< Return to Video

Nic Marks: L'Indice de Planète Heureuse

  • 0:02 - 0:04
    Martin Luther King
  • 0:04 - 0:06
    n'a pas dit,
  • 0:06 - 0:08
    "J'ai fait un cauchemar,"
  • 0:08 - 0:11
    quand il a inspiré les mouvements pour les droits civiques.
  • 0:11 - 0:14
    Il a dit "J'ai fait un rêve."
  • 0:14 - 0:16
    Et j'ai fait un rêve,
  • 0:16 - 0:18
    je rêve que nous arrêtions de penser
  • 0:18 - 0:21
    que l'avenir va être un cauchemar,
  • 0:21 - 0:23
    et ça ne va pas être facile,
  • 0:23 - 0:25
    parce que si vous pensez
  • 0:25 - 0:29
    à tous les films à grand succès récents,
  • 0:29 - 0:32
    presque toutes les représentations de l'humanité
  • 0:32 - 0:34
    y sont apocalyptiques
  • 0:34 - 0:36
    Je pense qu'un film
  • 0:36 - 0:39
    nous offre l'une des visions les plus dures du monde contemporain, "La Route".
  • 0:39 - 0:41
    C'est un film magnifiquement réalisé,
  • 0:41 - 0:43
    mais tout y est ravagé,
  • 0:43 - 0:46
    tout est mort.
  • 0:46 - 0:48
    Il n'y a qu'un père et son fils
  • 0:48 - 0:51
    qui essayent de survivre, et qui marchent sur la route.
  • 0:51 - 0:53
    Et je pense que le mouvement écologique
  • 0:53 - 0:55
    dont je fait partie
  • 0:55 - 0:57
    a été complice
  • 0:57 - 0:59
    de la création de cette vision du futur.
  • 0:59 - 1:01
    Depuis trop lontemps
  • 1:01 - 1:03
    nous avons colporté une vision cauchemardesque
  • 1:03 - 1:05
    de ce qui va arriver.
  • 1:05 - 1:08
    Nous nous sommes concentrés sur le scénario le pire.
  • 1:08 - 1:10
    Nous nous sommes concentrés sur les problèmes.
  • 1:10 - 1:12
    Et nous n'avons pas assez pensé
  • 1:12 - 1:14
    aux solutions.
  • 1:14 - 1:16
    Nous nous sommes servis de la peur, si vous voulez,
  • 1:16 - 1:19
    pour attirer l'attention des gens.
  • 1:19 - 1:22
    Et tous les psychologues vous diront
  • 1:22 - 1:24
    que dans l'organisme la peur
  • 1:24 - 1:26
    est liée au mécanisme de la fluite.
  • 1:26 - 1:29
    Elle fait partie du mécanisme du combat et de la fuite,
  • 1:29 - 1:31
    qui quand un animal a peur --
  • 1:31 - 1:33
    pensez à un daim.
  • 1:33 - 1:36
    Un daim se fige complètement,
  • 1:36 - 1:38
    prêt à s'enfuir.
  • 1:38 - 1:40
    Et je pense que c'est ce que nous faisons
  • 1:40 - 1:43
    quand nous demandons aux gens d'adhérer à notre programme
  • 1:43 - 1:46
    concernant la dégradation de l'environnement et le changement climatique.
  • 1:46 - 1:49
    Les gens se figent et s'enfuient
  • 1:49 - 1:51
    parce que nous utilisons la peur.
  • 1:51 - 1:54
    Et je pense que le mouvement écologique doit grandir
  • 1:54 - 1:56
    et commencer à penser
  • 1:56 - 1:58
    à ce qu'est le progrès.
  • 1:58 - 2:01
    Qu'est-ce que ça donnerait si on améliorait la condition humaine ?
  • 2:01 - 2:03
    Et l'un des problèmes auquel nous sommes confrontés, je crois,
  • 2:03 - 2:06
    et que les seuls qui aient cerné le marché
  • 2:06 - 2:08
    en termes de progrès
  • 2:08 - 2:11
    ont une définition financière de ce qu'est le progrès,
  • 2:11 - 2:14
    une définition économique du progrès --
  • 2:14 - 2:16
    qui est que d'une certaine façon,
  • 2:16 - 2:18
    si nous arrivons à faire grimper les bons chiffres,
  • 2:18 - 2:21
    on s'en trouvera mieux,
  • 2:21 - 2:23
    que ce soit à la bourse,
  • 2:23 - 2:25
    que ce soit pour le PIB
  • 2:25 - 2:27
    et la croissance économique,
  • 2:27 - 2:29
    que d'une façon ou d'un autre la vie sera meilleure.
  • 2:29 - 2:32
    Dans un sens, cela fait appel à l'avidité des hommes
  • 2:32 - 2:34
    plutôt qu'à la peur --
  • 2:34 - 2:36
    le fait que plus soit mieux.
  • 2:36 - 2:39
    Allons. Dans le monde occidental, nous avons assez.
  • 2:39 - 2:42
    Ce n'est peut-être pas le cas dans certaines parties du monde, mais pour nous, si.
  • 2:42 - 2:45
    Et ça fait longtemps que nous savons que ce n'est pas une bonne mesure
  • 2:45 - 2:47
    du bien-être des nations.
  • 2:47 - 2:50
    En fait, l'architecte de notre système de comptabilité nationale,
  • 2:50 - 2:53
    Simon Kuznets, dans les années 1930,
  • 2:53 - 2:55
    a dit que, "Le bien-être d'une nation
  • 2:55 - 2:58
    peut difficilement être déduit de son produit national."
  • 2:58 - 3:00
    Mais nous avons créé une comptabilité nationale
  • 3:00 - 3:02
    qui est solidement fondé sur la production
  • 3:02 - 3:04
    et le fait de produire des choses.
  • 3:04 - 3:07
    Et en effet, c'est probablement historique, et ça a fait son temps.
  • 3:07 - 3:10
    Pendant la deuxième guerre mondiale, nous avons eu besoin de produire beaucoup.
  • 3:10 - 3:13
    Et en effet, nous avons si bien réussi à produire certains types de choses
  • 3:13 - 3:16
    que nous avons détruit une grande partie de l'Europe, et que nous avons dû la reconstruire ensuite.
  • 3:16 - 3:18
    Et donc notre système de comptabilité nationale
  • 3:18 - 3:21
    s'est fixé sur ce que nous pouvons produire.
  • 3:21 - 3:24
    Mais dès 1968,
  • 3:24 - 3:27
    ce visionnaire, Robert Kennedy,
  • 3:27 - 3:30
    au début de sa tragique campagne présidentielle,
  • 3:30 - 3:33
    a donné la plus éloquente décomposition
  • 3:33 - 3:35
    du produit national brut
  • 3:35 - 3:37
    jamais formulée.
  • 3:37 - 3:40
    Et il a fini son discours avec cette phrase,
  • 3:40 - 3:42
    "le produit national brut
  • 3:42 - 3:45
    mesure tout sauf
  • 3:45 - 3:47
    ce qui donne de la valeur à la vie."
  • 3:47 - 3:50
    N'est-ce pas fou? Que notre mesure du progrès,
  • 3:50 - 3:53
    notre mesure principale du progrès dans notre société,
  • 3:53 - 3:55
    mesure tout
  • 3:55 - 3:58
    sauf ce qui fait la valeur de la vie?
  • 3:58 - 4:01
    Je crois, si Kennedy était vivant aujourd'hui,
  • 4:01 - 4:04
    il demanderait aux statisticiens comme moi
  • 4:04 - 4:06
    d'aller chercher
  • 4:06 - 4:08
    ce qui fait la valeur de la vie.
  • 4:08 - 4:10
    Il nous demanderais de revoir la conception
  • 4:10 - 4:12
    de notre système de comptabilité nationale
  • 4:12 - 4:14
    pour qu'il soit fondé
  • 4:14 - 4:17
    sur des choses aussi importantes que la justice sociale,
  • 4:17 - 4:19
    la durabilité
  • 4:19 - 4:21
    et le bien-être du peuple.
  • 4:21 - 4:23
    Et en fait, les chercheurs en science sociale sont déjà allés
  • 4:23 - 4:25
    poser toutes ces questions autour du monde.
  • 4:25 - 4:27
    Voici le résultat d'une enquête mondiale.
  • 4:27 - 4:30
    Elle demande au gens ce qu'ils veulent.
  • 4:30 - 4:33
    Et la réponse est sans surprise, les gens partout dans le monde
  • 4:33 - 4:35
    disent que ce qu'ils veulent
  • 4:35 - 4:37
    c'est le bonheur, pour eux-mêmes,
  • 4:37 - 4:39
    pour leurs familles, pour leurs enfants,
  • 4:39 - 4:41
    pour leurs communautés.
  • 4:41 - 4:43
    D'accord, ils disent que l'argent est un peu important.
  • 4:43 - 4:46
    C'est là, mais ce n'est pas aussi important que le bonheur,
  • 4:46 - 4:49
    et c'est loin d'être aussi important que l'amour.
  • 4:49 - 4:52
    Nous avons tous besoin d'aimer et d'être aimer dans la vie.
  • 4:52 - 4:54
    C'est loin d'être aussi important que la santé.
  • 4:54 - 4:57
    Nous voulons être en bonne santé et vivre une vie complète.
  • 4:57 - 5:00
    Ces aspirations semblent être naturelles pour les humains.
  • 5:00 - 5:03
    Pourquoi les statisticiens ne les mesurent-ils pas?
  • 5:03 - 5:06
    Pourquoi ne pensent-ils pas au progrès des nations en ces termes,
  • 5:06 - 5:09
    plutôt que de se limiter à combien nous possédons?
  • 5:09 - 5:12
    Et vraiment, c'est ce que j'ai fait de ma vie d'adulte --
  • 5:12 - 5:14
    c'est de penser à comment on mesure le bonheur,
  • 5:14 - 5:16
    comment on mesure le bien-être,
  • 5:16 - 5:18
    comment nous pouvons le faire dans les limites imposées par l’environnement.
  • 5:18 - 5:20
    Et nous avons créé, dans l'organisation pour laquelle je travaille,
  • 5:20 - 5:22
    La Fondation pour la Nouvelle Economie,
  • 5:22 - 5:25
    quelque chose que nous appelons l'Indice de Planète Heureuse,
  • 5:25 - 5:28
    parce que nous pensons que les gens devraient être heureux et que la planète devrait être heureuse.
  • 5:28 - 5:31
    Pourquoi ne créons-nous pas une mesure du progrès qui montre cela?
  • 5:31 - 5:33
    Et ce que nous faisons,
  • 5:33 - 5:35
    c'est que nous considérons que l'aboutissement ultime d'une nation
  • 5:35 - 5:37
    est son niveau de réussite
  • 5:37 - 5:40
    à créer des vies heureuses et saines pour ses citoyens.
  • 5:40 - 5:42
    Ce devrait être le but
  • 5:42 - 5:44
    de toutes les nations de la planète.
  • 5:44 - 5:46
    Mais nous devons nous rappeler
  • 5:46 - 5:49
    qu'il y a une donnée fondamentale à prendre en compte,
  • 5:49 - 5:52
    et c'est la quantité de ressources de la planète que nous utilisons.
  • 5:52 - 5:55
    Nous avons tous une seule planète. Nous devons tous la partager.
  • 5:55 - 5:58
    C'est la plus rare de toutes les ressources,
  • 5:58 - 6:01
    cette planète unique que nous partageons.
  • 6:01 - 6:04
    Et l'économie s'intéresse beaucoup à la rareté.
  • 6:04 - 6:06
    Quand elle trouve une ressource rare,
  • 6:06 - 6:08
    et veut la transformer en
  • 6:08 - 6:10
    un revenu désirable,
  • 6:10 - 6:13
    elle pense en termes d'efficacité,
  • 6:13 - 6:16
    Elle pense en termes de rentabilité.
  • 6:16 - 6:18
    Et c'est une mesure du degré de bien-être
  • 6:18 - 6:21
    que nous retirons de l'utilisation de notre ressource planétaire.
  • 6:21 - 6:23
    C'est une mesure d'efficacité.
  • 6:23 - 6:26
    Et la façon la plus facile de vous le montrer
  • 6:26 - 6:28
    c'est probablement de vous montrer ce graphique.
  • 6:28 - 6:31
    Sur ce graphique, l'axe des abscisses
  • 6:31 - 6:33
    est "l'empreinte écologique",
  • 6:33 - 6:36
    qui est une mesure de la quantité de ressources que nous utilisons
  • 6:36 - 6:38
    et le degré de pression que nous mettons sur la planète.
  • 6:38 - 6:40
    Plus c'est grand, moins c'est bon.
  • 6:40 - 6:42
    L'axe des ordonnées
  • 6:42 - 6:44
    est une mesure appelée "années de vie heureuse"
  • 6:44 - 6:46
    Elle représente le bien-être des nations.
  • 6:46 - 6:49
    C'est comme une espérance de vie prenant en compte le bonheur.
  • 6:49 - 6:52
    C'est comme la qualité et la quantité de vie dans les nations.
  • 6:52 - 6:55
    Et le point jaune que vous voyez là est la moyenne mondiale.
  • 6:55 - 6:57
    Maintenant, il y a une vaste gamme de nations
  • 6:57 - 6:59
    autour de cette moyenne mondiale.
  • 6:59 - 7:02
    En haut à droite du graphique,
  • 7:02 - 7:05
    on voit des pays qui s'en sortent correctement et produisent du bien-être,
  • 7:05 - 7:07
    mais ils utilisent beaucoup de ressources de la planète pour y parvenir.
  • 7:07 - 7:09
    Ce sont les Etats-Unis,
  • 7:09 - 7:12
    d'autres pays occidentaux représentés par ces triangles
  • 7:12 - 7:14
    et quelques états du Golfe en fait.
  • 7:14 - 7:17
    Inversement, en bas à gauche du graphique,
  • 7:17 - 7:20
    on trouve des pays qui ne produisent pas beaucoup de bien-être --
  • 7:20 - 7:23
    typiquement, l'Afrique sub-saharienne.
  • 7:23 - 7:25
    Pour reprendre les termes de Hobbes,
  • 7:25 - 7:27
    la vie est courte et bestiale là-bas.
  • 7:27 - 7:30
    L'espérance de vie moyenne dans beaucoup de ces pays
  • 7:30 - 7:33
    est de seulement 40 ans.
  • 7:33 - 7:35
    Le paludisme, le HIV et le Sida
  • 7:35 - 7:37
    tuent beaucoup de gens
  • 7:37 - 7:39
    dans ces régions du monde.
  • 7:39 - 7:41
    Mais maintenant voilà la bonne nouvelle!
  • 7:41 - 7:43
    Il y a des pays là-haut, les triangles jaunes,
  • 7:43 - 7:45
    qui font beaucoup mieux que la moyenne mondiale
  • 7:45 - 7:47
    vers le haut à gauche du graphique.
  • 7:47 - 7:49
    C'est un graphique de grandes aspirations.
  • 7:49 - 7:52
    Nous voulons être en haut à gauche, là où une vie heureuse ne coûte pas la planète.
  • 7:52 - 7:54
    Ce sont des pays d'Amérique Latine.
  • 7:54 - 7:56
    Le pays tout seul en haut
  • 7:56 - 7:58
    est un endroit où je ne suis jamais allé.
  • 7:58 - 8:00
    Certains d'entre vous peut-être.
  • 8:00 - 8:02
    C'est le Costa Rica.
  • 8:04 - 8:06
    Costa Rica --
  • 8:06 - 8:09
    l'espérance de vie moyenne est de 78 ans et demi.
  • 8:09 - 8:12
    C'est plus qu'aux Etats-Unis.
  • 8:13 - 8:16
    Ils sont, selon le dernier sondage mondial Gallup,
  • 8:16 - 8:19
    la nation la plus heureuse de la planète --
  • 8:19 - 8:22
    plus que quiconque, plus que la Suisse et le Danemark.
  • 8:22 - 8:24
    C'est l'endroit le plus heureux.
  • 8:24 - 8:26
    Et ils y parviennent
  • 8:26 - 8:28
    en utilisant un quart des ressources
  • 8:28 - 8:31
    qu'on utilise typiquement dns le monde occidental --
  • 8:31 - 8:34
    un quart des ressources.
  • 8:34 - 8:37
    Que se passe-t-il là-bas?
  • 8:37 - 8:39
    Que se passe-t-il au Costa Rica?
  • 8:39 - 8:41
    Nous pouvons regarder certaines données.
  • 8:41 - 8:44
    99 % de leur électricité provient d'énergies renouvelables.
  • 8:44 - 8:46
    Leur gouvernement est l'un des premiers à s'engager
  • 8:46 - 8:49
    à avoir une empreinte carbone neutre d'ici 2021.
  • 8:49 - 8:52
    Ils ont aboli l'armée
  • 8:52 - 8:54
    en 1949 --
  • 8:54 - 8:56
    1949.
  • 8:56 - 8:58
    Et ils ont investi dans des programmes sociaux --
  • 8:58 - 9:00
    la santé et l'éducation.
  • 9:00 - 9:03
    Ils ont un des taux d'alphabétisation les plus élevés de l'Amérique Latine
  • 9:03 - 9:05
    et du monde.
  • 9:05 - 9:07
    Et ils ont cette chaleur latine, n'est-ce pas.
  • 9:07 - 9:09
    Ils ont ce lien social.
  • 9:09 - 9:11
    (Rires)
  • 9:11 - 9:14
    Le défi -- ce à quoi nous devrions peut-être réfléchir --
  • 9:14 - 9:16
    est que peut-être l'avenir
  • 9:16 - 9:18
    pourrait ne pas appartenir à l’Amérique du nord,
  • 9:18 - 9:20
    pourrait ne pas appartenir à l'Europe de l'ouest.
  • 9:20 - 9:23
    Il pourrait être latino-américain.
  • 9:23 - 9:25
    Et le défi, vraiment,
  • 9:25 - 9:28
    est de tirer la moyenne mondiale vers ce point là-haut.
  • 9:28 - 9:30
    Voilà ce qu'il faut qu'on fasse.
  • 9:30 - 9:32
    Et si nous voulons faire ça,
  • 9:32 - 9:35
    nous devons tirer les pays d'en bas,
  • 9:35 - 9:38
    et nous devons tirer les pays sur la droite du graphique.
  • 9:38 - 9:41
    Et alors nous commencerons à créer une planète heureuse.
  • 9:41 - 9:43
    C'est une façon de voir les choses.
  • 9:43 - 9:45
    Une autre façon de voir consiste à regarder l'évolution temporelle.
  • 9:45 - 9:48
    Nous n'avons pas de bonnes données historiques pour tous les pays du monde,
  • 9:48 - 9:51
    mais pour certains des pays les plus riches, l'OCDE, nous en avons.
  • 9:51 - 9:54
    Et ceci est l'évolution du bien-être au fil du temps,
  • 9:54 - 9:56
    l'augmentation est petite,
  • 9:56 - 9:58
    mais voici l'évolution pour l'empreinte écologique.
  • 9:58 - 10:01
    Et donc strictement en terme de méthodologie de planète heureuse,
  • 10:01 - 10:03
    nous sommes devenus moins efficaces
  • 10:03 - 10:05
    pour transformer notre ressource la plus rare
  • 10:05 - 10:08
    en le résultat que nous recherchons.
  • 10:08 - 10:11
    Et le fait est que, je crois,
  • 10:11 - 10:13
    probablement tout le monde dans cette salle
  • 10:13 - 10:15
    aimerait que la société arrive en 2050
  • 10:15 - 10:18
    sans que quelque chose d'apocalyptique
  • 10:18 - 10:20
    ne se passe.
  • 10:20 - 10:22
    En fait, ce n'est pas si loin que ça.
  • 10:22 - 10:24
    C'est à la moitié d'une vie humaine.
  • 10:24 - 10:26
    Un enfant qui entre à l'école aujourd'hui
  • 10:26 - 10:28
    aura mon âge en 2050.
  • 10:28 - 10:31
    Ce n'est pas un futur lointain.
  • 10:31 - 10:34
    Voici à quoi ressemblent les objectifs du gouvernement britannique
  • 10:34 - 10:37
    pour les émissions de gaz à effet de serre et de CO2.
  • 10:38 - 10:41
    Et je suis d'avis que ce n'est pas ce à quoi nous sommes habitués.
  • 10:41 - 10:43
    Ça change notre système.
  • 10:43 - 10:46
    Ça change la façon dont nous créons nos organisations,
  • 10:46 - 10:49
    dont nous faisons notre politique gouvernementale et dont nous vivons nos vies.
  • 10:49 - 10:51
    Et le fait est que,
  • 10:51 - 10:53
    nous devons continuer à accroître le bien-être.
  • 10:53 - 10:55
    Personne ne peut se présenter à un élection
  • 10:55 - 10:58
    et dire que la qualité de vie va être réduite.
  • 10:58 - 11:00
    Aucun d'entre nous ne veut, je crois,
  • 11:00 - 11:02
    que le progrès humain s'arrête.
  • 11:02 - 11:04
    Je crois que nous voulons qu'il se poursuive.
  • 11:04 - 11:06
    Je crois que nous voulons que la condition humaine continue de s'améliorer.
  • 11:06 - 11:09
    Et je crois que c'est ici qu'interviennent ceux qui doutent du changement climatique et ceux qui n'y croient pas.
  • 11:09 - 11:12
    Je pense que c'est ce qu'ils veulent. Ils veulent que la qualité de vie continue à augmenter.
  • 11:12 - 11:15
    Ils veulent s'accrocher à ce qu'ils ont.
  • 11:15 - 11:17
    Et si nous devons les convaincre,
  • 11:17 - 11:19
    voilà ce que je crois qu'il faut faire.
  • 11:19 - 11:22
    Et ça signifie que nous devons vraiment augmenter encore plus l'efficacité.
  • 11:22 - 11:25
    Maintenant c'est très facile de dessiner des graphiques et des choses comme ça,
  • 11:25 - 11:28
    mais le fait est que nous devons transformer ces courbes.
  • 11:28 - 11:30
    et c'est là que je pense que nous pouvons
  • 11:30 - 11:33
    nous inspirer de la théorie des systèmes, des ingénieurs en systèmes,
  • 11:33 - 11:35
    où ils créent des boucles de réponse,
  • 11:35 - 11:38
    injectent les bonnes informations au bon moment.
  • 11:38 - 11:41
    Les êtres humains sont motivés par le moment présent.
  • 11:41 - 11:43
    Vous mettez un compteur intelligent chez vous,
  • 11:43 - 11:45
    et vous voyez votre consommation actuelle d'électricité,
  • 11:45 - 11:47
    combien elle vous coûte,
  • 11:47 - 11:50
    et vos enfants vont vite se mettre à éteindre les lumières.
  • 11:50 - 11:53
    Qu'est-ce que ça donnerait pour la société?
  • 11:53 - 11:55
    Comment se fait-il qu'aux informations à la radio tous les soirs,
  • 11:55 - 11:58
    j'entende parler du FTSE 100, du Dow jones, du taux de change entre la livre et le dollar --
  • 11:58 - 12:01
    je ne sais même pas dans quel sens l'évolution du taux de change entre la livre et le dollar serait une bonne nouvelle.
  • 12:01 - 12:03
    Et pourquoi est-ce que j'entends ça?
  • 12:03 - 12:06
    Pourquoi je n'entends pas combien d'énergie la Grande-Bretagne
  • 12:06 - 12:08
    ou l'Amérique a utilisé hier?
  • 12:08 - 12:10
    Avons-nous atteint notre objectif annuel de 3 %
  • 12:10 - 12:12
    de réduction d'émissions de CO2?
  • 12:12 - 12:14
    Voilà comment on crée un objectif commun.
  • 12:14 - 12:17
    On le met dans les médias et on commence à y réfléchir.
  • 12:17 - 12:20
    Et il nous faut des boucles de réponse positive
  • 12:20 - 12:22
    pour l'accroissement du bien-être.
  • 12:22 - 12:25
    Au niveau des gouvernements, ils pourraient créer des comptes-rendu nationaux du bien-être.
  • 12:25 - 12:28
    Au niveau des affaires, on pourrait prendre en compte le bien-être des employés,
  • 12:28 - 12:30
    que nous savons pertinemment lié à la créativité,
  • 12:30 - 12:32
    qui est liée à l'innovation,
  • 12:32 - 12:35
    et nous allons avoir besoin d'innovation pour faire face à ces questions environnementales.
  • 12:35 - 12:38
    Au niveau personnel, nous avons besoin qu'on nous secoue.
  • 12:39 - 12:42
    Peut-être que ce ne sont pas des données qu'il nous faut, ce sont des rappels.
  • 12:42 - 12:45
    Au Royaume-Uni, nous avons un message de santé publique fort
  • 12:45 - 12:47
    à propos de 5 fruits et légumes par jour
  • 12:47 - 12:50
    et de l'exercice physique de nous devrions faire -- pas vraiment mon truc.
  • 12:50 - 12:53
    Qu'est-ce que ça fait pour le bonheur ?
  • 12:53 - 12:55
    Quelles sont les 5 choses qu'on devrait faire chaque jour
  • 12:55 - 12:57
    pour être plus heureux?
  • 12:57 - 13:00
    Il y a a deux ans, nous avons fait un projet pour l'Agence Gouvernementale des Sciences,
  • 13:00 - 13:03
    un grand programme appelé "Foresight program" (le programme de prévoyance)
  • 13:03 - 13:05
    un tas de gens -- beaucoup d'experts impliqués --
  • 13:05 - 13:08
    tout basé sur des preuves -- un dossier énorme.
  • 13:08 - 13:11
    Mais un des travaux que nous avons effectué portait sur la question : quelles 5 actions positives
  • 13:11 - 13:13
    peut-on faire pour améliorer le bien être dans sa vie?
  • 13:13 - 13:15
    Et l'intérêt de ces actions
  • 13:15 - 13:17
    est qu'elles ne sont pas vraiment le secret du bonheur,
  • 13:17 - 13:20
    mais ce sont des choses dont je crois que le bonheur découlera.
  • 13:20 - 13:23
    Et la première de ces choses est de se connecter,
  • 13:23 - 13:25
    et que vos relations sociales
  • 13:25 - 13:28
    sont les pierres angulaires les plus importantes de votre vie.
  • 13:28 - 13:30
    Est-ce que vous consacrez à ceux que vous aimez
  • 13:30 - 13:32
    tout le temps et l'énergie que vous pourriez ?
  • 13:32 - 13:34
    Continuez à construire ces relations.
  • 13:34 - 13:36
    La deuxième est d'être actif.
  • 13:36 - 13:39
    Comment sortir le plus rapidement possible d'une mauvaise humeur :
  • 13:39 - 13:42
    sortez, allez marcher, allumez la radio et dansez.
  • 13:42 - 13:45
    Être actif est génial pour la bonne humeur.
  • 13:45 - 13:48
    La troisième est de remarquer.
  • 13:48 - 13:51
    À quel point êtes-vous conscient de ce qui se passe dans le monde,
  • 13:51 - 13:54
    des saisons qui changent, des gens autour de vous ?
  • 13:54 - 13:57
    Remarquez-vous ce qui se prépare pour vous et essaye d'émerger ?
  • 13:57 - 13:59
    Basé sur de nombreuses preuves de plénitude,
  • 13:59 - 14:01
    la thérapie comportementale cognitive
  • 14:01 - 14:04
    très efficace pour notre bien-être.
  • 14:04 - 14:06
    La quatrième est de continuer à apprendre
  • 14:06 - 14:08
    et continuer est important --
  • 14:08 - 14:10
    apprendre tout au long d'une vie.
  • 14:10 - 14:13
    Les personnes âgées qui continuent à apprendre et sont curieuses,
  • 14:13 - 14:16
    sont en meilleure santé que ceux qui commencent à se refermer.
  • 14:16 - 14:18
    Mais il n'est pas nécessaire que ce soit un apprentissage formel: il ne s'agit pas de connaissances.
  • 14:18 - 14:20
    Il s'agit plus de curiosité.
  • 14:20 - 14:23
    ça peut être apprendre à cuisiner un nouveau plat,
  • 14:23 - 14:25
    reprendre un instrument que vous aviez oulié quand vous étiez enfant.
  • 14:25 - 14:27
    Continuez à apprendre.
  • 14:27 - 14:29
    Et la dernière,
  • 14:29 - 14:31
    c'est la plus anti-économique des actions,
  • 14:31 - 14:33
    mais donnez.
  • 14:33 - 14:35
    Notre générosité, notre altruisme,
  • 14:35 - 14:37
    notre compassion,
  • 14:37 - 14:39
    sont toutes intrinsèquement connectées
  • 14:39 - 14:41
    au mécanisme de récompense dans notre cerveau.
  • 14:41 - 14:43
    Nous nous sentons bien quand nous donnons.
  • 14:43 - 14:45
    Vous pouvez faire une expérience dans laquelle vous donnez
  • 14:45 - 14:48
    à deux groupes de personnes 100 dollars le matin.
  • 14:48 - 14:51
    Vous dites à un groupe de les dépenser pour eux-mêmes
  • 14:51 - 14:53
    et à l'autre groupe de les dépenser pour d'autres gens.
  • 14:53 - 14:55
    Vous mesurez leur bonheur à la fin de la journée,
  • 14:55 - 14:57
    ceux qui sont allés dépenser pour d'autres sont bien plus heureux
  • 14:57 - 15:00
    que ceux qui ont dépensé pour eux-mêmes.
  • 15:00 - 15:02
    Et ces cinq comportements,
  • 15:02 - 15:05
    que nous avons mis sur ces cartes postales,
  • 15:05 - 15:08
    je dirais, ne coûtent pas nécessairement la planète.
  • 15:08 - 15:10
    Ils n'utilisent pas de carbone.
  • 15:10 - 15:13
    Ils ne nécessitent pas beaucoup de biens matériels pour être efficaces.
  • 15:14 - 15:16
    Et donc je pense qu'il est tout à fait faisable
  • 15:16 - 15:18
    que le bonheur ne coûte pas la planète.
  • 15:18 - 15:20
    Maintenant, Martin Luther King,
  • 15:20 - 15:22
    à l'orée de sa mort,
  • 15:22 - 15:24
    a fait un discours incroyable.
  • 15:24 - 15:27
    Il a dit, "Je sais qu'il y a des défis devant nous,
  • 15:27 - 15:29
    il y a peut-être des ennuis devant nous,
  • 15:29 - 15:31
    mais je ne crains personne. Ça m'est égal.
  • 15:31 - 15:34
    Je suis allé en haut de la montagne,
  • 15:34 - 15:36
    et j'ai vu la terre promise."
  • 15:36 - 15:38
    Bon, c'était un pasteur,
  • 15:38 - 15:40
    mais je crois que le mouvement écologique
  • 15:40 - 15:43
    et, en fait, le monde des affaires, le gouvernement,
  • 15:43 - 15:46
    doivent aller en haut de la montagne,
  • 15:46 - 15:48
    et regarder au loin,
  • 15:48 - 15:50
    et voir la terre promise,
  • 15:50 - 15:52
    ou la terre de promesses
  • 15:52 - 15:54
    et doivent avoir une vision
  • 15:54 - 15:57
    d'un monde dont nous voulons tous.
  • 15:57 - 15:59
    Et non seulement ça, nous devons créer une Grande Transition
  • 15:59 - 16:01
    pour y arriver,
  • 16:01 - 16:04
    et nous devons paver cette Grande Transition de bonnes choses.
  • 16:04 - 16:07
    Les humains veulent être heureux.
  • 16:07 - 16:09
    Ouvrez la voie avec les cinq manières.
  • 16:09 - 16:11
    Et nous devons baliser la voie
  • 16:11 - 16:13
    pour rassembler les gens et leur indiquer le chemin --
  • 16:13 - 16:15
    quelque chose comme l'Indice de Planète Heureuse
  • 16:15 - 16:17
    Et alors je crois
  • 16:17 - 16:19
    que nous pouvons tous créer un monde dont nous voulons tous,
  • 16:19 - 16:22
    où le bonheur ne coûte pas la planète.
  • 16:22 - 16:28
    (Applaudissements)
Title:
Nic Marks: L'Indice de Planète Heureuse
Speaker:
Nic Marks
Description:

Le statisticien Nic Marks se demande pourquoi nous mesurons la réussite d'une nation en fonction de sa productivité -- plutôt qu'en fonction du bonheur et du bien-être de son peuple. Il présente l'Indice de Planète Heureuse, qui décrit le bien-être national par rapport à l'utilisation de ressource (parce qu'une vie heureuse ne coûte pas forcément la planète). Quels pays ont l'IPH le plus élevé? La réponse pourrait vous surprendre.

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
16:29
Elisabeth Buffard added a translation

French subtitles

Revisions