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Une vendeuse en pause allume,
morose, sa deuxième cigarette,
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sur le trottoir arrière de la rue
derrière Les Galeries Lafayette.
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Elle est pas malheureuse,
la petite vendeuse. Et de loin, on dirait
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presque du bonheur quand
l'antidépresseur fait enfin de l'effet.
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Une vendeuse en pause vétue
comme impose le grand magasin
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Du côté livraison, réserves et camions
qui déchargent au matin.
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Elle est pas malheureuse,
la petite vendeuse. Et de loin, on dirait
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presque du bonheur quand
l'antidépresseur fait enfin de l'effet.
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Rayon maroquinerie,
elle attise l'envie de clientes aisées,
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vend des jolis sacs à la mode
et de marque qu'elle ne peut pas acheter.
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Elle est pas malheureuse,
la petite vendeuse. Et de loin, on dirait
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presque du bonheur quand
l'antidépresseur fait enfin de l'effet.
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Elle joue son rôle, et bien.
Je la regarde de loin, un peu dissimulé.
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Comme j'ai l'air d'un pervers, le vigile
me repère. Je préfère m'en aller.
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Elle est pas malheureuse,
la petite vendeuse. Et de loin, on dirait
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presque du bonheur quand
l'antidépresseur fait enfin de l'effet.
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Je laisse ma vendeuse
à ses babioles coûteuses, à mes souvenirs.
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Je l'espère heureuse. Rien ne s'y oppose.
Ça s'appelle l'avenir.
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Adieu, ma vendeuse.
Ne sois pas malheureuse. Je te l'interdis.
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Je voudrais te le dire, mais je dois
m'enfuir. Le vigile me poursuit.
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Revenu en cachette, bonnet et lunettes,
mais tu n'étais plus là.
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Côté livraison, côté rayons,
pas de trace de toi.
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Maintenant, où es-tu ?
Je ne le saurai plus. Salaud de Cupidon !
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Pour te garder près de moi, je t'ai mise
(m'en veux pas) dans cette chanson.
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Pour te garder près de moi, je t'ai mise
(m'en veux pas) dans cette chanson.