< Return to Video

Le succès de la résistance civile non-violente | Erica Chenoweth | TEDxBoulder

  • 0:13 - 0:16
    J'aimerais que vous imaginiez
    vivre dans un pays très répressif.
  • 0:16 - 0:19
    Il y a des élections,
    mais elles sont truquées.
  • 0:19 - 0:22
    Le dirigeant gagne avec
    100% des voix à chaque fois.
  • 0:22 - 0:25
    La police frappe les leaders
    de l'opposition en toute impunité ;
  • 0:25 - 0:27
    et ils harcèlent n'importe qui d'autre.
  • 0:27 - 0:31
    C'est un pays où être ici maintenant
    vous ferait mettre sur une liste.
  • 0:32 - 0:34
    Disons que vous en avez marre,
  • 0:34 - 0:38
    et que de nombreuses autres personnes
    avec qui vous parlez tout bas aussi.
  • 0:38 - 0:41
    Je ne parle pas de Hunger Games,
    bien que ça serait génial !
  • 0:41 - 0:42
    (Rires)
  • 0:42 - 0:46
    Malheureusement,
    je vous parle de faits réels
  • 0:46 - 0:49
    que de nombreuses personnes
    affrontent en ce moment.
  • 0:49 - 0:52
    En supposant que vous décidez d'agir,
  • 0:52 - 0:53
    quel serait le meilleur moyen
  • 0:53 - 0:56
    pour vous de contester le système
    et de créer quelque chose de neuf ?
  • 0:58 - 1:02
    Ma réponse à cette question a changé
    ces dernières années.
  • 1:02 - 1:07
    En 2006, j'étais doctorante ici à Boulder,
    en sciences politiques,
  • 1:07 - 1:10
    et mon sujet était sur comment et pourquoi
    les gens utilisent la violence
  • 1:10 - 1:13
    pour créer un changement
    politique dans leur pays.
  • 1:13 - 1:16
    Ainsi, pour revenir à mon scénario,
  • 1:16 - 1:20
    à l'époque je m'étais convaincue
    que le pouvoir coule du canon des fusils,
  • 1:21 - 1:24
    et ce que j'aurais dit,
    bien que ça soit tragique,
  • 1:24 - 1:26
    est qu'il est logique dans ces situations
  • 1:26 - 1:29
    que les gens utilisent la violence
    pour changer les choses.
  • 1:30 - 1:32
    Mais ensuite j'ai été invitée
    à une conférence
  • 1:32 - 1:35
    organisée par l'International
    Center on Nonviolent Conflict.
  • 1:35 - 1:38
    Ils proposaient une semaine de débat
    sur la résistance non-violente
  • 1:38 - 1:42
    pour encourage des personnes
    comme moi de l'enseigner à nos classes.
  • 1:42 - 1:43
    Mon opinion de tout ça à ce moment
  • 1:43 - 1:46
    était que c'était bien intentionné
    mais dangereusement naïf.
  • 1:47 - 1:50
    Je veux dire,
    ce qu'ils m'ont envoyé en avance
  • 1:50 - 1:54
    disait que le meilleur moyen d'engager
    des changements politiques très difficiles
  • 1:54 - 1:56
    était via la non-violence
    ou la résistance civile.
  • 1:56 - 2:00
    Ils décrivaient la résistance civile
    comme une forme active de conflit,
  • 2:00 - 2:02
    où des citoyens non armés
    useraient des tactiques
  • 2:02 - 2:04
    comme les manifestations,
    le boycott, les grèves,
  • 2:04 - 2:07
    et de nombreuses autres formes
    de non-coopération de masse
  • 2:07 - 2:09
    pour changer les choses.
  • 2:09 - 2:11
    Ils ont évoqué des cas comme la Serbie,
  • 2:11 - 2:15
    où une révolution non-violente
    a renversé Slobodan Milošević,
  • 2:15 - 2:17
    le boucher des Balkans, en octobre 2000,
  • 2:17 - 2:19
    et les Philippines,
  • 2:19 - 2:23
    où un soulèvement populaire
    a évincé Ferdinand Marcos en 1986.
  • 2:24 - 2:28
    À la conférence, j'ai dit :
    « Bien, ce sont sûrement des exceptions.
  • 2:28 - 2:30
    Pour chaque réussite que vous trouvez,
  • 2:30 - 2:33
    je peux penser à un échec
    comme la place Tian'anmen.
  • 2:33 - 2:36
    Je peux aussi penser à de nombreux cas
    où la violence a très bien marché
  • 2:36 - 2:39
    comme les révolutions
    russe, française et algérienne.
  • 2:40 - 2:41
    Peut-être que la non-violence marche
  • 2:41 - 2:45
    pour des réformes environnementales,
    pour le droit des femmes, du travail
  • 2:45 - 2:47
    mais ça ne peut pas marcher
  • 2:47 - 2:51
    si on essaye de renverser un dictateur
    ou de devenir un nouveau pays.
  • 2:51 - 2:52
    Et ça ne marche définitivement pas,
  • 2:52 - 2:56
    si le leader autoritaire auquel
    on fait face n'est pas incompétent,
  • 2:56 - 2:58
    si c'est quelqu'un
    de très brutal et sans pitié. »
  • 2:58 - 3:01
    À la fin de la semaine, vous l'imaginez,
    je n'étais pas très populaire.
  • 3:01 - 3:03
    (Rires)
  • 3:03 - 3:06
    Mais, ma désormais co-autrice,
    Maria Stephan, s'est approchée
  • 3:06 - 3:09
    et a dit quelque chose comme :
    « Si tu as raison, alors prouve-le !
  • 3:09 - 3:13
    Es-tu assez curieuse pour étudier cela
    sérieusement, empiriquement ? »
  • 3:14 - 3:17
    Croyez-le ou non, personne ne l'avait
    encore fait systématiquement,
  • 3:17 - 3:19
    et même si j'étais encore sceptique,
  • 3:19 - 3:21
    j'étais curieuse.
  • 3:21 - 3:25
    J'ai compris que s'ils avaient raison,
    et moi tort, il fallait le montrer.
  • 3:25 - 3:28
    Alors, pendant deux ans,
    j'ai collecté des données
  • 3:28 - 3:31
    sur toutes les campagnes majeures
    non-violentes et violentes
  • 3:31 - 3:36
    dans le but de renverser un gouvernement
    ou de libérer un territoire depuis 1900.
  • 3:36 - 3:38
    Les données couvraient le monde entier
  • 3:38 - 3:40
    et consistaient en chaque cas connu
  • 3:40 - 3:43
    dans lequel il y avait eu au moins
    1 000 participants ;
  • 3:43 - 3:44
    ça fait des centaines de cas.
  • 3:45 - 3:48
    Puis j'ai analysé les résultats,
    et les résultats m'ont vraiment surprise.
  • 3:48 - 3:53
    De 1900 à 2006, les campagnes
    non-violentes dans le monde
  • 3:53 - 3:55
    avaient deux fois
    plus de chance de réussir
  • 3:55 - 3:57
    que les insurrections violentes.
  • 3:57 - 3:58
    Et il y a plus.
  • 3:59 - 4:03
    Cette tendance s'est accrue avec le temps,
    ainsi seulement ces 50 dernières années,
  • 4:03 - 4:09
    les campagnes non-violentes deviennent
    de plus en plus victorieuses et communes,
  • 4:09 - 4:14
    alors que les insurrections violentes sont
    de plus en plus rares et inefficaces.
  • 4:14 - 4:19
    C'est vrai même sous des régimes
    extrêmement brutaux et autoritaires
  • 4:19 - 4:22
    pour lesquels je pensais que
    la non-violence échouait.
  • 4:23 - 4:27
    Pourquoi la résistance civile est-elle
    bien plus efficace que le combat armé ?
  • 4:27 - 4:29
    La réponse se trouve
    dans le pouvoir même des gens.
  • 4:30 - 4:33
    Les chercheurs disent usuellement
    qu'aucun gouvernement ne peut survivre
  • 4:33 - 4:37
    si seulement 5% de sa population
    se soulève contre celui-ci.
  • 4:37 - 4:40
    Nos données montrent que
    ça pourrait être plus petit encore.
  • 4:41 - 4:44
    Aucune campagne n'a échoué
    durant cette période
  • 4:44 - 4:47
    après avoir atteint
    une participation active et soutenue
  • 4:47 - 4:51
    de juste 3,5% de la population.
  • 4:51 - 4:54
    Et beaucoup d'elles réussirent
    avec bien moins de monde.
  • 4:54 - 4:57
    3,5%, ce n'est presque rien.
  • 4:57 - 5:00
    Aux USA, cela fait environ
    11 millions de personnes.
  • 5:00 - 5:01
    Mais écoutez bien :
  • 5:01 - 5:05
    toutes les campagnes surpassant ces 3,5%
  • 5:05 - 5:07
    étaient non-violentes.
  • 5:07 - 5:11
    En fait, les campagnes non-violentes
    étaient en moyenne
  • 5:11 - 5:14
    quatre fois plus grandes
    que les campagnes violentes,
  • 5:14 - 5:18
    et elles étaient très souvent
    bien plus inclusives et représentatives
  • 5:18 - 5:22
    en termes de genre, âge, ethnie,
    orientation politique, classe,
  • 5:22 - 5:24
    et répartition entre urbains et ruraux.
  • 5:24 - 5:25
    La résistance civile permet
  • 5:25 - 5:30
    à des personnes de tout niveau
    de capacité physique à participer,
  • 5:30 - 5:33
    de sorte que cela inclut
    les plus âgés, les handicapés,
  • 5:33 - 5:36
    les femmes, les enfants,
    et tous ceux qui le veulent.
  • 5:36 - 5:37
    Si vous y pensez bien,
  • 5:37 - 5:42
    on est tous né avec une capacité physique
    naturelle à résister non-violemment.
  • 5:42 - 5:44
    Tous ceux qui ont des enfants savent
  • 5:44 - 5:48
    comme c'est dur de porter
    un enfant qui ne veut pas bouger
  • 5:48 - 5:50
    ou de nourrir un enfant
    qui ne veut pas manger.
  • 5:51 - 5:55
    La résistance violente, en revanche,
    demande un peu plus physiquement,
  • 5:55 - 5:58
    et cela la rend un peu plus exclusive.
  • 5:59 - 6:03
    Pour ma part, quand j'étais au collège,
    j'avais des cours de Science Militaire
  • 6:03 - 6:05
    parce que je souhaitais préparer l'armée
  • 6:05 - 6:07
    pour devenir officier.
  • 6:07 - 6:11
    J'ai vraiment beaucoup aimé
    le rappel, les sessions de tir,
  • 6:11 - 6:14
    la lecture de carte, bien sûr,
    et les uniformes.
  • 6:14 - 6:16
    Mais je n'étais pas enthousiaste
  • 6:16 - 6:19
    quand ils m'ont demandé
    de me lever en pleine nuit
  • 6:19 - 6:20
    et courir jusqu'à en vomir.
  • 6:20 - 6:24
    Alors j'ai arrêté et j'ai choisi
    la carrière bien moins dure de professeur.
  • 6:24 - 6:27
    (Rires)
  • 6:27 - 6:30
    Personne ne prend
    les mêmes risques dans la vie,
  • 6:30 - 6:33
    et beaucoup ne viendront pas
    à moins d'espérer se cacher dans la foule.
  • 6:34 - 6:38
    La visibilité des tactiques de résistance
    civile, comme les manifestations,
  • 6:38 - 6:42
    leur permet de faire venir
    ces personnes prudentes dans la mêlée.
  • 6:42 - 6:45
    Imaginez-vous à nouveau instant
    dans ce pays répressif.
  • 6:45 - 6:48
    Disons que votre meilleur ami et voisin
    vient vous voir et dit :
  • 6:48 - 6:50
    « Je sais que tu partages notre cause.
  • 6:50 - 6:54
    Nous organisons une grande manifestation
    ce soir à 20h au bout de la rue.
  • 6:54 - 6:55
    J'espère qu'on s'y verra. »
  • 6:55 - 6:58
    Je ne sais pas vous,
    mais je ne suis pas du genre
  • 6:58 - 7:01
    à arriver à 19h55
    pour voir ce qu'il se passe.
  • 7:02 - 7:05
    Je vais probablement
    jeter un coup d’œil vers 20h30
  • 7:05 - 7:06
    pour voir ce qu'il se passe.
  • 7:06 - 7:10
    Si je vois six personnes sur la place,
    je reste chez moi.
  • 7:10 - 7:12
    Mais si j'en vois 6 000,
  • 7:12 - 7:16
    et d'autres qui arrivent par les rues
    adjacentes, je vais peut-être y aller.
  • 7:16 - 7:21
    Mon idée est que la visibilité des actions
    de résistance civile leur permet
  • 7:21 - 7:24
    d'attirer des participations
    plus diverses et actives
  • 7:24 - 7:26
    de ces personnes ambivalentes
  • 7:26 - 7:28
    et une fois qu'elles sont impliquées,
  • 7:28 - 7:32
    c'est quasi-certain que le mouvement aura
    des liens avec les forces de sécurité,
  • 7:32 - 7:36
    les bureaucrates,
    les élites économiques et financières,
  • 7:36 - 7:40
    élites du système éducatif, les médias,
    les autorités religieuses, etc.
  • 7:40 - 7:43
    et ces personnes commencent à réévaluer
    leurs propres allégeances.
  • 7:45 - 7:47
    Aucun loyaliste, dans n'importe quel pays,
  • 7:47 - 7:51
    ne vit entièrement isolé de la population.
  • 7:51 - 7:53
    Il a des amis, de la famille,
  • 7:53 - 7:54
    des relations
  • 7:54 - 7:56
    avec qui il doit vivre sur le long-terme,
  • 7:57 - 7:59
    que le dirigeant reste en place ou non.
  • 7:59 - 8:03
    En Serbie, quand il est devenu évident
    que des centaines de milliers de Serbes
  • 8:03 - 8:06
    descendaient dans Belgrade
    pour demander la démission de Milošević,
  • 8:06 - 8:11
    les policiers ont commencé à désobéir
    à l'ordre de tirer sur les manifestants.
  • 8:11 - 8:14
    Quand l'un d'eux a été interrogé pourquoi,
    il a juste répondu :
  • 8:14 - 8:16
    « Je savais que mes enfants seraient là. »
  • 8:17 - 8:20
    Certains d'entre vous pensent :
    « Est-elle folle ?
  • 8:20 - 8:24
    Au JT, je vois des manifestants
    se faire tirer dessus tout le temps. »
  • 8:24 - 8:25
    Et c'est le cas.
  • 8:25 - 8:29
    Parfois il y a des répressions,
    mais même dans ces cas,
  • 8:29 - 8:33
    les campagnes non-violentes sont deux fois
    plus efficaces que les violentes.
  • 8:34 - 8:36
    Il s'avère que quand les forces de l'ordre
  • 8:36 - 8:39
    frappent, arrêtent et même tirent
    sur des activistes non armés,
  • 8:39 - 8:42
    il y a la sécurité du nombre.
  • 8:43 - 8:46
    De grandes campagnes bien organisées
    peuvent alterner
  • 8:46 - 8:50
    entre des tactiques qui sont concentrées
    comme des manifestations ou des grèves,
  • 8:50 - 8:53
    et des tactiques de dispersion,
  • 8:53 - 8:56
    dans lesquelles les gens restent loin
    des endroits où ils sont attendus.
  • 8:56 - 9:01
    Ils font des grèves, ils tapent sur
    des casseroles, ils restent à la maison,
  • 9:01 - 9:05
    ils éteignent leur lumière
    de manière coordonnée.
  • 9:05 - 9:07
    Ces tactiques sont bien moins risquées,
  • 9:07 - 9:11
    elles sont vraiment dures,
    ou du moins vraiment chères, à réprimer,
  • 9:11 - 9:14
    mais le mouvement
    est tout autant perturbateur.
  • 9:15 - 9:18
    Qu'arrive-t-il dans ces pays
    quand la poussière retombe ?
  • 9:18 - 9:21
    Il s'avère que le moyen avec lequel vous
    résistez importe sur le long terme aussi.
  • 9:22 - 9:27
    Plus étonnamment, les pays dans lesquels
    les gens mènent un combat non-violent
  • 9:27 - 9:31
    sont bien plus susceptibles de voir
    émerger des institutions démocratiques
  • 9:31 - 9:34
    que les pays dans lesquels
    des combats violents sont menés.
  • 9:34 - 9:37
    Ces pays avec des campagnes non-violentes
  • 9:37 - 9:41
    sont 15% moins susceptibles
    de finir en guerre civile.
  • 9:41 - 9:43
    Les données sont claires :
  • 9:43 - 9:45
    quand les gens utilisent
    la résistance civile,
  • 9:45 - 9:47
    leur taille augmente,
  • 9:47 - 9:50
    et quand un grand nombre de personnes
    retire leur coopération
  • 9:50 - 9:52
    d'un système oppressif,
  • 9:52 - 9:54
    les probabilités sont
    encore plus favorables.
  • 9:54 - 9:56
    (Rires)
  • 9:56 - 10:01
    Donc, de nombreuses personnes
    comme moi ont ignoré
  • 10:01 - 10:03
    les millions de personnes dans le monde
  • 10:03 - 10:05
    qui utilisent habillement
    la résistance civile
  • 10:05 - 10:08
    en faveur de l'étude
    des choses qui explosent.
  • 10:08 - 10:12
    Ça m'a fait réfléchir
    sur ma manière de penser.
  • 10:12 - 10:16
    Pourquoi m'est-il si confortable
    de penser que la violence marche ?
  • 10:17 - 10:20
    Pourquoi ai-je trouvé
    acceptable de supposer
  • 10:20 - 10:22
    que la violence arrive
    quasi-systématiquement
  • 10:22 - 10:25
    de par les circonstances ou par nécessité,
  • 10:25 - 10:28
    que c'est l'unique solution
    dans certaines situations ?
  • 10:28 - 10:32
    Dans une société qui célèbre les héros
    de guerre lors de la fête nationale,
  • 10:32 - 10:34
    je suppose qu'il est naturel de croire
  • 10:34 - 10:37
    que la violence et le courage
    sont une seule et même chose,
  • 10:37 - 10:41
    et que les vraies victoires ne peuvent pas
    venir sans bains de sang des deux côtés.
  • 10:42 - 10:44
    Mais les preuves que je présente
    ici suggèrent
  • 10:44 - 10:47
    que pour ceux qui veulent vraiment
    changer les choses,
  • 10:47 - 10:49
    il y a des alternatives réalistes.
  • 10:50 - 10:52
    Imaginez comment
    notre monde serait maintenant
  • 10:52 - 10:55
    si on s'autorisait à croire en ça.
  • 10:56 - 11:00
    Si nos cours d'histoire mettaient en avant
    la décennie de désobéissance civile
  • 11:00 - 11:03
    ayant eu lieu avant
    la Déclaration d'Indépendance
  • 11:03 - 11:05
    plutôt que la guerre qui est venue après ?
  • 11:06 - 11:10
    Et si les sciences sociales mettaient
    en valeur Gandhi et Martin Luther King
  • 11:10 - 11:14
    dans le premier chapitre
    de leurs livres plutôt qu'en annexe ?
  • 11:14 - 11:16
    Et si tous les enfants
    quittaient le primaire
  • 11:16 - 11:20
    en sachant plus sur les Suffragettes
    que sur la bataille de Bunker Hill ?
  • 11:21 - 11:26
    Et si c'était su de tous que si
    une manifestation tourne mal,
  • 11:26 - 11:30
    il y a de nombreuses méthodes
    de dispersion non-violentes
  • 11:30 - 11:33
    qui peuvent garder
    le mouvement sauf et actif ?
  • 11:34 - 11:38
    Donc, nous sommes en 2013,
    à Boulder, dans le Colorado.
  • 11:38 - 11:39
    Certains pensent peut-être
  • 11:39 - 11:43
    « C'est génial que la résistance civile
    marche. Que puis-je faire ? »
  • 11:43 - 11:45
    Encouragez vos enfants à en savoir plus
  • 11:45 - 11:47
    sur les héritages non-violents
    des 200 dernières années
  • 11:47 - 11:50
    et explorer le potentiel
    du pouvoir du peuple.
  • 11:51 - 11:52
    Dites à vos élus
  • 11:52 - 11:57
    d'arrêter de perpétuer l'opinion erronée
    que la violence paye
  • 11:57 - 12:00
    en soutenant les premiers qui prennent
    les armes lors d'une insurrection civile.
  • 12:01 - 12:05
    Bien que la résistance civile
    ne puisse pas être importée ou exportée,
  • 12:05 - 12:08
    l'heure est venue pour nos dirigeants
    d'adopter une autre façon de penser ;
  • 12:08 - 12:11
    qui est qu'aussi bien à court terme
    qu'à long terme
  • 12:11 - 12:14
    la résistance civile mène
    vers des sociétés
  • 12:14 - 12:18
    dans lesquelles les gens peuvent vivre
    plus librement et pacifiquement ensemble.
  • 12:18 - 12:22
    Maintenant que nous savons tout ceci
    sur le pouvoir du conflit non-violent,
  • 12:22 - 12:25
    je le vois comme notre responsabilité
    de le partager au monde,
  • 12:25 - 12:28
    de sorte que les générations futures
    ne tombent pas dans le mythe
  • 12:28 - 12:30
    que la violence est notre seule issue.
  • 12:30 - 12:31
    Merci.
  • 12:31 - 12:32
    (Applaudissements)
Title:
Le succès de la résistance civile non-violente | Erica Chenoweth | TEDxBoulder
Description:

Entre 1900 et 2006, le taux de succès des campagnes de résistance civile non-violente a été deux fois supérieur à celui des campagnes violentes. Erica nous parle dans cette présentation de son travail de recherche sur l’impressionnant historique de révolte civile au cours du XXème siècle et discute de la promesse de lutte non-armée au XXIème siècle. Elle s'attarde notamment sur la « règle des 3,5% » - le fait qu'un gouvernement ne puisse résister à une mouvement de plus de 3,5% de sa population sans faire des concessions ou (dans des cas extrêmes) se désintégrer. En plus d'expliquer pourquoi la résistance non-violente a été si efficace, elle partage aussi quelques leçons apprises sur pourquoi ces campagnes échouent parfois.

Cette présentation a été donnée lors d'un événement TEDx local utilisant le format des conférences TED mais organisé indépendamment. En savoir plus : http://ted.com/tedx

more » « less
Video Language:
English
Team:
closed TED
Project:
TEDxTalks
Duration:
12:34

French subtitles

Revisions