< Return to Video

Limousin, terre de Safran | Véronique Lazérat | TEDxLimoges

  • 0:11 - 0:15
    Si je suis parmi vous ce soir, c'est
    parce qu'en Limousin, tout est possible.
  • 0:15 - 0:19
    J'avais juste un jardin et j'en ai fait
    la plus grande safranière de France.
  • 0:19 - 0:23
    J'ai écrit un livre à succès
    alors que je ne suis pas écrivain.
  • 0:23 - 0:27
    J'ai quatre sites internet et je ne
    suis pas informaticienne non plus.
  • 0:29 - 0:34
    Je gère une boutique de pays
    qui marche de folie, à Guéret,
  • 0:34 - 0:39
    sur une aire de repos de nationale
    vu qu'il n'y a pas d'autoroute.
  • 0:40 - 0:45
    Et je réponds à des centaines d'interviews
    alors que je ne suis pas une star.
  • 0:45 - 0:49
    Alors vivre dans le Limousin,
    c'est vraiment une aventure.
  • 0:51 - 0:54
    Pourtant, ce n'était pas mal parti,
  • 0:54 - 0:57
    parce que moi, j'ai grandi
    en région parisienne,
  • 0:57 - 1:01
    dans une famille si modeste
    qu'à ce point-là, on dit pauvre.
  • 1:01 - 1:04
    Et à grandir dans le béton,
    on a envie de verdure.
  • 1:04 - 1:08
    Alors, j'ai suivi des études de jardinage
    à l'école du Breuil à Vincennes
  • 1:08 - 1:10
    où j'ai passé un BEP.
  • 1:10 - 1:15
    Bonne élève, j'aurais pu poursuivre,
    seulement les études, ça coûte cher.
  • 1:15 - 1:17
    Alors mon maître de stage m'a embauchée,
  • 1:17 - 1:21
    et puis, j'ai été rapidement
    chef d'équipe - j'avais à peine 18 ans.
  • 1:21 - 1:24
    Mes parents sont partis
    à la retraite en Creuse.
  • 1:25 - 1:29
    Vous savez, en Creuse, les maisons,
    c'est à peu près au prix d'une voiture.
  • 1:29 - 1:31
    Donc, je partais en vacances chez eux.
  • 1:31 - 1:32
    Et puis, plus j'allais chez eux,
  • 1:32 - 1:36
    moins il y avait de place,
    vu que j'avais de plus en plus d'enfants.
  • 1:38 - 1:39
    Ça occupe un peu.
  • 1:39 - 1:41
    Alors j'ai fini par acheter
    la maison d'à côté.
  • 1:41 - 1:44
    Je l'ai retapée pendant mon congé
    parental du 5e enfant,
  • 1:44 - 1:46
    Après, je me suis demandé
    ce que je pouvais bien faire
  • 1:46 - 1:51
    pour pouvoir vivre dans ce terrain
    qu'il y avait contre la maison.
  • 1:51 - 1:55
    Et j'ai eu une idée de génie :
    j'ai planté du safran.
  • 1:56 - 2:00
    Enfin au début, il a fallu
    trouver les bulbes :
  • 2:00 - 2:03
    10 000 bulles pour planter 1 200 m².
  • 2:03 - 2:07
    Sauf qu'un bulbe de safran,
    ça vaut à peu près 1 euro.
  • 2:07 - 2:10
    Et donc j'ai commencé l'aventure
    avec un découvert de 7 000 euros,
  • 2:10 - 2:11
    rouge cramoisi !
  • 2:11 - 2:13
    Il y avait intérêt à réussir.
  • 2:13 - 2:15
    Donc, on s'est retroussé les manches.
  • 2:15 - 2:19
    J'espérais récolter 30 grammes de safran,
    j'aurais été bien contente.
  • 2:19 - 2:22
    Finalement, on a récolté 120 grammes.
  • 2:22 - 2:27
    Comme ça a marché,
    on s'est agrandi, puis agrandi encore,
  • 2:27 - 2:31
    au point qu'il a fallu créer une pépinière
    de production de bulbes de safran
  • 2:31 - 2:34
    pour faire face aux commandes
    et à nos agrandissements.
  • 2:34 - 2:36
    Maintenant, on a 2,5 ha de safran.
  • 2:36 - 2:38
    C'est la plus grande safranière de France
  • 2:38 - 2:42
    et pas loin d'être une
    des plus grandes d'Europe.
  • 2:46 - 2:50
    La magie a commencé le 23 septembre 2005.
  • 2:51 - 2:52
    Dans la brume matinale,
  • 2:52 - 2:56
    j'ai vu apparaître
    la première fleur de safran.
  • 2:56 - 2:59
    Elle était belle, fragile, frêle,
  • 2:59 - 3:04
    comme ces fleurs qu'on va distribuer
    et que vous allez pouvoir vous passer.
  • 3:04 - 3:08
    D'abord, elles s'ouvrent en laissant
    apparaître un pistil rouge sang.
  • 3:08 - 3:14
    Il va falloir récupérer 150 pistils
    pour obtenir un seul gramme de safran.
  • 3:14 - 3:19
    Donc 150 000 pistils coupés
    un par un au ciseau,
  • 3:19 - 3:22
    puis séchés pour qu'ils perdent
    80 % de leur poids.
  • 3:22 - 3:24
    J'aime autant vous dire
    qu'il ne reste pas grand-chose.
  • 3:24 - 3:29
    Avec 150 000 fleurs de safran,
    on va pouvoir obtenir un kilo.
  • 3:29 - 3:33
    C'est pourquoi le safran vaut
    30 000 euros au kilo.
  • 3:33 - 3:35
    C'est ce qu'on appelle l'or rouge.
  • 3:35 - 3:38
    Il vaut dix fois le prix du caviar
    et 100 fois le prix de la truffe.
  • 3:38 - 3:42
    En fait, il vaut simplement
    le prix de la main de l'homme,
  • 3:42 - 3:45
    puisque c'est la seule chose
    qui justifie le prix du safran :
  • 3:45 - 3:47
    le fait que rien ne soit mécanisable.
  • 3:47 - 3:51
    Pour moi, c'était essentiel d'avoir une
    culture respectueuse de l'environnement,
  • 3:51 - 3:56
    sans engrais, sans désherbant,
    sans insecticides et même sans arrosage.
  • 3:57 - 3:59
    Pour cueillir ces fleurs de safran,
  • 3:59 - 4:03
    on va dire qu'il faut à peu près une heure
    pour cueillir 2 500 fleurs de safran,
  • 4:03 - 4:06
    il va falloir 4 à 5 heures
    pour pouvoir les éplucher.
  • 4:06 - 4:07
    Pour un débutant,
  • 4:07 - 4:10
    il faut minimum quatre heures
    pour cueillir ces 2 500 fleurs
  • 4:10 - 4:12
    et 20 heures pour les éplucher.
  • 4:12 - 4:15
    Mais il n'y a pas beaucoup plus
    de 23 heures dans une journée.
  • 4:15 - 4:18
    Et on parle de 2 500 fleurs.
  • 4:18 - 4:22
    On a des journées de 20 à 30 000 fleurs —
    c'est vraiment beaucoup de travail.
  • 4:22 - 4:26
    On dit : « Travail de safranière
    vaut patience de dentellière. »
  • 4:26 - 4:30
    On dit aussi : « Mon pauvre safranier,
    tu n'es pas près d'aller te coucher. »
  • 4:31 - 4:33
    Non, non, pas seulement à cause du boulot.
  • 4:33 - 4:38
    Le safran a une propriété : c'est
    un très fort aphrodisiaque pour la femme.
  • 4:39 - 4:44
    Vous n'avez qu'à demander à mon mari
    ce qu'il en pense - il est dans la salle.
  • 4:44 - 4:47
    On offrait du thé au safran
    aux jeunes épouses en Orient
  • 4:47 - 4:50
    pour les rendre moins timides
    pour leur nuit de noces.
  • 4:50 - 4:52
    C'est gentiment dit.
  • 4:53 - 4:55
    Le safran, ça soigne plein de choses.
  • 4:55 - 4:58
    C'est un très fort antidépresseur.
  • 4:58 - 5:01
    Et comme c'est un antidépresseur,
    à hautes doses, ça fait rigoler.
  • 5:01 - 5:05
    Les Romains en faisaient un très gros
    usage et en mettaient plein les banquets.
  • 5:05 - 5:07
    Comme il y avait plein de monde,
  • 5:07 - 5:10
    on évitait les bagarres
    puisque tout le monde était joyeux.
  • 5:10 - 5:13
    On mangeait beaucoup :
    pas de crise de foi ;
  • 5:13 - 5:16
    on buvait beaucoup :
    pas de gueule de bois.
  • 5:16 - 5:20
    Et comme c'est aphrodisiaque, je vous
    passerai le détail des fins de soirée.
  • 5:20 - 5:24
    On dit que Zeus mettait du safran sur son
    lit pour attirer ses nombreuses conquêtes.
  • 5:25 - 5:26
    Quand on voit la descendance,
  • 5:26 - 5:30
    on se dit que, peut-être,
    il en a un petit peu abusé.
  • 5:30 - 5:33
    Donc Messieurs, je vous invite
    à vous mettre à cuisiner au safran.
  • 5:33 - 5:37
    C'est ce qu'on a fait nous aussi
    en faisant des confitures.
  • 5:37 - 5:40
    Pour faire découvrir
    le safran au grand public,
  • 5:40 - 5:42
    on a entouré les champs
    de haies fruitières,
  • 5:42 - 5:46
    et on a réalisé avec amour des confitures.
  • 5:47 - 5:49
    Elles n'en sont que meilleures
    puisqu'elles ont obtenu
  • 5:49 - 5:52
    le 2e prix des meilleures
    confitures de France.
  • 5:52 - 5:54
    Pourtant, je ne suis pas confiturière.
  • 5:55 - 5:58
    Vous n'imaginez pas le travail
    que c'est d'être safranière.
  • 5:58 - 6:00
    Ce n'est pas si simple.
  • 6:00 - 6:04
    Il faut planter à la main des bulbes,
  • 6:04 - 6:06
    griffer, ratisser les champs à la main.
  • 6:06 - 6:08
    Les agriculteurs m'ont dit :
  • 6:08 - 6:11
    « Oh la la, on n'a pas vu quelqu'un
    ratisser un champ depuis au moins...
  • 6:11 - 6:13
    depuis au moins ! »
  • 6:13 - 6:17
    Il faut le désherber aussi : deux hectares
    et demi à la binette ou au couteau.
  • 6:17 - 6:19
    Ça occupe un petit peu.
  • 6:19 - 6:21
    Ce n'est pas grave,
  • 6:21 - 6:24
    on se sert de la potion d'Astérix,
    comme les Gaulois :
  • 6:24 - 6:27
    un mélange de miel, de céréales,
    de lait, de safran.
  • 6:28 - 6:30
    Vous voyez, ça marche.
  • 6:30 - 6:33
    Il y a aussi le thé au safran.
  • 6:33 - 6:37
    Froid, il stimule l'intellect ;
    ça m'a donné quelques idées.
  • 6:37 - 6:40
    Même si je suis blonde, je pense.
  • 6:41 - 6:45
    Alors, j'ai pensé à faire visiter
    mes safranières dès le départ.
  • 6:45 - 6:48
    Il faut dire que le safran, c'est magique.
  • 6:48 - 6:52
    Ce bulbe, si je le garde dans la main
    tout le mois d'octobre comme ça,
  • 6:52 - 6:53
    sans terre, sans eau,
  • 6:53 - 6:56
    en lui disant juste un petit mot
    d'amour tous les jours,
  • 6:56 - 6:58
    il va fleurir.
  • 6:59 - 7:02
    Ça veut dire que je n'ai
    vraiment rien d'autre à faire.
  • 7:03 - 7:07
    Cette floraison magique, on a voulu
    la partager avec des visiteurs.
  • 7:07 - 7:11
    La première floraison -
    on a 3, 4 jours de floraison -
  • 7:11 - 7:12
    on est en 2005.
  • 7:12 - 7:15
    Parmi les visiteurs, il y avait
    un journaliste de « La Montagne »
  • 7:15 - 7:17
    qui a fait un article
  • 7:17 - 7:21
    qui nous a amené le lendemain
    un journaliste de France Bleu Creuse,
  • 7:21 - 7:24
    qui a fait une interview passée
    sur France Inter le lundi ;
  • 7:24 - 7:26
    le mardi, il y avait France 3 ;
  • 7:26 - 7:29
    le mercredi, « Silence,
    ça pousse » sur France 5 ;
  • 7:29 - 7:33
    puis le jeudi, c'était la chaîne Demain
    qui paraît partout sur internet.
  • 7:34 - 7:38
    On en est à quelque chose comme 300, 400
    articles de presse et plus de 40 télés.
  • 7:38 - 7:43
    Avec tout ça forcément, je passais
    mon temps au téléphone ou sur les emails.
  • 7:43 - 7:46
    J'ai eu l'idée d'écrire
    une petite brochure.
  • 7:46 - 7:49
    Comme ça, je pouvais l'envoyer
    par correspondance,
  • 7:49 - 7:51
    ça me faisait gagner du temps.
  • 7:51 - 7:55
    Puis 100, 200, 600 brochures plus tard,
    mon imprimante n'en pouvant plus,
  • 7:55 - 7:57
    j'ai décidé de créer un site.
  • 7:57 - 8:01
    Quatre jours à la Chambre des Métiers,
    le 5e jour, le site est en route.
  • 8:01 - 8:02
    Il a eu tellement de succès
  • 8:02 - 8:05
    qu'au bout de trois mois,
    la bande était saturée.
  • 8:05 - 8:07
    Donc, on en a créé un deuxième,
    puis un troisième.
  • 8:07 - 8:11
    Pendant ce temps-là, la brochure continue
    à courir et atterrit je ne sais comment
  • 8:11 - 8:15
    sur le bureau d'un éditeur,
    M. Lucien Souny.
  • 8:15 - 8:20
    Il est venu à la maison me demander :
    « Ce serait pas mal d'en faire un livre. »
  • 8:20 - 8:23
    Moi, je veux bien,
    mais je ne suis pas écrivain.
  • 8:23 - 8:25
    Et je suis un peu occupée aussi.
  • 8:25 - 8:27
    On va s'en occuper en janvier.
  • 8:27 - 8:29
    Le 4 janvier, je démarre le livre ;
  • 8:29 - 8:32
    je finis le 8 février, car le 9,
    il y a le Salon de l'Agriculture.
  • 8:32 - 8:34
    Je n'ai pas que ça à faire !
  • 8:34 - 8:38
    On utilise toutes les photos utilisées
    depuis le début de l'exploitation.
  • 8:39 - 8:41
    Le livre sort le 10 octobre.
  • 8:41 - 8:45
    Le 10 janvier, trois mois après,
    il est en rupture chez l'éditeur.
  • 8:45 - 8:49
    Les appels continuent d'affluer parce que
    des gens veulent être formés chez nous.
  • 8:49 - 8:52
    Pourquoi pas ? mais ça va
    être un peu compliqué,
  • 8:52 - 8:56
    parce que ça se plante l'été,
    ça se récolte en octobre.
  • 8:56 - 9:00
    On organise des formations : deux jours
    en juillet pour apprendre à planter,
  • 9:00 - 9:04
    vous retournez chez vous,
    vous revenez en octobre pour la floraison,
  • 9:04 - 9:06
    apprendre à récolter,
    sécher, conditionner,
  • 9:06 - 9:08
    et vous repartez parce que
    vous avez vos fleurs aussi.
  • 9:08 - 9:11
    On en est à près de 400 safraniers
    porteurs de projets,
  • 9:11 - 9:13
    formés en France et dans le monde entier.
  • 9:13 - 9:16
    Vous allez me dire :
  • 9:16 - 9:19
    « Vous n'avez pas peur
    de former votre concurrence ? »
  • 9:19 - 9:21
    Eh bien non,
  • 9:21 - 9:24
    parce que concurrent, ça veut dire
    courir avec, pas courir contre.
  • 9:25 - 9:29
    Quand on a 400 stagiaires formés,
    c'est 400 emplois créés,
  • 9:32 - 9:33
    plus les nôtres aussi.
  • 9:33 - 9:36
    On a des employés sur la safranière ;
    ça fait vivre plusieurs familles.
  • 9:36 - 9:41
    Il faut savoir que pendant très longtemps,
    les safraniers étaient payés en safran.
  • 9:41 - 9:44
    D'ailleurs au Maroc, les jeunes
    femmes qui émondent le safran -
  • 9:44 - 9:47
    on appelle ça émonder,
    enlever les pistils -
  • 9:47 - 9:51
    vont être payées avec du safran
    qu'elles vont ensuite troquer au marché.
  • 9:51 - 9:56
    On dit « payer en espèces »,
    mais c'était « en espices » à l'origine.
  • 9:57 - 10:02
    Je voulais aller aux impôts avec ma valise
    de safran mais ils ne font pas de cuisine.
  • 10:03 - 10:04
    Alors bon,
  • 10:04 - 10:09
    on a créé le premier centre de formation
    pour apprendre à être safranier.
  • 10:10 - 10:13
    À force de boire du thé au safran,
    j'ai encore eu d'autres idées.
  • 10:14 - 10:17
    Ce thé qu'on offre à tous nos visiteurs
    avec les petits gâteaux faits maison,
  • 10:17 - 10:20
    pourquoi ne pas le produire
    en Creuse aussi ?
  • 10:21 - 10:25
    Comme le thé pousse comme le safran,
    mais au Cachemire,
  • 10:25 - 10:28
    on a planté du thé en Creuse.
  • 10:28 - 10:32
    Le « Thé des Grands Maîtres » en vue
    de faire du thé blanc au safran.
  • 10:33 - 10:36
    Il a été planté par des maîtres
    cuisiniers, peintres, musiciens,
  • 10:36 - 10:39
    qui ont donné leur nom
    pour les 1 300 ans à venir.
  • 10:39 - 10:42
    C'est un peu de l'agriculture durable.
  • 10:43 - 10:44
    On a encore eu une autre idée,
  • 10:44 - 10:46
    parce qu'en Iran,
  • 10:46 - 10:49
    des pistaches poussent
    au même endroit que le safran.
  • 10:49 - 10:52
    Alors on vient de planter des pistachiers.
  • 10:52 - 10:54
    Ils ont failli mourir noyés cette année.
  • 10:54 - 10:59
    Déjà que les théiers avaient eu
    le gel, le givre, la neige, la canicule,
  • 10:59 - 11:02
    maintenant on a l'eau.
  • 11:02 - 11:05
    Voilà : on fleurit les idées.
  • 11:06 - 11:10
    Je vois que le moniteur me dit
    que je n'ai plus beaucoup de temps.
  • 11:10 - 11:12
    Je n'ai pas que ça à faire
  • 11:12 - 11:17
    parce que je ne suis pas
    que safranière, ni boîte à idées,
  • 11:17 - 11:21
    je suis aussi présidente d'un GIE, un
    groupement d'intérêt économique qui réunit
  • 11:21 - 11:25
    une soixantaine de producteurs,
    artistes, artisans, du Limousin
  • 11:25 - 11:27
    au sein d'une boutique.
  • 11:28 - 11:31
    J'ai une boîte d'événementiel
    sur Paris qui fait des spectacles,
  • 11:31 - 11:33
    que j'ai monté avec
    une amie d'enfance,
  • 11:33 - 11:37
    genre french cancan, gogo danseuses.
  • 11:37 - 11:39
    Ça a un rapport avec le safran encore.
  • 11:39 - 11:42
    On m'a même demandé
    de prendre la présidence
  • 11:42 - 11:48
    d'un club qui favorise l'entrepreneuriat
    au féminin dans le département.
  • 11:49 - 11:53
    Tout ça pour vous dire qu'en Limousin,
    vraiment tout est possible,
  • 11:53 - 11:58
    même de faire tout ça en étant
    avant tout épouse et maman,
  • 11:59 - 12:01
    parce que, quand on veut, on peut.
Title:
Limousin, terre de Safran | Véronique Lazérat | TEDxLimoges
Description:

Véronique est diplômée d'horticulture, option jardins et espaces verts, puis pépinière ornementale et fruitière de l'école du paysage Du Breuil. En 2005, elle crée les safranières de la Font Saint-Blaise, en Creuse, aujourd'hui la plus grande de France (http://www.safrandefrance.fr/). Elle a été nominée aux oscars des Carnot et des Turgot en 2007. Elle est présidente, depuis sa création en 2008, du GIE des monts de Guéret et de sa boutique Talents de Creuse (RN145), un groupement d'intérêt économique regroupant 58 producteurs, artisans et artistes du Limousin. Son premier ouvrage, « Secrets de safranière » (éditions Lucien Souny), est paru en 2009, et son tirage national fut épuisé en trois mois seulement. Elle crée, en 2010, les pépinières Lazérat, dédiées à la production de bulbes de safran, et en 2013, un centre de formation continue au métier de safranier. Elle est aussi vice -présidente du club d'entreprenariat au féminin « Femmes de Creuse en Marche ».

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. Pour en savoir plus : http://ted.com/tedx

more » « less
Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
12:07

French subtitles

Revisions