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UNE SÉRIE NETFLIX ORIGINALE
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[Musique douce]
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Et action!
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C'est énorme!
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C'est épatant!
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J'oublie qu'ils sont pas réels.
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Ce que nous faisons ici, en fait,
c'est créer un film historique.
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90% de mon expérience
cinématographique ici
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est comme ça.
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Créer une série
qui se déroule à Williamsburg,
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mais qui est tournée à Berlin,
ça m'embrouille les idées.
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Je pense que c'est très bien
d'avoir une série en Yiddish.
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Nous travaillons peut-être dans une langue
que personne comprend
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Ou avec des costumes et
une culture que personne comprend
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Mais l'essentiel de ce qui se passe,
tout le monde le comprend.
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C'est une très belle et unique histoire
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qui montre tous les deux côtés.
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Je ne pense pas qu'il s'agit
de l'existence du Dieu dans l'histoire.
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Il s'agit plutôt... de notre
droit à nous exprimer.
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Et les gens comme moi
n'ont jamais eu cette opportunité.
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Nous n'étions jamais
représentés dans les histoires
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présentes dans la culture populaire.
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Donc, nous ne savions pas
créer nos propres histoires.
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Je pense que c'est la première série
à dépeindre correctement
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la communauté hassidique.
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Ce sont de vrais gens,
avec des expériences universelles...
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...où on peut se reconnaître.
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Quand la communauté regarde la série,
et quand quelqu'un comme moi la regarde,
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on voit que cette fille vit
exactement comme elle
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et si elle a osé suivre ses rêves
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pourquoi pas cette fille.
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Dans les coulisses de Orthodox
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Quand j'ai rencontré Anna et Alexa,
et que nous sommes devenues amies
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j'ai compris que si jamais
quelqu'un peut vraiment comprendre
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de quoi parle cette histoire
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et de la mettre en oeuvre
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de manière à ce qu'elle ait
un impact culturel positif
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ce sont ces femmes là.
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Après rencontrer Deborah,
j'ai lu son roman
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et je l'ai trouvé incroyable
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tellement que je l'ai lu d'un trait.
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Et puis, elle m'a demandé:
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"Pourquoi pas adapter mon roman
en série TV?"
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Depuis un moment, Anna et moi
nous avons voulu faire une série
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où il est possible de travailler
sur tous les sujets dont nous discutons,
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en particulier, être juif en Allemagne.
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Pour moi, l'histoire parle
d'une jeune femme
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qui est à la recherche de soi
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et de sa communauté dans le monde.
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Esther est une fille de 19 ans
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qui est née et qui a grandit
à Williamsburg, Brooklyn
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dans la communauté Satmar.
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N'oublie pas, Esty.
Il prend la parole en premier.
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Elle grandit dans un
quartier très religieux.
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Elle se libère d'un mariage
arrangé malheureux
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et s'enfuit vers Berlin.
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Elle vit une histoire
unique et romantique.
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Nous avons trouvé ça différent
que quelqu'un quitte
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une communauté tellement fermée
de Williamsburg, Brooklyn, New York,
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et qu'il se retrouve ici
par choix.
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Depuis un très jeune âge, elle se
sent tuujours différente des autres.
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On lui dit qu'elle est différente,
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parce qu'elle a toujours été
très curieuse,
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et qu'elle a cette 'chutzpah' en elle,
on peut dire.
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Les Satmars sont une
communauté juive hassidique,
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originaire de la ville de
Satu Mare en Hongrie.
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Ils sont les descendants de ceux
qui ont survécu le holocauste
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et sont venus à New York
à la fin de la guerre.
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En quelques sortes,
ça leur rend différents
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des autres communautés hassidiques
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parce qu'ils ont développés
leurs principes après la guerre,
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et pas avant.
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La communauté est fondée par
des gens qui affrontent
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des traumatismes les plus énormes
qu'on peut imaginer.
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Pour la première génération,
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je dirais même pour les
deux premières générations,
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ce traumatisme a beaucoup influencé
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les structures idéologiques
de cette communauté.
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Les Satmars sont uniques aussi parce que
leur langue maternelle est le Yiddish.
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Je pense qu'on peut leur attribuer
dans une certaine mesure,
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la survie de Yiddish.
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-Mais pourquoi Berlin?
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-Penses-y !
-Quoi?
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-Sa folle de mère vit à Berlin!
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Il était important pour nous
que l'histoire du protagoniste
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soit différente de la vraie vie de
Deborah Feldman.
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Cela parce qu'elle est jeune,
c'est un personnage public,
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c'est un intellectuel,
et nous voulions que
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la vie d'Esther à Berlin soit différente
de la vie actuelle de Deborah.
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Les flash-back sont donc,
dans un sens, basés sur le livre,
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mais l'histoire dans la série
est totalement fictive.
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RACONTER CORRECTEMENT LES DÉTIALS
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Il faut aller au-delà des clichés,
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de notre vue sur ce que serait
la vie dans une telle communauté.
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C'était important pour nous de réussir
non seulement la présentation,
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les vêtements, les rituels et tout
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mais dépeindre le monde
de ces personnages
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d'une manière authentique,
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mais aussi amplifiée,
parce que c'est la télévision.
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Je pense qu'en général
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quand on montre des
communautés différentes
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et surtout celles en marge de la société
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il faut montrer correctement
tous les détails.
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Nous savions qu'il était très important
d'avoir dans l'équipe,
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pas seulement des comédiens, mais aussi
des gens devant et derrière le caméra
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qui appartiennent à cette communauté.
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Donc, l'une des premières personnes
que nous avons embauchées était Eli Rosen,
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acteur, traducteur et un sorte de
spécialiste de la langue Yiddish.
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Eli Rosen était comme un guide.
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Il était notre guide spirituel.
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Il traduisait non seulement les scripts,
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il aidait les comédiens
à travailler leur yiddish,
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il nous aidait à comprendre
les détails culturels,
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et il a joué le rabbin.
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Quand j'ai eu l'occasion
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d'assurer que la série était typique
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et qu'elle était authentique...
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je...l'ai saisie.
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Si je devais réaliser des scènes basés
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dans ce monde ultra-orthodoxe,
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sans son aide, je serais perdue.
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Nous avons fait deux voyages
de reconnaissance à New York,
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avec l'équipe entière
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pas seulement pour regarder, observer
et toucher, tout ce que nous avons vu,
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mais nous avons aussi eu la possibilité
de rencontrer les gens qui vivent toujours
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dans ces communautés.
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On a offert aux chefs de départements
autant d'accès que possible.
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Pendant ces voyages, nous cherchions
bien sûr, des impressions,
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à sentir l'ambiance,
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à tout simplement regarder,
et absorber les choses.
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Notre recherche était en quelque
sorte visuelle.
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Nous avons regardé autour de nous,
nous avons pris plein de photos.
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Nous essayons d'absorber ce monde
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par les impressions visuelles
que nous avons eues.
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Lorsqu'on nous a fait visiter New York,
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nous avons fait un tour de Williamsburg
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avec une femme ex-satmar,
qui a grandi là,
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qui a eu son premier enfant là,
et qui était mariée là.
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Elle nous a guidé pas à pas
à travers Williamsburg.
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Elle nous a expliqué les traditions
derrière la façade des bâtiments.
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Silke prenait beaucoup de notes
pour son monde
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et moi, j'en prenais pour les
personnages que j'allais développer.
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Nous avons tourné d'abord le passé,
les scènes de Williamsburg,
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et puis nous sommes passés à Berlin.
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Et donc, tout à coup,
les choses étaient si différentes.
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C'était le passage du yiddish à l'anglais,
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le changement soudain de costumes,
du maquillage et de coiffure...
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Il y a tant de coiffure différentes:
chauve...ça...
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...la perruque...
Esty a tant de différents visages.
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J'avais discuté avec Deborah Feldman,
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avant le lancement du projet,
sur son expérience personnelle
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du passage entre les habits modestes
de sa communauté Satmar
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et les habits occidentaux.
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Elle m'a dit qu'il lui a fallu
beaucoup de temps et que c'était lent.
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Elle se poussait à vivre l'expérience
de mettre un t-shirt,
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d'exposer son bras, sa peau.
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Ça lui a pris beaucoup de temps.
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Donc, je voulais montrer ça.
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Je voulais présenter l'expérience
de Deborah à travers Esther.
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C'était très difficile de produire
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une série qui était, en quelques sortes,
un film d'époque
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qui se déroulait dans le
monde d'aujourd'hui.
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Créer des costumes pour cela
a constitué un énorme défi.
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Tout comme les plateaux de tournage
basés dans deux mondes,
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il y avait des costumes
de deux mondes différents.
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En plus, nous avons un
caractère qui décrit un arc,
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en ce qui concerne ses
personnalités et ses vêtements.
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Notre chef décorateur
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savait dans quels endroits
nous allions tourner,
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et il a créé les plateaux de tournage
sur mesure, ici,
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pour les synchroniser
avec les endroits là.
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C'était difficile de tourner dehors
parce que
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nous avons tourné la plupart
des parties de New York ici à Berlin.
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-Pourquoi Allemagne?
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Dans mes autres films avant ceci,
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nous tournions à l'extérieur,
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mais maintenant, nous tournons
tous à l'intérieur.
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Donc, c'est une toute nouvelle
expérience pour moi aussi.
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Wolfgang est un caméraman incroyable.
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Il a tourné l'un des documentaires
les plus incroyables!
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Il peut travailler sous
la lumière naturelle.
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Il peut travailler spontanément.
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Pour rigoler, nous l'avons surnommé
le stabilisateur portable.
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Il sait bien combiner
différentes lumières.
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Parce que nous essayions de créer
les intérieurs des plateaux de tournages
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à l'image de vrais extérieurs,
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gérer la lumière
était très délicat.
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Wolfgang s'y connaissait bien en lumière.
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Quand je vois des scènes
en postproduction,
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je pense qu'il est difficile de dire
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si ça a été tourné dedans, dehors,
à New York ou à Berlin.
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-Elle n'est pas ici?
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La distribution
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Shira Haas a du talent!
Quel visage!
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Il lui faut bouger une seule
partie de son visage
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et elle peut vous faire
pleurer ou rire.
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Shira est une actrice
vraiment extraordinaire.
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Quel talent! Tellement douée!
Quelle bonne travailleuse!
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C'était un pur bonheur!
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Chaque jour, c'était un pur bonheur
de travailler avec Shira.
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Ce que je trouve beau chez Esty,
c'est qu'elle essaie vraiment beaucoup,
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même si on lui a toujours dit
qu'elle est différente,
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et qu'elle le ressentie,
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elle essaie vraiment beaucoup
de rentrer dans la moule. Vraiment!
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Elle veut connaître le bonheur
et le sentiment d'appartenance.
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Nous avons quatre personnages
principaux.
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Esther est le personnage principal,
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mais les autres personnages clés
sont tous Satmar
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qui souffrent tous d'être en même temps
dedans et dehors.
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Elle a été exclue de la communauté
ou elle l'a quittée il y a 15 ans.
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C'est ce rôle qui a attiré mon attention.
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Nous n'avions jamais vu Amit Rahav
interpéter un autre rôle ailleurs.
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Nous l'avons vu seulement dans l'audition.
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Nous étions tous très impressionnés
par lui aussi.
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Il est étonnant dans chaque scène.
Il est doué.
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Je le trouve très naïve et innocent.
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Ce n'est pas une faiblesse.
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C'est sa vérité, c'est la seule
vérité qu'il connait.
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-C'est ici quelque part.
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- Le voilà!
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- Là, à côté de l'arbre tombé.
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Avec Jeff Wilbusch, il s'est passé
une chose étonnante.
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Notre directeur de casting allemand a dit:
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"Nous avons un comédien allemand,
qui parle yiddish."
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C'était la fin de la journée,
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et Alexa et moi, nous étions
dans le bureau, très fatiguées.
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Et ce type est venu et
nous lui disons:
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"Voilà, en gros, de quoi parle la série."
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Il nous dit:
"C'est mon histoire."
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Nous lui répondons: "Pardon?"
et il nous explique:
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"Je suis de la communauté satmar.
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Yiddish est ma langue maternelle.
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Voilà mon histoire."
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Je trouve le rôle de Moishe tragique.
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Il a beaucoup de problèmes.
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Des problèmes personnels,
qu'il doit résoudre.
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Il est hanté par ces problèmes.
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C'est aussi un chasseur.
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Donc, il est venu pour ramener Esther.
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- Dis moi. Où est Esty?
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- Où est Esty, téléphone?
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- T'es fou, Yanky.
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UN MARIAGE SATMAR
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Pour nous, le défi de tourner
un mariage satmar ici à Berlin
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a commencé avec la recherche
d'assez de figurants
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avec des barbes assez longues,
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et nous étions prêts à faire
la coiffure et le maquillage.
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On s'en moque du fait que
les hommes ont utilisé
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plus de maquillage et coiffure
que les femmes.
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- Ma barbe est bien poussée maintenant.
Je pouvais pas la couper.
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C'est un rituel culturel très complexe.
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Nous voulions bien le présenter.
Il y a beaucoup de détails.
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Je positionne tout le monde
dans l'ordre de genre et d'âge,
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ainsi que leur relation imaginaires
aux mariés.
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Donc, il y existe un système.
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C'est un magnifique spectacle.
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C'est un moment d'immense bonheur
pour la famille.
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Mais ils ne montrent pas leur joie
de la même manière
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que d'autres communautés.
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J'ai payé pour tout.
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Donc, tout doit bien se passer.
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Je fais attention à comment
tout le monde se comporte.
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Je m'amuse mais pas trop.
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Il était important de recréer les
justes tons le jour de mariage
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Nous avions en plus une centaine
d'extras, de costumes.
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Le premier défi,
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et le plus grand défi,
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était de tout tourner en deux jours.
[Elle rit.]
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C'était notre grand moment de Hollywood.
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Il faisait très chaud quand
nous tournions.
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Malheureusement, les acteurs
et les figurants,
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ils avaient tous mis beaucoup
de costumes,
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coiffure et maquillage,
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et il faisait 37 degrés.
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C'est comme ça tous les jours ici.
C'est normal!
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- J'en ai l'habitude.
-Parce que c'est lui le roi.
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Il fait chaud dedans!
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Il fait trop chaud.
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Ne m'y envoyez pas
encore, s'il vous plaît!
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Nous avons eu un très talentueuses
costumière, Justine Seymour.
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Elle a travaillé dans le monde entier.
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Elle est très souple.
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Le travail a été difficile parce que
certains vêtements n'ont pas été
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disponible en vente ici, donc
elles les a achetés à Williamsburg.
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Ils portent des chapeaux de fourrure
qui s'appellent le shtreimel.
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Ils coutaient très chers.
Plus de 1000 euros chacun.
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Chaque chapeau contient
la fourrure de six visons,
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ce qui nous paraît inutile.
Il nous en fallait beaucoup.
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Une compagnie de théâtre à Hamburg
les a faits en fausse fourrure.
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Donc, aucun vison n'a été blessé
pendant la réalisation de cette série TV.
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Là, je mets du spray et
je peigne le shtreimel,
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pour rendre la fourrure plus plate,
réaliste et brillante.
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Nous avons du les faire
sur mesure pour chaque comédien.
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Même pour les figurants.
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Il y a une tente remplie là bas
remplie des shtreimels.
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C'est notre tente de shtreimels.
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Jens, le chef du département
de coiffure et de maquillage,
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a pu créer les papillotes de manière
que j'ai jamais vu à l'écran.
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Les meilleures papillotes que
je n'ai jamais vues.
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C'est intéressant.
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Hier, nous nous en rigolions beaucoup,
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quand il y avait 150 Hassids dehors
dans la rue. C'était drôle.
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On a dit: "Regarde,
les juifs sont de retour à Berlin"
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[Musique instrumentale.]
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Nous parlons toujours de
présenter la vie réelle dans les films.
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Il n'y rien de plus réel que la diversité.
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Il suffit de marcher dans la rue
pour la trouver.
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Pour la partie de Berlin,
nous voulions donner
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beaucoup de vivacité
et de légèreté
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à l'architecture qu'on avait choisie.
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Nous nous sommes rendus
à Berlin-Ouest.
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De petits endroits
et une certaine architecture
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créés dans les années 70 et 80.
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Je cherchait un décor bien espacé,
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qui avait plus de rythme.
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Silke a trouvé un incroyable endroit,
juste à côté de la philharmonie de Berlin.
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Personne n'y avait jamais tourné,
c'était l'endroit parfait.
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C'était l'académie de musique,
créée dans les années 60.
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Il était sensé être une structure
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plus légère, ouverte, d'après-guerre,
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qui parlait de la communication,
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qui parlait de la basse hiérarchie.
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Le tout se reflétant dans l'architecture.
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Nous avons créé notre propre
académie de musique, où
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des juifs et des musulmans
jouaient de la musique ensemble.
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C'est aussi un étrange paradoxe
post-colonial.
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Pourquoi les gens du Moyen-Orient
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jouent-il de la musique allemande?
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C'est un rapprochement insolite
de deux mondes inattendus.
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Cela fait partie de l'esprit de ce
projet, dans tous ses aspects.
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L'idée de cette académie c'est que
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de différents musiciens doués,
de partout dans le monde,
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viennent ensemble pour pratiquer
leur propres instruments.
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[Musique instrumentale]
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La télévision rend ambitieux.
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Nous voulions montrer une version
de Berlin qui était pleine de musique,
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qui unissait la musique du passé
et les jeunes du futur,
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dans ce contexte impressionnant.
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Il y a une sorte de retour en arrière
dans l'histoire dans cette série.
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Il y a un personnage juif qui
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pour échapper aux contraintes
de sa propre vie
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retourne à la source
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du traumatisme de sa communauté.
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- Tu vois cette villa là?
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- La conférence de 1942 où les Nazis
ont décidé de tuer des juifs
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- dans des camps de concentration,
a eu lieu dans cette villa là.
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- Et vous vous baignez dans ce lac?
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- Eh bien, un lac n'est
rien de plus qu'un lac.
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Bien sûr, lui voir faire face
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à notre monde,
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nous fait réfléchir aussi sur
notre propre monde.
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Tourner une série TV en yiddish,
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à Berlin,
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qui, ironiquement, a une nouvelle
sorte de diaspora,
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avec ses jeunes juifs israéliens
et américains qui reviennent à Berlin,
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c'est un mouvement, et pas seulement
l'histoire d'une seule personne.
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C'est parfait. Il est logique
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que ce soit ici que nous
redécouvrions cette langue
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en dehors d'un contexte religieux.
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Il y a de l'art en yiddish.
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Il du théâtre en yiddish.
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Mais une vraie série Netflix
en yiddish?
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Et bien, c'est incroyable!
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Berlin ne cache pas du tout
ses traumatismes.
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C'est ce qui rend la ville si grossière
et intéressante.
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Et quand Etsy arrive dans la ville,
elle fait la même chose:
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elle y ajoute des couches.
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C'était très important pour nous,
de boucler la boucle,
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comme on dit en allemand:
"den Kreis schliessen".
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[Musique instrumentale]