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L'histoire de la première super-héroïne latine homosexuelle de Marvel

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    A aucun moment, je n'ai pensé
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    que les super-héros prendraient
    une si grande place dans ma vie.
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    Enfant, je les regardais
    et je voyais tout ce que je n'étais pas.
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    Ils avaient de gros muscles,
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    un physique de mannequin
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    et des pouvoirs cosmiques phénoménaux.
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    Et moi ?
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    Je ressemblais à cela,
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    avec des cheveux
    plus courts et plus frisés,
  • 0:27 - 0:30
    et je ne me suis jamais sentie forte.
  • 0:31 - 0:35
    J'ai toujours été une énorme boule
    d'énergie nerveuse et douce
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    et les super-héros,
    comme les caïds à l'école,
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    ne semblaient pas avoir de la place
    pour cela, pour moi.
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    Alors je gardais mes distances.
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    En outre, qui a besoin de super-héros
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    quand vous êtes entouré
    de femmes portoricaines du Bronx ?
  • 0:51 - 0:53
    (Rires)
  • 0:53 - 0:56
    Mes tantes étaient
    policières et ambulancières,
  • 0:56 - 1:00
    mes grands-mères étaient couturières
    et vendaient des bijoux dans la rue
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    et ma mère avait un master en éducation
  • 1:03 - 1:06
    et a enseigné en maternelle
    dans les écoles publiques de New York
  • 1:06 - 1:08
    pendant plus de 30 ans.
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    Mes super-héroïnes étaient assises
    à la table du dîner avec moi.
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    Je ne sais pas combien de temps
  • 1:14 - 1:16
    vous avez passé avec des femmes
    portoricaines du Bronx,
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    mais nous sommes aussi parmi
    les meilleures conteuses d'histoires.
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    J'étais assise là, à la table du dîner
    chez ma grand-mère,
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    et j'écoutais les femmes de ma famille
  • 1:29 - 1:35
    raconter ces récits fous et animés
    sur leur vie dans le Bronx.
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    Je voulais tellement être comme elles.
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    Mais je n'étais pas forte
    comme elles non plus.
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    J'écoutais surtout
  • 1:42 - 1:45
    et je m'en imprégnais.
  • 1:45 - 1:50
    Je me suis retrouvée à être attirée
    par les bouts tendres de leurs histoires
  • 1:50 - 1:52
    et je les ai écrits.
  • 1:52 - 1:56
    L'amusant, le loufoque, le léger --
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    ils furent ma voie vers la narration,
  • 2:00 - 2:04
    tant et si bien que j'ai écrit
    un roman pour jeunes adultes
  • 2:04 - 2:07
    appelé « Juliette respire »
  • 2:07 - 2:10
    parlant d'une fille portoricaine
    du Bronx, joufflue et homosexuelle,
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    se frayant un chemin entre sa sexualité,
    sa famille et son identité.
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    Sur la foi de « Juliette »,
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    Marvel m'a demandé d'écrire
    pour leur compte les histoires
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    de la toute première
    super-héroïne latine lesbienne,
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    America Chavez.
  • 2:28 - 2:29
    Ouais !
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    (Acclamations)
  • 2:32 - 2:33
    (Rires)
  • 2:33 - 2:35
    Écoutez.
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    Créée par Joe Casey et Nick Dragotta
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    pour la mini-série
    « Vengeance » de Marvel,
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    America Chavez fait partie
    de l'univers Marvel
  • 2:43 - 2:45
    depuis plus de sept ans.
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    C'est une dure à cuire latino
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    et elle est si forte qu'elle peut,
    d'un coup de poing,
  • 2:50 - 2:52
    ouvrir des portails
    vers d'autres dimensions.
  • 2:52 - 2:53
    (Rires)
  • 2:53 - 2:54
    Je sais !
  • 2:54 - 2:55
    (Rires)
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    Les gens étaient si enthousiastes
  • 2:57 - 3:01
    car, enfin, quelqu'un partageant
    ses identités -- homosexuelle et latine --
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    allait écrire son histoire.
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    Je le voyais.
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    Quand je regardais America,
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    je voyais une jeune femme latine
    en mode de survie.
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    Parce que ses mères
    s'étaient sacrifiées pour l'univers
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    quand elle était enfant
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    et qu'elle était seule depuis.
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    Pas étonnant que ce soit une dure à cuire.
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    Ce rapport avec le fait
    de devoir être une dure à cuire,
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    ça me parlait pas mal.
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    Je l'ai dit, je viens du Bronx
    et le Bronx est dur,
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    dur où l'on passe devant des hommages
    commémoratifs sur les trottoirs
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    et où l'on évite les tours de police
    en allant prendre le train.
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    Quand quelque chose de mal
    se passe, les gens disent :
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    « Tu dois continuer à avancer,
    continuer à pousser.
  • 3:45 - 3:47
    Ne pleure pas.
    Ne laisse pas cela t'atteindre. »
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    Ma mère, mes tantes et mes grands-mères,
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    je ne les ai jamais vues
    prendre un instant de repos
  • 3:53 - 3:56
    ou investir du temps
    pour prendre soin d'elles.
  • 3:56 - 4:00
    Leur tendresse ?
    Elle n'a jamais quitté la maison.
  • 4:01 - 4:05
    C'est la première chose
    que je voulais offrir à America,
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    la chose que j'aurais aimé pouvoir
    offrir à mes grands-mères et mes tantes,
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    la chose que j'essaye
    maintenant d'offrir à ma mère :
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    la permission d'être tendre.
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    Vous avez le droit
    de vous asseoir en silence
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    et de partir en voyage
    à la découverte de vous-même.
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    Votre douleur vous mènera
    à l'écroulement et la chute,
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    vous devrez demander de l'aide à des gens,
  • 4:27 - 4:29
    c'est normal
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    et être vulnérable, c'est bon pour nous.
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    Je n'en suis pas arrivée à la compassion
    et à la guérison de nulle part
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    alors pour l'histoire d'America,
  • 4:41 - 4:45
    je voulais lui laisser de l'espace
    pour être humaine, pour échouer
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    et pour trouver la tendresse
    par elle-même.
  • 4:49 - 4:53
    Elle a dû quitter son emploi de jour.
    Vous voyez de quoi je parle ?
  • 4:53 - 4:56
    J'ai dû lui donner
    un congé sabbatique de super-héroïne.
  • 4:56 - 4:57
    (Rires)
  • 4:57 - 4:58
    La première chose que j'ai faite
  • 4:58 - 5:02
    fut de l'inscrire à l'université
    de la juge Sonia Sotomayor.
  • 5:02 - 5:05
    (Rires)
  • 5:05 - 5:07
    (Applaudissements)
  • 5:07 - 5:12
    Où se sentirait-elle en sécurité,
    représentée et libérée
  • 5:12 - 5:16
    si ce n'est dans une université
    dédiée à la première femme portoricaine
  • 5:16 - 5:19
    nommée à la Cour suprême des États-Unis ?
  • 5:20 - 5:25
    Son premier cours est
    « Révolutions intergalactiques et vous »
  • 5:25 - 5:28
    et America est si impatiente,
    elle est prête à montrer sa force,
  • 5:28 - 5:31
    à exhiber ses compétences
    d'ouverture de portails au poing
  • 5:31 - 5:32
    (Rires)
  • 5:32 - 5:35
    et je lui ai immédiatement
    ôté ce filet de sécurité.
  • 5:36 - 5:39
    J'ai limité ses pouvoirs,
    j'ai changé sa position
  • 5:39 - 5:43
    et bouleversé son monde
    parce que c'est ça l'université.
  • 5:43 - 5:44
    (Rires)
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    Surtout si vous êtes seul.
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    Mais je ne voulais pas
    qu'America soit trop longtemps seule
  • 5:52 - 5:55
    alors, durant un devoir ayant mal tourné,
  • 5:55 - 5:57
    elle atterrit sur le champ
    de bataille avec les X-Men.
  • 5:58 - 5:59
    (Rires)
  • 5:59 - 6:01
    Car, quand j'étais à l'université,
  • 6:01 - 6:04
    le révérend Kelly Brown Douglas
    était mon mentor
  • 6:04 - 6:07
    et je savais qu'America Chavez
    avait aussi besoin d'un mentor.
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    Qui de mieux placé que Tornade
    pour être la mentore d'America Chavez,
  • 6:14 - 6:17
    la première super-héroïne noire
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    et l'un des membres
    les plus puissants des X-Men ?
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    Personne.
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    (Rires)
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    Tornade enseigne à America
    comment apaiser son esprit
  • 6:28 - 6:30
    dans un portail galactique
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    et quand America apaise son esprit,
    elle ouvre les dimensions
  • 6:33 - 6:35
    et, dans ce silence,
  • 6:35 - 6:38
    elle peut écouter tout et tout le monde.
  • 6:40 - 6:45
    Personne ne lui a jamais offert
    le silence et la réflexion profonde
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    en tant que façon d'être forte.
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    Au début, elle rejette cela
    mais avec les encouragements de Tornade,
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    le déclic arrive,
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    America calme le monde qui l'entoure
  • 6:57 - 7:00
    et s'avance vers
    une profonde vulnérabilité.
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    Tornade et elle se font même un câlin,
  • 7:04 - 7:05
    je sais.
  • 7:06 - 7:10
    C'est parce que mes mentors
    m'ont assez aimée
  • 7:10 - 7:15
    pour m'encourager à m'explorer,
    moi et mes ancêtres,
  • 7:15 - 7:18
    et quand vous avez 19 ans,
    comment savoir ce que cela signifie ?
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    Je n'ai pas appris l'histoire
    des miens à l'université.
  • 7:23 - 7:26
    J'ai appris l'histoire des miens
    assise sur les genoux de ma grand-mère
  • 7:26 - 7:28
    quand elle a sorti l'album photo
  • 7:28 - 7:32
    et qu'elle a nommé tous ceux
    qui étaient là et ceux restés sur l'île.
  • 7:33 - 7:37
    Évidemment, une grand-mère devait atterrir
    d'urgence dans la vie d'America Chavez
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    et pas n'importe quelle grand-mère --
    une grand-mère grande, forte, une battante
  • 7:43 - 7:49
    qui l'aimait assez pour l'amener
    dans le plan ancestral,
  • 7:49 - 7:52
    où America Chavez pourrait
    voir l'histoire des siens
  • 7:52 - 7:54
    se dérouler dans les cieux.
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    America voit la planète Fuertona,
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    la planète natale de sa grand-mère,
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    la voit être envahie
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    et voit sa grand-mère et sa mère fuir.
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    Elle voit également la joie
    qu'elles éprouvent
  • 8:10 - 8:14
    quand leur nouvelle patrie
    les accepte ouvertement
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    et s'occupe très bien d'elles.
  • 8:17 - 8:22
    Elle voit l'immense douleur à laquelle
    répond une compassion plus grande encore
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    et cela existe aux côtés
    de l'immense force de sa famille.
  • 8:27 - 8:29
    Partout où je le pouvais,
  • 8:29 - 8:32
    je lui ai écrit des mots doux
  • 8:32 - 8:35
    pour elle et pour tous les autres
    enfants homosexuels de couleur
  • 8:35 - 8:37
    essayant d'être formidables.
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    Quand vous vous perdez,
  • 8:41 - 8:45
    plongez dans votre ascendance
    car vous y trouverez les morceaux.
  • 8:47 - 8:53
    Cela vous rappellera également
    que la tendresse n'est pas l'autorisation
  • 8:53 - 8:56
    d'esquiver, de se cacher,
    de se taire, de battre en retraire.
  • 8:58 - 9:00
    La tendresse vous pousse aussi
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    à vous tenir pour responsable.
  • 9:03 - 9:06
    Comme quand America atterrit
    durant la seconde guerre mondiale,
  • 9:06 - 9:08
    se retrouve face-à-face avec Hitler
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    et l'assomme...
  • 9:10 - 9:11
    (Rires)
  • 9:11 - 9:14
    comme l'a fait Captain America en 1941.
  • 9:14 - 9:16
    Qui aurait cru que nous aurions besoin
  • 9:16 - 9:18
    qu'America Chavez frappe
    des Nazis en 2018.
  • 9:18 - 9:20
    (Rires)
  • 9:20 - 9:24
    (Applaudissements)
  • 9:24 - 9:25
    (Rires)
  • 9:25 - 9:29
    Et même cela, cet acte justifié
    la dévaste un peu
  • 9:29 - 9:33
    alors je me suis assurée
    qu'elle contacte sa meilleure amie,
  • 9:33 - 9:36
    qu'elles parlent sentiments,
    partent faire une virée en voiture
  • 9:36 - 9:39
    et chantent à tue-tête
    « Just a Girl » de No Doubt.
  • 9:39 - 9:41
    (Rires)
  • 9:41 - 9:45
    Quand Midas, une sinistre entreprise,
  • 9:45 - 9:47
    prend le contrôle de Sotomayor,
  • 9:47 - 9:50
    menace d'interdire les portails
    et va presque jusqu'à tuer America...
  • 9:53 - 9:55
    ses ancêtres entrent en contact avec elle
  • 9:56 - 9:58
    car elles savent
    qu'elle a besoin de guérir.
  • 10:00 - 10:04
    Et c'est cet élan d'attention,
    cette guérison qui lui donne la force
  • 10:04 - 10:08
    de vaincre Midas
    et de redevenir elle-même.
  • 10:10 - 10:13
    Car ce mythe
  • 10:13 - 10:16
    selon lequel il faut agir seul
    et être dur à cuire
  • 10:18 - 10:19
    ne nous rend pas service.
  • 10:20 - 10:22
    America Chavez est
    une super-héroïne entière
  • 10:23 - 10:25
    et a quand même eu besoin
    d'une équipe pour la soutenir
  • 10:25 - 10:27
    et l'aider à se trouver.
  • 10:29 - 10:30
    Elle a eu besoin de cette douceur,
  • 10:31 - 10:35
    le genre de douceur
    prenant racine dans la compassion
  • 10:35 - 10:39
    et restant engagée
    pour la justice et la libération.
  • 10:41 - 10:48
    Car c'est dans cet espace où la douceur
    et la vulnérabilité rencontrent la force
  • 10:49 - 10:52
    que l'on transcende son soi ordinaire,
  • 10:52 - 10:55
    que l'on devient quelque chose
    de plus grand, de majestueux,
  • 10:56 - 10:58
    peut-être même de super.
  • 10:59 - 11:00
    Merci.
  • 11:00 - 11:04
    (Applaudissements)
Title:
L'histoire de la première super-héroïne latine homosexuelle de Marvel
Speaker:
Gabby Rivera
Description:

Avec « America Chavez » de Marvel, Gabby Rivera a écrit un nouveau genre de super-héroïne : une qui, d'un coup de poing, peut ouvrir des portails vers d'autres dimensions tout en embrassant son côté tendre, loufoque et doux. Dans une intervention amusante et personnelle, elle partage comment sa propre enfance de Portoricaine homosexuelle du Bronx a façonné ce nouveau récit -- et montre des images de la bande-dessinée qui révèle ce qu'il se passe quand une super-héroïne embrasse son humanité. Comme elle le dit : « Le mythe selon lequel il faut agir seul et être un dur à cuire ne nous rend pas service ».

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Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDTalks
Duration:
11:16

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