Pourquoi la liberté de pensée nécessite des médias libres et pourquoi des médias libres nécessitent des technologies libres.
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0:15 - 0:21Bonjour, je suis ravi d'être ici, et je suis honoré d'être à re:publica.
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0:21 - 0:34Pendant le dernier millénaire, nous, nos mères, et nos pères, nous sommes battus pour la liberté de pensée.
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0:34 - 0:49Nous avons éprouvé beaucoup de défaites, et certaines grandes victoires, et nous sommes maintenant dans une période critique.
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0:49 - 0:59Depuis l'adoption de l'imprimerie par les Européens au XVe siècle, nous avons commencé à nous soucier principalement
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0:59 - 1:03de l'accès à l'information imprimée.
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1:03 - 1:10Le droit de lire et le droit de publier étaient les sujets au cœur de notre lutte pour la liberté de
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1:10 - 1:16pensée pour tous pendant ce dernier demi millénaire.
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1:16 - 1:32Notre préoccupation principale était le droit à lire en privé et à penser et s'exprimer sur la base de notre
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1:32 - 1:33volonté libre et sans censure.
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1:33 - 1:47Le principal ennemi à la liberté de pensée au début de notre lutte était l'Église Catholique universelle,
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1:47 - 1:54une institution tournée vers le contrôle de la pensée dans le monde européen.
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1:54 - 2:06Elle s'appuyait sur une surveillance hebdomadaire de la conduite et de la pensée de chaque être humain.
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2:06 - 2:14Elle s'appuyait sur la censure de tous les écrits, et finalement, elle s'appuyait sur la capacité à prédire
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2:14 - 2:21et à punir la pensée orthodoxe.
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2:21 - 2:30Les outils disponibles pour le contrôle de la pensée aux débuts de l'Europe moderne étaient pauvres, même par rapport aux standards du XXe siècle.
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2:30 - 2:32Mais ils fonctionnaient.
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2:32 - 2:41Et pendant des centaines d'années, la lutte était principalement orientée autour de cet article produit en masse premièrement
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2:41 - 2:49dans la culture occidentale et à l'importance croissante : le livre.
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2:49 - 3:00Selon que vous puissiez les imprimer, les posséder, les modifier, les lire, les utiliser pour enseigner sans autorisation
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3:00 - 3:10ou contrôler une entité pouvant punir la pensée.
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3:10 - 3:21À la fin du XVIIe siècle, la censure du support écrit dans l'Europe avait commencé à faiblir.
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3:21 - 3:31D'abord aux Pays-Bas, puis en Angleterre, et après par vagues à travers le monde européen.
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3:31 - 3:43Et le livre devint un objet de commerce subversif et commença à attaquer le contrôle de la pensée.
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3:43 - 3:53À la fin du XVIIIe siècle, cette lutte pour la liberté de lecture avait commencé à attaquer l'essence
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3:53 - 4:08de la chrétienneté elle-même.
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4:08 - 4:17Et le monde européen trembla à l'aube de la première grande révolution de l'esprit. Elle parlait de « Liberté, égalité, fraternité »,
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4:17 - 4:18mais en fait cela voulait dire la liberté de penser différemment.
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4:18 - 4:26L'Ancien régime commença à lutter contre la pensée et nous étions dans la nouvelle ère de la lutte
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4:26 - 4:36pour la liberté de pensée, qui présupposait la possibilité de penser de manière non orthodoxe et d'agir de manière révolutionnaire.
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4:36 - 4:44Et pendant 200 ans, nous avons lutté avec les conséquences de ces changements.
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4:44 - 4:47C'était à l'époque, et c'est maintenant.,
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4:47 - 4:57Maintenant nous entrons dans une nouvelle ère de l'histoire humaine. Nous construisons un système nerveux unique qui
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4:57 - 5:01englobera tout l'esprit humain;
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5:01 - 5:12Moins de deux générations seulement nous séparent du moment où chaque être humain sera connecté à un seul
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5:12 - 5:23réseau dans lequel toutes les pensées, les plans, les rêves, et les actions circuleront en tant qu'impulsions nerveuses dans le réseau.
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5:23 - 5:30Et le destin de la liberté de pensée, en fait le destin de tous les droits humains, tout ce pour quoi on
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5:30 - 5:39s'est battu pendant un millénaire, dépendra de la neuroanatomie de ce réseau.
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5:39 - 5:50Nos cerveaux seront les derniers de notre génération qui seront formés sans contact avec le net.
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5:50 - 5:58Désormais, chaque cerveau humain, d'ici deux générations, chaque cerveau humain sera développé
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5:58 - 6:03tôt dans la vie en connexion avec le réseau
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6:03 - 6:16L'humanité deviendra un super organisme dans lequel chacun d'entre nous est juste un neurone dans le cerveau, et on définit
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6:16 - 6:24maintenant, maintenant, tous ensemble maintenant, cette génération, unique dans l'histoire de l'humanité, dans cette génération
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6:24 - 6:29nous déciderons comment ce réseau est organisé.
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6:29 - 6:33Malheureusement, nous faisons un mauvais départ.
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6:33 - 6:40Voici le problème : nous avons grandi pour être des consommateurs de médias. C'est ce qu'ils nous ont appris, nous sommes des consommateurs
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6:40 - 6:41de médias. C'est ce qu'ils nous ont enseigné.
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6:41 - 6:50Maintenant les médias nous consomment.
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6:50 - 6:59Les choses que nous lisons nous regardent les lire. Les choses que nous écoutons nous écoutent les écouter.
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6:59 - 7:08Nous sommes pistés, nous sommes surveillés, nos actions sont prédites par les médias que nous utilisons.
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7:08 - 7:18Le processus de développement du réseau institutionnalise des principes simples du flux de l'information.
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7:18 - 7:25Il définit s'il y a une chose telle que la lecture anonyme.
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7:25 - 7:32Et il est déterminant contre la lecture anonyme.
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7:32 - 7:4220 ans plus tôt, j'ai commencé à travailler comme avocat pour un homme appelé Philip Zimmerman qui avait créé une forme
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7:42 - 7:47de clé publique de chiffrement pour une utilisation massive, appelée « Pretty Good Privacy ».
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7:47 - 7:53L'effort pour créer Pretty Good Privacy était l'effort de conserver la possibilité d'avoir des secrets à la fin
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7:53 - 8:00du XXe siècle. Phil essayait d'empêcher les gouvernements de lire absolument tout.
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8:00 - 8:07Et, en résultat, il fut pour le moins menacé de poursuites judiciaires par le gouvernment des États-Unis pour partager
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8:07 - 8:13des secrets militaires, ce qu'on appelait une clé publique de chiffrement à l'époque.
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8:13 - 8:18Nous avions dit qu'ils ne devraient pas faire cela, il y aura des milliards de dollars de transactions électroniques dans le commerce si tout le monde
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8:18 - 8:22a un chiffrement solide. Personne n'était intéressé.
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8:22 - 8:31Mais ce qui était important au sujet de Pretty Good Privacy, au sujet de la lutte pour la liberté qui était représentée par la clé publique de chiffrement
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8:31 - 8:39dans la société civile, ce qui était crucial, commença à devenir clair quand nous commençâmes à gagner.
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8:39 - 8:48En 1995, il y eu un débat à l'université de droit de Harvard. Quatre d'entre nous discutaient le futur de la clé publique de chiffrement.
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8:48 - 8:51Et son contrôle.
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8:51 - 8:59J'étais du côté, je suppose, de la liberté. C'est de ce côté là que j'essaye d'être. Avec moi au débat se trouvait un homme appelé
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8:59 - 9:06Daniel Weitzner, qui travaille maintenant à la Maison Blanche pour définir la politique numérique pour internet sous l'administration d'Obama.
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9:06 - 9:14De l'autre côté se trouvait une personne qui était alors adjoint au Procureur général pour les États-Unis, et un avocat du nom de Stuart Baker
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9:14 - 9:21employé dans un cabinet privé, il avait été le principal consultant juridique pour la NSA, nos espions,
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9:21 - 9:30et il était à ce moment de sa vie occupé à aider les entreprises à se débarasser du problème de l'espionnage. Il devint plus tard
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9:30 - 9:36adjoint au bureau exécutif du département de la sécurité intérieure aux États-Unis, et est
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9:36 - 9:43pour beaucoup dans ce qui est arrivé à notre réseau après 2001. En tous les cas, nous quatre passèrent deux heures agréables
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9:43 - 9:51à débattre du droit de chiffrer, et à la fin il y eut un petit dîner au club
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9:51 - 9:56de la faculté d'Harvard ; après que toute la nouriture ait été débarassée de la table,
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9:56 - 10:03à l'exception du porto et des noisettes, Stuart dit : « OK, entre nous, maintenant qu'on est tranquille, juste nous les filles,
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10:03 - 10:11je vais me lâcher et détacher mes cheveux ». Il n'avait pas beaucoup de cheveux à ce moment, mais il les détacha. « Nous n'allons par poursuivre en justice
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10:11 - 10:20votre client, M. Zimmerman » dit-il. La clé publique de chiffrement va devenir disponible. Nous avons mené une longue bataille perdue d'avance
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10:20 - 10:29contre cela, mais c'était juste une tactique pour retarder. » Et puis il regarda autour de lui et dit
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10:29 - 10:35« Mais personne ne se soucie de l'anonymat, n'est-ce pas ? »
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10:35 - 10:40Cela me donna la chair de poule, et je pensai, Stuart, maintenant je sais, tu vas passer
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10:40 - 10:47les 20 prochaines années à essayer de supprimer l'anonymat dans la société civile, et je vais essayer de t'arrêter,
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10:47 - 10:49et nous verrons bien où ça nous mène.
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10:49 - 10:53Et cela commence mal.
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10:53 - 10:59Nous n'avons pas construit le net avec l'anonymat par défaut. C'était une erreur.
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10:59 - 11:02Maintenant nous en payons les conséquences.
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11:02 - 11:08Notre réseau présume que vous pouvez être pistés n'importe où.
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11:08 - 11:15Et on a pris le web et on en a fait Facebook.
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11:15 - 11:20Nous avons placé un homme au milieu de tout.
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11:20 - 11:27Nous vivons nos vies sociales, nos vies privées, dans le web, et nous partageons tout avec nos amis,
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11:27 - 11:38et aussi avec notre super pote, celui qui confie tout à quiconque lui fait de la pub, le paye, l'aide
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11:38 - 11:45ou lui donne les 100 millions de dollars qu'il désire.
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11:45 - 11:53Nous sommes en train de créer un média qui nous consomme, et les médias aiment ça.
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11:53 - 12:03Le but premier du commerce au 21e siècle est de prédire comment on peut nous inciter à acheter.
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12:03 - 12:09Et la chose que la plupart des gens veulent nous faire acheter, ce sont des dettes.
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12:09 - 12:20Donc nous nous endettons. Nous devenons plus gros, plus gros avec le poids de la dette, plus gros sous le poids du doute, plus gros
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12:20 - 12:27avec tout ce dont on a besoin sans le savoir avant qu'ils nous disent qu'on pensait à cela.
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12:27 - 12:33Parce qu'ils possèdent la fenêtre de recherche et que l'on met nos rêves dedans.
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12:33 - 12:40Tout ce qu'on veut, tout ce que nous espérons, tout ce que nous aimerions, tout ce que nous souhaiterions savoir
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12:40 - 12:45est dans la fenêtre de recherche, et ils la possèdent.
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12:45 - 12:49Nous sommes pistés partout, tout le temps.
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12:49 - 12:56Au XXe siècle, vous deviez construire Lubyanka, vous deviez torturer des gens, vous deviez menacer des personnes,
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12:56 - 13:06Vous deviez faire pression sur des gens pour qu'ils dénoncent leurs amis. Je n'ai pas besoin de parler de cela à Berlin.
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13:06 - 13:09Au XXIe siècle, pourquoi se donner cette peine ?
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13:09 - 13:15Vous faites juste un réseau social, et tout le monde balance sur tout le monde pour vous.
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13:15 - 13:21Pourquoi perdre du temps et de l'argent sur des bâtiments plein de petites personnes à vérifier qui est dans telle photo ?
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13:21 - 13:28Vous dites juste à tout le monde de tagger vos amis, et bing, vous avez terminé.
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13:28 - 13:32Oh, est-ce que j'ai utilisé ce mot, « bing » ? Vous avez terminé.
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13:32 - 13:40Il y a une fenêtre de recherche, et ils la possèdent, et nous y mettons nos rêves, et ils les mangent.
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13:40 - 13:44Et ils nous disent en retour qui on est.
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13:44 - 13:47« Si vous aimez ceci, vous aimerez cela »
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13:47 - 13:51Et c'est le cas.
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13:51 - 13:56Ils nous devinent, les machines le font.
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13:56 - 14:00Chaque fois que vous faites un lien, vous renseignez la machine.
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14:00 - 14:06Chaque fois que vous faites un lien sur quelqu'un d'autre, vous apprenez à la machine sur cette personne.
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14:06 - 14:11Nous avons besoin de bâtir ce réseau, nous avons besoin de faire ce cerveau.
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14:11 - 14:19C'est le but le plus noble de l'humanité, nous le réalisons. Mais nous ne devons pas le faire de la mauvaise manière.
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14:19 - 14:25Il était une fois où les erreurs technologiques étaient des fautes, nous les faisions.
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14:25 - 14:34Elles étaient les conséquences indésirées de notre processus de réflexion. Il n'en est pas ainsi maintenant.
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14:34 - 14:38Les choses qui se passent maintenant ne sont pas des erreurs, elles sont voulues.
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14:38 - 14:50Elles ont un but, et le but est de rendre la population humaine déchiffrable.
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14:50 - 14:54Je parlais à un officiel haut placé du gouvernement des États-Unis il y a quelques semaines.
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14:54 - 14:59Notre gouvernement s'est mal comporté.
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14:59 - 15:09Nous avions des lois, nous les avons faites après le 11 septembre. Elles disaient : « nous tiendrons des bases de données sur des gens, et certains d'entre eux seront innocents,
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15:09 - 15:15ils seront dénués de tout soupçon. » Les lois que nous avons faites en 2001 disaient
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15:15 - 15:23« Nous garderons les informations sur les personnes dénuées de tout soupçon pendant un maximum de 180 jours,
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15:23 - 15:27puis nous nous en débarasserons. »
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15:27 - 15:37En mars, au milieu de la nuit, un mercredi, après que tout ait été fermé, quand il était en train de pleuvoir,
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15:37 - 15:42Le département de la justice et le directeur du renseignement national aux États-Unis ont dit
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15:42 - 15:52« Oh, on change ces lois. Ce petit changement : nous disions que nous garderions les informations sur les gens dénués de tout soupçon
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15:52 - 16:00pour un maximum de 180 jours, on change cela un petit peu pour cinq ans. »
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16:00 - 16:02Ce qui est une éternité.
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16:02 - 16:08J'ai plaisanté avec les avocats avec lesquels je travailllais à NY, ils ont juste marqué cinq ans dans le communiqué de presse parce qu'ils ne pouvaient pas
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16:08 - 16:12insérer le 8 couché dans la police pour le communiqué de presse.
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16:12 - 16:16Autrement ils auraient juste dit « éternité », ce qui est ce qu'ils veulent dire.
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16:16 - 16:22Donc j'avais une conversation avec un officiel important du gouvernement, que j'ai connu pendant toutes ces années
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16:22 - 16:31où il travaille à la Maison Blanche, et je disai « Vous changez la société américaine. Il disait : « Hé bien, nous nous sommes aperçus
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16:31 - 16:38que l'on a besoin d'un sociogramme complet sur les États-Unis. »
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16:38 - 16:42J'ai dit : « Vous avez besoin d'un sociogramme complet sur les États-Unis ? »
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16:42 - 16:43« Oui » m'a-t-il dit.
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16:43 - 16:50J'ai dit : « Vous voulez dire que le gouvernement des États-Unis va désormais tenir une liste toutes les connaissances
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16:50 - 16:59qu'a chaque Américain. Ne pensez-vous pas par hasard que cela demanderait une loi ? »
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16:59 - 17:02Et il a juste rigolé.
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17:02 - 17:09Parce qu'ils l'ont dit dans un communiqué de presse au milieu de la nuit, un mercredi quand il pleuvait.
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17:09 - 17:18On va vivre dans un monde, à moins que l'on ne réagisse rapidement, où nos médias nous consomment
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17:18 - 17:22et détournent le gouvernement de leurs fonctions.
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17:22 - 17:29Il n'y a jamais eu un quelque chose de semblable avant.
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17:29 - 17:36Et si on laisse le champ libre, il n'y aura jamais plus quelque chose de différent de nouveau.
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17:36 - 17:47L'humanité aura été interconnectée, et les médias nous consommeront et nous recracheront en pâture au gouvernement.
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17:47 - 17:51Et l'état contrôlera les esprits.
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17:51 - 18:00Le président sortant de la France a fait campagne, comme vous vous rappellerez le projet de loi du mois dernier,
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18:00 - 18:09pour que les visites de sites jihaddistes soient qualifiées de criminelles et punies de sanctions. C'était une menace pour
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18:09 - 18:15criminaliser la lecture en France.
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18:15 - 18:28En tous cas, il va bientôt être ex-président de la France, mais cela ne veut pas dire du tout que cela sera une ex-idée en France.
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18:28 - 18:34La criminalisation de la lecture est en bon chemin.
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18:34 - 18:41Aux États-Unis, dans ce que l'on appelle les poursuites pour terrorisme, on voit maintenant de manière régulière la présentation
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18:41 - 18:48de recherches faites sur Google par des personnes pour leur comportement conspirationniste.
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18:48 - 18:57L'acte de rechercher le savoir est devenu un acte explicite dans les poursuites pour conspirations.
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18:57 - 19:04Nous sommes en train de criminaliser la pensée, la lecture, et la recherche.
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19:04 - 19:10Nous faisons cela dans les soi-disant sociétés libres. Nous faisons cela dans un territoire avec le 1er amendement.
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19:10 - 19:20Nous faisons cela en dépit de tout ce que l'histoire nous enseigne parce qu'on oublie alors même qu'on apprend.
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19:20 - 19:24Nous n'avons pas beaucoup de temps.
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19:24 - 19:35La génération qui a vécu en dehors du net est la dernière génération qui peut réparer le problème sans user de la force.
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19:35 - 19:45Les gouvernements dans le monde entier sont en train de tomber amoureux de l'idée de faire des fouilles de données sur leurs populations (datamining).
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19:45 - 19:53J'étais de l'opinion que nous allions nous battre contre le parti communiste pendant la troisième décennie
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19:53 - 19:56du XXIe siècle.
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19:56 - 20:03Je n'avais pas anticipé que nous allions nous battre contre le gouvernement des États-Unis et le gouvernement
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20:03 - 20:08de la République populaire de Chine.
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20:08 - 20:17Et quand Mme Cruise sera là vendredi prochain, peut-être que vous lui demanderez si nous allons nous battre contre elle aussi.
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20:17 - 20:21Les gouvernements tombent amoureux de l'idée de faire des fouilles de données parce que cela marche vraiment vraiment bien.
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20:21 - 20:26C'est bon. C'est bon pour des bonnes choses aussi bien que des choses diaboliques.
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20:26 - 20:32C'est bon pour que les gouvernements comprennent comment rendre des services. C'est bon pour que les gouvernements comprennent
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20:32 - 20:42quels problèmes vont se poser. C'est bon pour que les politiciens comprennent comment les voteurs vont penser.
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20:42 - 20:48Mais cela créé la possibilité de certains conrtrôles sociaux qui étaient auparavant très difficiles,
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20:48 - 20:56très chers, et peu pratiques. C'est maintenant très simple et très efficace à tous niveaux.
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20:56 - 21:03Il n'est maintenant plus nécessaire d'entretenir des réseaux énormes d'informants, comme je l'ai souligné.
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21:03 - 21:12La Stazi fait une bonne affaire maintenant, si elle revient, car Zuckerberg fait son travail maintenant.
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21:12 - 21:20Mais c'est bien plus que la facilité de surveiller, c'est bien plus que l'enregistrement des données sur une longue durée,
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21:20 - 21:25C'est l'acharnement de la vie après la fin de l'oubli.
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21:25 - 21:30Plus rien ne disparaît maintenant.
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21:30 - 21:38Ce qui n'est pas compris aujourd'hui sera compris demain. Les flux chiffrés que vous utilisez aujourd'hui dans
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21:38 - 21:44une sécurité relative, attendent simplement qu'il y en ait assez pour que l'analyse cryptographique fasse son travail.
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21:44 - 21:48Pour que les casseurs de code réussissent à les déchiffrer.
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21:48 - 21:56Nous allons devoir refaire toute notre sécurité sans arrêt pour toujours, car aucun paquet chiffré
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21:56 - 21:59ne sera jamais perdu.
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21:59 - 22:08Rien n'est déconnecté éternellement, seulement pour un temps donné. Chaque morceau d'information peut être retenu, et tout
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22:08 - 22:12est éventuellement connecté à autre chose finalement.
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22:12 - 22:19C'est le raisonnement des autorités du gouvernement qui disent qu'on a besoin d'un sociogramme très complet,
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22:19 - 22:20pour le sociogramme des États-Unis.
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22:20 - 22:22Pourquoi en avez-vous besoin ?
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22:22 - 22:30Donc les points que vous ne pouvez pas relier aujourd'hui, vous pouvez les connecter demain, ou l'année prochaine, ou l'année d'après.
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22:30 - 22:39Plus rien n'est jamais perdu, plus rien ne disparaît, plus rien n'est désormais oublié.
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22:39 - 22:49Donc la sorte principale de collecte qui devrait nous inquiéter le plus, ce sont les médias qui nous espionnent quand on les utilise.
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22:49 - 22:57Les livres qui nous regardent les lire, la musique qui nous écoute quand nous l'écoutons, les fenêtres de recherche qui confient tout
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22:57 - 23:04ce que l'on recherche à quiconque fait des recherches sur nous et ne nous connaît pas encore.
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23:04 - 23:10Il y a beaucoup de bruit à propos des informations qui sortent de Facebook.
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23:10 - 23:16Est-ce qu'elles viennent vers moi ? Est-ce qu'elles viennent vers lui ? Est-ce qu'elles viennent vers eux ?
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23:16 - 23:21Ils veulent que vous pensiez que la menace ce sont les informations qui sortent.
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23:21 - 23:27Vous devriez savoir que la menace, c'est le code qui rentre.
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23:27 - 23:34Pendant ces quinze dernières années, ce qui s'est passé dans les entreprises informatiques,
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23:34 - 23:43c'est principalement l'ajout de cette couche pour analyser au-dessus de banques de données, dans les entreprises informatiques,
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23:43 - 23:46sous le nom de « business intelligence ».
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23:46 - 23:54Ce que cela veut dire, c'est que vous avez construit ces grandes banques de données dans votre entreprise pendant une décennie ou deux,
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23:54 - 24:01vous avez toute l'information sur vos propres opérations, vos fournisseurs, vos concurrents, vos clients,
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24:01 - 24:09maintenant vous voulez que ces informations commencent à faire des tours de magie en les ajoutant à toutes les données libres
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24:09 - 24:15au-dehors dans le monde, et les utiliser pour vous donner les réponses à vos questions que vous ne saviez pas avoir.
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24:15 - 24:18C'est le business intelligence.
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24:18 - 24:23La menace réelle sur Facebook, c'est la couche BI au-dessus de la banque de données Facebook.
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24:23 - 24:27La banque de données Facebook contient le comportement,
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24:27 - 24:31pas juste le raisonnement, mais aussi le comportement,
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24:31 - 24:36d'à peu près un milliard de personnes.
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24:36 - 24:43Le business intelligence au dessus, qui est tout le code qu'ils peuvent exécuter,
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24:43 - 24:47sous couvert des termes d'utilisation qui disent qu'ils peuvent exécuter tout le code qu'ils veulent,
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24:47 - 24:51pour « l'amélioration de l'expérience ».
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24:51 - 24:59La couche business intelligence au-dessus de Facebook, c'est où tous les services de renseignement dans le monde veulent aller.
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24:59 - 25:07Imaginez que vous êtes une petite police secrète dans un pays sans beaucoup d'importance.
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25:07 - 25:14Imaginons-nous à leur place, appelez-les je ne sais quoi, vous savez le Kyrgyzistan
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25:14 - 25:21Vous êtes de la police secrète, vous êtes dans la vie des gens. Travailler dans la police secrète, c'est se mêler des affaires des autres.
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25:21 - 25:29Vous avez des catégories de personnes que vous voulez. Vous voulez des agents, vous voulez des sources, vous avez des adversaires,
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25:29 - 25:33et vous avez des personnes « influençables », ce sont les personnes que vous pouvez torturer, qui sont connectées avec vos adversaires :
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25:33 - 25:39les épouses, les maris, les pères, les filles, vous savez, toutes ces personnes.
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25:39 - 25:46Donc vous regardez ces catégories de personnes. Vous ne connaissez pas leurs prénoms, mais vous savez à quoi ils ressemblent.
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25:46 - 25:51Vous savez qui peut être récruté comme agent, vous savez probablement quelles sont vos sources.
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25:51 - 25:56Vous pouvez définir les caractéristiques sociales de vos adversaires.
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25:56 - 26:00Et une fois que vous connaissez vos adversaires, vous pouvez trouver les personnes influençables.
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26:00 - 26:04Donc ce que vous faites, c'est exécuter un code à l'intérieur de Facebook.
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26:04 - 26:07Cela vous aidera à trouver les personnes que vous voulez.
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26:07 - 26:14Cela vous montrera les gens dont le comportement et les cercles sociales vous diront qu'ils sont ceux que vous voulez
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26:14 - 26:22en tant qu'agents, sources, ce que sont les adversaires, et qui vous pouvez torturer pour parvenir à eux.
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26:22 - 26:27Donc vous ne voulez pas des informations en dehors de Facebook. La minute où vous prenez des informations en dehors de Facebook, c'est mort.
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26:27 - 26:32Vous voulez mettre du code dans Facebook, l'exécuter là, et obtenir les résultats.
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26:32 - 26:35Vous voulez coopérer.
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26:35 - 26:39Facebook veut être une entreprise de médias.
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26:39 - 26:41Il veut avoir le web.
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26:41 - 26:45Il veut que vous cliquiez sur des boutons « j'aime ».
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26:45 - 26:51Les boutons « j'aime » sont terribles, même si vous ne cliquez pas dessus, car ce sont des espions sur le web,
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26:51 - 26:57car ils montrent à Facebook toutes les pages que vous visitez qui ont des boutons « j'aime » dessus.
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26:57 - 27:00Que vous cliquiez ou non dessus, ils enregistrent quand même.
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27:00 - 27:09Dans les faits, vous lisez une page avec un bouton « j'aime » dessus, et que vous ayez dit oui ou non,
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27:09 - 27:16et quelque soit l'information transmise, vous avez appris à la machine.
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27:16 - 27:25Donc les médias veulent vous connaître mieux que vous vous connaissez vous-même, et on ne devrait laisser personne faire ça.
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27:25 - 27:28Nous nous sommes battus pendant un millénaire pour notre espace personnel,
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27:28 - 27:36l'espace où on lit, où on réfléchit, et où on devient non orthodoxe,
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27:36 - 27:39à l'intérieur de nos esprits.
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27:39 - 27:44C'est l'espace que tout le monde veut nous enlever.
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27:44 - 27:47Racontez-nous vos rêves.
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27:47 - 27:49Racontez-nous vos pensées.
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27:49 - 27:51Racontez-nous vos espoirs.
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27:51 - 27:52Racontez-nous vos peurs.
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27:52 - 28:01Ce n'est pas une confession orale hebdomadaire, c'est une confession 24h/24, 7j/7.
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28:01 - 28:03Le robot mobile que vous transportez avec vous,
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28:03 - 28:07celui qui sait où vous êtes tout le temps et qui écoute vos conversations,
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28:07 - 28:12Celui qui, vous l'espérez, ne rapporte pas aux quartiers généraux, mais est-ce seulement un espoir ?
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28:12 - 28:20Celui qui exécute tous ces logiciels que vous ne pouvez pas lire, ne pouvez pas étudier, ne pouvez pas modifier, et ne pouvez pas comprendre ?
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28:20 - 28:21Celui-là.
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28:21 - 28:27Celui-là recueille votre confession tout le temps.
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28:27 - 28:31Quand vous le tenez contre votre visage désormais, il connaîtra votre rythme cardiaque.
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28:31 - 28:34C'est une application Android maintenant.
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28:34 - 28:40Des changements miniscules de couleur sur votre visage révèlent votre rythme cardiaque.
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28:40 - 28:45C'est un petit détecteur de mensonge que vous transportez avec vous.
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28:45 - 28:53Très bientôt, je pourrai m'assoir dans une salle de classe, et voir la pression sanguine de mes étudiants monter et baisser.
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28:53 - 29:01Dans une salle de cours de droit aux États-Unis, c'est vraiment une information importante.
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29:01 - 29:03Mais ce n'est pas que moi bien sûr, c'est tout le monde, n'est-ce pas ?
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29:03 - 29:07Parce que ce ne sont que des informations et que tout le monde y aura accès.
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29:07 - 29:12L'intérieur de votre tête devient l'extérieur de votre visage, devient l'intérieur de votre smartphone,
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29:12 - 29:22devient l'intérieur du réseau, devient le devant des fichiers aux quartiers généraux.
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29:22 - 29:28Donc nous avons besoin de médias libres, ou nous perdons la liberté de pensée, c'est aussi simple que ça.
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29:28 - 29:30Qu'est ce qu'un média libre ?
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29:30 - 29:34Un média que vous pouvez lire, auquel vous pouvez réfléchir, auquel vous pouvez contribuer,
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29:34 - 29:40auquel vous pouvez participer sans être surveillé.
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29:40 - 29:47Sans être surveillé, sans être l'objet de rapport : c'est un média libre.
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29:47 - 29:57Si nous ne l'avons pas, nous perdons la liberté de pensée, possiblement pour toujours.
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29:57 - 30:07Avoir un média libre, veut dire avoir un réseau qui se comporte selon les besoins des gens en amont,
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30:07 - 30:15pas selon les besoins des serveurs au milieu.
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30:15 - 30:22Faire des médias libres demande un réseau de pairs, pas un réseau de maîtres et d'esclaves,
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30:22 - 30:34pas un réseau de clients et de serveurs, pas un réseau ou les opérateurs de réseau controlent tous les mouvements de paquets.
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30:34 - 30:41Ce n'est pas simple, mais c'est possible.
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30:41 - 30:47On a besoin de technologies libres.
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30:47 - 30:56La dernière fois que j'ai fait un discours politique à Berlin, c'était en 2004. Il était appelé « Die Gedanken sind frei ».
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30:56 - 31:04J'avais dit qu'on avait besoin de trois choses : logiciel libre, matériel libre, bande passante libre. Maintenant on en a besoin encore plus.
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31:04 - 31:09C'est huit ans plus tard ; on a fait des erreurs ; on a plus d'ennuis.
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31:09 - 31:14On n'a pas progressé, on a régressé.
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31:14 - 31:20On a besoin de logiciels libres, cela veut dire des logiciels que vous pouvez copier, modifier, et redistribuer.
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31:20 - 31:32On en a besoin car on a besoin que le logiciel qui fait fonctionner le réseau soit modifiable par les gens qui ont recours au réseau.
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31:32 - 31:39La mort de M. Jobs est un évènement positif. Je suis désolé de vous présenter les choses comme cela.
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31:39 - 31:43Il était un grand artiste, et un monstre sans moral,
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31:43 - 31:53et il nous a amené plus près de la fin de la liberté chaque fois qu'il a sorti quelque chose, car il détestait partager.
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31:53 - 31:56Ce n'était pas de sa faute, c'était un artiste.
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31:56 - 32:03Il n'aimait pas partager, car il croyait qu'il inventait tout, même si ce n'était pas vrai.
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32:03 - 32:07À l'intérieur de ces petites boîtes avec les pommes éclairées dessus, ce que je vois tout autour,
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32:07 - 32:14c'est un paquet de logiciels libres, modifiés pour lui donner le contrôle.
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32:14 - 32:18Il n'y a rien d'illégal, rien de mauvais, il a respecté les licences.
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32:18 - 32:23Il nous a baisé chaque fois qu'il a pu et il a pris tout ce qu'on lui a donné,
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32:23 - 32:29et il a fait des choses magnifiques qui controlent les utilisateurs.
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32:29 - 32:36Il était une fois un homme ici qui fabriquait des choses à Berlin, pour Albert Spare,
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32:36 - 32:41son nom était Philip Johnson, et il était un artiste merveilleux, et un monstre sans morale.
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32:41 - 32:49Et il dit qu'il allait travaillait à construire des bâtiments pour les Nazis, car ils avaient les meilleurs designs.
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32:49 - 32:53Et il le pensait, car il était un artiste.
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32:53 - 32:57Tout comme M. Jobs était un artiste.
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32:57 - 33:01Mais l'art n'est pas une garantie d'une bon sens moral.
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33:01 - 33:05Nous avons besoin de logiciel libre.
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33:05 - 33:12Les tablettes que vous utilisez, que M. Jobs a conçues, sont faites pour vous contrôler.
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33:12 - 33:19Vous ne pouvez pas changer le logiciel. C'est difficile de faire même de la programmation ordinaire.
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33:19 - 33:27Cela n'a pas trop d'importance, ce ne sont que des tablettes, nous les utilisons juste, nous consommons juste la gloire de ce qu'ils nous donnent.
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33:27 - 33:32Mais ils nous consomment aussi.
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33:32 - 33:39Nous vivons, comme la science-fiction que nous lisions enfant nous le suggérait, pas parmi les robots.
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33:39 - 33:46Nous vivons de manière commensal avec les robots. Mais ils n'ont pas de mains, pas de pieds, nous sommes leurs mains et leurs pieds.
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33:46 - 33:52Nous emmenons les robots avec nous. Ils savent où nous allons, ils voient tout ce que nous voyons,
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33:52 - 33:59ils entendent tout ce qu'on dit, et il n'y a pas de loi première de la robotique.
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33:59 - 34:05Ils nous font mal tous les jours, il n'y a aucun programme qui l'empêche.
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34:05 - 34:08Donc nous avons besoin du logiciel libre.
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34:08 - 34:17À moins que l'on ne contrôle le logiciel dans le réseau, le réseau nous contrôlera à la fin.
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34:17 - 34:18Nous avons besoin de matériel libre.
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34:18 - 34:27Ce que cela veut dire, c'est que quand on achète quelque chose d'électronique, cela devrait être notre, pas à quelqu'un d'autre.
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34:27 - 34:32On devrait être libre de l'échanger, de l'utiliser à notre manière,
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34:32 - 34:37pour s'assurer qu'il ne travaille pas pour quelqu'un d'autre que nous mêmes.
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34:37 - 34:42Bien sûr, la plupart d'entre nous ne changeront jamais rien.
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34:42 - 34:49Mais le fait qu'on peut le changer nous gardera en sécurité.
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34:49 - 34:56Bien sûr, nous ne serons jamais les personnes qu'ils veulent le plus surveiller;
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34:56 - 35:05L'homme qui ne sera jamais président de la France, certainemeent, mais qui pensait l'être, dit maintenant qu'il a été
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35:05 - 35:12piégé et que sa carrière politique a été détruite, pas en raison du viol d'une femme de ménage dans un hôtel,
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35:12 - 35:17mais parce qu'il a été piégé par de l'espionnage à travers son smartphone.
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35:17 - 35:21Peut-être est-ce qu'il dit la vérité, ou peut-être pas.
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35:21 - 35:24Mais il n'était pas en tort pour le smartphone;
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35:24 - 35:29Peut-être que c'est arrivé, peut-être pas, mais ça arrivera.
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35:29 - 35:32Nous transportons des choses dangereuses avec nous, tous les jours dans nos déplacements.
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35:32 - 35:35Cela ne fonctionne pas pour nous, cela fonctionne pour quelqu'un d'autre.
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35:35 - 35:40Nous faisons avec, cela doit arrêter.
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35:40 - 35:42Nous avons besoin d'une bande passante libre;
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35:42 - 35:47Cela veut dire que nous avons besoin d'opérateurs de réseau qui font du réseau de manière banale,
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35:47 - 35:50dont le seul travail est de transporter un paquet d'un point 1 à un point B.
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35:50 - 35:56Ce sont juste des tuyaux, ils n'ont pas à regarder ce qui y passe.
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35:56 - 35:59Cela était le cas avant quand vous transportiez quelque chose d'un point A au point B,
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35:59 - 36:05si le type au milieu l'ouvrait et regardait dedans, il commettait un crime;
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36:05 - 36:07Plus maintenant.
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36:07 - 36:11Aux États-Unis, la chambre des représentants a voté la semaine dernière
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36:11 - 36:18que le réseau aux États-Unis devrait être complètement immunisé contre les poursuites judiciaires
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36:18 - 36:28pour coopérer avec un espionnage illégal du gouvernement, aussi longtemps qu'ils le font en « toute bonne foi ».
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36:28 - 36:33Et faire du capitalisme veut dire ne jamais avoir à dire qu'on est désolé ; vous faites toujours les choses en tout bonne foi.
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36:33 - 36:38En toute bonne foi, tout ce qu'on voulait faire c'était prendre l'argent votre honneur, laissez-nous partir.
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36:38 - 36:40OK, vous êtes libres.
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36:40 - 36:43Nous devons avoir une bande passante libre.
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36:43 - 36:49Le spectre électromagnétique nous appartient toujours ; il appartient toujours à tout le monde.
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36:49 - 36:55Il n'appartient pas à quiconque d'autre. Le gouvernement est un membre de confiance, pas un propriétaire.
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36:55 - 37:01Nous devons avoir le spectre que nous contrôlons, de manière égale pour tout le monde.
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37:01 - 37:10Personne n'est autorisé à écouter sur qui que ce soit d'autre, pas d'inspection, pas de vérification, pas d'enregistrement.
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37:10 - 37:13Cela doit être les règles.
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37:13 - 37:19Elles doivent être les règles de la même manière que la censure doit arrêter.
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37:19 - 37:24Si on n'a pas de règles pour une communication libre, nous réintroduisons la censure,
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37:24 - 37:28qu'on le sache ou non.
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37:28 - 37:31Donc nous avons très peu de choix maintenant,
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37:31 - 37:40Notre espace est devenu plus petit, notre chance pour le changement est devenue plus petite.
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37:40 - 37:48Nous devons avoir du logiciel libre. Nous devons avoir du matériel libre. Nous devons avoir de la bande passante libre.
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37:48 - 37:53Seulement à partir de ces éléments nous pouvons avoir des médias libres.
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37:53 - 37:57Mais nous devons aussi travailler sur les médias, directement.
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37:57 - 38:02Pas de manière intermittente, pas de manière nonchalante.
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38:02 - 38:11Nous devons demander aux organisations de médias qu'elles obéissent à des règles d'éthique de base, une première loi de la robotique :
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38:11 - 38:13ne faites pas de mal.
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38:13 - 38:20La première règles est : « ne surveillez pas le lecteur ».
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38:20 - 38:24Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où chaque livre donne de l'information sur chaque lecteur.
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38:24 - 38:31Si oui, nous vivons dans des bibliothèques tenues par le KGB.
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38:31 - 38:35Eh bien, amazon.com
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38:35 - 38:40Ou le KGB, ou les deux, vous ne saurez jamais.
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38:40 - 38:47Le livre, ce merveilleux objet imprimé, ce bien de première nécessité dans le capitalisme de masse,
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38:47 - 38:49le livre est en train de mourir.
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38:49 - 38:52C'est dommage, mais il est mourrant.
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38:52 - 38:59Et le remplacement, c'est une boîte qui surveille ou non le lecteur.
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38:59 - 39:02Vous vous souviendrez qu'amazon.com a décidé
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39:02 - 39:09qu'un livre de George Orwell ne pouvait pas être distribué aux États-Unis pour des raisons de copyright.
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39:09 - 39:14Ils sont venus et ont effacé tous les livres de toutes les liseuse amazon
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39:14 - 39:18sur lesquelles les clients avaient « acheté » des copies de La ferme des animaux.
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39:18 - 39:25Oh, vous l'avez peut-être acheté, mais cela ne veut pas dire que vous avez le droit de le lire.
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39:25 - 39:28C'est de la censure.
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39:28 - 39:31C'est un autodafé.
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39:31 - 39:37C'est ce qu'on a vécu à travers tout le XXe siècle.
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39:37 - 39:41Nous avons brûle des gens, des lieux, et de l'art.
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39:41 - 39:42Nous nous sommes battus.
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39:42 - 39:50Nous avons tué des millions de personnes pour mettre fin à un monde dans lequel l'État brûlait des livres.
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39:50 - 39:53Et puis nous avons regardé alors que c'était fait encore et encore.
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39:53 - 39:58Et maintenant on se prépare à autoriser ces actes de nouveau, sans allumettes.
-
39:58 - 40:02Partout, tout le temps.
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40:02 - 40:09Nous devons avoir des médias éthiques, et nous avons le pouvoir de rendre en vigueur cette éthique
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40:09 - 40:12car nous sommes toujours les personnes qui payons la communication;
-
40:12 - 40:18Nous ne devrions pas faire affaire avec des gens qui vendent des livres sous surveillance.
-
40:18 - 40:25Nous ne devrions pas faire affaire avec des gens qui vendent de la musique sous surveillance.
-
40:25 - 40:34Nous ne devrions pas faire affaire avec des entreprises de cinéma qui vendent des films sous surveillance.
-
40:34 - 40:39Nous allons devoir dire cela, alors même qu'on travaille sur la technologie,
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40:39 - 40:48car autrement le capitalisme progressera aussi rapidement que possible pour rendre vains nos efforts pour la liberté
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40:48 - 40:55et il ya des enfants qui grandissent qui ne sauront jamais ce que la liberté signifie.
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40:55 - 40:58Il faut donc faire une remarque à ce sujet.
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40:58 - 41:01Il va nous en coûter un peu.
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41:01 - 41:03Pas beaucoup, mais un petit peu.
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41:03 - 41:11Nous devrons faire avec et faire quelques sacrifices dans nos vies pour rendre les médias éthiques.
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41:11 - 41:14Mais c'est notre rôle.
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41:14 - 41:17Ainsi que de rendre la technologie libre, c'est notre rôle.
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41:17 - 41:23Nous sommes la dernière génération, capable de comprendre directement quels sont les changements
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41:23 - 41:28parce que nous avons vécu avant et après et nous savons.
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41:28 - 41:31Nous avons donc une responsabilité.
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41:31 - 41:36Vous comprenez cela.
-
41:36 - 41:39C'est toujours une surprise pour moi, bien que ce soit profondément vrai,
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41:39 - 41:44que parmi toutes les villes dans le monde que je visite, Berlin est la plus libre.
-
41:44 - 41:48Vous ne pouvez plus désormais porter un chapeau dans l'aéroport de Hong Kong
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41:48 - 41:52Je l'ai découvert le mois dernier en essayant de porter mon chapeau dans l'aéroport de Hong Kong.
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41:52 - 41:58Vous n'êtes pas autorisé, il perturbe la reconnaissance faciale.
-
41:58 - 42:03Il y aura un nouvel aéroport ici. Sera t-il si fortement surveillé
-
42:03 - 42:09que vous ne serez pas autorisé à porter un chapeau, car il perturbe la reconnaissance faciale ?
-
42:09 - 42:13Nous avons une responsabilité. Nous le savons.
-
42:13 - 42:16Voilà comment Berlin est devenue la ville la plus libre où je me rends.
-
42:16 - 42:20Parce que nous savons. Parce que nous avons une responsabilité.
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42:20 - 42:27Parce que nous nous souvenons, parce que nous avons été des deux côtés du mur.
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42:27 - 42:30On ne doit pas l'oublier maintenant.
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42:30 - 42:35Si nous oublions, jamais on oubliera de nouveau.
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42:35 - 42:37Tout sera mémorisé.
-
42:37 - 42:42Tout ce que vous lisez, tout au long de la vie, tout ce que vous avez écouté,
-
42:42 - 42:46tout ce que vous avez regardé, tout ce que vous avez cherché.
-
42:46 - 42:54Sûrement nous pouvons transmettre à la prochaine génération un monde plus libre que celui-là.
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42:54 - 42:56Certes, nous le devons.
-
42:56 - 42:59Que se passe-t-il si nous ne faisons rien ?
-
42:59 - 43:08Que vont-ils dire lorsqu'ils se rendront compte que nous avons vécu à la fin de mille ans
-
43:08 - 43:12de lutte pour la liberté de pensée, à la fin.
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43:12 - 43:19Lorsque nous avons eu presque tout et que nous avons cédé.
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43:19 - 43:24Pour plus de commodité. Pour les réseaux sociaux.
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43:24 - 43:28Parce que M. Zuckerberg nous a demandé.
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43:28 - 43:33Parce que nous ne pouvions pas trouver une meilleure façon de parler à nos amis.
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43:33 - 43:41Parce que nous avons aimé les belles choses jolies qui étaient sentait tellement chaudes dans la main.
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43:41 - 43:47Parce que nous ne nous soucions pas vraiment de l'avenir de la liberté de pensée.
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43:47 - 43:50Parce que nous avons considéré qu'il s'agit de l'affaire de quelqu'un d'autre.
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43:50 - 43:52Parce que nous avons pensé que c'était fini.
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43:52 - 43:56Parce que nous croyions que nous étions libres.
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43:56 - 43:59Parce que nous ne pensions qu'il y avait encore une bataille.
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43:59 - 44:01C'est pourquoi nous avons cédé sur tout.
-
44:01 - 44:04Est-ce que c'est cela que nous allons leur dire ?
-
44:04 - 44:07Est-ce que c'est cela que nous allons leur dire ?
-
44:07 - 44:13La liberté de pensée exige la liberté des médias.
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44:13 - 44:19Les médias libres nécessite une technologie libre.
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44:19 - 44:30Nous avons besoin d'un traitement éthique lorsque nous nous mettons à lire, écrire, écouter et regarder.
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44:30 - 44:38Ce sont les maîtres mots de notre politique. Nous devons garder cette politique jusqu'à notre mort.
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44:38 - 44:43Car, si nous ne le faisons pas, quelque chose d'autre va mourir,
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44:43 - 44:50quelque chose de si précieux que beaucoup beaucoup beaucoup de nos pères et nos mères ont donné leur vie pour elle.
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44:50 - 44:56Quelque chose de si précieux que nous l'avons compris pour définir ce que signifie être humain.
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44:56 - 45:01Il va mourir si nous ne conservons pas ces politiques pour le reste de nos vies.
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45:01 - 45:09Et si nous le faisons, alors tout ce que nous avons lutté pour, nous l'obtiendrons.
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45:09 - 45:15Parce que partout sur terre, tout le monde sera capable de lire librement.
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45:15 - 45:22Parce que tous les Einsteins dans la rue pourront apprendre.
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45:22 - 45:28Parce que tous les Stravinskys deviendront des compositeurs.
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45:28 - 45:32Parce que tous les Saulks vont faire de la recherche en médecine.
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45:32 - 45:37Parce que l'humanité se connectera et chaque cerveau pourra apprendre
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45:37 - 45:43et aucun cerveau ne sera écrasée pour penser mal.
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45:43 - 45:47Nous sommes arrivés au moment où nous avons le choix.
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45:47 - 45:52Si nous continuons à travers cette grande révolution que nous avons faite
-
45:52 - 45:57morceau par morceau sanglant pendant mille ans,
-
45:57 - 46:03ou si nous cédons pour plus de commodité,
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46:03 - 46:07Pour plus de simplicité pour parler à nos amis, pour la vitesse de recherche,
-
46:07 - 46:13et d'autres choses vraiment importantes.
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46:13 - 46:20Je l'ai dit en 2004, quand j'étais ici, et je le dis maintenant, nous pouvons gagner.
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46:20 - 46:28Nous pouvons être la génération de ceux qui ont terminé les travaux pour atteindre la liberté de pensée.
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46:28 - 46:35Je ne l'ai pas dit alors, et je dois le dire maintenant, que nous sommes aussi potentiellement la génération qui peut perdre.
-
46:35 - 46:42Nous pouvons glisser vers une inquisition pire que n'importe quelle inquisition qui ait jamais existé.
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46:42 - 46:50Elle n'aura peut-être pas autant recours à la torture, elle ne sera peut-être pas aussi sanglante, mais elle sera plus efficace.
-
46:50 - 46:53Et nous ne devons pas, nous ne devons pas laisser cela se produire.
-
46:53 - 46:58Trop de gens se sont battus pour nous. Trop de gens sont morts pour nous.
-
46:58 - 47:02Trop de gens espéraient et rêvaient pour ce que nous pouvons encore rendre possible.
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47:02 - 47:06Nous ne devons pas échouer.
-
47:06 - 47:07Merci beaucoup.
-
47:07 - 48:00[Applaudissements]
-
48:00 - 48:03Nous allons apprendre à répondre aux questions ici.
-
48:03 - 48:08Cela ne va pas être simple, mais donnons un bon exemple.
-
48:08 - 48:21[pause]
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48:21 - 48:22[Auteur de la question 1] Merci.
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48:22 - 48:26[Auteur de la question 1] Vous présentez une image très sombre d'un avenir possible.
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48:26 - 48:29[Auteur de la question 1] Pouvez-vous nommer certains groupes ou organisations
-
48:29 - 48:36[Auteur de la question 1] aux États-Unis qui font des actions dans votre sens,
-
48:36 - 48:41[Auteur de la question 1] votre façon positive de transformer la société ?
-
48:41 - 48:45Non seulement aux États-Unis, mais partout dans le monde nous avons des organisations
-
48:45 - 48:48qui se préoccupent des libertés numériques pour le civil.
-
48:48 - 48:51La EFF, la Electronic Frontier Foundation aux États-Unis.
-
48:51 - 48:54La Quadrature du Net en France
-
48:54 - 48:57Bits of Freedom aux pays-bas et ainsi de suite.
-
48:57 - 49:02Les campagnes pour les libertés numériques dans le civil sont extraordinairement importantes.
-
49:02 - 49:05La pression sur les gouvernements pour obéir à des règles qui ont émané
-
49:05 - 49:10du XVIIIe siècle en ce qui concerne la protection de la dignité humaine
-
49:10 - 49:15et la prévention de la surveillance de l'état ont une importance cruciale.
-
49:15 - 49:20Malheureusement, le travail pour les libertés numériques dans le civil contre les gouvernements n'est pas suffisant.
-
49:20 - 49:26Le mouvement du logiciel libre, la FSF, la Free Software Foundation (Fondation du logiciel libre) aux États-Unis,
-
49:26 - 49:29et la Free Software Foundation Europe, dont le siège est en Allemagne,
-
49:29 - 49:36travaillent de façon importante à maintenir ce système de
-
49:36 - 49:42la création anarchique de logiciels qui nous a apporté tant de technologie que nous pouvons contrôler.
-
49:42 - 49:44C'est d'une importance cruciale.
-
49:44 - 49:48Le mouvement des Creative Commons, qui est fortement implanté,
-
49:48 - 49:53non seulement dans les États-Unis et en Allemagne, mais dans plus de 40 pays à travers le monde
-
49:53 - 50:00est également extrêmement important parce que les licences Creative Commons donnent aux travailleurs créatifs
-
50:00 - 50:06des solutions de rechange à la sorte de contrôle massif dans le système du droit d'auteur
-
50:06 - 50:11qui rentabilise la surveillance de médias.
-
50:11 - 50:15Wikipedia est une institution humaine extraordinairement importante.
-
50:15 - 50:21et nous devons continuer à soutenir la Fondation Wikimedia aussi fortement que nous le pouvons.
-
50:21 - 50:26Des 100 sites web les plus visités aux États-Unis,
-
50:26 - 50:29dans une étude menée par le Wall Street Journal,
-
50:29 - 50:33des 100 sites web les plus visités aux États-Unis,
-
50:33 - 50:37un seulement ne surveille pas ses utilisateurs.
-
50:37 - 50:41Vous pouvez devinez lequel c'est, c'est Wikipédia.
-
50:41 - 50:48Nous avons énormément de travaux importants qui se déroulent maintenant partout dans le monde de l'enseignement supérieur
-
50:48 - 50:54alors que les universités commencent à se rendre compte que les coûts de l'enseignement supérieur doivent redescendre.
-
50:54 - 50:58et que les cerveaux grandiront dans le web.
-
50:58 - 51:04L'Université Oberta de Catalunya, le progrès est le plus extraordinaire,
-
51:04 - 51:08la seule université en ligne dans le monde en ce moment.
-
51:08 - 51:14Elle rivalisera bientôt avec plus d'universités extraordinaires encore.
-
51:14 - 51:19MITx, le nouveau programme du Massachusetts Institute of Technology
-
51:19 - 51:24pour l'éducation au web fournira la meilleure éducation technique de qualité sur la terre
-
51:24 - 51:30gratuitement à tout le monde partout tout le temps, s'appuyant sur l'existant MIT OpenCourseWare.
-
51:30 - 51:36Stanford est sur le point de sortir une plateforme web propriétaire pour l'éducation
-
51:36 - 51:40qui sera le Google de l'enseignement supérieur si Stanford est chanceux.
-
51:40 - 51:44Nous devons soutenir la gratuité de l'enseignement supérieur sur le web.
-
51:44 - 51:49Chaque ministère de l'éducation nationale en Europe devrait travailler là-dessus.
-
51:49 - 51:57Il ya beaucoup d'endroits à regarder pour du logiciel libre, du matériel libre, de la bande passante libre et des médias libres.
-
51:57 - 52:02Il n'y a pas de meilleur endroit pour regarder un média libre maintenant sur la terre que cette salle.
-
52:02 - 52:06Tout le monde sait ce qu'ils peuvent faire, ils le font.
-
52:06 - 52:12Nous devons juste faire comprendre à tout le monde que si nous nous arrêtons, ou si nous échouons,
-
52:12 - 52:16la liberté de pensée sera la victime, et nous le regretterons pour toujours.
-
52:18 - 52:22[Organisateur] En attendant, nous avons eu trois questions supplémentaires.
-
52:22 - 52:24[Organisateur] Le monsieur avec le microphone là-bas va commencer.
-
52:24 - 52:27[Organisateur] Et puis un, deux, je suis sûr qu'il y en a plus au fond
-
52:27 - 52:29[Organisateur] donc levez vos mains bien haut.
-
52:29 - 52:32[Multimédia] Nous allons prendre peut-être la première question svp.
-
52:32 - 52:36[Question 2] Merci beaucoup, je voulais juste poser une question courte.
-
52:36 - 52:42[Question 2] Est-ce que Facebook, est-ce que iPhone et les médias libres peuvent coexister sur une longue durée ?
-
52:42 - 52:44Probablement pas.
-
52:44 - 52:47Mais nous n'avons pas à trop nous inquiéter.
-
52:47 - 52:53iPhone est juste un produit, et Facebook est juste une version
commerciale d'un service. -
52:53 - 52:56J'ai dit récemment à un journal à New York que je pensais que Facebook
-
52:56 - 53:00continuerait d'exister pour quelque part entre 12 à 120 mois.
-
53:00 - 53:02Je pense toujours que c'est exact.
-
53:02 - 53:06Les réseaux sociaux fédérés vont devenir disponible.
-
53:06 - 53:11Les réseaux sociaux fédérés sous une forme qui vous permettent de quitter Facebook
-
53:11 - 53:15sans quitter vos amis, deviendront disponibles.
-
53:15 - 53:20De meilleures formes de communication sans un homme au milieu deviendront disponibles.
-
53:20 - 53:22La question sera de savoir si les gens les utiliseront.
-
53:22 - 53:27FreedomBox vise à produire une pile de logiciel
-
53:27 - 53:31qui s'adapte à une nouvelle génération de serveurs de faible puissance et de faible coût
-
53:31 - 53:35de la taille des chargeurs de téléphone portables.
-
53:35 - 53:37Et si nous faisons ce travail correctement, nous serons en mesure de donner
-
53:37 - 53:40des milliards de serveurs web sur le net.
-
53:40 - 53:45Qui serviront le but de fournir des services compétitifs
-
53:45 - 53:50qui n'envahissent pas la vie privée et sont compatibles avec les services existants.
-
53:50 - 53:54Mais les téléphones mobiles se changent très souvent afin qu'iPhone s'en aille
-
53:54 - 53:56Ce n'est pas grand chose.
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53:56 - 53:58Et les services web sont bien moins uniques
-
53:58 - 54:00qu'ils le paraissent maintenant.
-
54:00 - 54:04Facebook est une marque, ce n'est pas une chose dont nous avons besoin de nous inquiéter
-
54:04 - 54:05du tout, à tout point de vue.
-
54:05 - 54:08Il suffit de le faire aussi rapidement que possible.
-
54:08 - 54:10Coexistence ?
-
54:10 - 54:12Eh bien tout ce que j'ai à dire à ce sujet, c'est
-
54:12 - 54:16qu'ils ne vont pas coexister avec la liberté.
-
54:16 - 54:18Donc je ne sais pas pourquoi je devrais coexister avec eux.
-
54:18 - 54:26[Applaudissements]
-
54:26 - 54:28[Question 3] Salut, je suis Trey Gulalm(sp) du Bangladesh.
-
54:28 - 54:32[Question 3] Je vous remercie pour cette présentation lucide,
-
54:32 - 54:35[Question 3] merveilleuse, brillante, et très informative.
-
54:35 - 54:39[Question 3] J'ai été impliqué dans l'introduction du courrier électronique au Bangladesh
-
54:39 - 54:44[Question 3] au début des années 90, et à ce moment-là, la connectivité était très chère.
-
54:44 - 54:47[Question 3] Nous dépensions $0.30 centimes de dollar par kilo-octet
-
54:47 - 54:51[Question 3] Donc un méga byte de données coûterait $100, $300.
-
54:51 - 54:55[Question 3] Cela a changé maintenant, mais c'est toujours très réduit
-
54:55 - 54:59[Question 3] par les organismes de régulation. Donc sur le terrain, c'est
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54:59 - 55:01[Question 3] très difficile, parce que les pouvoirs en place,
-
55:01 - 55:05[Question 3] les fournisseurs d'accès ont un intérêt direct à maintenir cette situation.
-
55:05 - 55:10[Question 3]Mais dans cette liaison faite par les cerbères (les fournisseurs d'accès), il existe également un lien
-
55:10 - 55:14[Question 3] entre les gouvernements dans mon pays et les gouvernements dans le vôtre,
-
55:14 - 55:19[Question 3] et en ce moment même, les plus grosses données biométriques dans le monde
-
55:19 - 55:22[Question 3] sont le recensement au Bangladesh
-
55:22 - 55:25[Question 3] et la société qui le permet est une entreprise
-
55:25 - 55:28[Question 3] qui est directement liée à la CIA.
-
55:28 - 55:30[Question 3] Alors que pouvons nous faire en tant que technicien
-
55:30 - 55:33[Question 3] pour surmonter des entités très très puissantes ?
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55:33 - 55:39C'est pourquoi j'ai commencé par parler des comportements récents du gouvernement des États-Unis.
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55:39 - 55:44Mes collègues de la Software Freedom Law Center en Inde
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55:44 - 55:49ont passé beaucoup de temps ce dernier mois, à essayer d'obtenir une motion
-
55:49 - 55:52par le biais de la chambre haute du Parlement indien
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55:52 - 55:57pour annuler la régulation du département des technologies de l'information sur la censure du net indien.
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55:57 - 56:00Et bien entendu la bonne nouvelle est que la plus grande base de données biométrique dans le monde
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56:00 - 56:04sera bientôt les scans rétiniens que le gouvernement indien
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56:04 - 56:08vous demandera si vous voulez avoir une bouteille de gaz propane,
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56:08 - 56:11ou toute autre chose, comme l'énergie pour votre maison.
-
56:11 - 56:17Et la difficulté que nous avons eu à parler à des représentants du gouvernement indien ce mois-ci
-
56:17 - 56:22est qu'ils disent « Eh bien, si les américains peuvent le faire, pourquoi pas nous? »
-
56:22 - 56:25ce qui est malheureusement vrai.
-
56:25 - 56:29Le gouvernement des États-Unis a abaissé la barre dans le monde entier cet hiver
-
56:29 - 56:35sur la liberté sur internet dans le sens qu'ils font des fouilles de données sur la société à un niveau équivalent à la Chine.
-
56:35 - 56:37Ils sont fondamentalement d'accord.
-
56:37 - 56:41Ils vont faire des fouilles de données jusqu'en enfer sur leurs populations
-
56:41 - 56:45et ils vont encourager chaque autre pays dans le monde à faire de même.
-
56:45 - 56:49Je suis donc entièrement avec vous au sujet de la définition du problème.
-
56:49 - 56:55Nous ne vivons désormais plus maintenant dans un espace, à ce stade de notre histoire,
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56:55 - 56:58où nous pouvons penser en termes d'un pays à la fois.
-
56:58 - 57:01La mondialisation a atteint le point pour lequel ces questions
-
57:01 - 57:05de la surveillance de la société sont maintenant des questions globales
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57:05 - 57:10et nous devons travailler dessus en partant du principe qu'aucun gouvernement ne se
-
57:10 - 57:15décidera à être plus vertueux que les super pouvoirs.
-
57:15 - 57:18Je ne sais pas comment nous allons traiter avec le parti communiste chinois.
-
57:18 - 57:20Je ne sais pas.
-
57:20 - 57:22Je ne sais pas comment nous allons traiter avec le gouvernement américain.
-
57:22 - 57:26Nous allons insister sur nos droits.
-
57:26 - 57:30Nous allons faire ce qu'il est logique de faire aux États-Unis.
-
57:30 - 57:32Nous allons débattre à ce sujet.
-
57:32 - 57:33Nous allons faire pression.
-
57:33 - 57:35Nous allons nous débattre.
-
57:35 - 57:39Nous allons être partout, y compris dans la rue à ce sujet.
-
57:39 - 57:43Et je soupçonne que c'est ce qui va se passer ici aussi.
-
57:43 - 57:46À moins que nous faisions changer la plus grande des sociétés sur la terre,
-
57:46 - 57:50Nous n'aurons aucun espoir de convaincre les gouvernements plus petits
-
57:50 - 57:53qu'ils doivent abandonner leurs contrôles.
-
57:53 - 57:55En ce qui concerne la bande passante, bien sûr,
-
57:55 - 57:58Nous allons devoir utiliser la bande passante non réglementée.
-
57:58 - 58:01Autrement dit, nous allons devoir construire autour de 802.11 et du wifi
-
58:01 - 58:07et de toute autre chose que les règles ne nous empêchent pas d'utiliser.
-
58:07 - 58:11Et comment est-ce que cela va atteindre les plus pauvres d'entre les pauvres ?
-
58:11 - 58:14Lorsque le système de téléphone mobile pourra être façonné pour atteindre
-
58:14 - 58:17les plus pauvres d'entre les pauvres ? Je ne sais pas.
-
58:17 - 58:21Mais j'ai un petit projet avec les enfants des rues à Bangalore pour essayer de trouver une solution.
-
58:21 - 58:22Nous le devons.
-
58:22 - 58:24Nous devons travailler partout.
-
58:24 - 58:30Si nous ne le faisons pas, nous allons foirer pour l'humanité et nous ne pouvons pas prendre ce risque.
-
58:30 - 58:32[Organisateur]Merci. Le Monsieur là-bas s'il vous plaît.
-
58:32 - 58:35[Auteur de la question 4] Oui, professeur Moglen, je tiens aussi à vous remercier.
-
58:35 - 58:40[Auteur de la question 4]Je peux vous dire que je viens de transformingfreedom.org à Vienne
-
58:40 - 58:45[Auteur de la question 4] et il ya quelques années je vous ai vu parler sur un site web vidéo
-
58:45 - 58:49[Auteur de la question 4] au FOSDEM, et là je vous ai vu faire remarquer
-
58:49 - 58:54i[Auteur de la question 4] le rôle de Zimmerman, Fredrick, et nous avons essayé de l'aider aussi.
-
58:54 - 58:59[Auteur de la question 4]Mais à vous entendre aujorud'hui, je vois qu'on est juste trop lent,
-
58:59 - 59:04[Auteur de la question 4] qu'on fait trop peu, et je suis un peu étonné de voir deux choses.
-
59:04 - 59:09[Auteur de la question 4]La première est le système académique, disons que l'européen
-
59:09 - 59:13[Auteur de la question 4] a été fondée par Platon et a été fermé par la force
-
59:13 - 59:16[Auteur de la question 4] il y a environ un millier d'années plus tard.
-
59:16 - 59:20[Auteur de la question 4]Le deuxième départ de l'Université européenne a été
-
59:20 - 59:23[Auteur de la question 4] autour du onzième siècle et nous allons voir si au final,
-
59:23 - 59:28[Questionneur 4] nous pouvons le faire fonctionner aussi longtemps qu'un millier d'années.
-
59:28 - 59:32[Auteur de la question 4]Donc ma question est pourquoi est-ce que ce n'est pas profondément dans la structure de la cellule
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59:32 - 59:37[Auteur de la question 4] du monde universitaire pour aider la cause dont vous avez parlé aujourd'hui
-
59:37 - 59:42[Auteur de la question 4] et pourquoi n'avons-nous pas des philanthropes aidant
-
59:42 - 59:46[Auteur de la question 4] nos petits projets, en cours d'exécution pour trois ou
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59:46 - 59:49[questionneur 4] cinq mille euros Ici et là, beaucoup plus, disons
-
59:49 - 59:53[Auteur de la question 4] efficacement, comme peut-être vous seriez d'accord que M. Soros
-
59:53 - 59:56[Auteur de la question 4] essaye de faire ?
-
59:56 - 60:02Voici quelques années, chez Columbia, nous avons essayé d'attirer l'attention de la Faculté
-
60:02 - 60:07sur l'état de conservation des bibliothèques et j'ai vu
-
60:07 - 60:13plus d'éminents savants de ma propre Université qu'à tout autre moment
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60:13 - 60:17pendant mes 25 ans là-bas, d'engagment politique.
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60:17 - 60:22Leur principale préoccupation était le vieillissement du papier
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60:22 - 60:26sur lesquels ont été imprimés au XIXe siècle des thèses allemandes
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60:26 - 60:32qui conservaient plus de recherche philologique que toute autre documentation sur terre
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60:32 - 60:33correct ?
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60:33 - 60:37Mais c'était les livres du XIXe siècle qu'ils avaient besoin de préserver.
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60:37 - 60:41Le problème avec la vie universitaire est qu'ils sont foncièrement conservateur
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60:41 - 60:44parce qu'ils préservent la sagesse de l'ancien.
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60:44 - 60:46Et c'est une bonne chose à faire
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60:46 - 60:48mais la sagesse de l'ancien est vielle,
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60:48 - 60:53et ils ne couvrent pas nécessairement parfaitement les problèmes du moment.
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60:53 - 60:56J'ai mentionné la marche à suivre parce que je pense que c'est tellement important
-
60:56 - 61:02pour soutenir l'université alors qu'elle fait son chemin elle-même vers le net
-
61:02 - 61:06et à l'écart des formes d'apprentissage qui ont caractérisé
-
61:06 - 61:10l'université du passé.
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61:10 - 61:16Pendant les mille dernières années surtout, nous avons mis les étudiants en face des livres,
-
61:16 - 61:19et l'Université a grandi autour de ce principe.
-
61:19 - 61:22Il a grandi autour du principe selon lequel les livres sont difficiles à déplacer
-
61:22 - 61:23et que les gens sont faciles à déplacer.
-
61:23 - 61:26Donc vous y amenez tout le monde.
-
61:26 - 61:29Nous vivons maintenant dans un monde où il est beaucoup plus simple
-
61:29 - 61:31de mettre la connaissance en face des gens.
-
61:31 - 61:37Mais le maintien de l'ignorance est la volonté des entreprises qui vendent des connaissances.
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61:37 - 61:40Ce dont nous avons vraiment besoin, c'est d'être nous-mêmes pour aider
-
61:40 - 61:43pour transformer le système universitaire en quelque chose d'autre.
-
61:43 - 61:46Quelque chose qui permet à chacun d'apprendre
-
61:46 - 61:50et qui exige un apprentissage sans surveillance.
-
61:50 - 61:52Le commissaire pour la société de l'Information sera ici ;
-
61:52 - 61:57elle devrait parler de cela.
-
61:57 - 62:01Cela devrait être la grande question de la Commission européenne.
-
62:01 - 62:04Ils savent, ils ont imprimé un rapport il y a 18 mois
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62:04 - 62:06qui disait que pour le coût de 100 km de route, vous
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62:06 - 62:10pouvez numériser 1/6 de tous les livres dans les bibliothèques européennes.
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62:10 - 62:15Au coût de 600 km de route, cela signifie que nous pourrions tous les obtenir.
-
62:15 - 62:17Nous avons construit un grand nombre de routes dans beaucoup d'endroits,
-
62:17 - 62:19y compris la Grèce, dans les 10 dernières années,
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62:19 - 62:22et nous pourrions avoir scanné tous les livres en Europe en même temps,
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62:22 - 62:28et les avoir mis à la disposition de l'humanité tout entière sur une base d'absence de surveillance.
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62:28 - 62:32Si Mme Cruise veut construire un monument pour elle même,
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62:32 - 62:36Elle ne va pas le faire comme un politicien du dimanche.
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62:36 - 62:39Elle va le faire de cette façon, et vous allez lui demander.
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62:39 - 62:41Je vais être sur un avion sur mon chemin de retour à travers l'Atlantique,
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62:41 - 62:44ou je vous promets que je lui demanderai moi-même.
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62:44 - 62:46Demandez lui pour moi.
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62:46 - 62:51Dites « ce n'est pas de notre faute, Eben veut savoir, si vous voulez faire du mal à quelqu'un, faites lui mal. Vous devriez changer
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62:51 - 62:56l'Université européenne. Vous devriez la transformer pour une lecture non surveillée. Vous devez mettre
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62:56 - 63:04les livres de Google books et d'Amazon en dehors du business. C'est un truc de brute capitaliste d'Amérique du nord, anglo-saxon.
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63:04 - 63:07Pourquoi ne rendons nous pas la connaissance libre en Europe
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63:07 - 63:10et qu'on ne s'assure pas qu'elle n'est pas surveillée ?
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63:10 - 63:16Ce serait le plus grand pas possible et c'est en leur pouvoir.
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63:16 - 63:28[Organisateur] Merci beaucoup. [Applaudissements] Brillant. Merci.
- Title:
- Pourquoi la liberté de pensée nécessite des médias libres et pourquoi des médias libres nécessitent des technologies libres.
- Description:
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Les médias qui nous espionnent et qui font des fouilles de données sur le public sont capables de détruire la liberté la plus précieuse de l'humanité : la liberté de pensée. S'assurer que les médias restent structurés pour soutenir les libertés individuelles plutôt que les supprimer nécessite que l'on atteigne des objectifs pour les technologies libres et la culture libre. Nos réussites actuelles dans ce domaine sont prises d'attaque par des entreprises qui essayent d'étouffer les communications humaines ou s'approprier notre propre culture, et par les états qui sont pressés de contrôler les esprits de leur population. Dans ce discours, un d'un série qui débute avec le « dotCommunist Manifesto » le « Gedanken Sind Frei », j'offre des suggestions sur comment le Monde libre devrait affronter ces défis pendant la décennie à venir.
- Video Language:
- English
- Duration:
- 01:03:42