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Le Capital Humain et la Convergence Conditionnelle

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    MRU
    APPRENEZ L'ÉCONOMIE, COMPRENEZ LE MONDE
  • 0:02 - 0:04
    ♪ [musique] ♪
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    LES PRINCIPES DE L'ÉCONOMIE
  • 0:08 - 0:13
    LE CAPITAL HUMAIN
    ET LA CONVERGENCE CONDITIONNELLE
  • 0:14 - 0:15
    [Alex] Dans les vidéos précédentes,
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    on a vu que l'accumulation de capital
    pouvait générer de la croissance
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    à court terme.
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    Mais à long terme,
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    on aboutit toujours
    à un état stationnaire
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    où l'ensemble des investissements
    est consacré à compenser la dépréciation.
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    Qu'en est-il du capital humain ?
  • 0:29 - 0:31
    Il est représenté ici
    par la main d'œuvre, « L »,
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    multipliée
    par son niveau d'éducation, « e ».
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    Il est indéniable
    qu'un meilleur niveau d'études
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    est lié
    à un rendement économique plus élevé.
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    Mais tout comme le capital physique,
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    le capital humain est soumis
    aux rendements décroissants.
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    Les États-Unis disposent
    d'une main-d'œuvre instruite,
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    et c'est une bonne chose.
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    Mais il peut arriver qu'un pays
    investisse trop dans l'éducation.
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    Avoir des docteurs
    est bon pour l'économie,
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    du moins, je l'espère.
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    Mais combien gagnerait-on en croissance
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    si on obligeait tout le monde
    à obtenir un doctorat ?
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    Sûrement pas grand-chose.
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    C'est un bon investissement
    que d'enseigner aux gens la lecture,
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    l'écriture, ou encore le calcul,
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    mais serait-il profitable
    de former tout le monde
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    à saisir
    la théorie générale de la relativité ?
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    Je ne crois pas.
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    L'éducation est donc soumise
    aux rendements décroissants.
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    Qu'en est-il de la dépréciation ?
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    Eh oui, hélas,
    le capital humain s'use, lui aussi.
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    Songez à l'ensemble
    du capital humain mondial.
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    Où en sera-t-il dans 100 ans ?
  • 1:37 - 1:38
    Malheureusement, j'ai la réponse.
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    D'abord, on prend sa retraite,
    ensuite, tout n'est que dépréciation.
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    En outre, les écoles et universités
    absorbent beaucoup d'investissement.
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    Il faut du temps et des efforts
    pour constituer un capital humain.
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    Un jour ou l'autre,
    on aura besoin de tout cet investissement
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    juste pour conserver
    le même niveau d'études de la population.
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    Ainsi, l'accumulation de capital,
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    que ce soit du capital physique ou humain,
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    ne nous mènera pas plus loin.
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    LA CONVERGENCE CONDITIONNELLE
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    Revenons à une prévision essentielle
    du modèle de Solow.
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    Un pays pauvre devrait se développer
    plus vite qu'un pays riche.
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    C'est une prévision audacieuse.
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    Si c'était la stricte vérité,
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    tous les pays pauvres
    rattraperaient les pays riches.
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    Ainsi, l'ensemble des pays convergerait
    vers des niveaux comparables
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    d'états stationnaires de production...
  • 2:29 - 2:33
    Avec, éventuellement, quelques variations
    selon les différents taux d'épargnes.
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    Nous l'avons déjà vu,
    les miracles économiques existent.
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    Des pays comme la Chine ou la Corée
    rattrapent clairement leur retard.
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    Mais les désastres économiques
    existent également.
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    Des pays tels le Nigeria et l'Argentine
    ont un retard toujours plus important,
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    ou en tout cas, ils ne le rattrapent pas.
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    En effet, d'une manière générale,
    ces dernières centaines d'années,
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    ce qu'on a constaté
    n'est pas une convergence,
  • 2:59 - 3:01
    mais une divergence, et non des moindres.
  • 3:03 - 3:05
    Rappelons-nous
    ce que nous avons vu précédemment :
  • 3:05 - 3:08
    les facteurs de production,
    selon le modèle de Solow,
  • 3:08 - 3:10
    ne constituent qu'un élément du puzzle.
  • 3:11 - 3:13
    Quand il s'agit d'expliquer la prospérité,
  • 3:13 - 3:17
    il ne faut pas oublier
    le rôle très important des institutions.
  • 3:18 - 3:20
    Ces institutions créent des incitations
  • 3:20 - 3:23
    pour accumuler et employer
    les facteurs de production
  • 3:23 - 3:26
    de manière bénéfique pour la société.
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    Deux pays possédant
    des institutions très différentes
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    ne convergeront jamais.
  • 3:33 - 3:37
    Mais si on observe les pays
    avec des institutions comparables,
  • 3:37 - 3:39
    alors, le modèle de Solow prévoit
  • 3:39 - 3:42
    que les pays les plus pauvres
    se développeront plus vite,
  • 3:43 - 3:45
    et tous les pays
    avec des institutions comparables
  • 3:45 - 3:48
    convergeront vers
    les mêmes niveaux de production.
  • 3:49 - 3:52
    C'est ce qu'on nomme
    la « convergence conditionnelle ».
  • 3:52 - 3:56
    À la condition d'avoir des institutions
    et d'autres facteurs similaires,
  • 3:56 - 3:58
    les pays pauvres devraient
    se développer plus vite.
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    Est-ce exact ?
  • 4:00 - 4:04
    Observons les 20 membres
    fondateurs de l'OCDE,
  • 4:04 - 4:06
    principalement,
    les économies occidentales développées.
  • 4:06 - 4:10
    On peut raisonnablement dire
    que leurs institutions sont comparables.
  • 4:10 - 4:12
    Ainsi, selon le modèle de Solow,
  • 4:12 - 4:15
    leurs niveaux de production
    stationnaires devraient être comparables.
  • 4:15 - 4:18
    Nous allons représenter
    le taux de croissance de ces pays
  • 4:18 - 4:21
    sur une période de 40 ans
    sur l'axe vertical,
  • 4:21 - 4:26
    et le PIB réel par habitant
    en 1960 sur l'axe horizontal.
  • 4:27 - 4:29
    Rappelez-vous
    que d'après le modèle de Solow,
  • 4:29 - 4:33
    les pays les plus pauvres en 1960
  • 4:33 - 4:36
    auraient dû se développer plus vite
    durant ces 40 années
  • 4:36 - 4:39
    que les pays
    qui étaient plus riches en 1960.
  • 4:40 - 4:42
    Et c'est précisément ce qu'on constate.
  • 4:42 - 4:45
    Les nations
    qui étaient relativement pauvres en 1960
  • 4:45 - 4:47
    se sont développées plus vite
  • 4:47 - 4:50
    que celles qui étaient
    relativement riches en 1960.
  • 4:51 - 4:54
    Ainsi, entre des pays
    aux institutions comparables,
  • 4:54 - 4:58
    il y a bien une convergence,
    une convergence conditionnelle.
  • 4:59 - 5:03
    La version simplifiée du modèle de Solow
    donne cependant une autre prévision :
  • 5:03 - 5:05
    aucune croissance
    dans l'état stationnaire.
  • 5:06 - 5:08
    Pourtant, ce n'est pas ce qu'on constate.
  • 5:09 - 5:11
    Les taux de croissance
    des pays les plus riches,
  • 5:11 - 5:13
    sont inférieurs à ceux
    des pays plus pauvres,
  • 5:13 - 5:14
    mais pas tout à fait nuls.
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    Les États-Unis connaissent
    une croissance permanente
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    depuis 200 ans, et ça continue.
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    On est loin d'une croissance nulle.
  • 5:25 - 5:28
    Les deux types de croissance
    dont nous avons parlé tout à l'heure
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    vont nous être utiles :
  • 5:29 - 5:32
    le rattrapage, et la croissance au summum.
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    Quand on rattrape son retard,
  • 5:34 - 5:37
    quand on est pauvre
    au regard de notre état stationnaire,
  • 5:37 - 5:41
    c'est là que le modèle de Solow prévoit
    que notre croissance sera rapide
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    en même temps que le capital s'accumule.
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    Mais on ralentit
  • 5:45 - 5:47
    quand on s'approche
    de l'état stationnaire.
  • 5:48 - 5:52
    Par contre, pour les pays les plus riches,
    c'est-à-dire ceux qui sont au summum,
  • 5:52 - 5:55
    ce modèle d'accumulation du capital
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    ne peut pas expliquer le fait
    que la croissance se poursuit,
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    même si elle le fait moins vite.
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    Alors, comment expliquer
    la croissance au summum ?
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    N'oublions pas
    notre dernière variable : les idées.
  • 6:09 - 6:12
    Ce sera le thème principal
    de la vidéo suivante,
  • 6:12 - 6:15
    et nous verrons
    en quoi les nouvelles idées
  • 6:15 - 6:18
    peuvent maintenir notre croissance...
    quand on est au summum.
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    LES PRINCIPES DE L'ÉCONOMIE
  • 6:19 - 6:22
    [Narrateur] Testez vos connaissances
    en cliquant sur « Practice Questions ».
  • 6:22 - 6:26
    Mais si vous êtes prêt pour la suite,
    cliquez sur la vidéo suivante.
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Title:
Le Capital Humain et la Convergence Conditionnelle
Description:

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Video Language:
English
Team:
Marginal Revolution University
Project:
Macro
Duration:
06:42

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