The Adorkable Misogyny of The Big Bang Theory

- Deuxième scène promo, première prise...
- On est partis !

"The Big Bang Theory" est la série télé
la plus populaire du moment.

Elle suit quatre amis, des hommes
caractérisés par, en gros,

tous les stéréotypes hollywoodiens
sur les geeks et les nerds.

Ok, plus que quelques mètres et...

Nous y voilà, messieurs, les portes d'Elzebub.

- Bon Dieu !
- Ne paniquez pas,

nous nous sommes préparés pendant
97 heures pour ce moment.

Leonard, Sheldon, Howard et Raj n'ont
aucun des traits caractéristiques

associés d'habitude aux rôles masculins
principaux à Hollywood.

Ils ne correspondent pas aux
standards de beauté,

ils n'ont pas confiance en eux,

et ils ne sont absolument pas athlétiques.

Ce qu'ils sont ?
Des fanboys insécures et asociaux,

handicapés par une large variété
d'anxiétés, de maladies,

et des spécificités de caractère
gênantes.

Ils se trouvent aussi être la parfaite
incarnation d'un cliché que j'appelle

LE MYSOGINE ADORABLEMENT ASOCIAL

Les Mysogines Adorablement Asociaux
sont des personnages masculins

dont la masculinité "geek"

est présentée comme
ridiculement pathétique

et à la fois touchante.

- Eh, attendez ! Qu'est-ce qu'il y a
sur ce truc ?

- Caméras sans fil. Dis bonjour !

Et c'est leur statut de nerds sympas
qui leur permets d'être excusés

pour toute une gamme de comportements
malsains, abusifs, et clairement sexistes.

- Tu ferais mieux de mettre un pantalon.

- Quoi ?

Ewww... Arrêtez ça.
Noooon, laissez-moi tranquille !

Avant d'explorer comment fonctionne
ce stéréotype fonctionne,

nous allons devoir retourner un peu
en arrière, dans les années 80

Nous sommes en 1984.

- Cheese !

L'un des films de l'été les plus
populaires s'appelle

"La Revanche des Nerds".

- Neeeeeeeeerds !
- Aaaaaah !

- Nerds ! Nerds ! Nerds !

Ce ne sont pas les premiers
inadaptés sociaux au cinéma

mais ils ont participé à populariser
ce type de personnages.

Dans les années suivantes,
cet archétype du "mec geek"

prendra vite de l'importance
à Hollywood.

- Comment ça va ?

Et dans les années 90, il deviendra
un des piliers du divertissement comique.

Notons que ce type de personnage
est presque toujours blanc...

- Tadaaaaa !

même s'il y a quelques rares exceptions.

- ???

- Le nerd hollywoodien est presque
toujours placé en opposition

avec les normes et attentes du mec viril,

très majoritairement par juxtaposition
avec l'archétype du sportif con.

Par contraste avec ce mec hyper-viril,
qui performe une masculinité

vulgaire et agressive,

notre héros geek est présenté comme
une meilleure alternative,

plus intelligente et plus sensible.

Il est le mec sympa et incompris...

- Salut, Betty.
- Je n'embrasse pas un nerd.

qui est injustement harcelé et moqué
par ses camarades.

- Hé, tout le monde n'est pas né avec ... ?

Il est présenté comme l'outsider
dans la compétition pour la virilité.

En y regardant de plus près, néanmoins,
l'on commence à voir que

ce type de personnage est montré
comme participants à des

comportements harceleurs, abusifs
et sexistes quand ils s'agit des femmes.

Ils passent leur temps à suivre, espionner,
mentir à, ou tenter de manipuler

les femmes de leur entourage.

Ils sont dominateurs, ils refusent de
s'entendre dire "non",

et parfois ils ignorent les principes
de base du consentement.

- Hé Betty !
- Aaaaaah !

La plupart de ces comportements
relèvent du harcèlement sexuel.

Et, à l'occasion, cela va jusqu'à
l'agression sexuelle.

Dans "La revanche des nerds", comme dans
"Seize bougies pour Sam",

on trouve des scènes ou des "geeks sympas"
commettent des viols.

Ce type de comportement devrait être
compris comme répréhensible,

je dis "devrait" parce que ce n'est
pas comme ça qu'ils sont présentés

dans ces films et séries télés.

- Vous êtes prêts ?
- Ca prends du temps (?).

Au lieu de ça, ces comportements
sont présentés comme plutôt pathétiques...

- On le fait ou quoi ?

mais, au final, inoffensifs.

Et même, un peu touchant, d'une
manière "asociale mais adorable".

- Aaaaah ! Tu es ce nerd !
- Oui...

- ??? est merveilleux...
- Merci...

Et c'est la partie "asocial/adorable"
du misogyne asocial/adorable

qui rend ce cliché si insidieux.

Retournons à "The Big Bang Theory".

- Il faut se débarasser de la
machine temporelle...

Les quatre amis geeks de la série tendent
à être des gars plutôt sympathiques.

Ils sont même capables de brefs moments
de sensibilité, de compassion et de gentillesse.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Un flocon de neige. Du Pole Nord.

- Sérieusement ?
- Haha. Il durera toujours.

- Je l'ai préservé dans une solution à 1% de
résine d'acétal de polyvinyle.

Cette posture non-menaçante,
asociale/adorable est conçue pour

excuser les autres aspects, plus toxiques,
du stéréotype.

Les quatre personnages masculins
principaux de The Big Bang Theory

ont chacun leur propre "saveur"
de misogynie asociale/adorable.

Howard est le pervert malsain au
grand cœur.

- Viens voir papa, délice non kasher...

je ne parle pas forcément du repas...

- Est-ce que tu aurais ouvert la porte
si tu avais su que c'était moi ?

- Pas depuis que j'ai découvert que l'ours
en peluche que tu m'as offert

cachait une webcam.

Pendant les premières saisons, il est
présenté comme le dragueur raté.

- Oui, nous sommes là pour
réparer le cable.

Il poursuit, harcèle, objectifie, et tente
de piéger des douzaines de femmes

pour qu'elles couchent avec lui.

Howard parle des femmes comme un
gardien de zoo pourrait parler

de la chasse et de la capture des
animaux sauvages.

- Tu vois, d'abord tu laisses les avocats
et les sportifs séparer le troupeau,

ensuite nous nous jetons sur
les faibles, les vielles et les nulles.

Il est conspirateur, manipulateur,
et son comportement

transgresse parfois jusqu'à l'activité criminelle.

- C'est cette maison !
J'ai trouvé "America's Top Models" !

- Tu est sûr ?
- Regarde ! Sur le toit !

Anaïs et Gisèle bronzent au soleil...

...sans le haut.

- Tu peux reconnaître des gens sur Google Earth ?

- Bien que que non. J'ai un pote au NORAD
et je lui ai demandé d'envoyer un drône-espion.

Je devrai préciser qu'une fois Howard
engagé dans une relation de long terme,

la manière dont son machisme est exprimé
change légèrement.

Il arrête d'essayer d'être un homme à femmes,

mais il continue à réclamer
d'être pris en charge.

- Ok !

Et il refuse toute participation
aux tâches ménagères.

- Tu ne veux pas mettre le jeu en pause
et m'aider à faire le ménage ?

- Je fais le ménage. Regarde le bazar
que le Joker a mis dans Gotham City !

- J'ai envie de sentir que c'est aussi
chez moi, ici.

- Chérie, bien sûr que c'est chez toi.
Pourquoi tu nettoierais tout le temps sinon ?

Raj est le mec sensible
qui devient lourd une fois ivre.

Il est la caution de couleur de l'émission
et est sans cesse moqué

car il est le plus efféminé
des quatre membres du groupe.

"Pardon, quel est ton nom, déjà ?"

Raj est aussi le plus gêné socialement
avec les femmes.

Dans les premières saisons,
il ne peut pas leur parler du tout...

- C'est fascinant.
- Merci.

... sauf quand il a bu ou pris de la drogue.

- Voudriez-vous que nous en parlions
plus longuement dans mon jacuzzi ?

Et c'est dans ces moments de désinhibition
que l'on voit se manifester

un niveau extrêmement élevé
de misogynie habituellement refoulée.

- Je suis vraiment bien, là.
- Penny, ma chérie, pourquoi ne pas

m'apporter une autre de ces bières ?

- Oh, mon Dieu.
- Pourquoi tu t'en vas ? On s'entends si bien...

Elle n'a même pas eu le temps de
voir mon pénis !

Tadaaa !

Leonard est le mec bien permissif.
Il est le plus sérieux et le plus normal du groupe.

Il prends tout de même part aux mêmes
comportement que ses amis,

juste, à un moindre degré.

Son arc scénaristique est, en gros,
celui du gentil mec pathétique

qui persiste malgré les refus répétés

et qui, à la fin, finit par avoir la fille.

- Comment tu as fait pour la
convaincre de sortir avec toi ?

- Eh bien, elle a déménagé
sur le même palier que moi.

- Et il a finit par m'avoir à l'usure.
- Comme une rivière creuse un canyon.

Un des rôles que joue Leonard
dans la série est celui du mec

qui excuse et autorise le sexisme
de ses camarades masculins.

- Tu sais que, tout au fond de lui,
Howard est vraiment quelqu'un de vraiment bien ?

- Plus de mensonges. C'est toi qui a
mis tout ça en place, n'est-ce pas ?

- Oui.
- C'est une putain, c'est ça ?

- Une prostituée, oui.

- Tu l'as déjà payée ?
- Oui.

- Merciii !

Il peut lever les yeux au ciel
devant les frasques de ses amis,

mais jamais il ne remets sérieusement
en question leur comportement.

- Mais j'aimerai me perdre dans son
Triangle des Bermudes...

- Ca ne nous avance pas.
- Alors je ne dirai pas que j'aimerai

couvrir les trois quarts
de sa surface extérieure.

- C'est fini ?

Et ses protestations molles
servent de tremplin

pour encore plus de blagues sexistes.

- Pas encore, on s'amuse !
Oh, je sais, elle pourrait sauver mon Willy.

Sheldon est le candide plein de préjugés.

La plupart des garçons montrent
un certain dédain pour

tout ce qui "fait trop fi-fille",

mais Sheldon est celui qui arbore
la forme la plus virulente

de misogynie ordinaire.

- Le thème de ce soir : les drapeaux
nationaux qui ont été ruinés

et les femmes qui, à mon avis,
en ont été responsables.

Mon père disait toujours : "une femme
est comme une salade aux œufs

pendant une chaude journée texane...

- Quoi ?

- Pleine d’œufs et jamais
bien appétissante longtemps.

Tout le concept de Sheldon est
qu'il est trop intelligent pour comprendre,

ou se soucier de comprendre,
ce qui est socialement approprié

et ce qui ne l'est pas.

Ainsi, il se montre odieux par manque
de tact avec quasiment tout le monde.

Mais quand il diminue et dévalue
les femmes, c'est très spécifiquement

parce qu'elles sont des femmes.

- Grâce à vous, je sais que je ne dois pas
vous demander si vous avez vos règles.

- Et d'après votre comportement,
je n'ai pas besoin de demander.

- Tout ce que les femmes savent dire,
c'est "je vais prendre une salade",

"où est mon rouge à lèvres ?",

"je pense que cet élément
devrait être appelé radium".

La dernière, c'est de Madame Curie.

Tu sais, elle était une sorte d'homme,
en terme honorifique.

Elle avait un pénis fait en science.

Mais comment "The Big Bang Theory"
parvient à nous rendre sympathique

des hommes qui se comportent
de manière aussi répréhensible ?

Eh bien, tout repose sur une combinaison
d'humour ironique et

d'une technique d'auteur
bien connue sous le nom d' "abat-jour".

La plupart des blagues de
"The Big Bang Theory"

tournent autour de l’appât
ironique suivant :

puisque les geeks ne sont rentrent pas
dans le moule du machisme,

de ce à quoi on s'attend à voir ressembler
le sexisme ou le paternalisme,

c'est drôle de les voir avoir
ce genre de comportements.

- C'est jeudi, tout est permis ! Traçons
au club pour y voir des meufs chaudes.

- On est partis ! Prenez gardes à vos filles,
on va les prendre et les jeter !

Ici, la cible de la blague n'est pas
le comportement misogyne...

- Ou, on pourrait finir de manger
et aller au magasin de bandes dessinées.

- Ça me va aussi.

il s'agit plutôt de se moquer d'hommes
qui ne sont pas assez masculins,

au sens traditionnel,
pour agir ainsi de manière crédible.

- Vous sentez ça ?
C'est l'odeur des bédés neuves.

Contrairement à nos exemples précédents
des années 80, dans "The Big Bang Theory"

ce comportement flippant est fait
pour être compris comme du machisme.

- Je sais que tu penses être une sorte
de Don Juan beau-parleur,

mais la vérité est :
tu es juste pathétique et flippant.

Et c'est là que l'abat-jour ironique
vient jouer son rôle.

- Donc, tu décides quoi ?

L'abat-jour, c'est quand les
auteurs d'un contenu font exprès

d'attirer l'attention sur un élément
incohérent ou cliché de leur propre œuvre.

Plutôt que d'écrire de meilleurs
dialogues,

les auteurs essayent d'éviter toute
critique potentielle en montrant

eux-mêmes le sexisme
qui se trouve dans leurs propres blagues.

- Ça y est ! C'est confirmé !
On a l'adresse de la maison des top models !

- Hé, vous savez,
ce que vous faîtes est vraiment flippant.

- Tu sais quoi ? Si c'est "flippant"
d'utiliser les satellites internet de l'armée

et un robot aérien pour trouver
une maison pleine de jeunes modèles sexy,

pour que je puisse y débarquer
par surprise alors d'accord, très bien,

je suis flippant.

Cette technique de rendre quelque chose
évident pour les spectateurs

sert à nous faire savoir que les auteurs
sont conscients de ce qu'ils font,

et pour nous faire
sentir complices dans la blague.

La plupart des auteurs comiques
savent que les préjugés rétrogrades

ne sont plus acceptables,
de nos jours, en prime-time à la télé.

Mais nombre d'entre eux ont
toujours envie d'utiliser des blagues

sexistes, racistes, ou homophobes
comme un moyen facile de faire rire.

- En fait, le Monopoly indien marche
comme le normal, sauf que

la monnaie est en roupies et que
plutôt que des hôtels,

tu construis des centres d'appel.

Et quand tu prends une carte "chance",
tu peux mourir de dysenterie.

L'abat-jour ironique est une manière
maline de s'en sortir en disant ça.

- Et, pour ton information,
c'était raciste.

Le problème avec cet outil comique,
c'est que, en lui-même...

- Hé ! Pourquoi je dois m'occuper
du support téléphonique ?

Ça a l'air assez raciste.

... il ne critique pas,
ni ne remets en question

le sexisme, l'homophobie, ou le racisme.

Il l'admets juste en rigolant.

- Très malin. Mais quand même raciste.

- C'est noté, "Steve de Wichita".

Admettre un préjugé n'est pas pareil
que critiquer un préjugé,

surtout quand le dialogue finit par
traiter à la légère des problèmes sérieux

comme le harcèlement sexuel.

- Dr. Cooper, vous avez dit des choses
à votre employée que vous

ne pouvez tout simplement pas dire
dans un environnement de travail.

- Oh, je vois la confusion.

Alex pensait que je la draguais.
Non, je voulais juste dire que

TOUTES les femmes étaient esclaves
de leurs besoins biologiques, voyez ?

Même vous !

C'est vrai que le message de
"The Big Bang Theory"

n'est pas : "le sexisme,
c'est super cool"...

- Relax, personne ne va regarder
ses poils...

parce que le message de la série
est plus proche de :

"le sexisme est, pour la plupart,
inoffensif,

et spécifiquement de la part
de mecs geeks."

- Il y a des astuces, crois-moi.
En terme de lois sur le harcèlement sexuel,

je suis une sorte
d'expert autodidacte.

La Misogynie Asocial/Adorable
est présentée comme étant juste

une autre de leurs traits de personnalité
socialement gênants,

comme quelque chose qui mérite,
peut-être, de lever les yeux au ciel,

ou un regard exaspéré,
ou une répartie légère,

mais jamais comme quelque chose
qui doit être pris au sérieux

ou sérieusement remis en question.

- Wow.
- Tu es fiancée à mon amie.

- Hey, Bernardette se fiche de
comment je fais tourner mon moteur,

tant que je me gare dans le bon garage.

- Je n'arrive pas à croire que
tu es fiancée à mon amie.

En son cœur, le cliché du
misogyne adorable/asocial

est construit autour du vieil axiome
"les garçons sont les garçons".

Ce que cette phrase veut dire pour de vrai,
c'est : "les garçons sont sexistes",

ou "les garçons sont des stalkers
flippants qui harcèlent sexuellement

les femmes", dans ce cas précis.

Dans les quelques très rares occasions
ou l'un des geeks est dénoncé

pour son sexisme,

le public est incité
à se sentir mal pour lui,

parce qu'il est blessé
dans ses sentiments.

A la télé, les émotions des hommes
et leurs égos abîmés sont

presque toujours décrits comme
plus important que

le bien-être des femmes,
ou leur sécurité.

- Ok, écoute, Howard,
je voudrai juste m'excuser.

La misogynie adorable/asocial des
quatre personnages principaux

de "The Big Bang Theory"
est tolérée.

Tolérée par leurs pairs, leurs copines,
et par leurs employeurs.

- Eh bien, malgré vos bizarreries,
vous êtes, tous les trois,

très accomplis dans vos
champs respectifs.

- Euh, je ne sais pas ce que
vous voulez dire par bizarrerie, mais euh...

Ce cliché minimise le sexisme des hommes
qui ne correspondent pas

au stéréotype du macho
en le présentant comme pathétique,

comme non-menaçant,
et pas vraiment un problème.

Bien sûr, la réalité, c'est que
le sexisme est un vrai problème

comme pourra vous le dire
à peu près n'importe quelle

femme impliquée dans les
sous-cultures geeks.

- Tout le monde me regarde.

Malheureusement, nous ne manquons pas
d'exemples réels d'hommes

impliqués dans des loisirs
ou des métiers estampillés nerds

qui se comportent EXACTEMENT
comme les mecs

de "The Big Bang Theory",
et ce n'est pas inoffensif,

et ce n'est pas adorable.

- Des scandales de harcèlement
se répandent dans toute la

Silicon Valley.

- 60% des femmes qui travaillent
dans la tech ont rapporté

des avances sexuelles non désirées.

- Dans sa forme la plus simple, c'est
un torrent d'attaques envers les femmes.

- Problème frèquent chez Uber :
harcèlement sexuel et sexisme.

Et c'est blessant de toutes les manières
dont "The Big Bang Theory" nous dit

que ça ne l'est pas :

ça fait du mal aux femmes,
à leur capacité à se sentir en sécurité,

à leur bien-être et à leurs carrières.

- Un ancien ingénieur de chez Google
qui a écrit un mémo de 10 pages

critiquant les programmes
de diversité de l'entreprise,

disant que les femmes
sont moins présentes

dans le monde de la tech
à cause de leur biologie.

- L'ingénieur anonyme de Google
a écrit

"des causes biologiques peuvent expliquer
pourquoi nous ne voyons pas

une représentation égale.
Les hommes accordent plus

d'importance au statut social
et les femmes, en moyenne,

sont plus névrotiques.

Si l'on ajoutait des rires enregistrés
à cet extrait, il serait similaire

au sexisme ordinaire
que l'on peut voir

dans pratiquement
n'importe quel épisode de

"The Big Bang Theory".

- Ce n'est pas moi le problème, Penny,
c'est ton genre.

Un jour les scientifiques vont
découvrir que le second

chromosome X ne contient
rien d'autre que du non-sens et du blabla.

- On parle du travail de Penny.
- Et d'à quel point il est difficile

quand elle est ballonée, énervée
et qu'elle a mal au ventre ? Continue.

Juste parce que la performance d'une
masculinité version "geek" est

clairement différente
des archétypes traditionnels

d'Hollywood, ça ne veut pas nécessairement
dire que les mecs geeks

sont moins impliqués
dans le sexisme.

Le fond, ici, c'est qu'il n'y a rien
de mignon ou d'inoffensif

dans la misogynie,

même quand elle vient de types
qui jouent au Boggle Klingon.

Ce n'est pas si difficile d'écrire
des personnages d'hommes geeks

qui ne sont pas de complets pervers.

Il y a Abed, de la série "Community", ...

- Il faut comprendre, pour Abed, il est
souvent... tu sais... adorablement bizarre,

un peu comme Mork de la planète Ork.

il y a Lionel,
de la série "Dear White People",

et il y a Ben, de "Parks and Rec."

Voici, "les Cônes de Dunshire".
Une toute nouvelle expérience de jeu.

Tous ces personnages arrives à
performer une version bizarre,

gênante, et parfois drôle de la masculinité
sans le recours à du sexisme rétrograde.

Il serait temps que les auteurs d'Hollywood
se débarassent du cliché

du misogyne asocial/adorable
une fois pour toute.

Merci d'avoir regardé. Si vous voulez voir
d'autres vidéos longues

au carrefour de la politique,
la masculinité et les médias,

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Le mois prochain,
une autre vidéo sur TBBT,

cette fois sur la masculinité geek.