< Return to Video

Une crise alimentaire mondiale d'ici 10 ans ?

  • 0:01 - 0:05
    Depuis 2009, le monde est bloqué
  • 0:05 - 0:10
    dans le même discours
    autour de la crise alimentaire mondiale
  • 0:10 - 0:12
    et de ce que l'on doit faire
    pour l'éviter.
  • 0:13 - 0:17
    Comment nourrir neuf milliards
    de personnes d'ici 2050 ?
  • 0:18 - 0:23
    Chaque conférence, podcast et dialogue
    sur la sécurité alimentaire mondiale
  • 0:23 - 0:25
    débute avec cette question
  • 0:25 - 0:27
    et y répond
  • 0:27 - 0:31
    en disant qu'il faut produire
    70 % de nourriture en plus.
  • 0:33 - 0:36
    Le discours sur 2050 a évolué
  • 0:36 - 0:41
    peu après la hausse élevée des prix
    mondiaux de la nourriture en 2008.
  • 0:41 - 0:44
    Les gens souffraient et luttaient,
  • 0:44 - 0:46
    les dirigeants mondiaux
  • 0:46 - 0:48
    devaient nous prouver
    qu'ils étaient attentifs
  • 0:48 - 0:50
    et qu'ils tentaient de le régler.
  • 0:52 - 0:56
    2050 est si loin dans le futur
  • 0:56 - 0:58
    qu'on ne peut pas l'imaginer,
  • 0:58 - 1:00
    et surtout,
  • 1:00 - 1:02
    si on ne change pas,
  • 1:02 - 1:05
    ça va nous arriver
    beaucoup plus tôt.
  • 1:06 - 1:09
    Je pense qu'on doit
    se demander autre chose.
  • 1:10 - 1:13
    La réponse à cette question
  • 1:13 - 1:15
    doit être formulée autrement.
  • 1:17 - 1:20
    Si on peut reformuler
    l'ancien discours
  • 1:20 - 1:22
    et le remplacer par de nouveaux chiffres
  • 1:22 - 1:24
    qui offrent une vision plus globale,
  • 1:26 - 1:28
    des chiffres que tout le monde comprend
  • 1:28 - 1:31
    et assimile,
  • 1:31 - 1:34
    on peut éviter la crise.
  • 1:37 - 1:39
    J'ai été courtière en marchandises
  • 1:39 - 1:42
    et j'ai appris une chose
    en commerçant,
  • 1:42 - 1:45
    c'est que chaque marché
    a un point de bascule,
  • 1:45 - 1:49
    quand le changement arrive si vite
  • 1:49 - 1:51
    qu'il affecte le monde
  • 1:51 - 1:53
    et les choses changent pour toujours.
  • 1:54 - 1:57
    Prenez la dernière crise financière
  • 1:58 - 1:59
    ou la bulle Internet.
  • 2:01 - 2:03
    Voilà ce qui m'inquiète.
  • 2:05 - 2:07
    On pourrait avoir un point de bascule
  • 2:07 - 2:09
    dans l'alimentation mondiale
    et l'agriculture
  • 2:09 - 2:11
    si la forte demande
  • 2:11 - 2:17
    surpasse la capacité du système agricole
    à produire de la nourriture.
  • 2:18 - 2:23
    L'offre ne peut plus
    suivre la demande
  • 2:23 - 2:25
    malgré la flambée des prix,
  • 2:25 - 2:29
    sauf si on change les structures.
  • 2:31 - 2:32
    Cette fois-là,
  • 2:32 - 2:35
    il ne s'agit pas de bourses et d'argent.
  • 2:35 - 2:36
    Il s'agit de personnes.
  • 2:36 - 2:40
    Elles pourraient mourir
    et les gouvernements s'effondrer.
  • 2:41 - 2:46
    Savoir à quel moment
    l'offre a du mal
  • 2:46 - 2:47
    à suivre la demande en hausse
  • 2:47 - 2:51
    était simplement un intérêt
    quand je commerçais
  • 2:51 - 2:54
    et est devenu une véritable obsession.
  • 2:54 - 2:57
    C'est devenu une obsession
  • 2:57 - 3:01
    quand j'ai compris, à travers
    mes recherches, les problèmes du système
  • 3:01 - 3:05
    et comment peu d'informations servaient
    à prendre des décisions importantes.
  • 3:06 - 3:10
    C'est à ce moment-là que j'ai décidé
    de quitter Wall Street
  • 3:10 - 3:12
    et de me lancer dans l’entrepreneuriat
  • 3:12 - 3:14
    en créant Gro Intelligence.
  • 3:15 - 3:18
    À Gro, notre but est de prendre
    ces données
  • 3:18 - 3:21
    et de tout faire
    pour qu'elles soient reconnues,
  • 3:21 - 3:24
    pour valoriser les décisionnaires
    à tous les niveaux.
  • 3:25 - 3:26
    En faisant cela,
  • 3:27 - 3:29
    on a réalisé que le monde,
  • 3:29 - 3:30
    pas juste les chefs d'État,
  • 3:30 - 3:35
    mais aussi les sociétés et les citoyens
    comme chacun d'entre nous,
  • 3:35 - 3:37
    avaient besoin d'un guide concret
  • 3:38 - 3:42
    sur la façon d'éviter une future
    crise alimentaire mondiale.
  • 3:42 - 3:44
    Alors on a créé un modèle,
  • 3:44 - 3:47
    en exploitant les pétaoctets
    de données que nous avons
  • 3:47 - 3:50
    et on a résolu le point de bascule.
  • 3:51 - 3:54
    Personne ne sait que l'on travaille
    sur ce problème
  • 3:54 - 3:58
    et c'est la première fois que je partage
    nos découvertes.
  • 4:00 - 4:05
    On a découvert que le point de bascule
    sera dans 10 ans.
  • 4:06 - 4:09
    On a découvert que le monde
  • 4:09 - 4:13
    aura perdu 214 trillions
    de calories
  • 4:15 - 4:16
    d'ici 2027.
  • 4:17 - 4:21
    Le monde ne peut pas
    combler ce manque.
  • 4:22 - 4:24
    Vous remarquerez
  • 4:25 - 4:29
    que ma formulation est différente
    de celle que j'avais au début
  • 4:29 - 4:31
    et c'est intentionnel car jusqu'à présent,
  • 4:31 - 4:35
    ce problème a été
    quantifié grâce à la masse :
  • 4:35 - 4:37
    pensez kilogrammes, tonnes, hectogrammes,
  • 4:38 - 4:40
    une unité de référence en masse.
  • 4:40 - 4:43
    Pourquoi parle-t-on de nourriture
    en termes de poids ?
  • 4:43 - 4:45
    Parce que c'est facile.
  • 4:45 - 4:48
    On peut regarder une photo
    et déterminer le tonnage sur un bateau
  • 4:48 - 4:51
    en utilisant une simple calculatrice
    de poche.
  • 4:51 - 4:53
    On peut peser des camions,
    des avions et des charrettes.
  • 4:54 - 4:58
    Mais ce qui importe, c'est la valeur
    nutritionnelle de la nourriture.
  • 4:59 - 5:02
    Tous les aliments ne sont pas égaux,
  • 5:02 - 5:04
    même s'ils font le même poids.
  • 5:05 - 5:07
    Je l'ai appris personnellement
  • 5:07 - 5:10
    quand j'ai quitté l'Éthiopie
    pour étudier aux USA.
  • 5:11 - 5:13
    Quand je suis rentrée,
  • 5:13 - 5:17
    mon père, très heureux de me voir,
  • 5:17 - 5:20
    m'a accueilli en me demandant pourquoi
    j'étais grosse.
  • 5:21 - 5:27
    Il se trouve que manger
  • 5:27 - 5:32
    à peu près la même quantité de nourriture
    en Amérique, qu'en Ethiopie,
  • 5:32 - 5:35
    avait quelque peu accentué
    mes formes.
  • 5:37 - 5:41
    C'est pourquoi on doit s'intéresser
    aux calories,
  • 5:41 - 5:43
    pas à la masse.
  • 5:43 - 5:45
    Ce sont les calories qui nous nourrissent.
  • 5:47 - 5:53
    214 trillions de calories
    est un très grand nombre,
  • 5:53 - 5:56
    et pas même les plus dévoués d'entre nous
  • 5:56 - 5:59
    ne pensent en centaines de
    trillions de calories.
  • 5:59 - 6:01
    Laissez-moi vous expliquer autrement.
  • 6:02 - 6:05
    Une façon différente d'y penser
  • 6:05 - 6:08
    est d'y penser en Big Macs.
  • 6:08 - 6:11
    214 trillions de calories.
  • 6:11 - 6:14
    Un seul Big Mac a 563 calories.
  • 6:14 - 6:20
    Ce qui veut dire que le monde aura perdu
    379 milliards de Big Macs en 2027.
  • 6:20 - 6:24
    C'est plus de Big Macs
    que McDonald's ait jamais produits.
  • 6:26 - 6:30
    Comment a-t-on fait pour trouver
    ces chiffres ?
  • 6:30 - 6:31
    Ils ne sont pas inventés.
  • 6:32 - 6:37
    Cette carte vous montre
    le monde il y a 40 ans.
  • 6:37 - 6:41
    Elle montre les écarts nets
    de calories dans chaque pays du monde.
  • 6:41 - 6:43
    En clair,
  • 6:43 - 6:46
    ce sont les calories consommées
    dans un pays
  • 6:46 - 6:49
    moins les calories produites
    dans le même pays.
  • 6:49 - 6:52
    Ce n'est pas une déclaration
    sur la malnutrition.
  • 6:52 - 6:56
    Cela montre juste combien de calories
    sont consommées par an
  • 6:56 - 6:58
    moins combien sont produites.
  • 6:58 - 7:01
    Les pays en bleu sont les exportateurs
    nets de calories,
  • 7:01 - 7:02
    ou auto-suffisants.
  • 7:02 - 7:04
    Ils ont des réserves
    pour les mauvais jours.
  • 7:05 - 7:08
    Les pays en rouge sont les importateurs
    nets de calories.
  • 7:08 - 7:10
    Plus le rouge est foncé,
  • 7:10 - 7:11
    plus ils importent.
  • 7:12 - 7:17
    Il y a 40 ans, tellement peu de pays
    étaient exportateurs nets de calories,
  • 7:17 - 7:18
    que je pouvais les énumerer.
  • 7:19 - 7:21
    Un grande partie du continent africain,
  • 7:21 - 7:24
    de l'Europe, la majorité de l'Asie,
  • 7:24 - 7:26
    de l'Amérique du Sud sauf l'Argentine,
  • 7:26 - 7:28
    étaient des importateurs nets
    de calories.
  • 7:29 - 7:32
    Étonnamment, la Chine était
    auto-suffisante sur le plan alimentaire.
  • 7:33 - 7:36
    L'Inde était un gros importateur
    net de calories.
  • 7:37 - 7:39
    40 ans après, nous voilà.
  • 7:40 - 7:43
    Vous voyez la transformation drastique
    qui s'est produite dans le monde.
  • 7:44 - 7:48
    Le Brésil est devenu
    une puissance agricole.
  • 7:48 - 7:51
    L'Europe domine l'agriculture
    mondiale.
  • 7:51 - 7:54
    L'Inde est même passée du rouge
    au bleu.
  • 7:54 - 7:56
    Elle est devenue auto-suffisante
    en nourriture.
  • 7:56 - 7:59
    Et la Chine est passée du bleu clair
  • 7:59 - 8:01
    au rouge vif que vous voyez
    sur la carte.
  • 8:02 - 8:05
    Comment a-t-on atteint ce résultat ?
    Que s'est-il passé ?
  • 8:06 - 8:09
    Ce graphique montre l'Inde et l'Afrique.
  • 8:09 - 8:12
    La ligne bleue est l'Inde,
    et la rouge, l'Afrique.
  • 8:12 - 8:17
    Comment deux régions
    ayant commencé de la même façon
  • 8:17 - 8:19
    dans des trajectoires similaires
  • 8:19 - 8:21
    prennent des chemins si différents ?
  • 8:21 - 8:23
    L'Inde a connu une révolution verte.
  • 8:24 - 8:28
    Aucun pays africain n'a connu
    de révolution verte.
  • 8:28 - 8:29
    Le résultat net ?
  • 8:29 - 8:31
    L'Inde est auto-suffisante
  • 8:31 - 8:34
    et a exporté des calories
    ces dix dernières années.
  • 8:34 - 8:38
    Le continent africain importe aujourd'hui
    300 trillions de calories par an.
  • 8:39 - 8:44
    Ajoutons la Chine, la ligne verte.
  • 8:44 - 8:46
    Vous vous souvenez du passage
    du bleu au rouge vif ?
  • 8:47 - 8:50
    Que s'est-il passé et quand ?
  • 8:50 - 8:53
    La Chine semblait prendre le même chemin
    que l'Inde
  • 8:53 - 8:56
    jusqu'au début du 21ème siècle,
  • 8:56 - 8:58
    quand elle a changé de direction.
  • 8:58 - 9:00
    Une population jeune et croissante
  • 9:00 - 9:04
    combinée à une croissance économique
    importante
  • 9:04 - 9:06
    s'est imposée en force
  • 9:06 - 9:08
    et aucun marché ne l'a vu venir.
  • 9:10 - 9:13
    Ce changement de direction était important
    pour les marchés agricoles mondiaux.
  • 9:13 - 9:16
    Heureusement, l'Amérique du Sud
  • 9:16 - 9:21
    commençait à prospérer en même temps
    que la Chine,
  • 9:21 - 9:25
    alors l'offre et la demande
    étaient toujours équilibrées.
  • 9:26 - 9:28
    Alors la question est :
  • 9:29 - 9:30
    « Que fait-on maintenant ? »
  • 9:32 - 9:33
    Bizarrement,
  • 9:33 - 9:35
    ce n'est pas nouveau,
  • 9:36 - 9:39
    sauf que cette fois ce n'est pas juste
    l'histoire de la Chine.
  • 9:39 - 9:42
    C'est sa continuation,
  • 9:42 - 9:44
    une amplification de l'Afrique
  • 9:44 - 9:46
    et un changement radical en Inde.
  • 9:47 - 9:48
    D'ici 2023,
  • 9:49 - 9:54
    on prévoit que la population africaine
    dépassera celle de l'Inde et de la Chine.
  • 9:54 - 9:57
    D'ici 2023, ces trois régions
  • 9:57 - 10:00
    représenteront ensemble la moitié
    de la population mondiale.
  • 10:01 - 10:05
    Ce point de croisement présente
    des défis intéressants concernant
  • 10:05 - 10:07
    la sécurité alimentaire mondiale.
  • 10:07 - 10:11
    Et quelques années plus tard,
    on est impacté par cette réalité.
  • 10:12 - 10:15
    À quoi ressemblera le monde dans dix ans ?
  • 10:17 - 10:21
    Jusqu'ici, l'Inde est autosuffisante
    sur le plan alimentaire.
  • 10:21 - 10:24
    La plupart des prévisionnistes
    prévoit qu'elle le restera.
  • 10:25 - 10:26
    Pas nous.
  • 10:27 - 10:31
    L'Inde deviendra bientôt
    un importateur net de calories.
  • 10:31 - 10:34
    Et ce grâce à deux choses :
  • 10:34 - 10:37
    la demande grandissante du point
    de vue de la croissance démographique
  • 10:37 - 10:38
    et économique.
  • 10:38 - 10:40
    Ce sont les deux raisons.
  • 10:40 - 10:42
    Même si vous êtes optimistes
  • 10:42 - 10:44
    à propos de la croissance
    de la production,
  • 10:44 - 10:46
    il y aura un léger changement.
  • 10:47 - 10:51
    Ce changement peut avoir
    des implications importantes.
  • 10:52 - 10:56
    Puis l'Afrique restera importateur
    net de calories,
  • 10:56 - 10:59
    toujours grâce à la croissance
    démographique et économique.
  • 11:00 - 11:04
    Toujours selon les prédictions optimistes
    sur la croissance de production.
  • 11:04 - 11:05
    Puis en Chine,
  • 11:05 - 11:08
    où la population diminue,
  • 11:08 - 11:10
    la consommation de calories explosera
  • 11:10 - 11:13
    car les types de calories consommées
  • 11:13 - 11:17
    deviendront aussi des aliments
    à forte teneur en calories.
  • 11:18 - 11:19
    Par conséquent,
  • 11:19 - 11:21
    ces trois régions combinées
  • 11:21 - 11:25
    présentent un défi intéressant
    pour le monde.
  • 11:25 - 11:29
    Jusqu'à présent, les pays
    avec un déficit en calories
  • 11:29 - 11:31
    ont réussi à surmonter ces déficits
  • 11:31 - 11:33
    avec l'aide de régions excédentaires.
  • 11:34 - 11:37
    Par régions excédentaires, j’entends
  • 11:37 - 11:40
    l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud
    et l'Europe.
  • 11:40 - 11:42
    Ce diagramme vous montre
  • 11:42 - 11:46
    la croissance et la croissance prévue pour
    la prochaine décennie de production
  • 11:46 - 11:49
    en Amérique du Nord, du Sud
    et en Europe.
  • 11:49 - 11:50
    Ce qu'il ne vous montre pas,
  • 11:50 - 11:54
    c'est qu'une grande partie
    vient d'Amérique du Sud.
  • 11:55 - 11:56
    Et une grande partie
  • 11:56 - 12:00
    se fera au prix de la déforestation.
  • 12:02 - 12:06
    Quand vous regardez
    la hausse de la demande combinée
  • 12:06 - 12:09
    venant d'Inde, de Chine et d'Afrique,
  • 12:10 - 12:13
    et que vous la comparez à
    celle de la production combinée
  • 12:13 - 12:16
    venant d'Inde, de Chine, d'Afrique,
  • 12:16 - 12:18
    d'Amérique du Nord, du Sud
    et d'Europe,
  • 12:19 - 12:25
    vous vous retrouvez avec un déficit
    de 214 trillions de calories
  • 12:25 - 12:26
    que l'on ne peut pas produire.
  • 12:26 - 12:30
    Ce qui suppose qu'on prenne
    tout le surplus de calories
  • 12:30 - 12:33
    produites en Amérique du Nord,
    du Sud et en Europe
  • 12:34 - 12:38
    pour les exporter seulement
    en Inde, en Chine et en Afrique.
  • 12:39 - 12:43
    Ce que je vous ai présenté est la vision
    d'un monde impossible.
  • 12:44 - 12:45
    On peut changer ça.
  • 12:46 - 12:49
    Changer nos habitudes
    de consommation,
  • 12:49 - 12:51
    réduire la gaspillage
  • 12:51 - 12:54
    ou s'engager fermement
  • 12:54 - 12:57
    à augmenter rapidement les rendements.
  • 12:58 - 13:00
    Je ne vais pas discuter
  • 13:00 - 13:02
    des habitudes de consommation
    ou du gaspillage
  • 13:02 - 13:05
    car on en on parle déjà
    depuis quelque temps.
  • 13:05 - 13:07
    Rien n'a changé.
  • 13:07 - 13:10
    Rien n'a changé
    car ces débats
  • 13:10 - 13:13
    impliquent que les excédentaires
    changent de comportement
  • 13:13 - 13:16
    pour les déficitaires.
  • 13:17 - 13:19
    Attendre que les autres
    changent de comportement
  • 13:19 - 13:22
    pour vous, votre survie,
  • 13:22 - 13:23
    est une mauvaise idée.
  • 13:24 - 13:25
    C'est contre-productif.
  • 13:26 - 13:30
    Je veux proposer une alternative
    venant des régions en rouge.
  • 13:32 - 13:34
    La Chine, l'Inde, l'Afrique.
  • 13:34 - 13:38
    La Chine est limitée concernant
    la quantité de terres
  • 13:38 - 13:39
    disponibles pour l'agriculture
  • 13:39 - 13:43
    et a des problèmes de disponibilité
    de ressources hydriques.
  • 13:43 - 13:47
    La réponse vient de l'Inde
    et de l'Afrique.
  • 13:48 - 13:53
    L'inde est avantagée en termes de hausses
    potentielles de rendements.
  • 13:53 - 13:55
    C'est l'écart entre son rendement actuel
  • 13:55 - 13:59
    et le rendement maximal qu'elle peut
    théoriquement atteindre.
  • 14:00 - 14:03
    Il reste des terres cultivables,
    mais très peu.
  • 14:03 - 14:05
    L'Inde est limitée en terres.
  • 14:06 - 14:09
    D'un autre côté, l'Afrique
  • 14:09 - 14:12
    dispose de beaucoup de terres cultivables
  • 14:12 - 14:15
    et d'un important potentiel
    de hausse des rendements.
  • 14:16 - 14:18
    C'est un peu simplifié mais,
  • 14:18 - 14:23
    si vous regardez les rendements actuels
    en maïs de l'Afrique subsaharienne,
  • 14:23 - 14:27
    ils sont là où ceux de l'Amérique
    du Nord étaient en 1940.
  • 14:29 - 14:32
    On n'a pas 70 ans pour résoudre ceci,
  • 14:32 - 14:35
    alors il va falloir essayer quelque chose
    de nouveau
  • 14:35 - 14:37
    et de différent.
  • 14:38 - 14:41
    La solution commence par les réformes.
  • 14:42 - 14:46
    On doit réformer et commercialiser
  • 14:46 - 14:48
    les industries agricoles en Afrique
  • 14:48 - 14:50
    et en Inde.
  • 14:50 - 14:52
    La commercialisation
  • 14:52 - 14:56
    n'est pas simplement
    l'agriculture commerciale.
  • 14:56 - 14:58
    Il s'agit de recueillir des informations
  • 14:58 - 15:01
    pour définir de meilleures politiques,
  • 15:01 - 15:02
    pour améliorer l'infrastructure,
  • 15:02 - 15:04
    pour réduire les coûts de transport
  • 15:04 - 15:08
    et pour réformer entièrement
    les secteurs financiers et les assurances.
  • 15:08 - 15:11
    La commercialisation,
    c'est faire passer l’agriculture
  • 15:11 - 15:16
    d'une entreprise trop risquée
    à une entreprise porteuse d'avenir.
  • 15:16 - 15:19
    Il ne s'agit pas que des agriculteurs.
  • 15:19 - 15:23
    Il s'agit de tout le système agricole.
  • 15:25 - 15:29
    Mais la commercialisation signifie
    aussi faire face au fait que
  • 15:29 - 15:32
    l'on ne peut plus faire porter
    le poids de la croissance
  • 15:32 - 15:34
    aux seuls petits agriculteurs
  • 15:37 - 15:42
    et accepter que les fermes commerciales
    et l'introduction de celles-ci
  • 15:42 - 15:45
    puissen produire des économies d'échelle
  • 15:45 - 15:47
    exploitables par les petits agriculteurs.
  • 15:48 - 15:51
    Il ne s'agit pas de la petite agriculture
  • 15:51 - 15:54
    par opposition à
    l'agriculture à grande échelle.
  • 15:54 - 15:59
    On peut créer les premiers modèles réussis
    de la coexistence et du succès
  • 15:59 - 16:03
    de la petite agriculture
    aux côtés de l'agriculture commerciale.
  • 16:03 - 16:06
    Car pour la première fois,
  • 16:06 - 16:10
    l'outil essentiel pour
    réussir dans l'industrie,
  • 16:10 - 16:11
    l'information,
  • 16:11 - 16:14
    devient moins cher chaque jour.
  • 16:15 - 16:18
    Et bientôt, peu importera la richesse
  • 16:18 - 16:20
    ou l'importance de quelqu'un
  • 16:20 - 16:24
    pour prendre les bonnes décisions
    et maximiser les possibilités de succès
  • 16:24 - 16:26
    pour atteindre l'objectif prévu.
  • 16:27 - 16:31
    Les sociétés comme Gro travaillent
    dur pour rendre cela possible.
  • 16:32 - 16:36
    Si on se tient à cette initiative
    nouvelle et audacieuse,
  • 16:36 - 16:38
    à ce changement nouveau et audacieux,
  • 16:38 - 16:44
    on peut non seulement résoudre
    le déficit de 214 trillions de calories
  • 16:44 - 16:46
    mais aussi mettre le monde
    sur un nouveau chemin.
  • 16:47 - 16:51
    L'Inde peut rester auto-suffisante
    en nourriture
  • 16:51 - 16:56
    et l'Afrique peut devenir la prochaine
    région bleu foncé du monde.
  • 16:57 - 16:59
    La nouvelle question est :
  • 16:59 - 17:04
    « Comment produire 214 trillions
    de calories
  • 17:04 - 17:08
    pour nourrir 8,3 milliards de personnes
    d'ici 2027 ? »
  • 17:09 - 17:10
    On a la solution.
  • 17:11 - 17:13
    On doit juste passer à l'action.
  • 17:14 - 17:15
    Merci.
  • 17:15 - 17:18
    (Applaudissements)
Title:
Une crise alimentaire mondiale d'ici 10 ans ?
Speaker:
Sara Menker
Description:

Sara Menker a quitté une carrière dans le commerce des matières premières pour comprendre le fonctionnement de la chaîne de valeur de l’agriculture mondiale. Ses découvertes ont engendré des surprenantes prédictions : selon elle, « on pourrait avoir un point de bascule dans l'alimentation mondiale si la forte demande dépasse la capacité du système agricole à produire de la nourriture. Les gens pourraient mourir et les gouvernements s'effondrer. » Les modèles de Menker prédisent que ce scénario pourrait arriver dans 10 ans (que le monde puisse perdre 214 trillions de calories par an d'ici 2027). Elle offre une vision de ce monde impossible ainsi que les démarches que nous pouvons entreprendre dès aujourd'hui pour l'éviter.

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
17:53

French subtitles

Revisions