Steve Jobs - TED - Comment vivre sa vie avant de mourir
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0:08 - 0:11Ce programme vous est présenté par l'Université Stanford.
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0:11 - 0:15Visitez-nous à stanford.edu.
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0:15 - 0:17[Applaudissements]
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0:17 - 0:21
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0:21 - 0:24Merci.
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0:24 - 0:27
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0:27 - 0:30Je suis honoré d'assister aujourd'hui à votre cérémonie de remise des diplômes
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0:30 - 0:33à cette université le qui est l'une des plus respectables du monde.
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0:33 - 0:36[Applaudissements]
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0:36 - 0:39À dire vrai,
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0:39 - 0:42je n'ai jamais été diplômé d'un collège universitaire.
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0:42 - 0:46Cette cérémonie est donc le plus près que je me sois trouvé de la collation des grades.
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0:46 - 0:48[Rires]
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0:48 - 0:51Aujourd'hui, je vais vous raconter trois anecotes que j'ai vécues.
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0:51 - 0:53C'est tout. Pas de flafla.
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0:53 - 0:56Seulement trois anecdotes.
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0:56 - 1:00La première anecdote illustre l'importance de faire des liens.
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1:00 - 1:04J'ai décroché après six mois du Collège Reed,
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1:04 - 1:06mais j'y suis ensuite resté en tant qu'auditeur libre
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1:06 - 1:10pour environ un an et demie de plus, avant de lâcher pour de bon.
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1:10 - 1:12Pourquoi avais-je décroché, alors?
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1:12 - 1:15La cause remonte à avant ma naissance.
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1:15 - 1:19Ma mère biologique était une jeune étudiante de deuxième cycle, célibataire,
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1:19 - 1:22qui décida de me donner en adoption.
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1:22 - 1:26Il lui tenait à cœur que je sois adopté par des diplômés.
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1:26 - 1:29Donc tous les arrangements avaient été faits pour que je devienne às ma naissance
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1:29 - 1:32l'enfant adoptif d'un avocat et de son épouse.
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1:32 - 1:35Mais quand je suis arrivé, ils ont décidé à la dernière minute
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1:35 - 1:38qu'ils préféraient avoir une fille.
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1:38 - 1:41Donc, mes futurs parents, qui étaient sur la liste d'attente,
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1:41 - 1:44ont reçu un appel au milieu de la nuit leur disant:
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1:44 - 1:46«Un petit garçon vient d'être rendu disponible pour l'adoption sans préavis.»
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1:46 - 1:48«Le prendrez-vous?»
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1:48 - 1:51Et ils ont répondu: «Bien sûr.»
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1:51 - 1:53Ma mère biologique a plus tard appris
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1:53 - 1:56que ma mère adoptive n'avait jamais obtenu de diplôme universitaire
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1:56 - 1:59et que mon père adoptif n'avais jamais obtenu de diplôme d'école secondaire.
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1:59 - 2:03Elle a refusé de signer les documents d'adoption finaux
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2:03 - 2:06pour ne revenir sur sa décision que quelques mois après,
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2:06 - 2:09sur la promesse que mes parents lui faisaient de m'envoyer à l'université.
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2:09 - 2:14C'était le début de ma vie.
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2:14 - 2:17Dix-sept ans plus tard, je suis effectivement entré à l'université.
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2:17 - 2:20Mais naïvement, je me suis inscrit à un collège
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2:20 - 2:22qui coûtait presque aussi cher que Stanford.
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2:22 - 2:25Toutes les économies de mes bons travailleurs de parents
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2:25 - 2:27servaient à payer mes études.
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2:27 - 2:31Après six mois, je ne voyais plus quel était le but de tout ça.
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2:31 - 2:33Je n'avais aucune idée de la direction à prendre,
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2:33 - 2:37et je ne voyais pas en quoi le collège m'aiderait à y voir plus clair.
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2:37 - 2:40Et voilà que je continuais à dépenser tout l'argent économisé par mes parents
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2:40 - 2:43tout au long de leur vie.
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2:43 - 2:45J'ai donc choisi de décrocher et de faire confiance à la vie
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2:45 - 2:48pour tout arranger sans problème.
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2:48 - 2:51Ça m'effrayait, sur le coup, mais avec le recul
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2:51 - 2:54ça s'avère une des meilleures décisions que j'aie prises.
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2:54 - 2:58[Rires] Du moment où je décrochais, il ne m'était plus nécessaire de suivre
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2:58 - 3:00les cours obligatoires qui ne m'intéressaient pas,
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3:00 - 3:05et j'ai commencé à assister librement à ceux qui me paraissaient bien plus intéressants.
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3:05 - 3:07Tout n'était pas que romantique.
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3:07 - 3:10Comme je n'habitais pas en résidence, je dormais sur le plancher de chambres d'amis.
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3:10 - 3:15Je consignais des bouteilles de Coke contre cinq cents chacune, pour avoir de quoi manger.
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3:15 - 3:18Et je parcourais chaque dimanche soir 11km à pied jusqu'au bout de la ville,
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3:18 - 3:22où je m'offrais gratuitement le meilleur repas de la semaine au temple Hare Krisna.
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3:22 - 3:25J'adorais ça. Et la plupart des choses qui ont parsemé mon parcours,
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3:25 - 3:29à mesure que je suivais mon intuition et ma curiosité,
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3:29 - 3:33se sont révélées des plus précieuses à la longue. Je vais vous en citer un exemple.
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3:33 - 3:36Le Collège Reed, à l'époque, offrait sans doute
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3:36 - 3:39les meilleures leçons de calligraphie au pays.
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3:39 - 3:42Sur tout le campus, chaque affiche, chaque étiquette
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3:42 - 3:45servant à identifier chaque tiroir, était magnifiquement calligraphiée.
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3:45 - 3:49Parce que j'avais tout lâché et que je n'avais plus à suivre les cours normaux,
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3:49 - 3:53j'ai décidé de suivre le cours de calligraphie pour apprendre comment ça se faisait.
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3:53 - 3:56J'ai pris connaissance des caractères de typographie avec et sans sérif,
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3:56 - 4:00des variations d'écart entre certaines combinations de lettres,
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4:00 - 4:03de ce qui fait qu'une typographie nous apparaît superbe.
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4:03 - 4:06C'était beau, historique,
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4:06 - 4:09d'une subtilité artistique que la science ne rejoint pas.
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4:09 - 4:12Et ça me fascinait.
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4:12 - 4:15Rien de tout cela ne m'offrait quelque espoir que ce soit de pouvoir l'appliquer
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4:15 - 4:19de façon pratique dans ma vie. Mais dix ans plus tard,
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4:19 - 4:22quand nous étions à créer le premier ordinateur MacIntosh,
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4:22 - 4:26toutes ces notions me sont revenues. Et je les ai toutes intégrées au Mac.
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4:26 - 4:29C'était le premier ordinateur à avoir une belle typographie.
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4:29 - 4:33Si je n'avais pas assisté à cet unique cours au collège,
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4:33 - 4:35le Mac n'aurait jamais eu de caractères aussi divers
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4:35 - 4:38ni de polices espacées dans des proportions esthétiquement belles.
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4:38 - 4:41Et comme Windows a simplement copié Mac, il est bien probable
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4:41 - 4:43[Applaudissements] qu'aucun ordinateur personnel n'aurait possédé ces qualités.
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4:43 - 4:47[Applaudissements]
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4:47 - 4:50
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4:50 - 4:54Si je n'avais jamais décroché, je ne me serais jamais accroché à ce cours de calligraphie
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4:54 - 4:58et les ordinateurs personnels n'auraient peut-être pas la belle typographie qu'on leur connaît.
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4:58 - 5:02Bien sûr, il était impossible de tracer d'avance le lien entre ces deux événements
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5:02 - 5:05à l'époque. Mais c'est apparu avec beaucoup de clarté en regardant en arrière,
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5:05 - 5:08une décennie après.
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5:08 - 5:11Je le répète, vous ne pouvez pas établir ce type de lien en imaginant l'avenir,
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5:11 - 5:13vous ne pouvez le faire qu'en contemplant le passé.
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5:13 - 5:16C'est pourquoi vous devez être confiant que d'une manière ou une autre
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5:16 - 5:18les éléments auront à l'avenir des liens entre eux. Il faut bien croire à quelque chose.
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5:18 - 5:22Votre dieu, le destin, la vie, le karma, peu importe.
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5:22 - 5:25Croire que les éléments de votre vie seront tous reliés un jour
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5:25 - 5:28vous donnera la conviction qu'il faut suivre votre cœur
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5:28 - 5:31même quand celui-ci vous fait dévier du chemin le plus fréquenté.
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5:31 - 5:33C'est ce qui fera toute la différence.
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5:33 - 5:38
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5:38 - 5:41Ma seconde anecdote
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5:41 - 5:44parle d'amour et de perte.
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5:44 - 5:46J'ai eu de la chance: j'ai trouvé ce que j'aimais faire
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5:46 - 5:48tôt dans ma vie.
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5:48 - 5:51Woz et moi avons démarré l'entreprise Apple dans le garage de mes parents
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5:51 - 5:53quand j'avais 20 ans. Nous avons travaillé fort.
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5:53 - 5:57En dix ans, Apple était passé de notre duo dans le garage
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5:57 - 6:00à une entreprise valant deux milliards de dollars et comptant plus de 4000 employés.
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6:00 - 6:03Nous venions tout juste de lancer notre dernière création, le MacIntosh,
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6:03 - 6:06un an plus tôt. Et je venais d'avoir 30 ans.
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6:06 - 6:09Puis, je me suis fait congédier.
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6:09 - 6:12Comment peut-on être congédié d'une entreprise qu'on a soi-même créée?
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6:12 - 6:15Eh bien, comme Apple grandissait, nous avons embauché quelqu'un
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6:15 - 6:19dont je pressentais le grand talent, pour qu'il dirige l'entreprise avec moi.
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6:19 - 6:21Durant plus ou moins un an, tout allait bien.
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6:21 - 6:24Puis nos visions de l'avenir sont devenues divergentes.
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6:24 - 6:26Et par la suite ça a dérapé.
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6:26 - 6:29À ce moment-là, le conseil d'administration s'est rangé de son côté.
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6:29 - 6:31Et donc, à 30 ans, j'étais expulsé.
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6:31 - 6:33Et de manière très publicisée.
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6:33 - 6:36Ce qui avait été au centre de ma vie adulte m'était retiré.
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6:36 - 6:39J'en étais dévasté.
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6:39 - 6:41Je ne savais plus quoi faire, durant quelques mois.
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6:41 - 6:45Je sentais que j'avais laissé tomber la génération précédente d'entrepreneurs,
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6:45 - 6:48que j'avais échappé le flambeau qu'on tentait de me passer.
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6:48 - 6:50J'ai eu un entretien avec David Packard et Bob Noyce
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6:50 - 6:54pour tenter de m'excuser d'avoir tout fichu en l'air.
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6:54 - 6:58Mon échec était rendu public et j'ai même pensé quitter la Vallée [Silicon Valley].
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6:58 - 7:01Mais peu à peu quelque chose m'est apparu:
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7:01 - 7:04j'aimais encore ce que je faisais.
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7:04 - 7:08La tournure des événements chez Apple n'avait pas modifié ce sentiment.
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7:08 - 7:11On me rejetait, mais je persistais à aimer.
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7:11 - 7:14J'ai donc décidé de repartir de zéro.
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7:14 - 7:18Je ne le voyais pas sous cet angle, mais il s'avéra que mon congédiement d'Apple
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7:18 - 7:21était la meilleure chose qui puisse m'arriver.
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7:21 - 7:24Le poids de la réussite s'en trouvait remplacé par la légèreté
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7:24 - 7:28de me trouver de nouveau à la case départ. Moins sûr de moi.
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7:28 - 7:31Ça m'avait rendu libre d'entamer l'une des périodes les plus créatives de ma vie.
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7:31 - 7:34Durant les cinq années suivantes, j'ai mis sur pied une entreprise appelée NeXT,
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7:34 - 7:36une autre appelée Pixar,
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7:36 - 7:39et suis tombé amoureux d'une femme incroyable qui deviendrait mon épouse.
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7:39 - 7:44Pixar allait créer le premier long métrage d'animation au monde, Toy Story,
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7:44 - 7:48et est à ce jour le studio d'animation le plus prospère au monde.
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7:48 - 7:53[Applaudissements] Par un clin d'œil du destin, Apple a acheté NeXT.
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7:53 - 7:57Je suis donc revenu chez Apple, et la technologie que nous avions élaborée chez NeXT
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7:57 - 8:00est maintenant au cœur de la renaissance que vit Apple en ce moment.
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8:00 - 8:03Tandis que Laurene et moi avons fondé une belle famille ensemble.
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8:03 - 8:06Je suis à peu près certain que rien de tout cela ne serait arrivé
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8:06 - 8:09si on ne m'avait pas congédié de chez Apple.
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8:09 - 8:12La pilule a été dure à avaler, mais c'est sans doute ce dont avait besoin le patient.
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8:12 - 8:15La vie vous donne parfois de durs coups...
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8:15 - 8:18Ne perdez pas espoir.
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8:18 - 8:21Je suis convaincu que la seule chose qui m'ait fait progresser
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8:21 - 8:24était mon amour de mon travail. Il faut que vous mettiez la main sur ce que vous aimez.
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8:24 - 8:27C'est aussi vrai pour votre travail que pour votre vie de couple.
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8:27 - 8:30Le travail occupera une grande place dans votre vie,
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8:30 - 8:33et la seule façon de vous satisfaire pleinement
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8:33 - 8:35est d'accomplir un travail que vous jugerez noble.
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8:35 - 8:39Et un travail noble ne peut s'accomplir qu'à travers l'amour du travail.
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8:39 - 8:42Si vous n'avez toujours pas découvert ce que c'est, continuez de chercher.
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8:42 - 8:45Ne vous fixez pas tout de suite. Comme dans toutes les histoires de cœur,
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8:45 - 8:49vous saurez quand vous l'aurez trouvé. Et comme dans toute relation durable,
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8:49 - 8:52les choses n'iront que se bonifiant avec le temps.
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8:52 - 8:54Donc continuez à chercher; ne vous fixez pas.
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8:54 - 8:56
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8:56 - 9:00[Applaudissements]
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9:00 - 9:05
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9:05 - 9:09Ma troisième anecdote parle de la mort.
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9:09 - 9:13Quand j'avais 17 ans, j'ai lu une citation qui allait à peu près comme suit:
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9:13 - 9:16«Si l'on vit chaque jour comme le dernier,»
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9:16 - 9:19«on peut être presque certain d'avoir un jour raison.»
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9:19 - 9:21[Rires]
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9:21 - 9:23Cela m'avait fait une forte impression,
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9:23 - 9:26et depuis, pendant les 33 années qui se sont écoulées,
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9:26 - 9:28je me suis regardé chaque matin dans le miroir en me demandant:
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9:28 - 9:31«Si aujourd'hui était le dernier jour de ma vie,»
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9:31 - 9:34«est-ce que je voudrais faire ce que je m'apprête à faire aujourd'hui?»
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9:34 - 9:37Et chaque fois que la réponse a été «non» pendant trop de journées consécutives,
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9:37 - 9:40je savais qu'il me fallait faire bouger les choses.
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9:40 - 9:45Le rappel de ma mort prochaine est l'outil le plus efficace que j'aie trouvé
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9:45 - 9:48au moment de prendre les grandes décisions de ma vie.
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9:48 - 9:51Parce qu'à peu près tout, toutes les attentes venant de l'extérieur,
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9:51 - 9:54toute fierté, toute peur de m'humilier ou d'échouer,
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9:54 - 9:58tous ces facteurs se trouvent balayés par l'idée de la mort,
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9:58 - 10:01ne laissant à contempler que l'essentiel.
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10:01 - 10:04Le rappel de notre mortalité est la meilleure façon que je connaisse
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10:04 - 10:08d'échapper au piège qui est de croire qu'on a encore quelque chose à perdre.
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10:08 - 10:11On est déjà nu devant le monde; il n'y a pas de raison
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10:11 - 10:14de ne pas suivre son cœur.
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10:14 - 10:17Il y a environ un an, on m'a diagnostiqué un cancer.
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10:17 - 10:20J'ai subi un examen à 7h30 un matin,
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10:20 - 10:23qui a clairement révélé une tumeur sur mon pancréas.
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10:23 - 10:26Je n'avais même pas idée de ce qu'était un pancréas.
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10:26 - 10:29Les médecins m'ont dit qu'il s'agissait sans aucun doute du genre de cancer
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10:29 - 10:33qu'on ne peut pas soigner, et que je pouvais m'attendre à vivre tout au plus
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10:33 - 10:35encore trois ou six mois.
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10:35 - 10:40Mon médecin m'a avisé de rentrer chez moi et de «mettre mes affaires en ordre»,
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10:40 - 10:43ce qui, en code médecin, signifie «préparez-vous à mourir».
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10:43 - 10:46Ça signifie aussi qu'il faut essayer d'expliquer aux enfants
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10:46 - 10:50ce que vous pensiez que vous pourriez leur expliquer au cours des dix ans à venir;
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10:50 - 10:54leur dire tout ça en quelques mois. Ça signifie aussi s'assurer que tout est bouclé,
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10:54 - 10:57question de rendre cette phase la plus douce possible pour vos proches.
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10:57 - 11:00Ça signifie faire ses adieux.
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11:00 - 11:03Toute la journée, j'ai ruminé ce diagnostic.
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11:03 - 11:06Le soir même, on m'a fait une biopsie,
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11:06 - 11:09à l'aide d'un microscope qu'on insérait dans ma gorge, jusqu'à l'estomac
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11:09 - 11:14et finalement aux intestins. On a fait une ponction de quelques cellules de la tumeur pancrétique.
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11:14 - 11:18J'étais sous sédatif, mais mon épouse, qui assistait à l'opération,
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11:18 - 11:21m'a dit que quand les médecins ont visionné les cellules au microscope,
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11:21 - 11:26ils se sont mis à pleurer, parce qu'il s'agissait d'une variété très rare de cancer du pancréas,
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11:26 - 11:31qui peut être soignée en chirurgie. J'ai subi la chirurgie et, heureusement,
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11:31 - 11:35je m'en suis bien sorti. [Applaudissements]
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11:35 - 11:40
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11:40 - 11:43C'est le plus près que j'aie été de la mort.
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11:43 - 11:46J'espère bien ne pas m'en approcher davantage durant quelques décennies encore.
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11:46 - 11:50Comme j'y ai survécu, je peux me confier à vous avec plus de certitude
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11:50 - 11:55que lorsque la mort était encore pour moi un concept utile mais purement intellectuel.
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11:55 - 11:58Personne ne veut mourir.
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11:58 - 12:01Même ceux qui souhaitent gagner le paradis préféreraient ne pas mourir pour y parvenir.
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12:01 - 12:06Et pourtant... [Rires] ...la mort est notre destination commune.
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12:06 - 12:10Personne n'y a jamais échappé. Et c'est ainsi que les choses doivent être.
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12:10 - 12:14Parce que la mort est probablement la meilleure invention de la vie.
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12:14 - 12:18C'est l'agent de transformation de la vie, qui nous débarrasse du vieux pour faire place
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12:18 - 12:22au neuf. Aujourd'hui, le neuf, c'est vous.
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12:22 - 12:26Mais un jour pas si lointain, vous vieillirez peu à peu,
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12:26 - 12:28et devrez céder votre place.
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12:28 - 12:32Pardonnez mon sens du drame, mais c'est la vérité.
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12:32 - 12:37Vos heures sont comptées. Ne les gaspillez pas à mener la vie d'un autre.
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12:37 - 12:40Ne succombez pas aux dogmes,
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12:40 - 12:43qui veulent vous imposer les fruits de la pensée des autres.
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12:43 - 12:46Ne laissez pas le bruit des opinions reçues enterrer votre voix intérieure.
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12:46 - 12:51Et par-dessus tout, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition.
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12:51 - 12:55Ils savent déjà ce que vous désirez vraiment devenir.
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12:55 - 12:58Tout le reste est secondaire.
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12:58 - 13:01
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13:01 - 13:05[Applaudissements]
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13:05 - 13:08
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13:08 - 13:11Quand j'étais jeune,
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13:11 - 13:15on publiait une fascicule fantastique appelée The Whole Earth Catalog.
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13:15 - 13:18C'était une des bibles de ma génération.
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13:18 - 13:21Elle était réalisée par un gars appelé Stewart Brand, pas trop loin d'ici,
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13:21 - 13:26à Menlo Park; il y a mis une touche poétique qui lui insufflait la vie.
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13:26 - 13:29Nous étions à la fin des années 1960, avant l'apparition des ordinateurs personnels
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13:29 - 13:32et de l'éditique, dont tout était fait à la dactylo, avec des ciseaux
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13:32 - 13:36et des polaroïds. L'équivalent de Google version papier,
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13:36 - 13:39trente-cinq ans avant l'apparition de Google.
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13:39 - 13:42C'était idéaliste, ça débordait d'outils sympa
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13:42 - 13:45et de concepts profonds.
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13:45 - 13:48Stewart et son équipe ont fait paraître plusieurs numéros du Whole Earth Catalog,
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13:48 - 13:53puis après cette belle naviguée, ils ont publié un dernier numéro.
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13:53 - 13:58Nous étions maintenant au milieu des années 1970, et j'avais votre âge.
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13:58 - 14:03À l'endos de leur dernier numéro, il y avait une photo d'une route de campagne au petit matin,
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14:03 - 14:07de celles où vous pourriez vous retrouver en auto-stoppeur,
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14:07 - 14:10si vous aviez l'esprit tourné vers ce type d'aventure. Au bout de la route, on pouvait lire les mots:
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14:10 - 14:13«Restez avide. Restez fou.»
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14:13 - 14:17C'était leur message d'au revoir comme ils mettaient la clé sous la porte.
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14:17 - 14:20«Restez avide. Restez fou.»
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14:20 - 14:23C'est ce que je me suis toujours souhaité à moi-même.
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14:23 - 14:26Et aujourd'hui, je vous vois diplôme en main et prêts pour un nouveau départ,
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14:26 - 14:31et c'est ce que je vous souhaite également. «Restez avide. Restez fou.»
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14:31 - 14:33Merci beaucoup à tous.
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14:33 - 14:37[Applaudissements]
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14:37 - 14:56
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14:56 - 14:59Le programme qui précédait est protégé par les droits d'auteur
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14:59 - 15:03de l'Université Stanford. Visitez-nous à stanford.edu.
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15:03 - 15:05
- Title:
- Steve Jobs - TED - Comment vivre sa vie avant de mourir
- Description:
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Steve Jobs (1955 - 2011), cofondateur d'Apple Computers, livre en 2005 cette conférence touchante à l'occasion de la remise des diplômes à l'Université Stanford, située au cœur de la Silicon Valley, au sud de San Francisco, où a vu le jour l'entreprise Apple en 1976. Il y parle de ses études en tant qu'auditeur libre, livre un bel hommage aux combats de la vie, à l'école de l'intuition et du désir, à la débrouillardise, à l'amour du travail et aux fascicules de Stewart Brand, The Whole Earth Catalog.
- Video Language:
- English
- Duration:
- 15:05
Eva Lavergne edited French subtitles for Steve Jobs - TED - How To Live Before You Die - Subtitled in English |