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♪ [music] ♪
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[Alex] Aujourd'hui nous allons
examiner le chômage cyclique --
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le chômage lié aux hauts et bas
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du cycle économique.
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À l'aide de notre ami,
la base de données FRED
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il est facile de voir
que le chômage augmente
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au cours d'une récession,
lorsque l'économie rétrécit
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ou ne croît que très lentement.
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En fait, une faible croissance
et un chômage grandissant
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font partie de ce qu'on appelle
une récession.
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Une croissance plus faible
est souvent accompagnée
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d'un chômage élevé pour deux raisons.
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Premièrement, et plus manifestement,
lorsque le PIB baisse
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ou lorsque sa croissance
est plus faible que prévu,
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les entreprises licencient leurs employés,
ce qui gère du chômage.
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La deuxième raison est plus nuancée.
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Plus de chômage signifie
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qu'il y a une force de travail moindre
pour produire biens et services,
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et lorsque les travailleurs
restent inoccupés,
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il est probable que le capital
reste aussi inusité.
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Et une économie avec une force de travail
et un capital oisifs
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ne peut pas maximiser la croissance.
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Malgré un lien évident entre chômage
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et cycle économique,
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les économistes en discutent
les véritables causes.
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Pour mieux comprendre,
observez, par exemple,
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qu'il y a rapidement un pic de chômage
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lorsque la croissance s'affaiblit.
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Et ce n'est que lentement
qu'il revient à des taux normaux.
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En 2008, par exemple, il y a eu un pic
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dans le taux de chômage,
quand l'économie était àla baisse.
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En 2010, le croissement économique
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était lent, mais stable :
environ 2% par an.
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Le chômage, pourtant, n'est revenu
au taux d'avant la récession
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qu'au bout de cinq ans.
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Pourquoi il a fallu tout ce temps
pour que le taux de chômage
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revienne à un taux plus normal ?
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Imaginez un marché typique,
disons le marché des pommes.
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Dans ce cas de figure,
les pommes inutilisées
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serianet des pommes que personne n'achète.
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Or, dans une situation
de chômage élevé des pommes,
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vous auriez une quantité offerte
plus grande
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que la quantité demandée au prix actuel.
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Qu'arriverait-il
dans une telle situation ?
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Normalement, le prix des pommes baisserait
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jusqu'à ce que la quantité offerte
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égale la quantité demandée
et que le marché se vide.
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Sauf que les personnes
sont plus compliquées que les pommes.
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Et les marchés du travail -- n'ont pas
un comportement identique.
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Même s'il y a beaucoup de sans emploi,
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à savoir une offre de travail plus grande
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que la quantité de travail demandée,
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les salaires baissent
plus lentement qu'on ne s'y attendrait.
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Les économistes disent
que les salaires sont « sticky », rigides.
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Des salaires rigides découragent
davantage d'embauche
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et ralentissent le processus d'ajustement.
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La rigidité des salaires est déroutante
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et il y a de nombreuses théories
en économie
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qui cherchent à l'expliquer.
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La raison principale
est peut-être que les humains se fâchent
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lorsque leurs salaires baissent,
surtout si la baisse est évidente
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et semble avoir été induite
par quelqu'un
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que l'on peut facilement identifier,
tel l'employeur.
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Imaginez que votre employeur
réduise votre salaire.
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Probablement cela vous fâcherait beaucoup.
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Vous pourriez riposter
en faisant moins d'effort
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ou même en perturbant
votre lieu de travail.
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Par peur de saper le moral,
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les employeurs sont très réticents
de réduire le salaire nominal.
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Ce graphique, par exemple,
montre la distribution
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des changements de salaire non nuls.
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De petites augmentations des salaires
sont normales,
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mais les petites réductions
sont très rares.
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Même dans une économie en croissance,
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on s'attendrait à voir fluctuer
les salaires, comme les autres prix,
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avec beaucoup d'augmentations
et de réductions des salaires.
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L'offre et la demande changent
constamment.
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Mais ce n'est pas ce que l'on observe.
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Les salaires augmentent
plus souvent qu'on ne les réduit.
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Si le salaire nominal est rigide
vers le bas,
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l'ajustement, en cas de choc
qui requiert une réduction des salaires,
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va prendre beaucoup de temps,
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d'autant plus si l'inflation est faible --
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un sujet auquel on reviendra
dans une prochaine vidéo.
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Il faudra aussi un certain temps
pour que les chômeurs
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comprennent ou acceptent la réduction
de leurs salaires.
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Et les employés pourraient
craindre d'accepter un emploi peu qualifié
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par peur d'être étiquetés
comme main d'œuvre peu qualifiée.
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Si vous êtes programmeur,
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vous n'allez peut-être pas
vouloir un emploi chez Starbucks,
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même si vous pourriez en avoir un --
ou du moins
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vous ne voudriez pas y déposer votre CV.
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Donc, les travailleurs sont susceptibles
de chercher longtemps
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avant d'accepter un nouvel emploi.
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Le salaire minimum et les conventions
syndicales peuvent également ralentir
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l'ajustement des salaires par des limites
juridiques ou contractuelles
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sur les changements des salaires.
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Tous ces mécanismes peuvent
prolonger le temps qu'il faut
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pour qu'un chômeur soit embauché
de nouveau.
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OK -- un dernier concept --
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le taux de chômage naturel.
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On définit le taux naturel
comme le taux de chômage
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qui se produirait s'il n'y avait pas
de chômage cyclique.
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Autrement dit, c'est le taux
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du chômage frictionnel plus
le chômage structurel.
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Pourquoi se préoccuper du taux naturel ?
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Parce que les économistes sont d'avis
que en certaines conditions
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le gouvernement peut réduire
le chômage cyclique
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à travers des mesures fiscales
et monétaires --
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comme par exemple dépenser plus d'argent,
réuire les impôts,
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ou augmenter la masse monétaire.
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Toutefois, ces mesures
ne concerneront probablement pas
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le chômage frictionnel ou structurel.
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Donc, lorsque le taux de chômage
est proche du taux naturel,
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cela montre que la portée
des mesures fiscales
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et monétaires est réduite.
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Mais on ne peut que faires des estimations
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du taux naturel de chômage.
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Ce n'est pas quelque chose
que l'on puisse observer.
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Cette chiffre montre une estimation
du taux naturel
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à côté du taux actuel de chômage.
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Vous voyez qu'en 2015
le taux actuel de chômage
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était proche du taux naturel.
Donc, selon cette estimation,
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l
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