F2C2012: Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity"
-
0:01 - 0:07J'ai demandé à Doc Shearis et Isaac Wilder de venir
s'asseoir avec Eben pour continuer cette discussion. -
0:07 - 0:09Eben Moglen. Merci.
-
0:11 - 0:16Merci, c'est un plaisir d'être ici,
et de voir tant d'amis. -
0:16 - 0:21Je suis très reconnaissant à David pour
l'invitation. C'est un privilège d'être ici. -
0:21 - 0:25Je vais parler d'un sujet
presque aussi geek -
0:25 - 0:34que nos sujets habituels:
la politique économique. -
0:34 - 0:41Je vais essayer d'en parler d'une manière
moins ennuyeuse que ce l'est d'habitude, -
0:42 - 0:50mais vous me pardonnerez, j'en suis sûr,
de commencer si loin de OpenSSL. -
0:50 - 0:52Nous y reviendrons
au fur et à mesure. -
0:54 - 0:59Toutes les économies
développées du monde -
0:59 - 1:07abordent aujourd'hui une même crise,
et sous un angle très déprimant. -
1:07 - 1:13Elles se voient obligées
d'imposer l'austérité, -
1:13 - 1:20ensablées qu'elles sont dans les
profondeurs de l'endettement privé — -
1:20 - 1:27l'acharnement des détenteurs
de capitaux à parier l'argent des autres -
1:27 - 1:32ayant mené au désastre,
ces dernières années. -
1:32 - 1:41L'austérité est une issue politiquement
néfaste pour tous ces gouvernements, -
1:41 - 1:47dont certains, déjà, sont pris
dans une spirale infernale -
1:47 - 1:54de réduction des subventions publiques,
notamment dans le social ou pour les jeunes, -
1:55 - 2:04qui a pour effet contraire indésirable
de freiner la croissance économique. -
2:04 - 2:09Au lieu d'annuler ces mauvaises dettes
pour reprendre la croissance, -
2:09 - 2:15on assiste à un drame dans lequel
la troisième économie du monde, -
2:15 - 2:21l'Union Européenne, craint un
effondrement de sa monnaie -
2:21 - 2:30ce qui causerait la perte d'une génération,
et des répercussions mondiales désastreuses. -
2:30 - 2:32Les décideurs politiques...
-
2:32 - 2:38J'en vois peu ici... Ils ont bien sûr
mieux à faire que de nous écouter ! -
2:39 - 2:45Les décideurs politiques, donc,
font face à un problème insurmontable : -
2:46 - 2:52Comment obtenir de la croissance
et de l'innovation sous l'austérité ? -
2:53 - 2:56Ils ne connaissent pas
la réponse à cette question, -
2:56 - 3:02et cela devient si urgent que leur
contrôle politique s'en trouve miné : -
3:03 - 3:09Dans les sociétés développées,
habituellement plus réfléchies, -
3:09 - 3:12les partis marginaux attirent
de plus en plus de suffrages, -
3:12 - 3:18menaçant ainsi la stabilité et, par là,
la capacité des décideurs économiques -
3:19 - 3:25à résoudre, ou tenter de résoudre,
le problème de l'innovation sous l'austérité. -
3:25 - 3:29Ce n'est pas une bonne nouvelle. Ce n'est bon pour personne.
-
3:30 - 3:36Nous ne pouvons nous réjouir de cet état de
fait, qui résulte largement de l'incompétence -
3:36 - 3:41de gens prétendant mériter tout cet argent
au nom de leur suprème intelligence ! -
3:41 - 3:48C'est aussi la conséquence d'une lâcheté des
politiciens qui leur ont trop lâché la bride. -
3:49 - 3:56Ce n'est pas que tout cela nous enchante,
mais reconnaissons l'opportunité : -
3:57 - 4:03Peu de gens dans le monde savent comment
obtenir de l'innovation sous l'austérité, -
4:03 - 4:06et nous sommes ces gens.
-
4:06 - 4:11Nous avons innové sous l'austérité
durant toute la génération écoulée, -
4:11 - 4:13et non seulement nos innovations
sont plutôt bonnes, -
4:14 - 4:19mais ce sont celles dont les gens riches
et malins se sont attribué le crédit. -
4:20 - 4:22L'essentiel de la croissance,
-
4:22 - 4:28tandis que ces fous furieux prenaient
l'argent des autres pour le jouer au casino, -
4:28 - 4:32provint des innovations
que nous leur avons fournies. -
4:33 - 4:38Nous en regrettons nous aussi
l'issue désastreuse, -
4:38 - 4:43car ce sont vos enfants et mes étudiants
qui auront à souffrir du chômage. -
4:43 - 4:48Toutes ces vies seront
abîmées pour de bon -
4:48 - 4:53par ce qui se passe aujourd'hui :
les jeunes qui démarrent -
4:53 - 4:59souffriront de baisses de salaire
tout au long de leur carrière, -
5:00 - 5:04et leurs enfants auront
un moins bon départ qu'eux. -
5:04 - 5:07On ne peut s'en réjouir.
-
5:08 - 5:12Mais nous avons une opportunité
politique très réelle, -
5:13 - 5:17car nous avons la réponse
à la question la plus importante, -
5:17 - 5:23celle qui fait courir tous les
décideurs politiques de notre temps ! -
5:23 - 5:28Nous avons quelque chose
de très important à dire, -
5:28 - 5:35et je voudrais amorcer une discussion
sur la manière de le formuler. -
5:36 - 5:41Je viens donc vous proproser
une ébauche de notre argumentaire -
5:42 - 5:46( je dis le notre car je nous vois ici réunis... )
-
5:47 - 5:54notre argumentaire, donc, sur les moyens
de sortir le monde de ce bourbier. -
5:55 - 6:00On n'obtient pas d'innovation
sous l'austérité -
6:00 - 6:06en collectant des tas d'argent
pour financer des intermédiaires. -
6:07 - 6:13L'économie du 21e siècle
est caractérisée par un processus -
6:13 - 6:22appelé désintermédiation
— excusez le jargon, -
6:22 - 6:27impitoyable et sans répit.
-
6:28 - 6:30La télévision est en train de mourir.
-
6:31 - 6:33Je ne vous apprends rien.
-
6:33 - 6:40Et plus personne n'essayera jamais
de créer une encyclopédie commerciale. -
6:41 - 6:50Le système foireux d'Amazon, qui nous vend
des livres pour les reprendre ensuite, -
6:50 - 6:58transforme l'édition en éliminant
le pouvoir de sélection des éditeurs, -
6:58 - 7:07tout comme M. Jobs a presque détruit toute
l'industrie musicale en prétendant la sauver. -
7:08 - 7:15...une tâche que son fantôme a déjà repris
à l'encontre des éditeurs de magasines. -
7:15 - 7:21La désintermédiation, cette migration du
pouvoir du centre vers les extrémités du net, -
7:21 - 7:26est un fait crucial en économie
politique au 21e siècle. -
7:27 - 7:29Elle se démontre à chaque instant.
-
7:30 - 7:37Sa description formelle vaudra
à quelqu'un le prix Nobel d'économie. -
7:38 - 7:46Seules deux catégories d'intermédiaires s'en
sont bien sortis ces dix dernières années : -
7:47 - 7:55les assurances santé aux États-Unis, grâce
à une politique pathologique — et la finance. -
7:55 - 8:01En capitalisant sur cette pathologie,
les assureurs pourraient bien réussir à rester -
8:01 - 8:07ces intermédiaires onéreux et peu fiables
pour encore un certain temps, -
8:07 - 8:15mais la finance a scié sa branche, et
commence à se dégonfler pour de bon. -
8:17 - 8:23En conséquence, les décideurs politiques,
-
8:23 - 8:31observant cette inéluctable désintermédiation
à travers tout le système économique, -
8:31 - 8:37commencent à en inspirer leurs
politiques industrielles nationales. -
8:38 - 8:43Nous devons leur affirmer que
l'innovation suit le même principe : -
8:43 - 8:51La dernière grande innovation technologique
est cette toile mondiale appelée le Web, -
8:51 - 8:58une invention vieille de moins 8000 jours,
qui transforme déjà la société humaine -
8:58 - 9:06à une vitesse sans précédent
depuis l'apparition de l'écriture. -
9:08 - 9:11Et ça ne fait que commencer...
-
9:11 - 9:17Cette innovation alimente
la désintermédiation, -
9:17 - 9:24en permettant toutes sortes de
contacts humains sans intermédiaires : -
9:24 - 9:28sans acheteurs, vendeurs,
agents ni contrôleurs. -
9:28 - 9:34Elle crée aussi un espace dans lequel
se livre une guerre pour le pouvoir -
9:35 - 9:39et le contrôle social.
— mais j'y reviendrai plus tard. -
9:39 - 9:45Je voudrais d'abord attirer
l'attention sur ce fait capital : -
9:46 - 9:50Le Web lui-même est le fruit
d'un travail désintermédiarisé. -
9:51 - 9:56Ce que Tim a initié au CERN n'était pas
le Web que l'on connaît aujourd'hui. -
9:56 - 10:02Le Web d'aujourd'hui est dû aux
innovations d'une multitude d'individus -
10:02 - 10:05collaborant sans intermédiaires.
-
10:05 - 10:12Je me rappelle ce que j'avais écrit sur
le futur des pages personnelles en 1995, -
10:12 - 10:18et je vois plus ou moins ça arriver.
-
10:18 - 10:24J'avais vu ces premières pages comme
les jeunes pousses d'une vaste prairie... -
10:24 - 10:26qui resplendit aujourd'hui.
-
10:27 - 10:31Et bien sûr, comme avec toute innovation,
il y eut des conséquences inattendues. -
10:32 - 10:37Le navigateur rendit le Web
très facile à lire. -
10:38 - 10:42Mais tout en concevant
les navigateurs, Apache, -
10:42 - 10:47et moultes sophistications par dessus,
-
10:48 - 10:53nous avons oublié de rendre
le Web facile à écrire. -
10:53 - 11:00C'est une petite frappe en pull à capuche
qui a rendu le Web facile à écrire, -
11:00 - 11:05en créant une faille dans la civilisation
pour s'y placer en intermédiaire. -
11:05 - 11:13Cette attaque sur la société,
source de maints maux actuels, -
11:13 - 11:20est le genre d'innovation intermédiaire
dont on devrait se méfier : -
11:22 - 11:28On avait tout rendu possible,
y compris malheureusement PHP, -
11:28 - 11:36et des innovateurs de niveau intermédiaire
en ont fait l'abomination qu'est Facebook. -
11:36 - 11:41Comme on peut déjà le voir en Bourse,
-
11:41 - 11:45une telle forme d'innovation
n'apporte aucun bénéfice social. -
11:46 - 11:48Elle va enrichir
quelques personnes : -
11:48 - 11:51le gouvernement d'Abu Dhabi,
-
11:51 - 11:54un gangster russe
déjà milliardaire, -
11:54 - 12:01un gars impatient d'échapper aux impôts
pour ne plus financer les écoles publiques... -
12:01 - 12:06Une petite bande de malapris,
reliques du siècle passé. -
12:08 - 12:11Mais la morale de l'histoire,
-
12:12 - 12:17c'est que si on avait eu un peu plus
d'innovation sans intermédiaires, -
12:17 - 12:22si on avait rendu facile d'opérer
son propre serveur Web à domicile ; -
12:22 - 12:28si on avait tout de suite expliqué aux
gens l'importance des journaux serveurs -
12:28 - 12:32et pourquoi ne jamais laisser
personne les tenir pour eux, -
12:33 - 12:37nous serions dans une situation
très différente aujourd'hui. -
12:37 - 12:41Le prochain Facebook
ne devrait jamais exister. -
12:41 - 12:45Ce genre d'innovation intermédiaire
-
12:45 - 12:49comble les besoin des financiers
et non ceux des gens. -
12:49 - 12:53Ce qui ne veut pas dire que les réseaux
sociaux ne devraient pas exister, -
12:54 - 12:58mais ils ne devraient pas être centrés
autours d'un intermédiaire intéressé. -
12:59 - 13:04Chacun ici le sait, mais comment
l'expliquer au reste du monde ? -
13:04 - 13:09Et je pense en particulier
aux décideurs politiques : -
13:09 - 13:12Comment le leur expliquer ?
-
13:12 - 13:17Divisons la discussion
en deux points : -
13:18 - 13:231. Que savons-nous sur la manière d'obtenir
de l'innovation sous l'austérité ? -
13:24 - 13:292. Qu'est-ce qui empêche les
gouvernements de nous entendre ? -
13:30 - 13:36Je viens donc vous présenter mon ébauche d'un
plaidoyer pour l'innovation sous l'austérité. -
13:36 - 13:40Il s'intitule :
"Nous avons créé le Cloud". -
13:41 - 13:43Vous voyez ce que ça veut dire :
-
13:44 - 13:50l'évolution actuelle des
technologies de l'information -
13:50 - 13:56est l'application à grande échelle
de nos travaux de la fin du 20e siècle. -
13:56 - 14:07Nous avions imaginé de se partager librement
les systèmes et logiciels que nous développions, -
14:07 - 14:12et nous l'avons fait en canalisant
la curiosité des jeunes ! -
14:13 - 14:17C'était ça le moteur,
et non des capitaux à risque ! -
14:17 - 14:24Nous y travaillions depuis 15 ans,
et nos bricoles tournaient déjà partout, -
14:24 - 14:33quand les capitaux boursiers et
corporatifs nous ont approchés. -
14:33 - 14:37Ils ne vinrent pas à nous parce
que l'innovation devait se faire, -
14:38 - 14:43mais parce qu'elle avait déjà eu lieu,
et qu'ils en convoitaient les bénéfices. -
14:43 - 14:48Ce fut un tournant tout-à-fait positif,
et je n'ai rien à y redire. -
14:48 - 14:56Mais l'histoire que nous avons vécue
et que d'autres pourront étudier -
14:56 - 15:01montre comment l'innovation
s'est produite sous l'austérité : -
15:02 - 15:07prétendre que c'est arrivé
grâce à la curiosité des jeunes -
15:07 - 15:12est historiquement correct.
Mais ce n'est pas sufisant. -
15:12 - 15:18Ce qu'on a besoin de rappeler, c'est
que leur curiosité a pu être éveillée -
15:18 - 15:25car chaque ordinateur et appareil
autours d'eux pouvait être trafiqué, -
15:26 - 15:32si bien qu'ils pouvaient s'amuser
à bricoler les outils du quotidien. -
15:33 - 15:39Cela a rendu l'innovation possible là
où elle peut se produire sans entrave : -
15:39 - 15:44à la base de la pyramide économique.
-
15:46 - 15:53Ceci se passe aujourd'hui dans le monde,
comme aux USA dans les années 80 : -
15:53 - 15:59Des centaines de milliers de jeunes
bidouillant leur ordinateur, -
16:00 - 16:03piratant des serveurs,
-
16:03 - 16:10bricolant le matériel quotidien
en poursuivant leurs lubies, -
16:11 - 16:17fussent-elles d'ordre technique, social,
carriériste, ou simplement ludique : -
16:17 - 16:20« J'ai envie d'essayer ça,
ce serait cool ! » -
16:21 - 16:27C'est ça la source première
de l'innovation -
16:27 - 16:36qui a nourri toute la croissance
écnomique ces dix dernières années ! -
16:36 - 16:40Des milliers de millards de dollars
en commerce électronique... -
16:40 - 16:43Les plus vieux d'entre
nous se souviennent -
16:43 - 16:49de l'acharnement du gouvernement
américain à interdire le chiffrement, -
16:49 - 16:56empêchant ainsi l'ouverture d'un marché
mondial d'une valeur de 3800 milliards -
16:56 - 17:00de dollars en commerce électronique.
-
17:00 - 17:07Nous étions taxés de partisans du terrorisme
et de la pédophilie, au début des années 90, -
17:07 - 17:11et pourtant, tout l'argent
qu'ils ont gagné depuis, -
17:11 - 17:17en dons pour leurs campagnes,
en dividendes et j'en passe, -
17:17 - 17:21c'est grâce à la mondialisation
du commerce rendue possible -
17:21 - 17:27par les innovations pour lesquelles
ils voulaient nous mettre en prison ! -
17:28 - 17:34Ceci devrait démontrer à la nouvelle
génération de décideurs politiques -
17:34 - 17:40à quel point leur adhérence aux idées
reçues risque de nous enfoncer davantage -
17:40 - 17:44dans cette spirale infernale
qu'ils redoutent tant. -
17:44 - 17:51Et cela doit nous encourager à souligner
encore que le chemin de l'innovation, -
17:51 - 17:56c'est de laisser s'épanouir
la créativité des jeunes -
17:56 - 18:03dans un cadre leur permettant de bricoler
notre monde, et de partager leurs résultats. -
18:05 - 18:11Quand Richard Stallman a rédigé l'appel
pour une encyclopédie universelle -
18:11 - 18:15(lui, Jimmy Wales et moi-même
étions bien plus jeunes alors), -
18:15 - 18:18l'idée parassait fantaisiste.
-
18:18 - 18:25Elle a pourtant changé la vie de toute
personne sachant lire dans le monde. -
18:26 - 18:28Et ce n'est qu'un début.
-
18:29 - 18:34La révolution initiée
par Creative Commons, -
18:34 - 18:37par le Logiciel Libre,
-
18:37 - 18:38par la Culture Libre,
-
18:39 - 18:42qui transparaît dans le Web,
dans Wikipedia, et -
18:42 - 18:47dans les systèmes d'exploitation libres
qui font maintenant tout tourner, -
18:47 - 18:54jusqu'aux produits tentaculaires et
cadenassés d'Apple, que je vois même ici, -
18:55 - 19:02toute cette innovation vient du simple fait
d'avoir laissé les gamins s'amuser librement -
19:03 - 19:10— chose que l'on essaye à toute force
d'empêcher complètement aujourd'hui : -
19:11 - 19:17De plus en plus, les appareils
de notre quotidien -
19:17 - 19:23sont conçus pour empêcher
tout bidouillage. -
19:23 - 19:30Chaque enfant a dans sa poche un
labo d'informatique désormais fermé... -
19:31 - 19:36Quand, vers 2006, nous avons
tenté d'inclure à la license GPL -
19:37 - 19:43une clause visant à
empêcher ce verrouillage, -
19:43 - 19:52certains ont cru que notre but était
de faciliter le piratage de films... -
19:52 - 19:58Richard Stallman et moi-même
n'avions de cesse de répéter : -
19:58 - 20:03Nous sommes informaticiens,
pas cinéphiles ! -
20:03 - 20:10Nous combattons pour le droit de gens
à bricoler ce qui leur appartient ! -
20:10 - 20:15Parce que si vous les
empêchez de faire ça, -
20:16 - 20:23vous détruirez le moteur d'innovation
dont toute le monde profite ! -
20:24 - 20:26Ceci reste vrai,
-
20:27 - 20:31et c'est encore plus important
aujourd'hui, -
20:31 - 20:35du fait que très peu
nous croyaient alors : -
20:35 - 20:40Parce que trop peu prirent la peine
de défendre ce point de vue, -
20:40 - 20:45on se retrouve aujourd'hui avec
un Microsoft qui veut interdire -
20:45 - 20:49les navigateurs tiers sur
leurs appareils ARM/WindowsRT, -
20:49 - 20:54un fantôme de Steve Jobs
qui essaie par tous les moyens -
20:54 - 20:58d'empêcher une suite libre
d'exister pour iOS, -
20:59 - 21:06et des opérateurs réseau qui tentent,
à terme, de lier chaque jeune humain -
21:06 - 21:12à un réseau propriétaire
au travers de terminaux verrouillés, -
21:12 - 21:16qu'il ne peut ni étudier,
ni bricoler, ni comprendre, -
21:16 - 21:20et desquels il
ne peut ni apprendre, -
21:20 - 21:28ni rien faire qu'envoyer des textos
qui coûtent un million de fois trop cher. -
21:29 - 21:36Et la plupart de la soi-disant innovation
dans notre secteur consiste maintenant -
21:36 - 21:43à faciliter la vie des opérateurs... ce qui
n'améliore en rien celle des utilisateurs. -
21:43 - 21:48L'innovation en télécommunications
a mondialement cessé. -
21:50 - 21:56Elle ne reprendra pas,
tant que sera entravée -
21:56 - 22:02la seule forme d'innovation
compatible avec l'austérité. -
22:02 - 22:06Tout ceci a également une
conséquence indirecte majeure : -
22:06 - 22:11Puisque l'innovation, sous
l'austérité, est avant tout due -
22:11 - 22:20à ce que les jeunes appliquent leur
curiosité à l'amélioration du quotidien, -
22:20 - 22:27le niveau d'instruction général,
par conséquent, augmente. -
22:29 - 22:35La désintermédiation commence à
arriver dans l'enseignement supérieur... -
22:35 - 22:39On a actuellement deux modèles :
-
22:39 - 22:43Coursera, une dérive
mercantile de Stanford, -
22:44 - 22:49utilisant des logiciels fermés et des
ressources éducatives propriétaires, -
22:49 - 22:54représente la google-isation
de l'enseignement supérieur ; -
22:55 - 23:00MITx, devenu edX par une
alliance avec Harvard, -
23:00 - 23:04est la réponse du monde libre :
-
23:04 - 23:09des programmes d'enseignement
supérieur similaires mais évolutifs, -
23:10 - 23:14fournis au moyen de logiciels libres,
et basés sur des ressources libres. -
23:14 - 23:19L'enjeu de cette concurrence est énorme !
-
23:20 - 23:28Il nous faut à toute force nourrir les
solutions reposant sur une matière libre, -
23:28 - 23:34que chacun peut utiliser,
modifier et redistribuer à souhait, -
23:34 - 23:40et appuyer toute politique
allant dans ce sens. -
23:41 - 23:45Toute société espérant
reprendre l'innovation, -
23:46 - 23:51et par là raviver sa croissance
en ces temps d'austérité, -
23:51 - 23:57a besoin de plus d'éducation,
plus accessible et moins chère, -
23:58 - 24:04qui formera les jeunes à mieux
contribuer au monde qui les entoure. -
24:06 - 24:14Notre méthode d'éducation, sociale et
éprouvée, est indispensables à cela ! -
24:14 - 24:22Nous sommes convaincus que le Logiciel Libre
est le modèle éducatif le plus abouti au monde. -
24:22 - 24:30Il permet à quiconque sur la planète
de tirer le meilleur d'un ordinateur, -
24:30 - 24:38par la lecture libre, l'expérimentation
et le partage de ses résultats. -
24:39 - 24:43Cela seul fait de l'informatique
une science digne de ce nom : -
24:43 - 24:50des expérimentations à foison,
contribuant au savoir humain. -
24:51 - 24:55Et ce principe peut s'étendre aux
autres domaines de la culture : -
24:56 - 25:02Des pionniers comme Jimmy Wales et
Larry Lessig en ont posé les bases. -
25:02 - 25:08Reste à faire comprendre aux
gouvernants comment continuer. -
25:10 - 25:16La Commission Européenne a publié
un rapport il y a 18 mois, -
25:16 - 25:23disant qu'ils pouvaient numériser 1/6e
du contenu de toutes les bibliothèques -
25:23 - 25:27pour le coût de 100km de route.
-
25:28 - 25:31Donc, pour 600km de route,
-
25:31 - 25:35dans une économie qui en
construit des milliers par an, -
25:35 - 25:43chaque livre en bibliothèque pourrait
être disponnible à l'humanité entière... -
25:43 - 25:46Il faut le faire !
-
25:46 - 25:49[ — Et les droits d'auteur ? ]
-
25:50 - 25:56Rappelez-vous que la plupart de ces
livres sont dans le domaine public, -
25:56 - 26:00avant de crier
aux droits d'auteurs ! -
26:00 - 26:07Et que la majorité du savoir
humain n'est pas récente, -
26:07 - 26:11avant de crier
aux droits d'auteurs ! -
26:13 - 26:23Tout savoir antérieur à notre naissance
devrait être universellement accessible. -
26:24 - 26:30Sans ça, l'innovation indispensable
à la reprise ne pourra s'épanouir. -
26:30 - 26:34C'est un pré-requis sociétal !
-
26:34 - 26:38Le droit d'auteur
n'est pas une fatalité. -
26:38 - 26:41Il n'est qu'une commodité.
-
26:42 - 26:47Nous n'avons pas à commettre de
suicide culturel ni intellectuel -
26:47 - 26:53pour maintenir un système qui,
dans la plupart des disciplines, -
26:53 - 26:59ne s'applique qu'à une
minorité du savoir humain: -
26:59 - 27:03Personne ne détient
les droits sur Platon ! -
27:05 - 27:12Donc, si on se demande quelle forme
donner à l'éducation au 21e siècle, -
27:12 - 27:19et comment distribuer la connaissance
à travers le monde... -
27:20 - 27:21A votre avis,
-
27:21 - 27:28de tous les Einstein ayant jamais vécu,
combien ont pu apprendre la physique ? -
27:28 - 27:29Une poignée seulement.
-
27:30 - 27:35Et combien de Shakespeares sont
morts sans avoir appris à écrire ? -
27:36 - 27:37Presque tous.
-
27:38 - 27:42Des 3 milliards d'enfants actuels,
-
27:42 - 27:46combien d'Einsteins
voulez-vous encore gaspiller ? -
27:47 - 27:50L'universalisation de l'accès au savoir
-
27:51 - 27:55est notre plus grand atout
pour dynamiser l'innovation, -
27:55 - 28:00le progrès et le bien-être
de tous les Etres Humains ! -
28:01 - 28:06Défendons ceci sans nous laisser
intimider par le droit d'auteur ! -
28:07 - 28:11Résumons maintenant
les conditions -
28:11 - 28:16dont nous savons qu'elles favorisent
l'innovation sous l'austérité : -
28:16 - 28:22Améliorons l'accès à tout
ce qui permet d'apprendre, -
28:22 - 28:27adaptons la technologie pour permettre
aux scientifiques de moins de 20 ans -
28:27 - 28:31de mener des expériences et
d'en partager les résultats. -
28:31 - 28:38Continuons sur la lancée de
ces 25 ans de partage fructueux -
28:38 - 28:44qui donnèrent lieu à l'univers
de l'information actuel, -
28:44 - 28:51et nous atteindront des
taux records d'innovation, -
28:52 - 28:59malgré cette baisse massive des
investissements due à l'austérité. -
29:02 - 29:07Nous permettrions également aux jeunes
de prendre davantage en main leur destin -
29:08 - 29:10économique et professionnel,
-
29:10 - 29:17une condition indispensable à la stabilité
politique et sociale de demain : -
29:18 - 29:23ne nous berçons pas d'illusions
sur nos chances de développement -
29:24 - 29:28quand le chômage
touchera 50% des jeunes. -
29:30 - 29:36Leur faire construire des voitures
à la chaîne n'est plus une solution, -
29:36 - 29:38tout le monde le voit bien.
-
29:39 - 29:45Les gouvernements, dépassés,
semblent baisser les bras. -
29:45 - 29:51Cela explique pourquoi, sous les régimes
à représentativité proportionelle, -
29:52 - 29:55les jeunes se désintéressent tant
des grands partis politiques : -
29:57 - 30:04quand les Pirates prennent 8,3% des voix
dans le Schleswig-Holstein, -
30:05 - 30:11c'est dû aux jeunes, qui voient clairement
que les décisions politiques habituelles -
30:11 - 30:16ne vont pas dans le sens de leur
bien-être économique à venir. -
30:17 - 30:24Nous devons écouter, démocratiquement,
ces jeunes gens du monde entier -
30:24 - 30:29qui revendiquent les libertés numériques,
et la fin de la surveillance et du contrôle, -
30:29 - 30:35comme nécessaires à leur bonheur,
à leur capacité à créer et à vivre. -
30:37 - 30:43La désintermédiation signifie un contact plus
direct avec plus de fournisseurs de services, -
30:43 - 30:46dans tous les secteurs.
-
30:46 - 30:54C'est-à-dire: moins d'emplois hiérarchisés
et davantage d'indépendants. -
30:54 - 30:59Les jeunes du monde entier, qu'il
s'agisse de mes étudiants en droit, -
30:59 - 31:03d'informaticiens fraîchement diplômés,
-
31:03 - 31:06ou d'artistes, de musiciens,
de photographes, -
31:07 - 31:09ont besoin de plus
de liberté en ligne, -
31:09 - 31:16et de plus d'outils pour créer
leurs propres plateformes de services. -
31:17 - 31:23C'était un défi hors de portée
de leurs ainés en 1955, -
31:23 - 31:28mais nous sommes une
nouvelle génération, -
31:28 - 31:32et les circonstances, et
les règles ont changé. -
31:32 - 31:36Ils savent que les règles ont changé.
-
31:36 - 31:40Les Indignés et tous les
citoyens du monde le savent. -
31:41 - 31:45Ce sont leurs gouvernements
qui ne le savent pas encore. -
31:46 - 31:52Ce qui nous amène à la
question de la vie privée... -
31:52 - 31:55ou plutôt, de
l'autonomie personelle. -
31:55 - 32:00Comme j'essaie de l'enseigner
à mes étudiants, -
32:00 - 32:08l'expression vie privée peut revétir
trois significations bien distinctes : -
32:08 - 32:121. Vie privée signifie
parfois secret : -
32:12 - 32:20C'est quand le contenu d'un message
est secret pour toute tierce personne. -
32:21 - 32:242. Vie privée signifie
parfois anonymat : -
32:25 - 32:32C'est quand l'origine et/ou la destination
d'un message sont cachées. -
32:33 - 32:393. Et enfin, le troisième
aspect est l'autonomie : -
32:39 - 32:46C'est la chance de vivre sans que
vos décisions soient influencées -
32:47 - 32:52par l'accès des autres
à vos communications privées. -
32:54 - 33:01Pourquoi les villes furent-elles toujours
des moteurs de croissance économique ? -
33:02 - 33:06Ce n'est pas parce que
les banquiers y vivent : -
33:06 - 33:11les banquiers y vivent car elles sont
des moteurs de croissance économique. -
33:12 - 33:17Et ce qui en fait des moteurs
de croissance depuis l'Antiquité, -
33:18 - 33:23c'est que les jeunes s'y rendent,
-
33:23 - 33:28pour s'inventer de nouveaux
styles de vie, -
33:28 - 33:35se soustrayant à la surveillance du village
et au contrôle social de la ferme. -
33:35 - 33:42“Comment allez-vous les garder à la ferme,
une fois qu'ils auront vu Paris ?” -
33:42 - 33:48était une question pertinente, tant
alors en France qu'aux USA aujourd'hui. -
33:49 - 33:55La ville a toujours été
le lieu d'accès à l'anonymat -
33:55 - 34:01et à la capacité de tenter
une vie différente et autonome. -
34:01 - 34:05Or, nous en fermons
les portes aujourd'hui ! -
34:07 - 34:16J'eus une discussion houleuse, en 1995,
sur la clé de chiffrement publique... -
34:16 - 34:18à deux contre deux :
-
34:18 - 34:23D'un côté était Jamie Gorelick,
alors secrétaire d'état à la Justice, -
34:23 - 34:26et Stewart Baker,
toujours dans le privé -
34:26 - 34:31quand il ne mène pas ses politiques sociales
désastreuses pour le gouvernement... -
34:32 - 34:36En face, Danny Weitzner, aujourd'hui
à la Maison Blanche, et moi-même. -
34:37 - 34:41Nous avions débattu
tout l'après-midi -
34:41 - 34:45sur l'opportunité de confier
nos clés au gouvernement, -
34:45 - 34:47sur la fiabilité de Clipper,
-
34:47 - 34:51et autres sujets complètement
obsolètes aujourd'hui. -
34:52 - 34:56Quand enfin nous quittâmes
Harvard pour aller dîner, -
34:56 - 34:59sur le chemin,
Jamie Gorelick me dit : -
34:59 - 35:04« Eben, rien qu'avec ce que tu
nous a raconté cet après-midi, -
35:04 - 35:08j'ai de quoi faire mettre
ton téléphone sur écoute ! » -
35:08 - 35:11En 1995, c'était une blague.
-
35:11 - 35:16Une blague de mauvais goût de la part
d'un fonctionnaire de la Justice, certes, -
35:16 - 35:18mais une blague néanmoins.
-
35:18 - 35:23Et nous avons bien ri, car chacun savait
qu'ils ne pouvaient pas le faire. -
35:23 - 35:25Après que nous ayons dîné,
-
35:26 - 35:31quand la table fut débarassée, le
porto bu et les cacahuètes éparpillées, -
35:31 - 35:35Stewart Baker me regarda et dit :
« Ok, on va se détendre un peu... -
35:36 - 35:39On ne va pas poursuivre ton client,
M. Zimmerman. -
35:39 - 35:42On a réussi à lutter
contre le chiffrement -
35:43 - 35:47pendant des décennies, mais
on va devoir arrêter maintenant. -
35:47 - 35:51On va laisser la chose se faire. »
-
35:51 - 35:55Et puis il regarda autour de lui,
et ajouta : -
35:56 - 35:59« Mais qui ici se soucie de
son anonymat, après tout ? » -
35:59 - 36:02Et je fus pris d'un frisson.
-
36:02 - 36:05Et je pensai : « Ok, Stewart,
je vois où ça va... -
36:05 - 36:09Tu vas accepter le chiffrement
car les banquiers en ont besoin, -
36:10 - 36:15mais tu vas consacrer ta vie à priver
à jamais les gens de leur anonymat, -
36:15 - 36:18et je vais consacrer la
mienne à t'en empêcher. » -
36:19 - 36:24Jusqu'ici, mon ami Baker s'en est
mieux sorti que je ne l'espérais, -
36:24 - 36:28et mon bilan est pire
que je le craignais. -
36:28 - 36:32Et pas seulement à cause
du gangster à capuche... -
36:33 - 36:38L'éradication du droit
à la solitude est proche. -
36:38 - 36:42L'éradication du droit
à la pensée autonome, -
36:42 - 36:47à vivre chez vous comme
vous l'entendez, est proche. -
36:48 - 36:50Quelqu'un ici vient juste
de démontrer que, -
36:51 - 36:56sur un site d'achat donné, il voit des prix
différents selon le navigateur qu'il utilise. -
36:57 - 37:00Car l'un de ces navigateurs renvoie à
son historique de navigation. -
37:01 - 37:08Les prix, les offres, les produits,
les bonnes affaires qu'on vous propose -
37:08 - 37:14sont maintenant basés sur la fouille
complète de vos données. -
37:15 - 37:20Les USA viennent d'allonger la durée
légale de conservation des données -
37:21 - 37:25récoltées sur des gens pas plus
suspects que vous ou moi... -
37:25 - 37:27‒ Vous êtes au courant,
n'est-ce pas ? -
37:28 - 37:33Un mercredi pluvieux, bien après
la fermeture des bureaux, -
37:33 - 37:38Le Renseignement Intérieur et le
Ministère de la Justice ont annoncé -
37:38 - 37:43des modifications “mineures”
sur les lois Ashcroft, -
37:43 - 37:48dont un selon lequel toutes les
données personnelles identifiables -
37:48 - 37:52retenues au centre national
anti-terrorisme, -
37:52 - 37:57— et qui concernent des gens
pourtant suspectés de rien ! — -
37:58 - 38:03seront retenues, non plus
pour un maximum de 180 jours, -
38:04 - 38:10mais pour un maximum de 5 ans
— ce qui équivaut à une éternité ! -
38:10 - 38:16En fait, le communiqué dit « 5 ans »
parce qu'ils n'arrivaient pas -
38:17 - 38:22à rendre un 8 italique dans la
police... alors ils ont arrondi ! -
38:22 - 38:26Un haut fonctionnaire avec qui
j'en discutais un jour m'a dit : -
38:27 - 38:33« Oui, tu vois, on a réalisé qu'il nous
fallait un sociogramme complet du pays -
38:34 - 38:39pour pouvoir recouper les
informations à travers le temps... » -
38:39 - 38:44J'ai répondu: « Attendez, parlons un peu
des implications constitutionnelles... -
38:44 - 38:49Vous prétendez transformer une société
qu'on a toujours connue, -
38:49 - 38:52et qu'on se plait encore
à qualifier de libre, -
38:52 - 38:56en une société dans
laquelle le gouvernement -
38:56 - 39:00tient une liste des relations
entretenues par chaque citoyen. -
39:00 - 39:05Donc si vous voulez nous faire
aller d'une société libre -
39:05 - 39:10vers une société basée sur
le fichage de chaque citoyen... -
39:10 - 39:13Quelle serait la procédure
constitutionnelle pour ça ? -
39:13 - 39:17Est-ce qu'on devrait avoir,
par exemple, une loi ? » -
39:18 - 39:19Il a rigolé.
-
39:20 - 39:23Car évidemment,
ils n'avaient pas besoin de loi. -
39:24 - 39:27Ils se sont contentés d'un
communiqué, publié la nuit. -
39:27 - 39:30Et on vit là-dedans maintenant.
-
39:31 - 39:36Alors, la question de savoir quelle
innovation on peut encore espérer -
39:36 - 39:40sous un despotisme total
est intéressante. -
39:41 - 39:46Les américains de droite,
même les plus modérés, -
39:46 - 39:51on clamé tout au long
du 20e siècle -
39:52 - 40:00que le totalitarisme était nuisible
au marché et à l'innovation... -
40:01 - 40:05Nous allons bientôt voir
s'ils avaient raison ! -
40:06 - 40:11Le réseau, sous sa forme actuelle,
est la plateforme idéale -
40:11 - 40:14pour un contrôle social
extraordinairement sophistiqué. -
40:14 - 40:19Assez rapidement,
et sans remords visible, -
40:20 - 40:27les deux plus grands gouvernements
du monde, ceux des USA et de la Chine, -
40:27 - 40:31ont adopté des
solutions similaires : -
40:34 - 40:41un sociogramme complet leur
permettant de surveiller tout le monde, -
40:41 - 40:48et une fouille numérique totale
et systématique de chaque citoyen, -
40:48 - 40:56sont les nouveaux fondements de
leurs politiques de maintien de l'ordre. -
40:57 - 41:04Leurs théories sur le maintien de l'ordre
et de la stabilité diffèrent peut-être encore, -
41:04 - 41:09mais leur technologie
en la matière est identique ! -
41:10 - 41:18Et c'est à nous, qui comprenons ce
qui se passe, de l'exprimer haut et fort ! -
41:19 - 41:24Pourtant, nos libertés fondamentales
sont loin d'être seules en jeu. -
41:25 - 41:28Parler d'elles seules devrait
suffire, mais ne suffira pas. -
41:28 - 41:34Il nous faut affirmer que le coût
à payer incluerait tout autant -
41:34 - 41:38la vitalité même et
l'éclat de notre culture, -
41:38 - 41:45ses inventions et son discours novateur:
ces débats solides, vifs, ouverts et osés, -
41:46 - 41:50comme ceux du New York Times
contre Sullivan, par exemple... -
41:50 - 41:56Et cette liberté de bricoler, d'inventer,
d'être différent ou non-conformiste -
41:57 - 42:03— ce pourquoi les gens ont toujours
été chercher l'anonymat des villes -
42:03 - 42:08comme une occasion de se découvrir et
de mettre à l'épreuve leur talent. -
42:09 - 42:18C'est, avant tout, de cette vigueur-là
que viendra la croissance au 21e siècle ! -
42:19 - 42:24Bien sûr, nous avons aussi besoin
de l'anonymat pour d'autres raisons... -
42:25 - 42:30Appelons sans fausse modestie
notre cause : -
42:30 - 42:35« La Sauvegarde
de l'Intégrité de l'Ame Humaine ». -
42:36 - 42:38Mais ce n'est pas le
souci du gouvernement. -
42:38 - 42:43C'est précisément notre vision d'une
société civile dans toute sa splendeur -
42:43 - 42:47qui laisse le gouvernement indifférent.
-
42:47 - 42:54Notre engagement politique
se fonde avant tout sur l'idée -
42:54 - 43:02qu'un individu se construit à son
propre rythme, et de sa propre manière. -
43:02 - 43:07Et si la sauvegarde de l'âme humaine
n'est que notre affaire, -
43:07 - 43:14le gouvernement doit quant à lui s'occuper
du bien-être matériel de ses citoyens, -
43:15 - 43:20et prendre soin, à long terme,
de la société qu'il administre. -
43:20 - 43:27Nous devons délors convaincre nos
gouvernements qu'il n'y a pas de conflit -
43:27 - 43:34entre des droits aussi fondamentaux que
ceux à l'indépendance et à la discrétion, -
43:35 - 43:41et une politique économique d'innovation
garantie, même sous l'austérité. -
43:42 - 43:44Elles nécessitent la même chose :
-
43:45 - 43:47Nous avons besoin
de logiciel Libre, -
43:47 - 43:49de matériel libre
bricolable à souhait, -
43:50 - 43:53et d'un moyen de communication
universel et libre, -
43:53 - 43:57reliant tout le monde,
sans autorisations ni entraves. -
43:57 - 44:03Nous devons rendre l'éducation
accessible à la Terre entière, -
44:04 - 44:08sans considérations de
solvabilité financière ! -
44:08 - 44:13Nous devons permettre
à chaque jeune d'accéder -
44:13 - 44:18à une vie intellectuelle
et économique autonome. -
44:19 - 44:23La technologie nécessaire,
nous l'avons. -
44:23 - 44:29J'ai consacré du temps, et beaucoup
d'entre vous en ont consacré davantage, -
44:29 - 44:36à développer des serveurs économiques
de la taille d'une boite d'allumettes, -
44:37 - 44:40qui, avec les bons logiciels,
-
44:41 - 44:48peupleront le réseau de robots
protégeant notre vie privée -
44:49 - 44:56au lieu de ces robots qui la violent,
que nous trimballons tous en poche. -
44:57 - 45:03Il nous faut instaurer immédiatement
la Première Loi de la Robotique -
45:03 - 45:06ou nous sommes cuits.
-
45:07 - 45:11Une telle innovation citoyenne
est à notre portée. -
45:12 - 45:17Contribuons à perpétrer l'ère de
l'ordinateur à tout faire, -
45:17 - 45:20bricolable à souhait et par chacun,
-
45:20 - 45:25en en utilisant, en en distribuant,
en nous les rendant indispensables. -
45:25 - 45:32Utilisons notre force de consommateurs
et de passionnés pour déprécier -
45:32 - 45:37les réseaux fermés et
les appareils verrouillés ...! -
45:37 - 45:45Mais sans ligne politique claire,
nous resterons une minorité -
45:46 - 45:52— allez, disons 8.3% —
ce qui ne suffira pas -
45:52 - 46:00à nous sortir du bourbier dans lequel
les banquiers nous ont conduits. -
46:01 - 46:05L'Innovation sous l'austérité !
sera notre cri de guerre... -
46:05 - 46:11Il n'exprime pas tant notre souci
que celui de la majorité : -
46:11 - 46:16il sera notre porte d'entrée en politique
ces cinq prochaines années, -
46:16 - 46:21et notre dernière chance d'accomplir
au sein des gouvernements -
46:21 - 46:26ce que nous n'avons pas réussi à
faire au nom de nos simples libertés. -
46:27 - 46:34Celles-ci ont été piétinées, tant par nos
amis au pouvoir que par leurs adversaires ! -
46:34 - 46:39Nous nous sommes faits
arnaquer sur nos droits, -
46:39 - 46:43et tout le monde s'est fait
piquer ses économies. -
46:43 - 46:50Aucun candidat aux prochaines
élections ne fera campagne -
46:50 - 46:56sur le rétablissement
des Droits de l'Homme ! -
46:57 - 47:01Mais ils parleront tous
d'austérité et de croissance, -
47:01 - 47:06et nous devons mettre
notre message à leur portée. -
47:06 - 47:11La présente ébauche
est certes insuffisante, -
47:11 - 47:14mais c'est un point de départ.
-
47:14 - 47:19Et sans point de départ,
nous perdrons. -
47:19 - 47:22Et la défaite sera longue,
-
47:22 - 47:25et la nuit sera très noire.
-
47:25 - 47:26Merci à vous.
-
47:57 - 48:01C'est très aimable à vous.
Et maintenant, discutons-en. -
48:44 - 48:45Hum, on devrait commencer,
-
48:45 - 48:46oui.
-
48:48 - 48:51Pas encore… ha, c'est branché.
-
48:51 - 48:55[Doc Shearls] J'aimerais commencer en disant, car j'espère parler pour beaucoup de monde ici,
-
48:56 - 49:01que ce n'était pas juste un des meilleurs discours que j'ai jamais écouté,
-
49:01 - 49:03c'est l'un des plus importants.
-
49:04 - 49:08Et ce ne serait pas inutile qu'on en tienne compte,
-
49:09 - 49:10on réagit dessus.
-
49:10 - 49:14J'ai ressenti… en fait Elliot qui était assis à côté a dit avoir ressenti
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49:14 - 49:18que c'était un discours comme « I have a dream », et je pense que c'est ce que c'est.
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49:18 - 49:21Mais je pense qu'Eben a terminé avec le cauchemar.
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49:22 - 49:26Et si le discours ne vous a pas touché, vos carottes sont cuietes.
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49:27 - 49:30Et je pense que nos carottes sont cuites depuis un moment.
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49:30 - 49:37Je ne sais pas pour vous, mais on agît d'après les conditions en vigueur, quelles qu'elles soient.
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49:37 - 49:43Et elles se sont dégradées au fil du temps, et de certaines manières que je ne comprend pas complètement,
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49:43 - 49:46et nos vies sont très remples, donc on s'occupe de ce qu'on a à faire.
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49:47 - 49:49Donc, ce que je veux faire,
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49:49 - 49:55c'est de tester ce public avec la campagne « Libérons tout »,
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49:55 - 49:59qu'Eben a exposé pour nous, maintenant.
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49:59 - 50:05Donc, je ne vois pas le truc juste comme une séance de questions/réponses, mais plutôt avec chacun qui
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50:05 - 50:11contribue à la structure qu'Eben nous a détaillé, et à laquelle on a participé pendant longtemps.
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50:11 - 50:14J'aime la façon dont il nous a inclu dedans. C'est…
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50:14 - 50:16Il y a de la sélection naturelle ici.
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50:16 - 50:18C'est un groupe sélectionné.
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50:19 - 50:22David a fait un travail formidable en réunissant toutes ces bonnes personnes ensemble.
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50:22 - 50:25Le nom de cet évènement commence avec le mot liberté,
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50:25 - 50:28et je pense que cela doit être notre dernier mot aussi.
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50:28 - 50:32Donc, et je n'ai rien de plus à ajouter à ce fabuleux discours.
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50:33 - 50:35[Isaac Wilder] Eben, je voudrais te poser une question.
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50:37 - 50:42Est-ce qu'il y a une tension entre la liberté, et la commodité ?
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50:43 - 50:50Et je me demande comment tu vois cette tension évoluer ?
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50:51 - 51:02Je crois que tu nous a incité à nous concentrer sur l'innovation, mais je me demande si…
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51:03 - 51:13et je pense que c'est attrayant pour ce public, peut-être les décideurs politiques,
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51:14 - 51:19mais pour l'utilisateur de base, la commodité est importante.
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51:20 - 51:21[Eben Moglen] Oui c'est vrai, ce qui n'est pas la seule relation entre la technologie et la société,
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51:22 - 51:30mais aussi entre beaucoup d'autres choses également.
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51:32 - 51:41Le théoricien sur la constitution Bruce Ackerman a écrit une histoire en plusieurs volumes
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51:41 - 51:48de la Consitution américaine d'après l'hypothèse de base que la plupart du temps,
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51:48 - 51:51les gens ne veulent pas s'engager dans des grosses réflexions sur la politique et la société
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51:51 - 51:57Cela arrive seulement rarement, et les pères fondateurs de la république américaine, Bruce disait,
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51:57 - 52:03ont essayé dans la structure des fédéralistes de tirer profit de ces moments particuliers,
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52:03 - 52:06quand les gens ont envie de faire attention.
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52:06 - 52:13Mais là encore, et je me concentre dessus parce que la démographie est si importante,
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52:13 - 52:18le sentiment que la commodité est plus importante que les autres valeurs,
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52:18 - 52:22est toujours plus vrai pour les adultes que pour les enfants.
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52:23 - 52:26Je voyage tout autour du monde, je parle à des gouvernements de plein de choses
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52:26 - 52:30qui ont trait à la technologie et à la société du 21e siècle,
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52:30 - 52:35et j'entends des gens, des présidents aux ministres, aux comités de planification locale,
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52:35 - 52:40toutes sortes d'histoires sur les problèmes sociaux terribles auxquelles leur culture et les communautés
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52:40 - 52:45font face. Et je me retouve souvent à dire « Oui, ok, c'est un problème vraiment vraiment horrible,
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52:45 - 52:49c'est extraordinairement difficile, et on a besoin de beaucoup d'énergie pour le gérer.
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52:49 - 52:54Vous avez besoin de la force sociale la plus forte pour gérer ce problème,
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52:54 - 52:59la force sociale la plus forte qui existe, qui est diponible, partout, c'est la curiosité des enfants.
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52:59 - 53:01vous avez besoin de la capturer. »
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53:01 - 53:06Nous avons actuellement deux leçons. La chose que vous appelez une tension, n'est-ce pas ?
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53:06 - 53:08C'est une tension en effet.
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53:08 - 53:15Parce-que c'est vrai que les adultes dans leur vie trépidante se trouvent prêts à faire n'importe quoi
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53:15 - 53:18qui fonctionne, et si vous leur tendez une boîte avec un bouton dessus pour tout faire péter,
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53:18 - 53:23ils le pousseront, qu'il leur en coûte ou non, ou qu'il les connecte à une grosse
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53:23 - 53:26attaque de l'homme du milieu sur leur vies sociales ou pas,
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53:26 - 53:29ou que leurs amis leurs volent leurs weekends pour le passer à leurs employeurs,
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53:29 - 53:31ils font très peu attention.
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53:31 - 53:33C'est maintenant.
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53:33 - 53:36Mais vous donnez quelque chose à un enfant de huit ans, et ce n'est plus comme ça.
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53:37 - 53:38Il a plein de temps.
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53:38 - 53:42Vous donner quelque chose comme ça à un enfant de 12 ans, et il prêt à le démonter.
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53:42 - 53:45Il ne pense pas à la commodité, il pense à apprendre.
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53:45 - 53:47Il fait de la science.
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53:47 - 53:49Il bidouille.
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53:49 - 53:54Et j'ai vu dans plus d'endroits du monde que je peux penser à citer
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53:54 - 53:59la force de ces enfants, qui s'amusent avec des ordinateurs et qui font des choses oncroyables.
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54:00 - 54:02Vous le verriez partout où vous iriez.
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54:02 - 54:05Donc je pense que la tension est là.
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54:05 - 54:10Je crois que l'utilisabilité est un problème crucial quand on bâtit des outils pour la vie privée et la liberté.
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54:10 - 54:15FreedomBox, la pile de logiciels que l'on a besoin de faire pour tous ces petits objets dans le monde,
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54:15 - 54:21vous savez cela mieux que moi, c'est en partie sur la fonction, mais c'est surtout sur l'intégration et l'utilisabilité.
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54:21 - 54:25Nous avons fait tout le travail dur. Mon portable, votre portable, ils sont plutôt protégés.
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54:25 - 54:30Le problème, c''est comment faire ce travail pour les vrais gens avec des vraies vies trépidantes tous les jours.
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54:30 - 54:33Donc la tension est là, mais la réponse est là aussi.
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54:33 - 54:35Nous devons donner du pouvoir aux enfants.
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54:35 - 54:40Et une partie de ce qui ne va pas avec la technologie, c'est la mesure dans laquelle ils ne deviennent
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54:41 - 54:44pas des inventeurs, mais des consommateurs. Si ce processus se termine, nous sommes vraiment foutus.
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54:46 - 54:49[Doc Shearls] Ayons un échange avec les deux côtés ici. Toi d'abord.
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54:49 - 54:51[Michael Nelson] Michael Nelson de l'université Georgetown.
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54:52 - 54:54J'ai au moins 15 questions diférentes que j'aimerais poser,
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54:55 - 54:58en commençant par le chiffrement comme j'étais [Eben Moglen] Je me rappelle…
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54:58 - 55:01[Michael Nelson] le meilleur ami de Stuart Baker, de la Maison Blanche. [Eben Moglen] Oui, oui
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55:01 - 55:06Cela rend les choses très difficiles pour moi, Mike, je suis vraiment, ce n'est plus vrai. Ce n'est plus vrai, n'est-ce pas ?
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55:06 - 55:07[Rires]
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55:07 - 55:09[Michael Nelson] J'aimerais t'inciter à faire campagne pour le Congrès,
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55:09 - 55:13de préférence en déménageant à Palm Springs pour candidater contre Mary Bono Mack, [rires]
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55:15 - 55:18[Eben Moglen] Je ne pense pas qu'ils m'apprécieraient à Palm Springs,
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55:18 - 55:21Mais ce que j'espère que tu feras après ce discours,
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55:21 - 55:27qui je suis d'accord, ressemble à « I have a dream », c'est de se confronter à tes critiques.
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55:27 - 55:32Je veux dire, ce discours est super, la vidéo sur Youtube serait vue par des milliers de personnes,
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55:32 - 55:34en majorité par des amis et des supporters.
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55:34 - 55:36Je pense que tu as besoin de te confronter à tes critiques.
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55:36 - 55:42Je veux dire, quelque chose comme les papiers fédéralistes où on a deux gros enjeux
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55:42 - 55:46débattus par deux camps, et on a les points de vue… des deux camps.
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55:46 - 55:50Mais je voudrais poser une petite question spécifique.
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55:50 - 55:52Car je pense que la première partie de ton discours sur les ordinateurs à usage général
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55:52 - 55:59et l'informatique centrée sur l'utilisateur sont les endroits où on doit commencer.
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55:59 - 56:02Et je voudrais avoir ton accord, et l'accord de tous, sur pourquoi Nicolas Negreponte
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56:02 - 56:08dans la campagne « Un ordinateur par enfant » se basait sur les mêmes principes… donner du pouvoir
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56:09 - 56:15aux enfants, bâtir de l'open source, créer des choses depuis zéro, pourquoi cela n'est pas arrivé ?
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56:15 - 56:19Même si des dizaines de millions ont été déboursés et que beaucoup de personnes l'ont acheté.
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56:20 - 56:25Qu'est-ce que c'était… qu'est-ce qui a fait défaut là ? Et comment pouvons-nous éviter ce problème cette fois ?
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56:25 - 56:28Et bien, Nick est mon meilleur ami des fois aussi,
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56:29 - 56:31ce qui fait que c'est un peu plus dur de répondre à la question.
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56:32 - 56:36Le matériel est difficile, n'est-ce pas. Et le logiciel est facile.
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56:36 - 56:39C'est pourquoi la FreedomBox n'est pas une Box, c'est juste du logiciel,
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56:39 - 56:44car on peut le faire mieux, plus rapide, moins cher, et on n'a pas besoin de débourser pour chaque problème.
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56:46 - 56:49Deux choses sont arrivées en résultat de « Un ordinateur par enfant ».
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56:49 - 56:53L'industrie informatique dans le monde a réalisé qu'il y avait une chose meilleure
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56:53 - 56:57que construire des portables avec une grosse marge, et ils ont commencé à les faire.
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56:57 - 57:02Donc Nick a prouvé mon point de vue, de ce côté sans problème, pas d'échec là.
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57:02 - 57:05Il a fait une expérience avec très peu d'argent, ce que le capitalisme dans les plus grandes
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57:05 - 57:11multinationales n'allait pas faire, car ils sont trop allergiques au risque pour essayer.
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57:12 - 57:17Donc d'une manière, ça a marché. C'est juste que ça a marché en générant plus de produits pour les consommateurs.
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57:17 - 57:24Le second point, c'est que Nick a essayé de faire quelque chose vraiment vraiment important
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57:24 - 57:28avec le réseau de type Mesh, et c'était comme nous l'a dit un de nos autres amis prooche du projet :
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57:28 - 57:30« c'était une magnifique expérience ratée ».
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57:30 - 57:31Cela n'a pas fonctionné.
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57:31 - 57:37Ça a très bien marché en théorie, mais mal à Montevideo, et encore moins bien au Pérou,
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57:37 - 57:39et après un moment tout le monde est revenu à :
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57:39 - 57:42« Hé bien, ayons un serveur dans la classe et utilisons du wifi ».
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57:42 - 57:50Et c'est la partie de ce dont j'essayais de parler de cette manière très générale, n'est-ce pas ?
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57:50 - 57:51Nous avons besoin du Mesh. Nous avons besoin d'une façon
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57:52 - 57:58de faire des communications qui ne soit pas basée sur des architectures centrées.
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57:58 - 58:01Est-ce que le FCC va faire ça pour nous ? Non.
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58:01 - 58:06Vous voulez que je me confronte à mes critiques ? On eu ça pendant des décennies, n'est-ce pas ?
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58:06 - 58:13Donc maintenant nous sommes dans une situation où s'il y a un homme dans cette pièce, Duane Hendrix,
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58:13 - 58:17il y a un homme dans cette pièce qui pourrait nous aider à trouver ce qu'on va faire de cela.
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58:17 - 58:22Nous devons avoir du réseau qu'on peut fabriquer et qui marche vraiment.
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58:22 - 58:25Nick était un visionnaire, et il a essayé.
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58:25 - 58:30Et si ça avait été prêt maintenant, nous vivrions dans un monde différent maintenant.
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58:30 - 58:31Mais ce ne le fut pas.
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58:31 - 58:36Je pense que les erreurs techniques sont honorables et remarquables.
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58:36 - 58:42Je pense qu'il a mené une grande expérience innovante et réussi au-delà de ses rêves les plus fous,
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58:42 - 58:46mais les autres personnes tirent les marrons du feu et s'en vont avec, comme d'habitude,
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58:46 - 58:49et ce dont on avait vraiment vraiment besoin, les technologies de communication
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58:49 - 58:55qui privent de leur pouvoir les opérateurs de réseaux centralisés,
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58:55 - 58:56nous n'étions pas prêt pour ça.
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58:56 - 59:00Maintenant nous avons plus de réseaux fermés que de réseaux ouverts,
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59:00 - 59:06plus de personnes qui utilisent des formes fermées d'ersatz d'Internet,
-
59:06 - 59:08qu'Internet lui-même,
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59:08 - 59:11et nous avons perdu gros dans l'opération.
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59:12 - 59:14Maintenant c'est plus dur de faire avec.
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59:14 - 59:15Je n'ai…
-
59:16 - 59:19J'ai le sentiment comme pour d'autres choses dans la vie,
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59:19 - 59:21que j'ai été guidé par mon ami Larry Lessig,
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59:22 - 59:25me déclarer candidat pour le Congrès, ce n'est ce que je vais faire.
-
59:25 - 59:25[Rires]
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59:25 - 59:30Est-ce que vous avez une autre suggestion pour la manière d'engager mes critiques Mike ?
-
59:30 - 59:34J'aimerais en adopter une, mais ce n'est pas celle-là que je vais prendre.
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59:34 - 59:37[Michael Nelson] Mais les essais fédéralistes étaient une proposition sérieuse. [Eben Moglen] OK
-
59:37 - 59:42[Michael Nelson] Cela veut dire quelque chose toutes les semaines, avec des critiques qui pointent vos défauts,
-
59:42 - 59:46et vous pourriez pointer les leurs. [Eben Moglen] OK. Allons-y. Trouvons ceux qui veulent bien jouer le jeu.
-
59:46 - 59:52[Doc Shearls] Il nous reste 27 minutes. Essayons d'être bref, ce n'est pas beaucoup de temps.
-
59:52 - 59:56[Kery Nelson] Ma question serait
- Title:
- F2C2012: Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity"
- Description:
-
Eben Moglen keynote - "Innovation under Austerity" at F2C:Freedom to Connect 2012, Washington DC on May 22 2012.
Discussants: Doc Searls. Isaac Wilder
Audio: http://bit.ly/f2cmoglenaudio
http://freedom-to-connect.net/
- Video Language:
- English
- Duration:
- 01:27:46
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fredscal
Mes révisions, jusqu'à la #21, consistent à aller d'une traduction littérale vers une traduction légèrement plus littéraire. A partir de la révision #22, elles consistent en une forte contraction du texte, visant à fluidifier la lecture.
fredscal
La révision #33 correspond à la fin de ma 2e passe sur les sous-titre de l'exposé même (je ne me suis pas attaqué à la séance de questions/discussion qui suit). La ou les révisions qui suivront constitueront ma 3e passe, qui vise à bien paufiner le texte.
fredscal
Les différences entre la révision #35 et la #36 sont majeures ! J'ai travaillé le texte chez moi pendant des semaines... Tout le speech d'Eben Moglen a été remanié. Par contre, je n'ai pas touché à la traduction des autres intervenants, ni à la session de question-réponses de la 2e partie.
fredscal
oups, j'ai uploadé des versions corrompues par erreur: ce sont les révision 36 et 37. La 38 devrait être bonne (sauf que je l'ai taguée comme complète par erreur: la fin de la scéance de questions n'est toujours pas sous-titrée...)