< Return to Video

La puissance inspiratrice du choc culturel | Fran Guijarro | TEDxMalagueta

  • 0:12 - 0:18
    Je suis né ici, à Malaga, il y a 36 ans
    et je vis depuis dix ans à San Francisco
  • 0:18 - 0:22
    où je gagne ma vie en faisant
    du cinéma et de la publicité.
  • 0:23 - 0:25
    En partant, ma grand-mère m'a dit :
  • 0:25 - 0:29
    « Mais Fran pourquoi vas-tu te perdre
    là-bas, si loin aux États-Unis ? »
  • 0:31 - 0:35
    Qui aurait pu me dire que la réponse
    me viendrait dix ans plus tard
  • 0:36 - 0:39
    et que ce qui m'avait poussé là-bas
    était une histoire qui changea ma vie.
  • 0:41 - 0:45
    Cette histoire est née
    d'un énorme choc culturel
  • 0:46 - 0:50
    et c'est ce que je veux partager
    aujourd'hui avec vous.
  • 0:51 - 0:55
    Le choc culturel a une force inspiratrice
  • 0:55 - 0:58
    qui va jusqu’à nous pousser
    à raconter des histoires.
  • 0:58 - 1:01
    Mais qui vit ces chocs culturels ?
  • 1:01 - 1:06
    Ceux qui voyagent de par le monde ;
    nous les appelons immigrants ou émigrants
  • 1:07 - 1:08
    selon le côté où on se place.
  • 1:08 - 1:13
    Mais en réalité, l’être humain
    a toujours été en mouvement.
  • 1:14 - 1:19
    Cela fait 70 000 ans que nos ancêtres
    sont sortis de l'est de l'Afrique
  • 1:19 - 1:21
    pour commencer leur exploration du monde.
  • 1:22 - 1:28
    Nos ancêtres Homo Sapiens abandonnent
    littéralement l'est de l'Afrique
  • 1:28 - 1:30
    et commencent à explorer la Terre.
  • 1:36 - 1:37
    Je vais continuer sans le PowerPoint.
  • 1:38 - 1:39
    (Rires)
  • 1:40 - 1:44
    Aujourd'hui, nous nous aventurons
    sur d'autres planètes.
  • 1:46 - 1:51
    Nous sommes en expansion constante, comme
    s'il y avait dans notre ADN quelque chose
  • 1:51 - 1:53
    du Big Bang, au début de tout.
  • 1:54 - 1:55
    De l'autre côté le bouton.
  • 1:56 - 2:03
    (Rires) (Applaudissements)
  • 2:08 - 2:09
    Bon, c'est mythique.
  • 2:09 - 2:11
    Ils m'ont donné la télécommande comme ça.
  • 2:12 - 2:20
    (Rires) (Applaudissements)
  • 2:25 - 2:28
    Bon, peu importe,
    cette conférence TED devient virale.
  • 2:28 - 2:30
    (Rires)
  • 2:30 - 2:33
    Nous nous rendons déjà
    sur d'autres planètes
  • 2:33 - 2:35
    et nous sommes
    en expansion constante, non ?
  • 2:35 - 2:38
    Comme si notre ADN portait
    quelque chose du Big Bang.
  • 2:39 - 2:43
    Ces mouvements culturels, migratoires,
    sont générateurs d'histoires.
  • 2:43 - 2:45
    Ils entraînent des découvertes.
  • 2:45 - 2:47
    Des découvertes qui nous surprennent,
  • 2:47 - 2:49
    qui nous choquent
    et qui brisent les schémas.
  • 2:50 - 2:55
    Parce que la personne humaine est la seule
    espèce capable de transformer les éléments
  • 2:55 - 2:59
    que nous voyons dans la réalité
    en des histoires qui la transcendent.
  • 2:59 - 3:04
    Par exemple, imaginez
    ces mêmes ancêtres d'il y a 70 000 ans
  • 3:04 - 3:07
    abandonnant leur habitat naturel
    où ils étaient nés en Afrique
  • 3:07 - 3:11
    et découvrant de nouvelles choses
    chaque jour, comme un nouveau fruit,
  • 3:12 - 3:15
    un nouvel animal ou un phénomène
    météorologique inconnu,
  • 3:15 - 3:17
    comme une chute de neige.
  • 3:17 - 3:18
    Pensez-y un instant.
  • 3:19 - 3:24
    Nulle autre espèce n'aurait converti
    ce nouvel animal en totem
  • 3:24 - 3:28
    ou en emblème de protection
    pour la tribu, n'aurait parlé
  • 3:28 - 3:32
    de cette chute de neige comme
    une malédiction ou une bénédiction divine.
  • 3:32 - 3:35
    J'ai vécu une expérience semblable
    à San Francisco en 2007.
  • 3:35 - 3:40
    J'ai vu deux choses que je n’avais
    jamais vues et qui attirèrent énormément
  • 3:40 - 3:41
    mon attention.
  • 3:41 - 3:46
    Bizarrement, l'une était aussi un
    phénomène météorologique : le brouillard.
  • 3:47 - 3:49
    Je ne l'avais jamais vu de cette manière.
  • 3:51 - 3:54
    Je me suis dit : « Ouah !
    On dirait une mer de nuages. »
  • 3:54 - 3:58
    J'étais fasciné par sa façon
    de couvrir tout San Francisco,
  • 3:58 - 4:03
    de faire que des choses géantes, comme
    le Golden Gate, le fameux pont rouge,
  • 4:03 - 4:05
    disparaisse soudain sous tes yeux.
  • 4:07 - 4:11
    L'autre chose dont je n'avais aucune idée
    qui me choqua énormément fut le nombre
  • 4:11 - 4:13
    de gens que je vis mendier dans la rue.
  • 4:14 - 4:18
    Plus de 6 000 personnes sans logement
    dans la Mecque de la technologie,
  • 4:19 - 4:23
    dans la même ville
    où Steve Jobs présenta l'iPhone,
  • 4:23 - 4:26
    dans l'une des villes
    les plus riches au monde.
  • 4:27 - 4:31
    Ce chiffre s'élève à 12 000
    à ce jour, selon plusieurs ONG.
  • 4:31 - 4:35
    12 000 personnes qui n'ont pas de logement
    où vivre à San Francisco.
  • 4:35 - 4:39
    Dans mon cas, ce fut le choc culturel
    qui changea ma vie.
  • 4:40 - 4:43
    Laissez-moi vous raconter comment,
    en rembobinant dix ans en arrière,
  • 4:44 - 4:45
    quand j'étais jeune.
  • 4:45 - 4:48
    J'étudiais à l'Université de San Francisco
  • 4:48 - 4:50
    et on me demanda de faire un court-métrage
  • 4:50 - 4:51
    pour un de mes cours.
  • 4:51 - 4:54
    J'étais tellement choqué
    par le sujet des sans-abris,
  • 4:54 - 4:56
    que je savais que
  • 4:56 - 4:58
    mon court-métrage porterait sur ce thème.
  • 4:58 - 4:59
    Et voilà.
  • 4:59 - 5:05
    J'ai fini d'écrire le court-métrage
    « I wish » pour lequel nous avions besoin
  • 5:05 - 5:08
    non pas d'un acteur,
    mais d'un vrai sans-abri.
  • 5:09 - 5:10
    Qu'avons-nous fait à votre avis ?
  • 5:11 - 5:12
    Un casting de rue.
  • 5:12 - 5:16
    Nous avons approché plus de
    20 personnes qui vivaient dans la rue
  • 5:16 - 5:19
    pour voir si le « personnage »
    du film les intéressait.
  • 5:19 - 5:23
    Pour plusieurs raisons, personne
    ne semblait intéressé du tout.
  • 5:23 - 5:26
    La date du tournage se rapprochait
  • 5:26 - 5:28
    et nous n’avions pas d'acteur.
  • 5:29 - 5:32
    Une conversation avec le réalisateur,
    Martin Rosete, me revient,
  • 5:32 - 5:36
    où nous discutions la possibilité de
    changer le scénario à la dernière minute
  • 5:36 - 5:37
    et d'engager un vrai acteur.
  • 5:38 - 5:40
    Comment dit-on ?
  • 5:40 - 5:43
    « Quand on arrête de chercher,
    on trouve. »
  • 5:45 - 5:48
    Dans ces jours d'incertitude,
    je sortais d'un cours,
  • 5:48 - 5:51
    le soir, je marchais pour rentrer,
    pour prendre le métro.
  • 5:51 - 5:55
    En marchant dans le quartier d'affaires,
    je me souviens d'être passé
  • 5:55 - 5:56
    devant l'un de ces sans-abris.
  • 5:57 - 6:01
    Mais à cet instant, je fis quelque chose
    de très différent, parce qu'à cet instant,
  • 6:01 - 6:04
    c'est la personne qui se dirigea vers moi,
    chose peu habituelle,
  • 6:04 - 6:06
    et d'une façon très amicale.
  • 6:06 - 6:09
    Donc, je me suis arrêté,
    nous avons discuté et il m'a dit :
  • 6:10 - 6:12
    « Je m'appelle Moses », Moïse en français.
  • 6:12 - 6:15
    « Et moi c'est Fran, Francisco,
    comme la ville, San Francisco. »
  • 6:16 - 6:19
    Il rit : « Ça va être facile
    de se souvenir de ton prénom. »
  • 6:19 - 6:22
    En quelques minutes, je lui ai raconté
    l'idée version courte et lui ai dit :
  • 6:22 - 6:26
    « Si ça t'intéresse, pourquoi ne pas aller
    ailleurs ? Où peut-on se retrouver ? »
  • 6:27 - 6:29
    Il me dit : « Tu peux
    me retrouver à mon bureau. »
  • 6:31 - 6:32
    Je lui dis : « Tu as un bureau ? »
  • 6:33 - 6:36
    Il me dit : « Oui, le coin
    où nous venons de nous rencontrer,
  • 6:36 - 6:37
    c'est mon bureau.
  • 6:38 - 6:44
    Je viens ici tous les jours
    depuis 20 ans. »
  • 6:44 - 6:46
    Je me souviens avoir pensé :
  • 6:46 - 6:48
    « La vache ! Il vit
    depuis 20 ans dans la rue. »
  • 6:49 - 6:52
    Le lendemain, nous nous sommes retrouvés.
  • 6:52 - 6:54
    Nous sommes en 2007.
  • 6:54 - 6:56
    Nous prenons un café
    près du « bureau » de Moses.
  • 6:57 - 6:59
    Où j'ai pu lire le scénario
    du court-métrage.
  • 7:00 - 7:02
    Il me dit d'accord pour le rôle.
  • 7:02 - 7:04
    Et au final, nous avons tourné ensemble.
  • 7:05 - 7:08
    Aucun de nous deux n'aurait pu imaginer
  • 7:08 - 7:10
    que ce court-métrage étudiant
    de quatre minutes
  • 7:10 - 7:15
    finirait par produire un long-métrage
    sur la vie de Moses,
  • 7:15 - 7:20
    que nous produirions et filmerions
    pendant les 20 dernières années.
  • 7:21 - 7:23
    Dix ans, pardon, je me suis planté de dix.
  • 7:23 - 7:24
    (Rires)
  • 7:24 - 7:26
    Nous, les Andalous, exagérons beaucoup.
  • 7:26 - 7:27
    (Rires)
  • 7:27 - 7:34
    En plus, cette histoire allait nous amener
    à parler de notre chère ville de Malaga.
  • 7:36 - 7:41
    Et vous devez vous demander ce que
    cette personne de San Francisco a à voir
  • 7:42 - 7:43
    avec Malaga.
  • 7:43 - 7:44
    Je vous raconte.
  • 7:47 - 7:51
    Le court-métrage « I wish » a gagné
    le premier prix du public au festival
  • 7:51 - 7:55
    Notodofilmfest, à Madrid,
    et les organisateurs ont invité Moses
  • 7:55 - 7:56
    à venir chercher le prix.
  • 7:57 - 7:59
    Vous pouvez imaginer sa tête
    quand on le lui a dit.
  • 7:59 - 8:03
    En plus de sauter de joie,
    il me dit que, curieusement,
  • 8:03 - 8:05
    il avait une fascination
    pour l’Espagne depuis l'enfance.
  • 8:06 - 8:07
    Il avait trois désirs :
  • 8:07 - 8:08
    nager dans la Méditerranée,
  • 8:09 - 8:10
    manger une paella authentique
  • 8:11 - 8:13
    et voir en vrai le Guernica de Picasso.
  • 8:14 - 8:18
    Imaginez cette personne
    quittant les rues de San Francisco
  • 8:18 - 8:23
    et atterrissant dans ma cuisine,
    ici à Malaga, pour manger
  • 8:23 - 8:24
    la paella de ma mère.
  • 8:24 - 8:25
    (Rires)
  • 8:25 - 8:28
    Je vous assure qu'il a aimé,
    il s'est resservi trois fois.
  • 8:28 - 8:29
    (Rires)
  • 8:30 - 8:33
    Nous voici sur une photo
    prise après le festin
  • 8:33 - 8:36
    et juste avant la sieste que
    nous avons tous faite dans le salon.
  • 8:38 - 8:42
    L'autre tour du hasard qui a rapproché
    de Malaga cet homme de San Francisco
  • 8:43 - 8:45
    fut le Guernica de Picasso.
  • 8:46 - 8:51
    Moses est allé au musée et moi, vraiment,
    je n'ai jamais vu dans ma vie une personne
  • 8:51 - 8:55
    être aussi émue devant une œuvre d'art.
  • 8:56 - 9:00
    Moses a fondu en larmes devant Guernica
    et tous les gens présents
  • 9:00 - 9:05
    à ce moment-là dans le musée, quand il a
    vu dans le tableau le reflet de sa vie.
  • 9:05 - 9:11
    Une vie où la bombe de la drogue et des
    problèmes familiaux s'est abattue sur lui,
  • 9:11 - 9:16
    entraînant la perte de son travail,
    de sa maison et au final, de sa famille.
  • 9:18 - 9:22
    En rentrant aux États-Unis, j'ai découvert
    derrière cette sensibilité artistique
  • 9:22 - 9:27
    un musicien incroyable, que Moses était
    un guitariste avec énormément de talent
  • 9:27 - 9:31
    dans les années 70 et qu'en plus il avait
    joué avec des gens qui avaient réussi.
  • 9:31 - 9:35
    Ils ont joué avec les Beatles,
    les Rolling Stones, vous imaginez ?
  • 9:36 - 9:39
    Tout comme Moses rencontra ma famille,
    je rencontrais la sienne.
  • 9:41 - 9:45
    Tous ses proches pensaient
    que Moses était mort depuis 30 ans
  • 9:46 - 9:49
    sans rien savoir de lui, alors
    imaginez les retrouvailles familiales
  • 9:49 - 9:51
    30 ans plus tard à Chicago.
  • 9:53 - 9:58
    Peu à peu, j'ai découvert la vie de Moses
    et je l'ai documentée avec ma caméra,
  • 9:58 - 10:04
    avec laquelle j'ai enregistré
    600 heures de contenu pendant dix ans.
  • 10:06 - 10:09
    600 heures de contenu pendant dix ans.
  • 10:10 - 10:13
    Pendant ce temps, nous avons tous vécu
    la crise financière qui a accentué
  • 10:13 - 10:16
    encore plus le problème
    des sans-abris aux États-Unis.
  • 10:16 - 10:20
    Je suis allé à Malaga une fois par an et
    j'ai vu comment les choses ont empiré ici,
  • 10:21 - 10:22
    le chômage, avec des taux incroyables.
  • 10:23 - 10:27
    Cependant, une chose a attiré
    mon attention, à Malaga ou en Espagne,
  • 10:27 - 10:31
    je n'ai pas vu autant de gens vivre
    dans la rue malgré la crise,
  • 10:31 - 10:35
    et aux États-Unis, je voyais à chaque fois
    des milliers et des milliers de personnes
  • 10:35 - 10:37
    vivant dans un sac de couchage.
  • 10:37 - 10:40
    J'ai pensé : « Mais pourquoi
    ici non et là-bas oui ? »
  • 10:41 - 10:45
    Je savais que je cherchais une réponse,
    que je pressentais complexe,
  • 10:45 - 10:49
    et que l’histoire de Moses n'était
    que la partie émergée de l'iceberg.
  • 10:50 - 10:53
    Souvenez-vous que ce qui nous choque
    peut se transformer
  • 10:53 - 10:55
    en une grande source d’inspiration.
  • 10:55 - 10:59
    Dans mon cas, de ce choc culturel constant
    est né ce que nous appelons :
  • 11:00 - 11:04
    « Stories behind the fog » :
    des histoires au-delà du brouillard.
  • 11:04 - 11:08
    Une plateforme multimédia associée au film
    et au travers de laquelle
  • 11:08 - 11:13
    nous découvrons de façon
    documentée et découpée les histoires
  • 11:13 - 11:16
    de 100 personnes vivant
    dans les rues de San Francisco.
  • 11:16 - 11:20
    A travers ces histoires, nous pouvons
    un peu mieux comprendre les raisons
  • 11:20 - 11:24
    de ce problème si important qu'affrontent
    San Francisco et les États-Unis,
  • 11:24 - 11:29
    nous avons découvert des histoires inouïes
    brisant les stéréotypes
  • 11:29 - 11:31
    que, presque tous,
    nous avons sur les sans-abris.
  • 11:33 - 11:38
    Parmi ces 100 personnes, nous avons
    rencontré un PDG de la Silicon Valley.
  • 11:38 - 11:41
    Un PDG qui a tout perdu
    et a fini dans la rue.
  • 11:42 - 11:44
    Une femme.
  • 11:44 - 11:50
    Enceinte, elle a été victime
    de violence domestique.
  • 11:50 - 11:54
    Elle a dû quitter sa maison pour manger,
    se doucher et dormir
  • 11:54 - 11:57
    sans que personne ne le sache
    au bureau de Facebook,
  • 11:57 - 11:59
    où elle travaillait
    comme agent de sécurité.
  • 12:00 - 12:03
    Cette autre femme travaillait à Hollywood,
    la grande industrie du cinéma.
  • 12:04 - 12:08
    Elle créait des plateaux et des décors
    pour des grandes productions comme Matrix.
  • 12:09 - 12:13
    Nous avons découvert des histoires
    d'immigrés sans-papiers qui sont piégés
  • 12:13 - 12:16
    20 ou 30 ans aux États-Unis
    car ils ne peuvent pas sortir.
  • 12:16 - 12:18
    S'ils sortent, ils ne peuvent pas revenir.
  • 12:19 - 12:22
    Nous avons découvert des histoires
    de professeurs d'université
  • 12:23 - 12:26
    avec un doctorat en poche
    qui vivent dans la rue.
  • 12:27 - 12:30
    Des histoires de personnes gays
    et transsexuelles parties
  • 12:30 - 12:32
    à cause de problèmes familiaux.
  • 12:32 - 12:36
    Des histoires d'enfants, d'adolescents,
    de familles entières.
  • 12:36 - 12:40
    Des gens avec de graves problèmes mentaux,
    comme la schizophrénie ou la bipolarité,
  • 12:41 - 12:44
    qui vivent dans la rue et prennent
    des drogues pour continuer d'avancer.
  • 12:46 - 12:49
    Ces histoires, au-delà du plan personnel,
    nous aident à mieux comprendre
  • 12:49 - 12:53
    le système américain,
    et comment ce système est en lien
  • 12:53 - 12:55
    avec la pauvreté du pays.
  • 12:56 - 13:00
    101 histoires, celle de Moses
    et les 100 autres que nous compilons,
  • 13:01 - 13:03
    ce sont les dix dernières
    années de ma vie.
  • 13:03 - 13:06
    Vous vous demandez : « D'accord Fran,
    mais que fais-tu maintenant ? »
  • 13:06 - 13:10
    Finalement, nous éditons le film
    afin de le projeter prochainement.
  • 13:10 - 13:14
    Nous avons 600 heures de contenu
    à éditer et nous compilons aussi
  • 13:14 - 13:18
    ces histoires dans un livre que nous
    publierons au moment du lancement
  • 13:18 - 13:18
    du film.
  • 13:20 - 13:25
    Souvenez-vous que l'être humain
    a toujours été en mouvement.
  • 13:25 - 13:29
    Et que ces mouvements migratoires
    créent des histoires car ils entraînent
  • 13:29 - 13:33
    des découvertes qui nous choquent
    et souvent nous inspirent.
  • 13:33 - 13:38
    Souvenez-vous aussi que l'être humain,
    l'Homo Sapiens, est l'unique espèce
  • 13:38 - 13:44
    capable d'observer la réalité et de
    raconter des histoires qui la dépassent.
  • 13:44 - 13:49
    C'est ainsi que vous m'avez écouté parler
    des sans-abris au-delà du brouillard.
  • 13:50 - 13:53
    Parce que leurs histoires
    sont dissimulées derrière des préjugés.
  • 13:54 - 13:55
    Derrière des stéréotypes.
  • 13:55 - 13:58
    Et souvent, derrière
    notre propre ignorance.
  • 13:58 - 14:02
    De la même façon que San Francisco
    se cache derrière le brouillard.
  • 14:05 - 14:08
    Emportez cela avec vous,
    à San Francisco, si un jour
  • 14:09 - 14:11
    vous allez dans cette ville inouïe.
  • 14:11 - 14:14
    C'est la leçon que m'a enseignée
    ce monsieur, Moses.
  • 14:14 - 14:18
    Et la réponse la plus sincère à la
    question de ma grand-mère, il y a dix ans.
  • 14:19 - 14:21
    En réalité, c'est juste
    mon histoire, une histoire.
  • 14:22 - 14:26
    Imaginez le nombre
    de migrants dans le monde
  • 14:26 - 14:29
    qui trouvent lors de chocs culturels
    l'étincelle qu'il faut
  • 14:29 - 14:33
    pour raconter des histoires
    d'un autre point de vue.
  • 14:34 - 14:35
    En racontant ces histoires,
  • 14:35 - 14:40
    ces personnes s'impliquent dans
    des cultures qui transcendent la leur
  • 14:40 - 14:44
    et inspirent le reste du monde.
  • 14:44 - 14:47
    Elles nous inspirent à comprendre
    et découvrir tant de choses !
  • 14:47 - 14:51
    Entre autres, qu'en réalité
    nous sommes tous plus unis que séparés
  • 14:51 - 14:54
    et que nous sommes
    des miroirs les uns pour les autres.
  • 14:54 - 14:55
    Merci beaucoup.
  • 14:56 - 15:00
    (Applaudissements)
Title:
La puissance inspiratrice du choc culturel | Fran Guijarro | TEDxMalagueta
Description:

« Des histoires au-delà du brouillard », c'est ce que Fran Guijarro a mis du temps à filmer à San Francisco, la ville du brouillard... et des sans-abris. L'un d'eux, Moses, a vécu avec Fran une histoire fascinante.

Fran Guijarro est originaire de Malaga. Il s'est installé à San Francisco il y a plus de dix ans pour suivre une carrière de cinéaste. En 2012, il a cofondé sa propre production et il est en résidence à la San Francisco Film Society.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http: //ted. com/tedx

more » « less
Video Language:
Spanish
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
15:06

French subtitles

Revisions Compare revisions