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C'est le jour où l'été est arrivé,
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le jour où nous avons rangé nos ratés,
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comme l'on jette, parfois,
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du mobilier abimé.
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On a déposé notre amour
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sur un trottoir du quartier.
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Alors sans cri, nous avons ri,
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comme pour couvrir le bruit
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de nos sanglots.
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Timidement, on s'est dit
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"Restons amis", comme si c'était beau.
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Pourtant,
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c'est moins joli qu'un tout début,
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qu'un bouquet de roses, qu'un poème lu.
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C'est moins joli qu'un mot d'amour,
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que l'on donne sans rien attendre
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en retour.
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C'est moins joli qu'un tout début,
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qu'un bouquet de roses, qu'un poème lu.
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C'est moins joli qu'un mot d'amour,
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que l'on donne sans rien attendre
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en retour.
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C'est le jour où nous sommes sortis
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du rêve avant la fin,
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comme si l'on avait peur
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qu'il ne finisse pas bien.
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C'est le jour où,
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au fond de moi, j'espérais
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que notre "Adieu" dise "À demain".
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Comme un accord stupide,
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on s'est promis qu'on s'appellerait encore,
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qu'on se dirait "Bonne nuit",
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et que, malgré la solitude des matins,
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des réveils froids,
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on ne regretterait rien.
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Pourtant,
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c'est moins joli qu'un tout début,
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qu'un bouquet de roses, qu'un poème lu.
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C'est moins joli qu'un mot d'amour,
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que l'on donne sans rien attendre
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en retour.
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C'est moins joli qu'un tout début,
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qu'un bouquet de roses, qu'un poème lu.
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C'est moins joli qu'un mot d'amour,
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que l'on donne sans rien attendre
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en retour.