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♪ [musique] ♪
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LES PRINCIPES DE L'ÉCONOMIE
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LE CAPITAL HUMAIN
ET LA CONVERGENCE CONDITIONNELLE
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[Alex] Dans les vidéos précédentes
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on a vu que l'accumulation de capital
pouvait générer de la croissance
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à court terme, mais à long terme,
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cela aboutit toujours
à un état stationnaire
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où l'ensemble des investissement
est consacré à compenser la dépréciation.
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Qu'en est-il du capital humain ?
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Il est représenté ici
par la main d'œuvre, « L »,
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fois son niveau d'éducation « e ».
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Il ne fait aucun doute
qu'un meilleur niveau d'études
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correspond à des tranches
de revenus supérieures.
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Mais comme le capital physique,
le capital humain peut connaître
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des rendements décroissants.
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Les États-Unis disposent
d'une main-d'œuvre instruite,
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et c'est une bonne chose.
Mais il peut arriver qu'un pays
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investisse trop dans l'éducation.
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Avoir quelques docteurs
est un plus pour l'économie,
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du moins je l'espère,
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mais quelle croissance supplémentaire
obtiendrait-on
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si on demandait à tout le monde
d'obtenir son doctorat ?
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Sans doute pas grand-chose.
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Enseigner aux gens à lire et écrire
constitue un bon investissement
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ainsi qu'à calculer,
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mais cela serait-il avantageux
de former tout le monde
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à saisir
la théorie générale de la relativité ?
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Je ne crois pas.
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L'éducation est donc concernée
par les rendements décroissants.
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Qu'en est-il de la dépréciation ?
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Eh oui, hélas,
le capital humain s'use, lui aussi.
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Songez à l'ensemble
du capital humain mondial.
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Où en sera-t-il dans 100 ans ?
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Malheureusement, j'ai la réponse.
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Tout d'abord on part à la retraite,
puis après,
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ce n'est que dépréciation.
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En outre, les écoles et université
représentent un énorme investissement.
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Il faut du temps et des efforts
pour constituer un capital humain.
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Un jour ou l'autre,
on aura besoin de tout cet investissement
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juste pour conserver
le même niveau d'études de la population.
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Ainsi l'accumulation de capital,
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qu'il soit physique ou humain,
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ne nous mènera pas plus loin.
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Analysons une prévision essentielle
du modèle de Solow.
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Les pays pauvres devraient
se développer plus vite que les riches.
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Voilà une prévision audacieuse.
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Si c'était la stricte vérité,
alors tous les pays pauvres
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rattraperaient les pays riches.
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Ainsi, l'ensemble des pays approcheraient
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des niveaux comparables
de production stationnaire,
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avec quelques variations
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selon les différents taux d'épargnes.
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Nous l'avons déjà vu,
les miracles économiques existent.
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Des pays comme la Chine ou la Corée
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rattrapent clairement leur retard.
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Mais les désastres économiques
existent également.
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Des pays tels le Nigeria et l'Argentine
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ont un retard toujours plus grand
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ou en tout cas, ils ne le rattrapent pas.
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En effet, généralement,
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ces dernière centaines d'années,
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ce qu'on a constaté
n'est pas une convergence,
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mais une divergence, et non des moindres.
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Mais prenons du recul et souvenons-nous
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que les facteurs de production,
selon le modèle de Solow,
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ne constituent qu'un élément du puzzle.
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Quand il s'agit d'expliquer la prospérité,
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il ne faut pas oublier
l'important rôle des institutions,
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celles qui créent les incitations
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à accumuler et employer
les facteurs de production
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de manière bénéfique pour la société.
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