La nature de Mozilla

Présentation de Mitchell Baker à l'occasion du Mozilla's Summit 2013 sur la nature de Mozilla.

Bienvenue

Bienvenue Bruxelles, bienvenue Toronto,

bienvenue Santa Clara, mais le plus important,

bienvenue Mozilla.

Nous sommes ici, Mozilla est ici et chacun de nous est ici pour créer l'Internet dont le monde a besoin.

Nous sommes ici pour créer un Internet ouvert et innovant.

Nous sommes ici pour créer un Internet où ce sont d'abord les gens qui comptent, où chacun de nous a autant de chances,

autant de capacités de prendre des décisions et autant de contrôle sur sa vie en ligne que nous pouvons lui en donner.

Personne d'autre ne pourra créer cet Internet, personne d'autre ne le peut.

Mozilla est unique, nous ne sommes pas une simple entreprise cherchant à générer des profits pour nos actionnaires,

nous ne sommes pas un gouvernement, nous ne sommes pas non plus une organisation non-gouvernementale. Nous sommes Mozilla.

Nous sommes dans nos principes non pas une organisation juridique, mais une cause et l'idée de faire avancer les choses.

Le coeur de Mozilla est une communauté mondiale avec une mission partagée.

C'est ce qui nous donne de la force, c'est ce qui nous donne de l'incidence et nous permet-

Désolé, une autre diapositive s'est insérée à ce moment là.

C'est ce qui nous permet d'avoir de l'incidence sur ce que nous faisons.

C'est ce qui nous rend différent, c'est cette communauté mondiale avec une mission partagée.

Construire l'Internet dont le monde a besoin.

Je suis membre de la communauté Mozilla depuis le tout début, depuis 1998.

Mozilla sortait d'une société appelée Netscape, acquise plus tard par une société appelée AOL.

Durant les premières années de vie de Mozilla, mes collègues et moi à Mozilla étions pour la plupart employés d'AOL.

AOL était le géant de cet ère. Imaginez le un peu comme Facebook. C'était la façon dont les gens se connectaient en ligne.

C'était un géant. C'était un service utile, il devint un jardin clos, très fermé,

très difficile d'accéder à Internet avec lui.

En d'autres termes, nous étions des Mozilliens dans le coeur d'une organisation qui ne partageait pas notre mission.

Certains aspects étaient géniaux parce que nous avions des ressources, d'autres aspects étaient vraiment difficile.

Parce que notre identité était en tant que Mozillien, en tant que communauté de gens,

comme notre mission de construire l'Internet où les gens viennent en premier.

Ce n'était pas la mission d'AOL mais c'était là où nous vivions pendant les quelques premières années.

En 2001, je fus renvoyée d'AOL et je le fus suite à une dispute, si Mozilla devait servir les gens

et donc nos produits devaient mettre en avant les gens, ou si Mozilla existait pour servir AOL

et générer des profits pour AOL. Ainsi, ce n'était pas tant surpenant que la majorité d'entre nous qui était proche

de Mozilla, je dirais les huit ou neuf d'entre nous, passant plusieurs heures à imaginer ce qui pourrait nous arriver si nous étions tous renvoyés

et essayant de trouver un moyen de maintenir Mozilla en vie. Pourrions-nous sortir une machine? Qui ferait fonctionner la machine ?

Avions-nous assez d'argent? Qui voudrait ré-employer une personne? Comment garderions-nous Mozilla en vie ?

Aussi, une histoire qui peut vous donner le ton à propos de Mozilla même aujourd'hui, nous nous inquiétions sur la manière de sortir notre petit stock de

t-shirts des locaux d'AOL à un endroit où nous pourrions les contrôler. Notre arme secrète à l'intérieur fut

Marcia Knous, qui est avec nous aujourd'hui. Parce que nous savions que Marcia serait la personne la plus susceptible d'entre nous d'être renvoyée

et elle avait les clefs de la pièce aux t-shirts.

C'est ce qui effectivement s'avéra être important.

L' ensemble suivant de t-shirts que nous avions à Mozilla, je l'ai achété personnellement parce qu'il n'y avait pas d'organisation.

AOL ne les aurait pas acheté mais nous en avions besoin, je les ai donc tous acheté et j'ai essayé de recouvrer mes frais par la suite.

Nous vivions à AOL. J'ai été licencié comme tout le monde à AOL.

J'ai donc mené Mozilla comme bénévole pendant de nombreuses années

J'ai été licenciée en 2001, j'ai trouvé une autre organisation open-source qui m'a employé un jour par semaine à

Mozilla. J'ai fait le reste en tant que bénévole.

Puis, nous sommes arrivés en 2004 au projet Firefox. Je suis enfin redevenue une contributrice payée à temps complet.

Pendant tout ce temps j'ai eu un rôle organisationnel tout à fait différent, non en tant qu'employée,

plutôt en tant que chef Lizar Wrangler [manager général] comme description de qui j'étais, mais j'étais toujours une Mozillienne et je me risquerai à dire que si vous demandez aux autres

personnes de cette époque, ils m'auraient toujours considéré comme une Mozillienne et leur leader pendant cette phase.

Surtout parce que notre communauté Open Source et les employés à AOL avaient clairement spécifié

ce qui leur était important. Même les employés ne pouvaient se consacrer corps et âmes à créer

cette technologie si elle n'était pas destinée à Mozilla. Et même s'ils étaient des employés d'AOL

et que j'étais une volontaire de leur côtés, nous formions la communauté Mozilla qui nous a finalement propulsée vers le futur.

Quelques années plus tard, je fus renvoyée en 2003, AOL prit la décision d'arrêter la recherche dans les navigateurs,

parce que chacun savait qu'ils étaient cuits et qu'ils n'avaient plus d'importance. Donc AOL nous donna $2 millions comme subvention de démarrage,

licencia toutes personnes travaillant sur le navigateur, puis nous formâmes la Fondation Mozilla.

Ce fut un moment tout à fait passionnant, nous avons engagé 10 personnes et essayé de trouver un moyen de générer des revenus

afin de continuer à payer ces 10 personnes mais aussi être capable de s'agrandir. Je ne faisais pas partie de ceux payés

par Mozilla à cette époque, j'étais toujours payée un ou deux jours la semaine par cette autre organisation, et bénévole le reste du temps.

J'ai eu un nouveau titre, je devins la Présidente de la Fondation Mozilla, mais c'était juste un nom.

Nous étions toujours la même communauté, nous n'avions maintenant plus personnes à AOL, juste quelques employés à Mozilla

et nous commencions à glaner des employés d'autres sociétés. Ce qui fut le cas jusqu'à Firefox.

Beaucoup d'entre vous ont vu cette photo, ce sont les employés à l'époque où nous avons publié Firefox 1.0.

Beaucoup d'entre eux sont toujours ici dans nos trois villes.

Autre chose d'intéressant c'est la personne debout tout à droite.

Il était employé soit chez IBM ou Google, je ne me souviens plus lequel.

Une partie de ces personnes, et Vlad, sont ici aujourd'hui,

sont employées par Oracle pour travailler sur Mozilla.

Certains d'entre nous étaient employés soit par la Fondation Mozilla, ou dans mon cas, ailleurs.

Donc voilà les employés, vous pouvez voir que nous avons réussi parce que chaque employé

représente une communauté bien plus grande.

Cependant une chose ne va pas dans cette photo, elle fut prise de façon inattendue durant un jour de travail,

lorsqu'un certain photographe était venu pour un article, donc il n'y avait que des employés. La photo ne montre pas

tous les autres volontaires qui s'étaient engagés dans la conception de Firefox 1.0 avec succès.

J'aimerai donc inviter quiconque ayant été actif chez Mozilla à cette époque, à me laisser un mot.

J'aimerais pouvoir refaire
une image qui corresponde à ça ;

comprenant toutes les autres personnes, afin d'avoir une seule image de tout ce groupe.

Ainsi avec Firefox, bien sûr
le monde a commencé à changer.

Nous avons généré des révenus, créé une nouvelle organisation, et créé la Mozilla Corporation.

J'ai reçu un nouveau titre, maintenant j'étais la PDG de Mozilla Corporation.

Nous avons été payés par celle-ci, en quelque sorte un rôle différent mais pas vraiment.

Pour moi, toujours chef Lizard Wrangler, faisant toujours partie de la communauté mondiale.

Et puis avec Firefox, comme c'était un succès, nous avons bien sur été capables d'agrandir

le nombre d'employés, mais à part égale le nombre de volontaires de toute la communauté Mozilla.

Et bien sûr c'est ce à quoi nous ressemblions en 2010, à notre dernier summit à Whistler.

Où nous avions presque 600 personnes.
Donc la taille de chacune de nos villes ici.

Et nous avons compris que la possibilité de travailler effectivement ensemble et former

et renforcer cette communauté mondiale avec une mission partagée est la clef de notre succès.

Ici nous avons un sous-ensemble
de ces personnes au Summit. Aujourd'hui nous avons plusieurs rôles différents.

Les volontaires s'engagent beaucoup, plusieurs heures par semaine. Ils s'engagent quand ils peuvent.

Les employés s'engagent beaucoup, plusieurs heures par semaine. Dans tous les cas, plusieurs rôles,

une communauté, une Mozilla.

C'est la clef de ce qui nous rendra prospère
et tout en ayant le maximum d'impact

tandis que nous construisons
l'Internet dont le monde a besoin.

Nous avons une communauté, nous avons une mission, nous sommes très chanceux à Mozilla.

Notre mission est abstraite et importante. Ce que nous faisons ne peut être concrêt, parce que nous construisons des produits et la technologie,

nous construisons l'Internet, nous construisons des initiatives, nous construisons des organisations d'apprentissage.

Nous pouvons faire des choses très concrêtes pour pouvoir placer notre mission au devant des gens.

Donner leur une meilleure expérience et les aider à comprendre ce que le monde peut être.

Nous sommes aussi très chanceux d'avoir un ensemble de principes pour nous guider :
comment prendre nos décisions ;

comment penser les choses ; ce à quoi l'Internet devrait ressembler ; ce à quoi nos produits devraient ressembler ;

ce à quoi Mozilla elle-même devrait ressembler.

Souvent, nous résumons nos principes
en un seul mot, et nous disons que nous voulons
un Internet ou un Web ouvert à tous.

Nous protégeons le Web ouvert.

Et ouvert est un bon mot
car il signifie beaucoup de choses.

C'est aussi un mot difficile,
parce qu'il est utilisé à toutes les sauces.

Nous avons eu tellement de succès
au cours de la dernière décennie que

cette valeur clé provenant du mouvement
Open Source et des logiciels gratuits

devenant libres, est devenue monnaie courante
et a amené la science ouverte,
les gouvernements ouverts et les citoyens ouverts

plus tous ces gens utilisant le mot pour signifier des choses qui ne sont pas si importantes pour nous.

Aujourd'hui, je veux utiliser le mot « ouvert » et le décomposer en trois idées pour en représenter les principes.

Ce sont les mêmes principes propres à la fondation de l'Internet lorsque l'Internet a été conçu au départ.

Ce sont les mêmes principes que Tim Berners-Lee utilisa pour désigner le « World Wide Web ».

Ce sont les principes que nous avons utilisés
pour construire nos produits et les principes
que nous avons utilisés pour créer Mozilla.

Premièrement, l'Internet doit être connaissable.

Nous devrions être capable de le voir,
de le toucher, de le sentir et de le changer.

Chez Mozilla, cela se traduit par de l'Open-Source,

parfois des normes libres. « View source »,

signifiant que vous n'avez besoin d'être un développeur pour percevoir une bonne partie
de la conception des produits et des sites Web.

Ce sont des outils pratiques et utiles pour nous,
mais ils sont bien plus que cela.

Ils permettent aux gens d'en apprendre plus.
Et si vous ne savez ce qui se passe,

vous ne pouvez pas vraiment en prendre le contrôle.

Si tout est secret et fermé dans une boîte,
que vous ne pouvez voir ou concevoir,

vos opportunités d'influencer
votre propre vie restent minimes.

Donc ce principe d'être connaissable,

ce pourquoi les gens peuvent en apprendre plus est l'un des concepts clés pour commencer par

la conception de l'Internet par le biais
des produits de Mozilla aujourd'hui et demain.

Deuxième principe, l'Internet doit être inter-opérable.

Cela peut paraître être une spécification technique
et ça l'est, mais c'est bien plus.

Lorsque quelque chose est inter-opérable,
chacun d'entre nous a plus de choix.

En tant que client lambda, j'ai le choix du produit que j'utilise.

Quelque chose d'inter-opérable fait que je ne suis pas enfermé dans un seul type de technologie.

Je peux choisir une partie d'un matériel mais
cela ne détermine pas nécessairement

l'endroit où mes données résident,
ou bien qui les possède ou qui peut les utiliser.

J'aurais le choix : mon matériel ;
mon navigateur ; où mes données vont ;

quels services j'utilise ; comment je paie mes choses.

Sur le Web, ça été le cas pendant un moment.

Aujourd'hui, plus vraiment.

C'est important pour les consommateurs,
c'est important pour les développeurs.

L'inter-opérabilité permet au développeurs
d'avoir une idée et de la connecter.

Aujourd'hui, nous voyons même un Mozilla qui regroupe tous les domaines :

système d'exploitation, boutique d'applications, matériel, données, services, trust,

et la publicité qui l'accompagne.

Nous devons penser à l'ensemble
pour pouvoir avoir un impact désormais.

Comme le monde devient inter-opérable de nouveau,

les développeurs peuvent s'y brancher ou créer des produits fonctionnant horizontalement,

et ainsi amener en quelque sorte l'explosion
et la passion que le Web a amené il y a 20 ans.

Le Web a été le premier élément à briser de grands domaines verticaux.

L'autre grand aspect de l'inter-opérabilité
est la décentralisation.

Elle permet aux personnes de prendre des décisions sans faire partie d'une grande organisation centrale.

Si l'Internet est inter-opérable,

vous pouvez vous trouver n'importe où
dans le monde et connectez votre appareil.

Si vous rencontrez un problème,
vous pouvez le résoudre là ou vous êtes.

Vous n'avez pas besoin d'aller à
une grande organisation centrale

et demander une autorisation pour s'assurer
que votre idée ne dérange personne.

Vous êtes capable de faire des essais
et voir ce qui marche dans votre environnement.

Donc, l'inter-opérabilité permet une prise de décision qui a rendu ces dernières 20 années si puissantes.

Lorsque vous avez un Internet aussi connaissable et aussi interopérable,

vous pouvez savoir plus et vous pouvez faire plus.

Vous pouvez faire plus sans demander autorisation et vous pouvez faire plus quelque soit le niveau de problème à résoudre.

Le troisième principe est que l'Internet devrait nous appartenir.

Nous savons que des parties d'Internet seront créées par de grandes entreprises commerciales, et c'est bien.

Ce moteur économique apporte une grande quantité de ressources

et nous pouvons voir que les grandes entreprises d'aujourd'hui

font des produits que les gens aiment et apportent de nouveaux domaines d'activités. C'est bien mais ce n'est pas assez.

Internet doit avoir une partie profitant au public.

Internet est une partie de la structure de la vie moderne et c'est une partie de la structure de la modernisation d'une personne.

La structure de résolution de problèmes que nous rencontrons aujourd'hui.

Donc une partie d'Internet doit être destinée au public. Ce doit être pour les personnes, même lorsque nous n'achetons rien.

Lorsque vous pensez aux activités que vous réalisez avec votre famille, vos amis, votre communauté, votre école,

votre société ou votre ville, qui ne consistent pas à générer des revenus et qui ne le seront jamais.

Une partie d'Internet doit être construite pour encourager cela, pour accueillir cette idée

et apporter une possibilité de valeur civile et sociale.

Donc, lorsque vous un Internet connaissable, inter-opérable et qui nous appartient, nous pouvons faire mieux.

Nous pouvons prendre part aux activités commerciales de notre époque

et nous pouvons également créer une société et des communautés civiques avec nos amis et la famille

et intégrer toutes les autres activités qui enrichissent la vie humaine.

Connaissable, c'est à dire que vous pouvez en savoir plus.

Inter-opérable, vous pouvez faire plus, et lorsqu'Internet nous appartient, nous pouvons faire mieux.

De plus en plus, je vois Mozilla comme les champions d'un monde Web où les personnes peuvent savoir plus, faire plus et mieux.

Beaucoup d'entre nous continuent d'aimer le mot « ouvert ». Car il est ancré dans notre passé,

il veut dire beaucoup de choses, il est lié à notre technologie et c'est bien également.

Lorsque vous entendez le mot ouvert, particulièrement lorsqu'il y a beaucoup de passion

et que quelqu'un est vraiment focalisé, cela doit être ouvert. C'est l'ensemble d'idées et de raisons qui entrent dans « ouvert ».

Parmi nous, je pense que moi-même continuerai à utiliser ouvert,

mais j'aime cette phrase à propos de ce que nous essayons de créer ; ce qu'est l'expérience humaine.

Cela comporte une véritable influence
sur la vie de Mozilla.

Lorsque nous sommes connaissables, inter-opérables et que les Mozilliens sentent Mozilla est à nous,

nous pouvons faire bien
plus que ce nous pouvons imaginer.

Et je vais vous demander dans un instant de penser à un exemple, de vous adresser votre voisin.

Pensez à un exemple de là ou cela s'est produit,
où vous avez pu l'observer,

ou si vous ne comprenez pas et que
vous avez des questions, posez-les également.

Je vais vous donner un exemple du très jeune âge de Mozilla à propos des choses qui se produisent

lorsque nous permettons aux personnes de sentir que Mozilla, notre mission, appartient à tous.

Aux débuts de Mozilla, il n'y avait pas tous les moyens de communication d'aujourd'hui.

Pas de Facebook, Twitter ou de recherche sur Google,

pas de blogs, pas d'apps, pas de géo-localisation,

les téléphones portables n'étaient même pas partout.

Si vous vous demandez parfois

pourquoi les mailings et les forums
sont si ancrés chez Mozilla,

c'est parce que lorsque nous avons commencé,

tout cela était purement passionnant.

Et nous avions du mal à
communiquer de manière sociale.

Un jour, nous nous sommes réveillés et il y avait quelque chose de nouveau,

quelque chose qui s'appellait MozillaZine.
Créé par quelqu'un au New Jersey,

qui a observé et qui a dit,

« Ouah, Mozilla est important
mais on ne peut pas communiquer.

On ne peut pas suivre l'actualité.
C'est nul, Je peux faire mieux ».

et il a créé MozillaZine.
Il ne nous a pas demandé,

il n'a pas essayé de s'ajuster à ce que nous faisions.

Il a juste pris les rennes et il a agit.

Et soudainement, un jour,
nous avions une voie de communication.

Aujourd'hui, ça peut paraître assez primitif

mais c'était passionnant pour l´époque.

Toutes les personnes qui travaillaient chez Mozilla, et toutes les personnes qui contribuaient, pouvaient soumettre des articles

et nous pouvions nous lever tous les matins et voir ce qui se passe dans le reste du monde.

Cela s'est avéré très important, au moins pour moi.

Observer juste Mozilla, c'était bien

mais voir des articles arriver du monde entier,

ça a été un moment réconfortant pour moi,

car les jours précédants mon renvoi ont été très, très difficiles.

Et une partie importante de l'ensemble était de voir

que l'idée de Mozilla avait déja pris forme dans le monde.

Nous avons des communautés locales de personnes qui ont ressenti qu'Internet est pour tous, Mozilla est pour tous,

et que nous agissons, sans nous poser de questions.

Qu'est-ce que j'en savais, avec mes problèmes chez AOL, de qui avait le contrôle et ce qu'était Mozilla ?

Qu'est ce que savais de comment donner forme à Mozilla dans le reste du monde ?

Un jour, nous avons vu un article de Mozilla.pl,

notre communauté polonaise, qui avait un nouveau plan concernant l'aide de Mozilla.

Ils faisaient du porte à porte,

donnant de l'assistance technique pour utiliser les produits Mozilla.

Je me souviens de ce moment car j'ai pensé que c'était très important.

Comment puis-je abandonner ?

À cette époque, la Cailforne était loin de cette partie de globe.

Les communications n'étaient pas aussi bonne qu'aujourd'hui, les voyages étaient différents.

Lorsque j'ai réalisé que cela avait lieu en Pologne, ça avait lieu en Indonésie,

ça avait lieu aussi au Pakistan, en Slovénie,

et ça avait lieu dans toute l'Europe. Ça avait lieu dans des avant-postes en Asie.

Ensuite j'ai réalisé que quelques soient les difficultés du moment,

cet aspect est très important et il y d'autres personnes qui comptent sur l'idée de Mozilla.

Et pour les personnes d'entre nous qui ont plus de temps, plus d'énergie ou plus de ressources,

nous avons les défis, le divertissement et la responsabilité.

Très tôt dans le monde de Mozilla, je me suis rendue compte qu'être connaissable et inter-opérable

et laisser aux personnes sentir que le mouvement est à nous est une clé de notre réussite.

Je vais vous demander de prendre quelques minutes

et trouver deux ou trois personnes autour de vous

et de penser à l'aspect connaissable, inter-opérable de Mozilla, et qu'il est à nous tous.

Ce que vous observez, lorsque vous avez vu cela en action.

Ou si vous ne comprenez pas l'idée, demandez éventuellement autour de vous qui peut vous donner des exemples.

Laissez cette idée se reposer un moment et voyez ce que les personnes autour de vous ont pu sentir ou observer

et je reviendrai dans quelques minutes. Merci.

Bien, qui nous sommes, c'est notre base de principes.

Je voudrais être un plus concrète et aborder ce que nous faisons.

Nous donnons formes à nos valeurs et principes par l'intermédiaire de quatre piliers d'activités.

Comme vous pouvez le voir, ils sont tous bien mieux

lorsqu'ils s'entrecroisent et fonnctionnent ensemble.

Je vais les aborder séparément maintenant, mais dans notre vie de tous les jours,

notre vraie réussite aboutit lorsque ces activités fonctionnent ensemble.

Ces piliers d'activité sont : un, nous fabriquons des produits.

Deux, nous habilitons les commnautés.

Trois, nous enseignons et nous apprennons et quatre, nous donnons forme aux environnements.

Donc, créer des produits. Voici la couverture de wired.de.

On m'a dit que cela se traduit par comment Firefox va changer le monde.

Nous sommes plus connus pour créer des produits

avec le noyau de technologie qui a toujours été chez Mozilla.

Nous fabriquons des produits pour un grand nombre de raisons.

Un, nous essayons de façonner l'Internet dont le monde a besoin.

Deux, nous voulons une meilleure expérience pour les individus.

Trois, nous voulons avoir un impact et partager nos idées pour attirer d'autres segments de l'industrie

Lorsque nous fabriquons des produits, nous les créons pour incorporer nos valeurs. Nous voulons qu'ils soient connaissables

de source ouverte, aux normes ouvertes, avec un API ouvert, un développement ouvert et pouvoir visualiser la source.

Nous voulons que ces aspects fassent partie de ces produits parce c'est pratique

mais aussi parce qu'ils représentent nos valeurs.

Nous voulons que nos produits placent les personnes aux commandes de leurs vies.

Nous voulons que nos produits respectent les personnes, prennent soin de leur sécurité et de leur confidentialité.

Nous construisons nos produits pour représenter les valeurs abordées.

Bien sûr, nos produits ne peuvent pas être parfaits et ils ne seront pas purs.

Nous essayons d'atteindre le marché de consommation général.

Un grand nombre de personnes ne connaît pas les principes que nous abordons.

Nous espérons être la première porte.

Firefox 1.0 était le premier produit de source libre que le consommateurs aient pu utiliser.

Avant cela, tout le monde pensait que la source libre ne produirait jamais un bon produit destiné aux consommateurs.

Mais nous l'avons fait, et nous avons vu après que les personnes avaient l'habitude d'entendre les mots ouvert ou source libre.

L'idée est donc de changer les environnements, atteindre les personnes là où elles sont.

Cela veut dire que nos produits sont toujours un équilibre

entre l'expression la plus pure et imaginable de nos valeurs

et ce que les personnes veulent bien accepter ? Où pouvons-nous atteindre les personnes ? Comment pouvons-nous être le premier point de contact de nos valeurs fondamentales ?

C'est l'équilibre entre l'impureté et le pragmatisme.

C'est l'un de défis de Mozilla. C'est en fait ce qui a fait notre réussite.

C'est ce qui nous a donné l'impact que nous avons aujourd'hui, le fait d'être une organisation de source libre qui reste pragmatique.

Nous rivalisons sur le marché et cela nous rattache. Attention, ce n'est pas facile.

Tout au long de ce week end, nous tiendrons de nombreux débats sur la valeur que nous recherchons,

pouvons-nous y arriver ?

Si nous ne pouvons pas y arriver en une seule étape, que faisons-nous ?

Nous arrêtons-nous ? Faisons-nous une demi-étape ?

Voila des débats compliqués, ce sont de bonnes discussions cependant.

Voila les discussions qui nous permettent de déterminer

Comment avons-nous un impact aujourd'hui dans le monde actuel

et comment nous dirigeons notre groupe, nos propres produits et d'autres personnes vers le groupe plus ouvert que nous recherchons ?

Le second grand pilier d'activité est celui d'optimiser l'autonomie des communautés.

Nous faisons aussi cela pour plusieurs raisons ;

de un, la raison pratique, ne ne pouvons vraiment réussir qu'avec des employés.

Mais c'est la raison superficielle.

La raison plus sérieuse est que Mozilla construit l'Internet dont nous avons besoin.

C'est un travail à long terme.

Ce travail pourrait s'étendre pendant les 50 ou 100 prochaines années, ce qui pourrait être une très longue période.

Si vous imaginez Mozilla dans 50 ou 100 ans,

il est très peu probable que les produits que nous construisons aujourd'hui, soient importants plus tard, excepté peut-être le réseau.

Le navigateur comme nous le comprenons ; dans 50 ans les choses seront très différentes.

Donc l'un des plus important héritage de Mozilla reste la masse importante de personnes

qui partage notre mission, qui sont désireux d'en faire quelque chose et qui sont confiants dans l'impact que nous aurons.

Et c'est pourquoi, il est important pour Mozilla de donner à nos communautés plus d'autonomie dans les taches quotidiennes que nous essayons de faire.

De nos jours, il est important de se soucier de l'héritage pour le futur, donc notre mission continue n'importe où les produits vont,

et ce avec n'importe quelles initiatives devenant la plus importante d'ici 10, 20 ou 50 ans.

Grâce à cette habilité donnée à nos communautés, il y a certaines parties de nos communautés Mozilla qui sont tout proche de nous.

C'est ici que nous sommes tous.

Et cet ensemble de personnes travaillant à l'unisson d'une manière quasiment coordonnée

qui essayent et adoptent les initiatives de nos produits, et qui apprennent à conjuguer leurs efforts pour donner plus d'impact aux choses.

Et voilà, c'est une communauté très soudée et très proche de l'humain.

Nous voulons beaucoup investir de manière délibérée dans l'habilitation de ces communautés.

Et un peu plus loin dehors, existent des communautés qui partagent notre mission mais qui font d'autres choses.

Elles ne construisent pas Firefox, Firefox OS, Identity ou Webmaker.

Elles apportent de "l'ouverture" et l'Internet dont nous avons besoin pour d'autres aspects de notre vie.

Et pour ces communautés qui n'investissent pas autant

parce que nous ne sommes pas aussi proches, mais qui sont liées à ce que nous essayons de faire

et s'unissent dans cette mission globale. Et donc pour les gens dont nous sommes proches, là où nous savons ce que nous essayons de faire, c'est ce qui est important maintenant,

cet investissement intentionnel dans l'autonomisation de la communauté.

Nous ferons surement plus que ça et je l'espère.

Parce que chacun de nous a besoin de représenter bien plus de personnes que nous-même, étant donné que nous allons de l'avant.

Le troisième grand pilier de l'activité est que nous enseignons et apprenons.

Parfois nous enseignons directement via Webmaker ou Appmaker ou Symbol.

Parfois nous enseignons indirectement par l'intermédiaire de notre processus de développement du "Libre".

Nous sommes meilleurs grâce aux mentorats de personnes qui ont intégré la communauté.

Nous sommes meilleurs lorsque hum... vous savez quelqu'un nous indique un bug ou teste quelque chose qui n'est pas très bien, et qui essaye de l'arranger

plutôt que de dire "Oh c'est pas bien." Ce nombre de personnes qui s'entraident et qui nous aident à s'accroitre ensemble,

c'est l'une des clefs du succès. Et apprendre de manière continue, en est une autre. La plupart des bons professeurs vous diront

que lorsque vous essayez d'enseigner, vous finissez par apprendre vous-même. Et dans notre cas, ceci devrait aussi être vrai.

Des milliards de gens en plus seront connectés en lignes dans les prochaines décennies.

Nous devrions apprendre.

Nous entrerons dans une toute nouvelle ère de produits, nous devons apprendre.

Nous engageons des experts dans une toute nouvelle ère du produit,

où il y a plein de choses à apprendre. Et quand vous apprendrez assez, nous ferons des erreurs.

Et cette partie de grand apprentissage devient claire lorsque nous aurions pu faire mieux.

Par exemple, j'ai appris tout à l'heure qu'à Mozilla quand nous étions loin loin loin en arrière chez AOL, nous avions enfin atteint une étape importante : M19 je crois.

Une activité vraiment dure, nous perdions des parts de marché.

Nous étions en train de mourir dans le marché.
Nous ne pouvions avoir de cadran à temps.

Nous avions enfin atteint une étape importante, qui nous serait vraiment utile.

Et immédiatement après, l'un de nos contributeurs commença à hurler dans les tout les sens.

Dans tout les casques de chaque canal de communication, vous pouvez imaginer.

Il s'est avéré qu'il travaillait pour IBM et qu'il faisait quelque chose que Mozilla aimait à IBM.

Mais il n'arrêtait pas de nous crier dessus que nous avions fait une erreur, et qu'il ne pouvait plus participer.

Et cette étape marquante passée, je ne me rappelle plus trop, mais nous avions fait quelque chose à cause du quel il ne pouvait plus participer.

C'était dur et, au milieu de cela nous avons relevé la tête, je me rappelle Brendan levant les yeux et disant "Il a raison."

C'est pourquoi nous avons fait un "chemspill" [patch d'urgence] ; non pas techniquement un "chemspill", rien à voir avec une problème de sécurité,

mais plutôt le genre "énergie et activité". Parce que nous n'avions pas réalisé avoir juste fait une erreur.

Donc nous ferons des erreurs, mais la clef est de savoir comment les gérer.

Est-ce qu'on peut être claire à leurs propos? Apprenons-nous de nos erreurs?

Le plus dur serait de faire une erreur et de la refaire, c'est vraiment mauvais.

Mais si vous faites des erreurs et apprenez de vos erreurs, c'est très bien.

Comme nous avançons dans l'inconnu, il n'y a pas de chemin tout tracé.

Donc nous avons besoin de faire quelques erreurs, mais nous avons besoin de comprendre comment faire de petites erreurs, si nous le pouvons.

Comment les faire rapidement. Comment apprendre à les réparer, et essayer quelque chose de nouveau.

C'est pourquoi, je prédis que cela occupera une grand partie de vos discussions pendant le week end, aussi.

Comment faire de nouvelles choses? Comment prendre des décisions? Comment faire des erreurs et apprendre de ces erreurs?

Et le quatrième grand pilier de l'activité est de façonner l'environnement. Ainsi quand nous construisons nos produits,

nous voulons que chacune des personnes utilisant ces produits aient la meilleure expérience.

Mais nous voulons aussi que ces produits façonnent l'environnement tout entier.

Nous considérons les investissements dans Internet Explorer comme un succès pour Firefox, parce que nous façonnons l'environnement.

Nous considérons la compétition dans le milieu des navigateurs comme un grand succès pour Firefox

parce que nous façonnons un environnement qui est plus ouvert et proche des valeurs auxquelles nous faisons attention.

Nous façonnerons aussi des environnements qui ne seront pas totalement technique.

Par exemple, le domaine politique est l'un de ceux où l'on commence à s'engager de plus en plus,

parce que l'environnement politique est menaçant pour l'Internet dont le monde a besoin.

Et lorsque nous travaillons dans ce domaine, ce n'est pas pour que les législateurs nous tendent une oreille attentive.

Ce n'est pas pour nous rendre important. Ce n'est pas pour rendre la vie plus simple à Mozilla.

Nous nous engageons dans la politique, parce que nous avons besoin d'impacts sur cet environnement afin de construire l'Internet dont nous avons besoin.

Nous continuerons de faire attention à d'autres environnements.

Par exemple, la personnalisation, les pubs. La publicité est là pour moment, ça c'est sûr ;

et c'est vraiment laid en ce moment même. Donc, comment tout ça pourrait-il paraître ?

C'est une grosse partie de notre vie en ligne. Les pubs, le traçage, la personnalisation, pouvons nous les rendre meilleurs ?

Pouvons nous façonner cet environnement ? Comment faire ça ?

Nous avons quelques idées. Certaines personnes disent que nous ne devrions pas faire ça.

Je pense que si. Parce que nous vivons tous au milieu de ça,

et c'est un environnement qui n'est pas encore bien. Et ils ont besoin de technologie, ils ont besoin de politique,

ils ont besoin de personnes avec notre vision de ce que l'Internet devrait être, afin de s'engager.

C'est pourquoi façonner l'environnement est l'une raisons majeures du pourquoi nous construisons des produits,

pourquoi nous édifions des communautés,
pourquoi nous dépensons tout cet effort dans l'éducation et l'apprentissage.

Et bien sûr, nous réussissons, et nous avons un impact quand tout ceci est bâti ensemble.

Quand nous construisons des produits, et que les produits offre plus de liberté aux communautés,

et que de nouvelles personnes commencent à construire leurs propres choses, c'est ce qui rend Firefox, Firefox OS, Identity ou Webmaker meilleurs.

Nos produits devraient toujours essayer de façonner l'environnement, nos communautés devraient toujours essayer de façonner l'environnement.

Toutes ces choses réunies ensemble, c'est ce qui fait qu'un groupe de personnes de la taille de Mozilla ait un impact sur ce que nous faisons.

Donc je vous demande d'imaginer ce à quoi le monde pourrait ressembler ? Imaginez, si nous sortions d'ici, et que nous avions un super week end,

prenant les idées et apprenez de celles-ci ; si chacun d'entre nous commence à représenter plus que ce que nous sommes, des communautés plus grandes.

Imaginez ce à quoi le monde ressemblerait dans 10 ans.

Imaginez si chaque personne ici représente un millier de Mozilliens faisant des choses.

Imaginez si nous pouvons améliorer le monde de la publicité, ainsi nous n'aurions pas à nous sentir traqué et en danger sur Internet.

Imaginez si 55% des personnes en ligne touchent à un produit Mozilla d'une façon ou d'une autre.

Si bien serait le monde si nous faisons de Mozilla, davantage,

notre mission, et nos principes, et toute grande partie de la vie en ligne.

Et le meilleur dans tout ça, c'est que nous avons cette chance, elle juste devant nous.

Nous partageons une pensée mondiale, nous avons des parts de marchés, et les gens veulent que nous réussissions.

Nous avons des ressources. Nous avons une vue sur l'avenir. Nous avons chacun d'entre nous, et bien plus de personnes qui sont désireuses de nous voir réussir.

Et le nombre de personnes attirées et intéressées dans le genre de choses que Mozilla représente est immense,

nous avons donc cette opportunité, le challenge est grand, les chances d'avoir un impact grandes, et c'est vraiment important.

Donc, faisons le. Merci.