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Territoire Mi'kmaq, soi-disant à Rexton, Nouveau Brunswick, octobre 2013.

Cela fait plus de deux semaines que des gens se sont retrouvés, dont des résidents Mi'kmaq locaux,

ainsi que des colons anglophones et acadiens

ont bloqué la route menant aux installations abritant les équipements de la compagnie South Western Energy, ou SWN

SWN est une compagnie d'énergie texane, qui a essayé de conduire

des activités d'exploration dans les gisements de gaz de schiste de la région.

Il est à prévoir que si des quantités significaties de gaz sont trouvées,

SWN utiliserait la méthode d'exploitation controversée de fracturation hydraulique, ou "fracking".

Mais depuis cet été, la contestation, l'action directe et le sabotage

ont été faites et ont fait pencher l'opinion publique

en faveur des contestataires.

"Le fracking est dangereux. Ça ne vaut pas la peine de risquer notre eau pour ça

et si ils creusent 5 puits, et rien ne se passe,

ils peuvent creuser un sixième puits et que ça devienne un désastre.

Notre eau vaut plus que ça, notre territoire vaut plus que ça. Les générations futures méritent mieux."

Au courant de l'été, la police a arrêté des douzaines de personnes

qui faisaient des actions de désobéissance civile non-violente.

Par contre, depuis l'arrivée sur les lieux de membres de la Mi'kmaq Warrior Society

les policiers n'ont pas été aussi désireux de s'approcher des contestataires.

"Mardi dernier, nous avons eu la plus grande alerte rouge du Nouveau Brunswick

avec l'implication de 500 membres de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC)

positionnés de chaque côté de l'autoroute,

et nous sommes entrés en confrontation avec eux durant quelques heures

et les choses, après ça, se sont résolues un peu.. la paix a été rétablie

et puis, ils étaient de leur côté et nous, du nôtre,

et nous restons encore pacifiques et eux aussi..."

Le blocage est en place pour empêcher SWN d'opérer des camions appelés "thumper trucks",

qui sont des véhicules massifs servant à récolter des informations sysmiques

servant à déterminer la localisation des gisements de gaz naturel.

Cette barricade que nous avons montée ici aux installations de la SWN

a coûté à la compagnie plus de 60 000 dollars par jour

selon ce qu'ils ont déclaré dans leurs déclarations corporatives.

Ils ont aussi déclaré être vraiment préoccupés et fâchés que nous ayons des provisions disponibles.

Durant mon court séjour ici, j'ai été témoin de la solidarité entre les autochtones et les colons,

un partenariat qui a gardé les installations du blocage bien équipées et opérationnelles.

De la nouriture, du bois, du café chaud, des tentes et d'autres matériaux continuent à arriver

même si au même moment SWN réprimande la police et les médias

de ne pas arrêter les contestataires.

"Nous sommes ici pour nous battre pour la même raison,

c'est donc important pour tout le monde ici que nous restions ensemble,

en nous battant pour nos terres, pour la planète, pour l'eau, pour les animaux..

je me bats pour mes enfants,

c'est important pour nous de conserver ce que nous avons maintenant."

"Nous avons des Mi'qmaks, des acadiens, des anglais,

nous restons tous ensemble, c'est comme ça que nous sommes devenus un campement de l'unité.

Avant nous étions divisés, nous ne nous entendions pas du tout, jusqu'à ce jour où ils ont commencé

à menacer notre eau, alors on est devenus comme ça, unis nous sommes plus forts

maintenant notre gouvernement sait qu'on est forts, et que nous nous entraîdons et nous parlons ensemble

nous devenos comme un seul peuple. Quand nous devenons unis, voilà la voix la plus forte que nous pouvons avoir

pour dire non aux gaz de schiste."

Produit par Submedia.tv

Images additionnelles par Mile Howe

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