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Démentir des mythes | Pep Marí | TEDxGracia

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    Je n'ai triomphé en rien, mais...
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    j'ai beaucoup évolué.
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    Je vous le démontre avec trois faits.
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    Premièrement, à six ans, j'étais
    paniqué à l'idée d'aller au tableau.
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    Aujourd'hui, je gagne ma vie
    en parlant en public.
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    Deuxièmement, à l'école
    j'ai arrêté la gymnastique.
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    Peu après, j'ai disputé
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    le championnat d'Espagne
    de tennis de table.
  • 0:46 - 0:52
    Et troisièmement, adolescent, j'avais
    besoin d'être accepté par l'univers.
  • 0:52 - 0:57
    Aujourd'hui, le soutien
    de mes proches me suffit.
  • 0:57 - 0:59
    Et comment j'en suis arrivé là ?
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    En démentant des mythes.
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    A des moments distincts de ma vie,
    ils m'ont aidé à voir
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    qu'à chaque fois que je fais
    quelque chose sûr et certain,
  • 1:11 - 1:15
    je perds une opportunité
    d'apprendre et de progresser.
  • 1:16 - 1:21
    Tout petit, on m'a appris
    que vouloir était pouvoir.
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    Une chance qu'une fille à l'école
  • 1:24 - 1:28
    m'a aidé à démentir
    le premier mythe de ma vie.
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    Je l'aimais à la folie et j'y aurais
    laissé mon âme pour la séduire.
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    Je lui étais complètement indifférent.
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    J’interprétais ses rejets comme la preuve
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    que je ne faisais pas tout mon possible.
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    Plus elle me rejetait,
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    plus j'en inventais
  • 1:55 - 1:57
    pour me frayer un chemin jusque son cœur.
  • 1:58 - 2:01
    Mais un jour elle m'a dit :
  • 2:02 - 2:07
    « Pep, laisse-moi tranquille,
    tu es moche et pénible ».
  • 2:11 - 2:16
    C'est là que je me suis rendu compte
    que vouloir était pouvoir,
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    seulement quand ce que tu veux
    ne dépend que de toi
  • 2:21 - 2:25
    et entre dans ton rayon de possibilités.
  • 2:26 - 2:29
    Et je ne pouvais pas contrôler
    ses sentiments
  • 2:29 - 2:34
    et encore moins rivaliser avec
    les plus beaux garçons de la classe.
  • 2:36 - 2:42
    Mais grâce à cette histoire, j'ai appris
    que vouloir était un pouvoir,
  • 2:42 - 2:46
    un pouvoir que j'utilisais
    pour séduire une autre fille
  • 2:46 - 2:50
    qui ne m'a jamais demandé
    de la laisser tranquille.
  • 2:50 - 2:52
    Martha, merci.
  • 2:53 - 2:55
    (il lui envoie un baiser)
  • 2:55 - 2:58
    (Applaudissements)
  • 3:03 - 3:07
    J'ai fait pareil qu'avec la première,
    j'ai persisté.
  • 3:07 - 3:09
    Mais avec une grande différence,
  • 3:09 - 3:14
    cette fois convaincu qu'elle serait mienne
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    et ça a fonctionné.
  • 3:15 - 3:17
    Et si ça a fonctionné.
  • 3:17 - 3:20
    Cette leçon que j'ai appris
    au niveau sentimental,
  • 3:20 - 3:25
    peu après je l'ai appliquée au sport.
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    Je vous ai dit que j'ai fait
    du tennis de table.
  • 3:29 - 3:33
    Et grâce au ping pong, j'ai pu démentir
  • 3:33 - 3:35
    le deuxième grand mythe de ma vie.
  • 3:35 - 3:36
    C'est-à-dire :
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    « Qui fait tout ce qu'il peut,
    n'a pas à en faire plus ».
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    Quand je jouais et faisais
    ce que je pouvais,
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    je gagnais peu de parties.
  • 3:51 - 3:53
    Je n'avais pas beaucoup de talent pour ça.
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    D'autre part, quand je faisais
    tout ce que je pouvais
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    tout en étant convaincu qu'en fournissant
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    tous ces efforts j'emporterai la victoire,
  • 4:01 - 4:04
    alors je gagnais quelques parties de plus.
  • 4:04 - 4:09
    En résumé, en plus de faire,
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    il fallait aussi croire
    en ce qu'on faisait.
  • 4:16 - 4:19
    Ça je l'ai appris avec ma fiancée,
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    mais je l'ai confirmé grâce
    au tennis de table.
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    Même si j'ai réussi à avoir
    un petit succès
  • 4:29 - 4:31
    au tennis de table, j'ai vite réalisé
  • 4:31 - 4:34
    que je ne ferais pas partie de l'élite.
  • 4:34 - 4:38
    Et ce que je voulais c'était toucher
    le haut rendement,
  • 4:38 - 4:43
    savoir ce que ça faisait d'être
    parmi les meilleurs.
  • 4:47 - 4:52
    Pour ça, j'ai alors étudié le second
    cycle de psychologie.
  • 4:53 - 4:57
    et j'ai pris une des décisions
    les plus productives
  • 4:57 - 4:59
    que j'ai prises dans ma vie.
  • 4:59 - 5:01
    vu que je ne pouvais y arriver,
  • 5:03 - 5:06
    pourquoi je n'aiderais pas
    d'autres sportifs
  • 5:06 - 5:09
    au moyen de la psychologie
    pour qu'ils y arrivent pour moi ?
  • 5:10 - 5:15
    C'est comme ça que je suis devenu
    psychologue de sportifs
  • 5:15 - 5:20
    et j'ai eu la chance de travailler
    avec les meilleurs.
  • 5:22 - 5:26
    Ce sont eux qui m'ont permis
  • 5:26 - 5:30
    de démentir le troisième grand mythe
    de ma vie.
  • 5:30 - 5:32
    c'est-à-dire :
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    « ce qui est difficile n'est pas
    d'y arriver mais de garder son niveau ».
  • 5:38 - 5:40
    Un total mensonge.
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    Premièrement, j'ai connu
    beaucoup de sportifs
  • 5:43 - 5:45
    pour qui ce qui a été le plus difficile
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    a précisément été de se faire
    une place parmi l'élite.
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    Gagner le respect des rivaux et des juges.
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    En résumé, y arriver.
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    Mais quand tu arrives tu ne peux pas
    simplement maintenir ton niveau
  • 5:59 - 6:04
    parce que si tu ne t'améliores pas,
    ton niveau empire.
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    Peut-être tellement doucement que
    tu ne t'en rendras même pas compte
  • 6:09 - 6:11
    mais ton niveau empire bel et bien.
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    Je vous le démontre avec un skate-board.
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    Quand votre pied arrête de pousser,
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    le skate-board s'arrête.
  • 6:28 - 6:31
    La seule manière pour
    qu'il ne s'arrête jamais
  • 6:31 - 6:35
    est de pousser avec folie.
  • 6:36 - 6:39
    et au moment même où ton pied
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    perd contact avec le sol,
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    le skate-board commence déjà à ralentir.
  • 6:46 - 6:50
    J'aime tellement cette idée
    de ne pas perdre en vitesse,
  • 6:50 - 6:52
    que j'ai passé près des 30 ans
    suivants de ma vie
  • 6:52 - 6:58
    à pousser pour que le skate-board
    de la psychologie ne s'arrête jamais.
  • 7:01 - 7:04
    ça a été des année très productives.
  • 7:04 - 7:08
    J'étais très exigeant avec moi-même
    et eux, mes sportifs, encore plus.
  • 7:08 - 7:13
    en effet, après tant de temps,
    près de 30 ans,
  • 7:13 - 7:15
    j'ai eu réussi à obtenir un contrat fixe,
  • 7:15 - 7:17
    pour être le chef de département,
  • 7:17 - 7:20
    avoir un certain prestige
    au sein de la profession
  • 7:20 - 7:25
    et, le plus important,
    j'aimais ce que je faisais.
  • 7:25 - 7:28
    Mais ça m'est arrivé
    comme le skate-board ;
  • 7:28 - 7:31
    je pensais que je maintenais mon niveau
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    alors que ma croissance profesionnelle
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    se ralentissait.
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    je m'étais installé et j'avais besoin
    d'un changement pour continuer à grandir.
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    Une autre croyance qui limitait
    le plus le rendement est la suivante:
  • 7:50 - 7:55
    « Il faut seulement changer
    quand on cesse de fonctionner ».
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    Il faut changer quand tu crois
    que tu as trouvé
  • 7:59 - 8:02
    une meilleure façon de fonctionner.
  • 8:02 - 8:06
    Ce style de vie avec
    des sportifs de haut niveau
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    fonctionnait, oui ça fonctionnait
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    pendant près de 30 ans et j'étais heureux.
    j'étais heureux.
  • 8:13 - 8:16
    Mais depuis peu, je m'imaginais
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    un autre style de vie qui pourrait
    fonctionner encore mieux.
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    Miser sur un projet personnel.
  • 8:27 - 8:31
    Il y a plus d'un an, j'ai quitté ce poste.
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    Pendant les derniers mois,
    je n'ai pas arrêté d'évoluer.
  • 8:36 - 8:39
    Je cherchais toutes
    mes possibilités de croissance
  • 8:39 - 8:46
    à l'intérieur de ma zone de confort où
    j'étais installé confortablement.
  • 8:46 - 8:49
    Et je n'en trouvai aucune.
  • 8:49 - 8:50
    Maintenant je comprends.
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    Toutes les opportunités
    de croissance se trouvaient
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    justement dans notre zone de risque.
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    Là où je suis justement aujourd'hui.
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    Et je vous promets que je les ai saisies.
  • 9:04 - 9:06
    Se sont fait une place dans
    la culture du rendement,
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    une série de faux mythes,
  • 9:10 - 9:13
    des croyances irrationnelles.
  • 9:13 - 9:17
    Si tu y crois parce que
    tout le monde y croit,
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    tu te prive de ta meilleure version
  • 9:20 - 9:24
    Mais si tu les analyses, les adaptes,
    les critiques, les améliores
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    alors je suis en mesure de vous
    promettre quelque chose de merveilleux.
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    Pas le succès, non,
  • 9:31 - 9:33
    car le succès ne dépend pas que de vous,
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    mais plutôt l'évolution.
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    Le succès est une chose très subjective,
  • 9:42 - 9:43
    nous avons probablement chacun
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    une vision distincte de
    ce que c'est le succès.
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    Par exemple, selon moi,
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    le succès consiste à
    ne pas arrêter de croître.
  • 9:51 - 9:55
    Pour cela pendant mon temps libre,
  • 9:55 - 9:58
    je me consacre à démentir les mythes.
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    Et en démentant des mythes,
    tu deviens un innovateur,
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    parce que tu démontres que
    ce mythe n'a plus de sens
  • 10:10 - 10:13
    et qu'il se fait vieux.
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    De la même manière que pour évoluer,
    nous, les personnes,
  • 10:17 - 10:19
    devons continuer de croître,
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    et les mythes doivent faire de même
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    pour qu'ils nous soient utiles.
  • 10:25 - 10:28
    Maintenant je voudrais
    revenir sur le skate-board.
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    Le mien, la psychologie,
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    Quel est le tien?
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    Au niveau personnel,
    au niveau professionnel.
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    Tu l'as ? Bien.
  • 10:45 - 10:49
    Je veux, maintenant, que vous regardiez,
    faites-le, la semelles de vos chaussures.
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    Il fait sombre mais regardez
    la semelle de vos chaussures, voilà.
  • 10:52 - 10:55
    J'ai une question pour vous,
  • 10:55 - 10:57
    Est-elle usée ?
  • 10:58 - 10:59
    Non ?
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    Si elle n'est pas usée, il se peut
    que vous ayez arrêté de pousser,
  • 11:06 - 11:08
    et si vous avez arrêté de pousser,
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    il se peut aussi que
    vous ayez arrêté d'évoluer.
  • 11:17 - 11:21
    On dit que la clé du succès est
    d'aimer ce qu'on fait.
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    Mythe ou réalité ?
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    Cette fois c'est à vous d'en décider.
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    (Applaudissements)
Title:
Démentir des mythes | Pep Marí | TEDxGracia
Description:

Innover en remettant en question les mythes de réussite et les mettre à jour. Parce que, aimer ce qu'on fait est la clé du succès ?

Je suis né à Gérone en 1964. Quand j'ai fini COU, j'ai demandé au professeur de philosophie s'il existait un lien entre la biologie et la philosophie. Il m'a répondu que j'avais de la chance, il m'a donné un livre de psychologie et m'a demandé de le lire. Quand je l'ai terminé, j'ai su que ma passion était la psychologie.

Mes parents m'ont appris à m'engager, la psychologie à me passionner.

Cette conférence a eu lieu lors d'un événement TEDx sous le format d'une conférence TED, mais organisé indépendamment par une communauté locale. Pour plus d'informations, visitez http://ted.com/tedx

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Video Language:
Spanish
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
11:51

French subtitles

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