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Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version

  • 0:49 - 0:51
    Toute l'expérience a démontré
  • 0:52 - 0:55
    que l'humanité est
    plus disposée à souffrir,
  • 0:56 - 0:59
    avec des maux supportables
  • 1:02 - 1:04
    plus que se faire justice
  • 1:04 - 1:07
    à travers l'abolition des formes
    auxquelles elles sont habituées.
  • 1:08 - 1:11
    Déclaration d'Indépendance
    des Etats Unis
  • 1:18 - 1:21
    Un film de Renegade Economist
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    Les gens sont terriblement indulgents.
  • 1:26 - 1:28
    Ils n'ont juste pas compris
  • 1:29 - 1:30
    ce qu'on leur a fait.
  • 1:32 - 1:34
    Nous sommes dans
    une période de changement.
  • 1:35 - 1:37
    Nous sommes au point où
  • 1:37 - 1:41
    l'Occident pourrait rester
    les bras croisés confortablement
  • 1:41 - 1:45
    ou nous pourrions jouer un rôle décisif
    dans le futur.
  • 1:47 - 1:49
    Ce qu'ont fait les banques
    est répréhensible.
  • 1:49 - 1:52
    C'est ce qui explique l'indignation
    contre la cupidité des banquiers.
  • 1:52 - 1:55
    quand on leur a donné de l'argent
    supposément
  • 1:55 - 1:57
    pour les aider à en prêter à d'autres
  • 1:58 - 2:01
    mais ils ont décidé de s'en servir
    pour se payer des primes.
  • 2:01 - 2:03
    Des primes pour quoi?
    Pour un record en pertes?
  • 2:04 - 2:07
    Aujourd'hui, nous sommes gouvernés
    par des sociétés.
  • 2:07 - 2:11
    Ce sont souvent des sociétés
    qui n'ont pas beaucoup d'intérêt
  • 2:11 - 2:13
    pour les Etats Unis d'Amérique.
  • 2:14 - 2:16
    Je ne sais pas ce qui s'est passé
    aux U.S.A.,
  • 2:16 - 2:18
    pourquoi tout est allé dans le fossé.
  • 2:18 - 2:20
    Vous savez, à quel...
    à quel moment tout a échoué?
  • 2:20 - 2:23
    Ce fut la musique disco?
    Ce fut Donna Summer?
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    Qu'est ce qui a tué les U.S.A.?
  • 2:30 - 2:33
    Nous entrons dans
    la période de la Conséquence.
  • 2:34 - 2:37
    Un système financier rapace,
  • 2:37 - 2:39
    une violence organisée croissante,
  • 2:40 - 2:42
    une abjecte pauvreté
    par milliards,
  • 2:42 - 2:45
    et un effondrement
    environnemental imminent,
  • 2:46 - 2:49
    tout cela convergeant à un moment
    où les gouverments,
  • 2:49 - 2:50
    la religion,
  • 2:50 - 2:53
    les économistes dominants
    sont bloqués.
  • 2:57 - 2:59
    La Guerre,
  • 2:59 - 3:00
    la Conquête,
  • 3:01 - 3:02
    la Famine,
  • 3:02 - 3:04
    et la Mort,
  • 3:05 - 3:07
    les Quatre Cavaliers arrivent.
  • 4:10 - 4:13
    QUATRE CAVALIERS
  • 4:20 - 4:23
    Ceci n'est pas un film
    en vue de conspirations.
  • 4:23 - 4:26
    Ce n'est pas un film
    qui diffuse la peur.
  • 4:27 - 4:30
    Ce n'est pas un film qui rend coupable
    ni les banquiers ni les politiques.
  • 4:31 - 4:34
    C'est un film qui questionne
    les systèmes que nous avons créés,
  • 4:35 - 4:37
    et qui suggère des chemins
    pour les réformer.
  • 4:40 - 4:45
    Pendant des siècles, les systèmes ont été
    subtilement modifiés, manipulés
  • 4:45 - 4:46
    et également corrompus,
  • 4:46 - 4:49
    pour fréquemment servir
    les intérêts de quelques uns.
  • 4:50 - 4:53
    Continuellement nous avons
    accepté ces changements,
  • 4:53 - 4:57
    et du fait que nous pouvons nous adapter
    pour vivre sous n'importe quelle condition,
  • 4:57 - 5:00
    le trait qui nous a
    permis de survivre
  • 5:00 - 5:03
    est le même trait
    qui nous a réprimé.
  • 5:04 - 5:06
    La majorité des sociétés
    a une élite,
  • 5:06 - 5:08
    et les élites
    veulent conserver le pouvoir.
  • 5:08 - 5:10
    Et le moyen pour conserver le pouvoir
  • 5:10 - 5:12
    n'est pas seulement de contrôler les moyens
    de production, en termes marxistes,
  • 5:13 - 5:14
    c'est-à-dire en contrôlant l'argent,
  • 5:14 - 5:17
    sinon en contrôlant le plan cognitif,
    notre manière de penser.
  • 5:18 - 5:19
    Et ce qui importe réellement
    à ce propos,
  • 5:19 - 5:21
    ce n'est pas tant
    ce qui se dit en public,
  • 5:21 - 5:25
    sinon ce qui n'est pas débattu,
    ce qui ne se dit pas.
  • 5:25 - 5:30
    Pendant des siècles, les classes dominantes
    ont contrôlé notre plan cognitif.
  • 5:30 - 5:35
    Mais en 1989, le scientifique informaticien
    Tim Berners-Lee
  • 5:35 - 5:37
    implenta la première
    communication efficace
  • 5:38 - 5:40
    entre un client
    et un serveur HTTP.
  • 5:41 - 5:43
    La World Wide Web est née.
  • 5:44 - 5:46
    Depuis lors,
    s'est déchaîné un tsunami
  • 5:46 - 5:50
    d'une information accessible
    de forme instantanée et libre.
  • 5:51 - 5:55
    Comme l'imprimerie de Gutenberg
    quitta le contrôle du plan cognitif
  • 5:55 - 5:58
    à l'élite ecclésiastique
    et à la royauté,
  • 5:58 - 6:01
    aujourd'hui internet
    a commence à changer
  • 6:01 - 6:03
    les gouvernements, le système financier
    et les médias.
  • 6:04 - 6:06
    Nous sommes ad portas
    d'un changement.
  • 6:07 - 6:09
    Mais pour que ceci soit effectivement
    possible, nous devons d'abord comprendre
  • 6:09 - 6:12
    les choses qui n'ont pas été dites
    pendant autant de temps.
  • 6:13 - 6:15
    Pour faire cela,
    nous avons besoin du contexte
  • 6:15 - 6:19
    de la part de ceux qui disent la vérité
    malgré l'illusion collective,
  • 6:19 - 6:24
    car comprendre
    nous rend libres.
  • 6:28 - 6:36
    EMPIRES
  • 6:42 - 6:45
    Tout ce qu'un super pouvoir
    doit faire pour s'autodétruire
  • 6:45 - 6:49
    est persister à essayer
    de faire l'impossible.
  • 6:49 - 6:51
    Stephen Vizinczey
  • 6:57 - 6:59
    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale,
  • 6:59 - 7:01
    nous avions 50% du
    produit interne brut international,
  • 7:01 - 7:06
    nous fabriquions 54.000 avions par an,
    7 000 bateaux, etc etc
  • 7:06 - 7:08
    Nous étions la nouvelle Rome.
  • 7:08 - 7:11
    Nous nous en sommes rendu compte, et nous
    avons créer un schéma d'aministration du pouvoir,
  • 7:11 - 7:15
    l'Acte de Sécurité Internationale de 1947,
    pour l'administrer,
  • 7:15 - 7:18
    et cela a relativement bien fonctionné
    pendant la Guerre Froide.
  • 7:18 - 7:21
    Mais nous n'avons rien fait depuis,
    et je crois que c'est un autre signe
  • 7:21 - 7:26
    de notre incapacité à comprendre
    le "nouveau monde", pour le dire ainsi.
  • 7:31 - 7:35
    Les empires ne commencent pas ni terminent
    à un moment spécifique.
  • 7:35 - 7:37
    Mais ils se terminent,
  • 7:37 - 7:41
    et l'Occident n'a pas encore assumé
    que sa suprématie s'efface.
  • 7:42 - 7:46
    À la fin de chaque empire,
    - simulant une renaissance,
  • 7:46 - 7:49
    des tribus, des armées,
    des organisations apparaissent
  • 7:49 - 7:52
    et dévorent le patrimoine
    du super pouvoir précédent,
  • 7:52 - 7:54
    fréquemment depuis l'intérieur.
  • 7:57 - 8:00
    Dans son essai
    "Le Destin des Empires",
  • 8:00 - 8:04
    le soldat, diplomate et voyageur,
    le Lieutenant Général Sir John Glubb
  • 8:04 - 8:07
    analysa le cycle de vie des empires.
  • 8:07 - 8:11
    Il trouva de notables similitudes
    entre tous.
  • 8:12 - 8:17
    Un empire dure près de 250 années,
    ou dix générations,
  • 8:17 - 8:19
    depuis les pionniers du début
  • 8:19 - 8:24
    jusqu'aux pompeux consommateurs
    qui deviennent une charge pour l'état.
  • 8:27 - 8:30
    Six étapes définissent
    le cycle de vie d'un empire.
  • 8:31 - 8:33
    La Période des Pionniers
  • 8:33 - 8:35
    La Période de la Conquête
  • 8:35 - 8:37
    La Période du Commerce
  • 8:38 - 8:40
    La Période de la Richesse
  • 8:41 - 8:42
    La Période Intellectuelle
  • 8:42 - 8:47
    En terminant avec du pain et du cirque
    pendant la Période de la Décadence.
  • 8:48 - 8:52
    Il y a des traits communs
    à toutes les Etapes de la Décadence.
  • 8:55 - 8:58
    Des forces armées indisciplinées,
    et trop étendues,
  • 9:00 - 9:02
    une exhibition ostentatoire
    de la richesse,
  • 9:05 - 9:09
    une énorme disparité
    entre les riches et les pauvres,
  • 9:10 - 9:13
    le désir de vivre
    dans un état pléthorique,
  • 9:13 - 9:16
    et une obsession sexuelle.
  • 9:21 - 9:24
    Mais peut-être le trait
    le plus délateur de tous,
  • 9:24 - 9:27
    est la dévaluation
    de la monnaire.
  • 9:27 - 9:29
    POUVOIR D'ACHAT DE UN DOLAR
  • 9:29 - 9:31
    Autant les Etats Unis
    comme la Grande Bretagne
  • 9:31 - 9:34
    ont commencé avec l'étalon-or
    ou l'étalon-argent,
  • 9:34 - 9:36
    qu'ils ont abandonné il y a longtemps.
  • 9:36 - 9:39
    Rome ne fut pas différente.
  • 9:40 - 9:42
    Elle commença
    sur une base très solide,
  • 9:42 - 9:44
    qui était l'étalon-argent.
  • 9:45 - 9:48
    Mais à mesure qu'elle s'est corrompue
    de plus en plus,
  • 9:48 - 9:52
    le denier romain est arrivé au point basique
    d'une monnaie de cuivre,
  • 9:52 - 9:54
    et ils apprirent comment
    la recouvrir d'argent,
  • 9:55 - 9:57
    et par la circulation des pièces,
    la couverture d'argent partait.
  • 9:57 - 9:59
    Et à la fin,
    tous les sénateurs
  • 9:59 - 10:01
    qui auparavant
    représentaient le peuple
  • 10:02 - 10:03
    n'étaient qu'intéressés
    que dans la représentation
  • 10:03 - 10:05
    de combien de richesses
    ils pouvaient voler au sommet.
  • 10:07 - 10:10
    La grande richesse de l'empire
    éblouit toujours,
  • 10:10 - 10:12
    mais au-dessous de la surface,
    un désir effréné
  • 10:13 - 10:16
    pour l'argent, le pouvoir
    et les possessions matérielles
  • 10:16 - 10:18
    signifie que le devoir
    et le service public
  • 10:18 - 10:20
    sont remplacés par
    des leaders et des citoyens
  • 10:20 - 10:22
    qui se disputent le butin.
  • 10:23 - 10:24
    Historiquement,
  • 10:24 - 10:27
    quand tous les signes
    de la disparition d'un empire
  • 10:27 - 10:31
    commencent à se développer,
    certains sont plus forts que d'autres.
  • 10:31 - 10:34
    L'actuelle crise
    financière et économique,
  • 10:34 - 10:38
    ce genre de choses,
    accompagne la fin d'un empire.
  • 10:38 - 10:40
    Les Romains
  • 10:40 - 10:43
    se divertissaient constamment
    par les événements de gladiateurs,
  • 10:43 - 10:45
    et les politiques
    le savaient.
  • 10:45 - 10:47
    Chaque fois qu'il y avait
    un mal-être du peuple,
  • 10:47 - 10:48
    ils organisaient un grand événement,
  • 10:48 - 10:51
    et créaient un nouvel événement
    avec énormément de gladiateurs.
  • 10:51 - 10:53
    Et tous les jours,
    nous faisons cela.
  • 10:53 - 10:56
    C'est un trait commun
    aux empires en déclin.
  • 10:56 - 10:59
    Et pour cela aujourd'hui,
    aux U.S.A. par exemple,
  • 10:59 - 11:02
    vous trouvez une immense emphase
    sur tout type de programmes télévisés,
  • 11:03 - 11:05
    qui distraient les gens
    de tout ce qui est en train de se passer réellement.
  • 11:05 - 11:09
    Le sport est important pour cela,
    comme lorsqu'il y avait les gladiateurs.
  • 11:10 - 11:15
    Essentiellement,
    on nous a endormi, engourdi,
  • 11:16 - 11:18
    et nous l'avons accepté.
  • 11:19 - 11:22
    Comme les stars sportives
    gagnent aujourd'hui d'énormes sommes,
  • 11:22 - 11:24
    la même chose se passaient
    avec les auriges romains.
  • 11:24 - 11:28
    Durant le 2ème siècle,
    un nommé Cayo Apuleyo Diocles
  • 11:28 - 11:32
    amassa une fortune
    de 35 millions de sesterces en prix,
  • 11:32 - 11:35
    équivalent à plusieurs milliards
    de dollars aujourd'hui.
  • 11:37 - 11:39
    Curieusement, peut-être,
    il y a une autre profession
  • 11:39 - 11:42
    qui est disproportionnellement vénérée
    quand un empire se decline.
  • 11:43 - 11:45
    Les Romains, les Ottomans
    et les Espagnols,
  • 11:45 - 11:48
    tous convertirent les célébrités
    comme leurs chefs.
  • 11:49 - 11:53
    Et ceci reflète aussi
    la fin d'un empire,
  • 11:53 - 11:58
    où tout était grandiose,
    nous avons cette dernière pulsion,
  • 11:58 - 12:02
    nous étions grandioses,
    nous nous sentîmes grandioses,
  • 12:02 - 12:04
    et nous ne le sentons plus.
  • 12:04 - 12:06
    Donc tous
    sont à sa recherche.
  • 12:06 - 12:10
    Bon, la nourriture est peut-être meilleure,
    ou les vêtements meilleurs,
  • 12:10 - 12:13
    ou une meilleur musique,
    ou des meilleurs films,
  • 12:13 - 12:16
    ou un reality show,
    ou une revue.
  • 12:16 - 12:19
    Mais vous n'avez jamais suffisemment
    ce don't vous avez besoin.
  • 12:19 - 12:21
    Ce dont vous avez besoin
    est une forte conviction morale
  • 12:21 - 12:25
    qui contagie toute la société,
    et l'intégrité vaincra.
  • 12:26 - 12:27
    Il y a une grande apathie.
  • 12:28 - 12:34
    Il y a une grande amoralité,
    même de nature politique,
  • 12:34 - 12:38
    c'est-à-dire, à beaucoup de personnes
    rien ne leur importe.
  • 12:38 - 12:43
    Et il existe cette
    - naturelle je suppose - entropie,
  • 12:43 - 12:46
    selon laquelle tout organisme vivant,
    comme un empire,
  • 12:48 - 12:50
    meurt après un temps.
  • 12:50 - 12:52
    La question est:
    Comment meurt-il?
  • 12:52 - 12:55
    Meurt-il par une violente
    cascade d'évènements?
  • 12:55 - 12:57
    Ou meurt-il
    au bout d'un certain temps?
  • 12:58 - 13:02
    La génération du baby-boom
    est née dans une Etape de Décadence.
  • 13:03 - 13:08
    Peut-être sans s'en rendre compte, ils ont
    rompu le contrat tacite intergénérationnel.
  • 13:09 - 13:12
    A travers d'une consommation illimitée,
    de l'augmentation des prix de l'immobilier,
  • 13:13 - 13:15
    et d'un désir éternel de jeunesse,
  • 13:16 - 13:19
    les baby-boomers ont gaspillé
    l'héritage des générations futures.
  • 13:19 - 13:23
    Ma génération,
    et la génération postérieure à la mienne,
  • 13:23 - 13:27
    je crois que nous avons oublié cette phrase
    dans le préambule de notre Constitution
  • 13:27 - 13:30
    qui dit "et notre prospérité".
  • 13:30 - 13:33
    Soudain
    elle passa à "nous" et point.
  • 13:33 - 13:36
    La génération du baby-boom,
    à laquelle j'appartiens,
  • 13:36 - 13:40
    a réalisé la pire allocation du capital
  • 13:40 - 13:42
    de l'histoire de l'humanité.
  • 13:42 - 13:46
    Nous avons eu un pétrole pas cher,
    ou mieux dit, une énergie pas chère,
  • 13:46 - 13:49
    nous avons eu beaucoup d'idées,
  • 13:50 - 13:55
    et nous avons choisi un système,
    et l'avons perpétué,
  • 13:55 - 13:59
    ce qui est probablement
    l'un des pires moyens
  • 14:00 - 14:02
    d'utiliser les bénédictions
    qui nous ont été données.
  • 14:03 - 14:06
    Et nous allons payer
    le prix pour cela.
  • 14:07 - 14:11
    Les êtres humains sont
    incohérents et paradoxales.
  • 14:12 - 14:14
    Nous recherchons la paix
    et l'immortalité,
  • 14:14 - 14:18
    mais continuellement nous inventons
    de nouveaux moyens de nous détruire.
  • 14:19 - 14:22
    Nous sommes capables d' actes
    les plus aimables et nobles,
  • 14:22 - 14:25
    et des plus horribles atrocités.
  • 14:29 - 14:31
    Les êtres humains
    sont des créatures complexes.
  • 14:31 - 14:35
    Par exemple, nous pouvons,
    maintenant, à ce même moment
  • 14:35 - 14:43
    agir de telle forme que
    probablement, ou avec certitude,
  • 14:43 - 14:48
    nos petits enfants vont être
    confrontés à de terribles désastres,
  • 14:48 - 14:52
    Et nous agissons consciemment
    pour accélérer cette probabilité,
  • 14:53 - 14:54
    malgré le fait que nous aimons
    tous nos petits-enfants.
  • 14:55 - 14:57
    Quelle plus grande contradiction
    que celle-ci?
  • 14:57 - 15:01
    Malgré toutes
    les activités économiques
  • 15:01 - 15:06
    des dernières 50, 60, 70 années,
    depuis la Seconde Guerre Mondiale,
  • 15:06 - 15:11
    et de toute l'industrialisation,
    nous n'avons pas encore réussi
  • 15:11 - 15:18
    à résoudre les problèmes de pauvreté,
    de carences, de faim, de malnutrition.
  • 15:19 - 15:23
    Des millions de personnes chaque soir
    se couchent sans nourriture,
  • 15:23 - 15:28
    et des millions de personnes
    jettent leur nourriture.
  • 15:29 - 15:30
    Perte d'un côté,
  • 15:30 - 15:34
    pauvreté, carences,
    et faim de l'autre côté.
  • 15:35 - 15:38
    Malnutrition d'un côté,
    et obésité de l'autre.
  • 15:38 - 15:42
    Quel classe de système
    avons-nous créé?
  • 15:42 - 15:45
    Pour quoi, avec de si brillantes
    connaissances sur la planète,
  • 15:45 - 15:49
    nous luttons encore pour répartir
    la richesse de façon juste?
  • 15:50 - 15:54
    Pourquoi avons-nous créé un système de
    gouvernement et économique défectueux,
  • 15:54 - 15:57
    qui sert à quelques-uns
    aux dépens de beaucoup?
  • 15:58 - 16:01
    Et avec tant de pauvreté
    dans une ère d'abondance,
  • 16:01 - 16:04
    pourquoi n'avons-nous pas eu
    la volonté de changer
  • 16:04 - 16:07
    une structure sociale
    aussi viciée?
  • 16:07 - 16:14
    La cupidité est l'ingrédient
    essentiel pour l'économie immorale.
  • 16:15 - 16:20
    Le problème n'est pas
    qu'il n'y a pas suffisemment dans le monde.
  • 16:20 - 16:25
    Le people dit "Il y a de la pauvreté,
    et nous devons créer de la richesse."
  • 16:25 - 16:28
    Il y a suffisemment dans le monde
    pour les besoins de tous,
  • 16:28 - 16:30
    tel que l'a dit le Mahatma Gandhi,
  • 16:30 - 16:33
    mais pas pour la cupidité de tous.
  • 16:33 - 16:37
    Mais, est-ce seulement de la cupidité
    ou y a-t-il quelque chose de plus profond?
  • 16:38 - 16:41
    Est-ce un problème du système?
  • 16:45 - 16:49
    LA BANQUE
  • 16:59 - 17:01
    Quand le pillage devient
    un mode de vie
  • 17:01 - 17:02
    pour un groupe d'hommes
    vivant ensemble dans une société,
  • 17:02 - 17:05
    ils créent pour eux-mêmes,
    au cours du temps
  • 17:05 - 17:08
    un système légal
    qui le permet
  • 17:09 - 17:13
    et un code moral
    qui le glorifie.
  • 17:16 - 17:19
    Frederic Bastiat
  • 17:22 - 17:26
    Comme civilisation,
    nous avons clairement réussi.
  • 17:26 - 17:28
    Tout s'est très bien passé,
    nous avons eu la Révolution Industrielle,
  • 17:28 - 17:30
    et nous y avons survécu.
  • 17:30 - 17:32
    Nous avons beaucoup construit
    de technologie militaire moderne;
  • 17:32 - 17:34
    et nous y avons survécu,
    jusqu'à maintenant.
  • 17:34 - 17:36
    Nous avons construit
    un système bancaire,
  • 17:37 - 17:39
    et nous luttons encore
    avec cette partie,
  • 17:39 - 17:40
    mais bon...
    Nous avons réussi.
  • 17:40 - 17:44
    Quand j'ai travaillé
    à Wall Street pendant 7 ans,
  • 17:44 - 17:48
    j'ai eu l'expérience de quelqu'un qui travaillerait
    dans une usine de transformation de viande
  • 17:48 - 17:50
    et devient végétarien.
  • 17:50 - 17:52
    Quand vous travaillez à Wall Street,
    et vous voyez comment ces banques
  • 17:52 - 17:54
    comme Goldman, J.P. Morgan
    et d'autres banques gagnent de l'argent,
  • 17:55 - 17:58
    quand vous voyez ensuite cet argent,
    ça vous rend malade!
  • 17:58 - 18:02
    Je crois que si les gens savaient
    comment fonctionne le système bancaire,
  • 18:02 - 18:06
    comme l'a dit Henry Ford, il y aurait
    une révolution demain matin.
  • 18:06 - 18:11
    La majorité croit que
    la banque prête l'argent
  • 18:11 - 18:14
    qu'une autre personne
    y a déposé auparavant.
  • 18:14 - 18:17
    Mais ce qu'une banque commerciale
    fait actuellement,
  • 18:18 - 18:21
    est de créer de l'argent à partir de rien,
    et le prêter ensuite avec des intérêts.
  • 18:22 - 18:26
    Si je fais cela, si je fabrique de l'argent
    dans ma propre maison,
  • 18:26 - 18:27
    ceci s'appelle de la falsification.
  • 18:28 - 18:31
    Si un comptable crée de l'argent depuis rien
    dans les comptes d'une entreprise,
  • 18:31 - 18:33
    cela s'appelle
    "triturer les chiffres".
  • 18:33 - 18:35
    Mais si une banque le fait,
    c'est parfaitement légal.
  • 18:36 - 18:41
    Et tant que vous permettiez
    que cette fraude se légalise,
  • 18:42 - 18:46
    tout type de problèmes apparaissent
    dans le système économique
  • 18:46 - 18:47
    et vous ne pouvez plus
    rien y faire.
  • 18:47 - 18:50
    Les banques privées
    créent de l'argent depuis rien
  • 18:50 - 18:52
    et le prêtent avec des intérêts.
  • 18:52 - 18:54
    Maintenant, cela sonne absurde.
  • 18:55 - 18:58
    Quand j'enseigne à mes étudiants,
    sur l'argent et la banque,
  • 18:58 - 19:00
    et comment les banques...
    Ils ne me croient jamais.
  • 19:01 - 19:03
    Et je dois le répéter
    encore et encore,
  • 19:03 - 19:07
    "Si, les banques créent de l'argent,
    ils le font réellement, ça se passe ainsi."
  • 19:08 - 19:12
    C'est absurde!
    Et ils ont raison de douter
  • 19:12 - 19:14
    que ça peut être possible
    que ceci se passe réellement.
  • 19:14 - 19:16
    Mais c'est comme ça!
  • 19:16 - 19:19
    Maintenant, si le lobby bancaire
    est très fort, ils disent:
  • 19:19 - 19:22
    "Nous ne voulons pas changer ce système,
    car nous gagnons beaucoup d'argent avec.
  • 19:22 - 19:23
    Ce que nous devons faire est:
  • 19:23 - 19:26
    essayer de convaincre les gens
    que c'est leur faute,
  • 19:27 - 19:29
    que leurs salaires prétendus
    sont trop élevés
  • 19:29 - 19:32
    et c'est pour cela qu'il y a
    autant d'inflation.
  • 19:32 - 19:34
    ou "les gens
    spéculent sur l'immobilier
  • 19:34 - 19:36
    et c'est pourquoi
    les prix du logement grimpent".
  • 19:36 - 19:38
    Ce qu'ils ne vont pas dire
    est que
  • 19:38 - 19:40
    cela se passe parce que les banques
    créent de l'argent à partir de rien,
  • 19:40 - 19:43
    et en le pompant dans le système,
    c'est pourquoi les prix montent.
    00:19:44,120 --> 00:19:46,400
    Mais, comment terminons-nous
    avec ce système
  • 19:46 - 19:49
    dans lequel les banques
    ont le pouvoir de créer de l'argent?
  • 19:53 - 19:56
    Depuis 1971,
    lorsque le Président Nixon
  • 19:56 - 19:59
    prit aux Etats Unis
    ce qui restait de l'étalon-or,
  • 19:59 - 20:03
    le monde a été exploité sous un
    système financier nommé "fiduciaire".
  • 20:04 - 20:09
    Le dollar, la livre, l'euro,
    sont des devises fiduciaires.
  • 20:09 - 20:12
    Fiat est le mot d'origine latine
    qui signifie qu"il en soit ainsi".
  • 20:12 - 20:15
    Cette loi fait que cette devise
    gouvernementale devienne une monnaie.
  • 20:16 - 20:18
    En effet,
    sans cette application légale
  • 20:18 - 20:21
    et du fait que nous devons payer
    des impôts avec cette monnaie,
  • 20:21 - 20:24
    un billet de dollar, ou un chiffre digital
    qui représente un dollar
  • 20:24 - 20:27
    ne signifieraient practiquement
    rien.
  • 20:27 - 20:30
    Seul le gouvernement
    a le pouvoir de diffuser de l'argent fiduciaire,
  • 20:30 - 20:33
    mais les banques peuvent le créer
    à travers des prêts.
  • 20:34 - 20:35
    Durant les 40 dernières années,
  • 20:35 - 20:38
    depuis que le système financier fiduciaire
    est devenu une norme mondiale,
  • 20:39 - 20:41
    la distribution de la monnaie
    a eu une croissance exponentielle.
  • 20:42 - 20:45
    De fait, c'est la meilleur croissance
    de distribution de monnaie
  • 20:45 - 20:46
    de l'histoire.
  • 20:46 - 20:48
    Mais, qui en profite?
  • 20:50 - 20:53
    Bien sûr, ceux qui ont
    le pouvoir d'émettre de la monnaie:
  • 20:53 - 20:54
    les gouvernements et les banques.
  • 20:54 - 20:58
    Ensuite, les compagnies et les individus
    qui obtiennent en premier cette monnaie.
  • 20:59 - 21:02
    Ils peuvent le dépenser avant que les prix
    de ce qu'ils veulent acheter
  • 21:02 - 21:06
    aient augmenté pour refléter
    la nouvelle monnaie en circulation.
  • 21:08 - 21:12
    En d'autres termes, ils obtiennent des services,
    des produits ou des biens bon marché.
  • 21:12 - 21:14
    Mais rapidement, les prix montent,
  • 21:14 - 21:17
    donc ceux qui ont des biens,
    comme des maisons ou des actions
  • 21:17 - 21:21
    verront des gains sans qu'il
    y ait pour autant des améliorations
  • 21:21 - 21:23
    dans l'entreprise
    ou la maison en question.
  • 21:23 - 21:26
    Souvent, cela peut conduire
    à des bulles spéculatives.
  • 21:27 - 21:29
    Mais, que se passe-t-il pour ceux
    qui sont à la base de la pyramide?
  • 21:29 - 21:31
    Ceux qui ont
    des salaires ou revenus fixes,
  • 21:31 - 21:33
    ceux qui vivent
    dans des régions éloignées,
  • 21:33 - 21:34
    ou ceux qui ont des économies?
  • 21:35 - 21:38
    Quand cet argent nouvellement créé
    leur parvient,
  • 21:38 - 21:41
    les prix des choses
    qu'ils veulent acheter ont augmenté,
  • 21:41 - 21:43
    leurs épargnes leur permettent
    d'acheter moins,
  • 21:43 - 21:46
    et leurs salaires
    demeurent inchangés.
  • 21:47 - 21:49
    Dans certains cas,
    ils s'endettent
  • 21:49 - 21:53
    seulement pour acheter
    ce qu'avant ils pouvaient acheter,
  • 21:53 - 21:56
    ce qui signifie qu'ils doivent
    retourner vers les banques.
  • 21:56 - 21:59
    En réalité, ce procédé
    de créer une monnaie
  • 21:59 - 22:01
    ne fait que redistribuer la richesse
  • 22:01 - 22:04
    de la base
    à la cime de la pyramide.
  • 22:04 - 22:07
    Et l'abîme
    entre les riches et les pauvres
  • 22:08 - 22:10
    augmente, augmente...
  • 22:10 - 22:12
    ... et augmente.
  • 22:12 - 22:13
    Bon...
  • 22:13 - 22:16
    Quand vous sortez de l'étalon-or
    et vous adoptez une monnaie fiduciaire,
  • 22:16 - 22:19
    combiné avec une fraction de réserve
    du système bancaire,
  • 22:19 - 22:21
    vous finissez par créer une dette
  • 22:21 - 22:23
    plus vite que ce que vous auriez pu
    éventuellement produire
  • 22:23 - 22:24
    pour soutenir cette dette.
  • 22:24 - 22:28
    Donc finalement vous revenez
    à l'esclavage de la dette.
  • 22:29 - 22:30
    Et c'est ce qui s'est passé
    aux Etats Unis.
  • 22:30 - 22:33
    Pour chaque dollar du PIB,
    par exemple, aux U.S.A.
  • 22:33 - 22:37
    se créent environ
    5,50 dollars de dette,
  • 22:38 - 22:41
    car cela se passe
    quand une économie bascule,
  • 22:41 - 22:43
    et chavire vers le fond.
  • 22:43 - 22:46
    Et par conséquent,
    maintenant la solution du gouvernement
  • 22:46 - 22:48
    pour aborder tous les problèmes
  • 22:48 - 22:50
    est basiquement créer plus d'endettement.
  • 22:50 - 22:53
    On n'a jamais suffisemment
    d'une monnaie qui ne fonctionne pas.
  • 22:53 - 22:56
    Vous pouvez imprimer de l'argent éternellement
    mais vous ne pouvez pas imprimer la richesse,
  • 22:56 - 22:59
    et vous ne pouvez pas sortir de l'endettement
    en créant plus d'endettement.
  • 22:59 - 23:01
    Si on pouvait imprimer la richesse,
  • 23:01 - 23:04
    Zimbabwe serait le pays
    le plus prospère de la planète,
  • 23:04 - 23:06
    nous savons tous que ça ne fonctionne pas.
  • 23:07 - 23:11
    De tout l'argent
    qu'il y a aujourd'hui dans le monde, 97%
  • 23:11 - 23:12
    est de l'endettement.
  • 23:13 - 23:15
    Le philosophe français Voltaire
    a dit une fois:
  • 23:16 - 23:19
    "Tout le papier-monnaie finalement
    revient à sa valeur intrinsèque:
  • 23:20 - 23:22
    zéro."
  • 23:25 - 23:26
    Durant trois générations
  • 23:27 - 23:31
    le monde a observé la bataille
    entre le capitalisme et le communisme.
  • 23:31 - 23:35
    Mais depuis la décennie 1980,
    l'économie russe commença à se réduire,
  • 23:35 - 23:37
    l'Union Soviétique s'est dissoute
  • 23:37 - 23:41
    et le tel nommé capitalisme
    a régné en maître...
  • 23:46 - 23:51
    Jusqu'à 1989, nous avons eu une bataille
    entre le communisme et le marché.
  • 23:51 - 23:55
    Et dans cette bataille,
    il y avait un sentiment de
  • 23:55 - 23:59
    "Ne montrons pas les défauts
    de l'économie du marché."
  • 23:59 - 24:02
    C'est trop important,
    dans une bataille,
  • 24:02 - 24:05
    ne pas critiquer
    "notre équipe"
  • 24:05 - 24:07
    alors que nous nous battons contre
    "l'autre équipe".
  • 24:07 - 24:11
    Et l'autre équipe,
    l'autoritarisme socialiste,
  • 24:12 - 24:16
    avec son incapacité à donner
    du bien-être à sa société,
  • 24:16 - 24:19
    il était très clair qu'il fallait
    choisir entre les deux,
  • 24:19 - 24:20
    lequel était le meilleur?
  • 24:21 - 24:26
    Le communisme échoua en premier
    pour diverses raisons:
  • 24:27 - 24:31
    il était inefficace, les droits de l'homme
    n'étaient pas respectés, et d'autres choses.
  • 24:31 - 24:37
    Et l'Occident capitaliste
    a continue dans un mode triomphaliste,
  • 24:37 - 24:40
    en pensant
    "Notre adversaire a échoué,
  • 24:40 - 24:42
    ce qui signifie que
    nous faisons tout de droit".
  • 24:43 - 24:46
    Les deux systèmes tentent
    de faire quelque chose
  • 24:46 - 24:47
    qui est fondamentalement impossible:
  • 24:48 - 24:49
    croître éternellement.
  • 24:49 - 24:52
    Et les deux vont échouer.
    L'un a déjà échoué.
  • 24:53 - 24:57
    Le capitalisme est voué à l'échec...
    plus tard.
  • 24:57 - 24:58
    Ou est en train d'échouer.
  • 24:59 - 25:01
    Actuellement, les Etats Unis sont
    dans une position intéressante.
  • 25:01 - 25:05
    Parce que durant ces dernières
    200-300 années d'histoire
  • 25:05 - 25:08
    c'est une culture et un pays
    qui a presque toujours existé
  • 25:09 - 25:12
    dans l'hypothèse où les ressources
    pourraient être élargies.
  • 25:12 - 25:15
    S'il y avait un problème,
    ils essayaient toujours de l'arranger
  • 25:15 - 25:17
    en élargissant le gateau:
    "Pars à l'Ouest jeune homme".
  • 25:17 - 25:21
    "Agrandissons le gateau, et tous
    auront un morceau plus grand."
  • 25:21 - 25:23
    Maintenant, les U.S.A. sont face à un monde
    où les ressources
  • 25:23 - 25:25
    commencent à être limitées,
  • 25:25 - 25:27
    et où ils devront
    diviser le gateau,
  • 25:27 - 25:29
    et infligera des souffrances aux gens.
  • 25:29 - 25:32
    Et ils ne sont pas assez prêts
    pour cela.
  • 25:34 - 25:36
    Comment ce pays s'est-il
    aussi éloigné
  • 25:36 - 25:39
    des intentions
    de ses pères fondateurs?
  • 25:39 - 25:42
    Comment le rêve américain
    s'est-il totalement déformé?
  • 25:43 - 25:45
    Au cours des dernières 30 ou 40 années
  • 25:45 - 25:48
    le capitalisme a pris
    une forme extrême,
  • 25:48 - 25:50
    et une grande partie de cela remonte
    à l'économiste Milton Frideman
  • 25:50 - 25:52
    de l'école de Chicago,
  • 25:52 - 25:54
    et Ronald Reagan,
    et Margaret Tatcher,
  • 25:54 - 25:57
    et d'autres qui ont cru
    ces politiques,
  • 25:57 - 26:02
    ce qui encouragea les gens
    à contracter des dettes énormes,
  • 26:02 - 26:04
    encourageant la privatisation,
  • 26:04 - 26:06
    des gouvernements plus petits,
    supposément,
  • 26:07 - 26:09
    mais avec des forces armées plus grandes,
    donc en réalité...
  • 26:09 - 26:11
    ... des dépenses du gouvernement qui augmentent.
    DÉPENSE MILITAIRE DES U.S.A.
  • 26:11 - 26:15
    Déreglementation,
    éliminer les règles qui régissent
  • 26:16 - 26:20
    les personnes qui dirigent les institutions,
    spécialement les sociétés.
  • 26:20 - 26:22
    C'est comme si soudainement,
    nous devions croire
  • 26:22 - 26:26
    que ceux qui sont
    au sommet des sociétés
  • 26:26 - 26:29
    n'ont pas besoin d'être réglementés.
    Ils sont comme...
  • 26:29 - 26:31
    des dieux!
  • 26:31 - 26:35
    Milton Fridman,
    ses protégés, les Chicago Boys,
  • 26:35 - 26:38
    et l'idéologie néoclassique
  • 26:38 - 26:40
    ont combattu
    l'approche classique de l'économie,
  • 26:40 - 26:44
    et sont devenus le cadre de ce
    que nous nommons aujourd'hui le capitalisme.
  • 26:45 - 26:48
    Il y a deux approches économiques
    principales concurrentes,
  • 26:48 - 26:50
    qui déterminent
    comment les humains
  • 26:50 - 26:52
    administrent le monde
    et distribuent la richesse.
  • 26:53 - 26:56
    Celles-ci sont l'école classique
    et la néoclassique.
  • 26:57 - 27:00
    L'école classique favorise
    moins d'interférences du gouvernement,
  • 27:00 - 27:01
    plus d'autonomie personnelle,
  • 27:02 - 27:06
    et reconnaît que nous ne pouvons pas
    fonctionner sans des ressources naturelles.
  • 27:06 - 27:07
    L'école néoclassique,
  • 27:07 - 27:10
    qui a un regard plus dédaigneux
    sur les ressources naturelles,
  • 27:10 - 27:12
    pense que le gouvernement
    doit contrôler l'économie,
  • 27:12 - 27:14
    résoudre les problèmes sociaux
  • 27:14 - 27:18
    et laisser que le marché libre
    distribue la richesse.
  • 27:18 - 27:21
    L'école néoclassique a émergé
    il y a quelques 100 ans,
  • 27:21 - 27:25
    dûe à la volonté d'intéressés
    pour protéger leurs biens.
  • 27:25 - 27:29
    C'est-à-dire, leurs modèles mathématiques
    et suppositions
  • 27:29 - 27:31
    étaient dissociées de la réalité.
  • 27:32 - 27:33
    Ils étaient basés sur
    "ce qui doit être",
  • 27:33 - 27:37
    à la différence des modèles classiques,
    basés sur "ce qui est réellement".
  • 27:37 - 27:41
    Ces modèles néoclassiques,
    qui favorisent les grandes sociétés,
  • 27:42 - 27:43
    ont été utilisés
    pour légitimer
  • 27:43 - 27:46
    la "financialisation"
    de l'économie globale.
  • 27:46 - 27:49
    Défendue par Ronald Reagan
    et Margaret Tatcher,
  • 27:49 - 27:53
    l'école néoclassique
    domine encore les politiques publiques.
  • 27:54 - 27:56
    La révolution de Reagan,
    comme on l'appelle aux U.S.A.
  • 27:56 - 27:58
    ou la révolution
    Reagan-Tatcher,
  • 27:58 - 27:59
    d'un point de vue plus global,
  • 27:59 - 28:01
    fut un grand changement
    dans la structure du pouvoir
  • 28:01 - 28:05
    et un grand transfert
    d'opportunités et de richesses.
  • 28:06 - 28:08
    Ce n'est pas que les pauvres
    ont donné aux riches,
  • 28:08 - 28:11
    sinon que ce fut
    un transfert entre les riches,
  • 28:11 - 28:13
    dans laquelle
    le secteur financier en particulier
  • 28:13 - 28:16
    aux U.S.A., au Royaume Uni
    et dans d'autres endroits,
  • 28:16 - 28:19
    est devenu
    plus rentable.
  • 28:19 - 28:22
    Les salaires dans ce secteur
    ont beaucoup augmenté.
  • 28:22 - 28:26
    On a beaucoup parlé des primes, mais
    ades salaires de base ont aussi augmenté.
  • 28:26 - 28:29
    Donc il y a un transfert
    de la partie non financière de l'économie
  • 28:29 - 28:32
    à la partie financière
    de l'économie qui actuellement
  • 28:32 - 28:35
    est sans précédent
    selon les données que nous avons,
  • 28:35 - 28:38
    et je fais référence à toute l'histoire
    enregistrée de l'humanité.
  • 28:39 - 28:40
    En 1932,
  • 28:40 - 28:44
    pendant les répercussions
    du Grand Krach Boursier aux U.S.A.,
  • 28:44 - 28:48
    une loi a été approuvée
    pour protéger la société.
  • 28:48 - 28:50
    La Loi Glass-Steagall
    a été introduite
  • 28:50 - 28:52
    pour séparer
    la banque des individus
  • 28:53 - 28:54
    à la banque des investissements.
  • 28:55 - 28:58
    67 ans plus tard,
    en 1999,
  • 28:58 - 29:01
    sous l'influence du
    Secrétaire Trésorier, Larry Summers,
  • 29:01 - 29:03
    et de son prédécesseur Robert Rubin,
  • 29:03 - 29:07
    le Président Bill Clinton
    a abrogé la Loi Glass-Steagall.
  • 29:07 - 29:11
    Les banques ont pu de nouveau
    prendre l'argent des épargnants
  • 29:11 - 29:15
    et spéculer avec elle
    sur tout ce qu'elles voulaient.
  • 29:17 - 29:22
    Wall Street est devenu
    un casino très particulier.
  • 29:23 - 29:26
    Lamentablement ce n'est pas
    un casino comme Las Vegas,
  • 29:26 - 29:30
    qui est, vous le savez,
    une forme légitime de divertissement.
  • 29:30 - 29:33
    C'est un casino
    qui a d'énormes
  • 29:33 - 29:36
    répercussions négatives
    sur le reste de la société.
  • 29:37 - 29:41
    Je ne parle pas de perdre de l'argent
    pendant quelques nuits sauvages,
  • 29:41 - 29:45
    sinon comment ces organisations
    perdent leur argent
  • 29:45 - 29:47
    impactant sur toute la société
  • 29:47 - 29:49
    avec une importante perte d'emploi.
  • 29:49 - 29:52
    TAXE DE DÉSEMPLOI DES U.S.A.
  • 29:52 - 29:54
    Ce jeu incontrôlé
  • 29:54 - 29:57
    a amené le système financier global
    a une "quasi-faillite".
  • 29:58 - 29:59
    Avec des balances
    et des titres de créances
  • 29:59 - 30:02
    plus grands que le PIB
    de pays entiers,
  • 30:02 - 30:05
    les banques étaient devenues
    trop grandes pour faire faillite.
  • 30:05 - 30:07
    L'Occident n'était pas préparé,
  • 30:07 - 30:11
    et les banquiers se sont réunis avec leurs
    gouvernements étourdis et désorientés.
  • 30:12 - 30:15
    "Il faut nous tirer d'affaire.
    Nous avons besoin d'argent.
  • 30:16 - 30:20
    Si vous ne nous donnez pas d'argent,
    tout s'écroule.
  • 30:20 - 30:25
    Et qu'allez-vous faire
    avec des dizaines de millions de personnes
  • 30:25 - 30:28
    qui perdront tout ce qu'ils avaient
    sur leurs comptes bancaires?
  • 30:28 - 30:30
    Ils auront une révolution
    à portée de main.
  • 30:30 - 30:33
    Donc libérez l'argent.
  • 30:33 - 30:36
    Empruntez... empruntez de l'argent,
  • 30:37 - 30:41
    créez-le à partir de rien,
    et donnez-le nous,
  • 30:41 - 30:46
    pour que nous puissions
    faire face à nos problèmes,
  • 30:46 - 30:48
    et nous n'allions pas vers le fond...
  • 30:49 - 30:50
    ... ou ce sera la fin".
  • 30:51 - 30:55
    Et c'est ce qu'a fait Mr Hank Paulson
    au Congrès des U.S.A.
  • 30:55 - 30:57
    Il est simplement allé un jour là-bas
    et leur a dit:
  • 30:57 - 31:02
    "Nous avons besoin de 700 milliards de dollars
    maintenant - ou vous paierez les conséquences.
  • 31:02 - 31:06
    Ce système que nous appelons capitalisme,
    est-il réellement du capitalisme?
  • 31:07 - 31:10
    Dans un système capitaliste,
    le gouvernement est suppose être faible.
  • 31:10 - 31:15
    Mais aujourd'hui l'état est plus grand
    et invasif que jamais auparavant.
  • 31:18 - 31:22
    Les individus et les compagnies
    sont supposés agir dans un libre-échange.
  • 31:22 - 31:24
    Les bonnes entreprises
    sont récompensées par des gains,
  • 31:24 - 31:27
    et les mauvaises entreprises
    font faillite.
  • 31:27 - 31:30
    Mais pendant
    la crise bancaire de 2008,
  • 31:30 - 31:32
    les gens ont vu
    comment le système économique occidental
  • 31:32 - 31:36
    s'est divisé d'une forme qu'on leur
    avait dit que jamais cela ne se passerait.
  • 31:38 - 31:40
    Socialisme pour les riches,
    capitalisme pour les pauvres.
  • 31:40 - 31:42
    Et aux Etats-Unis par exemple,
  • 31:42 - 31:45
    les banques en difficulté
    ont été renflouées par le gouvernement,
  • 31:45 - 31:46
    C'est du socialsime.
  • 31:46 - 31:49
    Et eux... Les gens sont contre
    le socialisme aux Etats-Unis, mais il est
  • 31:49 - 31:52
    probablement aujourd'hui le pays
    le plus socialiste du monde.
  • 31:52 - 31:57
    Nous avons un système qui n'est même pas
    un bon système capitaliste,
  • 31:57 - 31:59
    les riches commettent des erreurs,
    et ne sont pas punis.
  • 31:59 - 32:02
    Les pauvres commettent des erreurs,
    et eux si sont punis,
  • 32:02 - 32:05
    ou pire encore,
    ils ne commettent pas d'erreur
  • 32:05 - 32:09
    et ils sont obligés de payer
    pour les erreurs des riches.
  • 32:10 - 32:12
    Quand le contribuant
    paie la note
  • 32:12 - 32:14
    pour une spéculation non appropriée
    des banquiers,
  • 32:14 - 32:18
    par conséquent l'économie
    cesse de servir à l'être humain,
  • 32:18 - 32:21
    et l'être humain devient
    au service perpétuel
  • 32:21 - 32:25
    d'organismes financiers immoraux.
  • 32:43 - 32:46
    Le Président de la Federal Reserve Bank,
    Alan Greespan,
  • 32:46 - 32:49
    après le 9/11,
    a abaissé de façon drastique les taux d'intérêt
  • 32:49 - 32:50
    pour encourager les prêts.
  • 32:51 - 32:53
    Les banquiers avaient besoin
    de nouveaux participants
  • 32:53 - 32:55
    pour que l'argent continue de s'écouler
    dans un système
  • 32:55 - 32:57
    qui était devenu
    une pyramide globale.
  • 32:58 - 33:01
    Tout cet argent récemment créé
    est entré dans le marché de l'immobilier,
  • 33:01 - 33:03
    et a créé une inflation sans précédent,
  • 33:04 - 33:06
    les prix du logement ont augmenté, ont augmenté.
  • 33:06 - 33:08
    Les jeunes mères ont dû
    retourner travailler
  • 33:08 - 33:10
    pour payer d'énormes hypothèques
  • 33:10 - 33:13
    et le rêve anglo-américain
    s'est réduit à une simple spéculation.
  • 33:13 - 33:16
    Le marché immobilier en Occident
    ne traite pas de la propriété.
  • 33:16 - 33:18
    Le marché immobilier existe
    en Occident
  • 33:18 - 33:21
    parce que c'est la seule façon par laquelle
    les gens ordinaires puissent aller de l'avant.
  • 33:21 - 33:24
    et les gens ordinaires ne peuvent pas aller de
    l'avant si ce n'est pas par ses revenus.
  • 33:24 - 33:27
    Nous avons créé une sorte de bulle
    économique autour du logement,
  • 33:27 - 33:30
    qui aspire
    une grande partie du capital global,
  • 33:30 - 33:34
    qui prend le capital pour de véritables
    innovations dans l'économie,
  • 33:34 - 33:36
    et le met
    dans un usage simplement spéculatif
  • 33:36 - 33:38
    qui n'a pas de véritables
    résultats productifs.
  • 33:38 - 33:41
    C'est intéressant, si vous parlez
    avec quelqu'un d'Allemagne, par exemple,
  • 33:41 - 33:43
    ils ne voient pas de lien
    entre avoir un morceau de propriété
  • 33:43 - 33:46
    et leur vocation démocratique.
  • 33:46 - 33:48
    Il y a beaucoup de gens
    là-bas qui louent leur maison
  • 33:48 - 33:50
    et ils sont parfaitement confortables
    avec cette situation.
  • 33:50 - 33:53
    Mais il est vrai que,
    dans des contextes quelque peu différents,
  • 33:53 - 33:57
    Reagan comme Thatcher ont poussé
    les gens à avoir leur propre logement,
  • 33:57 - 33:59
    et actuellement ceci est une partie
    du problème,
  • 33:59 - 34:01
    car si vous poussez les gens
    à acheter une maison sans qu'ils soient prêts,
  • 34:01 - 34:03
    si vous les poussez
    à prendre des prêts douteux,
  • 34:04 - 34:05
    et qu'ils ne comprennent pas
    dans quoi ils s'embarquent,
  • 34:06 - 34:08
    vous pouvez avoir d'énormes
    répercussions défavorables.
  • 34:08 - 34:11
    Exactement ce qui a entraîné,
    en partie,
  • 34:11 - 34:14
    la crise des crédits immobiliers à risques
    aux Etats-Unis.
  • 34:15 - 34:17
    Ceci n'a rien à voir
    avec la démocratie.
  • 34:17 - 34:19
    C'est simplement
    une mauvaise idée économique.
  • 34:19 - 34:23
    La découverte capitale qui a eu lieu
    vers les années 2000 aux U.S.A.
  • 34:23 - 34:27
    est quand les banquiers ont découvert
    que les pauvres étaient honnêtes.
  • 34:27 - 34:32
    Ils se sont rendus compte que si vous
    êtes pauvres, vous n'êtes pas riches,
  • 34:33 - 34:35
    vous avez un ensemble de valeurs différentes,
  • 34:35 - 34:37
    et vous croyez qu'une dette
    est une dette,
  • 34:37 - 34:39
    et doit être payée.
  • 34:39 - 34:42
    Et les individus tenteront de payer
    leurs dettes qui les bloquent,
  • 34:42 - 34:45
    même si elles ne sont pas valables.
  • 34:45 - 34:48
    Même si les dettes sont beaucoup
    plus importantes de ce qu'ils espéraient
  • 34:48 - 34:50
    même si en réalité
    ils ne peuvent pas les payer.
  • 34:50 - 34:53
    Les institutions
    bancaires et d'emprunt,
  • 34:54 - 34:55
    quand ils ont préparé les contrats
  • 34:55 - 34:58
    avec des taux d'intérêts,
    des taux d'intérêts flexibles,
  • 34:58 - 35:00
    je pensais qu'ils savaient
    depuis le début
  • 35:00 - 35:02
    que ces problèmes
    allaient arriver plus tard,
  • 35:02 - 35:05
    au moment où les gens n'allaient pas pouvoir
    payer les hypothèques.
  • 35:05 - 35:09
    Pendant la croissance des taux d'intérêts,
    beaucoup de personnes
  • 35:09 - 35:12
    ont dû enlever la nourriture
    de leurs réfrigérateurs,
  • 35:12 - 35:14
    ont dû retirer leurs enfants
    de l'éducation supérieure,
  • 35:15 - 35:17
    ils ne sont plus en mesure
    de payer le collège,
  • 35:17 - 35:21
    et la situation qui était déjà mauvaise
    est devenue pire.
  • 35:21 - 35:25
    Les banques se sont engagées
    dans ce qui serait une conspiration criminelle,
  • 35:25 - 35:28
    pour faire payer plus
    les Noirs et les Hispaniques.
  • 35:28 - 35:31
    Les banques se sont regroupées,
    soutenues par le gouvernement de Bush,
  • 35:32 - 35:36
    à bloquer les poursuites d'état
    pour des prêts raciaux,
  • 35:36 - 35:40
    pour exploiter et
    faire plus payer les minorités.
  • 35:41 - 35:44
    Ces prêts
    étaient attribués par
  • 35:44 - 35:46
    l'un des plus grands bailleurs de fonds
    de la ville et du pays,
  • 35:46 - 35:47
    Wells Fargo,
  • 35:47 - 35:51
    et Wells Fargo a ciblé
    les minorités de la ville,
  • 35:52 - 35:55
    il leur a fait des prêts
    qu'ils ne pouvaient pas payer,
  • 35:56 - 36:00
    des prêts
    du type crédit immobilier à risques,
  • 36:01 - 36:05
    donc plus chers et
    moins avantageux pour les emprunteurs.
  • 36:05 - 36:08
    Masquer les pratiques de prêt abusives
  • 36:08 - 36:11
    dans les petits caractères
    de comlexes produits financiers,
  • 36:11 - 36:14
    ne pouvait qu'enrichir
    un ensemble d'intéressés.
  • 36:14 - 36:17
    Beaucoup de communités d'Afroaméricains
    vivent dans cette ville,
  • 36:17 - 36:19
    elles prennaient de l'ampleur,
  • 36:19 - 36:22
    il y avait des activités en développement,
    nous voyions...
  • 36:22 - 36:25
    des signes de vitalité dans
    nombres de ces communautés, et...
  • 36:26 - 36:29
    le résultat des saisies
    de Wells Fargo
  • 36:29 - 36:33
    et les hypothèques à crédit immobilier
    à risques d'une entreprise, et d'autres,
  • 36:33 - 36:37
    ont significativement altéré
    le progrès, et y ont mis un terme.
  • 36:39 - 36:41
    ils ne vont pas
    au coeur du problème.
  • 36:41 - 36:43
    Si on est au centre du problème,
    on voit,
  • 36:43 - 36:45
    ils ne voient pas le problème
    s'ils ne vont pas au coeur du problème,
  • 36:45 - 36:47
    ils restent en dehors.
  • 36:47 - 36:49
    C'est comme regarder
    la page de garde d'un livre,
  • 36:49 - 36:52
    et regarder l'extérieur,
    mais pas l'intérieur,
  • 36:52 - 36:54
    vous ne saurez jamais
    de quoi il traite.
  • 36:54 - 36:57
    Ils ne s'inquiètent de personne,
    sinon d'eux-mêmes.
  • 36:57 - 36:59
    Ceci n'est pas bon,
    s'ils allaient au coeur et verraient,
  • 36:59 - 37:01
    ils voudraient aider.
  • 37:02 - 37:04
    Ce qui s'est passé à Baltimore
  • 37:04 - 37:08
    est seulement un exemple de ce qui
    se passe dans le monde entier.
  • 37:09 - 37:11
    Une façon de définir cette injustice
  • 37:11 - 37:13
    est en la stigmatisant
    avec une question raciale.
  • 37:13 - 37:15
    Mais quand on regarde de près,
  • 37:16 - 37:18
    nous voyons qu'il y a quelque chose
    en jeu ici
  • 37:18 - 37:20
    qui transcende la race.
  • 37:20 - 37:21
    Le profit.
  • 37:22 - 37:25
    Ce n'est pas un accident par exemple,
    que la desrégulation
  • 37:25 - 37:29
    de notre industrie financière
    ait été un tel désastre.
  • 37:30 - 37:32
    Les lobbystes
    de l'industrie de la finance
  • 37:33 - 37:35
    montent à cinq personnes
    par congrès.
  • 37:36 - 37:41
    Cinq personnes sont payées
    pour chaque congrès
  • 37:41 - 37:44
    pour leur expliquer,
    pour les persuader,
  • 37:45 - 37:48
    qu'ils doivent approuver des lois
    qui sont favorables
  • 37:48 - 37:50
    à l'industrie de la finance.
  • 37:51 - 37:54
    Les pauvres
    qui ont été dévastés
  • 37:54 - 37:56
    n'ont pas l'argent.
  • 37:56 - 38:00
    Ils ne pourraient pas engager
    cinq personnes par congrès.
  • 38:00 - 38:05
    Donc, la façon dont notre démocratie
    fonctionne est un terrain de jeux inégaux.
  • 38:05 - 38:07
    Le secteur financier
    a acquéri un immense pouvoir,
  • 38:08 - 38:11
    partiellement à travers des contributions
    politiques, en achetant des faveurs,
  • 38:11 - 38:14
    mais principalement à travers
    le contrôle idéologique,
  • 38:14 - 38:16
    en convainquant les gens que
    l'activité financière est bonne,
  • 38:16 - 38:18
    que plus de finances est mieux,
  • 38:18 - 38:21
    et qu'une finance non régulée
    sans limite est encore mieux.
  • 38:22 - 38:24
    Et c'est vraiment
    la pierre angulaire de cela,
  • 38:25 - 38:28
    de ce qu'aux Etats Unis, nous appelons
    "le couloir entre Wall Street et Washington".
  • 38:28 - 38:31
    Si quelqu'un veut des preuves
    sur qui contrôle Washington,
  • 38:32 - 38:35
    lorsqu'il y a eu le plan de sauvetage
    après la faillite de Lehman Brothers,
  • 38:35 - 38:39
    80% de la population
    était contre le plan de sauvetage.
  • 38:39 - 38:43
    Malgré cela,
    le Congrès a approuvé le plan,
  • 38:43 - 38:45
    en montrant clairement,
    selon moi,
  • 38:45 - 38:47
    qu'en réalité il est sous le contrôle
    des intérêts bancaires.
  • 38:47 - 38:51
    Ce n'est pas l'image
    d'une bonne démocratie
  • 38:51 - 38:58
    quand une société,
    un groupement de sociétés, une usine, dit:
  • 38:59 - 39:02
    "Nos intérêts sont plus importants
    que l'intérêt national."
  • 39:03 - 39:05
    Comment est-ce possible?
    Très facile.
  • 39:05 - 39:08
    C'est le rôle des contributions de campagne,
    du lobbying,
  • 39:08 - 39:10
    dans la structure politique des Etats Unis.
  • 39:10 - 39:13
    Nous avons une démocratie défectueuse.
  • 39:14 - 39:16
    Il s'agit d'une oligarchie de pointe,
    dans le sens où
  • 39:16 - 39:20
    son principal mécanisme de contrôle,
    si vous voulez,
  • 39:20 - 39:23
    est convaincre les gens,
    que vous avez besoin,
  • 39:23 - 39:26
    par exemple, des 6 banques
    les plus grandes aux Etats Unis,
  • 39:26 - 39:29
    sous la forme particulière
    comme elles existent aujourd'hui,
  • 39:29 - 39:31
    avec un niveau très faible
    de régulation.
  • 39:31 - 39:34
    Et si vous ne les avez pas,
    si vous essayez de changer cela,
  • 39:34 - 39:37
    toute forme de choses horribles
    arriveront.
  • 39:37 - 39:39
    Et en réalité,
    ce n'est pas du chantage.
  • 39:39 - 39:42
    Ça a l'air de chantage,
    mais ils te convainquent que non,
  • 39:42 - 39:44
    sinon que le monde est ainsi
    et qu'on ne peut rien y faire.
  • 39:44 - 39:46
    Oh Dieu,
    il faut coopérer avec eux.
  • 39:46 - 39:47
    C'est très astucieux.
  • 39:47 - 39:49
    La Fed est, essentiellement,
  • 39:49 - 39:52
    le lobbyiste
    du système bancaire mondial.
  • 39:52 - 39:55
    Lorsque vous dites que la régulation
    doit être faire par la Fed,
  • 39:55 - 39:58
    vous dites
    que le secteur financier de Wall Street
  • 39:58 - 40:00
    doit s'autoréguler.
  • 40:00 - 40:03
    Et Wall Street
    a un droit de veto
  • 40:03 - 40:06
    sur les candidats
    à la Présidence de la Réserve Fédérale.
  • 40:06 - 40:10
    Si Wall Street a un droit de veto
    sur les régulateurs,
  • 40:10 - 40:12
    si les régulateurs
    des banques sont choisis
  • 40:13 - 40:14
    depuis la même industrie bancaire,
  • 40:14 - 40:19
    oubliez de l'appeler "régulation".
    C'est une "dérégulation".
  • 40:19 - 40:22
    Et l'appeler "régulation"
    au lieu de "dérégulation"
  • 40:22 - 40:24
    est utilisée
    la double pensée Orwellienne.
  • 40:26 - 40:29
    La démocratie
    est le gouvernement du people.
  • 40:29 - 40:33
    La plutocratie
    est le gouvernement des riches.
  • 40:33 - 40:35
    Dans un état plutocratique typique,
  • 40:36 - 40:38
    l'inégalité économique est haute,
  • 40:38 - 40:40
    la mobilité sociale est basse,
  • 40:41 - 40:44
    et dûe à une explotation
    continue des masses,
  • 40:44 - 40:48
    c'est quasiment impossible aux pauvres
    de sortir de la pauvreté.
  • 40:49 - 40:53
    Le Mouvement pour le Droit au Vote
    au début du 20ème siècle,
  • 40:53 - 40:57
    a aboli un système où les riches
    avaient plus de voix que les pauvres
  • 40:57 - 41:00
    mais aujourd'hui le lobbying
    a mis fin à cela,
  • 41:00 - 41:03
    et a réduit
    le système politique nord-américain
  • 41:03 - 41:07
    à une simple chambre de compensations
    pour les riches.
  • 41:12 - 41:15
    La machine de Goldman Sachs
  • 41:15 - 41:18
    est utiliser les profits
    pour acheter l'influence de Washington,
  • 41:18 - 41:21
    pour changer les lois et faciliter
    à gagner de l'argent à Wall Street,
  • 41:21 - 41:24
    pour l'utiliser à acheter
    l'influence à Washington.
  • 41:24 - 41:28
    C'est une machine de malversations
    qui s'auto-renforce,
  • 41:28 - 41:31
    qui continue de croître
  • 41:32 - 41:34
    comme parasite de l'économie
  • 41:34 - 41:36
    et continue de tuer l'hôte.
  • 41:37 - 41:40
    Célèbre pour affirmer qu'il faisait
    "le travail de Dieu", Goldman Sachs
  • 41:40 - 41:44
    est une banque d'investissements
    des plus influentes du monde.
  • 41:49 - 41:52
    Ses anciens exécutifs occupent
    souvent des postes de forte influence
  • 41:52 - 41:54
    dans les gouvernements
    et les banques centrales.
  • 41:55 - 41:57
    En septembre 2008,
  • 41:57 - 42:00
    plus ou moins un moins avant
    la chute de la bourse,
  • 42:00 - 42:03
    Goldman - soi-disant
    un pilier du marché libre -
  • 42:03 - 42:07
    modifia son statut bancaire
    d'investissements à commercial.
  • 42:08 - 42:11
    Ce qui signifie qu'ils pouvaient désormais
    recevoir une protection de l'état.
  • 42:11 - 42:14
    Socialisme pour les riches,
    ici même.
  • 42:15 - 42:18
    Goldman Sachs est extrêmement
    efficace dans ce qu'ils font.
  • 42:18 - 42:20
    Sa tâche est de gagner de l'argent,
  • 42:21 - 42:25
    et ils font que des banques de voleurs
    comme Willie Sutton
  • 42:25 - 42:28
    ressemblent à des amateurs modestes.
  • 42:28 - 42:30
    Ce sont d'énormes banques de voleurs,
  • 42:30 - 42:31
    mais c'est légal.
  • 42:31 - 42:33
    Le système est mis en place
    pour qu'ils puissent le faire.
  • 42:33 - 42:37
    Durant les dernières années,
    ils ont vendu des titres
  • 42:37 - 42:41
    composés d'hypothèques qu'eux-mêmes
    savaient qu'elles ne valaient rien,
  • 42:42 - 42:45
    ils vendent ces choses
    à des consommateurs inconscients,
  • 42:45 - 42:47
    et gagnent une tonne
    d'argent pour ça.
  • 42:47 - 42:50
    Au même moment, ils parient
    qu'ils vont faire faillite,
  • 42:50 - 42:53
    parce qu'ils savent que ce qu'ils vendent
    est pourri.
  • 42:53 - 42:57
    Donc, ils ont fait des paris sur des
    défaillances de crédit , et d'autres choses,
  • 42:58 - 43:00
    avec la grande
    compagnie d'assurances AIG,
  • 43:00 - 43:03
    et cela sécurisait
    Goldman Sachs
  • 43:03 - 43:07
    à l'échec de ce
    qu'eux-mêmes étaient en train de vendre.
  • 43:07 - 43:09
    Au cours de l'effondrement des crédits
    immobiliers à risque aux Etats Unis,
  • 43:09 - 43:12
    des agents de Goldman,
    Michael Swenson et Josh Birnbaum
  • 43:12 - 43:17
    ont gagné 4 milliards de dollars
    par la vente d'hypothèques de camelote.
  • 43:17 - 43:19
    Soutenus par Dan Sparks,
  • 43:19 - 43:22
    en interne Goldman Sachs l'a appelée
    "la Grande Vente à Découvert",
  • 43:23 - 43:25
    et a parié contre ses propres clients.
  • 43:25 - 43:26
    Le sénateur Carl Levin
  • 43:26 - 43:29
    a appelé le Directeur Exécutif
    de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein,
  • 43:29 - 43:32
    pour un subcommité du Sénat
    pour témoigner sous serment.
  • 43:32 - 43:35
    Beaucoup a été dit sur
    la soi-disant grande vente à découvert
  • 43:35 - 43:38
    que Goldman Sachs aurait effectué
    dans le marché immobilier des U.S.A.
  • 43:38 - 43:42
    Le fait est que nous n'avons pas fait une
    quantité significative de vente à découvert
  • 43:43 - 43:47
    de produits similaires à des crédits
    hypothécaires en 2007 et 2008.
  • 43:47 - 43:50
    Nous n'avons pas effectué de grande vente
    à découvert contre le marché immobilier,
  • 43:50 - 43:53
    et nous n'avons certainement pas parié
    contre nos clients.
  • 43:53 - 43:58
    La "Grande Vente à Découvert" en 2007
    a généré des milliards pour Goldman.
  • 43:58 - 44:00
    Et jusqu'à maintenant,
  • 44:00 - 44:03
    ils sont sortis indemnes
    de cet énorme hold-up.
  • 44:03 - 44:06
    Et ils sont maintenant de retour, plus
    importants qu'avant, plus riches qu'avant,
  • 44:07 - 44:10
    avec les plus gros profits qu'ils ont eu
    dans l'histoire, d'énormes primes...
  • 44:11 - 44:12
    Ils ont parfaitement réussi!
  • 44:12 - 44:17
    Une grande partie de ce qu'ils font,
    en fait, probablement... tout,
  • 44:18 - 44:22
    n'a presque rien à voir
    avec le bénéfice de l'économie.
  • 44:22 - 44:24
    Peut-il y avoir une objection
  • 44:24 - 44:27
    que des personnes vraiment talentueuses
    gagnent beaucoup d'argent
  • 44:27 - 44:30
    si elles apportent au monde
    quelque chose de nouveau et tangible,
  • 44:31 - 44:34
    s'ils prennent des risques personnels
    avec leur propre argent,
  • 44:35 - 44:37
    et produisent réellement
    plus de prospérité pour tous?
  • 44:38 - 44:40
    Dans un libre-échange,
    si j'ai une idée brillante,
  • 44:40 - 44:45
    si j'invente une automobile pour laquelle
    le combustible est l'herbe coupée,
  • 44:45 - 44:48
    et je fabrique cette voiture,
  • 44:48 - 44:51
    ma motivation pourrait être
    de gagner plus d'argent.
  • 44:51 - 44:53
    Mais si le marché dit:
    "Mon Dieu,
  • 44:53 - 44:56
    c'est la meilleure automobile
    jamais inventée de toute l'humanité",
  • 44:56 - 45:00
    et je gagne des milliards de dollars,
    je n'en profite pas seul,
  • 45:00 - 45:03
    sinon que j'en fait profité à tous ceux
    qui ont besoin de ce transport.
  • 45:03 - 45:06
    Et c'est le génie
    de notre libre-échange, ce paradoxe
  • 45:06 - 45:10
    vous pouvez en profiter vous
    et les autres simultanément.
  • 45:10 - 45:12
    Et c'est ce dont il s'agit.
  • 45:13 - 45:16
    Mais, combien de personnes ordinaires
    ont obtenu une plus grandes prospérité
  • 45:16 - 45:19
    grâce à la bonification d'un banquier?
  • 45:20 - 45:23
    Dans le saint contexte
    de la Cathédrale St Paul à Londres,
  • 45:23 - 45:27
    le Vice-Président et porte-parole
    de Goldman Sachs, Lord Griffiths,
  • 45:27 - 45:30
    a donné un aperçu de comment
    pensent réellement certains banquiers.
  • 45:32 - 45:36
    Ce fervent chrétien
    a défendu les bonus exhorbitants:
  • 45:37 - 45:40
    "Je ne suis pas une personne de désespoir,
    je suis une personne d'espoir.
  • 45:41 - 45:45
    Et je crois que nous devons
    tolérer l'inégalité
  • 45:45 - 45:51
    comme le moyen d'assurer une plus grande
    prospérité et opportunité pour tous."
  • 45:55 - 45:58
    Une idée fondamentale du christianisme,
    et je dirais de l'Islam également,
  • 45:59 - 46:00
    et certainement le Judaïsme,
  • 46:00 - 46:03
    est que la richesse doit être partagée.
  • 46:04 - 46:06
    L'argent doit être partagé.
    Personne ne peut l'emmener dans sa tombe.
  • 46:06 - 46:09
    Et à partir de cela
    beaucoup d'idées surgissent
  • 46:09 - 46:12
    sur la justice,
    l'économie, et autres.
  • 46:12 - 46:14
    Et nous avons perdu cela,
    et au lieu de ça,
  • 46:14 - 46:17
    nous avons des gens
    qui accumulent de plus en plus.
  • 46:18 - 46:19
    Et je crois que c'est simplement...
  • 46:20 - 46:23
    Je crois que c'est simplement répugnant
    que des gens aient...
  • 46:24 - 46:27
    perdu leurs maisons,
    qu'ils aient perdu leurs emplois,
  • 46:27 - 46:29
    qu'ils ne puissant pas payer
    leurs hypothèques,
  • 46:29 - 46:30
    à cause des banquiers
    qui ont commis une grosse erreur
  • 46:30 - 46:33
    pour se payer ensuite d'énormes
    primes. Je m'excuse,
  • 46:33 - 46:34
    mais c'est simplement faux,
  • 46:35 - 46:37
    et je ne peux pas comprendre...
  • 46:37 - 46:40
    pourquoi nous ne sommes pas...
  • 46:42 - 46:43
    plus véhéments avec ça.
  • 46:44 - 46:47
    Quand les riches disent que,
    spécifiquement, ils doivent être riches
  • 46:48 - 46:51
    à travers d'horribles mécanismes d'arnaque,
  • 46:51 - 46:54
    ce n'est juste qu'une égoïste propagande,
  • 46:54 - 46:56
    et qui devrait être ignorée.
  • 46:56 - 46:58
    Il est vrai que si ...
  • 46:58 - 47:00
    Quand vous organisez une société humaine,
    certains vont de l'avant,
  • 47:00 - 47:02
    et d'autres luttent pour survivre.
  • 47:02 - 47:03
    C'est un méchanisme naturel.
  • 47:04 - 47:06
    Mais dire: "Oh,
    nous devons êtres inégaux,
  • 47:06 - 47:07
    et pour cela Goldman Sachs
    doit être organisée
  • 47:07 - 47:09
    de la façon suivante",
  • 47:09 - 47:10
    c'est une complète non-sequitur.
  • 47:11 - 47:12
    A quel stade, à quel point,
  • 47:13 - 47:18
    la morale entre
    dans le calcul économique?
  • 47:19 - 47:20
    D'une certaine façon,
  • 47:20 - 47:27
    beaucoup croient que Adam Smith
    nous a donné le feu vert,
  • 47:28 - 47:32
    un moyen de ne pas penser
    d'un point de vue moral,
  • 47:32 - 47:34
    car Adam Smith a dit
  • 47:34 - 47:37
    que les individus dans la recherche
    de leur proper intérêt
  • 47:37 - 47:39
    sont guidés,
    par une main invisible,
  • 47:39 - 47:42
    pour le bien-être général
    de la société.
  • 47:42 - 47:45
    Maintenant, permettez-moi de préciser,
    Adam Smith n'a pas vraiment dit ça.
  • 47:45 - 47:48
    C'est-à-dire, Adam Smith
    était très conscient
  • 47:48 - 47:50
    que quand les entreprises
    s'associaient,
  • 47:50 - 47:53
    elles complotaient contre l'intérêt publique,
    elles montaient les prix,
  • 47:53 - 47:55
    il était très conscient des monopoles,
  • 47:55 - 47:58
    il était conscient
    de l'importance de l'éducation,
  • 47:58 - 48:00
    que le secteur privé
    ne pouvait pas assuré,
  • 48:00 - 48:03
    donc il était conscient
    de toutes les restrictions,
  • 48:03 - 48:05
    mais ses descendants des dernières années
  • 48:05 - 48:08
    ont oublié ces mises en garde.
  • 48:09 - 48:13
    Adam Smith fut le parrain
    de l'économie classique.
  • 48:13 - 48:14
    Mais depuis sa publication,
  • 48:15 - 48:17
    son travail a été utilisé
    comme un enjeu politique,
  • 48:18 - 48:20
    et les bailleurs de fonds ont transformé
    les mots à leur convenance.
  • 48:21 - 48:24
    Lord Griffiths prône
    l'individualisme pitoyable
  • 48:24 - 48:25
    pour promouvoir cette idée
  • 48:25 - 48:29
    que si les banquiers s'enrichissent,
    nous aussi,
  • 48:29 - 48:32
    à travers un processus connu
    sous le nom de "ricochet",
  • 48:32 - 48:35
    ou la théorie du cheval et du moineau.
  • 48:35 - 48:38
    Si vous donnez suffisemment d'avoine
    au cheval,
  • 48:39 - 48:42
    une partie passera à travers et tombera
    sur la route pour les moineaux.
  • 48:44 - 48:48
    L'idée est que l'extrême richesse
    concentrée sur une petite minorité
  • 48:48 - 48:52
    ricoche finalement
    jusqu'à tous les autres.
  • 48:53 - 48:54
    Mais ça n'a pas fonctionné.
  • 48:55 - 48:57
    Car au moment où l'argent
    atteint les personnes
  • 48:57 - 48:59
    qui sont au bas de la pyramide,
  • 48:59 - 49:02
    il a déjà perdu
    son pouvoir d'achat.
  • 49:07 - 49:09
    Mais le public est désormais confus
  • 49:09 - 49:12
    quant aux raisons pour lesquelles nos dirigeants
    politiques ont permis que cela se produise,
  • 49:12 - 49:15
    et naturellement, ils demandent:
    Pourquoi?
  • 49:17 - 49:20
    Parce que nos processus politiques
    sont défectueux.
  • 49:20 - 49:21
    Ils sont très défectueux
  • 49:21 - 49:25
    parce qu'ils dépendent des lobbyistes
    et des contributions pour les campagnes.
  • 49:25 - 49:29
    Pour cela,
  • 49:29 - 49:32
    mon opinion
    et celle de beaucoup de gens,
  • 49:32 - 49:36
    est que nous devons restructurer
    nos processus politiques
  • 49:37 - 49:41
    pour donner plus de poids
    au citoyen ordinaire
  • 49:41 - 49:46
    et moins de poids aux parties prenantes,
    aux groupes financiers,
  • 49:47 - 49:51
    qui ont eu un si grand rôle
  • 49:51 - 49:55
    dans l'élaboration de notre code des impôts,
    de nos réglements, et ainsi de suite.
  • 50:00 - 50:04
    Je me suis arrêté devant la maison
    de Colin Powell.
  • 50:04 - 50:07
    Je lui ai dit:
    "Et maintenant, chef?"
  • 50:07 - 50:09
    Il me dit:
    "Que voulez-vous dire?"
  • 50:09 - 50:10
    Je lui dis:
    "Qu'allez-vous faire maintenant?"
  • 50:11 - 50:12
    "Je vais écrire un livre".
  • 50:12 - 50:13
    Je lui dis: "Oui, je sais
    que vous allez écrire un livre,
  • 50:13 - 50:15
    mais ça ne va pas durer
    tout le reste de votre vie.
  • 50:15 - 50:16
    Que ferez-vous après?
  • 50:16 - 50:19
    Il me dit: "Peut-être un poste au Cabinet,
    mais avant...
  • 50:19 - 50:21
    avant, en premier... de l'argent".
  • 50:22 - 50:25
    Je réponds: "De l'argent?"
    Il me dit: "Oui, des milliards de dollars.
  • 50:25 - 50:28
    C'est la seule façon
    d'être membre du Cabinet
  • 50:28 - 50:30
    du Gouvernement des U.S.A."
  • 50:30 - 50:32
    "Ça, alors."
  • 50:34 - 50:37
    Les Démocrates et les Républicains
    sont redevables aux intérêts des entreprises
  • 50:38 - 50:41
    et jusqu'à ce
    qu'ils cessent d'être endettés,
  • 50:41 - 50:44
    nous n'aurons jamais
    une république bien gouvernée.
  • 50:51 - 50:54
    TERRORISME
  • 51:06 - 51:08
    Le langage politique...
  • 51:08 - 51:10
    est conçu pour que
    les mensonges paraissent vrais,
  • 51:10 - 51:12
    que le meurtre paraisse respectable,
  • 51:12 - 51:14
    et pour donner une apparence solide.
  • 51:15 - 51:18
    George Orwell
  • 51:24 - 51:28
    L'inégalité inhérente à notre
    système monétaire, banquier et politique
  • 51:28 - 51:31
    n'a pas eu seulement des conséquences
    dans le pays,
  • 51:31 - 51:34
    mais aussi à grande échelle,
    en globalité.
  • 51:57 - 51:58
    Les leaders occidentaux ont présentés
  • 51:59 - 52:02
    leurs campagnes militaires en Irak,
    en Afghanistan et au Pakistan
  • 52:02 - 52:04
    comme une obligation morale.
  • 52:04 - 52:07
    Mais, y a-t-il d'autres raisons?
  • 52:08 - 52:11
    Le premier bénéficiaire financier
    de la politique étrangère américaine
  • 52:11 - 52:13
    est l'armée.
  • 52:13 - 52:17
    En particulier, ceux qui fournissent
    les armes et les équipements.
  • 52:18 - 52:20
    L' armée a gagné des guerres,
  • 52:20 - 52:23
    mais , comment ont-ils réussi
    comme principal objectif
  • 52:23 - 52:25
    d'erradiquer le terrorisme?
  • 52:28 - 52:30
    Les attaques de missiles au Pakistan
    n'ont pas seulement échoué,
  • 52:31 - 52:33
    sinon qu'elles ont créé
    plus d'extrêmisme.
  • 52:33 - 52:36
    Ils ont aidé à la radicalisation
    de la jeunesse
  • 52:36 - 52:40
    à la frontière nord-ouest et dans
    certaines zones de Punyab et du Pakistan.
  • 52:40 - 52:43
    Et maintes et maintes fois,
    Et parfois, vous savez...
  • 52:44 - 52:47
    Il y a une impression comme quoi les USA
    le font délibérément,
  • 52:47 - 52:50
    pour destabiliser le Pakistan.
  • 52:50 - 52:52
    Je ne suis pas sûr de ça,
    mais je pense certainement
  • 52:52 - 52:56
    que ceux qui soutiennent
    réellement ces politiques,
  • 52:56 - 53:01
    que chaque fois que vous tuez dix
    de ces ainsi nommés "terroristes",
  • 53:01 - 53:05
    vous en créez 500 de plus,
    parce qu'eux voient les attaques de missiles
  • 53:05 - 53:08
    comme une attaque
    à l'état souverain du Pakistan.
  • 53:09 - 53:12
    S'ils voulaient réellement
    en terminer avec eux,
  • 53:12 - 53:16
    il n'y avait pas besoin
    d'une opération militaire à Swat,
  • 53:16 - 53:20
    obligeant toute la région
    à se déplacer.
  • 53:21 - 53:23
    La population de Swat
    est de 1,8 million,
  • 53:23 - 53:25
    il y a 2,3 millions
    de réfugiés dans le pays.
  • 53:26 - 53:28
    La région entière
    a été vidée.
  • 53:29 - 53:31
    Ceci n'aurait pas été nécessaire
    s'ils avaient
  • 53:31 - 53:35
    procédé
    à une opération commando chirurgicale
  • 53:36 - 53:39
    pour attraper les leaders militants.
  • 53:40 - 53:43
    Mais ils les ont laissé s'échapper,
    tous.
  • 53:46 - 53:49
    Après l'armée,
    les bénéficiaires suivants
  • 53:49 - 53:53
    sont ceux qui obtiennent les contrats
    pour procéder à la reconstruction.
  • 53:53 - 53:56
    En Occident, les gens se sentent peut-être
    optimistes quand ils écoutent que
    i938
    00:53:56,440 --> 00:53:59,840
    les U.S.A. injectent des dizaines de
    milliards récemment créés
  • 54:00 - 54:03
    à des nations en voie de développement
    pour construire des infrastructures.
  • 54:03 - 54:07
    Mais souvent, cela ne semble pas non plus
    atteindre les objectifs médiatisés.
  • 54:07 - 54:11
    Y a-t-il une autre raison pour laquelle
    nous apportions de l'aide à ces pays?
  • 54:11 - 54:15
    Nous tueurs à gage économiques ont créé
    le premier véritable empire global.
  • 54:16 - 54:19
    Et nous l'avons fait principalement
    sans forces armées.
  • 54:19 - 54:21
    Nous avons travaillé
    de différentes façons,
  • 54:21 - 54:25
    mais peut-être la plus commune est
    prendre un pays du Tiers Monde,
  • 54:25 - 54:28
    qui a des ressources que nos
    sociétés convoitent, comme le pétrole,
  • 54:28 - 54:30
    et ensuite gérer un énorme prêt
    de ce pays
  • 54:30 - 54:33
    à la Banque Mondiale
    ou l'une de ses organisations soeurs.
  • 54:33 - 54:36
    Cependant, l'argent ne va jamais
    à ce pays.
  • 54:36 - 54:38
    En échange, il va
    à nos propres sociétés,
  • 54:38 - 54:40
    pour construire des projets
    d'infrastructure dans ce pays,
  • 54:40 - 54:43
    des centrales électriques, des autoroutes,
    des parques industriels,
  • 54:43 - 54:46
    des choses à faveur
    de quelques familles riches du pays,
  • 54:46 - 54:48
    en plus de nos sociétés,
  • 54:48 - 54:51
    mais ils n'aident pas du tout
    la majorité des gens.
  • 54:51 - 54:53
    Ils sont trop pauvres
    pour acheter de l'électricité
  • 54:53 - 54:55
    o pour conduire sur les autoroutes,
  • 54:55 - 54:57
    et ils n'ont pas les compétences nécessaires
    pour travailler dans les parques industriels.
  • 54:57 - 55:00
    Mais ils se retrouvent
    avec une énorme dette.
  • 55:02 - 55:03
    Les infrastructures...
  • 55:04 - 55:06
    ont utilisé des crédits importants
  • 55:07 - 55:09
    de la Banque Mondiale
    et du Fonds Monétaire International,
  • 55:10 - 55:13
    et sont construites avec les ciments
    en provenance des pays occidentaux,
  • 55:14 - 55:19
    Tout ça a seulement profité
    à l'élite et aux classes féodales,
  • 55:19 - 55:22
    et n'a pas bénéficié
    au peuple.
  • 55:27 - 55:29
    Beaucoup d'argent va pour
  • 55:29 - 55:32
    ces consultants et compagnies
    de l'Occident,
  • 55:32 - 55:34
    qui prélèvent
    des sommes énormes
  • 55:34 - 55:39
    et l'argent qui est dédié
    aux projets et aux gens ordinaires
  • 55:39 - 55:41
    est très limité.
  • 55:41 - 55:44
    Les masses
    ont déjà très peu,
  • 55:44 - 55:47
    donc les propriétaires
    qui possèdent les infrastructures
  • 55:47 - 55:49
    et qui gagnent de l'argent
  • 55:49 - 55:52
    par les infrastructures construites
    au travers de leurs parcours,
  • 55:52 - 55:54
    eux vont prospérer.
  • 55:54 - 55:56
    Mais ceux
    qui n'ont aucune resource,
  • 55:56 - 55:58
    qui n'ont pas d'emploi,
  • 55:58 - 56:01
    il n'y a pas d'activié économique
    pour eux
  • 56:01 - 56:04
    en termes
    de produits manufacturés
  • 56:04 - 56:07
    à vendre
    et prospérer aussi.
  • 56:07 - 56:09
    Quand ils n'ont pas cela,
    que font-ils?
  • 56:09 - 56:12
    Ils intègrent le mouvement taliban,
  • 56:12 - 56:14
    parce qu'ils voient
    que l'ennemi arrive
  • 56:14 - 56:16
    et emporte
    le peu qu'ils ont.
  • 56:16 - 56:22
    Le Président Obama, si je comprends,
    veut investir 7,5 milliards
  • 56:23 - 56:26
    pour les infrastructures au Pakistan
  • 56:27 - 56:31
    pour alléger la pauvreté et, vous savez,
    éliminer toutes les divisions
  • 56:31 - 56:35
    et le sentiment anti-noraméricain
    qui existe là-bas.
  • 56:35 - 56:39
    Mais quelques soient les raisons,
    nous pouvons le faire sans cet argent.
  • 56:40 - 56:44
    En fait, c'est le pire
    qu'on puisse faire.
  • 56:44 - 56:48
    Ce type d'aide en réalité
    va être un obstacle,
  • 56:48 - 56:50
    on va juste
    empirer les choses,
  • 56:50 - 56:54
    on va apporter cette guerre artificielle
    contre le terrorisme
  • 56:54 - 56:56
    dans nos régions rurales.
  • 56:57 - 57:01
    En quelle mesure la politique extérieure
    des U.S.A. est véritablement altruiste?
  • 57:02 - 57:05
    En quelle mesure est-elle influencée
    par les banques et les sociétés
  • 57:05 - 57:07
    qui s'enrichissent extrêmement
    grâce à elle?
  • 57:08 - 57:11
    L'évangélisation des Etats Unis
    de la démocratie
  • 57:11 - 57:12
    est truffée de contradictions,
  • 57:13 - 57:14
    et l'une des principales
    est cette idée de
  • 57:14 - 57:16
    promouvoir la démocratie
    à la pointe d'un pistolet,
  • 57:16 - 57:20
    ou de s'opposer à des régimes
    démocratiques,
  • 57:20 - 57:22
    mais pas de la façon
    comme le veut les Etats Unis.
  • 57:22 - 57:25
    L'idée que l'Amérique favorise
    le capitalisme de libre-échange
  • 57:25 - 57:28
    a aussi été remplie
    de contradictions.
  • 57:28 - 57:31
    Car la réalité est que les entreprises
    noraméricaines tendent à faire plus d'argent
  • 57:31 - 57:34
    quand les pays sont
    à la pointe du changement,
  • 57:34 - 57:36
    certainement les sociétés financières
    noraméricaines,
  • 57:36 - 57:40
    et dans un certain sens, ils veulent des
    marchés qui changent estructurellement
  • 57:40 - 57:43
    mais pas aussi libres
    ni trop transparentes,
  • 57:43 - 57:45
    car ils gagnent de l'argent
    quand les marchés sont
  • 57:45 - 57:46
    un peu troubles.
  • 57:48 - 57:49
    Devons-nous nous surprendre de voir
  • 57:49 - 57:52
    des pays développés se battre
    dans des pays sous-développés
  • 57:52 - 57:55
    quand tant de personnes
    font tant d'argent en dehors,
  • 57:55 - 57:58
    sans jamais avoir
    à faire face,
  • 57:58 - 58:02
    ou assister
    aux conséquences de leurs actions?
  • 58:02 - 58:04
    "Qu'importe si 5 millions d'enfants soient
    morts en Afrique
  • 58:04 - 58:06
    à cause de l'endettement de l'an dernier?
  • 58:06 - 58:09
    Vous savez, j'ai reçu une prime
    d'un million de livres, et ..."
  • 58:09 - 58:13
    Si j'ai cette conversation...
    je l'ai déjà eu avec quelques-uns...
  • 58:14 - 58:17
    des banquiers qui ont été longtemps
    dans les affaires, et...
  • 58:18 - 58:21
    ils vous écoutent poliment,
    ils sont très courtois, très charmeurs,
  • 58:22 - 58:25
    et à la fin, ils vous disent: "Bon, Tarek,
    ce fut un plaisir de vous avoir revu",
  • 58:25 - 58:26
    et ils retournent à leur bureau
  • 58:26 - 58:29
    et arrangent un autre crédit
    pour laTanzanie ou similaire.
  • 58:29 - 58:32
    J'ai connu beaucoup de "terroristes",
    entre guillemets.
  • 58:32 - 58:34
    Je les ai rencontrés,
    je les ai interviewés pour des livres,
  • 58:34 - 58:36
    je les connais depuis que
    je suis un tueur à gages économique,
  • 58:36 - 58:39
    et je n'en jamais rencontré un
    qui a voulu être terroriste.
  • 58:39 - 58:42
    Tous voulaient être avec
    leurs familles, dans leurs fermes.
  • 58:43 - 58:46
    Ils sont poussés vers le terrorisme
    car ils ont perdu leur ferme.
  • 58:47 - 58:50
    Elle a été inondée d'eau
    par un projet hydroélectrique,
  • 58:50 - 58:52
    ou avec le pétrole
    d'une tour de perforation.
  • 58:52 - 58:54
    Leur ferme a été détruite.
  • 58:54 - 58:56
    Ils ne peuvent pas élever
    leurs enfants.
  • 58:56 - 58:58
    Ou dans le cas
    des pirates somaliens,
  • 58:58 - 59:00
    leurs eaux de pêche
    ont été détruites.
  • 59:00 - 59:02
    Et pour cela,
    ils sont arrivés à ça,
  • 59:02 - 59:05
    ce n'est parce qu'ils voulaient être
    pirates ou terroristes.
  • 59:05 - 59:07
    Maintenant oui,
    il peut y avoir quelques fous,
  • 59:07 - 59:09
    il y a quelques fous
    à qui ils manquent un boulon,
  • 59:10 - 59:12
    il y aura toujours des tueurs en série,
    il y aura toujours des fous,
  • 59:13 - 59:14
    peut-être qu'Osama bin Laden
    est l'un d'entre eux,
  • 59:15 - 59:17
    mais ils ne sont pas suivis
  • 59:17 - 59:20
    à moins qu'une terrible injustice
    soit en train de se passer,
  • 59:20 - 59:22
    et que des gens meurent
    de faim et de privations,
  • 59:22 - 59:24
    et dans ce cas, ceux-là
    vont suivre ces fous,
  • 59:24 - 59:27
    car ils leur offrent
    une alternative.
  • 59:27 - 59:29
    Si nous voulons abolir
    le terrorisme,
  • 59:29 - 59:33
    si nous voulons avoir ce qu'aux U.S.A.
    nous appelons la "Sécurité Nationale",
  • 59:33 - 59:34
    nous devons nous rendre compte
  • 59:34 - 59:37
    que toute la planète
    est notre patrie.
  • 59:39 - 59:42
    Que signifie en réalité
    le mot "terrorisme"?
  • 59:44 - 59:46
    Nombre de "terroristes"
    préféreraient se définir
  • 59:46 - 59:48
    comme des "combattants pour la liberté".
  • 59:51 - 59:54
    Peut-être que
    l'accusation de "terrorisme"
  • 59:54 - 59:55
    pourrait être appliquée
    avec la même facilité
  • 59:55 - 59:59
    aux sociétés, aux spéculateurs
    et politiques occidentales?
  • 60:00 - 60:03
    Quand nous disons "terrorisme",
    c'est ce qu'ils nous font.
  • 60:03 - 60:04
    Pas ce que nous leur faisons.
  • 60:05 - 60:08
    Et ce qu'ils nous font
    peut être assez moche, mais...
  • 60:09 - 60:12
    ce n'est même pas une fraction
    de ce que nous leur faisons.
  • 60:12 - 60:14
    Par exemple, prenons le 9/11.
  • 60:14 - 60:16
    Ce fut un acte de terrorisme
    assez grave.
  • 60:16 - 60:20
    Peut-être le pire acte de terrorisme
    de toute l'histoire.
  • 60:20 - 60:21
    Mais ça aurait pu être pire.
  • 60:22 - 60:26
    Supposons par exemple qu'Al Qaeda
    aurait bombardé Washington,
  • 60:26 - 60:30
    bombardé la Maison Blanche,
    tué le Président,
  • 60:30 - 60:32
    aurait installé
    une violente dictature militaire,
  • 60:33 - 60:35
    et aurait amené
    des économistes en masse
  • 60:35 - 60:39
    qui auraient amené l'économie
    au pire désastre de l'histoire.
  • 60:39 - 60:42
    Ça aurait été
    pire que le 9/11.
  • 60:42 - 60:44
    Et je ne l'invente pas,
    ça s'est passé.
  • 60:44 - 60:46
    On l'appelle le premier 9/11
    en Amérique du Sud,
  • 60:47 - 60:48
    concrètement au Chili.
  • 60:49 - 60:52
    Le 11 septembre de 1973,
  • 60:52 - 60:55
    le président démocratique chilien élu,
    Salvador Allende,
  • 60:55 - 60:57
    a été renversé par un coup d'état.
  • 60:58 - 61:02
    Une dictacture sous les ordres
    d' Augusto Pinochet a été établie
  • 61:02 - 61:05
    qui a gouverné le Chili jusqu'en 1990.
  • 61:05 - 61:09
    Il y a eu une suppression systématique
    de toute la dissidence politique.
  • 61:09 - 61:12
    Des milliers de personnes
    ont été arrêtées et assasinées.
  • 61:12 - 61:15
    Qui était impliqué
    dans ce premier 9/11?
  • 61:15 - 61:17
    Ce n'est pas difficile de trouver.
  • 61:17 - 61:21
    Il y avait Washington, Londres,
    etcétera.
  • 61:21 - 61:25
    Mais on ne parle pas de ça,
    ça ne compte pas.
  • 61:25 - 61:27
    Il y a un principe idéologique
  • 61:27 - 61:31
    qui dit que nous ne devons pas regarder
    nos propres crimes.
  • 61:31 - 61:35
    D'un autre côté, nous devons magnifier
    les crimes des autres,
  • 61:35 - 61:39
    et avec notre propre noblesse
    s'y opposer.
  • 61:42 - 61:45
    Les causes profondes
    d'un tel nommé " terrorisme"
  • 61:45 - 61:49
    ne se résoudront pas
    en augmentant l'inégalité économique.
  • 61:50 - 61:54
    Si les gouvernements veulent réellement
    combattre sérieusement le terrorisme,
  • 61:54 - 61:58
    ils doivent commencer par des réformes
    structurelles réelles dans leurs propres pays.
  • 61:59 - 62:01
    Tant que les empires bancaires
  • 62:01 - 62:04
    chassent les infrastructures et les crédits
    en quête de profit,
  • 62:04 - 62:09
    l'Occident continuera d'exporter de l'injustice
    à travers le financement.
  • 62:09 - 62:11
    Des millions de personnes seront déplacées,
  • 62:11 - 62:13
    le terrorisme proliférera
  • 62:14 - 62:15
    et le néocolonialisme
  • 62:15 - 62:20
    continuera d'en finir avec de plus en plus
    de vies dans le monde entier.
  • 62:43 - 62:50
    RESSOURCES
  • 62:54 - 63:00
    Les choses que vous possédez
    finissent pas vous posséder.
  • 63:02 - 63:05
    Tyler Durden
  • 63:09 - 63:12
    Ce qui s'est passé
    est que nous sommes passés
  • 63:12 - 63:16
    d'un monde relativement vide
    à un monde relativement complet,
  • 63:17 - 63:19
    je veux dire: vide de nous
    et de toutes nos choses,
  • 63:19 - 63:21
    et maintenant rempli de nous
    et de toutes nos choses.
  • 63:21 - 63:25
    Durant ma vie, la population mondiale
    a triplé,
  • 63:25 - 63:28
    et la quantité
    d'autres choses,
  • 63:28 - 63:31
    voitures, maisons, bateaux...
  • 63:32 - 63:35
    toutes ces choses sont également
    une charge pour l'environnement,
  • 63:35 - 63:36
    comme les corps humains,
  • 63:37 - 63:39
    ceux-là ont largement
    plus que triplé.
  • 63:39 - 63:42
    Donc le monde est très, très rempli
    de ce que nous pourrions appeler
  • 63:42 - 63:45
    le capital fait par l'homme.
  • 63:45 - 63:49
    Et il est à chaque fois
    de moins en moins rempli qu'avant,
  • 63:49 - 63:51
    ce que nous pourrions appeler
    de capital naturel.
  • 63:51 - 63:52
    Nous sommes la première génération,
  • 63:52 - 63:55
    nous dans un monde développé,
    nous sommes la première génération
  • 63:55 - 63:57
    à avoir obtenu à la fin
  • 63:57 - 64:00
    des avantages réels
    de la croissance économique.
  • 64:00 - 64:02
    Pendant ces centaines d'années
  • 64:02 - 64:06
    la meilleure façon d'améliorer
    la qualité de vie des humains
  • 64:07 - 64:09
    a été d'augmenter les standards
    matériels de la vie.
  • 64:10 - 64:13
    Et c'est ce qui a conduit à des hausses
    considérables de l'espérance de vie
  • 64:13 - 64:15
    et augmentation du bonheur
  • 64:15 - 64:17
    et d'autres moyens
    de mesurer le bien-être.
  • 64:17 - 64:21
    Mais tout ceci est désormais séparé
    de la croissance économique.
  • 64:21 - 64:26
    Et même si l'espérance de vie continue
    d'augmenter dans le Premier Monde,
  • 64:26 - 64:28
    elle n'est plus en relation
  • 64:28 - 64:31
    du tout avec le taux de
    croissance économique d'un pays,
  • 64:31 - 64:34
    Et c'est la même chose
    pour mesurer le bonheur,
  • 64:34 - 64:35
    et pour mesurer le bien-être.
  • 64:35 - 64:37
    Le paradoxe est que
    pendant que nous grandissons,
  • 64:37 - 64:39
    nous créons plus de pauvreté.
  • 64:39 - 64:41
    À notre système économique,
    basé sur l'intérêt personnel,
  • 64:41 - 64:43
    il semble qu'il lui échappe
    toujours quelque chose.
  • 64:44 - 64:46
    Donc pendant que nous continuons
    de saccager le capital naturel de la Terre,
  • 64:46 - 64:50
    est-ce le moment de repenser notre
    définition occidentale du progrès?
  • 64:50 - 64:51
    Quand je regarde le monde,
    je vois
  • 64:51 - 64:53
    une façon similaire
    à celle que voit Royal Dutch Shell.
  • 64:54 - 64:58
    Ils ont une des meilleures
    entités stratégiques du monde,
  • 64:58 - 64:59
    privées ou publiques,
  • 64:59 - 65:02
    et Royal Dutch Shell
    a proposé deux scénarios.
  • 65:02 - 65:05
    L'un s'appelle Blueprint,
    et est manifestement
  • 65:05 - 65:11
    une structure planifiée dans laquelle
    les leaders mondiaux se rassemblent
  • 65:11 - 65:13
    et pensent sur des choses comme
    la transformation de l'énergie,
  • 65:13 - 65:18
    le réchauffement global, la pénurie
    de combustibles fossiles, etc
  • 65:19 - 65:21
    L'autre s'appelle Scramble.
  • 65:21 - 65:25
    Et le Scramble désigne à peu près
    ce à quoi ça ressemble...
  • 65:25 - 65:26
    c'est un désastre.
  • 65:26 - 65:28
    Ce qui est intéressant,
    est qu'en 2075,
  • 65:29 - 65:32
    - la dernière année pour
    ces deux scénarios, si je me souviens bien -
  • 65:32 - 65:34
    nous arriverons au même point.
  • 65:34 - 65:38
    Seulement que Blueprint laisse
    beaucoup moins de sang au sol.
  • 65:39 - 65:40
    Le Scramble laisse beaucoup
    plus de sang au sol,
  • 65:41 - 65:44
    parce que les gens se batten
    pour ces ressources.
  • 65:45 - 65:48
    La raison pour laquelle les compagnies
    pétrolières forent à des milles sous la mer
  • 65:48 - 65:50
    est que tout le pétrole
    est facilement accessible au monde
  • 65:50 - 65:54
    et a été trouvé,
    et, en grande partie, consommé.
  • 65:55 - 65:57
    Non seulement l'approvisionnement
    en pétrole baisse,
  • 65:57 - 65:59
    les nouvelles découvertes de
    principaux métaux
  • 65:59 - 66:01
    sont de plus en plus rares.
  • 66:02 - 66:06
    40% de la terre agricole du monde
    est sérieusement dégradé,
  • 66:06 - 66:08
    et les rendements
    de plus en plus instables
  • 66:08 - 66:10
    continuent d'être distribués
    de façon très inégale.
  • 66:12 - 66:14
    Peut-être que la menace imminente
    de l'environnement
  • 66:14 - 66:16
    n'est pas le réchauffement climatique,
  • 66:16 - 66:19
    sinon l'épuisement
    des ressources du monde.
  • 66:21 - 66:23
    Nous allons avoir des conflits
  • 66:23 - 66:27
    pour trouver suffisemment de terre
    pour les cultures agricoles
  • 66:27 - 66:32
    pour une population de 9 milliards
    projetée par l'ONU.
  • 66:32 - 66:34
    Nous allons avoir des combats pour
  • 66:34 - 66:36
    les combustibles fossiles non renouvelables,
    à mesure qu'ils s'épuisent
  • 66:36 - 66:40
    - je crois que Shell annonce qu'en 2075,
    elles seront épuisées -
  • 66:40 - 66:42
    et nous allons avoir des luttes
    pour des choses comme l'eau
  • 66:42 - 66:44
    et d'autres ressources précieuses
  • 66:44 - 66:47
    qui sont nécessaires à notre vie
    et à notre économie.
  • 66:47 - 66:51
    Et ça pourrait être, comme le dit Shell,
    une affaire Blueprint,
  • 66:51 - 66:55
    avec les leaders mondiaux travaillant
    pour répartir à parts égales,
  • 66:56 - 66:57
    ou cela pourrait être un veritable désastre,
  • 66:57 - 67:00
    et Shell, à tout cela,
    parie pour le désastre.
  • 67:02 - 67:03
    Comme les baby-boomers ont échoué
  • 67:04 - 67:05
    à regarder vers la prochaine génération,
  • 67:05 - 67:08
    notre mentalité compétitive obsolète
  • 67:08 - 67:10
    pour un monde de ressources épuisées
  • 67:10 - 67:13
    pourrait avoir
    des conséquences dévastatrices.
  • 67:13 - 67:16
    Notre système économique
    nous encourage à être plus que l'autre,
  • 67:16 - 67:18
    en compétition et comparaison,
  • 67:18 - 67:21
    malgré le progrès que les humains
    ont obtenu pendant des millénaires,
  • 67:21 - 67:24
    a été majoritairement basé
    sur la coopération.
  • 67:25 - 67:28
    Dans n'importe quelle espèce,
    quasiment tous les animaux,
  • 67:28 - 67:33
    il y a toujours un potentiel
    d'un énorme conflit,
  • 67:33 - 67:36
    parce que dans chaque espèce,
  • 67:36 - 67:39
    tous les membres de cette espèce
    n'ont pas les mêmes besoins.
  • 67:39 - 67:42
    Donc ils se battent entre eux
    pour de la nourriture, pour un refuge,
  • 67:42 - 67:44
    et pour des endroits de nidification,
    un territoire,
  • 67:44 - 67:47
    et pour des partenaires sexuelles,
    tout cela.
  • 67:48 - 67:51
    Mais les humains avons toujours
    eu une autre possibilité.
  • 67:51 - 67:54
    Nous avons la possibilité
    d'être la meilleure source
  • 67:54 - 67:58
    d'aide, d'amour,
    d'assistance et de coopération.
  • 67:58 - 68:00
    Beaucoup plus que
    n'importe quel autre animal.
  • 68:01 - 68:04
    Et pour cela les autres personnes
    peuvent être les meilleures ou les pires.
  • 68:04 - 68:06
    Vous pouvez être mon pire ennemi
  • 68:06 - 68:09
    ou ma meilleure source de soutien.
  • 68:10 - 68:12
    Dans une société progressiste,
    pour faire face à nos
  • 68:12 - 68:15
    besoins économiques, sociaux
    et culturels communs,
  • 68:15 - 68:19
    nous devons passer
    du global au local.
  • 68:19 - 68:22
    Les bénéfices dans un sens
    communautaire de fraternité,
  • 68:22 - 68:23
    responsabilité et intention,
  • 68:24 - 68:26
    dans une vie guidée par
    la production, non par la consommation,
  • 68:26 - 68:29
    nous amènerait au bonheur
    et à la satisfaction.
  • 68:29 - 68:31
    Donc, nous devons nous demander
  • 68:31 - 68:35
    si notre vie commune et consommatrice
    nous a rendu heureux.
  • 68:35 - 68:38
    Je crois que si quelqu'un avait vécu
    au 19ème siècle,
  • 68:38 - 68:40
    et qu'un autre lui aurait dit
    que 100 ans après
  • 68:40 - 68:43
    les gens allaient vivre
  • 68:43 - 68:45
    dans une extraordinaire
    richesse et commodité,
  • 68:45 - 68:48
    avec le chauffage central,
    et pouvant se donner le luxe
  • 68:48 - 68:52
    de jeter une grande partie
    de la nourriture,
  • 68:52 - 68:54
    nous aurions imaginé que
    nous vivrions
  • 68:54 - 68:57
    dans un pays d'une extraordinaire
    harmonie sociale, et...
  • 68:58 - 68:59
    tout serait prometteur.
  • 68:59 - 69:03
    Et c'est très remarquable
    le contraste entre,
  • 69:04 - 69:07
    si on veut, la réussite matérielle
    de nos sociétés
  • 69:07 - 69:09
    et la faillite sociale.
  • 69:09 - 69:13
    L'économie de croissance exige que
    la consommation soit un style de vie.
  • 69:14 - 69:17
    "Mourir avec plus de jouets que les autres"
    est devenu une ambition,
  • 69:17 - 69:20
    et acheter a remplacer
    la satisfaction spirituelle.
  • 69:21 - 69:24
    Sans surprise,
    les ventes d'antidépresseur
  • 69:24 - 69:26
    sont montés en flèche.
  • 69:27 - 69:30
    Le fait est que
    l'écomomie mondiale
  • 69:30 - 69:33
    durant les dernières années,
    une bonne partie de ma vie,
  • 69:33 - 69:35
    s'est basée
    sur l'armée,
  • 69:35 - 69:38
    ou à produire des choses
    dont la majorité n'avait pas besoin.
  • 69:39 - 69:41
    Et même ceux qui ne veulent pas,
    si vous regardez bien,
  • 69:41 - 69:42
    nous avons tous appris à les avoir.
  • 69:42 - 69:47
    La consommation est dûe à
    notre extraordinaire nature sociale,
  • 69:48 - 69:50
    nous voulons avoir des choses
  • 69:51 - 69:53
    qui nous font paraître bien
    aux yeux des autres.
  • 69:53 - 69:57
    J'expérimente sur moi-même
    à travers les yeux des autres,
  • 69:57 - 70:00
    leurs sentiments de honte
    ou d'orgueil, et...
  • 70:01 - 70:04
    peut-être se sentir envié, tout ça.
    Donc...
  • 70:05 - 70:08
    les biens sont seulement
    une façon de , si on veut,
  • 70:08 - 70:11
    mesurer la relation entre
    soi-même et les autres
  • 70:11 - 70:14
    dans cette hiérarchie
    sublimement aliénée.
  • 70:14 - 70:19
    Ce qui a réellement souffert est
    les relations humaines, la vie familiale,
  • 70:19 - 70:21
    les choses qui
    nous importent réellement.
  • 70:21 - 70:23
    Et au final, la seule chose qui rend
    heureux les êtres humains,
  • 70:23 - 70:26
    ce n'est pas l'argent, c'est certain
    que passé un certain niveau,
  • 70:26 - 70:29
    vous obtenez seulement
    des gains marginaux de la richesse.
  • 70:29 - 70:31
    Ce qui nous rend réellement heureux
    est les autres personnes.
  • 70:31 - 70:33
    C'est notre relation
    avec les autres personnes
  • 70:33 - 70:36
    qui s'est détériorée
    depuis les 30 dernières années.
  • 70:36 - 70:39
    Nous avons moins confiance,
    nous interagissons moins,
  • 70:39 - 70:42
    nous avons moins de lien qu'avant,
    nous nous marions moins,
  • 70:42 - 70:45
    et le mariage est
    plus menacé que jamais,
  • 70:45 - 70:48
    et toutes les associations
    qui représentent
  • 70:48 - 70:51
    une forme de permamente
    affection inconditionnelle à l'homme
  • 70:51 - 70:53
    sont erodées ou endommagées.
  • 70:53 - 70:55
    Et ceci est le véritable héritage
    des 30 dernières années.
  • 70:55 - 70:59
    Nous devons récupérer
    et réhumaniser nos vies.
  • 70:59 - 71:04
    Dans le cas contraire, elles ne seront pas
    que moches, brutales et courtes,
  • 71:04 - 71:05
    mais aussi solitaires.
  • 71:06 - 71:10
    L'Occident
    s'est rendu compte
  • 71:10 - 71:13
    que son projet humain
    a échoué.
  • 71:13 - 71:15
    L'Occident était convaincu
  • 71:16 - 71:19
    que si vous poussez les gens
    à réussir des choses comme individus,
  • 71:20 - 71:23
    cette accumulation
    de réussites individuelles
  • 71:24 - 71:26
    conduirait
    à une société de réussite.
  • 71:27 - 71:30
    Et ce que l'Occident
    commence maintenant à comprendre
  • 71:30 - 71:33
    est que la réussite individuelle,
  • 71:33 - 71:38
    sans inclure
    les personnes vulnérables,
  • 71:38 - 71:40
    est un mythe.
  • 71:40 - 71:42
    L'idée était:
    "Faites votre vie,
  • 71:43 - 71:44
    ayez des aspirations individuelles,
  • 71:44 - 71:46
    et donc vous aurez
    des réussites individuelles,
  • 71:46 - 71:48
    et vous serez alors
    prospères,
  • 71:48 - 71:51
    et vous serez donc
    heureux individuellement".
  • 71:51 - 71:55
    Vous finissez par le faire
    dans un pot en verre,
  • 71:56 - 71:59
    et le pot en verre
    a une hauteur limitée,
  • 71:59 - 72:01
    et vous enferme,
  • 72:01 - 72:06
    et finalement vous mourrez
    par faute d'oxygène.
  • 72:07 - 72:11
    Les êtres humains sont vivants
    parce qu'ils cherchent à s'attacher,
  • 72:11 - 72:13
    et parce qu'ils sont propulsés
  • 72:13 - 72:14
    par l'affection.
  • 72:15 - 72:19
    Donc, l'individu
    qui réussit et isolé
  • 72:19 - 72:21
    finalement implose.
  • 72:22 - 72:25
    Pour trouver un but dans la vie,
    il doit être hors de vous.
  • 72:26 - 72:30
    Peu importe la façon dont
    vous le construisez hors de vous-même,
  • 72:30 - 72:35
    aussi longtemps que c'est
    une valeur ajoutée à la société.
  • 72:35 - 72:37
    Mais il doit être à l'extérieur de vous,
    il ne peut pas être vous-même.
  • 72:37 - 72:39
    Si vous êtes à la poursuite de vous-même,
  • 72:40 - 72:42
    vous êtes à la poursuite de l'abîme,
    comme l'a dit Nietzsche,
  • 72:43 - 72:46
    vous allez tomber
    dans l'abîme.
  • 72:52 - 72:54
    PROGRÈS
  • 73:04 - 73:08
    Je n'ai jamais laissé que l'école
    interfère avec mon éducation.
  • 73:08 - 73:11
    Mark Twain
  • 73:45 - 73:49
    L'un des cadres culturels
    des plus puissants
  • 73:49 - 73:51
    qui forme
    la pensée occidentale,
  • 73:51 - 73:54
    est l'histoire du film
    d'Hollywood.
  • 73:54 - 73:57
    Et il suit
    un schéma culturel particulier,
  • 73:57 - 74:01
    dans lequel il y a un début
    et une fin.
  • 74:01 - 74:04
    Il y a du drame, de la tension,
    il y a une détermination,
  • 74:04 - 74:06
    il y a normalement du bien
    et du mal,
  • 74:06 - 74:09
    et normalement il y a une histoire
    qui attrape les êtres humains.
  • 74:11 - 74:14
    Cette hollywoodisation de la façon
    comment les gens communiquent,
  • 74:15 - 74:17
    et la manière comment ils se racontent
    des histoires sur eux-mêmes,
  • 74:17 - 74:19
    et comment ils voient leur histoire récente,
  • 74:19 - 74:22
    a eu un grand impact sur comment
    nous regardons la crise financière
  • 74:23 - 74:26
    parce que les gens regardent le début,
    le développement et la fin,
  • 74:26 - 74:28
    ils regardent le drame
    autour de Lehman Brothers
  • 74:28 - 74:30
    et ils voudraient une résolution.
  • 74:30 - 74:34
    Et ils veulent des méchants,
    et des victimes en sacrifice.
  • 74:34 - 74:36
    Et ils se sont concentrés
    sur quelques individus.
  • 74:36 - 74:38
    L'idée que,
    d'une certaine façon,
  • 74:38 - 74:41
    ce n'est pas un individu ou deux
    à l'origine du problème,
  • 74:41 - 74:43
    sinon un problème systémique,
  • 74:43 - 74:47
    où tous ceux qui y ont participé
    sont coupables d'une certaine manière,
  • 74:47 - 74:49
    soit par une négligence ouverte,
  • 74:49 - 74:52
    ou simplement pour ne pas poser
    les bonnes questions,
  • 74:52 - 74:56
    ou ne pas demander pourquoi l'argent
    a été si peu cher pendant tant d'années.
  • 74:56 - 74:58
    L'idée que c'était
    un défaut systémique,
  • 74:58 - 75:00
    est très difficile
    pour les gens à saisir,
  • 75:00 - 75:03
    et encore plus difficile de la conter
    comme une belle histoire.
  • 75:04 - 75:06
    Peut-être y a -t-il
    un sentiment d'impuissance,
  • 75:06 - 75:10
    parce que nous ne comprenons pas
    réellement quel est le problème.
  • 75:11 - 75:14
    Couper une paire de "pommes pourries"
    ne corrigera pas les failles
  • 75:14 - 75:16
    qu'il y a au coeur
    du système économique occidental.
  • 75:17 - 75:19
    Un système qui devrait protéger
    les gens,
  • 75:19 - 75:23
    permet en réalité
    que les Quatre Cavaliers
  • 75:23 - 75:25
    cavalent avec autant de vengeance.
  • 75:25 - 75:27
    Au jour d'aujourd'hui les Quatre Cavaliers
  • 75:27 - 75:30
    - un système financier rapace,
  • 75:30 - 75:32
    la violence organisée croissante,
  • 75:32 - 75:34
    l'abjecte pauvreté par milliards,
  • 75:34 - 75:37
    et l'épuisement des ressources
    de la Terre -
  • 75:37 - 75:40
    cavalent sans pitié par-dessus
    les moins favorisés.
  • 75:41 - 75:43
    Ils galopent sans opposition
    parce que le plan cognitif
  • 75:43 - 75:47
    qu'ont imposé nos écoles,
    universités et moyens de communication,
  • 75:47 - 75:51
    ne nous encourage pas à questionner
    les normes acceptées.
  • 75:52 - 75:54
    Au lieu de cela, il y a de l'apathie.
  • 75:54 - 75:57
    Dans un certain sens, je crois
    que nous sommes des sociétés déprimées.
  • 75:57 - 76:01
    Nous nous habituons à l'idée
    qu'on ne peut rien faire,
  • 76:01 - 76:03
    qu'il n'y a pas d'alternative,
  • 76:03 - 76:06
    que nous ne ferons jamais face
    aux problèmes d'environnement,
  • 76:06 - 76:10
    et nous vivons dans une société
    sans pitié, et c'est tout.
  • 76:10 - 76:13
    Je crois que ce que nous devons
    apprendre de cela,
  • 76:13 - 76:15
    est reconnaìtre que...
  • 76:15 - 76:20
    la majorité de ces problèmes
    peuvent être sensiblement améliorés
  • 76:20 - 76:22
    si nous rendons nos sociétés
    plus égales,
  • 76:22 - 76:24
    en réduisant les différences de salaires.
  • 76:24 - 76:28
    Et que cela nous aide également
    à résoudre les problèmes d'environnement.
  • 76:28 - 76:32
    Nous pouvons obtenir une société
    qualitativement meilleure pour tous.
  • 76:33 - 76:35
    Bon, l'apathie a été créée
    intentionnellement,
  • 76:35 - 76:38
    parce que vous n'avez aucune discussion
    à ce sujet dans les médias publics.
  • 76:38 - 76:41
    Comme on peut s'y attendre,
    les médias publics
  • 76:41 - 76:44
    appartiennent aux intérêts immobiliers
    et financiers,
  • 76:44 - 76:46
    et ils ne vont pas expliquer
    aux gens
  • 76:46 - 76:51
    l'intégration entre les domaines financiers,
    d'assurances et immobiliers,
  • 76:51 - 76:53
    le secteur FIRE.
  • 76:53 - 76:56
    Il y a cette désinformation en cours,
  • 76:56 - 77:01
    on se renvoit la balle,
    en niant quels sont les réels facteurs.
  • 77:02 - 77:04
    Toutes ces stratégies sont communes.
  • 77:04 - 77:05
    De ce fait, même
    dans l'éducation,
  • 77:05 - 77:08
    vous pouvez voir que les banques
    ont aidé à fonder des universités,
  • 77:08 - 77:11
    elles les ont financé,
    elles financent des centres d'étude,
  • 77:11 - 77:14
    elles ont des fondations spéciales,
    elles ont des journaux.
  • 77:15 - 77:19
    Tout ceci fonctionne
    comme un exercice de propagande,
  • 77:19 - 77:22
    pour que les gens ne découvrent pas
    quel est le réel problème.
  • 77:22 - 77:24
    Vous ne devriez pas supposer que,
  • 77:24 - 77:27
    juste de ne pas avoir la formation
    en économie ou en droit,
  • 77:27 - 77:29
    ces thèmes sont trop
    complexes.
  • 77:29 - 77:31
    Ils ne sont pas complexes du tout,
    ils sont très simples.
  • 77:31 - 77:35
    C'est à propos du pouvoir,
    et c'est à propos de la démocratie.
  • 77:36 - 77:38
    Et vous le comprenez
    aussi bien que moi.
  • 77:39 - 77:41
    Une source de cette désinformation
  • 77:41 - 77:44
    est l'école
    d'économie néoclassique.
  • 77:44 - 77:47
    Ces économistes et académiciens
    ont réussi
  • 77:47 - 77:50
    à convaincre le monde
    que leur modèle est l'évangile.
  • 77:50 - 77:54
    Mais comme l'imprimerie de Gutenberg
    fut révolutionnaire au 16ème siècle,
  • 77:54 - 77:57
    nous sommes aujourd'hui à l'aube
    de l'instruction par internet,
  • 77:57 - 77:59
    qui permettra d'éliminer
    le nuage d'ignorance
  • 77:59 - 78:02
    soutenue pas les gardiens académiques
    et médiatiques.
  • 78:02 - 78:05
    L'éducation peut être une forme
    de contrôle mental des masses,
  • 78:05 - 78:09
    et c'est assombrissant qu'aujourd'hui
    l'économie néoclassique
  • 78:09 - 78:12
    continue d'être enseignée
    dans toutes les universités de la Ivy League.
  • 78:15 - 78:18
    Je reçois des cartes d'étudiants
  • 78:19 - 78:22
    de départements d'économie
    d'autres universités.
  • 78:22 - 78:27
    Ils sont dans des programmes
    de deuxième cycle ou similaire, et disent:
  • 78:27 - 78:29
    "Je viens de lire telle ou telle chose
    que vous avez écrite,
  • 78:30 - 78:32
    et c'est le genre de chose
    qui m'intéresse.
  • 78:32 - 78:34
    Je suis coincé dans un programme ici
  • 78:34 - 78:38
    dans lequel je ne peux même pas
    parler de ces choses-là.
  • 78:38 - 78:41
    Que me conseillez-vous?
    Que devrais-je faire?
  • 78:41 - 78:45
    Ce qu'on vous enseigne est
    ce à quoi vous devez vous opposer,
  • 78:45 - 78:47
    en grande partie.
  • 78:47 - 78:52
    Je veux dire qu'une part de cela est utile,
    apprenez-le,
  • 78:52 - 78:55
    et la raison pour apprendre le reste est:
    connaissez votre ennemi.
  • 78:56 - 79:00
    Un individu ne peut peut-être pas
    changer le système,
  • 79:00 - 79:03
    mais il peut se changer lui-même.
  • 79:03 - 79:05
    Si on ne nous offre pas
    une éducation appropriée,
  • 79:05 - 79:07
    nous devons commencer de notre côté.
  • 79:07 - 79:08
    Et un bon endroit pour commencer
  • 79:08 - 79:12
    est de se refamiliariser
    avec les économies classiques.
  • 79:12 - 79:14
    Et avec quelque chose
    que très peu questionnent,
  • 79:14 - 79:16
    mais qui nous affecte tous:
  • 79:16 - 79:18
    notre système monétaire.
  • 79:18 - 79:23
    Si le système monétaire du monde
    n'est pas réformé,
  • 79:24 - 79:30
    nous allons alors vers la fin
    de la civilisation industrielle.
  • 79:30 - 79:33
    Je ne dis pas que nous allons
    vers la fin de l'humanité,
  • 79:33 - 79:34
    mais ça va être
  • 79:34 - 79:40
    l'échec absolu du monde
    tel que nous le connaissons,
  • 79:40 - 79:44
    parce qu'il ne peut pas fonctionner
    sur une monnaie fiduciaire.
  • 79:44 - 79:49
    Et aucun des responsables
    de tout ça
  • 79:49 - 79:52
    ne veut l'admettre
    mais c'est un fait.
  • 79:52 - 79:55
    Le système de monnaie fiduciaire
    est une loi faite par l'homme,
  • 79:55 - 79:57
    et a été abusée.
  • 79:58 - 80:02
    Y a-t-il une forme de monnaie
    dont la loi n'est pas établie par l'homme?
  • 80:05 - 80:07
    Quand on regarde
    la loi naturelle et l'or...
  • 80:07 - 80:10
    Je décris l'or
    comme une forme naturelle de monnaie.
  • 80:10 - 80:12
    Tout l'or extrait
    au cours de l'histoire
  • 80:12 - 80:15
    existe encore en réserve
    sur la terre.
  • 80:15 - 80:18
    C'est environ la taille
    de 2,5 piscines olympiques,
  • 80:18 - 80:20
    si vous mettiez tout cet or
    dans un seul endroit.
  • 80:21 - 80:24
    La clé est que
    les réserves d'or
  • 80:24 - 80:27
    grandissent à peu près de 1,75% par an,
  • 80:27 - 80:30
    que c'est approximativment pareil
    pour la croissance de la population mondiale,
  • 80:31 - 80:33
    et c'est approximativement pareil
    pour la création d'une nouvelle richesse.
  • 80:33 - 80:37
    Donc, le résultat net
    de tout ça est que...
  • 80:37 - 80:39
    vous avez
    une très bonne cohérence
  • 80:39 - 80:42
    du pouvoir d'achat de l'or
    pour longtemps,
  • 80:42 - 80:45
    car l'équation offre-demande
    est en équilibre.
  • 80:46 - 80:47
    Pour obtenir la liberté humaine,
  • 80:47 - 80:49
    vous devez avoir l'argent
    sur des bases solides,
  • 80:49 - 80:51
    et l'or est l'unique
    façon de le faire,
  • 80:51 - 80:55
    car seul l'or est hors
    de contrôle des politiques.
  • 80:56 - 80:58
    Avec les procédés monétaires modernes
    faits par l'homme,
  • 80:58 - 81:03
    un excès chronique s'est formé
    à tous les niveaux de la société.
  • 81:03 - 81:05
    L'endettement est aujourd'hui
    vu comme normal.
  • 81:05 - 81:06
    Il ne l'est pas.
  • 81:06 - 81:08
    C'est une forme d'esclavage.
  • 81:08 - 81:10
    Pourquoi questionnons-nous
    autant notre endettement?
  • 81:11 - 81:13
    Et que devrions-nous faire
    à ce sujet?
  • 81:13 - 81:17
    L'exemple classique et récent
    d'une annulation d'endettement
  • 81:17 - 81:21
    a été le miracle économique allemand
    en 1947.
  • 81:21 - 81:23
    Les Alliés ont annulé
  • 81:23 - 81:26
    toutes les dettes de l'Allemagne,
    nationales et internationales,
  • 81:27 - 81:30
    sauf celles que les employeurs
    devaient à leurs employés,
  • 81:30 - 81:31
    pour les semaines suivantes,
  • 81:32 - 81:34
    et sauf une quantité basique
    pour pouvoir fonctionner,
  • 81:34 - 81:36
    pour que tous puissent
    avoir à la banque
  • 81:36 - 81:40
    de quoi acheter de la nourriture
    pendant les semaines suivantes.
  • 81:41 - 81:45
    Essentiellement, vous pourriez suivre
    les cinq ou six pages
  • 81:45 - 81:49
    de la réforme monétaire
    de 1947 en Allemagne.
  • 81:49 - 81:51
    Vous commenceriez
    à partir d'une ardoise propre.
  • 81:51 - 81:53
    Ça signifie que tous auraient une
    propriété,
  • 81:54 - 81:55
    sans endettement.
  • 81:55 - 81:57
    Et le problème ici est
    que s'effaceraient
  • 81:57 - 82:00
    les économies qui constituent
    la contrepartie de la dette.
  • 82:00 - 82:02
    Et en réalité,
    ce ne serait pas si mal,
  • 82:02 - 82:04
    si nous regardons le fait
    que...
  • 82:04 - 82:08
    le 1% les plus riches
    des noraméricains a concentré
  • 82:08 - 82:11
    une énorme quantité de richesses
    dans leurs propres mains,
  • 82:11 - 82:14
    plus qu'à n'importe quelle autre époque
    depuis que sont enregistrées les statistiques.
  • 82:15 - 82:18
    Notre système tributaire
    doit aussi être révisé.
  • 82:19 - 82:21
    Actuellement nous payons des impôts
    pour ce que nous produisons.
  • 82:21 - 82:23
    Ce serait peut-être être
    plus progressif
  • 82:23 - 82:25
    de payer des impôts
    sur ce que nous consommons.
  • 82:26 - 82:29
    Combien de noraméricains
    savent que les Pères Fondateurs
  • 82:29 - 82:31
    n'ont jamais voulu qu'ils paient
    des impôts sur leur travail?
  • 82:32 - 82:35
    En d'autres termes, ils ne voulaient pas
    qu'ils paient des impôts sur le revenu.
  • 82:35 - 82:37
    Le système tributaire qui a été exporté
    depuis la Grande Bretagne,
  • 82:37 - 82:41
    une relique du colonialisme,
    a dupé le monde.
  • 82:42 - 82:46
    L'élément le plus important
    d'un système tributaire
  • 82:46 - 82:49
    est de faire ce que tous espéraient
    que ce soit fait
  • 82:49 - 82:51
    au 19ème siècle,
  • 82:51 - 82:53
    et c'est baser
    le système tributaire
  • 82:53 - 82:55
    sur un système de fiscalité foncière,
  • 82:55 - 82:57
    le "repas gratuit" de
    la valeur des terres,
  • 82:57 - 83:01
    ce que John Stuart Mill a appelé
    "l'accroissement non gagné".
  • 83:01 - 83:06
    Le revenu que les propriétaires faisaient
    pendant qu'ils dormaient, comme il a dit.
  • 83:06 - 83:12
    Qui a fait le pétrole, le charbon
    ou le minéral de fer?
  • 83:13 - 83:17
    Ces choses ne sont pas un produit
    de l'effort humain,
  • 83:17 - 83:21
    c'est évident que les extraire l'est,
    mais leux existence non.
  • 83:21 - 83:26
    Et pour autant les revenus
    sur des ressources naturelles
  • 83:26 - 83:29
    sont une excellente
    source d'impôts.
  • 83:29 - 83:31
    Personne ne les a fait, donc...
  • 83:31 - 83:33
    Et quand ils sont taxés,
  • 83:33 - 83:36
    on fait que tous les autres
    les utilisent plus efficacement.
  • 83:36 - 83:40
    Donc c'est là
    que nous devrions mettre des taxes
  • 83:40 - 83:44
    plus que sur le travail et le capital.
  • 83:44 - 83:48
    Si les gouvernements utilisaient
    cette valeur de terrains
  • 83:48 - 83:49
    qui est fournie par la nature,
  • 83:49 - 83:53
    pas par le travail humain,
    pas comme une entreprise personnelle,
  • 83:53 - 83:57
    le gouvernement ne devrait pas
    appliquer des impôts sur les salaires,
  • 83:57 - 83:59
    dans le sens d'impôts sur le revenu,
  • 83:59 - 84:01
    il ne devrait pas appliquer
    de taxe sur la vente,
  • 84:01 - 84:03
    qui s'ajoute au coût
    de faire des affaires,
  • 84:03 - 84:08
    et il ne devrait pas ajouter
    plus d'impôts aux entreprises.
  • 84:10 - 84:14
    Ce système tributaire,
    défendu par les économistes classiques,
  • 84:14 - 84:17
    commencerait à réduire
    la pauvreté dans le monde,
  • 84:17 - 84:19
    ce qui permettrait aux citoyens
    des pays en voie de développement
  • 84:19 - 84:21
    de conserver la richesse de leurs ressources.
  • 84:22 - 84:23
    Dans les pays développés,
  • 84:23 - 84:26
    on commencerait à aborder
    la crise du logement et l'endettement,
  • 84:26 - 84:28
    et de libérer
    le genre d'esprit d'entreprise
  • 84:28 - 84:31
    nécessaire pour renflouer
    nos économies.
  • 84:32 - 84:34
    Peut-être que nous devrions
    aussi ressuciter
  • 84:34 - 84:36
    un autre principe atemporel
    pour les travailleurs
  • 84:36 - 84:39
    qui a été développé
    pendant la Révolution Industrielle.
  • 84:40 - 84:43
    L'idée que les gens qui travaillent dans
    une usine, devrait en être propriétaires
  • 84:44 - 84:48
    est profondément incorporé
    dans la culture de la classe ouvrière.
  • 84:49 - 84:50
    Ici même,
  • 84:50 - 84:53
    au début de la Révolution Industrielle,
    à la fin du 19ème siècle,
  • 84:54 - 84:58
    la classe ouvrière
    affirmait simplement
  • 84:58 - 85:01
    que les travailleurs devaient être propriétaires
    des moulins où ils travaillaient.
  • 85:01 - 85:04
    Tout le reste est une attaque
    à nos droits fondamentaux
  • 85:04 - 85:06
    de citoyens libres.
  • 85:08 - 85:10
    Ils prenaient également pour acquis
    que le travail salarial
  • 85:11 - 85:13
    était très similaire
    à l'esclavage.
  • 85:13 - 85:15
    C'est différent seulement
    parce que c'est temporel,
  • 85:16 - 85:17
    et ensuite vous pouvez être libre.
  • 85:17 - 85:20
    L'une des façons pour être libre
    est être propriétaire de votre propre usine.
  • 85:20 - 85:23
    Ce n'était pas une vue exotique,
    Abraham Lincoln pensait ainsi.
  • 85:23 - 85:27
    De fait, c'était un principe
    du Parti Républicain
  • 85:27 - 85:29
    à la fin du 19ème siècle.
  • 85:29 - 85:33
    Il a fallu beaucoup d'efforts pour enlever
    ces idées de la tête des gens,
  • 85:33 - 85:36
    mais elles sont toujours là
    et sont très relevantes.
  • 85:36 - 85:40
    C'était le philosophe grec Platon
    qui disait que la proportion des gains
  • 85:40 - 85:43
    entre les employés les mieux et
    les moins bien payés dans une société
  • 85:44 - 85:46
    ne devrait pas être
    supérieur à 6:1.
  • 85:46 - 85:48
    En 1923,
  • 85:48 - 85:52
    le banquier J.P. Morgan a déclaré que
    pas plus de 20:1 était optimum.
  • 85:52 - 85:54
    Mais aujourd'hui,
    la différence des salaires
  • 85:54 - 85:57
    entre les mieux et les moins bien payés
    des sociétés mondiales
  • 85:57 - 86:01
    peut être supérieur
    à 500:1, ou 1000:1.
  • 86:01 - 86:05
    Quand vous avez un rang
    d'inégalité de 500:1,
  • 86:06 - 86:09
    les riches et les pauvres se convertissent
    presque en espèces différentes,
  • 86:09 - 86:12
    ils ne sont plus les membres
    de la même communauté.
  • 86:13 - 86:15
    Les intérêts communs
    se perdent,
  • 86:15 - 86:19
    et c'est par conséquent difficile
    de former une communauté
  • 86:20 - 86:23
    et avoir des relations amicales
  • 86:23 - 86:26
    à travers des différences
    de classe aussi grandes.
  • 86:29 - 86:31
    Quand le public
    fait éclater son indignation
  • 86:31 - 86:33
    pour des revenus inappropriés,
    la défense commune
  • 86:34 - 86:36
    est de faire avancer le débat
    dans le domaine psychologique
  • 86:36 - 86:40
    et citer le mercurial économise
    anglais Herbert Spencer.
  • 86:40 - 86:42
    Il a inventé l'expression
    "survie du plus apte",
  • 86:43 - 86:46
    et ses mots sont maintenant utilisés
    pour justifier les excès.
  • 86:48 - 86:50
    La compétence dans les affaires
    est une bonne chose,
  • 86:50 - 86:52
    mais le terrain de jeu
    doit être de niveau.
  • 86:53 - 86:54
    Les monopolistes possèdent trop
  • 86:55 - 86:57
    parce que le système dans lequel
    ils jouent est vicié.
  • 86:57 - 86:59
    Sous l'actuel système économique,
  • 86:59 - 87:02
    l'aptitude de l'immense majorité
    de la population mondiale
  • 87:02 - 87:04
    est insignifiante.
  • 87:05 - 87:07
    Ceux qui doivent payer
    pour la crise
  • 87:07 - 87:10
    ne sont pas ceux qui l'ont provoquée.
  • 87:10 - 87:13
    Mais ceux qui l'ont provoquée
    - par survie -
  • 87:13 - 87:16
    ne douteront pas d'essayer de marginaliser
    ce film comme socialiste,
  • 87:17 - 87:19
    ou même marxiste.
  • 87:20 - 87:23
    Je suis un capitaliste.
    Je suis un homme d'affaires.
  • 87:23 - 87:26
    Je crois aux principes basiques.
  • 87:27 - 87:28
    C'est pourquoi
    je suis complètement épouvanté
  • 87:28 - 87:31
    de voir ces principes détruits
  • 87:31 - 87:33
    par des monarques, des monopolistes,
  • 87:34 - 87:37
    qui ont totalement détruit
    le système depuis l'intérieur,
  • 87:37 - 87:38
    à Wall Street,
  • 87:38 - 87:41
    et c'est totalement
    inacceptable.
  • 87:41 - 87:44
    Je suis un capitaliste.
    Je crois que le capitalisme peut faire le travail.
  • 87:44 - 87:46
    la question n'est pas
    de défaire le capitalisme.
  • 87:46 - 87:50
    La question est de défaire cette terrible
    forme de capitalisme.
  • 87:50 - 87:51
    Le capitalisme,
  • 87:51 - 87:55
    plus amplement compris
    comme une économie de marché,
  • 87:56 - 88:00
    n'a pas seulement un futur: je n'imagine pas
    le monde sans lui.
  • 88:00 - 88:03
    Mais la question est:
    quel type de capitalisme?
  • 88:03 - 88:05
    Quel type d'économie de marché?
  • 88:06 - 88:11
    Un système de capitalisme réformé
    construit avec de l'argent indépendant
  • 88:11 - 88:14
    un système tributaire basé
    sur la consommation, et non sur les revenus,
  • 88:14 - 88:16
    et des entreprises dont les propriétaires
    sont les employés,
  • 88:16 - 88:18
    commenceraient à construire une économie
  • 88:18 - 88:22
    qui ne dépenderait pas d'une croissance
    constante pour payer ses dettes.
  • 88:22 - 88:26
    Nous avons soutenu un ainsi nommé
    "libre-échange" pendant des siècles.
  • 88:26 - 88:27
    Mais loin d'être libre,
  • 88:27 - 88:30
    il nous a amené à détruire
    la nature et les autres,
  • 88:31 - 88:33
    dans une vaine tentative de progresser.
  • 88:34 - 88:37
    C'est totalement absurde
    suggérer
  • 88:37 - 88:41
    qu'il y a des limites définies scientifiquement
    dans le marché
  • 88:41 - 88:43
    que nous devrions changer.
  • 88:43 - 88:45
    Et bien sûr, c'est ce que les économistes
    du libre-échange
  • 88:45 - 88:47
    veulent que vous y croyiez.
  • 88:47 - 88:51
    Parce qu'une fois qu'ils vous convainquent
    de cela, ils l'affirment
  • 88:51 - 88:54
    - en plus ils affirment
    avoir la vérité,
  • 88:54 - 88:57
    parce qu'ils sont PhD
    en économie -
  • 88:57 - 89:01
    ensuite ils peuvent vous dire
    ce qu'ils veulent
  • 89:01 - 89:03
    et vous devez l'accepter.
  • 89:03 - 89:07
    Mais c'est là où nous devons
    leur faire face.
  • 89:07 - 89:11
    La politique est essayer de dessiner
    les limites du marché.
  • 89:11 - 89:13
    Si vous y pensez,
  • 89:13 - 89:16
    beaucoup de choses
    ont été retirées du marché
  • 89:16 - 89:18
    pendant les deux ou trois
    derniers siècles.
  • 89:19 - 89:20
    Depuis deux ou trois siècles,
    vous pouviez...
  • 89:21 - 89:23
    acheter et vendre des êtres humains,
  • 89:23 - 89:25
    le travail infantil,
  • 89:25 - 89:28
    beaucoup de choses que vous n'imagineriez
    même pas acheter et vendre aujourd'hui.
  • 89:29 - 89:31
    Au cours du temps
    nous avons re-dessiné ces limites
  • 89:32 - 89:34
    et il n'y a rien de mal
    à les re-dessiner.
  • 89:34 - 89:38
    Des choses qui étaient considérées
    totalement raisonnables en 1850,
  • 89:38 - 89:42
    comme la vente de tout produit chimique
    au coin de la rue
  • 89:42 - 89:43
    et vous dire
    que c'est une drogue pharmaceutique
  • 89:43 - 89:44
    qui peut vous être bénéfique,
  • 89:45 - 89:46
    des choses comme ça, qui étaient
    usuelles à ce moment,
  • 89:46 - 89:48
    sont aujourd'hui de graves délits.
  • 89:48 - 89:50
    La même chose se passera
    avec la gestion des fonds actifs
  • 89:50 - 89:52
    dans 100 ans.
  • 89:52 - 89:55
    L'échec que nous avons vu
    avec la Grande Dépression
  • 89:55 - 89:58
    et vu de nouveau
    au début du 21ème siècle,
  • 89:58 - 89:59
    s'est passé parce que
    - en terme de croissance -
  • 90:00 - 90:03
    certains ont beaucoup pris du système
    et peu contribué.
  • 90:04 - 90:06
    Les sociétés et banques
    multinationales
  • 90:06 - 90:08
    voudront toujours grandir
    sans avoir à indemniser
  • 90:09 - 90:12
    ceux qui font le travail
    pour produire le surplus.
  • 90:13 - 90:13
    Dans le passé,
  • 90:14 - 90:17
    chaque fois que certains ont beaucoup pris
    en ayant peu contribué,
  • 90:17 - 90:20
    les gens se sont soulevés pour mettre halte
    à ces violentes pratiques
  • 90:20 - 90:22
    effectuées par un ennemi tangible.
  • 90:23 - 90:26
    Aujourd'hui la question est:
    avec un tel ennemi sans forme,
  • 90:26 - 90:30
    qui domine chaque élément de notre
    processus économique et démocratique,
  • 90:30 - 90:32
    ça peut se faire de nouveau?
  • 90:32 - 90:34
    Bien sûr que ça peut se faire de nouveau.
    C'est un cycle...
  • 90:34 - 90:36
    Nous ne sommes pas des ouvriers de la
    dette, nous sommes peut-être des rats
  • 90:37 - 90:40
    courant sur une petite roue
    dans la cage de quelqu'un.
  • 90:40 - 90:43
    Le secteur financier
    devient puissant,
  • 90:43 - 90:44
    s'organise,
  • 90:45 - 90:46
    vous gagnez beaucoup d'argent
    dans le secteur bancaire,
  • 90:46 - 90:48
    c'est facile d'aller
    acheter les politiques,
  • 90:49 - 90:51
    mais l'essence de la démocratie
    aux Etats Unis
  • 90:52 - 90:55
    est une confrontation répétée,
    un affrontement répété,
  • 90:55 - 90:56
    et dans la décennie de 1830,
  • 90:56 - 90:58
    Andrew Jackson a battu
    la seconde banque des U.S.A.
  • 90:58 - 91:00
    Au début des années 1900,
  • 91:00 - 91:02
    Teddy Roosevelt a vaincu J.P. Morgan
    et Johnny Rockefeller.
  • 91:03 - 91:06
    Dans la décennie de 1930,
  • 91:06 - 91:08
    Franklin Delano Roosevelt, FDR,
    a vaincu tout Wall Street.
  • 91:09 - 91:10
    Et nous devons le faire de nouveau.
  • 91:10 - 91:14
    La seule chose qui
    me rendre optimiste,
  • 91:14 - 91:17
    au lieu de cynique et pessimiste,
  • 91:17 - 91:18
    sont mes étudiants.
  • 91:18 - 91:19
    Premièrement,
  • 91:20 - 91:23
    je ne vois pas chez eux le désir
    d'aller à Wall Street,
  • 91:23 - 91:24
    je vois le contraire.
  • 91:25 - 91:26
    Deuxèmement,
  • 91:26 - 91:30
    je vois chez eux un dédain
    envers les gens pour qui la motivation...
  • 91:30 - 91:32
    non pas qu'ils ne veulent pas d'argent,
  • 91:32 - 91:34
    sinon que je vois chez eux
    un dédain
  • 91:34 - 91:36
    envers les gens qui veulent
    seulement l'argent.
  • 91:36 - 91:42
    La crise à laquelle nous faisons face
    aujourd'hui a été créée par les humains,
  • 91:44 - 91:48
    et ce qui a été créé par des humains
    peut être changer par des humains,
  • 91:49 - 91:54
    Nous sommes tous capables
    de transformer le monde.
  • 91:55 - 91:58
    Les révolutions sont philosophiques.
  • 91:58 - 92:02
    S'organiser et éviter que les coupables
    camouflent le vrai problème,
  • 92:03 - 92:06
    signifie qu'il est possible de s'embarquer
    dans une révolution sans sang,
  • 92:06 - 92:09
    contre les groupes violents
    et les chefs barbares
  • 92:09 - 92:11
    qui ont détruit l'économie.
  • 92:11 - 92:14
    Les banques centrales,
    le capitalisme vicié,
  • 92:14 - 92:16
    la spéculation immobilière,
    l'impôt sur le revenu
  • 92:17 - 92:20
    et l'économie néoclassique,
    ont corporatisé la démocratie,
  • 92:20 - 92:24
    détenu le progrès, perverti le cours
    du destin de l'humanité
  • 92:24 - 92:27
    et mis en danger
    le future de notre planète.
  • 92:27 - 92:28
    Si ces problèmes ne sont pas traités,
  • 92:29 - 92:32
    la prochaine implosion
    sera d'une échelle inimaginable.
  • 92:34 - 92:36
    Indépendemment de ce que
    dit la propagande,
  • 92:36 - 92:38
    au début du 21ème siècle,
  • 92:39 - 92:42
    l'argent pas cher et non réglementé
    des banques centrales
  • 92:42 - 92:43
    a enflé les valeurs des terres,
  • 92:44 - 92:46
    ce qui a créé une bulle
    économique insoutenable,
  • 92:47 - 92:50
    dans un monde qui de nouveau
    agit dans un système tributaire vicié
  • 92:50 - 92:53
    qui enrichit
    le privilège inébranlable.
  • 92:56 - 93:00
    L'économie néoclassique a ruiné
    la vie de quelques milliards,
  • 93:01 - 93:04
    a tenté tout le monde
    dans un conflit intergénérationnel,
  • 93:04 - 93:08
    et a créé une grande souffrance
    qui n'a pas de limites.
  • 93:10 - 93:13
    Les êtres humains
    deviennent fous en masse,
  • 93:13 - 93:16
    et reprennent leurs sens
    lentement et individuellement.
  • 93:18 - 93:20
    L'histoire regorge
    d'exemples de personnes
  • 93:21 - 93:23
    qui se sont libérées
    du joug de l'oppression
  • 93:23 - 93:25
    pour adopter des changements radicaux,
  • 93:25 - 93:28
    pour en finir
    avec les nouveaux dirigeants populaires
  • 93:28 - 93:30
    qui ont maintenu le status quo.
  • 93:31 - 93:33
    Comprendre vraiment quelque chose
  • 93:33 - 93:35
    est se libérer.
  • 93:36 - 93:39
    Se consacrer
    à une grande cause,
  • 93:39 - 93:43
    prendre une responsabilité
    et acquérir la connaissance de soi
  • 93:43 - 93:45
    est l'essence
    de l'être humain.
  • 93:46 - 93:48
    Le pire ennemi
    d'un capitalisme prédateur,
  • 93:49 - 93:51
    et le meilleur allié de l'humanité,
  • 93:51 - 93:56
    est une personne autodidacte,
    qui a lu, compris,
  • 93:57 - 93:59
    qui retarde sa satisfaction
  • 93:59 - 94:02
    et marche les yeux ouverts.
  • 96:34 - 96:37
    Une invasion d'armées
    peut être résistée,
  • 96:39 - 96:43
    mais pas une idée
  • 96:45 - 96:47
    dont le temps est venu.
  • 96:49 - 96:52
    Victor Hugo
Title:
Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version
Description:

FOUR HORSEMEN is an independent feature documentary which lifts the lid on how the world really works.

As we will never return to 'business as usual' 23 international thinkers, government advisors and Wall Street money-men break their silence and explain how to establish a moral and just society.

FOUR HORSEMEN is free from mainstream media propaganda -- the film doesn't bash bankers, criticise politicians or get involved in conspiracy theories. It ignites the debate about how to usher a new economic paradigm into the world which would dramatically improve the quality of life for billions.

"It's Inside Job with bells on, and a frequently compelling thesis thanks to Ashcroft's crack team of talking heads -- economists, whistleblowers and Noam Chomsky, all talking with candour and clarity." - Total Film

"Four Horsemen is a breathtakingly composed jeremiad against the folly of Neo-classical economics and the threats it represents to all we should hold dear."
- Harold Crooks, The Corporation (Co-Director) Surviving Progress (Co-Director/Co-Writer)

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English
Duration:
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