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En grandissant New York,
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j'ai eu la chance de vivre proche des musées.
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Je me souviens
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que j'allais au MoMA et au Metropolitan Museum
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Je me souviens du premier jour
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où je suis allée à l'opéra
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C'était un opéra de Wagner
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J'y suis allée avec ma mère.
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Je me souviens
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des jouets avec lesquels je jouais
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Je me souviens juste de la valkyrie
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Les femmes en armure
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De grandes femmes avec des cornes sur la tête
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Plus tard, j'ai eu la chance de voir
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la pièce de Balanchine
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"Après-midi d'une faune" avec Tanaquil Le Clercq
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Ce genre de chose impressionne quand on est jeune
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Je voulais développer ma propre langue
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au moment où j'ai commencé la scène, j'ai commencé à inventer différemment
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A travers les mouvements de mon corps,
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comment j'utilise la musique, le son et l'espace
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J'étais très intéressée par le film et comment traduire mon travail par un autre moyen
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pour ne pas qu'il disparaisse.
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Mon premier film, était une performance à l'extérieure
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ma première expérience
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à l'église Saint Peter
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On avait décidé de filmer en extérieur, je voulais que ce soit en extérieur
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C'était juste une coïncidence. Ca avait été le jour le plus froid et le plus venteux de l'année.
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sur le Long Island Sound, directement sur la plage.
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C'était très difficile,
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Il faisait vraiment froid.
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J'y suis allée avec un jeune groupe d'amis artistes
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pour travailler ensemble
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Judy Padow, Eve Corey, Keith Hollingworth
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C'était des performeurs
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J'y ai aussi participé.
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Peter Campus filmait,
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et on faisait le montage ensemble
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Dans certaines de mes oeuvres,
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il y a d'autres artistes
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comme dans l'oeuvre extérieure "Songdelay".
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Les personnes de ce petit groupe
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étaient Gordon Matta-Clark,
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Carol Gooden, Tina Girouard,
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Steve Paxton et Pénélope
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J'organisais
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et leur donnais des accessoires, des objets et des choses à faire
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Par exemple Gordon et Carol
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peignaient un cercle et une ligne.
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C'est ce qu'il faisaient.
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Et ils faisaient des allers-retours avec un bâton
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J'avais donné des bâtons à Pénélope pour jouer.
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Elle les collait sur son pantalon et dansait.
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C'était comme un jeu et les gens avaient plus de temps
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je dirais que c'était une ambiance plus détendue.
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Dans un sens, on s'aidait et on travaillait ensemble.
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et les gens appréciaient participer au travail des autres.
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Vous savez, tout le monde avait du temps pour ça.
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Dans les années 60 et 70, c'était facile de travailler en extérieur
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On a pas besoin d'autorisation, on pouvait juste y aller
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et il y avait plein d'endroits intéressants.
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Comme le site où j'ai filmé "Songdelay"
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Je l'ai d'abord fait à Jones Beach
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mais je l'ai déplacé à Chambers et le West Side, près du fleuve.
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Ca n'existe plus aujourd'hui, on ne peut plus faire ça.
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Une autre fois en 1976,
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on est descendu avec Pat Steir et Andy Mann
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et on a juste filmé une improvisation dans la rue, à Wall Street.
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on ne peut plus faire ça non plus.
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Vous savez, toute cette envie de jouer a disparu.
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Ce n'est plus quelque chose que je vais facilement.
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j'ai du écrire au New York Time pour dire, vous savez,
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personne n'a fait de critique sur mon travail.
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Les gens ne savaient pas comme écrire sur ça.
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Plus tard, un gars est venu à chaque performance,
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mais ça n'a été qu'à ce moment .
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Tout le monde savait que ce moment était spécial, dans les années 60 et 70.
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Je ne vais pas dire que c'est mieux ou pire, mais c'était juste un moment spécial.
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Maintenant, les jeunes artistes d'autres régions font la même chose.
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Peut-être qu'à Brooklyn, dans le Midwest ou Chicago
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ce genre de travail continue certainement,
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mais New York n'est pas aussi excitant à utiliser
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Il n'y a pas autant de terrains ou de lieux vides.