< Return to Video

vimeo.com/.../61257784

  • 0:16 - 0:19
    La Grèce est une des portes d'entrée principales en Europe.
  • 0:22 - 0:24
    Même nos besoins ne sont pas couverts,
  • 0:24 - 0:27
    parfois nous restons sans manger toute la journée.
  • 0:32 - 0:33
    Je dors dans le parc, tu vois.
  • 0:37 - 0:40
    Ils cherchent la sécurité en Europe, mais la Grèce n'est pas sûre.
  • 0:42 - 0:46
    Vous venez en Grèce ? Vous connaîtrez la Grèce…
  • 0:46 - 0:51
    Pas de travail, de papiers, la police, c'est un problème...
  • 0:51 - 0:55
    Je vois des gens effrayés, beaucoup de gens effrayés.
  • 0:56 - 1:00
    Parfois si on sort ils essayent de nous frapper.
  • 1:00 - 1:04
    Il y a une augmentation très inquiétante de la violence raciste
  • 1:04 - 1:08
    et nous entendons parler d'attaques quotidiennement.
  • 1:08 - 1:12
    Directement dans les cœurs. Couteaux dans leurs cœurs.
  • 1:12 - 1:14
    J'aime la Grèce, mais les grecs n'aiment pas les étrangers.
  • 1:14 - 1:17
    Les grecs n'aiment pas les étrangers, particulièrement les noirs,
  • 1:17 - 1:19
    ils haïssent les étrangers.
  • 1:41 - 1:45
    La plupart des réfugiés arrivent à pied ou par bateau,
  • 1:45 - 1:48
    débarquant en Grèce, Italie ou Espagne.
  • 1:48 - 1:52
    Selon la réglementation UE, l'asile doit être demandé
  • 1:52 - 1:55
    par le réfugié dans le pays d'arrivée.
  • 1:55 - 1:58
    Ils ne peuvent pas se rendre dans un autre pays Européen.
  • 1:58 - 2:02
    En 2011 la Cour Européenne des Droits Humains
  • 2:02 - 2:05
    constate qu'en Grèce les demandeurs d'asile
  • 2:05 - 2:08
    risquent des traitements inhumains et dégradants.
  • 2:08 - 2:13
    Les principales raisons sont les déficiences constatées dans les procédures de demande d'asile,
  • 2:13 - 2:17
    dans les conditions de détention et de vie en Grèce.
  • 2:24 - 2:27
    Ni la police, ni l’État
  • 2:27 - 2:29
    ne peuvent nous donner le nombre exact de réfugiés.
  • 2:29 - 2:33
    C'est compliqué. Nous ne connaissons pas le nombre exact.
  • 2:33 - 2:39
    En 2010 Frontex estime que 80%
  • 2:39 - 2:41
    de ceux qui rentrent dans l'Union Européenne
  • 2:41 - 2:42
    entrent par la Grèce,
  • 2:42 - 2:47
    de sorte que toutes ces personnes n'ont nulle part où rester, aucune protection sociale,
  • 2:47 - 2:49
    et beaucoup d'entre eux dormaient à la dure.
  • 2:49 - 2:52
    Ils sont pris au piège en Grèce,
  • 2:52 - 2:57
    sans possibilité de quitter ou de rester.
  • 2:57 - 3:00
    Nous demandons l'aide à l'Union Européenne.
  • 3:00 - 3:01
    Les choses ne vont pas bien.
  • 3:02 - 3:06
    Certains dorment dans les rues et se nourrissent dans les poubelles.
  • 3:06 - 3:08
    Nous ne mangeons pas de la bonne nourriture.
  • 3:09 - 3:12
    Nous allons à l'école affamés.
  • 3:14 - 3:19
    Barry, 16 ans, vit dans un hôtel pour enfants réfugiés,
  • 3:19 - 3:21
    d'autres âgés d'à peine huit ans.
  • 3:22 - 3:24
    Ces images, filmées de l'intérieur,
  • 3:24 - 3:27
    le sont chez un des résidents.
  • 3:28 - 3:30
    Ainsi sont les toilettes.
  • 3:31 - 3:35
    Yaseen, 17 ans, est résident dans le même hôtel.
  • 3:36 - 3:37
    J'ai un gros problème.
  • 3:38 - 3:39
    Je n'ai pas de travail,
  • 3:40 - 3:42
    pas d'argent, pas de vêtements,
  • 3:42 - 3:44
    pas de chaussures.
  • 3:45 - 3:48
    Quelques mois plus tard, Yaseen reçoit de mauvaises nouvelles
  • 3:48 - 3:50
    à propos de sa famille repartie au Pakistan.
  • 3:52 - 3:56
    Le mois dernier notre maison familiale fut bombardée,
  • 3:56 - 3:58
    j'ai perdu ma famille.
  • 4:00 - 4:02
    Le même été, Yaseen eut 18 ans
  • 4:02 - 4:04
    et dû quitter l'hôtel.
  • 4:05 - 4:08
    Depuis il est dans la rue.
  • 4:13 - 4:14
    Tôt dans la matinée
  • 4:14 - 4:18
    les parcs d'Athènes sont remplis de réfugiés dormant à la dure.
  • 4:20 - 4:23
    Quand ils sont pris par la police après avoir traverser la frontière,
  • 4:24 - 4:26
    ils sont d'abord détenus,
  • 4:26 - 4:28
    pour ensuite être laissés pour compte.
  • 4:29 - 4:34
    La police me dit : sors.
  • 4:34 - 4:36
    Tu vois, je dors dans le parc.
  • 4:36 - 4:38
    Ils me disent :" pars, ok, pars!"
  • 4:38 - 4:41
    Je n'ai nulle part où aller, je ne connais personne.
  • 4:41 - 4:42
    Je dors dans le parc.
  • 4:42 - 4:45
    Parfois tu prends la nourriture de la poubelle pour manger.
  • 4:45 - 4:47
    Pas de maison, rien, rien que je peux faire...
  • 4:51 - 4:55
    En réalité, ici en Grèce nous souffrons beaucoup.
  • 4:55 - 4:57
    Nous souffrons.
  • 4:57 - 4:58
    Nous souffrons beaucoup.
  • 4:58 - 5:04
    Il est même difficile de manger, de payer pour de l'eau, de la nourriture...
  • 5:04 - 5:06
    C'est dur, c'est dur pour nous.
  • 5:09 - 5:14
    Les gens doivent aider les réfugiés dans ce pays.
  • 5:16 - 5:18
    Il n'y a pas de dispositions pour les réfugiés.
  • 5:18 - 5:21
    Nous quittons nos pays à cause des problèmes.
  • 5:21 - 5:23
    Nous ne les quittons pas parce que nous le voulons.
  • 5:24 - 5:27
    Personne n'aime quitter son pays, de gaieté de cœur.
  • 5:27 - 5:29
    Nous le quittons à cause des problèmes.
  • 5:30 - 5:32
    Ils me donnent une arme, tu sais, AK-47,
  • 5:32 - 5:34
    ils disent "tu dois te battre".
  • 5:34 - 5:36
    Nurdin ne voulait pas se battre.
  • 5:37 - 5:41
    Sa mère l'envoya hors du pays pour sa sécurité.
  • 5:41 - 5:43
    Depuis la Syrie il marcha pendant des semaines,
  • 5:44 - 5:46
    traversant la Turquie à pied pour arriver en Europe.
  • 5:47 - 5:50
    Je reste à Axernon, juste en bas de la rue,
  • 5:50 - 5:52
    je reste avec mes amis.
  • 5:53 - 5:56
    Axernon est dans le voisinage d'Athènes
  • 5:56 - 5:57
    où vit grande communauté Somalienne.
  • 5:57 - 6:00
    Bienvenue en Somalie! Pas Grec, Somalie!
  • 6:05 - 6:08
    C'est l'endroit, la maison où je vis.
  • 6:09 - 6:11
    Nous dormons ici, tu vois.
  • 6:11 - 6:13
    C'est chez moi, je dors ici.
  • 6:13 - 6:15
    Sept autres gars dorment ici.
  • 6:15 - 6:16
    Tout le monde n'a pas une place.
  • 6:17 - 6:19
    Tu sais, nous partageons les matelas.
  • 6:22 - 6:25
    Wow, dix personnes. - Dix personnes dans cette chambre?
  • 6:27 - 6:31
    18 personnes partagent cette petite chambre.
  • 6:32 - 6:39
    Nous avons vraiment besoin de l'aide d'autres pays Européens.
  • 6:39 - 6:41
    Nous voulons vraiment quitter ce pays.
  • 6:41 - 6:43
    Nous avons vraiment des problèmes ici.
  • 6:51 - 6:54
    Comme tu peux le voir, j'ai des problèmes avec cet œil.
  • 6:55 - 6:58
    J'ai tenté d'aller trois fois à l'hôpital
  • 6:58 - 7:00
    mais ils ne m'ont pas aidé.
  • 7:01 - 7:03
    Nurdin est parvenu à obtenir une visite médicale
  • 7:03 - 7:06
    et une prescription pour son œil
  • 7:06 - 7:10
    après avoir été dans une clinique de médecins du monde.
  • 7:11 - 7:14
    Au départ nous traitions seulement
  • 7:14 - 7:17
    les immigrants et réfugiés malades.
  • 7:17 - 7:20
    Il n'y a que depuis les six derniers mois
  • 7:20 - 7:22
    depuis le début de la crise économique que
  • 7:22 - 7:25
    nous voyons aussi des patients grecs.
  • 7:29 - 7:32
    Depuis l'année dernière nous vivons une crise humanitaire
  • 7:32 - 7:34
    provoquée par la crise économique.
  • 7:44 - 7:45
    Il n'y a pas d'argent.
  • 7:45 - 7:49
    Oui, je comprends que la situation économique est mauvaise.
  • 7:49 - 7:50
    Vous devriez nous autoriser à partir!
  • 7:58 - 7:59
    C'est trop dur.
  • 7:59 - 8:02
    Je cherche un moyen pour sortir de la Grèce
  • 8:02 - 8:05
    vers un autre pays Européen...
  • 8:09 - 8:12
    Nous voyons même des demandeurs d'asile
  • 8:12 - 8:15
    qui veulent rentrer dans leurs pays à cause
  • 8:15 - 8:18
    du non emploi, ils ne peuvent pas survivre en Grèce.
  • 8:18 - 8:22
    Je vais peut être rentrer dans mon pays,
  • 8:22 - 8:25
    parce qu'ici ce n'est pas bon pour moi.
  • 8:25 - 8:27
    Mon pays est meilleur.
  • 8:29 - 8:32
    Mahmud fut emprisonné dans prison Iranienne.
  • 8:34 - 8:38
    ici, la situation démontre la nécessité
  • 8:38 - 8:41
    d'une solidarité Européenne,
  • 8:41 - 8:43
    d'une solidarité active.
  • 8:43 - 8:45
    Généralement, les immigrants arrivent ici
  • 8:45 - 8:48
    mais n'ont pas de papiers légaux,
  • 8:48 - 8:51
    alors qu'ils veulent aller vers d'autres pays européens.
  • 8:52 - 8:56
    Si tu veux aller dans d'autres pays, France, Norvège
  • 8:56 - 8:57
    par avion : problèmes.
  • 9:01 - 9:03
    Si nous arrivons dans un pays très pauvre,
  • 9:03 - 9:05
    ce pays devrait nous laisser partir!
  • 9:06 - 9:07
    Pourquoi?
  • 9:07 - 9:10
    A l'aéroport : sortez! sortez!
  • 9:10 - 9:12
    Toujours, pourquoi?
  • 9:12 - 9:15
    Les autres États membres veulent que la Grèce contrôle les frontières
  • 9:15 - 9:18
    de sorte que les personnes ni entrent pas illégalement.
  • 9:18 - 9:21
    Nous sommes pris au piège comme en prison, c'est une prison.
  • 9:22 - 9:25
    Je me suis rendu à l'aéroport et leur ait dit. Sur ce papier
  • 9:25 - 9:28
    ils écrivirent que j'avais 30 jours pour quitter le pays.
  • 9:28 - 9:31
    Donc je pars, je vais dans un autre pays.
  • 9:31 - 9:33
    J'ai été arrêté et mis trois jours en prison.
  • 9:48 - 9:51
    Nous venons ici pour avoir des papiers, mais ils ne nous en donnent aucun.
  • 9:51 - 9:52
    C'est le problème.
  • 9:54 - 9:59
    Beaucoup de personnes et beaucoup de demandeurs d'asile
  • 9:59 - 10:02
    n'introduisent pas de demande d'asile
  • 10:02 - 10:07
    et sont dans les rues d'Athènes sans documents.
  • 10:07 - 10:12
    Tu vois des milliers de personnes sans documents ici.
  • 10:13 - 10:16
    Le commissariat d'Athènes où la plupart des réfugiés
  • 10:16 - 10:20
    introduisent la première demande d'asile est Petrou Ralli.
  • 10:20 - 10:23
    Les demandes peuvent être faites une fois par semaine.
  • 10:24 - 10:30
    Je viens ici depuis deux mois, chaque semaine je suis ici.
  • 10:31 - 10:33
    Depuis combien de temps es-tu ici?
  • 10:34 - 10:35
    Six mois.
  • 10:35 - 10:37
    Depuis deux ans. Chaque semaine je viens ici.
  • 10:37 - 10:39
    Pas de papiers reçus.
  • 10:39 - 10:42
    Certaines personnes sont ici depuis trois ans, dix ans.
  • 10:42 - 10:44
    Ils ne leur donnent pas de papiers.
  • 10:48 - 10:50
    Nous dormons ici, jeudi, vendredi, samedi,
  • 10:50 - 10:51
    jour et nuit.
  • 10:51 - 10:53
    Dans le soleil, dans le froid.
  • 10:53 - 10:57
    Pas de maison, nulle part où dormir, pas d'eau, de nourriture, de toilettes.
  • 10:58 - 11:02
    Non seulement les demandeurs d'asile font la queue jour et nuit,
  • 11:02 - 11:04
    attendant parfois des mois même des années
  • 11:04 - 11:06
    pour démarrer leurs demandes.
  • 11:06 - 11:09
    Ils disent également que la police les disperse de force,
  • 11:09 - 11:13
    les empêchant d'enregistrer leurs demandes d'asile.
  • 11:13 - 11:15
    Avant que vous ne veniez, ils nous poussaient
  • 11:15 - 11:17
    comme dans un marché d'esclaves.
  • 11:17 - 11:19
    La police vient et nous chasse.
  • 11:19 - 11:21
    Nous y retournons et ils nous chassent à nouveau.
  • 11:22 - 11:24
    La police, ils frappent, frappent, frappent.
  • 11:24 - 11:27
    Ils frappent les personnes.
  • 11:27 - 11:29
    Ils disent vous devriez partir.
  • 11:29 - 11:32
    Vous restez avec nous longtemps
  • 11:32 - 11:34
    qu'ils ne puissent plus nous poursuivre encore.
  • 11:34 - 11:36
    Un interprète était disposé à parler
  • 11:36 - 11:40
    de son expérience de travail au commissariat,
  • 11:40 - 11:42
    sous anonymat.
  • 11:42 - 11:45
    Son témoignage est raconté par une actrice.
  • 11:45 - 11:50
    Je crois que le principal problème de Petrou Ralli est d'être une voie sans issue.
  • 11:50 - 11:52
    En théorie, l'interview devrait intervenir
  • 11:52 - 11:56
    3 à 6 mois après l'introduction de la demande d'asile.
  • 11:56 - 11:58
    Dans le plupart des cas cet interview n'a pas lieu dans les temps.
  • 11:58 - 12:02
    Le premier interview peut avoir lieu après deux ans.
  • 12:02 - 12:05
    Donc, ils doivent venir et renouveler la carte rose
  • 12:05 - 12:07
    tous les 3 à 6 mois.
  • 12:07 - 12:09
    Ils viennent à 6 heures du matin
  • 12:09 - 12:12
    et attendent dehors devant les grilles
  • 12:12 - 12:16
    qu'il pleuve, neige, par 40 degrés
  • 12:16 - 12:17
    ils doivent attendre là.
  • 12:17 - 12:21
    A 2h30 ou 3 heures, un ou deux flics viennent et
  • 12:21 - 12:25
    font l'appel des noms, sans aucune mesure de confidentialité.
  • 12:32 - 12:34
    Ils leur donnent la carte rose,
  • 12:34 - 12:37
    mais parfois aussi les refus ou les accords;
  • 12:37 - 12:39
    le plus souvent des refus,
  • 12:39 - 12:42
    jusqu'à présent je n'ai pas encore entendu de décision positive.
  • 12:42 - 12:44
    Donc, Ils appellent des noms.
  • 12:46 - 12:49
    Ils introduisent environ 10 à 20 personnes du groupe présent
  • 12:49 - 12:53
    et ne traduisent pas l'entièreté de la décision.
  • 12:53 - 12:54
    Ils diront seulement :
  • 12:54 - 12:55
    "Tu quittes le territoire"
  • 12:55 - 12:57
    "toi, tu te casses"
  • 12:57 - 12:59
    ou:"fini avec l'asile"
  • 12:59 - 13:04
    ou: "tu n'as convaincu personne avec tes mensonges."
  • 13:12 - 13:17
    Ces situations donnent l'avantage aux groupes extrémistes.
  • 13:17 - 13:20
    Ils y trouvent un terrain fertile pour prendre l'avantage.
  • 13:20 - 13:24
    Les personnes racistes, leur communauté, s'appellent des racistes,
  • 13:24 - 13:26
    ils n'aiment pas les personnes noires.
  • 13:26 - 13:28
    Ils cassèrent les fenêtres, tu vois.
  • 13:28 - 13:31
    Ils jetèrent des pierres sur la maison
  • 13:31 - 13:33
    et nous étions endormis à l'intérieur.
  • 13:33 - 13:36
    Ils restèrent ici environ 10 minutes,
  • 13:36 - 13:37
    en présence de la police.
  • 13:37 - 13:39
    Elle ne fit rien, tu vois.
  • 13:39 - 13:42
    Ils étaient plus de cinquante criant...
  • 13:42 - 13:45
    "Les noirs retournez dans votre pays."
  • 13:47 - 13:50
    Ils poignardèrent un garçon d'ici à ici.
  • 13:50 - 13:52
    Le garçon voulait mourir.
  • 13:52 - 13:54
    Quand je vis le garçon hier, il me raconta
  • 13:54 - 13:57
    que l'Aube Dorée voulut le tuer.
  • 13:59 - 14:00
    Parce qu'ils ne veulent pas d'étrangers.
  • 14:00 - 14:02
    Ils s'appellent eux-mêmes nazis, un groupe nazi.
  • 14:03 - 14:08
    Chrysi Avgi ou l'Aube dorée est un parti d'extrême droite.
  • 14:08 - 14:14
    Aux élections de 2012 ils gagnèrent 18 sièges sur 300
  • 14:14 - 14:18
    au parlement grec avec 7% des votes.
  • 14:18 - 14:21
    Des vidéos enregistrées avec des téléphones, publiés en ligne,
  • 14:21 - 14:26
    montrent des membres de l'Aube dorée pratiquant le salut nazi
  • 14:26 - 14:28
    en chantant leur hymne.
  • 14:30 - 14:33
    Un parti néo-nazi, un parti sympathisant avec les nazis,
  • 14:33 - 14:37
    dans un territoire, dans une partie du monde
  • 14:37 - 14:42
    où les nazis causèrent une douleur énorme ,l y a seulement quelques décennies,
  • 14:42 - 14:46
    en toute logique, ne devrait, vraiment, pas exister.
  • 14:46 - 14:51
    Selon le rapport de l'Institut Officiel de Statistique de l’État Grec
  • 14:51 - 14:55
    au début de la seconde guerre mondiale
  • 14:55 - 15:00
    la population grecque était de 7.344.000.
  • 15:00 - 15:07
    A la fin de la guerre la population était de 6.805.000.
  • 15:07 - 15:12
    En 1941, Manolis Glezos siégeant au parlement, membre du parti Syriza
  • 15:12 - 15:16
    escalada, en compagnie d'un ami, l'Acropole d'Athènes
  • 15:16 - 15:18
    afin d'enlever la croix gammée qui flottait pour la remplacer par le drapeau grec.
  • 15:18 - 15:22
    Il doit, aujourd'hui, siéger avec des néo-nazis !
  • 15:22 - 15:24
    Qu'elle incroyable situation.
  • 15:25 - 15:30
    L'Aube Dorée est à l'origine une organisation fasciste
  • 15:30 - 15:33
    en lien avec d'autres partis fascistes à travers l'Europe
  • 15:33 - 15:35
    et dans le monde entier, même avec le Ku Klux Klan.
  • 15:36 - 15:41
    Un sondage d'opinion prévoit, pour la fin 2012, un appui croissant
  • 15:41 - 15:44
    pour l'Aube Dorée le désignant comme troisième parti.
  • 15:46 - 15:48
    Le clip suivant fut filmé lors du meeting in Perama, par un
  • 15:48 - 15:51
    téléphone mobile, dans la périphérie d'Athènes.
  • 15:52 - 15:55
    "Nous avons reçu des plaintes concernant des problèmes locaux à
  • 15:55 - 15:57
    Keratsini causés par les Égyptiens.
  • 15:57 - 15:59
    A partir de maintenant nous disons que toute information concernant leurs actions
  • 15:59 - 16:03
    seront transmises à l'Aube Dorée et aux grecs."
  • 16:07 - 16:10
    Le jour suivant le meeting, les Égyptiens furent accueilli
  • 16:10 - 16:13
    à Perama dans les maisons de certains pêcheurs.
  • 16:13 - 16:22
    Les Égyptiens n'eurent jamais de mauvaises relations avec les Grecs.
  • 16:22 - 16:29
    En fait c'est tout à fait l'opposé!
  • 16:29 - 16:35
    Mais depuis les agressions contre les étrangers
  • 16:35 - 16:38
    le parti d'extrême droite Aube Dorée connait un succès grandissant.
  • 16:38 - 16:40
    Ceci est la voiture que nous utilisons pour le travail.
  • 16:47 - 16:53
    Ma famille et moi-même dormions dans la maison.
  • 16:53 - 16:58
    Vers 3.10h du matin, nous avons entendu
  • 16:58 - 17:03
    les portes et fenêtres voler en éclats.
  • 17:03 - 17:12
    J'ouvris la fenêtre et vis environ 10 à 15 personnes
  • 17:12 - 17:19
    avec le sigle de l'Aube Dorée sur leurs t-shirts.
  • 17:19 - 17:26
    Chacun d'eux portait au moins une barre de métal.
  • 17:26 - 17:29
    Ils oublièrent ceci.
  • 17:29 - 17:38
    Si tu frappes quelqu'un avec ceci, tu pourrais le tuer.
  • 17:38 - 17:41
    Nous ne savons pas pourquoi ils s'en prennent aux Égyptiens.
  • 17:41 - 17:47
    Je suis ici depuis 20 ans, je paie les taxes.
  • 17:47 - 17:49
    Ils arrivèrent de là,
  • 17:49 - 17:51
    de cette rue.
  • 17:51 - 17:54
    Ils descendirent et virent
  • 17:54 - 17:57
    qu'un pêcheur Égyptien dormait ici.
  • 18:01 - 18:04
    Ceci est son sang.
  • 18:07 - 18:14
    Et alors nous entendirent l'homme crier "Venez! Aidez-moi, aidez moi!."
  • 18:14 - 18:22
    Nous sommes montés sur le toit,
  • 18:22 - 18:24
    là-haut,
  • 18:24 - 18:27
    mais ne pouvions pas voir son visage,
  • 18:27 - 18:31
    tant maculé de sang que nous ne pouvions pas voir son visage.
  • 18:39 - 18:43
    Ceci est inhumain de leur part.
  • 18:45 - 18:48
    Quand tout ceci cessera t-il?
  • 18:59 - 19:03
    Ceci est très triste, incroyable,
  • 19:03 - 19:09
    près de 7-800 attaques, et beaucoup, beaucoup d'attaques pour tuer.
  • 19:10 - 19:13
    De mon point de vue, ce sont des attaques organisées.
  • 19:13 - 19:17
    des personnes se rassemblent et
  • 19:17 - 19:20
    attaquent un immigré en
  • 19:20 - 19:22
    utilisant des chiens pour l'intimider...
  • 19:22 - 19:25
    Ils disent aux chiens de nous chasser:
  • 19:25 - 19:27
    "prends-le, prends-le!"
  • 19:27 - 19:30
    Ils riaient et étaient heureux.
  • 19:30 - 19:34
    Ils vont là où les immigrés vivent
  • 19:34 - 19:37
    et les attendent, surtout tard dans la nuit,
  • 19:37 - 19:41
    puis 3 ou 4 ou 5 en attaquent un.
  • 19:41 - 19:44
    Ils étaient nombreux, Ils me filmèrent
  • 19:44 - 19:45
    entrain de me frapper.
  • 19:45 - 19:48
    Ces attaques ne sont pas le fait du hasard.
  • 19:48 - 19:52
    Je crois qu'elles sont organisées.
  • 19:52 - 19:55
    Certains jours furent très durs pour nous.
  • 19:55 - 20:01
    En un jour, environ 31 personnes furent hospitalisés.
  • 20:02 - 20:04
    Ils étaient blessés aux jambes et mains cassés, crânes ouverts.
  • 20:05 - 20:08
    J'ai personnellement vu une personne se faire
  • 20:08 - 20:11
    battre au visage, à la tête.
  • 20:11 - 20:15
    Ils ont eu peur de venir immédiatement.
  • 20:15 - 20:16
    Battus le samedi, ils sont venus
  • 20:16 - 20:20
    en milieu de semaine suivante,
  • 20:20 - 20:24
    de peur de circuler dans la ville.
  • 20:25 - 20:29
    "Hé nègre, hé noir, hé noir" ils disent.
  • 20:29 - 20:32
    Comment je sais que c'est l'Aube Dorée?
  • 20:32 - 20:34
    J'ai demandé : qui vous a frappé? Ils dirent:
  • 20:34 - 20:38
    des blancs habillés de noir avec des insignes.
  • 20:38 - 20:42
    Les personnes qui pourchassent les immigrants
  • 20:42 - 20:45
    qui sont sur les routes ont toujours
  • 20:45 - 20:49
    quelque signe reconnaissable comme étant de l'Aube Dorée.
  • 20:49 - 20:51
    J'ai vu leurs spots à la TV.
  • 20:51 - 20:56
    ils menacent les grecs qui aident.
  • 20:56 - 21:00
    Même le fait de parler à un immigrant
  • 21:00 - 21:02
    est l'objet de menaces.
  • 21:21 - 21:26
    Le nom de notre frère mort était Shehzad Luqman.
  • 21:26 - 21:31
    Il vivait à Peristeri depuis quatre ans.
  • 21:31 - 21:35
    Il se rendait au travail en vélo.
  • 21:35 - 21:38
    Ils l'attendaient là, et quand il arriva là
  • 21:38 - 21:42
    ils ont sortis leurs couteaux, leurs armes,
  • 21:42 - 21:45
    et ils tuèrent notre frère.
  • 22:07 - 22:11
    Les auteurs des attaques racistes sont rarement appréhendés.
  • 22:11 - 22:14
    Cependant, dans ce cas ce fut différent.
  • 22:14 - 22:17
    Un chauffeur de taxi qui était là
  • 22:17 - 22:18
    appela la police.
  • 22:18 - 22:21
    Chaque minute il les appelait et informait la police:
  • 22:21 - 22:24
    "ils sont là maintenant, maintenant ils tournent..."
  • 22:24 - 22:27
    depuis l'endroit du meurtre jusqu'à Syntagma.
  • 22:27 - 22:32
    Il les suivit durant 35 à 40 minutes.
  • 22:32 - 22:36
    Ils furent enfin arrêtés à Syntagma.
  • 22:36 - 22:43
    Ils avaient un couteau maculé de sang, Ils le trouvèrent sur eux.
  • 22:44 - 22:47
    Au domicile d'un des suspects la police trouva aussi
  • 22:47 - 22:51
    une collection d'armes et de la littérature de l'Aube Dorée.
  • 22:51 - 22:55
    Mais la police ne considéra pas cela comme une attaque
  • 22:55 - 23:00
    aux motivations racistes et nationalistes.
  • 23:00 - 23:03
    La loi ne les arrêtent pas.
  • 23:03 - 23:08
    Le chauffeur de taxi se donna beaucoup de peine.
  • 23:08 - 23:12
    Un homme courageux, je le salue.
  • 23:17 - 23:19
    Quotidiennement et en plein jour il y a des attaques
  • 23:19 - 23:22
    dans les bus, en rue.
  • 23:22 - 23:24
    Des citoyens grecs interviennent et appellent la police
  • 23:24 - 23:27
    quand il y a des attaques contre les immigrants.
  • 23:27 - 23:30
    La police vient et elle arrête des immigrants.
  • 23:30 - 23:34
    Parfois ils harcèlent et arrêtent des grecs.
  • 23:34 - 23:38
    Partout où il y a des attaques, il y a toujours
  • 23:38 - 23:43
    une voiture, une moto ou un policier présent
  • 23:43 - 23:45
    qui agit comme s'il ne voyait rien.
  • 23:45 - 23:48
    Lors d'une attaque, avec la police à proximité,
  • 23:48 - 23:52
    ils ne firent rien, ils parlaient...
  • 23:52 - 23:54
    Ils agissent comme s'ils ne me voient pas.
  • 23:54 - 23:56
    J'ai un ami, un noir, qui travaille avec moi,
  • 23:56 - 23:59
    soudain une voiture s'arrête
  • 23:59 - 24:03
    quatre personnes en sortent et l'attaquent.
  • 24:03 - 24:06
    Il appela la police qui était là
  • 24:06 - 24:08
    ils regardaient mais ne bougèrent pas et
  • 24:08 - 24:11
    ont laissé la voiture partir.
  • 24:11 - 24:13
    Ils dirent : "Oh, nous ne pouvons rien pour toi".
  • 24:13 - 24:16
    La police ne se sent pas responsable.
  • 24:16 - 24:18
    l’État Grec ne se sent pas responsable.
  • 24:18 - 24:20
    De la police et du gouvernement
  • 24:20 - 24:22
    ils ont l'impunité.
  • 24:22 - 24:25
    Ici, vous avez un État qui est en continuité
  • 24:25 - 24:28
    déclarée avec un régime totalitaire.
  • 24:28 - 24:32
    Nous devons nous souvenir que la Grèce eut une dictature
  • 24:32 - 24:37
    qui officiellement se termina en 1974. Il y eut une transition
  • 24:37 - 24:40
    mais pas de rupture avec la post-dictature
  • 24:40 - 24:42
    à l'intérieur d'un État démocratique.
  • 24:44 - 24:46
    Quand la Junte Militaire est tombée en 1974
  • 24:46 - 24:50
    les forces de police ne furent jamais vraiment réformées
  • 24:50 - 24:53
    de sorte que, les forces de police grecques ne sont
  • 24:53 - 24:55
    pas vraiment là pour servir et protéger le peuple
  • 24:55 - 24:57
    comme cela s'impose dans une société démocratique.
  • 25:01 - 25:04
    J'ai été battu par des fascistes de nombreuses fois.
  • 25:08 - 25:12
    J'ai été battu par la police plus de fois que battu par les fascistes
  • 25:12 - 25:15
    depuis la révolte contre la dictature en 1973.
  • 25:18 - 25:20
    Il était environ 11 heures du matin
  • 25:20 - 25:23
    quand nous avons entendu des voix à l'extérieur.
  • 25:23 - 25:25
    Nous avons compris qu'un immigrant
  • 25:25 - 25:30
    était frappé par deux hommes, un policier en civil
  • 25:30 - 25:33
    et l'autre en uniforme.
  • 25:33 - 25:35
    Nous avons crié par les fenêtre des
  • 25:35 - 25:37
    trucs comme : "arrêtez ces attaques racistes!"
  • 25:37 - 25:41
    A la seconde sont arrivés environ 30 policiers,
  • 25:41 - 25:43
    25-30 policiers, la police anti-émeute,
  • 25:43 - 25:45
    d'un côté de la route et
  • 25:45 - 25:49
    environ 15 autres personnes de l'autre côté de la route.
  • 25:49 - 25:52
    Plus tard nous découvrions qu'ils étaient des membres de l'Aube Dorée.
  • 25:52 - 25:54
    Ils ont pris l'immigré et
  • 25:54 - 25:58
    sont arrivés de partout jusqu'au devant de l'entrée principale de nos bureaux
  • 25:58 - 26:00
    en nous criant dessus.
  • 26:00 - 26:02
    Au début ils nous disaient "calmez-vous"
  • 26:02 - 26:07
    et "vous protégez des illégaux et nous allons vous arrêter"
  • 26:07 - 26:11
    et les autres criaient :"nous voulons juste vous arrêtez vous"
  • 26:11 - 26:14
    "nous allons vous baiser" ok !
  • 26:14 - 26:17
    Certains disaient : "Nous vous transformerons en savon"
  • 26:17 - 26:19
    les fascistes, slogan nazi.
  • 26:19 - 26:22
    C'était terrifiant.
  • 26:22 - 26:25
    Pas uniquement à cause de la présence des fascistes,
  • 26:25 - 26:28
    mais parce qu'avec les fascistes se trouvait la police
  • 26:28 - 26:32
    en uniforme, montrant officiellement qu'ils étaient des policiers
  • 26:33 - 26:36
    en plein délire,
  • 26:36 - 26:41
    fou, frappant, criant, jurant...
  • 27:09 - 27:11
    La police me questionne:"Où sont tes papiers?"
  • 27:11 - 27:12
    Je leur donne mes papiers, ils me questionnent:
  • 27:12 - 27:15
    "ce sont tes papiers?" - ils les déchirent
  • 27:15 - 27:19
    ils les ont mis comme ceci et disent:"ce ne sont pas des papiers"
  • 27:19 - 27:22
    J'ai dit:"vous m'avez donné ces papiers!"
  • 27:22 - 27:24
    Ils m'attaquent, la police.
  • 27:24 - 27:28
    Ils m'enlèvent alors mon T-shirt, je me retrouve sans T-shirt.
  • 27:28 - 27:31
    Ils me regardent et disent "Conduis-le à la police"
  • 27:31 - 27:33
    "Il n'a pas de papiers."
  • 27:33 - 27:35
    Ils m'emmènent à la police, même si j'ai des papiers.
  • 27:35 - 27:38
    heures après ils m'ont laissé partir.
  • 27:39 - 27:41
    Nous avons aussi des témoignages de personnes
  • 27:41 - 27:44
    qui ont été attaquées par la police.
  • 27:44 - 27:48
    La police nous frappe comme si nous étions des animaux, comme des animaux.
  • 27:49 - 27:51
    Certaines personnes qui viennent
  • 27:51 - 27:54
    ont été battues par des matraques, par la police.
  • 28:30 - 28:32
    Omonia est dans le voisinage d'Athènes
  • 28:32 - 28:34
    comptant une grande communauté immigrante.
  • 28:36 - 28:38
    Je me promenais dans Omonia
  • 28:38 - 28:42
    quand j'entendis des cris, des hurlements.
  • 28:42 - 28:45
    J'ai alors vu un immigrant être arrêté par deux policiers
  • 28:45 - 28:49
    qui cachaient leurs visages avec des écharpes.
  • 28:49 - 28:53
    Il est tombé sur le sol, ils le prirent par les jambes,
  • 28:53 - 28:54
    il était entravé par des menottes,
  • 28:54 - 28:57
    ils l'ont traîné sur le sol.
  • 28:57 - 29:00
    J'ai pris mon téléphone et j'ai filmé la scène.
  • 29:00 - 29:04
    A un moment donné leur attention se porta sur moi
  • 29:04 - 29:06
    et ils m'entourèrent
  • 29:06 - 29:10
    et exigèrent que je leur donne mon téléphone.
  • 29:10 - 29:14
    Ils m'ont arrêté en emmené au commissariat pour la journée.
  • 29:15 - 29:19
    La présence policière est constante. Ils font le contrôle des papiers et des arrestations.
  • 29:25 - 29:28
    Au coin de la rue d'Omonia la police détient tous les
  • 29:28 - 29:32
    étrangers suspectés d'être entrés illégalement dans le pays.
  • 29:32 - 29:36
    Les détenus font des signes à la caméra.
  • 29:36 - 29:38
    Vous prenez des photos?
  • 29:38 - 29:39
    Nous sommes de la presse.
  • 29:39 - 29:42
    Mais la police nous interdit de filmer leurs actions.
  • 29:42 - 29:43
    Hé, vous prenez des photos?
  • 29:43 - 29:45
    Vous ne pouvez pas prendre des photos.
  • 29:45 - 29:46
    Éteignez vos caméras s'il vous plait.
  • 29:46 - 29:50
    La police n'a pas le droit d'interdire de filmer ou
  • 29:50 - 29:53
    de prendre des photos dans des lieux publics.
  • 29:53 - 29:55
    Ils nous stoppent.
  • 30:00 - 30:01
    Êtes-vous journalistes?
  • 30:01 - 30:02
    Oui, nous sommes journalistes, nous venons de Londres.
  • 30:02 - 30:06
    Filmer la police est illégal.
  • 30:06 - 30:09
    La police n'a pas le droit de réquisitionner les photos
  • 30:09 - 30:12
    enregistrées sur la carte mémoire de la caméra ou l'appareil photographique.
  • 30:12 - 30:14
    C'est explicitement défendu.
  • 30:14 - 30:17
    Si tu as filmé efface le film.
  • 30:18 - 30:23
    Ils n'ont pas le droit de toucher aux appareils.
  • 30:23 - 30:25
    Tires tes mains de ma caméra!
  • 30:25 - 30:26
    Baisses ta caméra!
  • 30:26 - 30:29
    J'ai le droit de filmer.
  • 30:29 - 30:33
    tires tes mains de ma caméra!
  • 30:36 - 30:39
    Un important mouvement eut lieu quand, il y a quelques mois
  • 30:39 - 30:42
    un groupe de manifestants incluant des femmes,
  • 30:42 - 30:45
    furent arrêtés détenus et torturés.
  • 30:45 - 30:47
    De nombreux motocyclistes traversèrent des quartiers d'Athènes
  • 30:47 - 30:49
    à forte densité immigrée
  • 30:49 - 30:52
    où l'Aube Dorée terrorisait littéralement les personnes
  • 30:52 - 30:56
    afin de montrer que les citoyens grecs
  • 30:56 - 30:59
    sont solidaires avec les immigrés et refusent d'accepter
  • 30:59 - 31:04
    que leurs voisinages et quartiers soient sous domination néo-nazi.
  • 31:14 - 31:17
    Ils les frappaient, leur crachaient dessus et les giflaient
  • 31:18 - 31:20
    et les utilisaient comme cendriers.
  • 31:20 - 31:22
    Quand je les ai vus, je fus choqué
  • 31:22 - 31:24
    de ce que je vis, des coups donnés.
  • 31:24 - 31:28
    Ces graves contusions ne sont pas le résultat d'un seul coup.
  • 31:28 - 31:32
    Ils sont répétés avec différents instruments
  • 31:32 - 31:35
    sur les mêmes parties du corps.
  • 31:35 - 31:39
    Cela ne se passe que si l'intention est...
  • 31:39 - 31:41
    ...d'infliger des douleurs à quelqu'un
  • 31:41 - 31:43
    dans l'intention de le torturer.
  • 31:43 - 31:46
    Nous avons entendu des 15 personnes arrêtées
  • 31:46 - 31:49
    que les policiers qui leur faisaient ces choses
  • 31:49 - 31:52
    déclaraient ouvertement être membres de l'Aube Dorée.
  • 31:52 - 31:53
    De ce qui me fut rapporté et, le plus
  • 31:53 - 31:57
    terrifiant est que, d'autres policiers
  • 31:57 - 32:01
    filmaient avec leurs téléphones mobiles
  • 32:01 - 32:05
    en disant qu'ils allaient utiliser ces vidéos et photos
  • 32:05 - 32:07
    et les donner à l'Aube Dorée.
  • 32:07 - 32:15
    La ligne officielle de la police est de dire que rien de ceci n'est arrivé.
  • 32:16 - 32:18
    La lecture que je fais est que l'Aube dorée devient
  • 32:18 - 32:25
    comme un soutien, un des derniers soutiens
  • 32:25 - 32:28
    qu'à l’État afin d'imposer
  • 32:28 - 32:32
    la peur à ses citoyens concernant ces sujets
  • 32:32 - 32:36
    et de continuer d'exister, de diriger comme avant.
  • 32:36 - 32:39
    La peur n'est pas une option.
  • 32:39 - 32:44
    Il faut que le peuple comprenne qu'il ne faut pas les craindre.
  • 32:44 - 32:49
    Si nous les craignons et nous laissons terrorisés, ils gagneront.
  • 32:49 - 32:52
    Ceci ne doit pas arriver.
  • 32:52 - 32:55
    Le peuple devrait se battre et résister.
  • 32:55 - 32:57
    Le peuple a le pouvoir de le faire.
  • 32:57 - 33:01
    En juin 2012, Katina Sifakaki, 97 ans,
  • 33:01 - 33:04
    initia une marche contre l'Aube Dorée à Athènes.
  • 33:05 - 33:09
    Elle avait combattu le fascisme durant la seconde guerre mondiale,
  • 33:09 - 33:12
    et fit partie de la Résistance Grecque.
  • 33:12 - 33:21
    Le peuple était uni et avait mis de côté toutes les différences qui les séparaient.
  • 33:24 - 33:30
    En avril 2012 quelques centaines de personnes rejoignirent une manifestation contre l'Aube Dorée.
  • 33:31 - 33:34
    Depuis dix mille ont pris la rue
  • 33:34 - 33:37
    pour protester contre les attaques racistes,
  • 33:37 - 33:40
    en solidarité avec les réfugiés et les immigrants.
  • 33:40 - 33:44
    Ces groupes, anti-fascistes, la gauche
  • 33:44 - 33:48
    sont l'espoir pour ces immigrants.
  • 33:48 - 33:51
    Il y eut une réponse très forte et très diverse
  • 33:51 - 33:53
    qui ne fut pas médiatisée internationalement,
  • 33:53 - 33:55
    alors que, réellement, au niveau local
  • 33:55 - 33:58
    dans les voisinages et quartiers, partout en Grèce
  • 33:58 - 34:00
    nous sommes allés ensemble protester, manifester
  • 34:00 - 34:04
    contre ces meurtriers fascistes.
  • 34:04 - 34:05
    Nous n'avons pas peur d'eux.
  • 34:05 - 34:09
    La société Grecque aime la liberté, est démocratique
  • 34:09 - 34:14
    et spontanée.
  • 34:32 - 34:36
    Il n'y a même plus d'argent pour la plupart des services basiques.
  • 34:36 - 34:39
    Plus d'argent pour organiser les hôpitaux
  • 34:39 - 34:41
    les jardins d'enfants ou autres.
  • 34:41 - 34:44
    Même la plus primaire, la plus basique infrastructure
  • 34:44 - 34:47
    qui concerne la vie quotidienne n'existe plus.
  • 34:48 - 34:52
    Une directive interdit désormais aux médecins Grecs
  • 34:52 - 34:55
    de traiter immigrants sans papiers.
  • 34:57 - 34:59
    Il y a un an, je travaillais dans un hôpital
  • 34:59 - 35:05
    et nous avons reçu cette directive que nous n'avons pas suivi
  • 35:05 - 35:09
    parce que comme docteurs nous avons juré d'aider le peuple.
  • 35:09 - 35:12
    Nous utilisons une clinique ambulatoire
  • 35:12 - 35:18
    et nous traitions les personnes près du bureau de l'Aube Dorée,
  • 35:18 - 35:23
    ils étaient sur le balcon et nous montraient:
  • 35:23 - 35:27
    "nous allons vous avoir" à nous les docteurs!
  • 35:27 - 35:29
    Dans beaucoup de médias internationaux l'Aube Dorée
  • 35:29 - 35:33
    est présentée comme un anti-système, peut-être
  • 35:33 - 35:36
    comme un parti qui crée une sorte de rupture,
  • 35:36 - 35:38
    une sorte de changement radical
  • 35:38 - 35:41
    tandis qu'essentiellement ils sont la continuation
  • 35:41 - 35:45
    de la politique courante en utilisant d'autres moyens.
  • 35:45 - 35:49
    Avant les dernières élections nous pouvions entendre des déclarations de Samaras
  • 35:49 - 35:53
    allant aussi loin que dire:"Nous devons nettoyer la Grèce des immigrants".
  • 35:53 - 35:57
    Ce genre de propos qui parlent d'épuration ethnique
  • 35:57 - 36:01
    sont l'exact reflet des propos qu'utilise l'Aube Dorée.
  • 36:01 - 36:03
    Quand Samaras disait, par exemple:
  • 36:03 - 36:06
    "Nous devons nettoyer les rues des immigrants"
  • 36:06 - 36:11
    l'Aube Dorée sortait dans les rues et frappait les immigrants.
  • 36:11 - 36:15
    Le choix des mots du Premier Ministre "de nettoyer les rues"
  • 36:15 - 36:20
    établit directement un parallèle entre les migrants et la saleté, les ordures.
  • 36:21 - 36:24
    Parler des migrants en terme de maladie,
  • 36:24 - 36:26
    de désastre naturel ou d'infection
  • 36:26 - 36:30
    soutient implicitement le message qu'ils sont une menace pour la société.
  • 36:32 - 36:35
    Ils sont désespérés et migrent
  • 36:35 - 36:38
    à cause des violations des droits humains,
  • 36:38 - 36:41
    à cause de la pauvreté, des changements climatiques,
  • 36:41 - 36:46
    pour toutes ces raisons ils migrent.
  • 36:46 - 36:50
    J'arrive dans le pays et ils me donnent un papier:
  • 36:50 - 36:53
    dans trente jours je dois quitter le pays.
  • 36:54 - 36:56
    Je ne sais pas où aller maintenant, après trente jours,
  • 36:56 - 37:00
    je devrais quitter le pays, retourner en Somalie...
  • 37:03 - 37:05
    En 2000 nous avions comme 10 personnes
  • 37:05 - 37:08
    d'Iran, d'Afganistan ou d'Irak.
  • 37:08 - 37:10
    Maintenant nous en avons des milliers.
  • 37:10 - 37:13
    Cela ne se produit pas accidentellement.
  • 37:13 - 37:17
    Ils n'avaient aucun autre choix dans leurs pays, donc ils sont venus ici.
  • 37:17 - 37:20
    La plupart d'entre eux ne voulaient pas vraiment venir en Grèce.
  • 37:20 - 37:24
    Je souhaiterais vraiment être dans un meilleur pays que celui-ci.
  • 37:24 - 37:26
    Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains.
  • 37:26 - 37:29
    Nous pouvons marcher, manger et parler.
  • 37:29 - 37:32
    S'il vous plait, je prie vous deux maintenant,
  • 37:32 - 37:35
    n'importe qui qui nous voit ici, de leur dire
  • Not Synced
    de leur demander de nous laisser partir, s'il vous plait!
Title:
Video Language:
English

French subtitles

Revisions