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Drive (2011) - The Quadrant System

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    Salut, mon nom est Tony et cep est
    « Chaque image est une peinture »
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    L’un des meilleurs compliments que l’on peut donner
    à un film est qu’il semble vivant.
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    Que l’on peut sentir son pouls,
    quelque chose d’imprévisible.
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    Ce n’est pas simplement le scénario, ou les acteurs.
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    C’est dans chaque image.
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    Regardons cette scène du « Drive »
    de Nicolas Winding Refn’s.
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    À première vue, elle ne
    présente rien de spécial.
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    Regardez bien. Couvrez la moitié de l’image.
    Remarquez que la partie droite du cadre
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    raconte une histoire complète
    avec ses personnages
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    tandis que la partie gauche
    nous offre une tout autre histoire.
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    Un plan qui aurait pu nous raconter une chose
    nous en dit en fait deux.
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    Et au lieu de s’ennuyer,
    notre regard passe sans cesse
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    de l’un à l’autre côté du cadre.
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    Cette fois, la dynamique n’est pas
    de gauche à droite,
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    mais de haut en bas.
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    —Salut
    —Salut
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    —Oh vous vous connaissez.
    —Ne
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    En haut, nous avons un magnifique triangle
    de visages,
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    et une composition pleine de lignes
    verticales et diagonales.
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    Mais regardez ce qui se passe en bas.
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    Alors même que nous n’en avons pas conscience,
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    la partie inférieure du cadre
    raconte une histoire indépendante
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    avec les mains des acteurs.
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    —Oh vous vous connaissez.
    —Ne
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    —Oh regarde un peu.
    —On est voisins.
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    —Voisins ? Eh bien on va essayer d’être un
    bon voisinage.
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    Et lorsque l’on dit qu’un film est vivant,
    c’est de cela que l’on parle.
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    La manière subtile de raconter une histoire
    ne vient pas seulement de ce que l’on voit,
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    mais aussi de ce que l’on ne voit pas.
    Et en regardant Drive, on commence à comprendre le motif.
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    Presque chaque plan a une
    composition équilibrée
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    entre la gauche et la droite,
    mais aussi le haut et le bas.
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    Un quadrant.
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    Au début, cela semble restrictif.
    Mais en utilisant cet outil basique,
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    voyez comment le réalisateur
    fait d’une scène conventionnelle
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    quelque chose non conventionnel.
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    Alors que le Chauffeur entre,
    il est en contre-plongée en haut à gauche.
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    On s’attend donc que le plan suivant montrera
    une autre personne en haut à droite.
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    Mais à la place…
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    Alors que les plans se resserrent,
    les deux acteurs se rapprochent
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    laissant un vaste espace derrière eux.
    Et même s’ils veulent parler…
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    ils ont d’autres priorités.
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    Une fois que les deux hommes se jaugent,
    remarquez qu’ils occupent le même quadrant,
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    leurs regards sont au même endroit
    car ils luttent pour la même position.
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    Pendant ce temps, Irene est cadrée en haut à droite
    ou au centre, elle est l’objet
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    de leur affection. Même si elle
    est floue, notez son jeu.
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    Cette scène est finalement efficace
    grâce à cette image
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    équilibrée entre le coin en haut à gauche
    et celui en bas à droite, nous permettant
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    de comparer visuellement les deux hommes
    et leurs ombres qui se jettent l’une sur l’autre.
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    Alors même qu’on a vu la porte de sortie
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    depuis le premier plan,
    le résultat final est en fait inattendu.
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    Et le réalisateur, en soulignant
    différents quadrants, peu créer des plans
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    qui sont minutieusement composés,
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    et bizarrement imprévisibles.
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    —Toutes ces voitures hors de prix.
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    —On pourrait croire qu’elles ont
    de meilleurs antivols.
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    si vous avez aimé cela,
    amusez-vous à jouer avec les quadrants.
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    Ce sont de simples outils rudimentaires.
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    Ne copiez pas Refn,
    mais commencez avec les mêmes outils
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    et voyez où cela vous amène.
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    Rappelez-vous que vous n’avez pas besoin de steadicam,
    grues, drone, ou du dernier appareil 4K.
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    Vous avez besoin du haut, bas, gauche, droite,
  • 3:18 - 3:20
    et de bon sens pour savoir
    les agencer tous ensemble.
Title:
Drive (2011) - The Quadrant System
Description:

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Video Language:
English, British
Duration:
03:34

French subtitles

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