Des interventions chirurgicales plus sûres grâce à la simulation en conditions réelles
-
0:01 - 0:04Et si je vous disais
qu'il existe une nouvelle technologie, -
0:05 - 0:09qui, lorsqu'elle est utilisée par
les médecins et les infirmières, -
0:09 - 0:14améliore les résultats des patients
de tous âges, enfants comme adultes ; -
0:15 - 0:18que cette technologie réduit
douleur et souffrance, -
0:18 - 0:21qu'elle réduit le temps passé
en salle d'opération, -
0:21 - 0:24qu'elle réduit le temps d'anesthésie,
-
0:24 - 0:26qu'elle a une relation dose-effet
-
0:26 - 0:28telle que plus on l'utilise,
-
0:28 - 0:30plus les patients en bénéficient.
-
0:31 - 0:34Étonnamment,
elle n'a pas d'effets secondaires, -
0:34 - 0:37et elle est disponible partout
où des soins sont prodigués. -
0:38 - 0:41Je travaille en soins intensifs
à l'Hôpital pédiatrique de Boston, -
0:41 - 0:43et je vous assure que
ça changerait mon travail. -
0:43 - 0:48Cette technologie permet
l'exercice en conditions réelles. -
0:49 - 0:53Cet exercice est rendu possible
grâce à une simulation médicale. -
0:54 - 0:58Je commence en vous présentant un cas,
-
0:58 - 1:01qui me permettra de bien décrire
le défi qui nous attend, -
1:01 - 1:04et pourquoi cette technologie
non seulement améliorera les soins, -
1:04 - 1:07mais pourquoi elle est essentielle
au milieu de la santé. -
1:08 - 1:10Voici un nouveau-né, une petite fille.
-
1:10 - 1:12« Jour zéro de vie », comme on dit ;
-
1:12 - 1:15premier jour de vie,
à peine venue au monde. -
1:15 - 1:16Et dès qu'elle est née,
-
1:16 - 1:18nous avons vite remarqué
que son état se dégradait. -
1:19 - 1:22Son pouls augmentait,
sa pression artérielle diminuait -
1:22 - 1:24et elle respirait très, très vite.
-
1:24 - 1:29La cause est affichée ici
sur cette radio de la poitrine. -
1:29 - 1:30C'est un « bébégramme »,
-
1:30 - 1:34une radio de l'ensemble
du corps d'un bébé ou d'un enfant. -
1:34 - 1:36Comme vous voyez en haut de cette image,
-
1:36 - 1:38c'est là que devraient être
le cœur et les poumons. -
1:38 - 1:41L'abdomen se trouve en bas sur l'image
-
1:41 - 1:43et les intestins devraient se trouver là.
-
1:44 - 1:46Vous pouvez voir
une sorte de zone translucide -
1:46 - 1:49qui s'est propagée sur le côté droit
de la poitrine de l'enfant. -
1:49 - 1:53Ce sont ses intestins --
au mauvais endroit. -
1:54 - 1:56Cela a pour effet de
pousser sur les poumons, -
1:56 - 1:59ce qui rend la respiration
de ce bébé très pénible. -
1:59 - 2:01La solution à ce probléme
-
2:01 - 2:03est d'opérer l'enfant immédiatement
-
2:03 - 2:06pour replacer ses intestins
dans l'abdomen, -
2:06 - 2:07laisser les poumons grandir
-
2:07 - 2:09afin que le bébé respire à nouveau.
-
2:09 - 2:12Mais avant qu'elle puisse être opérée,
-
2:12 - 2:15on doit l'emmener aux soins intensifs,
l'unité où je travaille -
2:15 - 2:17avec des équipes chirurgicales.
-
2:17 - 2:18On se rassemble à ses côtés
-
2:18 - 2:22et on la met sur une machine
de pontage cardiopulmonaire. -
2:24 - 2:25Ensuite, on l'anesthésie,
-
2:25 - 2:28on fait une petite incision dans son cou,
-
2:28 - 2:31on introduit des cathéters
dans les vaisseaux principaux du cou -- -
2:31 - 2:35je précise que ces vaisseaux sanguins
ont la taille d'un stylo, -
2:35 - 2:37la pointe d'un stylo, en fait --
-
2:37 - 2:39puis nous prélevons son sang,
-
2:39 - 2:41le passons dans une machine qui l'oxygène,
-
2:41 - 2:43avant de le renvoyer dans son corps.
-
2:43 - 2:45On lui sauve la vie,
-
2:45 - 2:47et elle peut être opérée
en toute sécurité. -
2:49 - 2:50Mais il y a un problème :
-
2:52 - 2:53ces déformations --
-
2:53 - 2:57appelées hernies
diaphragmatiques congénitales - -
2:57 - 3:00ce trou dans le diaphragme
par lequel les intestins se faufilent - -
3:00 - 3:02ces déformations sont rares.
-
3:03 - 3:07Même avec les meilleurs médecins du monde,
-
3:07 - 3:10il est difficile de rencontrer
suffisamment de cas -- -
3:11 - 3:13de cas naturels chez ces patients --
-
3:13 - 3:15pour parfaire notre expertise à 100%.
-
3:15 - 3:17Ils n'arrivent pas très souvent.
-
3:19 - 3:22Donc, comment faire pour
rendre les cas rares plus communs ? -
3:24 - 3:25Il y a un autre problème :
-
3:26 - 3:31dans le système de santé où
j'ai étudié et pratiqué pendant 20 ans, -
3:31 - 3:32les médecins sont formés
-
3:32 - 3:35selon un modèle dit « d'apprentissage ».
-
3:35 - 3:37On l'utilise depuis des siècles.
-
3:37 - 3:41Il consiste à observer
une opération chirurgicale une fois, -
3:41 - 3:43ou plusieurs fois,
-
3:43 - 3:45puis à réaliser l'intervention vous-même,
-
3:45 - 3:49pour ensuite l'enseigner
à la génération suivante. -
3:50 - 3:53Un aspect implicite de ce modèle --
-
3:53 - 3:55vous l'avez deviné --
-
3:55 - 4:00c'est que nous pratiquons sur les
mêmes patients que nous tentons de guérir. -
4:02 - 4:04C'est un véritable problème.
-
4:07 - 4:09Je crois qu'il y a une meilleure méthode.
-
4:09 - 4:14La médecine est sans doute
la dernière industrie à haut risque -
4:14 - 4:17où la performance finale
est réalisée sans entraînement. -
4:18 - 4:22Je vais vous présenter une approche
fondée sur la simulation médicale. -
4:24 - 4:28En premier lieu, nous avons visité
d'autres industries à haut risque -
4:28 - 4:31qui utilisent ce type de méthode
depuis des décennies. -
4:31 - 4:32Par exemple, le secteur nucléaire.
-
4:32 - 4:36Le secteur nucléaire
se prépare régulièrement -
4:36 - 4:40à des situations qu'il espère
ne jamais rencontrer. -
4:40 - 4:44Tout comme, nous le savons bien,
l'aviation. -
4:44 - 4:47Aujourd'hui, nous prenons tous l'avion,
rassurés de savoir -
4:47 - 4:53que les pilotes et l'équipage s'entraînent
sur des simulateurs comme celui-ci, -
4:53 - 4:56préparés aux situations
les moins souhaitables. -
4:56 - 4:58Mais si elles se produisent,
-
4:58 - 5:00ils seront prêts à faire face au pire.
-
5:01 - 5:05En réalité, l'industrie aérienne est allée
jusqu'à créer des fuselages -
5:05 - 5:07de simulation,
-
5:07 - 5:10en raison de l'importance de développer
un solide esprit d'équipe. -
5:11 - 5:13Voici un simulateur
d'exercices d'évacuation. -
5:14 - 5:18On voit encore ici que si ces événements,
aussi rares soient-ils, se produisaient, -
5:18 - 5:21ils seraient prêts à agir sur-le-champ.
-
5:23 - 5:28Je crois que le secteur sportif
est le meilleur exemple, -
5:28 - 5:30sans doute à cause des enjeux.
-
5:30 - 5:34Par exemple, au baseball,
les joueurs s'entraînent. -
5:34 - 5:36C'est un bon modèle
d'entraînement progressif. -
5:36 - 5:39Tout d'abord vient
l'entraînement printanier. -
5:39 - 5:42Les joueurs vont dans un camp,
-
5:42 - 5:44et s'exercent sur un simulateur.
-
5:45 - 5:48Ils ne sont pas sur le vrai terrain,
mais un terrain simulé, -
5:48 - 5:50et ils jouent le début de la saison.
-
5:50 - 5:53Ensuite, ils jouent comme
sur le terrain durant la saison, -
5:53 - 5:56et que font-ils en premier
avant de commencer à jouer ? -
5:56 - 6:01Ils s'entraînent à frapper des balles
dans des cages pendant des heures, -
6:01 - 6:04recevant différent types de lancers.
-
6:04 - 6:08Balle après balle,
ils assouplissent leurs muscles -
6:09 - 6:10se préparant pour le vrai match.
-
6:11 - 6:13Et le plus incroyable --
-
6:15 - 6:17ceux qui regardent un événement sportif,
-
6:17 - 6:19verront ce phénomène se produire.
-
6:20 - 6:23Le batteur entre dans la cage,
-
6:23 - 6:25le lanceur se prépare à lancer.
-
6:25 - 6:28Juste avant que la balle soit lancée,
-
6:28 - 6:29que fait le batteur ?
-
6:29 - 6:31Le batteur sort de la cage
-
6:32 - 6:34et fait un coup d'essai.
-
6:34 - 6:36Il ne pourrait pas faire autrement.
-
6:37 - 6:41Voyons maintenant comment
permettre ce coup d'essai -
6:41 - 6:42en médecine.
-
6:42 - 6:46Nous reproduisons ce modèle
pour les patients concernés -
6:46 - 6:47à l'Hôpital pédiatrique.
-
6:47 - 6:50Voici un cas rencontré récemment.
-
6:50 - 6:55Un enfant de 4 ans dont la tête a subi
un élargissement progressif, -
6:55 - 6:56et qui, par conséquent,
-
6:56 - 6:59a manqué une étape importante
de développement neurologique. -
6:59 - 7:02La raison de problème est la suivante :
-
7:02 - 7:04l'hydrocéphalie.
-
7:05 - 7:07Révisons nos bases de neurochirurgie.
-
7:07 - 7:09Voici le cerveau,
-
7:09 - 7:11et vous pouvez voir le crâne
entourant le cerveau. -
7:12 - 7:15Ce qui entoure le cerveau,
entre le cerveau et le crâne, -
7:15 - 7:18c'est une matière appelée
liquide céphalo-rachidien ou LCR, -
7:18 - 7:20qui agit comme un amortisseur.
-
7:21 - 7:22Dans nos têtes,
-
7:22 - 7:25votre cerveau baigne dans le LCR,
-
7:25 - 7:27qui circule aussi autour du cerveau.
-
7:27 - 7:30Produit dans une zone précise,
il traverse le cerveau -
7:30 - 7:31et est ensuite ré-échangé.
-
7:31 - 7:34Ce mécanisme de circulation
intervient chez chacun de nous. -
7:34 - 7:36Hélas, chez certains enfants,
-
7:37 - 7:39ce mécanisme de circulation
subit des blocages, -
7:39 - 7:41comme un embouteillage.
-
7:41 - 7:44Par conséquence, le LCR s'accumule,
-
7:44 - 7:46et pousse sur le cerveau,
-
7:47 - 7:49ce qui entrave son développement.
-
7:50 - 7:53Les enfants manquent donc
d'importantes étapes neurologiques. -
7:53 - 7:56C'est une maladie
dévastatrice chez les enfants. -
7:57 - 8:00Le traitement dans ce cas
est une opération. -
8:00 - 8:03La chirurgie classique
consiste à prendre un bout de crâne, -
8:03 - 8:04de la boîte crânienne,
-
8:04 - 8:07drainer l'excès de LCR,
poser un drain chirurgical, -
8:07 - 8:10et enfin,
ramener ce drain à l'intérieur du corps. -
8:10 - 8:11Une grosse intervention.
-
8:12 - 8:16Mais la bonne nouvelle
est que les progrès en neurochirurgie -
8:16 - 8:20nous ont permis de développer
une technique peu invasive -
8:20 - 8:21pour cette intervention.
-
8:21 - 8:26A travers une petite ouverture,
on insère une caméra, -
8:27 - 8:30on l'introduit dans
la structure profonde du cerveau, -
8:30 - 8:34elle perce un petit trou dans la membrane
afin de drainer le LCR, -
8:34 - 8:36comme on viderait un évier.
-
8:36 - 8:39La pression exercée
sur le cerveau disparaît. -
8:39 - 8:40Son développement se poursuit,
-
8:40 - 8:43et nous guérissons
l'enfant par une simple incision. -
8:45 - 8:46Mais voici le problème :
-
8:46 - 8:48l'hydrocéphalie est relativement rare.
-
8:49 - 8:51Et il n'y a pas de
bonnes méthodes d'entraînement -
8:51 - 8:55pour améliorer la pose du microscope.
-
8:55 - 8:59Les chirurgiens ont été plutôt
créatif à ce propos, même les nôtres. -
8:59 - 9:01Ils ont imaginé des modèles d'exercice.
-
9:01 - 9:03Voila le modèle d'exercice actuel.
-
9:03 - 9:05(Rires)
-
9:05 - 9:07Je ne plaisante pas.
-
9:07 - 9:09Ceci est un poivron rouge,
pas fabriqué à Hollywood, -
9:09 - 9:11c'est un véritable poivron.
-
9:11 - 9:14Les chirurgiens
insère un microscope dans le poivron, -
9:14 - 9:17et ils font ce qu'on appelle
une « ablation des pépins ». -
9:17 - 9:19(Rires)
-
9:19 - 9:25Ils utilisent ce microscope pour retirer
les pépins avec une petite pince. -
9:26 - 9:28Et c'est une façon de leur faire acquérir
-
9:28 - 9:31les rudiments de cette intervention.
-
9:32 - 9:35Ils entrent donc
dans le modèle d'apprentissage, -
9:35 - 9:37en observant leurs collègues,
-
9:37 - 9:40en faisant l'intervention
puis en l'enseignant, -
9:40 - 9:42en attendant l'arrivée des patients.
-
9:43 - 9:44Nous pouvons faire bien mieux.
-
9:44 - 9:49Nous sommes en train de
fabriquer des reproductions d'enfants -
9:49 - 9:53afin que les chirurgiens
et leurs équipes s'entraînent -
9:53 - 9:55de la manière la plus pertinente possible.
-
9:55 - 9:57Voyez plutôt.
-
9:57 - 9:59Voici mon équipe
-
9:59 - 10:03avec l'équipe d'ingénieurs
du Programme de Simulation. -
10:03 - 10:06C'est une incroyable équipe.
-
10:06 - 10:08Ils sont ingénieurs en mécanique ;
-
10:08 - 10:11ici, ce sont des dessinateurs.
-
10:11 - 10:16Ils prennent les données primaires
reçues du scanner et de l'IRM, -
10:16 - 10:19les transforment
en informations digitales, -
10:19 - 10:20les animent,
-
10:20 - 10:25les rassemblent dans
les composants de l'enfant lui-même, -
10:25 - 10:29analysent en surface les composants
de l'enfant qui ont été moulés, -
10:29 - 10:31selon le type d'intervention,
-
10:31 - 10:35et procèdent à l'extraction
de ces informations digitales -
10:35 - 10:39sur une imprimante 3D de pointe,
-
10:39 - 10:41qui nous permet d'imprimer les composants
-
10:41 - 10:47de l'anatomie de l'enfant, au micron près.
-
10:47 - 10:48Ici,
-
10:48 - 10:51on imprime le crâne de cet enfant
-
10:51 - 10:53dans les heures précédant l'intervention.
-
10:55 - 10:57Mais nous n'aurions pas pu
faire ce travail -
10:57 - 11:02sans nos chers amis
de la Côte Ouest, à Hollywood. -
11:03 - 11:06Ce sont des personnes
extrêmement talentueuses -
11:06 - 11:08qui arrivent à reproduire la réalité.
-
11:08 - 11:13Ce n'était pas un grand bond pour nous.
-
11:13 - 11:15Plus nous allons dans ce domaine,
-
11:15 - 11:18plus il est clair pour nous
que nous faisons du cinéma. -
11:19 - 11:21Nous réalisons des films,
-
11:21 - 11:23mais nos acteurs ne sont pas acteurs.
-
11:24 - 11:26Ils sont médecins et infirmiers.
-
11:27 - 11:31Voici quelques photos de
nos chers amis de Fractured FX -
11:31 - 11:32à Hollywood,
-
11:32 - 11:36vainqueurs d'un Emmy-award
pour leurs effets spéciaux. -
11:36 - 11:39Voici Justin Raleigh et son groupe --
-
11:39 - 11:41ce n'est pas un de nos patients --
-
11:41 - 11:42(Rires)
-
11:42 - 11:45mais l'illustration
de leur superbe travail. -
11:45 - 11:49Nous avons collaboré et
fusionné notre expérience, -
11:49 - 11:51amenant leur groupe à
l'Hôpital pédiatrique, -
11:51 - 11:54envoyant notre groupe à Hollywood
-
11:54 - 11:55et discutant
-
11:55 - 11:58du développement
de ces types de simulateurs. -
11:58 - 12:03Je vais vous montrer une
reproduction de cet enfant. -
12:07 - 12:12Vous remarquerez ici que chaque cheveu
sur la tête de l'enfant est reproduit. -
12:12 - 12:16D'ailleurs, voici à nouveau
cette reproduction -- -
12:16 - 12:19mes excuses aux personnes sensibles,
-
12:19 - 12:22mais c'est une reproduction
et une simulation -
12:22 - 12:24de l'enfant qui doit être opéré.
-
12:26 - 12:29Voilà la membrane
dont nous avons parlé, -
12:29 - 12:31à l'intérieur du cerveau de cet enfant.
-
12:32 - 12:37Nous allons voir d'un côté,
le patient réel -
12:37 - 12:39et de l'autre, le simulateur.
-
12:39 - 12:43Le microscope, avec sa petite camera,
doit se frayer un chemin -
12:43 - 12:45et c'est cela que vous voyez.
-
12:45 - 12:47Il doit faire un petit trou
dans cette membrane -
12:47 - 12:50pour drainer le LCR.
-
12:51 - 12:56Je ne vais pas vous demander
de distinguer le simulateur du réel. -
12:57 - 12:59Le simulateur est à droite.
-
13:01 - 13:04Les chirurgiens peuvent désormais
créer des opportunités d'entraînement, -
13:05 - 13:08réaliser ces interventions
autant de fois qu'ils voudront, -
13:08 - 13:10jusqu'à ce qu'ils se sentent à l'aise.
-
13:10 - 13:14Ensuite seulement
pourront-ils opérer l'enfant. -
13:14 - 13:15Ne nous arrêtons pas là.
-
13:15 - 13:20Nous savons que l'important
n'est pas la compétence seule, -
13:20 - 13:24mais la combinaison de cette compétence
avec une équipe qui délivre ce traitement. -
13:24 - 13:26Nous nous sommes tournés
vers la Formule 1. -
13:27 - 13:30Voici un technicien qui remplace un pneu
-
13:30 - 13:34et qui répète cette action
plusieurs fois sur cette voiture. -
13:34 - 13:37Ce geste va rapidement être intégré
-
13:37 - 13:38aux exercices réalisés en équipe,
-
13:38 - 13:43à l'organisation complète
du changement de pneus -
13:43 - 13:46et du retour de la voiture sur le circuit.
-
13:46 - 13:50Nous avons adapté cette méthode
au secteur de la santé -
13:50 - 13:54et ce que vous allez voir
est une opération simulée. -
13:55 - 13:57Nous avons pris ledit simulateur,
-
13:57 - 14:01nous l'avons amené dans le bloc
opératoire de l'Hôpital pédiatrique, -
14:01 - 14:04et ces personnes,
ces équipes chirurgicales locales, -
14:04 - 14:08s'entraînent à réaliser l'intervention
avant qu'elle n'ait lieu. -
14:08 - 14:10Il s'agit d'opérer deux fois
-
14:10 - 14:11en une seule incision.
-
14:11 - 14:13Regardez.
-
14:13 - 14:17Membre de l'Équipe Chirurgicale 1 :
Tête en bas ou vers le haut ? -
14:17 - 14:18MEC 2 : Pouvez-vous baisser à 10 ?
-
14:18 - 14:20MEC 3 : Et baisser la table ?
-
14:20 - 14:21MEC 4 : Table baissée.
-
14:25 - 14:28MEC 3 : C'est bien la réaction
d'un vaisseau sanguin. -
14:28 - 14:30Ciseaux, s'il vous plaît.
-
14:30 - 14:33MEC 5 : Je prends les gants,
de 8 à 8 1/2, j'arrive. -
14:33 - 14:35MEC 6 : Parfait, merci.
-
14:36 - 14:38Peter Weinstock :
C'est génial. -
14:38 - 14:40La deuxième étape est essentielle :
-
14:40 - 14:43elle consiste à débriefer immédiatement
avec ces équipes. -
14:43 - 14:45Nous avons la même technologie
-
14:45 - 14:49utilisée pour les programmes
Lean et Six Sigma. -
14:50 - 14:53Nous discutons des facteurs de réussite,
-
14:53 - 14:54mais surtout,
-
14:54 - 14:57des facteurs d'échec,
-
14:57 - 14:59et des corrections possibles.
-
14:59 - 15:02Puis, on recommence.
-
15:02 - 15:07C'est une phase essentielle
d'exercice et de réflexion. -
15:08 - 15:10Revenons à notre cas.
-
15:11 - 15:12Toujours cet enfant,
-
15:12 - 15:15mais je vais vous décrire les soins
qu'il a reçus -
15:15 - 15:16à l'Hôpital pédiatrique.
-
15:16 - 15:19Il est né à trois heures du matin.
-
15:19 - 15:21A deux heures du matin,
-
15:21 - 15:23nous avons formé l'équipe,
-
15:23 - 15:25utilisé le modèle anatomique,
-
15:25 - 15:29amélioré par les scanners
et autres imageries, -
15:29 - 15:31puis nous l'avons présenté à l'équipe
-
15:31 - 15:33dans un bloc de simulation.
-
15:33 - 15:37C'est cette équipe qui allait réaliser
l'intervention réelle plus tard. -
15:37 - 15:39Ils ont donc réalisé la procédure.
-
15:40 - 15:41En voici un extrait.
-
15:42 - 15:44Ceci n'est pas une incision réelle.
-
15:45 - 15:48L'enfant n'a pas encore vu le jour.
-
15:49 - 15:50Vous imaginez ?
-
15:52 - 15:56Désormais, les conversations
avec les familles -
15:56 - 15:59aux soins intensifs
de l'Hôpital pédiatrique de Boston -
15:59 - 16:00sont totalement différentes.
-
16:01 - 16:02Imaginez cette conversation :
-
16:04 - 16:08non seulement nous traitons fréquemment
cette pathologie, -
16:09 - 16:11et nous avons déjà pratiqué l'intervention
-
16:11 - 16:13que va subir votre enfant,
-
16:13 - 16:17mais nous l'avons déjà réalisée
sur un modèle exact de votre enfant. -
16:18 - 16:20Nous l'avons réalisée il y a deux heures,
-
16:21 - 16:23et l'avons répétée 10 fois.
-
16:23 - 16:27Nous sommes donc prêts
à passer au bloc opératoire. -
16:29 - 16:31C'est une technologie innovante
en médecine : -
16:32 - 16:35un exercice en conditions réelles.
-
16:35 - 16:39Une préparation à l'intervention réelle.
-
16:40 - 16:41Merci.
-
16:41 - 16:46(Applaudissements)
- Title:
- Des interventions chirurgicales plus sûres grâce à la simulation en conditions réelles
- Speaker:
- Peter Weinstock
- Description:
-
Peter Weinstock, médecin en soins intensifs, décrit la manières dont les équipes chirurgicales utilisent un mélange d'effets spéciaux hollywoodiens et d'impressions 3D pour produire des reproductions étonnamment réelles de vrais patients. Ils peuvent ainsi s'entraîner à réaliser des interventions chirurgicales à haut risque avant l'opération sur le patient.
Il s'agit de « réaliser deux opérations en une seule incision ». Un avant-goût de la chirurgie du futur dans cette présentation avant-gardiste. - Video Language:
- English
- Team:
closed TED
- Project:
- TEDTalks
- Duration:
- 16:58
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eric vautier approved French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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eric vautier edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Rania Nakhli accepted French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Rania Nakhli edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Marion Waser edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Marion Waser edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Marion Waser edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer | |
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Marion Waser edited French subtitles for Lifelike simulations that make real-life surgery safer |