Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version
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0:49 - 0:51Toute l'expérience a démontré
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0:52 - 0:55que l'humanité est
plus disposée à souffrir, -
0:56 - 0:59avec des maux supportables
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1:02 - 1:04plus que se faire justice
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1:04 - 1:07à travers l'abolition des formes
auxquelles elles sont habituées. -
1:08 - 1:11Déclaration d'Indépendance
des Etats Unis -
1:18 - 1:21Un film de Renegade Economist
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1:23 - 1:25Les gens sont terriblement indulgents.
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1:26 - 1:28Ils n'ont juste pas compris
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1:29 - 1:30ce qu'on leur a fait.
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1:32 - 1:34Nous sommes dans
une période de changement. -
1:35 - 1:37Nous sommes au point où
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1:37 - 1:41l'Occident pourrait rester
les bras croisés confortablement -
1:41 - 1:45ou nous pourrions jouer un rôle décisif
dans le futur. -
1:47 - 1:49Ce qu'ont fait les banques
est répréhensible. -
1:49 - 1:52C'est ce qui explique l'indignation
contre la cupidité des banquiers. -
1:52 - 1:55quand on leur a donné de l'argent
supposément -
1:55 - 1:57pour les aider à en prêter à d'autres
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1:58 - 2:01mais ils ont décidé de s'en servir
pour se payer des primes. -
2:01 - 2:03Des primes pour quoi?
Pour un record en pertes? -
2:04 - 2:07Aujourd'hui, nous sommes gouvernés
par des sociétés. -
2:07 - 2:11Ce sont souvent des sociétés
qui n'ont pas beaucoup d'intérêt -
2:11 - 2:13pour les Etats Unis d'Amérique.
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2:14 - 2:16Je ne sais pas ce qui s'est passé
aux U.S.A., -
2:16 - 2:18pourquoi tout est allé dans le fossé.
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2:18 - 2:20Vous savez, à quel...
à quel moment tout a échoué? -
2:20 - 2:23Ce fut la musique disco?
Ce fut Donna Summer? -
2:23 - 2:25Qu'est ce qui a tué les U.S.A.?
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2:30 - 2:33Nous entrons dans
la période de la Conséquence. -
2:34 - 2:37Un système financier rapace,
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2:37 - 2:39une violence organisée croissante,
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2:40 - 2:42une abjecte pauvreté
par milliards, -
2:42 - 2:45et un effondrement
environnemental imminent, -
2:46 - 2:49tout cela convergeant à un moment
où les gouverments, -
2:49 - 2:50la religion,
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2:50 - 2:53les économistes dominants
sont bloqués. -
2:57 - 2:59La Guerre,
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2:59 - 3:00la Conquête,
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3:01 - 3:02la Famine,
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3:02 - 3:04et la Mort,
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3:05 - 3:07les Quatre Cavaliers arrivent.
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4:10 - 4:13QUATRE CAVALIERS
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4:20 - 4:23Ceci n'est pas un film
en vue de conspirations. -
4:23 - 4:26Ce n'est pas un film
qui diffuse la peur. -
4:27 - 4:30Ce n'est pas un film qui rend coupable
ni les banquiers ni les politiques. -
4:31 - 4:34C'est un film qui questionne
les systèmes que nous avons créés, -
4:35 - 4:37et qui suggère des chemins
pour les réformer. -
4:40 - 4:45Pendant des siècles, les systèmes ont été
subtilement modifiés, manipulés -
4:45 - 4:46et également corrompus,
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4:46 - 4:49pour fréquemment servir
les intérêts de quelques uns. -
4:50 - 4:53Continuellement nous avons
accepté ces changements, -
4:53 - 4:57et du fait que nous pouvons nous adapter
pour vivre sous n'importe quelle condition, -
4:57 - 5:00le trait qui nous a
permis de survivre -
5:00 - 5:03est le même trait
qui nous a réprimé. -
5:04 - 5:06La majorité des sociétés
a une élite, -
5:06 - 5:08et les élites
veulent conserver le pouvoir. -
5:08 - 5:10Et le moyen pour conserver le pouvoir
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5:10 - 5:12n'est pas seulement de contrôler les moyens
de production, en termes marxistes, -
5:13 - 5:14c'est-à-dire en contrôlant l'argent,
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5:14 - 5:17sinon en contrôlant le plan cognitif,
notre manière de penser. -
5:18 - 5:19Et ce qui importe réellement
à ce propos, -
5:19 - 5:21ce n'est pas tant
ce qui se dit en public, -
5:21 - 5:25sinon ce qui n'est pas débattu,
ce qui ne se dit pas. -
5:25 - 5:30Pendant des siècles, les classes dominantes
ont contrôlé notre plan cognitif. -
5:30 - 5:35Mais en 1989, le scientifique informaticien
Tim Berners-Lee -
5:35 - 5:37implenta la première
communication efficace -
5:38 - 5:40entre un client
et un serveur HTTP. -
5:41 - 5:43La World Wide Web est née.
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5:44 - 5:46Depuis lors,
s'est déchaîné un tsunami -
5:46 - 5:50d'une information accessible
de forme instantanée et libre. -
5:51 - 5:55Comme l'imprimerie de Gutenberg
quitta le contrôle du plan cognitif -
5:55 - 5:58à l'élite ecclésiastique
et à la royauté, -
5:58 - 6:01aujourd'hui internet
a commence à changer -
6:01 - 6:03les gouvernements, le système financier
et les médias. -
6:04 - 6:06Nous sommes ad portas
d'un changement. -
6:07 - 6:09Mais pour que ceci soit effectivement
possible, nous devons d'abord comprendre -
6:09 - 6:12les choses qui n'ont pas été dites
pendant autant de temps. -
6:13 - 6:15Pour faire cela,
nous avons besoin du contexte -
6:15 - 6:19de la part de ceux qui disent la vérité
malgré l'illusion collective, -
6:19 - 6:24car comprendre
nous rend libres. -
6:28 - 6:36EMPIRES
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6:42 - 6:45Tout ce qu'un super pouvoir
doit faire pour s'autodétruire -
6:45 - 6:49est persister à essayer
de faire l'impossible. -
6:49 - 6:51Stephen Vizinczey
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6:57 - 6:59À la fin de la Seconde Guerre Mondiale,
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6:59 - 7:01nous avions 50% du
produit interne brut international, -
7:01 - 7:06nous fabriquions 54.000 avions par an,
7 000 bateaux, etc etc -
7:06 - 7:08Nous étions la nouvelle Rome.
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7:08 - 7:11Nous nous en sommes rendu compte, et nous
avons créer un schéma d'aministration du pouvoir, -
7:11 - 7:15l'Acte de Sécurité Internationale de 1947,
pour l'administrer, -
7:15 - 7:18et cela a relativement bien fonctionné
pendant la Guerre Froide. -
7:18 - 7:21Mais nous n'avons rien fait depuis,
et je crois que c'est un autre signe -
7:21 - 7:26de notre incapacité à comprendre
le "nouveau monde", pour le dire ainsi. -
7:31 - 7:35Les empires ne commencent pas ni terminent
à un moment spécifique. -
7:35 - 7:37Mais ils se terminent,
-
7:37 - 7:41et l'Occident n'a pas encore assumé
que sa suprématie s'efface. -
7:42 - 7:46À la fin de chaque empire,
- simulant une renaissance, -
7:46 - 7:49des tribus, des armées,
des organisations apparaissent -
7:49 - 7:52et dévorent le patrimoine
du super pouvoir précédent, -
7:52 - 7:54fréquemment depuis l'intérieur.
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7:57 - 8:00Dans son essai
"Le Destin des Empires", -
8:00 - 8:04le soldat, diplomate et voyageur,
le Lieutenant Général Sir John Glubb -
8:04 - 8:07analysa le cycle de vie des empires.
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8:07 - 8:11Il trouva de notables similitudes
entre tous. -
8:12 - 8:17Un empire dure près de 250 années,
ou dix générations, -
8:17 - 8:19depuis les pionniers du début
-
8:19 - 8:24jusqu'aux pompeux consommateurs
qui deviennent une charge pour l'état. -
8:27 - 8:30Six étapes définissent
le cycle de vie d'un empire. -
8:31 - 8:33La Période des Pionniers
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8:33 - 8:35La Période de la Conquête
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8:35 - 8:37La Période du Commerce
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8:38 - 8:40La Période de la Richesse
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8:41 - 8:42La Période Intellectuelle
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8:42 - 8:47En terminant avec du pain et du cirque
pendant la Période de la Décadence. -
8:48 - 8:52Il y a des traits communs
à toutes les Etapes de la Décadence. -
8:55 - 8:58Des forces armées indisciplinées,
et trop étendues, -
9:00 - 9:02une exhibition ostentatoire
de la richesse, -
9:05 - 9:09une énorme disparité
entre les riches et les pauvres, -
9:10 - 9:13le désir de vivre
dans un état pléthorique, -
9:13 - 9:16et une obsession sexuelle.
-
9:21 - 9:24Mais peut-être le trait
le plus délateur de tous, -
9:24 - 9:27est la dévaluation
de la monnaire. -
9:27 - 9:29POUVOIR D'ACHAT DE UN DOLAR
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9:29 - 9:31Autant les Etats Unis
comme la Grande Bretagne -
9:31 - 9:34ont commencé avec l'étalon-or
ou l'étalon-argent, -
9:34 - 9:36qu'ils ont abandonné il y a longtemps.
-
9:36 - 9:39Rome ne fut pas différente.
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9:40 - 9:42Elle commença
sur une base très solide, -
9:42 - 9:44qui était l'étalon-argent.
-
9:45 - 9:48Mais à mesure qu'elle s'est corrompue
de plus en plus, -
9:48 - 9:52le denier romain est arrivé au point basique
d'une monnaie de cuivre, -
9:52 - 9:54et ils apprirent comment
la recouvrir d'argent, -
9:55 - 9:57et par la circulation des pièces,
la couverture d'argent partait. -
9:57 - 9:59Et à la fin,
tous les sénateurs -
9:59 - 10:01qui auparavant
représentaient le peuple -
10:02 - 10:03n'étaient qu'intéressés
que dans la représentation -
10:03 - 10:05de combien de richesses
ils pouvaient voler au sommet. -
10:07 - 10:10La grande richesse de l'empire
éblouit toujours, -
10:10 - 10:12mais au-dessous de la surface,
un désir effréné -
10:13 - 10:16pour l'argent, le pouvoir
et les possessions matérielles -
10:16 - 10:18signifie que le devoir
et le service public -
10:18 - 10:20sont remplacés par
des leaders et des citoyens -
10:20 - 10:22qui se disputent le butin.
-
10:23 - 10:24Historiquement,
-
10:24 - 10:27quand tous les signes
de la disparition d'un empire -
10:27 - 10:31commencent à se développer,
certains sont plus forts que d'autres. -
10:31 - 10:34L'actuelle crise
financière et économique, -
10:34 - 10:38ce genre de choses,
accompagne la fin d'un empire. -
10:38 - 10:40Les Romains
-
10:40 - 10:43se divertissaient constamment
par les événements de gladiateurs, -
10:43 - 10:45et les politiques
le savaient. -
10:45 - 10:47Chaque fois qu'il y avait
un mal-être du peuple, -
10:47 - 10:48ils organisaient un grand événement,
-
10:48 - 10:51et créaient un nouvel événement
avec énormément de gladiateurs. -
10:51 - 10:53Et tous les jours,
nous faisons cela. -
10:53 - 10:56C'est un trait commun
aux empires en déclin. -
10:56 - 10:59Et pour cela aujourd'hui,
aux U.S.A. par exemple, -
10:59 - 11:02vous trouvez une immense emphase
sur tout type de programmes télévisés, -
11:03 - 11:05qui distraient les gens
de tout ce qui est en train de se passer réellement. -
11:05 - 11:09Le sport est important pour cela,
comme lorsqu'il y avait les gladiateurs. -
11:10 - 11:15Essentiellement,
on nous a endormi, engourdi, -
11:16 - 11:18et nous l'avons accepté.
-
11:19 - 11:22Comme les stars sportives
gagnent aujourd'hui d'énormes sommes, -
11:22 - 11:24la même chose se passaient
avec les auriges romains. -
11:24 - 11:28Durant le 2ème siècle,
un nommé Cayo Apuleyo Diocles -
11:28 - 11:32amassa une fortune
de 35 millions de sesterces en prix, -
11:32 - 11:35équivalent à plusieurs milliards
de dollars aujourd'hui. -
11:37 - 11:39Curieusement, peut-être,
il y a une autre profession -
11:39 - 11:42qui est disproportionnellement vénérée
quand un empire se decline. -
11:43 - 11:45Les Romains, les Ottomans
et les Espagnols, -
11:45 - 11:48tous convertirent les célébrités
comme leurs chefs. -
11:49 - 11:53Et ceci reflète aussi
la fin d'un empire, -
11:53 - 11:58où tout était grandiose,
nous avons cette dernière pulsion, -
11:58 - 12:02nous étions grandioses,
nous nous sentîmes grandioses, -
12:02 - 12:04et nous ne le sentons plus.
-
12:04 - 12:06Donc tous
sont à sa recherche. -
12:06 - 12:10Bon, la nourriture est peut-être meilleure,
ou les vêtements meilleurs, -
12:10 - 12:13ou une meilleur musique,
ou des meilleurs films, -
12:13 - 12:16ou un reality show,
ou une revue. -
12:16 - 12:19Mais vous n'avez jamais suffisemment
ce don't vous avez besoin. -
12:19 - 12:21Ce dont vous avez besoin
est une forte conviction morale -
12:21 - 12:25qui contagie toute la société,
et l'intégrité vaincra. -
12:26 - 12:27Il y a une grande apathie.
-
12:28 - 12:34Il y a une grande amoralité,
même de nature politique, -
12:34 - 12:38c'est-à-dire, à beaucoup de personnes
rien ne leur importe. -
12:38 - 12:43Et il existe cette
- naturelle je suppose - entropie, -
12:43 - 12:46selon laquelle tout organisme vivant,
comme un empire, -
12:48 - 12:50meurt après un temps.
-
12:50 - 12:52La question est:
Comment meurt-il? -
12:52 - 12:55Meurt-il par une violente
cascade d'évènements? -
12:55 - 12:57Ou meurt-il
au bout d'un certain temps? -
12:58 - 13:02La génération du baby-boom
est née dans une Etape de Décadence. -
13:03 - 13:08Peut-être sans s'en rendre compte, ils ont
rompu le contrat tacite intergénérationnel. -
13:09 - 13:12A travers d'une consommation illimitée,
de l'augmentation des prix de l'immobilier, -
13:13 - 13:15et d'un désir éternel de jeunesse,
-
13:16 - 13:19les baby-boomers ont gaspillé
l'héritage des générations futures. -
13:19 - 13:23Ma génération,
et la génération postérieure à la mienne, -
13:23 - 13:27je crois que nous avons oublié cette phrase
dans le préambule de notre Constitution -
13:27 - 13:30qui dit "et notre prospérité".
-
13:30 - 13:33Soudain
elle passa à "nous" et point. -
13:33 - 13:36La génération du baby-boom,
à laquelle j'appartiens, -
13:36 - 13:40a réalisé la pire allocation du capital
-
13:40 - 13:42de l'histoire de l'humanité.
-
13:42 - 13:46Nous avons eu un pétrole pas cher,
ou mieux dit, une énergie pas chère, -
13:46 - 13:49nous avons eu beaucoup d'idées,
-
13:50 - 13:55et nous avons choisi un système,
et l'avons perpétué, -
13:55 - 13:59ce qui est probablement
l'un des pires moyens -
14:00 - 14:02d'utiliser les bénédictions
qui nous ont été données. -
14:03 - 14:06Et nous allons payer
le prix pour cela. -
14:07 - 14:11Les êtres humains sont
incohérents et paradoxales. -
14:12 - 14:14Nous recherchons la paix
et l'immortalité, -
14:14 - 14:18mais continuellement nous inventons
de nouveaux moyens de nous détruire. -
14:19 - 14:22Nous sommes capables d' actes
les plus aimables et nobles, -
14:22 - 14:25et des plus horribles atrocités.
-
14:29 - 14:31Les êtres humains
sont des créatures complexes. -
14:31 - 14:35Par exemple, nous pouvons,
maintenant, à ce même moment -
14:35 - 14:43agir de telle forme que
probablement, ou avec certitude, -
14:43 - 14:48nos petits enfants vont être
confrontés à de terribles désastres, -
14:48 - 14:52Et nous agissons consciemment
pour accélérer cette probabilité, -
14:53 - 14:54malgré le fait que nous aimons
tous nos petits-enfants. -
14:55 - 14:57Quelle plus grande contradiction
que celle-ci? -
14:57 - 15:01Malgré toutes
les activités économiques -
15:01 - 15:06des dernières 50, 60, 70 années,
depuis la Seconde Guerre Mondiale, -
15:06 - 15:11et de toute l'industrialisation,
nous n'avons pas encore réussi -
15:11 - 15:18à résoudre les problèmes de pauvreté,
de carences, de faim, de malnutrition. -
15:19 - 15:23Des millions de personnes chaque soir
se couchent sans nourriture, -
15:23 - 15:28et des millions de personnes
jettent leur nourriture. -
15:29 - 15:30Perte d'un côté,
-
15:30 - 15:34pauvreté, carences,
et faim de l'autre côté. -
15:35 - 15:38Malnutrition d'un côté,
et obésité de l'autre. -
15:38 - 15:42Quel classe de système
avons-nous créé? -
15:42 - 15:45Pour quoi, avec de si brillantes
connaissances sur la planète, -
15:45 - 15:49nous luttons encore pour répartir
la richesse de façon juste? -
15:50 - 15:54Pourquoi avons-nous créé un système de
gouvernement et économique défectueux, -
15:54 - 15:57qui sert à quelques-uns
aux dépens de beaucoup? -
15:58 - 16:01Et avec tant de pauvreté
dans une ère d'abondance, -
16:01 - 16:04pourquoi n'avons-nous pas eu
la volonté de changer -
16:04 - 16:07une structure sociale
aussi viciée? -
16:07 - 16:14La cupidité est l'ingrédient
essentiel pour l'économie immorale. -
16:15 - 16:20Le problème n'est pas
qu'il n'y a pas suffisemment dans le monde. -
16:20 - 16:25Le people dit "Il y a de la pauvreté,
et nous devons créer de la richesse." -
16:25 - 16:28Il y a suffisemment dans le monde
pour les besoins de tous, -
16:28 - 16:30tel que l'a dit le Mahatma Gandhi,
-
16:30 - 16:33mais pas pour la cupidité de tous.
-
16:33 - 16:37Mais, est-ce seulement de la cupidité
ou y a-t-il quelque chose de plus profond? -
16:38 - 16:41Est-ce un problème du système?
-
16:45 - 16:49LA BANQUE
-
16:59 - 17:01Quand le pillage devient
un mode de vie -
17:01 - 17:02pour un groupe d'hommes
vivant ensemble dans une société, -
17:02 - 17:05ils créent pour eux-mêmes,
au cours du temps -
17:05 - 17:08un système légal
qui le permet -
17:09 - 17:13et un code moral
qui le glorifie. -
17:16 - 17:19Frederic Bastiat
-
17:22 - 17:26Comme civilisation,
nous avons clairement réussi. -
17:26 - 17:28Tout s'est très bien passé,
nous avons eu la Révolution Industrielle, -
17:28 - 17:30et nous y avons survécu.
-
17:30 - 17:32Nous avons beaucoup construit
de technologie militaire moderne; -
17:32 - 17:34et nous y avons survécu,
jusqu'à maintenant. -
17:34 - 17:36Nous avons construit
un système bancaire, -
17:37 - 17:39et nous luttons encore
avec cette partie, -
17:39 - 17:40mais bon...
Nous avons réussi. -
17:40 - 17:44Quand j'ai travaillé
à Wall Street pendant 7 ans, -
17:44 - 17:48j'ai eu l'expérience de quelqu'un qui travaillerait
dans une usine de transformation de viande -
17:48 - 17:50et devient végétarien.
-
17:50 - 17:52Quand vous travaillez à Wall Street,
et vous voyez comment ces banques -
17:52 - 17:54comme Goldman, J.P. Morgan
et d'autres banques gagnent de l'argent, -
17:55 - 17:58quand vous voyez ensuite cet argent,
ça vous rend malade! -
17:58 - 18:02Je crois que si les gens savaient
comment fonctionne le système bancaire, -
18:02 - 18:06comme l'a dit Henry Ford, il y aurait
une révolution demain matin. -
18:06 - 18:11La majorité croit que
la banque prête l'argent -
18:11 - 18:14qu'une autre personne
y a déposé auparavant. -
18:14 - 18:17Mais ce qu'une banque commerciale
fait actuellement, -
18:18 - 18:21est de créer de l'argent à partir de rien,
et le prêter ensuite avec des intérêts. -
18:22 - 18:26Si je fais cela, si je fabrique de l'argent
dans ma propre maison, -
18:26 - 18:27ceci s'appelle de la falsification.
-
18:28 - 18:31Si un comptable crée de l'argent depuis rien
dans les comptes d'une entreprise, -
18:31 - 18:33cela s'appelle
"triturer les chiffres". -
18:33 - 18:35Mais si une banque le fait,
c'est parfaitement légal. -
18:36 - 18:41Et tant que vous permettiez
que cette fraude se légalise, -
18:42 - 18:46tout type de problèmes apparaissent
dans le système économique -
18:46 - 18:47et vous ne pouvez plus
rien y faire. -
18:47 - 18:50Les banques privées
créent de l'argent depuis rien -
18:50 - 18:52et le prêtent avec des intérêts.
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18:52 - 18:54Maintenant, cela sonne absurde.
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18:55 - 18:58Quand j'enseigne à mes étudiants,
sur l'argent et la banque, -
18:58 - 19:00et comment les banques...
Ils ne me croient jamais. -
19:01 - 19:03Et je dois le répéter
encore et encore, -
19:03 - 19:07"Si, les banques créent de l'argent,
ils le font réellement, ça se passe ainsi." -
19:08 - 19:12C'est absurde!
Et ils ont raison de douter -
19:12 - 19:14que ça peut être possible
que ceci se passe réellement. -
19:14 - 19:16Mais c'est comme ça!
-
19:16 - 19:19Maintenant, si le lobby bancaire
est très fort, ils disent: -
19:19 - 19:22"Nous ne voulons pas changer ce système,
car nous gagnons beaucoup d'argent avec. -
19:22 - 19:23Ce que nous devons faire est:
-
19:23 - 19:26essayer de convaincre les gens
que c'est leur faute, -
19:27 - 19:29que leurs salaires prétendus
sont trop élevés -
19:29 - 19:32et c'est pour cela qu'il y a
autant d'inflation. -
19:32 - 19:34ou "les gens
spéculent sur l'immobilier -
19:34 - 19:36et c'est pourquoi
les prix du logement grimpent". -
19:36 - 19:38Ce qu'ils ne vont pas dire
est que -
19:38 - 19:40cela se passe parce que les banques
créent de l'argent à partir de rien, -
19:40 - 19:43et en le pompant dans le système,
c'est pourquoi les prix montent.
00:19:44,120 --> 00:19:46,400
Mais, comment terminons-nous
avec ce système -
19:46 - 19:49dans lequel les banques
ont le pouvoir de créer de l'argent? -
19:53 - 19:56Depuis 1971,
lorsque le Président Nixon -
19:56 - 19:59prit aux Etats Unis
ce qui restait de l'étalon-or, -
19:59 - 20:03le monde a été exploité sous un
système financier nommé "fiduciaire". -
20:04 - 20:09Le dollar, la livre, l'euro,
sont des devises fiduciaires. -
20:09 - 20:12Fiat est le mot d'origine latine
qui signifie qu"il en soit ainsi". -
20:12 - 20:15Cette loi fait que cette devise
gouvernementale devienne une monnaie. -
20:16 - 20:18En effet,
sans cette application légale -
20:18 - 20:21et du fait que nous devons payer
des impôts avec cette monnaie, -
20:21 - 20:24un billet de dollar, ou un chiffre digital
qui représente un dollar -
20:24 - 20:27ne signifieraient practiquement
rien. -
20:27 - 20:30Seul le gouvernement
a le pouvoir de diffuser de l'argent fiduciaire, -
20:30 - 20:33mais les banques peuvent le créer
à travers des prêts. -
20:34 - 20:35Durant les 40 dernières années,
-
20:35 - 20:38depuis que le système financier fiduciaire
est devenu une norme mondiale, -
20:39 - 20:41la distribution de la monnaie
a eu une croissance exponentielle. -
20:42 - 20:45De fait, c'est la meilleur croissance
de distribution de monnaie -
20:45 - 20:46de l'histoire.
-
20:46 - 20:48Mais, qui en profite?
-
20:50 - 20:53Bien sûr, ceux qui ont
le pouvoir d'émettre de la monnaie: -
20:53 - 20:54les gouvernements et les banques.
-
20:54 - 20:58Ensuite, les compagnies et les individus
qui obtiennent en premier cette monnaie. -
20:59 - 21:02Ils peuvent le dépenser avant que les prix
de ce qu'ils veulent acheter -
21:02 - 21:06aient augmenté pour refléter
la nouvelle monnaie en circulation. -
21:08 - 21:12En d'autres termes, ils obtiennent des services,
des produits ou des biens bon marché. -
21:12 - 21:14Mais rapidement, les prix montent,
-
21:14 - 21:17donc ceux qui ont des biens,
comme des maisons ou des actions -
21:17 - 21:21verront des gains sans qu'il
y ait pour autant des améliorations -
21:21 - 21:23dans l'entreprise
ou la maison en question. -
21:23 - 21:26Souvent, cela peut conduire
à des bulles spéculatives. -
21:27 - 21:29Mais, que se passe-t-il pour ceux
qui sont à la base de la pyramide? -
21:29 - 21:31Ceux qui ont
des salaires ou revenus fixes, -
21:31 - 21:33ceux qui vivent
dans des régions éloignées, -
21:33 - 21:34ou ceux qui ont des économies?
-
21:35 - 21:38Quand cet argent nouvellement créé
leur parvient, -
21:38 - 21:41les prix des choses
qu'ils veulent acheter ont augmenté, -
21:41 - 21:43leurs épargnes leur permettent
d'acheter moins, -
21:43 - 21:46et leurs salaires
demeurent inchangés. -
21:47 - 21:49Dans certains cas,
ils s'endettent -
21:49 - 21:53seulement pour acheter
ce qu'avant ils pouvaient acheter, -
21:53 - 21:56ce qui signifie qu'ils doivent
retourner vers les banques. -
21:56 - 21:59En réalité, ce procédé
de créer une monnaie -
21:59 - 22:01ne fait que redistribuer la richesse
-
22:01 - 22:04de la base
à la cime de la pyramide. -
22:04 - 22:07Et l'abîme
entre les riches et les pauvres -
22:08 - 22:10augmente, augmente...
-
22:10 - 22:12... et augmente.
-
22:12 - 22:13Bon...
-
22:13 - 22:16Quand vous sortez de l'étalon-or
et vous adoptez une monnaie fiduciaire, -
22:16 - 22:19combiné avec une fraction de réserve
du système bancaire, -
22:19 - 22:21vous finissez par créer une dette
-
22:21 - 22:23plus vite que ce que vous auriez pu
éventuellement produire -
22:23 - 22:24pour soutenir cette dette.
-
22:24 - 22:28Donc finalement vous revenez
à l'esclavage de la dette. -
22:29 - 22:30Et c'est ce qui s'est passé
aux Etats Unis. -
22:30 - 22:33Pour chaque dollar du PIB,
par exemple, aux U.S.A. -
22:33 - 22:37se créent environ
5,50 dollars de dette, -
22:38 - 22:41car cela se passe
quand une économie bascule, -
22:41 - 22:43et chavire vers le fond.
-
22:43 - 22:46Et par conséquent,
maintenant la solution du gouvernement -
22:46 - 22:48pour aborder tous les problèmes
-
22:48 - 22:50est basiquement créer plus d'endettement.
-
22:50 - 22:53On n'a jamais suffisemment
d'une monnaie qui ne fonctionne pas. -
22:53 - 22:56Vous pouvez imprimer de l'argent éternellement
mais vous ne pouvez pas imprimer la richesse, -
22:56 - 22:59et vous ne pouvez pas sortir de l'endettement
en créant plus d'endettement. -
22:59 - 23:01Si on pouvait imprimer la richesse,
-
23:01 - 23:04Zimbabwe serait le pays
le plus prospère de la planète, -
23:04 - 23:06nous savons tous que ça ne fonctionne pas.
-
23:07 - 23:11De tout l'argent
qu'il y a aujourd'hui dans le monde, 97% -
23:11 - 23:12est de l'endettement.
-
23:13 - 23:15Le philosophe français Voltaire
a dit une fois: -
23:16 - 23:19"Tout le papier-monnaie finalement
revient à sa valeur intrinsèque: -
23:20 - 23:22zéro."
-
23:25 - 23:26Durant trois générations
-
23:27 - 23:31le monde a observé la bataille
entre le capitalisme et le communisme. -
23:31 - 23:35Mais depuis la décennie 1980,
l'économie russe commença à se réduire, -
23:35 - 23:37l'Union Soviétique s'est dissoute
-
23:37 - 23:41et le tel nommé capitalisme
a régné en maître... -
23:46 - 23:51Jusqu'à 1989, nous avons eu une bataille
entre le communisme et le marché. -
23:51 - 23:55Et dans cette bataille,
il y avait un sentiment de -
23:55 - 23:59"Ne montrons pas les défauts
de l'économie du marché." -
23:59 - 24:02C'est trop important,
dans une bataille, -
24:02 - 24:05ne pas critiquer
"notre équipe" -
24:05 - 24:07alors que nous nous battons contre
"l'autre équipe". -
24:07 - 24:11Et l'autre équipe,
l'autoritarisme socialiste, -
24:12 - 24:16avec son incapacité à donner
du bien-être à sa société, -
24:16 - 24:19il était très clair qu'il fallait
choisir entre les deux, -
24:19 - 24:20lequel était le meilleur?
-
24:21 - 24:26Le communisme échoua en premier
pour diverses raisons: -
24:27 - 24:31il était inefficace, les droits de l'homme
n'étaient pas respectés, et d'autres choses. -
24:31 - 24:37Et l'Occident capitaliste
a continue dans un mode triomphaliste, -
24:37 - 24:40en pensant
"Notre adversaire a échoué, -
24:40 - 24:42ce qui signifie que
nous faisons tout de droit". -
24:43 - 24:46Les deux systèmes tentent
de faire quelque chose -
24:46 - 24:47qui est fondamentalement impossible:
-
24:48 - 24:49croître éternellement.
-
24:49 - 24:52Et les deux vont échouer.
L'un a déjà échoué. -
24:53 - 24:57Le capitalisme est voué à l'échec...
plus tard. -
24:57 - 24:58Ou est en train d'échouer.
-
24:59 - 25:01Actuellement, les Etats Unis sont
dans une position intéressante. -
25:01 - 25:05Parce que durant ces dernières
200-300 années d'histoire -
25:05 - 25:08c'est une culture et un pays
qui a presque toujours existé -
25:09 - 25:12dans l'hypothèse où les ressources
pourraient être élargies. -
25:12 - 25:15S'il y avait un problème,
ils essayaient toujours de l'arranger -
25:15 - 25:17en élargissant le gateau:
"Pars à l'Ouest jeune homme". -
25:17 - 25:21"Agrandissons le gateau, et tous
auront un morceau plus grand." -
25:21 - 25:23Maintenant, les U.S.A. sont face à un monde
où les ressources -
25:23 - 25:25commencent à être limitées,
-
25:25 - 25:27et où ils devront
diviser le gateau, -
25:27 - 25:29et infligera des souffrances aux gens.
-
25:29 - 25:32Et ils ne sont pas assez prêts
pour cela. -
25:34 - 25:36Comment ce pays s'est-il
aussi éloigné -
25:36 - 25:39des intentions
de ses pères fondateurs? -
25:39 - 25:42Comment le rêve américain
s'est-il totalement déformé? -
25:43 - 25:45Au cours des dernières 30 ou 40 années
-
25:45 - 25:48le capitalisme a pris
une forme extrême, -
25:48 - 25:50et une grande partie de cela remonte
à l'économiste Milton Frideman -
25:50 - 25:52de l'école de Chicago,
-
25:52 - 25:54et Ronald Reagan,
et Margaret Tatcher, -
25:54 - 25:57et d'autres qui ont cru
ces politiques, -
25:57 - 26:02ce qui encouragea les gens
à contracter des dettes énormes, -
26:02 - 26:04encourageant la privatisation,
-
26:04 - 26:06des gouvernements plus petits,
supposément, -
26:07 - 26:09mais avec des forces armées plus grandes,
donc en réalité... -
26:09 - 26:11... des dépenses du gouvernement qui augmentent.
DÉPENSE MILITAIRE DES U.S.A. -
26:11 - 26:15Déreglementation,
éliminer les règles qui régissent -
26:16 - 26:20les personnes qui dirigent les institutions,
spécialement les sociétés. -
26:20 - 26:22C'est comme si soudainement,
nous devions croire -
26:22 - 26:26que ceux qui sont
au sommet des sociétés -
26:26 - 26:29n'ont pas besoin d'être réglementés.
Ils sont comme... -
26:29 - 26:31des dieux!
-
26:31 - 26:35Milton Fridman,
ses protégés, les Chicago Boys, -
26:35 - 26:38et l'idéologie néoclassique
-
26:38 - 26:40ont combattu
l'approche classique de l'économie, -
26:40 - 26:44et sont devenus le cadre de ce
que nous nommons aujourd'hui le capitalisme. -
26:45 - 26:48Il y a deux approches économiques
principales concurrentes, -
26:48 - 26:50qui déterminent
comment les humains -
26:50 - 26:52administrent le monde
et distribuent la richesse. -
26:53 - 26:56Celles-ci sont l'école classique
et la néoclassique. -
26:57 - 27:00L'école classique favorise
moins d'interférences du gouvernement, -
27:00 - 27:01plus d'autonomie personnelle,
-
27:02 - 27:06et reconnaît que nous ne pouvons pas
fonctionner sans des ressources naturelles. -
27:06 - 27:07L'école néoclassique,
-
27:07 - 27:10qui a un regard plus dédaigneux
sur les ressources naturelles, -
27:10 - 27:12pense que le gouvernement
doit contrôler l'économie, -
27:12 - 27:14résoudre les problèmes sociaux
-
27:14 - 27:18et laisser que le marché libre
distribue la richesse. -
27:18 - 27:21L'école néoclassique a émergé
il y a quelques 100 ans, -
27:21 - 27:25dûe à la volonté d'intéressés
pour protéger leurs biens. -
27:25 - 27:29C'est-à-dire, leurs modèles mathématiques
et suppositions -
27:29 - 27:31étaient dissociées de la réalité.
-
27:32 - 27:33Ils étaient basés sur
"ce qui doit être", -
27:33 - 27:37à la différence des modèles classiques,
basés sur "ce qui est réellement". -
27:37 - 27:41Ces modèles néoclassiques,
qui favorisent les grandes sociétés, -
27:42 - 27:43ont été utilisés
pour légitimer -
27:43 - 27:46la "financialisation"
de l'économie globale. -
27:46 - 27:49Défendue par Ronald Reagan
et Margaret Tatcher, -
27:49 - 27:53l'école néoclassique
domine encore les politiques publiques. -
27:54 - 27:56La révolution de Reagan,
comme on l'appelle aux U.S.A. -
27:56 - 27:58ou la révolution
Reagan-Tatcher, -
27:58 - 27:59d'un point de vue plus global,
-
27:59 - 28:01fut un grand changement
dans la structure du pouvoir -
28:01 - 28:05et un grand transfert
d'opportunités et de richesses. -
28:06 - 28:08Ce n'est pas que les pauvres
ont donné aux riches, -
28:08 - 28:11sinon que ce fut
un transfert entre les riches, -
28:11 - 28:13dans laquelle
le secteur financier en particulier -
28:13 - 28:16aux U.S.A., au Royaume Uni
et dans d'autres endroits, -
28:16 - 28:19est devenu
plus rentable. -
28:19 - 28:22Les salaires dans ce secteur
ont beaucoup augmenté. -
28:22 - 28:26On a beaucoup parlé des primes, mais
ades salaires de base ont aussi augmenté. -
28:26 - 28:29Donc il y a un transfert
de la partie non financière de l'économie -
28:29 - 28:32à la partie financière
de l'économie qui actuellement -
28:32 - 28:35est sans précédent
selon les données que nous avons, -
28:35 - 28:38et je fais référence à toute l'histoire
enregistrée de l'humanité. -
28:39 - 28:40En 1932,
-
28:40 - 28:44pendant les répercussions
du Grand Krach Boursier aux U.S.A., -
28:44 - 28:48une loi a été approuvée
pour protéger la société. -
28:48 - 28:50La Loi Glass-Steagall
a été introduite -
28:50 - 28:52pour séparer
la banque des individus -
28:53 - 28:54à la banque des investissements.
-
28:55 - 28:5867 ans plus tard,
en 1999, -
28:58 - 29:01sous l'influence du
Secrétaire Trésorier, Larry Summers, -
29:01 - 29:03et de son prédécesseur Robert Rubin,
-
29:03 - 29:07le Président Bill Clinton
a abrogé la Loi Glass-Steagall. -
29:07 - 29:11Les banques ont pu de nouveau
prendre l'argent des épargnants -
29:11 - 29:15et spéculer avec elle
sur tout ce qu'elles voulaient. -
29:17 - 29:22Wall Street est devenu
un casino très particulier. -
29:23 - 29:26Lamentablement ce n'est pas
un casino comme Las Vegas, -
29:26 - 29:30qui est, vous le savez,
une forme légitime de divertissement. -
29:30 - 29:33C'est un casino
qui a d'énormes -
29:33 - 29:36répercussions négatives
sur le reste de la société. -
29:37 - 29:41Je ne parle pas de perdre de l'argent
pendant quelques nuits sauvages, -
29:41 - 29:45sinon comment ces organisations
perdent leur argent -
29:45 - 29:47impactant sur toute la société
-
29:47 - 29:49avec une importante perte d'emploi.
-
29:49 - 29:52TAXE DE DÉSEMPLOI DES U.S.A.
-
29:52 - 29:54Ce jeu incontrôlé
-
29:54 - 29:57a amené le système financier global
a une "quasi-faillite". -
29:58 - 29:59Avec des balances
et des titres de créances -
29:59 - 30:02plus grands que le PIB
de pays entiers, -
30:02 - 30:05les banques étaient devenues
trop grandes pour faire faillite. -
30:05 - 30:07L'Occident n'était pas préparé,
-
30:07 - 30:11et les banquiers se sont réunis avec leurs
gouvernements étourdis et désorientés. -
30:12 - 30:15"Il faut nous tirer d'affaire.
Nous avons besoin d'argent. -
30:16 - 30:20Si vous ne nous donnez pas d'argent,
tout s'écroule. -
30:20 - 30:25Et qu'allez-vous faire
avec des dizaines de millions de personnes -
30:25 - 30:28qui perdront tout ce qu'ils avaient
sur leurs comptes bancaires? -
30:28 - 30:30Ils auront une révolution
à portée de main. -
30:30 - 30:33Donc libérez l'argent.
-
30:33 - 30:36Empruntez... empruntez de l'argent,
-
30:37 - 30:41créez-le à partir de rien,
et donnez-le nous, -
30:41 - 30:46pour que nous puissions
faire face à nos problèmes, -
30:46 - 30:48et nous n'allions pas vers le fond...
-
30:49 - 30:50... ou ce sera la fin".
-
30:51 - 30:55Et c'est ce qu'a fait Mr Hank Paulson
au Congrès des U.S.A. -
30:55 - 30:57Il est simplement allé un jour là-bas
et leur a dit: -
30:57 - 31:02"Nous avons besoin de 700 milliards de dollars
maintenant - ou vous paierez les conséquences. -
31:02 - 31:06Ce système que nous appelons capitalisme,
est-il réellement du capitalisme? -
31:07 - 31:10Dans un système capitaliste,
le gouvernement est suppose être faible. -
31:10 - 31:15Mais aujourd'hui l'état est plus grand
et invasif que jamais auparavant. -
31:18 - 31:22Les individus et les compagnies
sont supposés agir dans un libre-échange. -
31:22 - 31:24Les bonnes entreprises
sont récompensées par des gains, -
31:24 - 31:27et les mauvaises entreprises
font faillite. -
31:27 - 31:30Mais pendant
la crise bancaire de 2008, -
31:30 - 31:32les gens ont vu
comment le système économique occidental -
31:32 - 31:36s'est divisé d'une forme qu'on leur
avait dit que jamais cela ne se passerait. -
31:38 - 31:40Socialisme pour les riches,
capitalisme pour les pauvres. -
31:40 - 31:42Et aux Etats-Unis par exemple,
-
31:42 - 31:45les banques en difficulté
ont été renflouées par le gouvernement, -
31:45 - 31:46C'est du socialsime.
-
31:46 - 31:49Et eux... Les gens sont contre
le socialisme aux Etats-Unis, mais il est -
31:49 - 31:52probablement aujourd'hui le pays
le plus socialiste du monde. -
31:52 - 31:57Nous avons un système qui n'est même pas
un bon système capitaliste, -
31:57 - 31:59les riches commettent des erreurs,
et ne sont pas punis. -
31:59 - 32:02Les pauvres commettent des erreurs,
et eux si sont punis, -
32:02 - 32:05ou pire encore,
ils ne commettent pas d'erreur -
32:05 - 32:09et ils sont obligés de payer
pour les erreurs des riches. -
32:10 - 32:12Quand le contribuant
paie la note -
32:12 - 32:14pour une spéculation non appropriée
des banquiers, -
32:14 - 32:18par conséquent l'économie
cesse de servir à l'être humain, -
32:18 - 32:21et l'être humain devient
au service perpétuel -
32:21 - 32:25d'organismes financiers immoraux.
-
32:43 - 32:46Le Président de la Federal Reserve Bank,
Alan Greespan, -
32:46 - 32:49après le 9/11,
a abaissé de façon drastique les taux d'intérêt -
32:49 - 32:50pour encourager les prêts.
-
32:51 - 32:53Les banquiers avaient besoin
de nouveaux participants -
32:53 - 32:55pour que l'argent continue de s'écouler
dans un système -
32:55 - 32:57qui était devenu
une pyramide globale. -
32:58 - 33:01Tout cet argent récemment créé
est entré dans le marché de l'immobilier, -
33:01 - 33:03et a créé une inflation sans précédent,
-
33:04 - 33:06les prix du logement ont augmenté, ont augmenté.
-
33:06 - 33:08Les jeunes mères ont dû
retourner travailler -
33:08 - 33:10pour payer d'énormes hypothèques
-
33:10 - 33:13et le rêve anglo-américain
s'est réduit à une simple spéculation. -
33:13 - 33:16Le marché immobilier en Occident
ne traite pas de la propriété. -
33:16 - 33:18Le marché immobilier existe
en Occident -
33:18 - 33:21parce que c'est la seule façon par laquelle
les gens ordinaires puissent aller de l'avant. -
33:21 - 33:24et les gens ordinaires ne peuvent pas aller de
l'avant si ce n'est pas par ses revenus. -
33:24 - 33:27Nous avons créé une sorte de bulle
économique autour du logement, -
33:27 - 33:30qui aspire
une grande partie du capital global, -
33:30 - 33:34qui prend le capital pour de véritables
innovations dans l'économie, -
33:34 - 33:36et le met
dans un usage simplement spéculatif -
33:36 - 33:38qui n'a pas de véritables
résultats productifs. -
33:38 - 33:41C'est intéressant, si vous parlez
avec quelqu'un d'Allemagne, par exemple, -
33:41 - 33:43ils ne voient pas de lien
entre avoir un morceau de propriété -
33:43 - 33:46et leur vocation démocratique.
-
33:46 - 33:48Il y a beaucoup de gens
là-bas qui louent leur maison -
33:48 - 33:50et ils sont parfaitement confortables
avec cette situation. -
33:50 - 33:53Mais il est vrai que,
dans des contextes quelque peu différents, -
33:53 - 33:57Reagan comme Thatcher ont poussé
les gens à avoir leur propre logement, -
33:57 - 33:59et actuellement ceci est une partie
du problème, -
33:59 - 34:01car si vous poussez les gens
à acheter une maison sans qu'ils soient prêts, -
34:01 - 34:03si vous les poussez
à prendre des prêts douteux, -
34:04 - 34:05et qu'ils ne comprennent pas
dans quoi ils s'embarquent, -
34:06 - 34:08vous pouvez avoir d'énormes
répercussions défavorables. -
34:08 - 34:11Exactement ce qui a entraîné,
en partie, -
34:11 - 34:14la crise des crédits immobiliers à risques
aux Etats-Unis. -
34:15 - 34:17Ceci n'a rien à voir
avec la démocratie. -
34:17 - 34:19C'est simplement
une mauvaise idée économique. -
34:19 - 34:23La découverte capitale qui a eu lieu
vers les années 2000 aux U.S.A. -
34:23 - 34:27est quand les banquiers ont découvert
que les pauvres étaient honnêtes. -
34:27 - 34:32Ils se sont rendus compte que si vous
êtes pauvres, vous n'êtes pas riches, -
34:33 - 34:35vous avez un ensemble de valeurs différentes,
-
34:35 - 34:37et vous croyez qu'une dette
est une dette, -
34:37 - 34:39et doit être payée.
-
34:39 - 34:42Et les individus tenteront de payer
leurs dettes qui les bloquent, -
34:42 - 34:45même si elles ne sont pas valables.
-
34:45 - 34:48Même si les dettes sont beaucoup
plus importantes de ce qu'ils espéraient -
34:48 - 34:50même si en réalité
ils ne peuvent pas les payer. -
34:50 - 34:53Les institutions
bancaires et d'emprunt, -
34:54 - 34:55quand ils ont préparé les contrats
-
34:55 - 34:58avec des taux d'intérêts,
des taux d'intérêts flexibles, -
34:58 - 35:00je pensais qu'ils savaient
depuis le début -
35:00 - 35:02que ces problèmes
allaient arriver plus tard, -
35:02 - 35:05au moment où les gens n'allaient pas pouvoir
payer les hypothèques. -
35:05 - 35:09Pendant la croissance des taux d'intérêts,
beaucoup de personnes -
35:09 - 35:12ont dû enlever la nourriture
de leurs réfrigérateurs, -
35:12 - 35:14ont dû retirer leurs enfants
de l'éducation supérieure, -
35:15 - 35:17ils ne sont plus en mesure
de payer le collège, -
35:17 - 35:21et la situation qui était déjà mauvaise
est devenue pire. -
35:21 - 35:25Les banques se sont engagées
dans ce qui serait une conspiration criminelle, -
35:25 - 35:28pour faire payer plus
les Noirs et les Hispaniques. -
35:28 - 35:31Les banques se sont regroupées,
soutenues par le gouvernement de Bush, -
35:32 - 35:36à bloquer les poursuites d'état
pour des prêts raciaux, -
35:36 - 35:40pour exploiter et
faire plus payer les minorités. -
35:41 - 35:44Ces prêts
étaient attribués par -
35:44 - 35:46l'un des plus grands bailleurs de fonds
de la ville et du pays, -
35:46 - 35:47Wells Fargo,
-
35:47 - 35:51et Wells Fargo a ciblé
les minorités de la ville, -
35:52 - 35:55il leur a fait des prêts
qu'ils ne pouvaient pas payer, -
35:56 - 36:00des prêts
du type crédit immobilier à risques, -
36:01 - 36:05donc plus chers et
moins avantageux pour les emprunteurs. -
36:05 - 36:08Masquer les pratiques de prêt abusives
-
36:08 - 36:11dans les petits caractères
de comlexes produits financiers, -
36:11 - 36:14ne pouvait qu'enrichir
un ensemble d'intéressés. -
36:14 - 36:17Beaucoup de communités d'Afroaméricains
vivent dans cette ville, -
36:17 - 36:19elles prennaient de l'ampleur,
-
36:19 - 36:22il y avait des activités en développement,
nous voyions... -
36:22 - 36:25des signes de vitalité dans
nombres de ces communautés, et... -
36:26 - 36:29le résultat des saisies
de Wells Fargo -
36:29 - 36:33et les hypothèques à crédit immobilier
à risques d'une entreprise, et d'autres, -
36:33 - 36:37ont significativement altéré
le progrès, et y ont mis un terme. -
36:39 - 36:41ils ne vont pas
au coeur du problème. -
36:41 - 36:43Si on est au centre du problème,
on voit, -
36:43 - 36:45ils ne voient pas le problème
s'ils ne vont pas au coeur du problème, -
36:45 - 36:47ils restent en dehors.
-
36:47 - 36:49C'est comme regarder
la page de garde d'un livre, -
36:49 - 36:52et regarder l'extérieur,
mais pas l'intérieur, -
36:52 - 36:54vous ne saurez jamais
de quoi il traite. -
36:54 - 36:57Ils ne s'inquiètent de personne,
sinon d'eux-mêmes. -
36:57 - 36:59Ceci n'est pas bon,
s'ils allaient au coeur et verraient, -
36:59 - 37:01ils voudraient aider.
-
37:02 - 37:04Ce qui s'est passé à Baltimore
-
37:04 - 37:08est seulement un exemple de ce qui
se passe dans le monde entier. -
37:09 - 37:11Une façon de définir cette injustice
-
37:11 - 37:13est en la stigmatisant
avec une question raciale. -
37:13 - 37:15Mais quand on regarde de près,
-
37:16 - 37:18nous voyons qu'il y a quelque chose
en jeu ici -
37:18 - 37:20qui transcende la race.
-
37:20 - 37:21Le profit.
-
37:22 - 37:25Ce n'est pas un accident par exemple,
que la desrégulation -
37:25 - 37:29de notre industrie financière
ait été un tel désastre. -
37:30 - 37:32Les lobbystes
de l'industrie de la finance -
37:33 - 37:35montent à cinq personnes
par congrès. -
37:36 - 37:41Cinq personnes sont payées
pour chaque congrès -
37:41 - 37:44pour leur expliquer,
pour les persuader, -
37:45 - 37:48qu'ils doivent approuver des lois
qui sont favorables -
37:48 - 37:50à l'industrie de la finance.
-
37:51 - 37:54Les pauvres
qui ont été dévastés -
37:54 - 37:56n'ont pas l'argent.
-
37:56 - 38:00Ils ne pourraient pas engager
cinq personnes par congrès. -
38:00 - 38:05Donc, la façon dont notre démocratie
fonctionne est un terrain de jeux inégaux. -
38:05 - 38:07Le secteur financier
a acquéri un immense pouvoir, -
38:08 - 38:11partiellement à travers des contributions
politiques, en achetant des faveurs, -
38:11 - 38:14mais principalement à travers
le contrôle idéologique, -
38:14 - 38:16en convainquant les gens que
l'activité financière est bonne, -
38:16 - 38:18que plus de finances est mieux,
-
38:18 - 38:21et qu'une finance non régulée
sans limite est encore mieux. -
38:22 - 38:24Et c'est vraiment
la pierre angulaire de cela, -
38:25 - 38:28de ce qu'aux Etats Unis, nous appelons
"le couloir entre Wall Street et Washington". -
38:28 - 38:31Si quelqu'un veut des preuves
sur qui contrôle Washington, -
38:32 - 38:35lorsqu'il y a eu le plan de sauvetage
après la faillite de Lehman Brothers, -
38:35 - 38:3980% de la population
était contre le plan de sauvetage. -
38:39 - 38:43Malgré cela,
le Congrès a approuvé le plan, -
38:43 - 38:45en montrant clairement,
selon moi, -
38:45 - 38:47qu'en réalité il est sous le contrôle
des intérêts bancaires. -
38:47 - 38:51Ce n'est pas l'image
d'une bonne démocratie -
38:51 - 38:58quand une société,
un groupement de sociétés, une usine, dit: -
38:59 - 39:02"Nos intérêts sont plus importants
que l'intérêt national." -
39:03 - 39:05Comment est-ce possible?
Très facile. -
39:05 - 39:08C'est le rôle des contributions de campagne,
du lobbying, -
39:08 - 39:10dans la structure politique des Etats Unis.
-
39:10 - 39:13Nous avons une démocratie défectueuse.
-
39:14 - 39:16Il s'agit d'une oligarchie de pointe,
dans le sens où -
39:16 - 39:20son principal mécanisme de contrôle,
si vous voulez, -
39:20 - 39:23est convaincre les gens,
que vous avez besoin, -
39:23 - 39:26par exemple, des 6 banques
les plus grandes aux Etats Unis, -
39:26 - 39:29sous la forme particulière
comme elles existent aujourd'hui, -
39:29 - 39:31avec un niveau très faible
de régulation. -
39:31 - 39:34Et si vous ne les avez pas,
si vous essayez de changer cela, -
39:34 - 39:37toute forme de choses horribles
arriveront. -
39:37 - 39:39Et en réalité,
ce n'est pas du chantage. -
39:39 - 39:42Ça a l'air de chantage,
mais ils te convainquent que non, -
39:42 - 39:44sinon que le monde est ainsi
et qu'on ne peut rien y faire. -
39:44 - 39:46Oh Dieu,
il faut coopérer avec eux. -
39:46 - 39:47C'est très astucieux.
-
39:47 - 39:49La Fed est, essentiellement,
-
39:49 - 39:52le lobbyiste
du système bancaire mondial. -
39:52 - 39:55Lorsque vous dites que la régulation
doit être faire par la Fed, -
39:55 - 39:58vous dites
que le secteur financier de Wall Street -
39:58 - 40:00doit s'autoréguler.
-
40:00 - 40:03Et Wall Street
a un droit de veto -
40:03 - 40:06sur les candidats
à la Présidence de la Réserve Fédérale. -
40:06 - 40:10Si Wall Street a un droit de veto
sur les régulateurs, -
40:10 - 40:12si les régulateurs
des banques sont choisis -
40:13 - 40:14depuis la même industrie bancaire,
-
40:14 - 40:19oubliez de l'appeler "régulation".
C'est une "dérégulation". -
40:19 - 40:22Et l'appeler "régulation"
au lieu de "dérégulation" -
40:22 - 40:24est utilisée
la double pensée Orwellienne. -
40:26 - 40:29La démocratie
est le gouvernement du people. -
40:29 - 40:33La plutocratie
est le gouvernement des riches. -
40:33 - 40:35Dans un état plutocratique typique,
-
40:36 - 40:38l'inégalité économique est haute,
-
40:38 - 40:40la mobilité sociale est basse,
-
40:41 - 40:44et dûe à une explotation
continue des masses, -
40:44 - 40:48c'est quasiment impossible aux pauvres
de sortir de la pauvreté. -
40:49 - 40:53Le Mouvement pour le Droit au Vote
au début du 20ème siècle, -
40:53 - 40:57a aboli un système où les riches
avaient plus de voix que les pauvres -
40:57 - 41:00mais aujourd'hui le lobbying
a mis fin à cela, -
41:00 - 41:03et a réduit
le système politique nord-américain -
41:03 - 41:07à une simple chambre de compensations
pour les riches. -
41:12 - 41:15La machine de Goldman Sachs
-
41:15 - 41:18est utiliser les profits
pour acheter l'influence de Washington, -
41:18 - 41:21pour changer les lois et faciliter
à gagner de l'argent à Wall Street, -
41:21 - 41:24pour l'utiliser à acheter
l'influence à Washington. -
41:24 - 41:28C'est une machine de malversations
qui s'auto-renforce, -
41:28 - 41:31qui continue de croître
-
41:32 - 41:34comme parasite de l'économie
-
41:34 - 41:36et continue de tuer l'hôte.
-
41:37 - 41:40Célèbre pour affirmer qu'il faisait
"le travail de Dieu", Goldman Sachs -
41:40 - 41:44est une banque d'investissements
des plus influentes du monde. -
41:49 - 41:52Ses anciens exécutifs occupent
souvent des postes de forte influence -
41:52 - 41:54dans les gouvernements
et les banques centrales. -
41:55 - 41:57En septembre 2008,
-
41:57 - 42:00plus ou moins un moins avant
la chute de la bourse, -
42:00 - 42:03Goldman - soi-disant
un pilier du marché libre - -
42:03 - 42:07modifia son statut bancaire
d'investissements à commercial. -
42:08 - 42:11Ce qui signifie qu'ils pouvaient désormais
recevoir une protection de l'état. -
42:11 - 42:14Socialisme pour les riches,
ici même. -
42:15 - 42:18Goldman Sachs est extrêmement
efficace dans ce qu'ils font. -
42:18 - 42:20Sa tâche est de gagner de l'argent,
-
42:21 - 42:25et ils font que des banques de voleurs
comme Willie Sutton -
42:25 - 42:28ressemblent à des amateurs modestes.
-
42:28 - 42:30Ce sont d'énormes banques de voleurs,
-
42:30 - 42:31mais c'est légal.
-
42:31 - 42:33Le système est mis en place
pour qu'ils puissent le faire. -
42:33 - 42:37Durant les dernières années,
ils ont vendu des titres -
42:37 - 42:41composés d'hypothèques qu'eux-mêmes
savaient qu'elles ne valaient rien, -
42:42 - 42:45ils vendent ces choses
à des consommateurs inconscients, -
42:45 - 42:47et gagnent une tonne
d'argent pour ça. -
42:47 - 42:50Au même moment, ils parient
qu'ils vont faire faillite, -
42:50 - 42:53parce qu'ils savent que ce qu'ils vendent
est pourri. -
42:53 - 42:57Donc, ils ont fait des paris sur des
défaillances de crédit , et d'autres choses, -
42:58 - 43:00avec la grande
compagnie d'assurances AIG, -
43:00 - 43:03et cela sécurisait
Goldman Sachs -
43:03 - 43:07à l'échec de ce
qu'eux-mêmes étaient en train de vendre. -
43:07 - 43:09Au cours de l'effondrement des crédits
immobiliers à risque aux Etats Unis, -
43:09 - 43:12des agents de Goldman,
Michael Swenson et Josh Birnbaum -
43:12 - 43:17ont gagné 4 milliards de dollars
par la vente d'hypothèques de camelote. -
43:17 - 43:19Soutenus par Dan Sparks,
-
43:19 - 43:22en interne Goldman Sachs l'a appelée
"la Grande Vente à Découvert", -
43:23 - 43:25et a parié contre ses propres clients.
-
43:25 - 43:26Le sénateur Carl Levin
-
43:26 - 43:29a appelé le Directeur Exécutif
de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, -
43:29 - 43:32pour un subcommité du Sénat
pour témoigner sous serment. -
43:32 - 43:35Beaucoup a été dit sur
la soi-disant grande vente à découvert -
43:35 - 43:38que Goldman Sachs aurait effectué
dans le marché immobilier des U.S.A. -
43:38 - 43:42Le fait est que nous n'avons pas fait une
quantité significative de vente à découvert -
43:43 - 43:47de produits similaires à des crédits
hypothécaires en 2007 et 2008. -
43:47 - 43:50Nous n'avons pas effectué de grande vente
à découvert contre le marché immobilier, -
43:50 - 43:53et nous n'avons certainement pas parié
contre nos clients. -
43:53 - 43:58La "Grande Vente à Découvert" en 2007
a généré des milliards pour Goldman. -
43:58 - 44:00Et jusqu'à maintenant,
-
44:00 - 44:03ils sont sortis indemnes
de cet énorme hold-up. -
44:03 - 44:06Et ils sont maintenant de retour, plus
importants qu'avant, plus riches qu'avant, -
44:07 - 44:10avec les plus gros profits qu'ils ont eu
dans l'histoire, d'énormes primes... -
44:11 - 44:12Ils ont parfaitement réussi!
-
44:12 - 44:17Une grande partie de ce qu'ils font,
en fait, probablement... tout, -
44:18 - 44:22n'a presque rien à voir
avec le bénéfice de l'économie. -
44:22 - 44:24Peut-il y avoir une objection
-
44:24 - 44:27que des personnes vraiment talentueuses
gagnent beaucoup d'argent -
44:27 - 44:30si elles apportent au monde
quelque chose de nouveau et tangible, -
44:31 - 44:34s'ils prennent des risques personnels
avec leur propre argent, -
44:35 - 44:37et produisent réellement
plus de prospérité pour tous? -
44:38 - 44:40Dans un libre-échange,
si j'ai une idée brillante, -
44:40 - 44:45si j'invente une automobile pour laquelle
le combustible est l'herbe coupée, -
44:45 - 44:48et je fabrique cette voiture,
-
44:48 - 44:51ma motivation pourrait être
de gagner plus d'argent. -
44:51 - 44:53Mais si le marché dit:
"Mon Dieu, -
44:53 - 44:56c'est la meilleure automobile
jamais inventée de toute l'humanité", -
44:56 - 45:00et je gagne des milliards de dollars,
je n'en profite pas seul, -
45:00 - 45:03sinon que j'en fait profité à tous ceux
qui ont besoin de ce transport. -
45:03 - 45:06Et c'est le génie
de notre libre-échange, ce paradoxe -
45:06 - 45:10vous pouvez en profiter vous
et les autres simultanément. -
45:10 - 45:12Et c'est ce dont il s'agit.
-
45:13 - 45:16Mais, combien de personnes ordinaires
ont obtenu une plus grandes prospérité -
45:16 - 45:19grâce à la bonification d'un banquier?
-
45:20 - 45:23Dans le saint contexte
de la Cathédrale St Paul à Londres, -
45:23 - 45:27le Vice-Président et porte-parole
de Goldman Sachs, Lord Griffiths, -
45:27 - 45:30a donné un aperçu de comment
pensent réellement certains banquiers. -
45:32 - 45:36Ce fervent chrétien
a défendu les bonus exhorbitants: -
45:37 - 45:40"Je ne suis pas une personne de désespoir,
je suis une personne d'espoir. -
45:41 - 45:45Et je crois que nous devons
tolérer l'inégalité -
45:45 - 45:51comme le moyen d'assurer une plus grande
prospérité et opportunité pour tous." -
45:55 - 45:58Une idée fondamentale du christianisme,
et je dirais de l'Islam également, -
45:59 - 46:00et certainement le Judaïsme,
-
46:00 - 46:03est que la richesse doit être partagée.
-
46:04 - 46:06L'argent doit être partagé.
Personne ne peut l'emmener dans sa tombe. -
46:06 - 46:09Et à partir de cela
beaucoup d'idées surgissent -
46:09 - 46:12sur la justice,
l'économie, et autres. -
46:12 - 46:14Et nous avons perdu cela,
et au lieu de ça, -
46:14 - 46:17nous avons des gens
qui accumulent de plus en plus. -
46:18 - 46:19Et je crois que c'est simplement...
-
46:20 - 46:23Je crois que c'est simplement répugnant
que des gens aient... -
46:24 - 46:27perdu leurs maisons,
qu'ils aient perdu leurs emplois, -
46:27 - 46:29qu'ils ne puissant pas payer
leurs hypothèques, -
46:29 - 46:30à cause des banquiers
qui ont commis une grosse erreur -
46:30 - 46:33pour se payer ensuite d'énormes
primes. Je m'excuse, -
46:33 - 46:34mais c'est simplement faux,
-
46:35 - 46:37et je ne peux pas comprendre...
-
46:37 - 46:40pourquoi nous ne sommes pas...
-
46:42 - 46:43plus véhéments avec ça.
-
46:44 - 46:47Quand les riches disent que,
spécifiquement, ils doivent être riches -
46:48 - 46:51à travers d'horribles mécanismes d'arnaque,
-
46:51 - 46:54ce n'est juste qu'une égoïste propagande,
-
46:54 - 46:56et qui devrait être ignorée.
-
46:56 - 46:58Il est vrai que si ...
-
46:58 - 47:00Quand vous organisez une société humaine,
certains vont de l'avant, -
47:00 - 47:02et d'autres luttent pour survivre.
-
47:02 - 47:03C'est un méchanisme naturel.
-
47:04 - 47:06Mais dire: "Oh,
nous devons êtres inégaux, -
47:06 - 47:07et pour cela Goldman Sachs
doit être organisée -
47:07 - 47:09de la façon suivante",
-
47:09 - 47:10c'est une complète non-sequitur.
-
47:11 - 47:12A quel stade, à quel point,
-
47:13 - 47:18la morale entre
dans le calcul économique? -
47:19 - 47:20D'une certaine façon,
-
47:20 - 47:27beaucoup croient que Adam Smith
nous a donné le feu vert, -
47:28 - 47:32un moyen de ne pas penser
d'un point de vue moral, -
47:32 - 47:34car Adam Smith a dit
-
47:34 - 47:37que les individus dans la recherche
de leur proper intérêt -
47:37 - 47:39sont guidés,
par une main invisible, -
47:39 - 47:42pour le bien-être général
de la société. -
47:42 - 47:45Maintenant, permettez-moi de préciser,
Adam Smith n'a pas vraiment dit ça. -
47:45 - 47:48C'est-à-dire, Adam Smith
était très conscient -
47:48 - 47:50que quand les entreprises
s'associaient, -
47:50 - 47:53elles complotaient contre l'intérêt publique,
elles montaient les prix, -
47:53 - 47:55il était très conscient des monopoles,
-
47:55 - 47:58il était conscient
de l'importance de l'éducation, -
47:58 - 48:00que le secteur privé
ne pouvait pas assuré, -
48:00 - 48:03donc il était conscient
de toutes les restrictions, -
48:03 - 48:05mais ses descendants des dernières années
-
48:05 - 48:08ont oublié ces mises en garde.
-
48:09 - 48:13Adam Smith fut le parrain
de l'économie classique. -
48:13 - 48:14Mais depuis sa publication,
-
48:15 - 48:17son travail a été utilisé
comme un enjeu politique, -
48:18 - 48:20et les bailleurs de fonds ont transformé
les mots à leur convenance. -
48:21 - 48:24Lord Griffiths prône
l'individualisme pitoyable -
48:24 - 48:25pour promouvoir cette idée
-
48:25 - 48:29que si les banquiers s'enrichissent,
nous aussi, -
48:29 - 48:32à travers un processus connu
sous le nom de "ricochet", -
48:32 - 48:35ou la théorie du cheval et du moineau.
-
48:35 - 48:38Si vous donnez suffisemment d'avoine
au cheval, -
48:39 - 48:42une partie passera à travers et tombera
sur la route pour les moineaux. -
48:44 - 48:48L'idée est que l'extrême richesse
concentrée sur une petite minorité -
48:48 - 48:52ricoche finalement
jusqu'à tous les autres. -
48:53 - 48:54Mais ça n'a pas fonctionné.
-
48:55 - 48:57Car au moment où l'argent
atteint les personnes -
48:57 - 48:59qui sont au bas de la pyramide,
-
48:59 - 49:02il a déjà perdu
son pouvoir d'achat. -
49:07 - 49:09Mais le public est désormais confus
-
49:09 - 49:12quant aux raisons pour lesquelles nos dirigeants
politiques ont permis que cela se produise, -
49:12 - 49:15et naturellement, ils demandent:
Pourquoi? -
49:17 - 49:20Parce que nos processus politiques
sont défectueux. -
49:20 - 49:21Ils sont très défectueux
-
49:21 - 49:25parce qu'ils dépendent des lobbyistes
et des contributions pour les campagnes. -
49:25 - 49:29Pour cela,
-
49:29 - 49:32mon opinion
et celle de beaucoup de gens, -
49:32 - 49:36est que nous devons restructurer
nos processus politiques -
49:37 - 49:41pour donner plus de poids
au citoyen ordinaire -
49:41 - 49:46et moins de poids aux parties prenantes,
aux groupes financiers, -
49:47 - 49:51qui ont eu un si grand rôle
-
49:51 - 49:55dans l'élaboration de notre code des impôts,
de nos réglements, et ainsi de suite. -
50:00 - 50:04Je me suis arrêté devant la maison
de Colin Powell. -
50:04 - 50:07Je lui ai dit:
"Et maintenant, chef?" -
50:07 - 50:09Il me dit:
"Que voulez-vous dire?" -
50:09 - 50:10Je lui dis:
"Qu'allez-vous faire maintenant?" -
50:11 - 50:12"Je vais écrire un livre".
-
50:12 - 50:13Je lui dis: "Oui, je sais
que vous allez écrire un livre, -
50:13 - 50:15mais ça ne va pas durer
tout le reste de votre vie. -
50:15 - 50:16Que ferez-vous après?
-
50:16 - 50:19Il me dit: "Peut-être un poste au Cabinet,
mais avant... -
50:19 - 50:21avant, en premier... de l'argent".
-
50:22 - 50:25Je réponds: "De l'argent?"
Il me dit: "Oui, des milliards de dollars. -
50:25 - 50:28C'est la seule façon
d'être membre du Cabinet -
50:28 - 50:30du Gouvernement des U.S.A."
-
50:30 - 50:32"Ça, alors."
-
50:34 - 50:37Les Démocrates et les Républicains
sont redevables aux intérêts des entreprises -
50:38 - 50:41et jusqu'à ce
qu'ils cessent d'être endettés, -
50:41 - 50:44nous n'aurons jamais
une république bien gouvernée. -
50:51 - 50:54TERRORISME
-
51:06 - 51:08Le langage politique...
-
51:08 - 51:10est conçu pour que
les mensonges paraissent vrais, -
51:10 - 51:12que le meurtre paraisse respectable,
-
51:12 - 51:14et pour donner une apparence solide.
-
51:15 - 51:18George Orwell
-
51:24 - 51:28L'inégalité inhérente à notre
système monétaire, banquier et politique -
51:28 - 51:31n'a pas eu seulement des conséquences
dans le pays, -
51:31 - 51:34mais aussi à grande échelle,
en globalité. -
51:57 - 51:58Les leaders occidentaux ont présentés
-
51:59 - 52:02leurs campagnes militaires en Irak,
en Afghanistan et au Pakistan -
52:02 - 52:04comme une obligation morale.
-
52:04 - 52:07Mais, y a-t-il d'autres raisons?
-
52:08 - 52:11Le premier bénéficiaire financier
de la politique étrangère américaine -
52:11 - 52:13est l'armée.
-
52:13 - 52:17En particulier, ceux qui fournissent
les armes et les équipements. -
52:18 - 52:20L' armée a gagné des guerres,
-
52:20 - 52:23mais , comment ont-ils réussi
comme principal objectif -
52:23 - 52:25d'erradiquer le terrorisme?
-
52:28 - 52:30Les attaques de missiles au Pakistan
n'ont pas seulement échoué, -
52:31 - 52:33sinon qu'elles ont créé
plus d'extrêmisme. -
52:33 - 52:36Ils ont aidé à la radicalisation
de la jeunesse -
52:36 - 52:40à la frontière nord-ouest et dans
certaines zones de Punyab et du Pakistan. -
52:40 - 52:43Et maintes et maintes fois,
Et parfois, vous savez... -
52:44 - 52:47Il y a une impression comme quoi les USA
le font délibérément, -
52:47 - 52:50pour destabiliser le Pakistan.
-
52:50 - 52:52Je ne suis pas sûr de ça,
mais je pense certainement -
52:52 - 52:56que ceux qui soutiennent
réellement ces politiques, -
52:56 - 53:01que chaque fois que vous tuez dix
de ces ainsi nommés "terroristes", -
53:01 - 53:05vous en créez 500 de plus,
parce qu'eux voient les attaques de missiles -
53:05 - 53:08comme une attaque
à l'état souverain du Pakistan. -
53:09 - 53:12S'ils voulaient réellement
en terminer avec eux, -
53:12 - 53:16il n'y avait pas besoin
d'une opération militaire à Swat, -
53:16 - 53:20obligeant toute la région
à se déplacer. -
53:21 - 53:23La population de Swat
est de 1,8 million, -
53:23 - 53:25il y a 2,3 millions
de réfugiés dans le pays. -
53:26 - 53:28La région entière
a été vidée. -
53:29 - 53:31Ceci n'aurait pas été nécessaire
s'ils avaient -
53:31 - 53:35procédé
à une opération commando chirurgicale -
53:36 - 53:39pour attraper les leaders militants.
-
53:40 - 53:43Mais ils les ont laissé s'échapper,
tous. -
53:46 - 53:49Après l'armée,
les bénéficiaires suivants -
53:49 - 53:53sont ceux qui obtiennent les contrats
pour procéder à la reconstruction. -
53:53 - 53:56En Occident, les gens se sentent peut-être
optimistes quand ils écoutent que
i938
00:53:56,440 --> 00:53:59,840
les U.S.A. injectent des dizaines de
milliards récemment créés -
54:00 - 54:03à des nations en voie de développement
pour construire des infrastructures. -
54:03 - 54:07Mais souvent, cela ne semble pas non plus
atteindre les objectifs médiatisés. -
54:07 - 54:11Y a-t-il une autre raison pour laquelle
nous apportions de l'aide à ces pays? -
54:11 - 54:15Nous tueurs à gage économiques ont créé
le premier véritable empire global. -
54:16 - 54:19Et nous l'avons fait principalement
sans forces armées. -
54:19 - 54:21Nous avons travaillé
de différentes façons, -
54:21 - 54:25mais peut-être la plus commune est
prendre un pays du Tiers Monde, -
54:25 - 54:28qui a des ressources que nos
sociétés convoitent, comme le pétrole, -
54:28 - 54:30et ensuite gérer un énorme prêt
de ce pays -
54:30 - 54:33à la Banque Mondiale
ou l'une de ses organisations soeurs. -
54:33 - 54:36Cependant, l'argent ne va jamais
à ce pays. -
54:36 - 54:38En échange, il va
à nos propres sociétés, -
54:38 - 54:40pour construire des projets
d'infrastructure dans ce pays, -
54:40 - 54:43des centrales électriques, des autoroutes,
des parques industriels, -
54:43 - 54:46des choses à faveur
de quelques familles riches du pays, -
54:46 - 54:48en plus de nos sociétés,
-
54:48 - 54:51mais ils n'aident pas du tout
la majorité des gens. -
54:51 - 54:53Ils sont trop pauvres
pour acheter de l'électricité -
54:53 - 54:55o pour conduire sur les autoroutes,
-
54:55 - 54:57et ils n'ont pas les compétences nécessaires
pour travailler dans les parques industriels. -
54:57 - 55:00Mais ils se retrouvent
avec une énorme dette. -
55:02 - 55:03Les infrastructures...
-
55:04 - 55:06ont utilisé des crédits importants
-
55:07 - 55:09de la Banque Mondiale
et du Fonds Monétaire International, -
55:10 - 55:13et sont construites avec les ciments
en provenance des pays occidentaux, -
55:14 - 55:19Tout ça a seulement profité
à l'élite et aux classes féodales, -
55:19 - 55:22et n'a pas bénéficié
au peuple. -
55:27 - 55:29Beaucoup d'argent va pour
-
55:29 - 55:32ces consultants et compagnies
de l'Occident, -
55:32 - 55:34qui prélèvent
des sommes énormes -
55:34 - 55:39et l'argent qui est dédié
aux projets et aux gens ordinaires -
55:39 - 55:41est très limité.
-
55:41 - 55:44Les masses
ont déjà très peu, -
55:44 - 55:47donc les propriétaires
qui possèdent les infrastructures -
55:47 - 55:49et qui gagnent de l'argent
-
55:49 - 55:52par les infrastructures construites
au travers de leurs parcours, -
55:52 - 55:54eux vont prospérer.
-
55:54 - 55:56Mais ceux
qui n'ont aucune resource, -
55:56 - 55:58qui n'ont pas d'emploi,
-
55:58 - 56:01il n'y a pas d'activié économique
pour eux -
56:01 - 56:04en termes
de produits manufacturés -
56:04 - 56:07à vendre
et prospérer aussi. -
56:07 - 56:09Quand ils n'ont pas cela,
que font-ils? -
56:09 - 56:12Ils intègrent le mouvement taliban,
-
56:12 - 56:14parce qu'ils voient
que l'ennemi arrive -
56:14 - 56:16et emporte
le peu qu'ils ont. -
56:16 - 56:22Le Président Obama, si je comprends,
veut investir 7,5 milliards -
56:23 - 56:26pour les infrastructures au Pakistan
-
56:27 - 56:31pour alléger la pauvreté et, vous savez,
éliminer toutes les divisions -
56:31 - 56:35et le sentiment anti-noraméricain
qui existe là-bas. -
56:35 - 56:39Mais quelques soient les raisons,
nous pouvons le faire sans cet argent. -
56:40 - 56:44En fait, c'est le pire
qu'on puisse faire. -
56:44 - 56:48Ce type d'aide en réalité
va être un obstacle, -
56:48 - 56:50on va juste
empirer les choses, -
56:50 - 56:54on va apporter cette guerre artificielle
contre le terrorisme -
56:54 - 56:56dans nos régions rurales.
-
56:57 - 57:01En quelle mesure la politique extérieure
des U.S.A. est véritablement altruiste? -
57:02 - 57:05En quelle mesure est-elle influencée
par les banques et les sociétés -
57:05 - 57:07qui s'enrichissent extrêmement
grâce à elle? -
57:08 - 57:11L'évangélisation des Etats Unis
de la démocratie -
57:11 - 57:12est truffée de contradictions,
-
57:13 - 57:14et l'une des principales
est cette idée de -
57:14 - 57:16promouvoir la démocratie
à la pointe d'un pistolet, -
57:16 - 57:20ou de s'opposer à des régimes
démocratiques, -
57:20 - 57:22mais pas de la façon
comme le veut les Etats Unis. -
57:22 - 57:25L'idée que l'Amérique favorise
le capitalisme de libre-échange -
57:25 - 57:28a aussi été remplie
de contradictions. -
57:28 - 57:31Car la réalité est que les entreprises
noraméricaines tendent à faire plus d'argent -
57:31 - 57:34quand les pays sont
à la pointe du changement, -
57:34 - 57:36certainement les sociétés financières
noraméricaines, -
57:36 - 57:40et dans un certain sens, ils veulent des
marchés qui changent estructurellement -
57:40 - 57:43mais pas aussi libres
ni trop transparentes, -
57:43 - 57:45car ils gagnent de l'argent
quand les marchés sont -
57:45 - 57:46un peu troubles.
-
57:48 - 57:49Devons-nous nous surprendre de voir
-
57:49 - 57:52des pays développés se battre
dans des pays sous-développés -
57:52 - 57:55quand tant de personnes
font tant d'argent en dehors, -
57:55 - 57:58sans jamais avoir
à faire face, -
57:58 - 58:02ou assister
aux conséquences de leurs actions? -
58:02 - 58:04"Qu'importe si 5 millions d'enfants soient
morts en Afrique -
58:04 - 58:06à cause de l'endettement de l'an dernier?
-
58:06 - 58:09Vous savez, j'ai reçu une prime
d'un million de livres, et ..." -
58:09 - 58:13Si j'ai cette conversation...
je l'ai déjà eu avec quelques-uns... -
58:14 - 58:17des banquiers qui ont été longtemps
dans les affaires, et... -
58:18 - 58:21ils vous écoutent poliment,
ils sont très courtois, très charmeurs, -
58:22 - 58:25et à la fin, ils vous disent: "Bon, Tarek,
ce fut un plaisir de vous avoir revu", -
58:25 - 58:26et ils retournent à leur bureau
-
58:26 - 58:29et arrangent un autre crédit
pour laTanzanie ou similaire. -
58:29 - 58:32J'ai connu beaucoup de "terroristes",
entre guillemets. -
58:32 - 58:34Je les ai rencontrés,
je les ai interviewés pour des livres, -
58:34 - 58:36je les connais depuis que
je suis un tueur à gages économique, -
58:36 - 58:39et je n'en jamais rencontré un
qui a voulu être terroriste. -
58:39 - 58:42Tous voulaient être avec
leurs familles, dans leurs fermes. -
58:43 - 58:46Ils sont poussés vers le terrorisme
car ils ont perdu leur ferme. -
58:47 - 58:50Elle a été inondée d'eau
par un projet hydroélectrique, -
58:50 - 58:52ou avec le pétrole
d'une tour de perforation. -
58:52 - 58:54Leur ferme a été détruite.
-
58:54 - 58:56Ils ne peuvent pas élever
leurs enfants. -
58:56 - 58:58Ou dans le cas
des pirates somaliens, -
58:58 - 59:00leurs eaux de pêche
ont été détruites. -
59:00 - 59:02Et pour cela,
ils sont arrivés à ça, -
59:02 - 59:05ce n'est parce qu'ils voulaient être
pirates ou terroristes. -
59:05 - 59:07Maintenant oui,
il peut y avoir quelques fous, -
59:07 - 59:09il y a quelques fous
à qui ils manquent un boulon, -
59:10 - 59:12il y aura toujours des tueurs en série,
il y aura toujours des fous, -
59:13 - 59:14peut-être qu'Osama bin Laden
est l'un d'entre eux, -
59:15 - 59:17mais ils ne sont pas suivis
-
59:17 - 59:20à moins qu'une terrible injustice
soit en train de se passer, -
59:20 - 59:22et que des gens meurent
de faim et de privations, -
59:22 - 59:24et dans ce cas, ceux-là
vont suivre ces fous, -
59:24 - 59:27car ils leur offrent
une alternative. -
59:27 - 59:29Si nous voulons abolir
le terrorisme, -
59:29 - 59:33si nous voulons avoir ce qu'aux U.S.A.
nous appelons la "Sécurité Nationale", -
59:33 - 59:34nous devons nous rendre compte
-
59:34 - 59:37que toute la planète
est notre patrie. -
59:39 - 59:42Que signifie en réalité
le mot "terrorisme"? -
59:44 - 59:46Nombre de "terroristes"
préféreraient se définir -
59:46 - 59:48comme des "combattants pour la liberté".
-
59:51 - 59:54Peut-être que
l'accusation de "terrorisme" -
59:54 - 59:55pourrait être appliquée
avec la même facilité -
59:55 - 59:59aux sociétés, aux spéculateurs
et politiques occidentales? -
60:00 - 60:03Quand nous disons "terrorisme",
c'est ce qu'ils nous font. -
60:03 - 60:04Pas ce que nous leur faisons.
-
60:05 - 60:08Et ce qu'ils nous font
peut être assez moche, mais... -
60:09 - 60:12ce n'est même pas une fraction
de ce que nous leur faisons. -
60:12 - 60:14Par exemple, prenons le 9/11.
-
60:14 - 60:16Ce fut un acte de terrorisme
assez grave. -
60:16 - 60:20Peut-être le pire acte de terrorisme
de toute l'histoire. -
60:20 - 60:21Mais ça aurait pu être pire.
-
60:22 - 60:26Supposons par exemple qu'Al Qaeda
aurait bombardé Washington, -
60:26 - 60:30bombardé la Maison Blanche,
tué le Président, -
60:30 - 60:32aurait installé
une violente dictature militaire, -
60:33 - 60:35et aurait amené
des économistes en masse -
60:35 - 60:39qui auraient amené l'économie
au pire désastre de l'histoire. -
60:39 - 60:42Ça aurait été
pire que le 9/11. -
60:42 - 60:44Et je ne l'invente pas,
ça s'est passé. -
60:44 - 60:46On l'appelle le premier 9/11
en Amérique du Sud, -
60:47 - 60:48concrètement au Chili.
-
60:49 - 60:52Le 11 septembre de 1973,
-
60:52 - 60:55le président démocratique chilien élu,
Salvador Allende, -
60:55 - 60:57a été renversé par un coup d'état.
-
60:58 - 61:02Une dictacture sous les ordres
d' Augusto Pinochet a été établie -
61:02 - 61:05qui a gouverné le Chili jusqu'en 1990.
-
61:05 - 61:09Il y a eu une suppression systématique
de toute la dissidence politique. -
61:09 - 61:12Des milliers de personnes
ont été arrêtées et assasinées. -
61:12 - 61:15Qui était impliqué
dans ce premier 9/11? -
61:15 - 61:17Ce n'est pas difficile de trouver.
-
61:17 - 61:21Il y avait Washington, Londres,
etcétera. -
61:21 - 61:25Mais on ne parle pas de ça,
ça ne compte pas. -
61:25 - 61:27Il y a un principe idéologique
-
61:27 - 61:31qui dit que nous ne devons pas regarder
nos propres crimes. -
61:31 - 61:35D'un autre côté, nous devons magnifier
les crimes des autres, -
61:35 - 61:39et avec notre propre noblesse
s'y opposer. -
61:42 - 61:45Les causes profondes
d'un tel nommé " terrorisme" -
61:45 - 61:49ne se résoudront pas
en augmentant l'inégalité économique. -
61:50 - 61:54Si les gouvernements veulent réellement
combattre sérieusement le terrorisme, -
61:54 - 61:58ils doivent commencer par des réformes
structurelles réelles dans leurs propres pays. -
61:59 - 62:01Tant que les empires bancaires
-
62:01 - 62:04chassent les infrastructures et les crédits
en quête de profit, -
62:04 - 62:09l'Occident continuera d'exporter de l'injustice
à travers le financement. -
62:09 - 62:11Des millions de personnes seront déplacées,
-
62:11 - 62:13le terrorisme proliférera
-
62:14 - 62:15et le néocolonialisme
-
62:15 - 62:20continuera d'en finir avec de plus en plus
de vies dans le monde entier. -
62:43 - 62:50RESSOURCES
-
62:54 - 63:00Les choses que vous possédez
finissent pas vous posséder. -
63:02 - 63:05Tyler Durden
-
63:09 - 63:12Ce qui s'est passé
est que nous sommes passés -
63:12 - 63:16d'un monde relativement vide
à un monde relativement complet, -
63:17 - 63:19je veux dire: vide de nous
et de toutes nos choses, -
63:19 - 63:21et maintenant rempli de nous
et de toutes nos choses. -
63:21 - 63:25Durant ma vie, la population mondiale
a triplé, -
63:25 - 63:28et la quantité
d'autres choses, -
63:28 - 63:31voitures, maisons, bateaux...
-
63:32 - 63:35toutes ces choses sont également
une charge pour l'environnement, -
63:35 - 63:36comme les corps humains,
-
63:37 - 63:39ceux-là ont largement
plus que triplé. -
63:39 - 63:42Donc le monde est très, très rempli
de ce que nous pourrions appeler -
63:42 - 63:45le capital fait par l'homme.
-
63:45 - 63:49Et il est à chaque fois
de moins en moins rempli qu'avant, -
63:49 - 63:51ce que nous pourrions appeler
de capital naturel. -
63:51 - 63:52Nous sommes la première génération,
-
63:52 - 63:55nous dans un monde développé,
nous sommes la première génération -
63:55 - 63:57à avoir obtenu à la fin
-
63:57 - 64:00des avantages réels
de la croissance économique. -
64:00 - 64:02Pendant ces centaines d'années
-
64:02 - 64:06la meilleure façon d'améliorer
la qualité de vie des humains -
64:07 - 64:09a été d'augmenter les standards
matériels de la vie. -
64:10 - 64:13Et c'est ce qui a conduit à des hausses
considérables de l'espérance de vie -
64:13 - 64:15et augmentation du bonheur
-
64:15 - 64:17et d'autres moyens
de mesurer le bien-être. -
64:17 - 64:21Mais tout ceci est désormais séparé
de la croissance économique. -
64:21 - 64:26Et même si l'espérance de vie continue
d'augmenter dans le Premier Monde, -
64:26 - 64:28elle n'est plus en relation
-
64:28 - 64:31du tout avec le taux de
croissance économique d'un pays, -
64:31 - 64:34Et c'est la même chose
pour mesurer le bonheur, -
64:34 - 64:35et pour mesurer le bien-être.
-
64:35 - 64:37Le paradoxe est que
pendant que nous grandissons, -
64:37 - 64:39nous créons plus de pauvreté.
-
64:39 - 64:41À notre système économique,
basé sur l'intérêt personnel, -
64:41 - 64:43il semble qu'il lui échappe
toujours quelque chose. -
64:44 - 64:46Donc pendant que nous continuons
de saccager le capital naturel de la Terre, -
64:46 - 64:50est-ce le moment de repenser notre
définition occidentale du progrès? -
64:50 - 64:51Quand je regarde le monde,
je vois -
64:51 - 64:53une façon similaire
à celle que voit Royal Dutch Shell. -
64:54 - 64:58Ils ont une des meilleures
entités stratégiques du monde, -
64:58 - 64:59privées ou publiques,
-
64:59 - 65:02et Royal Dutch Shell
a proposé deux scénarios. -
65:02 - 65:05L'un s'appelle Blueprint,
et est manifestement -
65:05 - 65:11une structure planifiée dans laquelle
les leaders mondiaux se rassemblent -
65:11 - 65:13et pensent sur des choses comme
la transformation de l'énergie, -
65:13 - 65:18le réchauffement global, la pénurie
de combustibles fossiles, etc -
65:19 - 65:21L'autre s'appelle Scramble.
-
65:21 - 65:25Et le Scramble désigne à peu près
ce à quoi ça ressemble... -
65:25 - 65:26c'est un désastre.
-
65:26 - 65:28Ce qui est intéressant,
est qu'en 2075, -
65:29 - 65:32- la dernière année pour
ces deux scénarios, si je me souviens bien - -
65:32 - 65:34nous arriverons au même point.
-
65:34 - 65:38Seulement que Blueprint laisse
beaucoup moins de sang au sol. -
65:39 - 65:40Le Scramble laisse beaucoup
plus de sang au sol, -
65:41 - 65:44parce que les gens se batten
pour ces ressources. -
65:45 - 65:48La raison pour laquelle les compagnies
pétrolières forent à des milles sous la mer -
65:48 - 65:50est que tout le pétrole
est facilement accessible au monde -
65:50 - 65:54et a été trouvé,
et, en grande partie, consommé. -
65:55 - 65:57Non seulement l'approvisionnement
en pétrole baisse, -
65:57 - 65:59les nouvelles découvertes de
principaux métaux -
65:59 - 66:01sont de plus en plus rares.
-
66:02 - 66:0640% de la terre agricole du monde
est sérieusement dégradé, -
66:06 - 66:08et les rendements
de plus en plus instables -
66:08 - 66:10continuent d'être distribués
de façon très inégale. -
66:12 - 66:14Peut-être que la menace imminente
de l'environnement -
66:14 - 66:16n'est pas le réchauffement climatique,
-
66:16 - 66:19sinon l'épuisement
des ressources du monde. -
66:21 - 66:23Nous allons avoir des conflits
-
66:23 - 66:27pour trouver suffisemment de terre
pour les cultures agricoles -
66:27 - 66:32pour une population de 9 milliards
projetée par l'ONU. -
66:32 - 66:34Nous allons avoir des combats pour
-
66:34 - 66:36les combustibles fossiles non renouvelables,
à mesure qu'ils s'épuisent -
66:36 - 66:40- je crois que Shell annonce qu'en 2075,
elles seront épuisées - -
66:40 - 66:42et nous allons avoir des luttes
pour des choses comme l'eau -
66:42 - 66:44et d'autres ressources précieuses
-
66:44 - 66:47qui sont nécessaires à notre vie
et à notre économie. -
66:47 - 66:51Et ça pourrait être, comme le dit Shell,
une affaire Blueprint, -
66:51 - 66:55avec les leaders mondiaux travaillant
pour répartir à parts égales, -
66:56 - 66:57ou cela pourrait être un veritable désastre,
-
66:57 - 67:00et Shell, à tout cela,
parie pour le désastre. -
67:02 - 67:03Comme les baby-boomers ont échoué
-
67:04 - 67:05à regarder vers la prochaine génération,
-
67:05 - 67:08notre mentalité compétitive obsolète
-
67:08 - 67:10pour un monde de ressources épuisées
-
67:10 - 67:13pourrait avoir
des conséquences dévastatrices. -
67:13 - 67:16Notre système économique
nous encourage à être plus que l'autre, -
67:16 - 67:18en compétition et comparaison,
-
67:18 - 67:21malgré le progrès que les humains
ont obtenu pendant des millénaires, -
67:21 - 67:24a été majoritairement basé
sur la coopération. -
67:25 - 67:28Dans n'importe quelle espèce,
quasiment tous les animaux, -
67:28 - 67:33il y a toujours un potentiel
d'un énorme conflit, -
67:33 - 67:36parce que dans chaque espèce,
-
67:36 - 67:39tous les membres de cette espèce
n'ont pas les mêmes besoins. -
67:39 - 67:42Donc ils se battent entre eux
pour de la nourriture, pour un refuge, -
67:42 - 67:44et pour des endroits de nidification,
un territoire, -
67:44 - 67:47et pour des partenaires sexuelles,
tout cela. -
67:48 - 67:51Mais les humains avons toujours
eu une autre possibilité. -
67:51 - 67:54Nous avons la possibilité
d'être la meilleure source -
67:54 - 67:58d'aide, d'amour,
d'assistance et de coopération. -
67:58 - 68:00Beaucoup plus que
n'importe quel autre animal. -
68:01 - 68:04Et pour cela les autres personnes
peuvent être les meilleures ou les pires. -
68:04 - 68:06Vous pouvez être mon pire ennemi
-
68:06 - 68:09ou ma meilleure source de soutien.
-
68:10 - 68:12Dans une société progressiste,
pour faire face à nos -
68:12 - 68:15besoins économiques, sociaux
et culturels communs, -
68:15 - 68:19nous devons passer
du global au local. -
68:19 - 68:22Les bénéfices dans un sens
communautaire de fraternité, -
68:22 - 68:23responsabilité et intention,
-
68:24 - 68:26dans une vie guidée par
la production, non par la consommation, -
68:26 - 68:29nous amènerait au bonheur
et à la satisfaction. -
68:29 - 68:31Donc, nous devons nous demander
-
68:31 - 68:35si notre vie commune et consommatrice
nous a rendu heureux. -
68:35 - 68:38Je crois que si quelqu'un avait vécu
au 19ème siècle, -
68:38 - 68:40et qu'un autre lui aurait dit
que 100 ans après -
68:40 - 68:43les gens allaient vivre
-
68:43 - 68:45dans une extraordinaire
richesse et commodité, -
68:45 - 68:48avec le chauffage central,
et pouvant se donner le luxe -
68:48 - 68:52de jeter une grande partie
de la nourriture, -
68:52 - 68:54nous aurions imaginé que
nous vivrions -
68:54 - 68:57dans un pays d'une extraordinaire
harmonie sociale, et... -
68:58 - 68:59tout serait prometteur.
-
68:59 - 69:03Et c'est très remarquable
le contraste entre, -
69:04 - 69:07si on veut, la réussite matérielle
de nos sociétés -
69:07 - 69:09et la faillite sociale.
-
69:09 - 69:13L'économie de croissance exige que
la consommation soit un style de vie. -
69:14 - 69:17"Mourir avec plus de jouets que les autres"
est devenu une ambition, -
69:17 - 69:20et acheter a remplacer
la satisfaction spirituelle. -
69:21 - 69:24Sans surprise,
les ventes d'antidépresseur -
69:24 - 69:26sont montés en flèche.
-
69:27 - 69:30Le fait est que
l'écomomie mondiale -
69:30 - 69:33durant les dernières années,
une bonne partie de ma vie, -
69:33 - 69:35s'est basée
sur l'armée, -
69:35 - 69:38ou à produire des choses
dont la majorité n'avait pas besoin. -
69:39 - 69:41Et même ceux qui ne veulent pas,
si vous regardez bien, -
69:41 - 69:42nous avons tous appris à les avoir.
-
69:42 - 69:47La consommation est dûe à
notre extraordinaire nature sociale, -
69:48 - 69:50nous voulons avoir des choses
-
69:51 - 69:53qui nous font paraître bien
aux yeux des autres. -
69:53 - 69:57J'expérimente sur moi-même
à travers les yeux des autres, -
69:57 - 70:00leurs sentiments de honte
ou d'orgueil, et... -
70:01 - 70:04peut-être se sentir envié, tout ça.
Donc... -
70:05 - 70:08les biens sont seulement
une façon de , si on veut, -
70:08 - 70:11mesurer la relation entre
soi-même et les autres -
70:11 - 70:14dans cette hiérarchie
sublimement aliénée. -
70:14 - 70:19Ce qui a réellement souffert est
les relations humaines, la vie familiale, -
70:19 - 70:21les choses qui
nous importent réellement. -
70:21 - 70:23Et au final, la seule chose qui rend
heureux les êtres humains, -
70:23 - 70:26ce n'est pas l'argent, c'est certain
que passé un certain niveau, -
70:26 - 70:29vous obtenez seulement
des gains marginaux de la richesse. -
70:29 - 70:31Ce qui nous rend réellement heureux
est les autres personnes. -
70:31 - 70:33C'est notre relation
avec les autres personnes -
70:33 - 70:36qui s'est détériorée
depuis les 30 dernières années. -
70:36 - 70:39Nous avons moins confiance,
nous interagissons moins, -
70:39 - 70:42nous avons moins de lien qu'avant,
nous nous marions moins, -
70:42 - 70:45et le mariage est
plus menacé que jamais, -
70:45 - 70:48et toutes les associations
qui représentent -
70:48 - 70:51une forme de permamente
affection inconditionnelle à l'homme -
70:51 - 70:53sont erodées ou endommagées.
-
70:53 - 70:55Et ceci est le véritable héritage
des 30 dernières années. -
70:55 - 70:59Nous devons récupérer
et réhumaniser nos vies. -
70:59 - 71:04Dans le cas contraire, elles ne seront pas
que moches, brutales et courtes, -
71:04 - 71:05mais aussi solitaires.
-
71:06 - 71:10L'Occident
s'est rendu compte -
71:10 - 71:13que son projet humain
a échoué. -
71:13 - 71:15L'Occident était convaincu
-
71:16 - 71:19que si vous poussez les gens
à réussir des choses comme individus, -
71:20 - 71:23cette accumulation
de réussites individuelles -
71:24 - 71:26conduirait
à une société de réussite. -
71:27 - 71:30Et ce que l'Occident
commence maintenant à comprendre -
71:30 - 71:33est que la réussite individuelle,
-
71:33 - 71:38sans inclure
les personnes vulnérables, -
71:38 - 71:40est un mythe.
-
71:40 - 71:42L'idée était:
"Faites votre vie, -
71:43 - 71:44ayez des aspirations individuelles,
-
71:44 - 71:46et donc vous aurez
des réussites individuelles, -
71:46 - 71:48et vous serez alors
prospères, -
71:48 - 71:51et vous serez donc
heureux individuellement". -
71:51 - 71:55Vous finissez par le faire
dans un pot en verre, -
71:56 - 71:59et le pot en verre
a une hauteur limitée, -
71:59 - 72:01et vous enferme,
-
72:01 - 72:06et finalement vous mourrez
par faute d'oxygène. -
72:07 - 72:11Les êtres humains sont vivants
parce qu'ils cherchent à s'attacher, -
72:11 - 72:13et parce qu'ils sont propulsés
-
72:13 - 72:14par l'affection.
-
72:15 - 72:19Donc, l'individu
qui réussit et isolé -
72:19 - 72:21finalement implose.
-
72:22 - 72:25Pour trouver un but dans la vie,
il doit être hors de vous. -
72:26 - 72:30Peu importe la façon dont
vous le construisez hors de vous-même, -
72:30 - 72:35aussi longtemps que c'est
une valeur ajoutée à la société. -
72:35 - 72:37Mais il doit être à l'extérieur de vous,
il ne peut pas être vous-même. -
72:37 - 72:39Si vous êtes à la poursuite de vous-même,
-
72:40 - 72:42vous êtes à la poursuite de l'abîme,
comme l'a dit Nietzsche, -
72:43 - 72:46vous allez tomber
dans l'abîme. -
72:52 - 72:54PROGRÈS
-
73:04 - 73:08Je n'ai jamais laissé que l'école
interfère avec mon éducation. -
73:08 - 73:11Mark Twain
-
73:45 - 73:49L'un des cadres culturels
des plus puissants -
73:49 - 73:51qui forme
la pensée occidentale, -
73:51 - 73:54est l'histoire du film
d'Hollywood. -
73:54 - 73:57Et il suit
un schéma culturel particulier, -
73:57 - 74:01dans lequel il y a un début
et une fin. -
74:01 - 74:04Il y a du drame, de la tension,
il y a une détermination, -
74:04 - 74:06il y a normalement du bien
et du mal, -
74:06 - 74:09et normalement il y a une histoire
qui attrape les êtres humains. -
74:11 - 74:14Cette hollywoodisation de la façon
comment les gens communiquent, -
74:15 - 74:17et la manière comment ils se racontent
des histoires sur eux-mêmes, -
74:17 - 74:19et comment ils voient leur histoire récente,
-
74:19 - 74:22a eu un grand impact sur comment
nous regardons la crise financière -
74:23 - 74:26parce que les gens regardent le début,
le développement et la fin, -
74:26 - 74:28ils regardent le drame
autour de Lehman Brothers -
74:28 - 74:30et ils voudraient une résolution.
-
74:30 - 74:34Et ils veulent des méchants,
et des victimes en sacrifice. -
74:34 - 74:36Et ils se sont concentrés
sur quelques individus. -
74:36 - 74:38L'idée que,
d'une certaine façon, -
74:38 - 74:41ce n'est pas un individu ou deux
à l'origine du problème, -
74:41 - 74:43sinon un problème systémique,
-
74:43 - 74:47où tous ceux qui y ont participé
sont coupables d'une certaine manière, -
74:47 - 74:49soit par une négligence ouverte,
-
74:49 - 74:52ou simplement pour ne pas poser
les bonnes questions, -
74:52 - 74:56ou ne pas demander pourquoi l'argent
a été si peu cher pendant tant d'années. -
74:56 - 74:58L'idée que c'était
un défaut systémique, -
74:58 - 75:00est très difficile
pour les gens à saisir, -
75:00 - 75:03et encore plus difficile de la conter
comme une belle histoire. -
75:04 - 75:06Peut-être y a -t-il
un sentiment d'impuissance, -
75:06 - 75:10parce que nous ne comprenons pas
réellement quel est le problème. -
75:11 - 75:14Couper une paire de "pommes pourries"
ne corrigera pas les failles -
75:14 - 75:16qu'il y a au coeur
du système économique occidental. -
75:17 - 75:19Un système qui devrait protéger
les gens, -
75:19 - 75:23permet en réalité
que les Quatre Cavaliers -
75:23 - 75:25cavalent avec autant de vengeance.
-
75:25 - 75:27Au jour d'aujourd'hui les Quatre Cavaliers
-
75:27 - 75:30- un système financier rapace,
-
75:30 - 75:32la violence organisée croissante,
-
75:32 - 75:34l'abjecte pauvreté par milliards,
-
75:34 - 75:37et l'épuisement des ressources
de la Terre - -
75:37 - 75:40cavalent sans pitié par-dessus
les moins favorisés. -
75:41 - 75:43Ils galopent sans opposition
parce que le plan cognitif -
75:43 - 75:47qu'ont imposé nos écoles,
universités et moyens de communication, -
75:47 - 75:51ne nous encourage pas à questionner
les normes acceptées. -
75:52 - 75:54Au lieu de cela, il y a de l'apathie.
-
75:54 - 75:57Dans un certain sens, je crois
que nous sommes des sociétés déprimées. -
75:57 - 76:01Nous nous habituons à l'idée
qu'on ne peut rien faire, -
76:01 - 76:03qu'il n'y a pas d'alternative,
-
76:03 - 76:06que nous ne ferons jamais face
aux problèmes d'environnement, -
76:06 - 76:10et nous vivons dans une société
sans pitié, et c'est tout. -
76:10 - 76:13Je crois que ce que nous devons
apprendre de cela, -
76:13 - 76:15est reconnaìtre que...
-
76:15 - 76:20la majorité de ces problèmes
peuvent être sensiblement améliorés -
76:20 - 76:22si nous rendons nos sociétés
plus égales, -
76:22 - 76:24en réduisant les différences de salaires.
-
76:24 - 76:28Et que cela nous aide également
à résoudre les problèmes d'environnement. -
76:28 - 76:32Nous pouvons obtenir une société
qualitativement meilleure pour tous. -
76:33 - 76:35Bon, l'apathie a été créée
intentionnellement, -
76:35 - 76:38parce que vous n'avez aucune discussion
à ce sujet dans les médias publics. -
76:38 - 76:41Comme on peut s'y attendre,
les médias publics -
76:41 - 76:44appartiennent aux intérêts immobiliers
et financiers, -
76:44 - 76:46et ils ne vont pas expliquer
aux gens -
76:46 - 76:51l'intégration entre les domaines financiers,
d'assurances et immobiliers, -
76:51 - 76:53le secteur FIRE.
-
76:53 - 76:56Il y a cette désinformation en cours,
-
76:56 - 77:01on se renvoit la balle,
en niant quels sont les réels facteurs. -
77:02 - 77:04Toutes ces stratégies sont communes.
-
77:04 - 77:05De ce fait, même
dans l'éducation, -
77:05 - 77:08vous pouvez voir que les banques
ont aidé à fonder des universités, -
77:08 - 77:11elles les ont financé,
elles financent des centres d'étude, -
77:11 - 77:14elles ont des fondations spéciales,
elles ont des journaux. -
77:15 - 77:19Tout ceci fonctionne
comme un exercice de propagande, -
77:19 - 77:22pour que les gens ne découvrent pas
quel est le réel problème. -
77:22 - 77:24Vous ne devriez pas supposer que,
-
77:24 - 77:27juste de ne pas avoir la formation
en économie ou en droit, -
77:27 - 77:29ces thèmes sont trop
complexes. -
77:29 - 77:31Ils ne sont pas complexes du tout,
ils sont très simples. -
77:31 - 77:35C'est à propos du pouvoir,
et c'est à propos de la démocratie. -
77:36 - 77:38Et vous le comprenez
aussi bien que moi. -
77:39 - 77:41Une source de cette désinformation
-
77:41 - 77:44est l'école
d'économie néoclassique. -
77:44 - 77:47Ces économistes et académiciens
ont réussi -
77:47 - 77:50à convaincre le monde
que leur modèle est l'évangile. -
77:50 - 77:54Mais comme l'imprimerie de Gutenberg
fut révolutionnaire au 16ème siècle, -
77:54 - 77:57nous sommes aujourd'hui à l'aube
de l'instruction par internet, -
77:57 - 77:59qui permettra d'éliminer
le nuage d'ignorance -
77:59 - 78:02soutenue pas les gardiens académiques
et médiatiques. -
78:02 - 78:05L'éducation peut être une forme
de contrôle mental des masses, -
78:05 - 78:09et c'est assombrissant qu'aujourd'hui
l'économie néoclassique -
78:09 - 78:12continue d'être enseignée
dans toutes les universités de la Ivy League. -
78:15 - 78:18Je reçois des cartes d'étudiants
-
78:19 - 78:22de départements d'économie
d'autres universités. -
78:22 - 78:27Ils sont dans des programmes
de deuxième cycle ou similaire, et disent: -
78:27 - 78:29"Je viens de lire telle ou telle chose
que vous avez écrite, -
78:30 - 78:32et c'est le genre de chose
qui m'intéresse. -
78:32 - 78:34Je suis coincé dans un programme ici
-
78:34 - 78:38dans lequel je ne peux même pas
parler de ces choses-là. -
78:38 - 78:41Que me conseillez-vous?
Que devrais-je faire? -
78:41 - 78:45Ce qu'on vous enseigne est
ce à quoi vous devez vous opposer, -
78:45 - 78:47en grande partie.
-
78:47 - 78:52Je veux dire qu'une part de cela est utile,
apprenez-le, -
78:52 - 78:55et la raison pour apprendre le reste est:
connaissez votre ennemi. -
78:56 - 79:00Un individu ne peut peut-être pas
changer le système, -
79:00 - 79:03mais il peut se changer lui-même.
-
79:03 - 79:05Si on ne nous offre pas
une éducation appropriée, -
79:05 - 79:07nous devons commencer de notre côté.
-
79:07 - 79:08Et un bon endroit pour commencer
-
79:08 - 79:12est de se refamiliariser
avec les économies classiques. -
79:12 - 79:14Et avec quelque chose
que très peu questionnent, -
79:14 - 79:16mais qui nous affecte tous:
-
79:16 - 79:18notre système monétaire.
-
79:18 - 79:23Si le système monétaire du monde
n'est pas réformé, -
79:24 - 79:30nous allons alors vers la fin
de la civilisation industrielle. -
79:30 - 79:33Je ne dis pas que nous allons
vers la fin de l'humanité, -
79:33 - 79:34mais ça va être
-
79:34 - 79:40l'échec absolu du monde
tel que nous le connaissons, -
79:40 - 79:44parce qu'il ne peut pas fonctionner
sur une monnaie fiduciaire. -
79:44 - 79:49Et aucun des responsables
de tout ça -
79:49 - 79:52ne veut l'admettre
mais c'est un fait. -
79:52 - 79:55Le système de monnaie fiduciaire
est une loi faite par l'homme, -
79:55 - 79:57et a été abusée.
-
79:58 - 80:02Y a-t-il une forme de monnaie
dont la loi n'est pas établie par l'homme? -
80:05 - 80:07Quand on regarde
la loi naturelle et l'or... -
80:07 - 80:10Je décris l'or
comme une forme naturelle de monnaie. -
80:10 - 80:12Tout l'or extrait
au cours de l'histoire -
80:12 - 80:15existe encore en réserve
sur la terre. -
80:15 - 80:18C'est environ la taille
de 2,5 piscines olympiques, -
80:18 - 80:20si vous mettiez tout cet or
dans un seul endroit. -
80:21 - 80:24La clé est que
les réserves d'or -
80:24 - 80:27grandissent à peu près de 1,75% par an,
-
80:27 - 80:30que c'est approximativment pareil
pour la croissance de la population mondiale, -
80:31 - 80:33et c'est approximativement pareil
pour la création d'une nouvelle richesse. -
80:33 - 80:37Donc, le résultat net
de tout ça est que... -
80:37 - 80:39vous avez
une très bonne cohérence -
80:39 - 80:42du pouvoir d'achat de l'or
pour longtemps, -
80:42 - 80:45car l'équation offre-demande
est en équilibre. -
80:46 - 80:47Pour obtenir la liberté humaine,
-
80:47 - 80:49vous devez avoir l'argent
sur des bases solides, -
80:49 - 80:51et l'or est l'unique
façon de le faire, -
80:51 - 80:55car seul l'or est hors
de contrôle des politiques. -
80:56 - 80:58Avec les procédés monétaires modernes
faits par l'homme, -
80:58 - 81:03un excès chronique s'est formé
à tous les niveaux de la société. -
81:03 - 81:05L'endettement est aujourd'hui
vu comme normal. -
81:05 - 81:06Il ne l'est pas.
-
81:06 - 81:08C'est une forme d'esclavage.
-
81:08 - 81:10Pourquoi questionnons-nous
autant notre endettement? -
81:11 - 81:13Et que devrions-nous faire
à ce sujet? -
81:13 - 81:17L'exemple classique et récent
d'une annulation d'endettement -
81:17 - 81:21a été le miracle économique allemand
en 1947. -
81:21 - 81:23Les Alliés ont annulé
-
81:23 - 81:26toutes les dettes de l'Allemagne,
nationales et internationales, -
81:27 - 81:30sauf celles que les employeurs
devaient à leurs employés, -
81:30 - 81:31pour les semaines suivantes,
-
81:32 - 81:34et sauf une quantité basique
pour pouvoir fonctionner, -
81:34 - 81:36pour que tous puissent
avoir à la banque -
81:36 - 81:40de quoi acheter de la nourriture
pendant les semaines suivantes. -
81:41 - 81:45Essentiellement, vous pourriez suivre
les cinq ou six pages -
81:45 - 81:49de la réforme monétaire
de 1947 en Allemagne. -
81:49 - 81:51Vous commenceriez
à partir d'une ardoise propre. -
81:51 - 81:53Ça signifie que tous auraient une
propriété, -
81:54 - 81:55sans endettement.
-
81:55 - 81:57Et le problème ici est
que s'effaceraient -
81:57 - 82:00les économies qui constituent
la contrepartie de la dette. -
82:00 - 82:02Et en réalité,
ce ne serait pas si mal, -
82:02 - 82:04si nous regardons le fait
que... -
82:04 - 82:08le 1% les plus riches
des noraméricains a concentré -
82:08 - 82:11une énorme quantité de richesses
dans leurs propres mains, -
82:11 - 82:14plus qu'à n'importe quelle autre époque
depuis que sont enregistrées les statistiques. -
82:15 - 82:18Notre système tributaire
doit aussi être révisé. -
82:19 - 82:21Actuellement nous payons des impôts
pour ce que nous produisons. -
82:21 - 82:23Ce serait peut-être être
plus progressif -
82:23 - 82:25de payer des impôts
sur ce que nous consommons. -
82:26 - 82:29Combien de noraméricains
savent que les Pères Fondateurs -
82:29 - 82:31n'ont jamais voulu qu'ils paient
des impôts sur leur travail? -
82:32 - 82:35En d'autres termes, ils ne voulaient pas
qu'ils paient des impôts sur le revenu. -
82:35 - 82:37Le système tributaire qui a été exporté
depuis la Grande Bretagne, -
82:37 - 82:41une relique du colonialisme,
a dupé le monde. -
82:42 - 82:46L'élément le plus important
d'un système tributaire -
82:46 - 82:49est de faire ce que tous espéraient
que ce soit fait -
82:49 - 82:51au 19ème siècle,
-
82:51 - 82:53et c'est baser
le système tributaire -
82:53 - 82:55sur un système de fiscalité foncière,
-
82:55 - 82:57le "repas gratuit" de
la valeur des terres, -
82:57 - 83:01ce que John Stuart Mill a appelé
"l'accroissement non gagné". -
83:01 - 83:06Le revenu que les propriétaires faisaient
pendant qu'ils dormaient, comme il a dit. -
83:06 - 83:12Qui a fait le pétrole, le charbon
ou le minéral de fer? -
83:13 - 83:17Ces choses ne sont pas un produit
de l'effort humain, -
83:17 - 83:21c'est évident que les extraire l'est,
mais leux existence non. -
83:21 - 83:26Et pour autant les revenus
sur des ressources naturelles -
83:26 - 83:29sont une excellente
source d'impôts. -
83:29 - 83:31Personne ne les a fait, donc...
-
83:31 - 83:33Et quand ils sont taxés,
-
83:33 - 83:36on fait que tous les autres
les utilisent plus efficacement. -
83:36 - 83:40Donc c'est là
que nous devrions mettre des taxes -
83:40 - 83:44plus que sur le travail et le capital.
-
83:44 - 83:48Si les gouvernements utilisaient
cette valeur de terrains -
83:48 - 83:49qui est fournie par la nature,
-
83:49 - 83:53pas par le travail humain,
pas comme une entreprise personnelle, -
83:53 - 83:57le gouvernement ne devrait pas
appliquer des impôts sur les salaires, -
83:57 - 83:59dans le sens d'impôts sur le revenu,
-
83:59 - 84:01il ne devrait pas appliquer
de taxe sur la vente, -
84:01 - 84:03qui s'ajoute au coût
de faire des affaires, -
84:03 - 84:08et il ne devrait pas ajouter
plus d'impôts aux entreprises. -
84:10 - 84:14Ce système tributaire,
défendu par les économistes classiques, -
84:14 - 84:17commencerait à réduire
la pauvreté dans le monde, -
84:17 - 84:19ce qui permettrait aux citoyens
des pays en voie de développement -
84:19 - 84:21de conserver la richesse de leurs ressources.
-
84:22 - 84:23Dans les pays développés,
-
84:23 - 84:26on commencerait à aborder
la crise du logement et l'endettement, -
84:26 - 84:28et de libérer
le genre d'esprit d'entreprise -
84:28 - 84:31nécessaire pour renflouer
nos économies. -
84:32 - 84:34Peut-être que nous devrions
aussi ressuciter -
84:34 - 84:36un autre principe atemporel
pour les travailleurs -
84:36 - 84:39qui a été développé
pendant la Révolution Industrielle. -
84:40 - 84:43L'idée que les gens qui travaillent dans
une usine, devrait en être propriétaires -
84:44 - 84:48est profondément incorporé
dans la culture de la classe ouvrière. -
84:49 - 84:50Ici même,
-
84:50 - 84:53au début de la Révolution Industrielle,
à la fin du 19ème siècle, -
84:54 - 84:58la classe ouvrière
affirmait simplement -
84:58 - 85:01que les travailleurs devaient être propriétaires
des moulins où ils travaillaient. -
85:01 - 85:04Tout le reste est une attaque
à nos droits fondamentaux -
85:04 - 85:06de citoyens libres.
-
85:08 - 85:10Ils prenaient également pour acquis
que le travail salarial -
85:11 - 85:13était très similaire
à l'esclavage. -
85:13 - 85:15C'est différent seulement
parce que c'est temporel, -
85:16 - 85:17et ensuite vous pouvez être libre.
-
85:17 - 85:20L'une des façons pour être libre
est être propriétaire de votre propre usine. -
85:20 - 85:23Ce n'était pas une vue exotique,
Abraham Lincoln pensait ainsi. -
85:23 - 85:27De fait, c'était un principe
du Parti Républicain -
85:27 - 85:29à la fin du 19ème siècle.
-
85:29 - 85:33Il a fallu beaucoup d'efforts pour enlever
ces idées de la tête des gens, -
85:33 - 85:36mais elles sont toujours là
et sont très relevantes. -
85:36 - 85:40C'était le philosophe grec Platon
qui disait que la proportion des gains -
85:40 - 85:43entre les employés les mieux et
les moins bien payés dans une société -
85:44 - 85:46ne devrait pas être
supérieur à 6:1. -
85:46 - 85:48En 1923,
-
85:48 - 85:52le banquier J.P. Morgan a déclaré que
pas plus de 20:1 était optimum. -
85:52 - 85:54Mais aujourd'hui,
la différence des salaires -
85:54 - 85:57entre les mieux et les moins bien payés
des sociétés mondiales -
85:57 - 86:01peut être supérieur
à 500:1, ou 1000:1. -
86:01 - 86:05Quand vous avez un rang
d'inégalité de 500:1, -
86:06 - 86:09les riches et les pauvres se convertissent
presque en espèces différentes, -
86:09 - 86:12ils ne sont plus les membres
de la même communauté. -
86:13 - 86:15Les intérêts communs
se perdent, -
86:15 - 86:19et c'est par conséquent difficile
de former une communauté -
86:20 - 86:23et avoir des relations amicales
-
86:23 - 86:26à travers des différences
de classe aussi grandes. -
86:29 - 86:31Quand le public
fait éclater son indignation -
86:31 - 86:33pour des revenus inappropriés,
la défense commune -
86:34 - 86:36est de faire avancer le débat
dans le domaine psychologique -
86:36 - 86:40et citer le mercurial économise
anglais Herbert Spencer. -
86:40 - 86:42Il a inventé l'expression
"survie du plus apte", -
86:43 - 86:46et ses mots sont maintenant utilisés
pour justifier les excès. -
86:48 - 86:50La compétence dans les affaires
est une bonne chose, -
86:50 - 86:52mais le terrain de jeu
doit être de niveau. -
86:53 - 86:54Les monopolistes possèdent trop
-
86:55 - 86:57parce que le système dans lequel
ils jouent est vicié. -
86:57 - 86:59Sous l'actuel système économique,
-
86:59 - 87:02l'aptitude de l'immense majorité
de la population mondiale -
87:02 - 87:04est insignifiante.
-
87:05 - 87:07Ceux qui doivent payer
pour la crise -
87:07 - 87:10ne sont pas ceux qui l'ont provoquée.
-
87:10 - 87:13Mais ceux qui l'ont provoquée
- par survie - -
87:13 - 87:16ne douteront pas d'essayer de marginaliser
ce film comme socialiste, -
87:17 - 87:19ou même marxiste.
-
87:20 - 87:23Je suis un capitaliste.
Je suis un homme d'affaires. -
87:23 - 87:26Je crois aux principes basiques.
-
87:27 - 87:28C'est pourquoi
je suis complètement épouvanté -
87:28 - 87:31de voir ces principes détruits
-
87:31 - 87:33par des monarques, des monopolistes,
-
87:34 - 87:37qui ont totalement détruit
le système depuis l'intérieur, -
87:37 - 87:38à Wall Street,
-
87:38 - 87:41et c'est totalement
inacceptable. -
87:41 - 87:44Je suis un capitaliste.
Je crois que le capitalisme peut faire le travail. -
87:44 - 87:46la question n'est pas
de défaire le capitalisme. -
87:46 - 87:50La question est de défaire cette terrible
forme de capitalisme. -
87:50 - 87:51Le capitalisme,
-
87:51 - 87:55plus amplement compris
comme une économie de marché, -
87:56 - 88:00n'a pas seulement un futur: je n'imagine pas
le monde sans lui. -
88:00 - 88:03Mais la question est:
quel type de capitalisme? -
88:03 - 88:05Quel type d'économie de marché?
-
88:06 - 88:11Un système de capitalisme réformé
construit avec de l'argent indépendant -
88:11 - 88:14un système tributaire basé
sur la consommation, et non sur les revenus, -
88:14 - 88:16et des entreprises dont les propriétaires
sont les employés, -
88:16 - 88:18commenceraient à construire une économie
-
88:18 - 88:22qui ne dépenderait pas d'une croissance
constante pour payer ses dettes. -
88:22 - 88:26Nous avons soutenu un ainsi nommé
"libre-échange" pendant des siècles. -
88:26 - 88:27Mais loin d'être libre,
-
88:27 - 88:30il nous a amené à détruire
la nature et les autres, -
88:31 - 88:33dans une vaine tentative de progresser.
-
88:34 - 88:37C'est totalement absurde
suggérer -
88:37 - 88:41qu'il y a des limites définies scientifiquement
dans le marché -
88:41 - 88:43que nous devrions changer.
-
88:43 - 88:45Et bien sûr, c'est ce que les économistes
du libre-échange -
88:45 - 88:47veulent que vous y croyiez.
-
88:47 - 88:51Parce qu'une fois qu'ils vous convainquent
de cela, ils l'affirment -
88:51 - 88:54- en plus ils affirment
avoir la vérité, -
88:54 - 88:57parce qu'ils sont PhD
en économie - -
88:57 - 89:01ensuite ils peuvent vous dire
ce qu'ils veulent -
89:01 - 89:03et vous devez l'accepter.
-
89:03 - 89:07Mais c'est là où nous devons
leur faire face. -
89:07 - 89:11La politique est essayer de dessiner
les limites du marché. -
89:11 - 89:13Si vous y pensez,
-
89:13 - 89:16beaucoup de choses
ont été retirées du marché -
89:16 - 89:18pendant les deux ou trois
derniers siècles. -
89:19 - 89:20Depuis deux ou trois siècles,
vous pouviez... -
89:21 - 89:23acheter et vendre des êtres humains,
-
89:23 - 89:25le travail infantil,
-
89:25 - 89:28beaucoup de choses que vous n'imagineriez
même pas acheter et vendre aujourd'hui. -
89:29 - 89:31Au cours du temps
nous avons re-dessiné ces limites -
89:32 - 89:34et il n'y a rien de mal
à les re-dessiner. -
89:34 - 89:38Des choses qui étaient considérées
totalement raisonnables en 1850, -
89:38 - 89:42comme la vente de tout produit chimique
au coin de la rue -
89:42 - 89:43et vous dire
que c'est une drogue pharmaceutique -
89:43 - 89:44qui peut vous être bénéfique,
-
89:45 - 89:46des choses comme ça, qui étaient
usuelles à ce moment, -
89:46 - 89:48sont aujourd'hui de graves délits.
-
89:48 - 89:50La même chose se passera
avec la gestion des fonds actifs -
89:50 - 89:52dans 100 ans.
-
89:52 - 89:55L'échec que nous avons vu
avec la Grande Dépression -
89:55 - 89:58et vu de nouveau
au début du 21ème siècle, -
89:58 - 89:59s'est passé parce que
- en terme de croissance - -
90:00 - 90:03certains ont beaucoup pris du système
et peu contribué. -
90:04 - 90:06Les sociétés et banques
multinationales -
90:06 - 90:08voudront toujours grandir
sans avoir à indemniser -
90:09 - 90:12ceux qui font le travail
pour produire le surplus. -
90:13 - 90:13Dans le passé,
-
90:14 - 90:17chaque fois que certains ont beaucoup pris
en ayant peu contribué, -
90:17 - 90:20les gens se sont soulevés pour mettre halte
à ces violentes pratiques -
90:20 - 90:22effectuées par un ennemi tangible.
-
90:23 - 90:26Aujourd'hui la question est:
avec un tel ennemi sans forme, -
90:26 - 90:30qui domine chaque élément de notre
processus économique et démocratique, -
90:30 - 90:32ça peut se faire de nouveau?
-
90:32 - 90:34Bien sûr que ça peut se faire de nouveau.
C'est un cycle... -
90:34 - 90:36Nous ne sommes pas des ouvriers de la
dette, nous sommes peut-être des rats -
90:37 - 90:40courant sur une petite roue
dans la cage de quelqu'un. -
90:40 - 90:43Le secteur financier
devient puissant, -
90:43 - 90:44s'organise,
-
90:45 - 90:46vous gagnez beaucoup d'argent
dans le secteur bancaire, -
90:46 - 90:48c'est facile d'aller
acheter les politiques, -
90:49 - 90:51mais l'essence de la démocratie
aux Etats Unis -
90:52 - 90:55est une confrontation répétée,
un affrontement répété, -
90:55 - 90:56et dans la décennie de 1830,
-
90:56 - 90:58Andrew Jackson a battu
la seconde banque des U.S.A. -
90:58 - 91:00Au début des années 1900,
-
91:00 - 91:02Teddy Roosevelt a vaincu J.P. Morgan
et Johnny Rockefeller. -
91:03 - 91:06Dans la décennie de 1930,
-
91:06 - 91:08Franklin Delano Roosevelt, FDR,
a vaincu tout Wall Street. -
91:09 - 91:10Et nous devons le faire de nouveau.
-
91:10 - 91:14La seule chose qui
me rendre optimiste, -
91:14 - 91:17au lieu de cynique et pessimiste,
-
91:17 - 91:18sont mes étudiants.
-
91:18 - 91:19Premièrement,
-
91:20 - 91:23je ne vois pas chez eux le désir
d'aller à Wall Street, -
91:23 - 91:24je vois le contraire.
-
91:25 - 91:26Deuxèmement,
-
91:26 - 91:30je vois chez eux un dédain
envers les gens pour qui la motivation... -
91:30 - 91:32non pas qu'ils ne veulent pas d'argent,
-
91:32 - 91:34sinon que je vois chez eux
un dédain -
91:34 - 91:36envers les gens qui veulent
seulement l'argent. -
91:36 - 91:42La crise à laquelle nous faisons face
aujourd'hui a été créée par les humains, -
91:44 - 91:48et ce qui a été créé par des humains
peut être changer par des humains, -
91:49 - 91:54Nous sommes tous capables
de transformer le monde. -
91:55 - 91:58Les révolutions sont philosophiques.
-
91:58 - 92:02S'organiser et éviter que les coupables
camouflent le vrai problème, -
92:03 - 92:06signifie qu'il est possible de s'embarquer
dans une révolution sans sang, -
92:06 - 92:09contre les groupes violents
et les chefs barbares -
92:09 - 92:11qui ont détruit l'économie.
-
92:11 - 92:14Les banques centrales,
le capitalisme vicié, -
92:14 - 92:16la spéculation immobilière,
l'impôt sur le revenu -
92:17 - 92:20et l'économie néoclassique,
ont corporatisé la démocratie, -
92:20 - 92:24détenu le progrès, perverti le cours
du destin de l'humanité -
92:24 - 92:27et mis en danger
le future de notre planète. -
92:27 - 92:28Si ces problèmes ne sont pas traités,
-
92:29 - 92:32la prochaine implosion
sera d'une échelle inimaginable. -
92:34 - 92:36Indépendemment de ce que
dit la propagande, -
92:36 - 92:38au début du 21ème siècle,
-
92:39 - 92:42l'argent pas cher et non réglementé
des banques centrales -
92:42 - 92:43a enflé les valeurs des terres,
-
92:44 - 92:46ce qui a créé une bulle
économique insoutenable, -
92:47 - 92:50dans un monde qui de nouveau
agit dans un système tributaire vicié -
92:50 - 92:53qui enrichit
le privilège inébranlable. -
92:56 - 93:00L'économie néoclassique a ruiné
la vie de quelques milliards, -
93:01 - 93:04a tenté tout le monde
dans un conflit intergénérationnel, -
93:04 - 93:08et a créé une grande souffrance
qui n'a pas de limites. -
93:10 - 93:13Les êtres humains
deviennent fous en masse, -
93:13 - 93:16et reprennent leurs sens
lentement et individuellement. -
93:18 - 93:20L'histoire regorge
d'exemples de personnes -
93:21 - 93:23qui se sont libérées
du joug de l'oppression -
93:23 - 93:25pour adopter des changements radicaux,
-
93:25 - 93:28pour en finir
avec les nouveaux dirigeants populaires -
93:28 - 93:30qui ont maintenu le status quo.
-
93:31 - 93:33Comprendre vraiment quelque chose
-
93:33 - 93:35est se libérer.
-
93:36 - 93:39Se consacrer
à une grande cause, -
93:39 - 93:43prendre une responsabilité
et acquérir la connaissance de soi -
93:43 - 93:45est l'essence
de l'être humain. -
93:46 - 93:48Le pire ennemi
d'un capitalisme prédateur, -
93:49 - 93:51et le meilleur allié de l'humanité,
-
93:51 - 93:56est une personne autodidacte,
qui a lu, compris, -
93:57 - 93:59qui retarde sa satisfaction
-
93:59 - 94:02et marche les yeux ouverts.
-
96:34 - 96:37Une invasion d'armées
peut être résistée, -
96:39 - 96:43mais pas une idée
-
96:45 - 96:47dont le temps est venu.
-
96:49 - 96:52Victor Hugo
- Title:
- Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version
- Description:
-
FOUR HORSEMEN is an independent feature documentary which lifts the lid on how the world really works.
As we will never return to 'business as usual' 23 international thinkers, government advisors and Wall Street money-men break their silence and explain how to establish a moral and just society.
FOUR HORSEMEN is free from mainstream media propaganda -- the film doesn't bash bankers, criticise politicians or get involved in conspiracy theories. It ignites the debate about how to usher a new economic paradigm into the world which would dramatically improve the quality of life for billions.
"It's Inside Job with bells on, and a frequently compelling thesis thanks to Ashcroft's crack team of talking heads -- economists, whistleblowers and Noam Chomsky, all talking with candour and clarity." - Total Film
"Four Horsemen is a breathtakingly composed jeremiad against the folly of Neo-classical economics and the threats it represents to all we should hold dear."
- Harold Crooks, The Corporation (Co-Director) Surviving Progress (Co-Director/Co-Writer)Follow us on https://www.twitter.com/RenegadeEcon
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- Video Language:
- English
- Duration:
- 01:38:54
Olivier TR edited French subtitles for Four Horsemen - Feature Documentary - Official Version |