idéaliste.
  • 53:00 - 53:04
    Dans mon pays, dans ma communauté,
    il y a un proverbe.
  • 53:13 - 53:16
    Cela signifie:
    "Quand deux taureaux s'affrontent,
  • 53:16 - 53:19
    c'est généralement
    l'herbe qui souffre."
  • 53:46 - 53:51
    Question 61, de Wolfgang Jost,
    23 ans,
  • 53:51 - 53:53
    Berlin, Allemagne.
  • 53:55 - 53:57
    "Pourquoi une bombe atomique iranienne
  • 53:58 - 54:02
    serait-elle plus dangereuse
    qu'une bombe américaine,
  • 54:02 - 54:04
    israélienne ou française?"
  • 54:05 - 54:09
    Ne posons pas cette question
    en Amérique, en France ou en Israël.
  • 54:10 - 54:16
    Il faudrait plutôt la poser
    en Algérie ou en Irak,
  • 54:17 - 54:21
    au Liban ou en Palestine...
  • 54:24 - 54:26
    Ou même au Japon!
  • 54:27 - 54:29
    7 août 1945:
  • 54:30 - 54:35
    Les USA larguent une bombe
    sur Hiroshima.
  • 54:37 - 54:41
    Il y a eu des centaines de milliers
    de victimes, de jeunes enfants.
  • 54:42 - 54:43
    Des civils.
  • 54:45 - 54:49
    L'hécatombe s'est poursuivie pendant
    des années
  • 54:50 - 54:52
    à cause des retombées nucléaires.
  • 54:54 - 54:58
    Qui a employé la bombe, au juste?
  • 54:59 - 55:02
    Jusque-là, les USA sont les seuls.
  • 55:02 - 55:06
    L'Iran a fait la promesse
    de détruire Israël.
  • 55:07 - 55:09
    Si l'Iran avait la bombe atomique,
  • 55:10 - 55:13
    ils tiendraient sans aucun doute
    leur promesse.
  • 55:15 - 55:16
    Israël?
  • 55:17 - 55:18
    Les bombes d'Israël?
  • 55:19 - 55:20
    D'où viennent-elles?
  • 55:22 - 55:24
    C'est nous qui les fabriquons.
  • 55:25 - 55:28
    Nous les "vendons" à Israël.
  • 55:29 - 55:34
    Il faut détruire les bombes
    américaines, israéliennes, françaises.
  • 55:34 - 55:38
    La France et les USA
    sont dans l'obligation de le faire
  • 55:38 - 55:42
    à cause du traité de non-prolifération
    de l'arme nucléaire.
  • 55:42 - 55:45
    Israël a un intérêt sécuritaire
  • 55:46 - 55:51
    à ce que ses conflits soient résolus
    pacifiquement.
  • 55:51 - 55:56
    Parce que si certains pays ont
    la bombe, d'autres pays la voudront
  • 55:56 - 55:58
    et ils finiront par l'avoir.
  • 55:58 - 56:01
    Tant qu'il y aura des armes
    nucléaires, on les utilisera.
  • 56:01 - 56:03
    Par choix ou par accident.
  • 56:03 - 56:05
    Dans tous les cas,
    ce sera un désastre.
  • 56:05 - 56:07
    Il faut les abolir universellement.
  • 56:08 - 56:13
    Pourquoi nous faut-il
    une bombe atomique?
  • 56:14 - 56:16
    Si on pouvait tout reprendre du début,
  • 56:17 - 56:22
    personne ne dirait que la bombe
    atomique était une bonne idée.
  • 56:24 - 56:25
    C'est fou.
  • 56:26 - 56:28
    Qui serions-nous
  • 56:29 - 56:32
    si nous ne vivions pas
    dans l'ombre de la bombe atomique?
  • 56:32 - 56:35
    Je pense que nous serions
    des gens très différents.
  • 56:36 - 56:39
    Vivrions-nous
    avec cette peur constante,
  • 56:39 - 56:42
    une peur
    qu'il est très facile de manipuler?
  • 56:46 - 56:50
    Tolérerions-nous
    le niveau de violence actuel?
  • 56:51 - 56:53
    Je ne crois pas.
  • 56:53 - 56:57
    Je crois que nous aurions trouvé
    des solutions formidables
  • 56:57 - 57:00
    pour résoudre pacifiquement
    les conflits.
  • 57:01 - 57:06
    Je pense que notre identité elle-même,
    au 21e siècle,
  • 57:07 - 57:11
    a été profondément influencée
    par les progrès technologiques,
  • 57:11 - 57:14
    en particulier ceux de l'armement.
  • 57:15 - 57:18
    Je ne crois pas
    qu'on appréhende pleinement
  • 57:18 - 57:21
    le mal que ça a causé à l'humanité,
  • 57:21 - 57:25
    ce que lancer la première bombe
    a fait aux Américains.
  • 57:27 - 57:29
    À mon avis, cela a déterminé
    beaucoup de choses,
  • 57:33 - 57:36
    comme le niveau de violence
    de notre nature,
  • 57:36 - 57:39
    le nombre des dépressions,
  • 57:41 - 57:42
    le nombre d'addictions,
  • 57:44 - 57:46
    l'indifférence et le déni.
  • 57:47 - 57:50
    Oui, je pense que le monde
    serait très diffèrent.
  • 57:53 - 57:56
    Sûrement plus attentionné et généreux,
  • 57:56 - 57:59
    plus sage et compatissant.
  • 58:18 - 58:20
    Question 62,
  • 58:20 - 58:24
    de l'écrivaine et activiste
    Arundhati Roy.
  • 58:24 - 58:29
    "Entre résistance non violente et
    lutte armée, quelle voie choisir?
  • 58:29 - 58:31
    "Qu'est ce qui est efficace?
  • 58:31 - 58:33
    "Quel est le bon choix?
  • 58:34 - 58:38
    "Ou bien faut-il privilégier
    la biodiversité des résistances?"
  • 58:41 - 58:45
    Arundhati, si tu pouvais être ici,
    entendre cette rumeur,
  • 58:49 - 58:51
    voir tous ces visages...
  • 58:52 - 58:55
    J'aime l'expression
    "biodiversité des résistances".
  • 58:56 - 58:58
    C'est une excellente question
  • 58:58 - 59:01
    et je ne suis pas sûr
    que nous puissions y répondre.
  • 59:02 - 59:07
    J'aimerais pouvoir dire que je suis
    pour une résistance non violente.
  • 59:07 - 59:09
    J'aimerais que ça soit suffisant.
  • 59:10 - 59:13
    Mais ce n'est pas à nous de dire
    aux opprimés comment résister.
  • 59:14 - 59:18
    Nous avons besoin de formes
    de résistance variées.
  • 59:18 - 59:21
    La lutte armée doit rester
    un ultime recours.
  • 59:21 - 59:24
    Il faut rester très prudent avec ça.
  • 59:25 - 59:29
    C'est une chose
    dont on doit toujours se méfier.
  • 59:29 - 59:32
    Il y a cependant des cas
    où la lutte armée
  • 59:32 - 59:35
    est une nécessité.
  • 59:35 - 59:39
    Il nous faut déployer tous
    les types de résistance non violente,
  • 59:40 - 59:43
    comprendre la non-violence
    comme quelque chose d'actif,
  • 59:44 - 59:47
    quelque chose
    de vivant et de mobile,
  • 59:47 - 59:50
    une chose qui exige de nous
    un sacrifice et une souffrance,
  • 59:51 - 59:54
    qui nous permet
    de toucher au meilleur de nous-mêmes
  • 59:55 - 59:57
    et au meilleur des autres.
  • 59:58 - 60:03
    Partout où la lutte pour le changement
    a été couronnée de succès,
  • 60:03 - 60:08
    on a utilisé ce que vous appelez
    une "biodiversité" de tactiques
  • 60:10 - 60:12
    allant de la résistance non violente
  • 60:14 - 60:16
    au lobbying politique,
    aux discours,
  • 60:17 - 60:19
    et à la lutte armée.
  • 60:20 - 60:22
    Une lutte armée légitime,
  • 60:23 - 60:26
    obéissant aux principes
    fixés par l'ANC et Che Guevara
  • 60:27 - 60:29
    pour distinguer d'une part
    la violence terroriste,
  • 60:30 - 60:32
    une violence gratuite
    avec des morts inutiles,
  • 60:33 - 60:35
    et d'autre part la lutte armée,
  • 60:35 - 60:40
    qui a pour vocation de mobiliser
    et de protéger une majorité oppressée.
  • 60:41 - 60:44
    Quand je prends une décision
    en tant qu'organisatrice,
  • 60:45 - 60:47
    quel que soit le domaine,
    je me demande
  • 60:47 - 60:50
    si je pourrais vivre
    avec les conséquences.
  • 60:51 - 60:53
    Quand le changement est en marche,
  • 60:53 - 60:56
    il affecte tout le monde,
    sans exception.
  • 60:57 - 61:01
    Il y a toujours des victimes
    du changement.
  • 61:02 - 61:05
    Posez-vous la question:
    combien suis-je prêt à donner?
  • 61:06 - 61:09
    À quel point êtes-vous convaincu
    de votre objectif?
  • 61:09 - 61:12
    Ensuite, il ne reste
    qu'à choisir son arme.
  • 61:13 - 61:17
    Ça peut être un stylo,
    ça peut être un fusil,
  • 61:17 - 61:22
    ça peut être un appareil photo,
    du papier, un couteau...
  • 61:23 - 61:25
    Ça peut être votre vie.
  • 61:25 - 61:30
    Je pense qu'on peut faire beaucoup
    avec la résistance non violente.
  • 61:30 - 61:35
    Mais y a-t-il des cas
    où la lutte armée est juste?
  • 61:36 - 61:38
    Les révolutions sont-elles justes?
  • 61:39 - 61:44
    Je crois que c'est une erreur
    de se concentrer sur la résistance.
  • 61:45 - 61:48
    Il n'y a pas que la résistance.
  • 61:48 - 61:51
    Ce qu'il faut, c'est créer
    quelque chose d'attrayant,
  • 61:52 - 61:56
    un nouveau paradigme
    qui donne envie aux gens.
  • 61:57 - 62:01
    Si la beauté de chacun
    pouvait fleurir...
  • 62:01 - 62:03
    Imaginez!
  • 62:04 - 62:07
    Si la beauté de chacun de nous ici
    fleurissait!
  • 62:08 - 62:14
    Oui, Arundhati, nous avons besoin
    de cette biodiversité sur la terre.
  • 62:14 - 62:18
    C'est la langue universelle,
    la culture universelle,
  • 62:18 - 62:20
    la spiritualité universelle.
  • 62:20 - 62:23
    Ce que vous voyez ici autour de moi,
  • 62:23 - 62:26
    c'est un cercle représentant
    la communauté mondiale.
  • 62:27 - 62:30
    Vous voyez qu'elle regorge
    de diversité.
  • 62:30 - 62:34
    Une diversité de pensées,
    d'idées, de concepts.
  • 62:34 - 62:37
    Est-ce que quelqu'un nous écoute?
  • 62:37 - 62:39
    Une autre fois, alors?
  • 62:40 - 62:43
    Ça va sûrement être envoyé
    dans le monde entier,
  • 62:43 - 62:45
    comme on lance un disque.
  • 62:46 - 62:48
    Super.
  • 62:50 - 62:51
    C'est bon, ça va? Génial!
  • 62:53 - 62:56
    Il faudrait pouvoir
    débrancher son cerveau
  • 62:56 - 62:59
    pour pouvoir
    mieux ressentir les choses.
  • 63:00 - 63:03
    Vous sentez
    ce qui ce passe autour de vous?
  • 63:03 - 63:05
    Ou continuez-vous à penser?
  • 63:07 - 63:08
    Regarde la caméra!
  • 63:09 - 63:10
    Hé, les gars,
  • 63:12 - 63:15
    si vous me filmez
    en train de dire un truc bien,
  • 63:15 - 63:17
    vous le gardez
    et vous effacez le reste.
  • 63:18 - 63:20
    Vous êtes allé au centre.
    Comment était-ce?
  • 63:21 - 63:23
    C'était très bien.
  • 63:23 - 63:26
    C'est fantastique:
    il n'y a qu'à cliquer
  • 63:26 - 63:28
    et on peut suivre toutes les caméras.
  • 64:03 - 64:05
    Question 75,
  • 64:06 - 64:09
    de Sara Francis,
    35 ans, Dublin, Irlande.
  • 64:10 - 64:13
    "Qu'est-ce que le courage
    aujourd'hui?"
  • 64:14 - 64:18
    Le courage est une qualité
    que j'apprécie énormément.
  • 64:19 - 64:22
    Je m'incline devant les gens
    qui ont du courage.
  • 64:22 - 64:26
    Le courage vous donne la force
    de vivre votre vie au quotidien.
  • 64:27 - 64:30
    Le courage, c'est quelque chose
    qui vous élève pas à pas.
  • 64:31 - 64:34
    Il faut du courage pour être humain,
    pour "être" tout court.
  • 64:35 - 64:37
    Être seul, c'est courageux.
  • 64:37 - 64:39
    Hermétique, totalement neutre.
  • 64:40 - 64:46
    Douter de soi-même, c'est du courage.
  • 64:47 - 64:49
    Le courage a tellement de visages.
  • 64:50 - 64:52
    Il y a le courage de Aung San Suu Kyi,
  • 64:53 - 64:58
    qui est forcée au silence
    dans sa propre maison.
  • 64:59 - 65:05
    Il y a le courage des étudiants
    de la place Tian'anmen.
  • 65:07 - 65:11
    Nous risquons nos vies
    de manières différentes.
  • 65:12 - 65:14
    Je suis mal placée pour en parler.
  • 65:14 - 65:17
    Je n'ai jamais été
    véritablement en danger
  • 65:17 - 65:20
    comme l'ont été
    tant de gens présents ici.
  • 65:21 - 65:25
    Pour parler simplement,
    je suis prêt à mourir.
  • 65:25 - 65:28
    J'en ai le courage
    et j'en prendrai le risque
  • 65:28 - 65:31
    s'il s'agit de défendre
    mes convictions.
  • 65:33 - 65:37
    Nous nous trouvons aujourd'hui
    au milieu de la place
  • 65:37 - 65:41
    où l'épisode du nazisme
  • 65:41 - 65:45
    s'est emparé de ce beau pays
    qu'est l'Allemagne
  • 65:45 - 65:48
    pour dénaturer les lois et la justice
  • 65:48 - 65:52
    de la façon la plus horrible qui soit.
  • 65:52 - 65:57
    Pensez au courage de ces gens
    qui ont violé les lois de l'État
  • 65:57 - 66:00
    pour obéir à la loi universelle,
  • 66:01 - 66:03
    celle du respect de la vie humaine.
  • 66:06 - 66:09
    Les camps de travail chinois
    ressemblent beaucoup
  • 66:09 - 66:13
    aux goulags soviétiques et
    aux camps de concentration allemands.
  • 66:14 - 66:18
    Près de 40 ou 50 millions de personnes
    y ont perdu la vie.
  • 66:19 - 66:21
    J'y suis resté pendant 19 ans
  • 66:22 - 66:25
    avant d'arriver en Amérique.
  • 66:26 - 66:28
    Je ne voulais pas en parler,
  • 66:28 - 66:31
    mais j'ai fini par le faire
  • 66:32 - 66:35
    parce que nous n'avons qu'une vie.
  • 66:35 - 66:38
    Que serait devenue l'Argentine
  • 66:38 - 66:40
    sans le courage
    des mères de la Plaza de Mayo
  • 66:40 - 66:43
    qui s'élevèrent
    contre la dictature et le terrorisme
  • 66:43 - 66:46
    des généraux Videla,
    Massera et Agosti,
  • 66:46 - 66:50
    responsables de la "disparition"
    de milliers de gens jetés à la mer?
  • 66:51 - 66:53
    Que serions-nous devenus
  • 66:53 - 66:56
    sans la leçon de courage
    de ces mères
  • 66:56 - 67:00
    qui se regroupaient chaque jour
    devant la Casa de Gobierno
  • 67:00 - 67:03
    avec les photos
    de leurs enfants disparus?
  • 67:03 - 67:05
    Le courage, c'est avoir conscience
  • 67:06 - 67:09
    que les autorités
    ne sont pas invincibles,
  • 67:09 - 67:12
    comme l'ont montré
    les peuples du monde
  • 67:12 - 67:16
    qui, mus par le courage
    et l'indignation,
  • 67:16 - 67:20
    ont pu expulser des investisseurs
    étrangers de leur pays,
  • 67:20 - 67:25
    ou sont parvenus
    à renverser des gouvernements.
  • 67:26 - 67:29
    Le courage, c'est avant toute chose
  • 67:29 - 67:33
    regarder le futur en face,
  • 67:33 - 67:38
    ne pas se détourner
    quand on est confronté à l'inconnu,
  • 67:38 - 67:42
    et croire que
    si on fait des sacrifices,
  • 67:42 - 67:44
    si on souffre,
  • 67:44 - 67:48
    si on prend des risques
    et qu'on accepte d'être vulnérable,
  • 67:49 - 67:51
    alors on peut encore
    changer les choses.
  • 67:52 - 67:57
    Ce qu'on devrait garder à l'esprit
    pour se motiver et se radicaliser,
  • 67:58 - 68:00
    c'est que nous ne risquons pas
    nos vies,
  • 68:01 - 68:03
    juste parfois quelques ennuis,
  • 68:03 - 68:05
    un peu d'ostracisme,
  • 68:05 - 68:07
    un peu de notre bien-être.
  • 68:07 - 68:10
    Le courage, ça n'est pas seulement
    changer le monde.
  • 68:11 - 68:15
    C'est aussi s'assurer que le monde
    d'aujourd'hui ne me change pas.
  • 69:17 - 69:22
    Question 74, de Nancy Clemons,
    57 ans,
  • 69:23 - 69:24
    Cameron, Missouri, USA.
  • 69:24 - 69:29
    "Que faire pour lutter
    contre le réchauffement climatique?"
  • 69:34 - 69:36
    Vous pouvez formuler vos réponses.
  • 69:43 - 69:47
    C'est une vaste question!
  • 69:48 - 69:51
    Les générations futures
  • 69:51 - 69:56
    ne pourront pas comprendre
    notre délire destructeur.
  • 69:59 - 70:03
    Vous et moi ne pouvons rien faire
    pour l'arrêter.
  • 70:03 - 70:07
    On n'empêchera pas la glace
    de continuer à fondre.
  • 70:07 - 70:12
    La seule question
    est de savoir qui survivra.
  • 70:12 - 70:16
    Et la vie qu'ils auront vaudra-t-elle
    la peine d'être vécue?
  • 70:16 - 70:20
    Nous savons déjà
    que beaucoup périront.
  • 70:20 - 70:23
    Un grand nombre d'autres
    survivront de justesse.
  • 70:24 - 70:28
    Ils seront peu à avoir
    une vie digne de ce nom.
  • 70:28 - 70:33
    Je prie sans cesse
    le Tout-Puissant
  • 70:33 - 70:37
    pour que nous ayons une vie
    qui vaille la peine d'être vécue.
  • 70:37 - 70:40
    Car quoi que nous fassions
    aujourd'hui,
  • 70:40 - 70:43
    il n'y a pas de retour en arrière
    possible.
  • 70:43 - 70:47
    La glace continuera de fondre
    jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus.
  • 70:49 - 70:53
    En fait, on ne peut plus arrêter
    le réchauffement climatique.
  • 70:53 - 70:56
    En tant que biologiste évolutionniste,
  • 70:56 - 70:58
    je sais qu'on ne peut rien faire.
  • 70:59 - 71:01
    Ceci dit,
    on peut ralentir le processus.
  • 71:02 - 71:04
    Le réchauffement climatique,
  • 71:04 - 71:07
    ce n'est pas une question de science,
    mais d'expérience.
  • 71:07 - 71:10
    La science nous donne les faits,
    les données.
  • 71:10 - 71:12
    Elle peut nous pousser à agir.
  • 71:12 - 71:16
    Mais notre décision viendra du cœur
    et non de la tête.
  • 71:17 - 71:19
    Nous faisons tous partie du problème,
  • 71:20 - 71:24
    nous devrions donc tous
    contribuer à la solution.
  • 71:24 - 71:27
    Je pourrais aider
    en arrêtant de conduire.
  • 71:28 - 71:30
    Passer aux biocarburants
  • 71:31 - 71:35
    ou utiliser massivement
    les énergies solaire et éolienne
  • 71:35 - 71:37
    ne suffirait probablement pas
  • 71:37 - 71:41
    à soutenir un système industriel
    dans sa dimension actuelle.
  • 71:41 - 71:44
    La solution est d'utiliser
    moins d'énergie.
  • 71:44 - 71:48
    De nombreuses communautés
    commencent à adopter ces mesures.
  • 71:48 - 71:51
    C'est ce qu'on appelle
    le "power down".
  • 71:52 - 71:54
    Ces communautés sont en train
  • 71:55 - 71:57
    d'examiner divers projets
  • 71:57 - 72:00
    visant à recentrer leur économie.
  • 72:00 - 72:05
    Elles savent que si le prix du pétrole
    s'envole ou s'il y a pénurie,
  • 72:05 - 72:09
    les étagères des supermarchés
    resteront vides.
  • 72:10 - 72:13
    Elles ne pourront plus se chauffer
    ni voyager.
  • 72:16 - 72:21
    Il nous faut apprendre à contrôler
  • 72:22 - 72:24
    notre recherche perpétuelle
    du bas prix.
  • 72:25 - 72:29
    Ce que nous pouvons faire
    au niveau mondial,
  • 72:29 - 72:33
    c'est faire honte aux pollueurs,
    les ridiculiser.
  • 72:39 - 72:42
    Il n'y aura pas d'état d'urgence.
  • 72:42 - 72:44
    Cela fait des milliers d'années
  • 72:44 - 72:46
    que nous sommes en état d'urgence.
  • 72:47 - 72:49
    Nous nous mentons à nous-mêmes
  • 72:49 - 72:53
    quand nous déclarons
    que les responsables de ces problèmes
  • 72:53 - 72:57
    sont les nations, les gouvernements,
    les religions ou les races.
  • 72:58 - 73:00
    Le problème se trouve
  • 73:00 - 73:04
    dans la conscience de chacun.
  • 73:04 - 73:08
    Je ne crois pas
    dans le genre humain, non.
  • 73:09 - 73:12
    Je suis gêné
    d'appartenir à cette race.
  • 73:24 - 73:27
    En même temps, elle me fascine.
  • 73:30 - 73:32
    La belle et la bête.
  • 74:29 - 74:31
    Question 83,
  • 74:31 - 74:35
    du photographe Sebastião Salgado,
  • 74:35 - 74:39
    originaire d'Aimorés,
    Minas Gerais, Brésil.
  • 74:40 - 74:44
    "Avons-nous assez de sensibilité
    pour voir la planète
  • 74:44 - 74:48
    de façon à ressentir
    notre appartenance à la nature?"
  • 74:49 - 74:54
    Nous commençons tous à percevoir
    plus clairement les dégâts.
  • 74:54 - 74:56
    Ils sont à nos portes.
  • 74:56 - 74:59
    Nous sentons le climat changer:
  • 74:59 - 75:02
    sécheresse, inondations,
    orages, canicules...
  • 75:03 - 75:06
    L'air que nous respirons est vicié.
  • 75:06 - 75:08
    Nous souffrons d'allergies.
  • 75:10 - 75:12
    Notre nourriture n'a plus de goût.
  • 75:12 - 75:14
    Nous voyons la forêt mourir,
  • 75:14 - 75:19
    les animaux et les plantes
    sont menacés et disparaissent.
  • 75:19 - 75:22
    De plus en plus d'entre nous
    comprennent
  • 75:22 - 75:27
    que la planète ne nous appartient pas.
  • 75:27 - 75:31
    C'est nous qui appartenons
    à la Terre.
  • 75:33 - 75:35
    Depuis le 20e siècle,
  • 75:36 - 75:39
    depuis la victoire de l'Homme
    sur la gravité
  • 75:39 - 75:42
    et ses premiers pas
    dans l'espace,
  • 75:43 - 75:48
    nous avons des photos,
    de superbes images de notre planète,
  • 75:48 - 75:51
    ce petit globe bleu
    flottant dans l'univers.
  • 75:52 - 75:55
    Devant ces photos,
    on deviendrait presque sentimental.
  • 75:56 - 75:59
    On se dit: je vis sur cette planète,
    j'en fais partie.
  • 76:00 - 76:04
    Sortez une nuit vous allonger
    au milieu d'un champ
  • 76:04 - 76:06
    pour regarder les étoiles,
    là en bas.
  • 76:07 - 76:10
    Imaginez que la pesanteur
    vous tient collé en dessous.
  • 76:11 - 76:13
    C'est peut-être le cas, non?
  • 76:14 - 76:17
    Si les enfants aiment autant
    les animaux,
  • 76:17 - 76:20
    c'est parce que nous avons tous
    évolué ensemble.
  • 76:21 - 76:26
    Nous avons vécu près de la nature
    pendant presque toute notre évolution.
  • 76:26 - 76:29
    La vie moderne
    n'est qu'une parenthèse.
  • 76:29 - 76:33
    Nous nous sommes coupés
    de la terre, des autres animaux,
  • 76:34 - 76:36
    coupés les uns des autres.
  • 76:36 - 76:40
    C'est arrivé parce que nous nous
    sommes coupés de nous-mêmes,
  • 76:40 - 76:43
    de nos cœurs et de nos corps.
  • 76:43 - 76:47
    La nature fabrique les matériaux
    les plus sophistiqués de la planète
  • 76:47 - 76:49
    à partir d'hydrates de carbone.
  • 76:49 - 76:52
    Nous aussi pouvons apprendre
    à le faire.
  • 76:52 - 76:55
    Mais nous nous croyons
    supérieurs à la nature,
  • 76:55 - 76:58
    donc nous ne la regardons pas.
  • 76:59 - 77:03
    Cela fait 4,5 billions d’années
    d’expérience et de technologies.
  • 77:03 - 77:05
    Prenez un nid de guêpes:
  • 77:05 - 77:08
    c'est un bâtiment entier
    suspendu à un fil,
  • 77:08 - 77:11
    fait de matériaux si légers
    qu'il peut supporter
  • 77:11 - 77:15
    300 fois son propre poids
    en habitants.
  • 77:15 - 77:19
    Pouvons-nous apprendre
    à construire de tels bâtiments?
  • 77:19 - 77:22
    Saurons-nous un jour
    bâtir des gratte-ciels
  • 77:22 - 77:25
    en construisant à la base
    pour pousser vers le haut,
  • 77:25 - 77:28
    à l'exemple du roseau?
  • 77:28 - 77:30
    Il y a tant à apprendre
    de la nature.
  • 77:31 - 77:33
    C'est de notre propre initiative,
  • 77:34 - 77:36
    et par nos efforts personnels
  • 77:36 - 77:40
    que nous atteindrons
    l'équilibre avec la nature
  • 77:40 - 77:43
    et que nous ferons
    partie intégrante avec elle.
  • 77:43 - 77:46
    C'est alors que nous ressentirons
  • 77:46 - 77:49
    l'éternité,
    la perfection et l'harmonie
  • 77:49 - 77:52
    qui sont partout dans la nature.
  • 77:53 - 77:56
    Partout, excepté dans la nôtre.
  • 77:57 - 78:00
    Ce que nous mangeons,
    ce que nous portons,
  • 78:00 - 78:04
    nos maisons, nos possessions:
    tout provient de la terre.
  • 78:04 - 78:09
    Apprendre à exploiter cette terre
    de façon durable
  • 78:10 - 78:13
    n'est ni un rêve ni une utopie.
  • 78:13 - 78:17
    Le seul obstacle qui se dresse
    entre nous et cette possibilité,
  • 78:17 - 78:19
    c'est l'idée que c'est impossible,
  • 78:20 - 78:23
    l'idée qu'ils sont trop puissants,
  • 78:23 - 78:26
    que les corporations
    ne peuvent pas changer,
  • 78:26 - 78:29
    que les gens ne veulent pas changer,
  • 78:30 - 78:34
    que l'avidité innée de l'âme humaine
    est responsable de tout,
  • 78:34 - 78:38
    que tout vient de la surpopulation,
    que la terre est trop peuplée
  • 78:39 - 78:42
    et qu'il est impossible
    de nourrir tout le monde.
  • 78:42 - 78:47
    Ce sont des mythes
    qu'il faut absolument réexaminer,
  • 78:47 - 78:50
    des préjugés sur lesquels
    nous devons revenir.
  • 79:39 - 79:43
    Question 96,
    de Miraj Khaled, 30 ans,
  • 79:43 - 79:46
    de Dhaka, Bangladesh.
  • 79:47 - 79:49
    "Quelle est la religion de Dieu?"
  • 79:49 - 79:52
    "Quelle est la religion de Dieu?"
  • 79:54 - 79:57
    Cette question m'a plu tout de suite
  • 79:57 - 79:59
    parce qu'elle est très perspicace.
  • 80:00 - 80:02
    Quel dieu?
  • 80:04 - 80:06
    Quelle religion?
  • 80:06 - 80:08
    Quel dieu? Le dieu de qui?
  • 80:11 - 80:15
    Quelle que soit la manière
    dont nous considérons "Dieu",
  • 80:15 - 80:21
    nous devons respecter la façon
    dont les autres le perçoivent.
  • 80:21 - 80:25
    Dieu est une manière de définir
  • 80:25 - 80:27
    certains archétypes
  • 80:28 - 80:31
    certaines attentes,
  • 80:32 - 80:34
    certains objectifs.
  • 80:35 - 80:37
    Dieu "est".
  • 80:38 - 80:42
    Dieu est esprit,
    il n'a pas de religion.
  • 80:43 - 80:45
    Dieu n'existe pas.
  • 80:46 - 80:49
    La religion de ma Déesse
  • 80:50 - 80:53
    résonne partout dans le monde.
  • 80:56 - 80:59
    Dans chaque feuille,
    chaque grain de poussière,
  • 81:01 - 81:03
    dans chaque fleur.
  • 81:04 - 81:07
    Non, je ne crois pas
    que Dieu ait une religion.
  • 81:07 - 81:12
    Je pense que la religion est
    un phénomène profondément humain.
  • 81:14 - 81:17
    Soyez assurés qu'en voulant donner
    une religion à Dieu,
  • 81:17 - 81:22
    vous imaginez un concept
    purement humain...
  • 81:24 - 81:27
    ...que nous projetons sur Lui.
  • 81:27 - 81:29
    Je suis amour.
  • 81:29 - 81:31
    Je suis l'univers.
  • 81:31 - 81:33
    Je suis Dieu en action.
  • 81:33 - 81:36
    Il n'y a pas de Dieu.
  • 81:36 - 81:39
    Dieu est un symbole.
  • 81:39 - 81:43
    Le symbole d'une chose
    que les mots ne peuvent pas exprimer.
  • 81:43 - 81:46
    C'est pour ça que Dieu
    n'a pas de religion.
  • 81:46 - 81:50
    Il faut se figurer Dieu
    comme quelque chose
  • 81:50 - 81:53
    qui ne nous est pas seulement inconnu
  • 81:53 - 81:56
    mais qui est au-delà
    de notre compréhension,
  • 81:57 - 82:00
    qui ne peut pas nous être connu.
  • 82:01 - 82:03
    C'est comme poser la question:
  • 82:04 - 82:07
    Quelle est la couleur d'un cercle?
  • 82:08 - 82:11
    Est-il rouge, vert ou bleu?
  • 82:12 - 82:14
    Il n'est ni bleu, ni rouge, ni vert.
  • 82:15 - 82:17
    Il n'est pas non plus incolore.
  • 82:17 - 82:21
    La question de la couleur du cercle
    est absurde
  • 82:22 - 82:25
    parce qu'un cercle n'a pas de couleur.
  • 82:25 - 82:28
    Beaucoup de gens ne l'admettent pas.
  • 82:28 - 82:32
    Il prennent un stylo, dessinent
    un cercle sur un bout de papier
  • 82:33 - 82:35
    et disent:
    "Regarde, ce cercle est bleu."
  • 82:36 - 82:40
    Oui, le cercle qu'il ont dessiné
    est bleu
  • 82:40 - 82:43
    mais la couleur vient du stylo
  • 82:43 - 82:45
    et pas du cercle.
  • 82:46 - 82:48
    La couleur du stylo,
    c'est la religion
  • 82:50 - 82:53
    à travers laquelle
    nous exprimons la divinité,
  • 82:54 - 82:56
    mais on ne peut pas
    dessiner le cercle.
  • 82:56 - 82:59
    Le cercle n'a rien à voir
    avec les couleurs.
  • 82:59 - 83:01
    Il y a autant de religions
  • 83:01 - 83:05
    que de couleurs avec lesquelles
    je peux dessiner un cercle.
  • 83:07 - 83:10
    Elle me plaît, cette question-là!
  • 83:11 - 83:14
    Je suis croyant,
    mais tout ce que je sais,
  • 83:14 - 83:18
    c'est qu'il y a un Dieu,
    et que ce n'est pas moi.
  • 83:19 - 83:20
    Dieu n'est pas en vous?
  • 83:21 - 83:23
    Si, bien sûr.
  • 83:24 - 83:25
    Sur le plan de la spiritualité,
  • 83:27 - 83:29
    je suis un ancien héroïnomane...
  • 83:30 - 83:32
    Je n'ai pas encore rencontré Dieu.
  • 83:32 - 83:36
    Si je le rencontre un jour,
  • 83:36 - 83:40
    je lui poserai la question.
  • 84:25 - 84:27
    -Merci.
    -Merci à vous.
  • 84:29 - 84:30
    -Dernière!
    -Question...
  • 84:35 - 84:36
    Question 100!
  • 84:44 - 84:47
    Je ne pensais pas qu'on y arriverait!
  • 85:01 - 85:03
    De Keith Dierkx, 48 ans,
  • 85:04 - 85:07
    Piedmont, Californie, USA.
  • 85:08 - 85:12
    "Quels mythes devons-nous créer
    pour un monde meilleur?"
  • 85:13 - 85:18
    On trouve des mythes de la Création
    dans toutes les cultures.
  • 85:18 - 85:21
    Ils étaient en général
    racontés par un prêtre.
  • 85:21 - 85:25
    De nos jours, c'est la science
    qui nous explique la Création.
  • 85:25 - 85:27
    Elle a acquis ce statut de prêtre
  • 85:27 - 85:31
    qui l'autorise à nous raconter
    la première grande histoire.
  • 85:31 - 85:33
    Et que nous dit-elle?
  • 85:33 - 85:37
    Que nous vivons dans un univers
    sans vie et sans but
  • 85:37 - 85:39
    gouverné par l'entropie.
  • 85:39 - 85:43
    Quel récit de la Création!
  • 85:43 - 85:46
    Puis ils ajoutent que l'évolution
  • 85:46 - 85:49
    obéit au principe
    de la loi du plus fort,
  • 85:49 - 85:52
    une compétition sans fin
    motivée par la pénurie.
  • 85:53 - 85:56
    Prendre tout ce qu'on peut
    tant qu'on le peut,
  • 85:56 - 85:58
    et le faire avant les autres.
  • 85:58 - 86:01
    Voilà un mythe de la Création
    bien déprimant,
  • 86:01 - 86:04
    celui d'un univers absurde
    qui court à sa ruine.
  • 86:04 - 86:08
    Vous êtes coincé dedans, prisonnier
    de la lutte contre le manque.
  • 86:09 - 86:12
    C'est une histoire affreuse à raconter
    aux gens.
  • 86:12 - 86:16
    Et scientifiquement fausse: dans la
    nature, toute force a un opposé.
  • 86:17 - 86:19
    Pour l'entropie, il y a la syntropie.
  • 86:20 - 86:24
    On sait qu'il y a eu de nombreux cas
    de coopération dans l'évolution.
  • 86:24 - 86:28
    Je dirais même
    qu'il y a de grandes leçons à tirer
  • 86:28 - 86:31
    du cycle de maturation des espèces.
  • 86:31 - 86:34
    Tout d'abord jeunes et maladroites,
  • 86:35 - 86:37
    elles se multiplient, se propagent,
  • 86:37 - 86:41
    éliminent la compétition
    en véritables capitalistes.
  • 86:41 - 86:45
    Puis elles découvrent
    les avantages de la coopération.
  • 86:45 - 86:50
    Leurs entreprises de coopération
    se font de plus en plus importantes,
  • 86:50 - 86:53
    elles réalisent que leur économie
    est meilleure, plus efficace,
  • 86:54 - 86:56
    plus pratique, plus universelle.
  • 86:56 - 86:59
    Vous obtenez alors
    l'écosystème de la forêt tropicale,
  • 86:59 - 87:03
    ou le corps humain
    avec ses trillions de cellules
  • 87:03 - 87:07
    qui coopèrent en parfaite harmonie
    malgré leurs différences.
  • 87:07 - 87:10
    Voilà l'histoire qu'il faut
    raconter au monde:
  • 87:10 - 87:14
    l'espèce humaine grandit
    et devient une grande famille,
  • 87:14 - 87:16
    l'économie de chacun gagne au change,
  • 87:17 - 87:19
    et on fabrique un monde meilleur.
  • 87:19 - 87:22
    Les êtres humains sont les juges,
  • 87:22 - 87:25
    pas seulement les observateurs,
  • 87:25 - 87:31
    ils sont les participants, les
    co-créateurs du processus cosmique.
  • 87:32 - 87:37
    Le monde entier est un réseau.
  • 87:38 - 87:41
    Chaque organisme vivant,
  • 87:41 - 87:43
    chaque partie de l'univers,
  • 87:44 - 87:46
    l'univers lui-même est vivant.
  • 87:46 - 87:50
    Comme les électrons, les protons:
    ce sont tous des organismes.
  • 87:50 - 87:54
    Ils ont tous une histoire
    et ils sont imbriqués,
  • 87:54 - 87:56
    si profondément interconnectés
  • 87:57 - 87:59
    qu'on ne peut pas les séparer.
  • 87:59 - 88:03
    Et d'une seconde à l'autre,
    cet univers de liens
  • 88:04 - 88:08
    peut de lui-même
    se défaire et se réinventer.
  • 88:08 - 88:12
    Je crois que c'est ça,
    l'évolution du cosmos.
  • 88:12 - 88:17
    Du cosmos et de tout ce qu'il
    contient: atomes, humains, galaxies.
  • 88:17 - 88:20
    C'est là l'objectif, l'ambition.
  • 88:21 - 88:25
    C'est là le but ultime
    de la Création divine.
  • 88:25 - 88:29
    Et la limite de notre compréhension
    en tant qu'êtres humains.
  • 88:31 - 88:33
    Ce en quoi je crois,
  • 88:34 - 88:38
    c'est une mesure d'humilité
  • 88:39 - 88:43
    et une mesure d'humanité.
  • 88:44 - 88:46
    Je crois en la beauté
  • 88:47 - 88:49
    comme antidote à la brutalité
  • 88:49 - 88:52
    et à la cruauté du monde.
  • 88:52 - 88:56
    Je crois que le Sacré
    repose dans la nature.
  • 88:57 - 89:01
    Pas seulement dans le surnaturel, mais
    aussi dans la beauté de la nature.
  • 89:02 - 89:06
    Je crois que les humains
    sont des animaux métaphysiques
  • 89:06 - 89:09
    et le seront toujours
    par leur mortalité.
  • 89:09 - 89:12
    L'être humain est le seul animal
    qui sait qu'il va mourir.
  • 89:12 - 89:14
    Voilà la source du mystère,
  • 89:14 - 89:18
    le mystère éternel
    de l'existence humaine.
  • 89:18 - 89:23
    À mon avis,
    c'est l'alliance de l'esprit,
  • 89:24 - 89:26
    de l'âme,
  • 89:26 - 89:31
    et de cette frêle enveloppe physique
    qu'on appelle le corps.
  • 89:31 - 89:34
    L'alliance de toutes ces choses,
  • 89:35 - 89:37
    si elle existe,
  • 89:37 - 89:41
    ne peut être alimentée
    que par des sentiments positifs.
  • 89:42 - 89:47
    Si les sentiments positifs
    réussissent à forger cette alliance,
  • 89:48 - 89:52
    alors tous les problèmes du monde
    seront résolus.
  • 89:53 - 89:55
    L'esprit humain a besoin d'espace
  • 89:56 - 90:00
    pour respirer, vivre,
    se ressourcer et avancer.
  • 90:19 - 90:24
    Qui voudra écouter tout ça?
  • 90:24 - 90:27
    Nous sommes 112 participants,
  • 90:28 - 90:29
    il y a 100 questions.
  • 90:30 - 90:35
    Ça fait déjà 11 200.
  • 90:35 - 90:39
    Si on donne 2 minutes à chacun,
    ça fait 22 000 minutes.
  • 90:39 - 90:41
    Savez-vous ce que ça représente?
  • 90:41 - 90:44
    Cela fait 300 jours.
  • 97:44 - 97:48
    Copyright © 2011 TITELBILD, Berlin
    Sous-titres: Julie Delmarès et al.
Title:
PROBLEMA the film *NEW Higher Quality*
Description:

Watch the film with subtitles in various languages on www.problema-thefilm.org

Inspired by
www.droppingknowledge.org

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Video Language:
English
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