Dr. Melanie Swift : L'urgence du vaccin COVID-19 alors que le variant delta continue de se propager

Dr Melanie Swift : L'urgence du vaccin COVID-19 alors que le variant delta continue de se propager

Les virus changent constamment par mutation, et de nouveaux variants sont inévitables. De multiples variants du virus responsable de la COVID-19 ont été recensés, dont une forme hautement transmissible de la COVID-19 connue sous le nom du variant delta.

Le variant delta, qui a été identifié pour la première fois en décembre 2020 en Inde, se répand dans le monde entier. Il est plus contagieux que les souches précédentes qui ont été détectées aux États-Unis et provoque également des maladies plus graves.

Dr Melanie Swift, co-présidente du groupe de travail sur l'attribution et la distribution du vaccin COVID-19 de la Mayo Clinic, affirme que c'est le moment de se faire vacciner contre la COVID-19.

Pour la sécurité de ses patients, de son personnel et de ses visiteurs, la Mayo Clinic a mis en place des politiques strictes en matière de masquage. Toute personne montrée sans masque a été filmée avant la COVID-19 ou filmée dans une zone non destinée aux soins des patients, où la distanciation sociale et d'autres protocoles de sécurité ont été respectés.

Nous devrions profiter de la
situation immédiatement

maintenant que nous
avons les vaccins

et qu'ils sont à la portée
de tout le monde

afin que nous puissions freiner
la propagation du variant delta,

mais aussi afin d'empêcher

l'émergence de nouveaux variants.

La situation avec le variant delta

ne peut pas être
sous-estimée à ce stade-ci.

Nous nous retrouvons à un stade critique

en ce qui concerne la
pandémie en ce moment.

Nous étions sur une courbe
descendante aux États-Unis,

avec une augmentation des vaccinations
et une chute du nombre de nouveaux cas.

Pourtant, ce qui est arrivé

est que nous sommes passés d'un cas unique

du variant delta aux États-Unis
au mois de mars dernier,

à une majorité de cas avec ce variant.

Le variant delta, détecté pour la
première fois en Inde en décembre dernier,

est nettement plus contagieux
que les variants précédents

que nous avons recensés
aux États-Unis,

mais provoque aussi une
maladie plus grave.

Donc cela entraîne l'augmentation
des hospitalisations

et une hausse des admissions aux
soins intensifs,

et nous nous attendons à
une nouvelle vague

de la pandémie

Donc c'est plus contagieux,
et c'est inquiétant.

C'est plus grave, et c'est
également inquiétant.

Les vaccins à base d'ARN messager
sont très efficaces contre ce variant.

Nous tenons cette information à partir
des essais cliniques

ainsi qu'à partir des tests
effectués en laboratoire

qui simulent la réponse immunitaire.

Ils ont démontré, cliniquement,
au Royaume-Uni,

où la variant delta s'est installé
depuis plusieurs mois,

que les vaccins à ARN messager
demeurent très efficaces

dans 80% des cas d'infection et
90% des cas de maladie grave.

Il est donc très important de
continuer à se faire vacciner.

Le vaccin Johnson & Johnson

fera sans doute ses preuves lui aussi.

Les études préliminaires

qui examinent les réponses
immunitaires

obtenues en laboratoire

sont très prometteuses

et montrent une réponse
efficace contre le variant Delta.

Mais nous n'avons pas d'un nombre élevé
de candidats dans les études cliniques

de sorte à mieux comprendre
l'impact du vaccin Johnson & Johnson

sur le variant delta.

Mais nous espérons
qu'il s'avérera positif.

Nous voudrions que tous ceux qui peuvent

se faire vacciner le fassent.

Nous avons ralenti, aux États-Unis,

le rythme de nos vaccinations,

et sur la plan national,

seule la moitié de la population
a été entièrement couverte,

un peu moins que la moitié.

Quelques états sont en bonne
posture que d'autres,

certains états accusent du retard,

et nous constatons que ces états qui ont
un moindre taux de vaccination

sont ceux où le variant delta
se répand le plus rapidement.

Les gens attendent souvent de voir

comment d'autres réagissent au vaccin,
et quels effets secondaires se produisent.

Si vous êtes de ceux-là,

n'hésitez plus à vous faire vacciner,

parce que nous avons constaté
qu'on s'en sort très bien.

Les effets secondaires sont légers,
et partent rapidement.

Ces vaccins sont parfaitement fiables.

Il est grand temps de se
faire vacciner.

C'est vraiment le seul moyen d'éviter

une prochaine vague
dévastatrice de la pandémie.

On a noté quelques effets indésirables

qui étaient si rares

qu'ils ne sont pas survenus
lors des essais cliniques

menés sur plus de 40 000 personnes.

Donc, lorsque nous parlons
d'événements rares,

moins de quelques cas par million,

nous ne pouvons pas les détecter, même
au cours d'essais cliniques d'envergure.

Nous avons effectué

des suivis très efficaces

qui tendent à détecter les
problèmes plus rares,

et nous avons réussi à en
détecter quelques uns.

D'abord le problème de saignement
et de coagulation

qui était associé au vaccin
de Johnson & Johnson,

qui a également été observé avec d'autres
vaccins sur cette même plateforme,

le vaccin AstraZeneca,

qui touche principalement les
femmes de moins de 50 ans.

Mais ce sont des cas extrêmement rares,

et les deux vaccins sont quand même
sans risque pour les femmes.

La deuxième pathologie que
nous avons identifiée

est la myocardite,

qui est associée aux
vaccins d'ARN messager

chez les hommes principalement,

surtout les jeunes parmi eux,

sauf que certains adultes l'ont
également subie.

La myocardite correspond
à une inflammation du coeur.

assez rare.

Les gens n'en parlent pas souvent
ou ne la connaissent pas.

Mais c'est en fait une
complication de la COVID.

C'est aussi une complication
causée par d'autres infections virales.

Et lorsqu'on y est atteint on ne connait
souvent pas la cause.

Contrairement à ces problèmes de
saignement et de coagulation

identifiés chez les femmes qui ont pris
le vaccin Johnson & Johnson,

cette condition est facile à détecter.

Le traitement classique est une
prise en charge conservatrice

avec un recours à des médicaments,
tels les anti-inflammatoires,

et les patients s'en sortent très bien

et rentrent chez eux entièrement
rétablis après leur hospitalisation.

Nous recommandons fortement

pour tout le monde de se faire vacciner,

malgré les rares complications

qui sont associées aux vaccins,

car les risques sont largement compensés
par les avantages de la vaccination.

Nous n'avons pas identifié de risque ou
d'effet secondaire éventuel sur la reproduction

liés aux vaccins contre la COVID-19,

et cela inclut la fertilité
et les problèmes à la naissance.

Ces craintes sont issues d'une rumeur
qui circulait sur Internet,

et qui est complètement fausse.

Nous n'avons constaté aucun
effet négatif sur la santé

des femmes enceintes,

des femmes qui
essayent de concevoir,

ou sur le développement embryonnaire.