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Salutations fouteuses et fouteurs de trouble...
Bienvenue dans Trouble.

Mon nom n'est pas important.

Que vous les voyiez comme des espaces punitifs d'isolation

pour protéger le public et décourager le crime,

ou bien comme des institutions oppressives
et entièrement illégitimes

qui doivent être abolies et systématiquement rasées...

tout le monde est d'accord que la prison est un endroit horrible

que vous voulez éviter à tout pri.

Avec la police et les tribunaux,

les prisons forment un des pilliers

du brutal appareil de contrôle étatique

que l'on peut appeler système criminel de justice.

Et comme si ce système à trois têtes

n'était pas assez intimidant,

ce n'est qu'une partie du plus large complexe industriel carcéral

-- un porteur tentaculaire et autopropulsé de la misère humaine,

dont les principaux bénéficiaires comptent les politicien-ne-s, les lobbyistes,

les syndicats de matons (c'est à dire des gardien-ne-s de prison),

les agent-e-s de probation, les entreprises du BTP, et les contracteurs privés.

Dès qu'on mène une action significative qui enfreint les règles

définies par les pouvoirs en place,

il y a des chances qu'on subisse une avalance de punitions,

qui commence par son arrestation violente,

continue à travers les processus judiciaires

souvent longs et définitivement stressants,

et peut potentiellement finir par
une longue peine de prison.

C'est une idée carrément intimidante à accepter.

Mais si on espère réussir dans nos efforts,

il est important pour tou-te-s d'être conscient-e-s des risques

encourus dans les actions que nous menons.

Que vous préfériez opérer en petit groupe affinitaire,

ou comme membre d'un réseau plus large, soyez proactif-ve-s,

et prenez les mesures nécessaires pour affronter la possible répression.

Sans être correctement préparé-e-s,

nous risquons d'être monté-e-s les un-e-s contre les autres,

isolé-e-s et paralysé-e-s,

ce qui est précisément ce que nos ennemi-e-s veulent.

Avec ça en tête, au cours des prochaines 30 minutes

nous allons partager les voix d'un nombre d'individu-e-s

qui aident les gens à naviguer dans
ces situations légales complexes,

offrant un support crucial
aux camarades emprisonné-e-s,

bâtissant l'infrastructure pour la défense collective

... et qui fichent un paquet de trouble !

Le climat politique actuel aux États Unis

est très mauvais pour la gauche radicale,

et très dangereux pour nous également.

Non seulement nous subissons
la répression d'État habituelle,

nous faisons face à des menaces
grandissantes de la droite,

que ce soit les trolls de la droite alternative
et le stalking

et les live-streamers aux manifs et rassemblements

qui exposent les gens au ciblage en ligne,

ou que ce soit les actions ultra-violentes
et meurtrières

comme à Portland récemment.

Il y a aussi les menaces de la police,

qui travaille très clairement
et de façon éhontée

avec l'extrême-droite pour cibler

les organisations radicales de la gauche
et les activistes.

Donc je pense que maintenant

les enjeux sont très élevés pour les gens.

Il y a une résistance vraiment répandue,

pas seulement contre l'administration Trump

mais contre la montée du suprémacisme blanc
et du fascisme à travers le pays.

Il y a en ce moment beaucoup de résistance

aux meurtres policiers, à la violence policière,

mais aussi aux projets d'extraction.

Et donc je pense que cette résistance grandit,

et la répression issue du gouvernement
grandit également.

Depuis l'élection,

il y a eu des centaines de personnes accusées de délits à travers le pays

allant de tout ce qui s'est passé
à Standing Rock

à l'investiture à Washington.

Le 8 mai

il y a eu beaucoup d'arrestations abusives aussi.

Quand des gens sont arrêtés
lors de rassemblements politiques

il semble que les charges retenues soient plus graves

J20 est un bon exemple.

Le 20 janvier 2017,

pendant une marche anti-capitaliste
et anti-fasciste à Washington,

plus de 200 personnes, moi compris

ont été attaquées à l'arme chimique,

entourés et piégés grâce à
la technique de nasse

et arrêtés.

Le total de ces accusations
est une sentence maximum

de 75 ans de prison.

En bref, nous risquons de passer
le reste de nos vie

derrière des barreaux
pour être allé manifester.

Pour résumer ils disent que

200 personnes sont également responsables

d'avoir cassés quelques vitres.

Les arrestations de masse
et les procès ne sont pas neufs.

Ce qui rend notre cas particulier

est que l’État poursuive
autant de manifestants

avec autant d'accusations.

C'est la première arrestations politique
de la présidence Trump.

Cette affaire donne plus de pouvoir
au gouvernement

pour criminaliser et stopper
des manifestations.