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Alzheimer est une mort naturelle | Bernard-Elie Torgemen | TEDxVaugirardRoad

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    (Chantonne)
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    On est tous aveugles.
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    Aveugles au vieillissement,
  • 0:33 - 0:35
    aveugles à la dégénérescence.
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    Lui là, le petit bonhomme, là,
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    il est venu me voir, un jour chez moi
    en Bretagne, il m'a dit :
  • 0:40 - 0:43
    « Je te donne un quart d'heure
    pour parler d'Alzheimer. »
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    Il y a des milliers de chercheurs,
  • 0:45 - 0:50
    gériatres, psychiatres, neurologues,
    biologistes, qui travaillent.
  • 0:50 - 0:54
    Et moi, le psychanalyste,
    j'ai pas trouvé les mots.
  • 0:54 - 0:57
    Alors, je me suis rappelé que,
    dans une vie antérieure,
  • 0:57 - 0:59
    j'ai la prétention d'être un artiste.
  • 1:00 - 1:02
    Alors, je vais vous l'interpréter,
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    et puis après, on verra.
  • 1:08 - 1:09
    Voilà.
  • 1:10 - 1:11
    Voilà.
  • 1:12 - 1:14
    Voilà ce que c'est qu'Alzheimer.
  • 1:17 - 1:18
    (Souffle)
  • 1:19 - 1:20
    Voilà.
  • 1:20 - 1:21
    Voilà nos vies.
  • 1:22 - 1:24
    Voilà la fin d'une histoire.
  • 1:25 - 1:25
    Voilà.
  • 1:26 - 1:27
    Un piège à souris.
  • 1:29 - 1:32
    Ma carte professionnelle,
    mon identité, ma carte bleue.
  • 1:35 - 1:37
    Eh ouais, c'est pas facile, la vie.
  • 1:39 - 1:41
    Savez pas où sont mes lunettes ?
  • 1:43 - 1:44
    Vous savez pas ?
  • 1:44 - 1:46
    Alors, mon nez...
  • 1:46 - 1:49
    (Bruits de clés)
  • 1:50 - 1:51
    C'est mes lunettes.
  • 1:55 - 1:57
    Non, c'est pas mes lunettes.
  • 2:04 - 2:05
    Ouais.
  • 2:05 - 2:09
    Le vieillissement, ça vous concernera
    tous, ça me concerne.
  • 2:09 - 2:12
    Ça concerne vos proches,
    les gens que vous aimez.
  • 2:13 - 2:16
    On va tous y aller, alors allons-y.
  • 2:17 - 2:19
    Je pose mes lunettes.
  • 2:20 - 2:21
    Je vais me mettre sur le côté,
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    parce que, finalement, ce que j'ai
    à vous dire, c'est pas très important.
  • 2:26 - 2:29
    Par contre, j'ai fait un machin,
  • 2:29 - 2:31
    parce que moi, je suis du siècle d'avant.
  • 2:32 - 2:33
    Je vais me mettre sur le côté,
  • 2:33 - 2:37
    parce que je crois que
    les familles qui rencontrent ça,
  • 2:37 - 2:39
    elles ont peut-être besoin d'autres mots,
  • 2:39 - 2:41
    en même temps que les mots de la médecine.
  • 2:43 - 2:45
    Alors j'ai trouvé que ça, Caroline Sagot.
  • 2:45 - 2:47
    Caro, voilà.
  • 2:47 - 2:50
    Alzheimer est une plaie
    dont les lèvres nous donnent :
  • 2:50 - 2:52
    « un baiser d'adieu à la vie ».
  • 2:53 - 2:54
    (Envoie un baiser)
  • 2:59 - 3:00
    La durée de vie augmente,
  • 3:01 - 3:05
    il y a de plus en plus de vieux,
    il y aura de plus en plus d'Alzheimer.
  • 3:05 - 3:06
    Alzheimer a porté plein de noms :
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    démence sénile,
    ça existe depuis la nuit des temps.
  • 3:09 - 3:12
    Et puis un jour, M. Alzheimer
    a ouvert le crâne de quelqu'un,
  • 3:12 - 3:15
    il a vu des choses,
    des plaques amyloïdes.
  • 3:15 - 3:17
    Et il a dit que c'était Alzheimer.
  • 3:17 - 3:19
    C'est un des signes,
    il y en a d'autres.
  • 3:19 - 3:21
    Il y en a vraiment plein d'autres.
  • 3:21 - 3:23
    Et puis, cette durée de la vie,
    (Soupir)
  • 3:24 - 3:26
    qu'est-ce qu'on en fait, de la vie ?
  • 3:29 - 3:30
    Alors, Alzheimer...
  • 3:31 - 3:32
    Alzheimer, c'est quoi ?
  • 3:33 - 3:36
    C'est peut-être une autre manière
    de mourir, une mort naturelle.
  • 3:36 - 3:40
    Eh ouais ! Une mort naturelle,
    il y a peut-être deux portes de sortie.
  • 3:41 - 3:43
    Alzheimer, c'est surtout
    pour tout le monde,
  • 3:44 - 3:45
    pour ses parents, pour soi-même.
  • 3:46 - 3:47
    C'est difficile.
  • 3:47 - 3:50
    Reconnaître, reconnaître
  • 3:50 - 3:52
    juste que Papa va pas bien,
  • 3:53 - 3:56
    qu'il perd ses clés alors
    qu'il n'était pas discret, distrait.
  • 3:56 - 3:58
    Discret, il l'a jamais été, Papa.
  • 4:00 - 4:02
    Aujourd'hui, 100 000 personnes ont
    un Alzheimer en France.
  • 4:02 - 4:04
    180 000 cas dépistés.
  • 4:04 - 4:09
    N'hésitez pas. Quand vous avez un doute,
    accompagnez-les.
  • 4:09 - 4:11
    On peut pas faire grand chose,
  • 4:11 - 4:13
    mais on peut au moins les aider,
    on peut ralentir.
  • 4:18 - 4:20
    Le voyage en Alzheimer.
  • 4:20 - 4:22
    La dégénérescence neurologique.
  • 4:22 - 4:23
    Qu'est-ce que ça veut dire ?
  • 4:24 - 4:27
    Ça veut dire qu'on va perdre
    ses facultés, ses sens.
  • 4:27 - 4:30
    On va perdre ce qui fait
    soi-disant notre dignité.
  • 4:30 - 4:32
    Est-ce que c'est ça, la dignité ?
  • 4:33 - 4:36
    L'entrée dans Alzheimer,
    ça se fait aux jointures de la vie.
  • 4:36 - 4:39
    Alors, bien entendu, 80 ans, hein ?
  • 4:39 - 4:41
    On y croit tous ?
  • 4:41 - 4:43
    Ben, arrêtez d'y croire.
    Arrêtez. Ça peut arriver avant.
  • 4:43 - 4:48
    Ça peut arriver sur des séparations,
    des deuils, des chocs psychologiques,
  • 4:48 - 4:49
    des déprogrammations.
  • 4:49 - 4:50
    Une déprogrammation ?
  • 4:50 - 4:52
    Qu'est-ce que c'est ? Un burn out ?
  • 4:52 - 4:54
    Le boulot ? Qu'est-ce que c'est ?
  • 4:57 - 4:59
    Ça, c'est la genèse,
  • 4:59 - 5:02
    tel qu'un psychanalyste
    peut vous parler de la chose.
  • 5:02 - 5:04
    Maintenant, je vais rentrer
    dans la théorie.
  • 5:05 - 5:07
    La théorie psychologique quantique.
  • 5:07 - 5:09
    C'est du Torgemen.
  • 5:10 - 5:12
    L'impossibilité
    de se retourner face à la mort.
  • 5:12 - 5:15
    C'est un problème de spiritualité,
    pas de religion.
  • 5:15 - 5:18
    Je parle de pouvoir accepter notre départ.
  • 5:18 - 5:21
    Et ça, on doit l'apprendre
    très vite et très tôt.
  • 5:21 - 5:25
    A 7 ans, on sait qu'on est immortel
    ou qu'on n'est pas immortel.
  • 5:25 - 5:27
    Si vous ratez la marche, il y a un risque.
  • 5:28 - 5:29
    Il y a un vrai risque.
  • 5:31 - 5:32
    Quoi d'autre ?
  • 5:32 - 5:35
    Des problèmes, des hypothèses,
    voilà, des secrets.
  • 5:35 - 5:37
    Dans nos vies, on a tous des secrets.
  • 5:38 - 5:39
    Moi, je suis contre.
  • 5:39 - 5:45
    Dans des livres, je dis qu'il faut ne plus
    avoir de secrets, ou le moins possible.
  • 5:45 - 5:48
    Pourquoi ? Parce que les secrets
    tournent en permanence.
  • 5:49 - 5:52
    Dans une journée, un homme,
    toutes les 3 minutes pense à la sexualité.
  • 5:52 - 5:55
    Si vous avez un secret, ça sera
    toutes les 3 minutes. D'accord ?
  • 5:55 - 5:58
    Je vous parle pas des femmes,
    je les connais pas.
  • 5:58 - 5:59
    (Rires)
  • 6:01 - 6:02
    Et puis, à la fin d'Alzheimer,
  • 6:02 - 6:04
    il y a quelque chose d'extraordinaire,
  • 6:04 - 6:06
    c'est que la fin d'Alzheimer,
  • 6:06 - 6:08
    qui est en fait le début du voyage...
  • 6:08 - 6:10
    D'accord ? « le Voyage en Alzheimer »,
  • 6:10 - 6:13
    parce qu'on ne meurt pas, on voyage.
  • 6:13 - 6:15
    Eh ben, on crache tous les secrets.
  • 6:15 - 6:16
    Tout !
  • 6:16 - 6:19
    Et dans cette articulation,
    on va tout dire.
  • 6:19 - 6:21
    Alzheimer est peut-être
    une manière de se délivrer,
  • 6:21 - 6:24
    de secrets de notre vie et
    de notre rang générationnel [?].
  • 6:25 - 6:27
    Il y a le jouir, rire, mourir.
  • 6:27 - 6:28
    Moi, je suis un élève de Dolto,
  • 6:28 - 6:29
    mon psychanalyste actuel,
  • 6:29 - 6:32
    mon vieux psychanalyste qui l'a remplacée,
    est en train de partir.
  • 6:33 - 6:36
    On dit globalement en psychanalyse
    qu'il y a deux pulsions :
  • 6:36 - 6:37
    celle de vie, celle de mort.
  • 6:37 - 6:38
    Il y a jouir-mourir.
  • 6:38 - 6:40
    Il y a un plaisir à mourir. Oui !
  • 6:40 - 6:42
    Il y a un plaisir à être malade.
  • 6:43 - 6:46
    Un plaisir inconscient, et puis,
    progressivement conscient.
  • 6:46 - 6:48
    Il y a un plaisir à se faire laver le cul.
  • 6:48 - 6:50
    C'est pas facile tous les jours.
  • 6:50 - 6:51
    D'abord, on l'accepte pas,
  • 6:51 - 6:54
    et puis après, on y trouve
    peut-être quelque chose.
  • 6:54 - 6:57
    Il y a peut-être quelque
    chose à faire, là aussi.
  • 6:57 - 6:59
    Le jouir-mourir.
  • 7:00 - 7:04
    Les causes psychanalytiques,
    selon moi. Voilà.
  • 7:05 - 7:06
    Et puis on va rentrer...
  • 7:08 - 7:10
    dans quelque chose d'autre,
    la douleur psychique.
  • 7:10 - 7:12
    Et là, c'est pour les autres.
  • 7:13 - 7:15
    D'abord, celui qui va vivre ça,
    le temps de l'accepter.
  • 7:15 - 7:18
    Mais aussi les familles.
    Et ça, c'est un drame.
  • 7:18 - 7:20
    Les familles explosent. C'est très dur.
  • 7:20 - 7:21
    Et puis, les soignants.
  • 7:21 - 7:25
    Parce qu'il faut le faire,
    il faut vraiment le faire, tous les jours.
  • 7:25 - 7:30
    Et puis, il faut accepter,
    au bout d'un moment, il faut lâcher.
  • 7:30 - 7:31
    Parce qu'on peut plus.
  • 7:31 - 7:33
    Parce que les gens sortent dans la rue,
  • 7:33 - 7:35
    à poil, ils deviennent dangereux,
  • 7:35 - 7:36
    dangereux pour eux,
  • 7:36 - 7:37
    agressifs.
  • 7:37 - 7:39
    Et accepter de placer
    quelqu'un que vous aimez,
  • 7:40 - 7:42
    c'est ce qui peut arriver
    de pire à un humain.
  • 7:48 - 7:49
    Comment marche Alzheimer ?
  • 7:49 - 7:52
    On se construit : à partir
    de la naissance, on monte.
  • 7:52 - 7:55
    On va avoir le stade où
    on apprend à marcher, à penser,
  • 7:55 - 7:57
    et vers 7 ans, j'ai parlé
    de ce fameux stade.
  • 7:57 - 8:00
    On appelle ça, en langage populaire,
    l'âge de raison.
  • 8:00 - 8:02
    C'est l'âge où on comprend
    qu'on peut mourir.
  • 8:02 - 8:07
    Et c'est aussi l'âge, grâce à ça,
    où on peut vivre autonome.
  • 8:07 - 8:09
    Si on perd ses parents à 7 ans,
    si on est à la rue,
  • 8:09 - 8:10
    on peut s'en sortir.
  • 8:10 - 8:12
    Avant, non. Pourquoi ?
  • 8:12 - 8:16
    Parce qu'on sait qu'on va mourir. Et si on
    sait qu'on va mourir, on peut vivre.
  • 8:18 - 8:19
    La déconstruction psychique.
  • 8:19 - 8:21
    Eh bien oui !
  • 8:21 - 8:24
    On monte de 7 à pfft !
  • 8:24 - 8:26
    L'âge d'Alzheimer en entrée,
  • 8:26 - 8:29
    et puis quand on y est, on redescend.
    Ta ta ta ta ta ta.
  • 8:30 - 8:33
    Il y a des plateaux,
    on chute pas d'un seul coup.
  • 8:33 - 8:37
    Il y a des moments, où quand vous êtes
    avec un Alzheimer, vous allez l'oublier.
  • 8:37 - 8:39
    Et puis ben, voilà.
  • 8:39 - 8:41
    Voilà, il va se prendre l'oreille.
  • 8:42 - 8:44
    Dans Alzheimer.
  • 8:45 - 8:48
    Et puis, et puis, ben voilà.
  • 8:48 - 8:50
    Il faut le mettre en institution.
    Et là, c'est le drame.
  • 8:50 - 8:52
    Parce qu'il faut accepter.
  • 8:52 - 8:54
    Accepter quoi ?
  • 8:56 - 8:58
    D'être accompagné, de garder le cap.
  • 8:58 - 9:00
    D'y aller le plus longtemps qu'on peut.
  • 9:00 - 9:04
    Et puis, le jour où on peut plus y aller,
    eh ben, il nous reste quoi ?
  • 9:04 - 9:06
    Il nous reste le souvenir,
    il nous reste l'amour.
  • 9:08 - 9:11
    Faut quand même essayer d'y aller,
    d'aller voir nos vieux.
  • 9:11 - 9:14
    Mais c'est dur, il y a des jours
    où on n'en peut plus.
  • 9:14 - 9:16
    Je vous assure, je vois des familles,
  • 9:16 - 9:19
    c'est un drame, c'est vraiment un drame.
  • 9:19 - 9:23
    Et puis, ... et puis ...
  • 9:24 - 9:26
    Il y a deux manières de mourir ;
  • 9:27 - 9:30
    la Bible dit qu'on va jusqu'à 140 ans,
  • 9:30 - 9:33
    la médecine dit, on est à peu près
    tous d'accord sur 120 ans.
  • 9:34 - 9:36
    Qu'est-ce que ça peut faire ?
  • 9:37 - 9:39
    Quand on a fini son chemin de vie,
    c'est bien.
  • 9:39 - 9:41
    Mais qui c'est qui arrive à 120 ans ?
  • 9:41 - 9:45
    On est dans des pays où il n'y a
    plus de mortalité infantile, d'accord ?
  • 9:45 - 9:47
    Les guerres, la famine...
  • 9:47 - 9:49
    C'est un luxe, Alzheimer.
  • 9:49 - 9:51
    Un terrible luxe, mais un luxe.
  • 9:52 - 9:57
    Je vous assure, la moitié du monde
    ne peut pas être concernée par Alzheimer.
  • 9:59 - 10:01
    Que fait-on ?
    On leur souhaite d'être concernés ?
  • 10:01 - 10:04
    Je ne sais pas. Moi, je sais pas,
    je suis juste psychanalyste.
  • 10:08 - 10:10
    On peut nous voler notre mort
    ou aller jusqu'au bout.
  • 10:10 - 10:13
    Il y a deux manières
    d'aller jusqu'au bout.
  • 10:13 - 10:17
    Si on peut le voir et si on a
    une spiritualité, eh ben voilà.
  • 10:17 - 10:19
    Si on a une spiritualité...
  • 10:19 - 10:22
    Claire. Je vous présente Claire, ma mère.
  • 10:24 - 10:26
    Si on peut le voir
    et si on a une spiritualité,
  • 10:26 - 10:29
    eh bien, on va peut-être mourir
    devant, accompagné des siens.
  • 10:30 - 10:32
    Et si on peut pas, on va lâcher la bande,
  • 10:32 - 10:35
    et puis on va se retourner,
    comme je fais vers vous,
  • 10:35 - 10:37
    et puis on va partir de dos.
  • 10:37 - 10:38
    On va partir de dos.
  • 10:40 - 10:44
    J'ai fait ce tableau pour que
    les familles, pour que les soignants,
  • 10:44 - 10:45
    pour que tous les gens
  • 10:45 - 10:47
    -- on peut faire des axes --
  • 10:47 - 10:49
    puissent les reprendre et puis...
  • 10:49 - 10:52
    C'est une hypothèse, ça peut aider,
  • 10:52 - 10:55
    ça peut donner du sens
    dans cette maladie où on perd le sens.
  • 10:55 - 10:58
    On perd pas que la mémoire,
    on perd le sens de l'existence.
  • 10:59 - 11:00
    Voilà.
  • 11:02 - 11:02
    Voilà.
  • 11:04 - 11:05
    Y a pas grand chose à dire.
  • 11:06 - 11:07
    Regardez ce tableau.
  • 11:07 - 11:08
    Essayez de le faire tourner.
  • 11:11 - 11:12
    Ça peut aider.
  • 11:14 - 11:15
    Ça peut aider.
  • 11:27 - 11:30
    Je vais vous demander
    une chose, une seule :
  • 11:30 - 11:32
    je ne veux pas être applaudi,
  • 11:32 - 11:34
    mais j'aimerais que vous applaudissiez
    tous les gens
  • 11:34 - 11:37
    qui tous les jours,
    au quotidien, s'occupent...
  • 11:37 - 11:38
    les gens qui s'occupent d'Alzheimer,
  • 11:38 - 11:40
    les infirmières, les aides-soignantes,
  • 11:40 - 11:44
    les médecins, les pousse-balais,
    les psychologues,
  • 11:44 - 11:46
    tous ces gens qui sont
    les mains dans la merde,
  • 11:46 - 11:49
    s'il vous plaît, une seconde,
    dites-leur merci,
  • 11:49 - 11:51
    parce que, demain,
    ils s'occuperont de vous.
  • 11:51 - 11:52
    Merci pour eux.
  • 11:52 - 11:55
    (Applaudissements)
  • 11:55 - 11:55
    Public : Bravo !
  • 11:55 - 11:58
    (Applaudissements)
Title:
Alzheimer est une mort naturelle | Bernard-Elie Torgemen | TEDxVaugirardRoad
Description:

Cette présentation a été faite lors d'un événement TEDx local, produit indépendamment des conférences TED.

Bernard Elie Torgemen, psychanalyste et psychologue clinicien, ancien directeur d'établissements spécialisés, a consacré une partie de son existence à l'accompagnement de fin de vie ainsi qu'à la recherche sur les causes psychiques de la maladie d'Alzheimer. Il relève le pari en 12 minutes de faire ressentir à tout un chacun un atome de que ce peut être le voyage en Alzheimer.

Il développe depuis de nombreuses années diverses théories psychologiques qui tentent à aider les familles les patients et les accompagnants par un éclairage différent et par une recherche des sens inconscients de la maladie.

Il explique qu'Alzheimer a existé de tout temps, que c'est une manière de finir une vie qui relève aussi d'un choix inconscient. Il rend compte de ses années de recherche dans un essai à paraître fin 2012 démarrant sur un mode de prévention original et inter-âge.

A 7 ans, un enfant apprend qu'il est mortel, parfois il ne l'apprend pas et ses chances d'avoir Alzheimer sont très largement augmentées. Parler de la mort et enseigner la philosophie existentielle aux enfants dès la maternelle est une manière de les aider et peut-être de prévenir l'arrivée de la maladie en fin de vie.

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Video Language:
French
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
12:14

French subtitles

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